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 [1904] Ah ! se dit la Reine…

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[1904] Ah ! se dit la Reine… Vide
MessageSujet: [1904] Ah ! se dit la Reine…   [1904] Ah ! se dit la Reine… Icon_minitimeMar 12 Jan - 22:28

    La neige tombait doucement dans le froid pays Bélarus. Natalia était assise dans sa maigre demeure et fixait doucement les flocons intarissables tomber sur son pays gelé. Les jambes croisées, son éternel couteau à la main, son regard impassible et marmoréen ne pouvant se détacher du carreau de la vitre. Elle chantait une douce comptine, rêvant à Ivan. A son mariage avec Ivan. Rêvant de l’amour secret que son frère pouvait lui porter. Parce qu’il ne pouvait en être autrement, n’est-ce pas ? Et plus elle se laissait aller au rêve, plus la maestria de son jeu dangereux s’amenuisait. Et inévitablement, le doigt pâle se coupa, légèrement.

    Ce ne fut cependant pas la douleur qui sortit Natalia de sa rêverie, ce fut le rouge vif qui perla doucement jusqu’à teinter le tablier blanc. Elle fronça les sourcils et fixa longuement le filet de sang écarlate, littéralement fascinée.

    « Ah ! se dit la reine, si j´avais un enfant, au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d´ébène ! »


    Oh oui. Si la Dame Blanche se devait d’avoir un enfant, sûr qu’elle aimerait voir une réplique de cette belle Blanche-Neige… Après tout, même si Natalia tenait plus d’une Alice aux mœurs quelques peu sanguinaires – et avouons que son monde tenait bien de la vésanie du pays des merveilles – quelle joie ce serait que de posséder une si belle enfant ! Mais la Biélorussie n’avait de la princesse que le teint hyalin. Ses lèvres anémiées semblaient être dépossédées de touts pigments et sa chevelure était loin de ressembler à cette pierre si belle, si sombre qu’était le jais.

    Et quand bien même le fruit de ses entrailles appartienne à Ivan, lui si grand et si fort, comment pourrait-il donner toute la fragilité, la délicatesse et la grâce à cette petite princesse ? Et, alors qu’elle portait son index à sa bouche, aspirant lentement la liqueur de vie, elle se rendit à l’évidence : sa fille n’aurait jamais la beauté de la belle Blanche-Neige.

    Puisse-t-elle au mieux espérer avoir une Aurore de la part de son grand-frère, si ce dernier acceptait de la voir enfin comme la future épouse qu’elle était. Et, comme si sa prière fut excaucé, la porte s’ouvrit à la volée, laissant entrer la massive et pourtant terriblement séduisante silhouette d’Ivan. La blonde se leva d’un bon et essuya son doigt sur le tablier, se jetant dans les bras de son Prince Charmant, croyait-elle naïvement.

    La Russie repoussa sa sœur, la gronda un peu. L’adolescente baissa les yeux, soumise mais pas terrifiée. La Bélarusse jura de mieux faire et de le combler. Ivan balaya ses paroles d’un geste de main et d’un sourire enfantin.

    La sentence tomba. Elle irait au Japon. Loin de son Ivan. Loin de sa famille, pour voir ce que préparait Kiku dans le cadre de leur guerre. Et quand Ivan ordonnait, Natalia exécutait sans protester, lui eût-il demandé de tuer sa propre grande sœur. La rêveuse embrassa Ivan, tenta de lui faire jurer le mariage à son retour, ou du moins fidélité et s’en alla se préparer. Pas grand-chose, bien sûr. Elle était de ces femmes qui ne s’habillaient pas d’artifices. Loin de ces adolescentes coquettes, elle se contentait de ses habits monotones et pourtant innocents, de part leur ressemblance frappante avec Alice et ne se maquillait jamais. Elle prenait soin de sa chevelure, son plus bel apparat. Car Ivan avait toujours vanté la beauté de ses cheveux longs…

    Alors elle les choyait comme jamais, espérant conquérir le cœur froid de la Grande Nation par ce moyen.

    Le voyage fut long et ennuyant. La neige avait cessé de tomber, et il n’y avait plus rien d’intéressant à regarder.
    Et la coupure à son doigt semblait ne pas se refermer, laissant une longue estafilade rougeoyante à son index…

    Point de douleur – depuis longtemps le froid et l’illusion dont elle se berçait avaient engourdi ses sens – mais juste une cicatrice d’un inesthétique certain.
    Et quand le Japon, méfiant, lui ouvrit les portes de son monde de tradition, la vestale fut surprise.

    L’asiatique possédait des cheveux noirs comme le jais. Elle fronça les sourcils.
    Le Japon et l’Asie toute entière étaient de bien drôles d’endroits. Les hommes étaient petits et leur chevelure était ébène. Loin du géant russe qu’elle côtoyait et adulait.
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MessageSujet: Re: [1904] Ah ! se dit la Reine…   [1904] Ah ! se dit la Reine… Icon_minitimeMer 13 Jan - 20:18

    Cours, cours, jolie demoiselle._

    Rarement journée avait été aussi calme en ces temps sombres, en cette ère agitée.

    Époque bouleversée où se mélangeait sans aucuns scrupules les affres des guerres, des affrontements, des batailles et des tensions, qui emplissaient chaque recoins de cette insipide petite balle de cristal qu’était la Terre. De partout déjà, les hommes de toutes nations clamaient et beuglaient, tuant au nom de la justice, de la liberté, de l’égalité ou d’un tas de raisons lâchement fausses et tordues. Et malgré les horreurs que pouvait représenter des soldats morts sur le champ de batailles, du sang versé, des larmes coulées, personne n’avait le droit de se voiler la face : Même le plus utopiste des jeunes gens se devait de voir la vérité en face : L’humanité ne cesserait jamais de s’affronter. Et il suffisait d’être un minimum lucide et clairvoyant pour comprendre que le pire était encore à venir. Que des blessures plus et plus profondes encore que celles qui avaient déjà été infligées allaient bientôt apparaitre.

    Lui, il faisait partit de ceux-là. Ceux qui croyaient que le monde ne pouvait pas se passer de la guerre. Ceux qui croyait que la paix véritable ne pouvait ni exister, ni durer. Enfin, dans la situation actuelle du moins. Car qui sait ce qui pourrait se passer dans le futur ? Peut-être qu’après plusieurs décennies, voire quelques siècles, les nations seraient capable de mettre leurs différents de coté afin de discuter calmement tous assis autour d’une table. Oui, peut-être qu’un jour ça arriverait.

    Mais pas pour l’instant.


    Danse, danse, belle dame._

    Car il avait beau penser ainsi, il faisait parti de ceux qui participait à la guerre. Volontairement ou malgré lui ? Peu importe. L’un comme l’autre il n’avait pas d’excuses et n’avait pas envie d’en donner.

    A ce propos justement… Cet Ivan… Ce Russe… Celui qui dominait cet empire de l’autre coté de la mer, non loin de chez Yao… Il lui était clairement hostile. Et c’était tout à fait réciproque. La Russie Impériale n’aimait pas la présence de l’Empire Japonais et sa prise de puissance fulgurante au cours de ces dernières années. L’Empire Japonais n’aimait pas la présence de la Russie Impériale et son influence de plus en plus grande et menaçante en Asie de l’Est. Ivan dérangeait Kiku. Kiku dérangeait Ivan. N’était-il donc pas tout à fait normal que les relations entre ces deux nations ne se brisent si facilement, s’émiettant comme une statue de sable ? La guerre entre ces ceux-là allait débuter sans nul doute. Personne ne savait lequel allait donner l’assaut le premier, personne ne savait qui l’emporterait mais l’affrontement serait inévitable. Ce n’était que l’affaire de quelques jours. Quelques insignifiantes et courtes journées, rien de plus.

    Le Japonais fixait de son regard d’ébène les feuilles piètrement entassées au sol. C’était l’automne ici. Il ne neigeait pas mais le vent semblait s’être fait un devoir de venir narguer les longues chevelures des demoiselles, les décoiffant joliment. Les teintes ocres et rougeâtre de la terre sèche se mariaient comme d’habitude à cette période de l’année avec l’anthracite sombre des dalles de pierres. L’Asiatique profitait du spectacle périodique de ce ballet de couleurs chatoyantes mourant dans une fraicheur non-bienvenue.

    On vint le trouver. Quelqu’un était là.

    Une personne dont la visite ne saurait être plus inattendue et non désirée.

    La Biélorussie.


    Dans mon monde tu es arrivé._

    Biélorussie hein ? De la famille d’Ivan donc. Un proche de ce soviet qui n’avait de doux que le sourire de fiel. Voila donc le petit jeu qu’il jouait ? Très bien, le Japonais s’y plierait… Mais non sans avoir son idée derrière la tête. Et alors que le claquement à la fois sec et léger que ses getas faisaient à chaque pas emplissait l’air, il ne put s’empêcher de se dire que le Russe l’avait au final bien déçut. Envoyer une personne de sa famille ainsi, alors qu’une guerre entre leurs deux pays se préparait, c’était l’envoyer directement dans la gueule du loup, la faisant tomber dans un lieu hostile à sa présence, lieu qui pourrait vite se transformer en enfer, lieu qui pourrait vite devenir le dernier. C’était une façon de faire tout à fait déplorable, preuve que le colosse slave ne pouvait considérer ses proches que comme de la chair à canon. A moins qu’il n’ai eu en tête le vœu d’arranger les choses à l’amiable, grâce à la discussion et non pas au combat ? Non, fadaises que tout cela. Le caractère belliqueux et avide de sang que pouvait manifester ces pays était de notoriété connue et reconnu. Cette visite n’avait donc rien d’innocent.

    Il poussa un soupir de soulagement une fois à l’intérieur, bien à l’abri du froid. Il retira ses chaussures et sa lourde étole nippone. Ce fut naturellement et sans hésitation qu’il entra dans la pièce où l’on avait fait patienter la Biélorusse.

    Il n’avait que rarement entendu parler de cette nation. Il n’avait jamais eu aucun contact non plus et n’avait jamais cherché à en avoir. De ce fait il n’avais aucunes idée de ce à quoi elle pouvait ressembler. Ignorance qui fut à présent réparée.


    Dans mon piège improvisé tu vas tomber._

    Quand il l’aperçut pour la première fois, l’image de Kagura-Hime traversa son esprit. Kagura-Hime, l’héroïne de ce petit conte japonais qui faisait les rêves des enfants. Kagura-Hime, la princesse de la lune née dans un bambou. Il ne savait pas pourquoi la vision de cette jeune femme lui fit penser au protagoniste principal de cette vieille légende. Pourtant, l’étrangère et Kagura n’avait rien en commun. Tout les opposait. L’une avait de longs cheveux d’un noir plus profond que l’encre alors que l’autre faisait voleter sa chevelure d’un blond si terne et si clair qu’elle semblait presque avoir volé sa couleur à la neige. L’une avait un visage doux, calme, apaisant et souriant, alors que l’autre ne daignait pas abandonner son expression froide et vide. L’une était la douceur et la grâce incarné, alors que l’autre pouvait se targuer de posséder une stature droite et fière. Alors pourquoi diable avait-il eu telle vision ?

    Il s’approcha. Après un instant éphémère où il avait laissé malgré lui son visage exprimer toute la méfiance qu’il pouvait ressentir, il étira un sourire affable et complaisant. Après tout, il ne pouvait être désagréable avec elle. Elle était une invitée. Une invitée dont la présence n’était pas désirée mais une invité tout de même. Il s’inclina comme de coutume et fit en sorte d’avoir le ton le plus neutre et le plus poli possible. Ce qui n’était pas bien dur pour lui.

    « - Bienvenue au Japon. »

    Tiens, on dirait qu’il n’arrivait tout de même pas à masquer une légère teinte de froideur dans ses paroles.

    « - Je m’excuse que rien n’est était préparé pour votre arrivée mais votre visite est quelque peu… Inattendue. »
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