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 [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?

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[1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Vide
MessageSujet: [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?   [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Icon_minitimeVen 19 Nov - 22:13

« Harengs Et Sushis... C'est Sensiblement La Même Chose Non ? »

[1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? 22782200 [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Japan7
l'Expansif & le Renfermé
« ET QUAND EST-CE QUE TU ME FAIS GOÛTER LE SAKE ? »

Les vagues de l’Océan Pacifique frappaient de plein fouet la proue de l’immense bateau de commerce qui faisait route vers le pays du soleil levant. Le Japon. Danemark ne l’avait jamais vraiment vu de ses propres yeux. Il fallait dire que le Traité d’Amitié qui avait été signé dans le cours de l’année ne lui avait pas laissé l’occasion de se rendre dans ce pays, et encore moins de rencontrer le pays en lui-même. Sans doute était-ce le cas de son nouvel « ami » asiatique. Les dirigeants avaient tout fait sans eux et c’était maintenant la chose faite que le Roi avait envoyé Johan saluer son homologue nation et par la même occasion, acheminer à bon port les premiers fruits de leur commun accord.

Oui, car leur accord consistait principalement en un traité d’amitié entre leurs deux pays. Il avait été décidé tout autant que des échanges commerciaux seraient mener afin d’ouvrir le Japon au monde et donner l’occasion au Danemark d’importer des produits exotiques à sa Cour. Oui parce que le commerce avec la Prusse ou encore la Suède, cela allait bien cinq minutes. Johan désirait de la nouveauté et ce traité tombait vraiment à pique. Marre de devoir toujours voir les mêmes têtes de six pieds de long que Berwald ou de devoir supporter sa rivalité avec Gilbert. Pas qu’il n’aimait pas ce dernier, mais il ne pouvait supporter son comportement de roi du monde. A croire que son égo dépassait même les océans. Pfeuh.

Les côtes japonaises se profilaient bien à l’horizon. L’accostage était pour bientôt.

Enfin, il espérait secrètement que Kiku ne serait pas du même genre que l’albinos. D’après ce qu’on lui avait raconté, les japonais étaient le genre de peuple avec qui il fallait se tenir à carreau et paraitre le plus poli possible, le plus courtois possible… Bref. Faire comme si on était en face de l’Autriche. Allez ce ne devait pas être si dur que ça quand même. Si ?

Siiiiiii.

Rha le danois ne savait comment se comporter. Les usages et les coutumes orientales, ce n’était pas vraiment son truc. Ou du moins ce qu’il avait entraperçu par de la documentation que son Roi lui avait obligé de lire ne lui paraissait pas du plus grand des intérêts. Le seul point commun qu’il avait avec le Japon c’était le poisson comme base de viande et le goût prononcé pour la bonne chair bien que la manière dont ils exprimaient tous les deux ceci divergeait pour le moins très fortement.

Le bateau amarra sur le port, les voiles étaient repliées rapidement alors que Johan posait pour la première fois pied à terre après plusieurs mois passé en mer. Lentement il s’étira de tout son long, peu attentif au regard de la population qui lui sembla à la fois curieuse et craintif de l’arrivée des européens sur le sol japonais. Il fallait dire que leurs grands bateaux ne leur donnaient pas la plus grande discrétion.

Ils allaient rester ici quelques temps. De toute manière Danemark était comme chargé d’une certaine mission diplomatique. D’ailleurs, il était à peine arrivé qu’il devait rejoindre son homologue japonais dans une sorte d’auberge de leur pays, un okiya comme ils l’appellent. Première mission du danois : trouver le dit okiya, facile. Deuxième mission : demander où était l’okiya en question. Et ça c’était une autre paire de manches. Il tenta alors désespérément de demander son chemin aux passants. La mine incommodée de ceux-ci ne le dérangeait absolument pas. Lui tout ce qu’il voulait c’était trouver cette fichue auberge.

Ce fut un vendeur de brochettes de poulpes qui lui indiqua le chemin à suivre à l’entente même du mot clé. Il devait avoir l’habitude des étrangers. Ou alors Johan sentait tellement mauvais qu’il voulait absolument qu’il parte le plus rapidement possible. Oui car sur un bateau, l’hygiène précaire ne laisse pas vraiment place à un quelconque bain ou moyen de se laver. L’eau potable est une denrée rare en mer, il fallait la préserver au maximum.

Aussi, quand il arriva devant l’établissement aux portes de papier, il ne comprit pas tellement pourquoi l’employé le regardait avec une mine de dégout prononcé. Quoi ? Mais il fallait bien qu’il rentre, il avait rendez-vous. Tentant de s’expliquer du mieux qu’il put, il ne put qu’hausser la voix assez fortement pour que la délicieuse langue danoise ne s’entende dans tout le bâtiment.

Aaaah, les scandinaves et leur discrétion légendaire.


Dernière édition par Johan / Danemark le Dim 6 Fév - 20:44, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?   [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Icon_minitimeJeu 23 Déc - 21:54


    En retard.
    Ce simple mot réduisait tout le reste à néant. Cette petite série de lettre suffisait à faire comprendre en un temps record l'état d'esprit de celui qui y pensait. L'irritation, l'impression de perdre son temps, la sensation d'être – au choix – oublié ou juste trop inintéressant pour que votre vis-à-vis ne vous accorde une insignifiante importance.

    Le pire fléau de l'humanité après les Chinois, c'était le retard.

    Ronger son frein, en attendant patiemment. Ou pas. A force d'attendre, attendre, attendre, la patience s'amenuisait comme peau de chagrin au soleil. N'était-ce pas un manque total de respect ? De savoir-vivre ? Du pur et simple foutage de gueule, comme disait ses homologues peu châtiés d'Occident.

    Seul dans le petit salon en tatamis, Kiku laissait son regard parcourir la rue en bas. Une des grandes artères principales de la ville. Pleine de bruits, de vie, d'activité, même en ce début de soirée. Tout changeait ici. Pas seulement dans cette ville, mais dans ce pays tout entier. Le Japon était en train de réussir un exploit, quelques chose que toutes les autres nations du globe avaient mit plusieurs siècles à mettre en place. Le pays du Soleil-Levant était en train de passer d'un âge moyenâgeux à la modernité en quelques années à peine. Derniers samouraïs et gentlemen européens se croisaient dans la rue. Kimonos et costumes queue-de-pie étaient réunis dans les mêmes boutiques. Les manoirs français, anglais, que sais-je encore, jouxtaient les temples shintoïstes. Edo était terminée. Meiji était en train d'arriver.

    La plus grande, la plus belle période de toutes. Du moins le pensait-il sincèrement. C'était un nouveau départ. Plus que quelques mois, quelques semaines même, et la Restauration de Meiji serait proclamée.

    De quoi remplir le nippon de fierté. Et de quoi le remplir d'orgueil.
    Mais la fierté et l'orgueil n'était pas compatibles avec la notion de patience. Kiku commençait à bouillir intérieurement.

    Et ce n'était pas la délicate mélodie du shamisen, ni les rires lointains des geïshas qui pouvaient arranger quelque chose. Même le saké semblait plus âcre que d'ordinaire. Inutile de demander des nouvelles à ses subordonnés, il n'y en avait aucunes. Personne ne savait où était cette délégation que le Japonais se devait de rencontrer dans les règles de l'art. Une histoire d'alliance. Encore une. Ces temps-ci, son gouvernement n'arrêtait pas. Évidemment. La course au progrès ne pouvait se faire sans aide. Se lier avec d'autres nations était inéluctable. Malheureusement.
    Cette fois, il s'agissait du Danemark. Minuscule pays d'Europe du nord d'après ce qu'il avait lu. « Un pays de barbares », d'après les différents ressentis. A voir.

    Kiku écoutait toujours avec sagacité les impressions des autres. Cependant, il se faisait toujours sa propre idée par lui-même. Ceci dit, si son invité tenait effectivement plus de l'ours que de l'être humain parfaitement civilisé, celui-ci en subirait les conséquence. Kiku avait longtemps été un hikikomori silencieux, voire même timide ou naïf. Mais cette époque était à présent terminée. Il n'hésitait plus à se montrer condescendant et sarcastique, surtout si la personne en face de lui lui faisait mauvaise impression. Et cette façon d'être était loin de faire l'unanimité.

    Le monde entier ou presque avait déjà entendu parler des ninjas, des samourais et du bushido. Beaucoup trouvaient ça terriblement exotique et cocasse. « Trouvaient » au passé, car aujourd'hui que les japonais semblaient nourrir des rêves de grandeur et de conquêtes, la détermination et la combativité nippones semblaient ne plus avoir la côte soudainement. Étrange non ?

    Mais qu'importe. Kiku faisait fi des opinions des autres à présent. Et il comptait bien montrer au reste du globe qu'il ne fallait pas le sous-estimer. Aujourd'hui, il allait continuer avec ce Danemark.

    Si seulement celui-ci se donnait la peine d'arriver.

    Las d'attendre, Japon quitta la pièce, lissant son déjà impeccable uniforme de jais. Si la délégation ne se décidait pas à respecter les règles de politesse en arrivant à l'heure, il devrait en informer son dirigeant. Et prendre les mesures qui s'imposaient. Pourtant, au fur et à mesure qu'il descendait les escaliers de bois polis, des éclats de voix se faisait entendre. Quelque chose de bien diffèrent des rires montant des autres lieux de l'okiya. Une langue qu'il ne connaissait pas, et qui sonnait tellement grossière, tellement brutale, qu'il n'avait aucunes envies de la connaître. Tombant nez à nez avec ce qui semblait être une querelle entre des étrangers et le propriétaire de l'okiya, il ne fallut pas beaucoup de temps au japonais pour comprendre.

    - Laissez-le. Je me porte garant de cet homme.

    Sans demander son reste, le propriétaire préféra s'enfoncer dans l'ombre du bâtiment. Quant à Kiku, il lui fut difficile de retenir un regard étonné et dégouté quand il découvrit l'état de celui qui, à coup sur, était son invité.

    Cet homme puait autant qu'une carcasse de kappa abandonnée en plein soleil. L'asiatique s'inclina à peine.

    - Johan Lokke ? Je suis celui avec qui vous avez rendez-vous. C'est un... Plaisir de vous recevoir.

    Un réel plaisir, en effet. Grand, blond, dépenaillée, Danemark avait effectivement l'air d'un animal sauvage. Espérons pour lui qu'il soit capable de retenue et de subtilité, ou il ne ferait pas long feu en territoire nippon.

    - ...J'aimerais vous proposer d'entrer pour vous reposer, boire et discuter de la raison de votre venue. Malheureusement voyez-vous, une certaine hygiène est à respecter ici.

    Autrement dit, « aucune discussion ne pourra avoir lieu tant que tu seras dans cet état lamentable ».


    Spoiler:
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MessageSujet: Re: [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?   [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Icon_minitimeSam 25 Déc - 0:51

Spoiler:

Le Japon. C'était vraiment l'inconnu.

Pour bon nombres d'explorateurs ou aventuriers en tout genre, l'inconnu avait toujours été une source de curiosité mais aussi de crainte. Une peur sans nom. Quelque chose qu'on n'arrivait pas à définir aussi bien qu'on n'arrivait pas à capter l'essence même de ce qu'était l'hygiène et la propreté en Europe. Et pourtant, le danois n'avait jamais eu peur de ce qu'il ne connaissait pas. Il avait été viking après tout. Il voguait là où le vent et la force des bras de ses hommes l'emmenait ça et là avec ses deux frères. Oh, ils en avaient découvertes des terres inconnues. Ils étaient même allé là où des sortes de gros rennes habitent... des caribous comme Canada aime les appeler. Mais il était aussi véritable qu'il était nourri d'une certaine appréhension quand à sa mission diplomatique chez ce pays qu'il n'avait entrevu que par ce que Pays-Bas lui racontait vaguement lorsqu'il était venu aider Johan à reconstruire une Copenhague dévastée par les anglais.

Et il était enfin arrivé sur le sol nippon. Après plusieurs mois de voyage, de galère, de marins décimés par l'épidémie de scorbut qui avait ravagé plus de la moitié de l'équipage total de tous les navires danois qui étaient maintenant à quai et qui n'attendait que l'approbation de Danemark pour tout décharger. Mais Johan était déjà bien loin. Il avait cherché désespérément l'auberge dans laquelle il devait se rendre pour retrouver son homologue nation. Et il n'avait rien remarqué d'étrange. Ou alors il n'y avait tout simplement pas fait attention.

C'est que le Japon était en pleine ouverture sur le monde. On pouvait à la fois voir se balader dans les rues, et même presque se pavaner avec une certaine fierté, des japonais en costumes européens, à l'image des riches banquiers ou des hommes de grande influence, politique, bourgeois et autres gens capables de se payer des vêtements aussi chiques et surtout, aussi chers ; mais aussi des hommes que Johan aurait pu qualifier de guerriers tant le port de leur arme et leur statut semblait si important. Des... samurais... Oui c'est ça. Enfin, tout se mélange n'avait en aucun cas surpris Danemark. Il subissait de même mais au niveau architectural depuis que Copenhague avait été refaite entièrement grâce aux hollandais qui avaient pris soin de mettre leur touche personnelle dans l'allure générale des bâtiments.

L'auberge en question avait été trouvée au bout de presque une demi-heure de recherche et de tentatives d'explications. Malgré son savoir en anglais et quelques mots en hollandais, Johan ne savait pas se faire comprendre autrement que par des gestes, à défaut d'avoir un papier et une plume pour dessiner ce qu'il cherchait vraiment. Il n'avait eu aucune notion du temps et ne se rendait en aucun cas compte d'à quel point il pouvait être affreusement en retard ni l'incommodité que cela pouvait occasionner à son hôte. Hôte qu'il demandait alors désespérément au propriétaire de l'okiya dans laquelle il devait le rencontrer. Et le danois n'était pas vraiment de la meilleure des sonorités pour parler calmement. Rêche, ardue, avec des blocages en plein milieu des mots comme s'il déglutissait difficilement, la langue danoise sonnait comme barbare par rapport à la douceur et la façon mélodieuse dont le vieil homme usait pour apparemment lui demander gentiment de partir.

Sur le pallier du bâtiment, l'homme n'avait pas daigné descendre la marche qui le séparait du danois, visage incommodé par on ne sait quelle chose qui émanait du Danemark. Après plusieurs mois de navigation, Johan s'était fait à l'odeur pestilentielle qu'il émettait et ne semblait en aucun cas gêné par l'odeur. Mais apparemment pas pour un client de l'auberge qui descendait les escaliers si silencieusement que le nordique ne l'aurait pas entendu s'il avait été derrière lui. Il dit quelque chose au vieil homme. En japonais. Bien évidemment Danemark ne comprenait pas un mot de japonais et doutait un jour de savoir le parler. L'homme s'en retourna à sa tâche en s'inclinant avec un respect sans fond vers celui qui venait d'arriver.

Et Danemark se retrouva nez à nez avec ce jeune homme au regard presque absent. Comme celui de la Norvège. Sauf que la Norvège elle, n'aurait jamais fait la tête à demi dégoutée que celle que le nippon venait de lui faire. Le danois arqua un sourcil. Bon d'accord, tout le monde avait fait cette tête là en passant près de lui, et pourtant il n'arrivait pas à comprendre en quoi cela gênait. Et l'idée même qu'il ne sentait pas la rose ne lui traversait même pas l'esprit.

« Johan Lokke ? Je suis celui avec qui vous avez rendez-vous. C'est un... Plaisir de vous recevoir. »

Tout le plaisir est pour moi aurait-il bien voulu dire mais ses pensées étaient plus occupées à se dire « Quoi ? Alors c'est lui le Japon ? Mais il est minus !? Christian tu m'as encore raconté des bobards. » qu'autre chose.

« C'est "Løkke". Johan Løkke. »

C
ar il était nécessaire pour Johan de mettre tout de suite au clair la prononciation de son prénom ainsi que de son nom de famille.*

Et il entendait son Roi rigoler de la blague qu'il lui avait fait. Lui décrire le Japon comme une puissante nation dont il fallait craindre le réveil, Johan s'était tout de suite imaginer une nation beaucoup plus.... grande. Et tant il le jaugeait et le dévisageait d'un air ahuri et hautement impolie, il entendit encore :

« J'aimerais vous proposer d'entrer pour vous reposer, boire et discuter de la raison de votre venue. Malheureusement voyez-vous, une certaine hygiène est à respecter ici.. »

Kiku Honda. Ou la subtilité de Norge, l'usage des poings en moins. Du moins l'espérait-il.

Il leva le bras pour sentir ses vêtements. Et recula le visage aussitôt. Et ben, il comprenait maintenant pourquoi tout le monde le fuyait. Il sentait le hareng saur qu'on aurait enrobé de lard fumé à la mode finnoise. Im-monde.

Cependant un petit sourire apparu sur le visage du nordique, malgré l'odeur pestilentielle qu'il venait de sentir. Au moins une bonne chose de faite, il avait trouvé le Japon : le sol et la nation. Et sans même enlever ses bottes il monta à « l'étage du dessus », histoire d'être d'égal à égal avec Kiku qui semblait encore plus petit vu de là que vu d'en bas. Il lui tendit la main pour le saluer, ne sachant pas vraiment comment s'y prendre ici. Il fit de même un effort pour palier à son apparence pour le moins négligée du moment, et lui dit de la manière la plus polie qu'il puisse avoir, du moins, à l'équivalent du Danemark. Car il était nécessaire de ne pas froisser les jeunes liens qui se tissaient entre eux ce qui semblait bien parti à la vue du caractère froid et distant de la nation qu'il avait en face de lui :

« Nous avons traversé pas mal de péripéties pour arriver jusque ici, c'est donc enfin une joie d'être reçu sur votre territoire, Kiku Honda. »

Bon.. il n'avait pas franchement l'habitude de parler comme ça et ça le mettait un peu mal à l'aise. Et si en plus il avait le regard grave du Japon sur lui, il allait y laisser des plumes si cela continuait. Ses phrases devaient être dites avec une maladresse affligeantes. Mais tant pis. Johan continua alors, non insensible à la remarque qu'il lui avait faite sur son hygiène... corporelle.

« Et euh... Il est vrai que je n'ai pas eu le temps de passer à un sauna avant de venir et je ne sais pas si l'auberge offre la possibilité de se laver. Et j'ai de même oublié de prendre des vêtements de rechange.... »

Il était un peu moins assuré mais tachait de garder sa fierté en main. Il passait pour un gamin dont il fallait toujours vérifier le packtage. Et c'était surement le cas.

Spoiler:


Dernière édition par Johan / Danemark le Lun 18 Avr - 19:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?   [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Icon_minitimeVen 25 Fév - 12:18

Spoiler:

Depuis bien longtemps, l’Europe était source d’idéalisation pour Japon. Contrée vaste, lointaine, pleine de mystères et de charme, de diversité et de changements, de rêves d’évasion et de modernité. Et de puissance.
Il avait vu Angleterre et l’élégance de sa garde-robe, Espagne et l’importance de sa flotte, Pays-Bas et sa force tranquille, et tant d’autres encore qui lui donnait toujours plus envie de les prendre comme modèles. Plusieurs siècles déjà qu’il s’évertuait à leurs ressembler, à ces occidentaux venus d’ailleurs. Quelques années à peine qu’il commençait seulement à y arriver. Et il en était fier.

Bientôt, il pourrait quitter la famille asiatique. La perspective lui trottait dans la tête et battait à ses tempes de façon sourde, régulière. Non pas qu’il n’aimait pas sa famille, non. Malgré son air constamment neutre, il ne pouvait nier ressentir de l’affection pour eux – pour certains plus que pour d’autres d’ailleurs – mais ça, jamais il ne l’avouerait

Non, il aimait sa famille. Mais celle-là même était un frein pour lui qui voulait devenir plus fort. Et la force allait de pair avec l’idéal qu’il souhaitait tant atteindre : L’occidentalisation.

Cependant, pendant une infime, une ridicule seconde, l’idée d’abandonner ce but se promena dans l’esprit de Kiku. A l’instant même où la discussion avec Danemark avait débuté à vrai dire. Car le japonais avait du mal à croire. De son image de l’Europe, il n’y avait que corsaires fringants, gentlemans bien mit et soldats pleins de dignité. Où était la dignité chez ce rustre qui s’autorisait à bafouer les règles les plus élémentaires de politesse ? Où se cachait la subtilité chez un homme dénué de la moindre tenue ? Fixant intensément la main tendue de l’ours bipède lui faisant face, une petite voix se manifesta dans sa tête, lui susurrant qu’il n’était pas encore trop tard pour le renvoyer d’où il venait les pieds devant.

Bénie soit la capacité du japonais à vouloir faire bonne figure en toute situation. Ainsi, il ne ferait pas sortir le danois à coup de pied, non. Sachons rester civilisés.

Refusant ostensiblement de serrer la main inconnue, Kiku laissa glisser son regard sombre de celle-ci aux pieds boueux du Nordique qui s’échinaient à salir le bois vernis de l’en-gawa. Un peu plus, et ses mâchoires serrées auraient pût générer des crissements particulièrement inquiétant. Son visage inexpressif contrastait avec son bouillonnement intérieur qu’il réussissait, par pur sang-froid, à masquer.

- …Nous allons remédier à ça. Suivez-moi.

Avant de s’engouffrer à nouveau dans le bâtiment, Kiku demanda au propriétaire de l’okiya de trouver un endroit où caser tous les pauvres hères scandinaves qui avaient suivi leur nation jusqu’ici, et qui puait surement autant qu’elle, si ce n’était plus. Il serait plus à même de leurs trouver une auberge de plus basse classe dans laquelle ils pourraient se reposer et se laver. En espérant qu’ils ne fassent pas de vagues.

Au dernier moment, l’asiatique se retourna vers son invité, faisant preuve d’une rudesse rare qui ne lui allait pas.

- Et enlevez vos chaussures.

C’est que l’on ne plaisantait pas avec ces choses-là, ici.

Guidant Johan à travers les couloirs de bois tortueux de l’établissement, Kiku se demandait sincèrement s’il était vraiment nécessaire pour lui de devoir frayer avec autant de gens. Certes, c’était d’une importance capitale, certes il DEVAIT se faire le plus de relations possibles s’il voulait que son pays continu de croitre, mais il refusait tellement de voir la réalité telle qu’elle était vraiment – à savoir son idéalisation trop poussée du monde occidental – qu’il ne considérait cette rencontre que comme un moyen de l’ennuyer et lui donner une migraine terrible, rien de moins.

Le simple fait de devoir expliquer au danois la façon de prendre un bain ici contribuait à l’impression de mal de tête. Après l’avoir laissé entrer dans les vestiaires, il déblatéra machinalement les règles à suivre : On se déshabille ici, aucun objet n’était admis, il fallait se laver et se rincer à l’extérieur, et ne rentrer dans le bain qu’une fois propre. Il était habitué à ce que les étrangers ne savent pas s’y prendre la première fois.

- Je vous attendrai juste à côté. Faite-moi signe si vous avez besoin de quoi que ça soit.

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[1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Vide
MessageSujet: Re: [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ?   [1867] Harengs et sushis... c'est sensiblement la même chose non ? Icon_minitimeMer 20 Avr - 11:13

Le refus de lui serrer la main, le danois s'en était un peu douté.

Leurs cultures étaient tellement différentes après tout non ? Tellement différentes que Johan s'était pris à penser que ce n'était pas de sa faute à lui mais aux coutumes japonaises qui, sans doute, devaient insister les habitants de cette île à ne pas serrer la main pour se saluer. Peut-être que l'asiatique s'attendait à une accolade amicale de sa part, mais à la vue de l'accueil, le tactisme n'était pas ce qui devait être le plus usité dans cette société. Bah, le danois ferait avec et Kiku s'adaptera. Car il était fréquent pour le Danemark de penser que tout le monde pouvait s'adapter à lui, et lui seul, quand bien même sa mission était de construire de bonnes relations avec un pays qui ouvre peu à peu sa coquille d'huître.

« Nous allons remédier à ça. Suivez-moi. »

Le blond s'était sorti de ses pensées occidentales au moment même où il prononça ces paroles. Il était vrai qu'il puait la mort et qu'un bain ou n'importe quoi était de mise pour lui enlever cette odeur de fauve qui semblait commencer à envahir l'air ambiant de l'auberge.

Un sourire amical apparu sur ses lèvres à la simple idée de prendre un bain. Les ères viking, c'était fini depuis longtemps. Et même s'il s'accommodait encore de sa propre odeur, il n'était pas certain que ce soit le cas pour tout le monde. Il entendit à nouveau Kiku parler à celui qui semblait être le propriétaire de l'endroit. Johan, bien qu'ayant la connerie infuse, savait à peu près faire son boulot de nation avec sérieux. Il resta immobile, le temps que le japonais finisse de discuter (et bien sûr il ne comprenait pas du tout de quoi ils pouvaient bien parler, mais c'était ça qui était drôle quand on rencontrait une autre nation. C'était de la voir parler dans sa langue et n'y rien comprendre, comme on pouvait parler dans sa langue sans que lui non plus n'y comprenne rien)

« Et enlevez vos chaussures. . »

Le danois sursauta légèrement, baissa les yeux vers les pieds nippons et remarqua alors ENFIN que celui-ci ne portait que des chaussettes. Ne se rendant pas plus compte non plus (il ne faut pas trop lui en demander après tout, surtout après avoir eu le cerveau liquéfié par le répertoire de chansons paillardes qu'ils ont chanté sur le bateau), qu'il faisait affront, le danois haussa les épaules et s'exécuta.

Il s'assit sur la « marche », enfin la chose qu'il qualifiait de marche et se courba pour attraper les quelques lacets de ses bottes qu'il commençait à défaire. Il en retira une.... Et se crispa sous la mauvaise odeur qui arrivait jusque ses narines. Vraiment, il aurait mieux fait de les aérer de temps en temps quand même. Ou d'en apporter une autre paire. Mais la semi-pauvreté était ce qui était quotidien chez lui. Il avait, trois ans plus tôt, perdu deux duchés, sans oublier les pertes d'argent monstre et de puissance depuis qu'on lui avait retiré de force la Norvège.
Le danois déglutit, et retira la seconde botte.

Il était vraiment temps pour lui de se laver. Cela devenait urgent maintenant.

Lentement il se redressa et suivit son hôte dans ce qu'il pouvait qualifier de labyrinthe tortueux de couloirs. De là, il arrivèrent dans une petite pièce bondée de panier, casier et autre. Le danois ne pouvait qu'observer l'endroit avec intérêt, même si ceci n'était apparemment que les vestiaires. De là, il écouta attentivement les instructions du japonais qui finit par lui annoncer qu'il l'attendait dehors. Le scandinave le remercia maladroitement avant de se retrouver tout seul, dans le silence de la pièce. Lui qui avait l'habitude des heures du bain mouvementés. Lentement il se déshabilla, laissant ses fringues à terre, sur le parquet (de toute manière elles puaient tellement que les laver ne servirait totalement à rien, et aucun norvégien n'était à la maison pour lui faire sa lessive). Soupirant doucement, il prit soin de nouer un linge à sa taille en attendant et entra dans la pièce d'eau.

Immense, il n'y avait pas à dire. C'était une auberge de luxe apparemment. Il n'y allait pas de main morte le japonais, il avait bon goût.

Il se dirigea directement vers l'eau chaude, sourire aux lèvres et y plongea la main...
Bon Dieu qu'elle était bonne cette eau.

Le danois aurait pu rester des heures comme un gamin, avec juste la main dans l'eau . Il aurait aussi voulu y aller tout de suite, tout entier mais les paroles de Kiku lui revinrent : « On se lave avant de rentrer dans le bain. » Humpf. Le nordique avait plutôt l'habitude de se laver DANS le bain, mais puisque les us et coutumes d'ici étaient de se laver avant, alors respecter ça, au moins.

Il se redressa et déduit d'un coin de la pièce que c'était l'endroit où on se lavait. Il prit de l'eau, se mouilla et attrapa un gros savon (un truc qu'il connaissait depuis les invasions viking d'ailleurs) et entama alors la noble tâche de retirer toute crasse et poussières qui le recouvrait. Il prit presque le soin de se laver entièrement plusieurs fois, notamment les cheveux (qui étaient devenus tout plats et sans piques avec la sueur incrustée) et finit par se rincer. Bizarrement il se sentait à nouveau respirer, et même plus léger d'avoir retirer la couche de saleté qui lui recouvrait le corps.
Il exclama un « Aaaaah » sonore. Étant tout seul dans l'endroit, on pouvait dire que Johan se laissait un peu aller au niveau des expressions. Son regard se porta vers le bain, son sourire s'élargit.

Oui, il comptait faire ça.

Il prit appuis sur un pied, se donnant de l'élan il s'amusa à courir en direction du bain et à se jeter dedans, recroquevillé sur lui-même, en position de boule de canon en criant un « Whouhouuuu » digne d'un adolescent dont l'âge mental frisait les cinq ans.

Malheureusement pour lui, il n'avait pas calculé ET la profondeur du bain (qui n'était pas profond, de quoi lui arriver au niveau de l'abdomen) ET que l'eau chaude sur des cicatrices récentes pas mal soignées, cela faisait atrocement mal. Il se tint un moment les côtes, vérifiant que cela ne s'ouvrait pas. Non. C'est bon. Ouf. Et sur ce, il s'allongea dans le bain, profitant de la chaleur et de la vapeur d'eau pour se détendre. Il souriant comme un bien heureux. Il fallait dire qu'il n'avait jamais eu l'occasion de prendre un bain aussi chaud. Le mieux qu'il avait eu était des bains pris à la va-vite avec de l'eau moyennement réchauffée au feu de la cheminée..

Lentement, il ferma les yeux. Il resta un bon moment dans le bain chaud, dans le silence.



Il se redressa d'un coup. Merde, il avait oublié qu'il n'était pas chez lui et que le Japon lui-même l'attendait de l'autre côté. Râlant un peu parce qu'il aurait voulu en profiter un peu plus, le danois se redressa et sorti du bain.
Il y avait encore une chose qu'il n'avait pas calculé.

A peine avait-il posé le pied par terre, sur le rebord qu'il glissa avec l'adresse et la grâce légendaire d'un autrichien dans un élevage de cochons (spécialité du Danemark) à nouveau dans le bain, tête la première, dans un « PLOUF » encore plus sonore que le boulet de canon qu'il avait fait 10 minutes plus tôt, accompagné d'un cri de surprise qui aurait presque réveillé les clients du derniers étages s'ils avaient dormi à ce moment là.

Le Danemark avait foutu de l'eau partout, et Dieu lui faisait payer pour avoir fait le con.

Mais c'était les remontrances japonaises qu'il craignait plus que le jugement divin.

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