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 [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku

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[Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Vide
MessageSujet: [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku   [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Icon_minitimeVen 10 Sep - 15:13

    [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku 00409

    L'imagination est amie de l'avenir.




    Diflastod, fy gelyn mwyaf…*
    Cette mélopée se traînait déjà dans la tête du gallois depuis quelques jours. Brouette grinçante et fatigante, elle lui rappelait combien cette décennie était tranquille sur ses terres humides. Les nuages pleuraient beaucoup trop souvent entre Cardiff et Caernarfon et bien que cela n’atteignait jamais l’humour du gallois -qu’il serait triste sans ses averses-, lorsque l’ennui frappait sa nuque, il ne trouvait pas la force de sourire.

    Même ses instruments semblaient grincer, les notes résonnant de la façon la plus fausse et la plus désagréable qui soit. Ravelyn posa son crwth, pauvre instrument que l’on a détrôné au profit du violon, instrument plus populaire, et laissa la pluie chanter toute seule. Elle connaissait le rythme de ses comptines et berçait la Nation de ses bruits humides et paisibles. Qu’il était triste que l’ennui assassine l’inspiration à grand coup de soupirs mélancoliques. La tranquillité n’est pas faite pour une nation qui se nourrit irrévocablement de conflits ou d’alliance.

    Oh bien sûr, il y avait cette fameuse affaire de la Taff Vale qui traînait encore au Pays de Galles ; une grève qui avait entraîné la naissance du Parti Travailliste. La nation assistait aux quelques conflits d’intérieur de son propre peuple, mais celui-ci n’était pas dangereux.
    Ravelyn en venait à envier Arthur. Son frère semblait si occupée en ce moment, bien que son apogée semblait décliner doucement depuis que la Reine Victoria avait rendu son âme tenace, Arthur restait toujours le centre du monde. Il avait réuni sous son aile, durant le XIXème siècle, l’Inde et la Chine, multipliant les échanges. Il avait tant à faire qu’il s’en vantait presque.
    Plus récemment, Arthur avait signé un accord avec un pays lointain que Ravelyn n’avait encore jamais rencontré ; le Japon. Il était, paraît-il, d’une nature discrète mais son art, à la fois simple et original, avait déjà traversé la moitié du monde. Profitant d’une paix fraternelle éphémère, Ravelyn avait entendu d’Arthur que le folklore japonais était très riche et impressionnant. Ou plutôt, il lui avait simplement dit avoir vu des « yôkai ». Terme inconnu donc le Pays de Galles ne comprit rien, l’Angleterre se jugeant trop occupé pour lui expliquer. Parfois, il avait la sensation d’être plus jeune que Arthur, plus ignorant...
    Ravelyn n’était pas doté de ce don à voir des créature fantastiques, mais il était l’un des rares à ne pas prendre son frère britannique pour un fou lorsqu’il déclarait être accompagné de fées et de lutins. Bien sûr, cela n’arrangeait pas la réputation naïve de Ravelyn, mais les gallois avaient également le chic pour ignorer les ragots sur eux.

    Le sylphe regarda une dernière fois le crwth, puis se leva ; puisque la musique refuse de venir à lui, il irait voir Arthur. Son caractère bougonnant et ses sourcils broussailleux continuellement froncés lui rendraient le sourire à coup sûr !

    La météo était tout aussi triste sur Londres, mais enfant de la tempête, le sylphe ne s’en souciait jamais. En revanche, ce qui lui laissa la sensation d’une aiguille planté dans le creux de la cage thoracique, c’était de voir que la demeure de son frère était plongé dans un silence plus pesant que d’habitude. Les jours animés, on entendait le tic-tac de l’horloge accompagné par le tintement d’une cuillère contre de la porcelaine, des chuchotements ressemblant à ceux que l’on prononce sur un lieu sacré, le bruit sec d’une plume frottant contre du papier. Aujourd’hui, l’heure était la seule présence qui accueillit le gallois.
    Ravelyn était profondément vexé !
    Mais il ne referait pas le chemin inverse ; il pourrait toujours profiter de la demeure de son frère -ce n’était pas la première fois qu’il faisait comme chez lui-. Il s’installa dans l’un de ces grands fauteuils vert anglais, se sentant trop maigre entre ses coussins bedonnants mais néanmoins à l’aise. Il observa la bibliothèque qui se dressait devant lui. Des volumes rangés par ordre alphabétique et aux tranches trop propres, comme si elles n’avaient jamais été pliées. Ravelyn se releva, piqua Songe d’une Nuit d’Été de Shakespeare -Ravelyn avait dit à Arthur qu’il trouvait le style shakespearien trop lourd, son frère blond lui avait tiré la tronche pendant près de quatre mois… Rancunier, voilà le point commun des frères de la Uk Family…-. Néanmoins, la présence d’un pwca -qui avait inspiré l’auteur pour faire son personnage Puck- l’amusait. Autrefois, quand Shakespeare n’était qu’un fantôme encore inexistant, c’était Ravelyn qui contait à Arthur les légendes des pwca, du Ceffyl dŵr et des gwyll.


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Dernière édition par Ravelyn / Pays de Galles le Jeu 25 Nov - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku   [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Icon_minitimeLun 13 Sep - 14:23

口は災いの元
le silence est d'or.
[Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku 81075434

    Les secondes, les minutes, et même les heures, s'étiraient lentement, s'allongeant. Le silence, pesant, palpable, le mettait d'autant plus mal à l'aise que l'endroit lui était encore si peu connu. Le tic-tac de la vieille horloge semblait résonner à l'infini, jusque dans les couloir. Dehors, la pluie était à l'œuvre. Assis sur un de ces canapés occidentaux inutilement énormes, les jambes recroquevillées contre lui, Kiku observait l'extérieur sans vraiment le voir. Puis pour le peu qu'il y avait à en voir, avec cette eau qui tombait contre les carreaux sans discontinuer...
    Le japonais aimait la pluie. Ou plutôt, il aimait les jour de pluie. Ce bruit, ce petit clapotement incessant durant les jours gris l'apaisait. Et aujourd'hui plus que d'habitude, car dans l'immense manoir vide, le temps rendait l'atmosphère indolente. Il avait presque envie de s'endormir là, tranquillement. Mais non, il ne pouvait pas. Car il avait beau être seul, il ne devait pas oublier où il se trouvait.
    L'Angleterre. La maison d'Arthur. Loin de chez lui, beaucoup trop loin. A l'autre bout de la terre. A des années-lumière de son propre pays. De son monde. Trois ans qu'il avait signé cette alliance avec l'anglais. Trois années qui, pour eux, n'avaient été que de rapides journées. Et pour la première fois, Le blond avait invité son nouvel... Ami – il avait tellement de mal à s'habituer à ce mot après sa longue isolation – chez lui. Il lui avait ouvert ses portes, et Kiku s'était empressé d'accepter, curieux de pouvoir enfin poser le pied sur un de ces territoires européens qu'il admirait tant, et dont il avait entendu tellement de choses. Et en arrivant, il n'avait pas été déçu.

    L'Europe l'impressionnait, mais elle le terrifiait aussi.

    Ici, tout était diffèrent. Les rues, l'architecture, la façon de se tenir en société, les vêtements, la nourriture, la musique... A un tel point que l'asiatique n'avait pas pût empêcher la nausée de le prendre durant ses premiers jours en Grande-Bretagne. Ici, il ne fallait pas saluer les dames en s'inclinant mais en leurs baisant la main. Il faire semblant d'apprécier les gens et se cacher derrière l'hypocrisie. Certes, Kiku avait copié bon nombres d'us des pays occidentaux, quels que soit les domaines. Mais constater de manière si abrupte qu'un tel mur imaginaire séparait leurs deux culture l'avait somme toute choqué.

    Et Arthur qui, malgré son invitation, était tellement occupé...Kiku finissait souvent seul, dans cette demeure immense, en attendant le retour du britannique qui au final ne restait que peu de temps pour repartir aussi vite. C'était frustrant. Mais le japonais pensait ne pas avoir son mot à dire. Il en était même persuadé. Arthur lui avait bien dit qu'en son absence, il était libre d'aller où il voulait, pour visiter un peu la ville par exemple. Il avait bien essayé de suivre ces directives, mais à peine eut-il mit le pied en ville qu'au final, Kiku se retrouvait écrasé par ces rues, et demandait rapidement à ce qu'on le ramène chez le blond. C'était mieux comme ça. Puis il était ici pour passer du temps avec Arthur à la base. A quoi bon errer seul sur les pavés d'une ville inconnue ?
    Mieux valait qu'il reste là, absorbé par le spectacle de la pluie, dans ce petit salon à la pénombre grandissante. Il n'avait pas eu le courage d'allumer la lumière pour éclairer la nuit tombant peu à peu.

    Les ombres commençaient à se fondre avec l'obscurité. Au loin, il lui sembla entendre un coup de tonnerre mais il n'aurait pût le jurer. Comme il n'aura pas pû jurer avoir vu une forme se déplacer rapidement derrière un meuble. Et une autre se mouvoir au plafond.
    Car s'il y avait une chose que Kiku devait reconnaître, c'était que le pays d'Arthur était le plus bénéfique aux apparitions des créatures de toutes sortes. Peut-être était-ce pour ça que Kiku ressentait la présence étrangement familière d'esprits de chez lui, qui l'avait suivit jusqu'ici.
    Des yokais qui s'étaient refusés à le laisser partir seul si loin d'eux. Et bien que ne pouvant pas les voir pour le moment – les yokais sont des êtres réputés très farceurs, et il était difficile d'expliquer le fonctionnement de leur apparition aux yeux des mortels – il ressentait leur présence et était quasiment sur d'en avoir identifié certains.

    Dans le lot, il savait déjà qu'il y avait un Kitsune. Un peu plus tôt, il avait clairement intercepté son ombre fugace sur le mur de la pièce. Une ombre de renard à neuf queues. Le même renard qui, drapé dans son invisibilité naturelle, venait d'ouvrir la porte pour s'enfuir dans le couloir.
    Vous en conviendrez, il est risqué de laisser une créature surnaturelle de chez vous gambader librement chez autrui. Et bien que Kiku n'avait aucunement la prétention de pouvoir rattraper le yôkai, il s'extirpa enfin du canapé et le suivit.

    Tout était sombre. Il n'y avait personne. Le japonais avait encore du mal à se repérer dans ce genre d'endroit, il déambulait au hasard. Quelle idée que celle de faire construire des demeures aux couloirs si étroits ! Et avec autant meubles partout... Décidément, bien que ce genre d'architecture devenait de plus en plus courante au Japon, il doutait pouvoir s'y faire un jour.
    Puis, au détour d'un couloir, l'asiatique cessa de ruminer quand il aperçu un rai de lumière se découper sur le sol, provenant d'un salon dont la porte était entrouverte. C'était surement Arthur ! S'il n'était pas venu le trouver pour l'avertir de son retour, cela devait être dû au fait qu'ayant trouver le maison totalement éteinte et calme, il avait dû croire que Kiku s'était couché. Ce dernier entra dans la pièce sans bruit. Il sentit la présence discrète du kitsune. Dos à lui, il y avait quelqu'un installé dans un fauteuil, mais rien qu'à la taille et à la chevelure, il aurait fallut être aveugle pour s'y tromper : Ce n'était pas Arthur. N'osant pas aborder l'inconnu, il voulu rebrousser chemin et repartir. Mais le présence du yôkai presque palpable, et Kiku craignait que celui-ci, amusé d'être si loin de sa terre natale, n'en profite pour taquiner l'homme assis. Et les esprits japonais avaient un sens de la taquinerie qui pouvait aller très loin...

    « Excusez-moi... »

    Il s'exprima en anglais, dans la logique des choses, et s'avança de quelque pas jusqu'à entrapercevoir le visage de l'inconnu. Il allait lui demander s'il n'avait pas vu ou entendu quelque chose d'anormal mais un détail l'interpella. Il n'aurait pas su dire pourquoi mais cet homme lui rappelait vaguement Arthur. Et il n'avait pas l'air d'un simple humain. Les nations étaient capables de repérer leurs homologues de manière instinctive, et Kiku sentait qu'il avait en face de lui un pays, et non un représentant du peuple britannique.
    Puis Kiku avait de l'intuition, il était presque sur de ne pas se tromper.

    « Vous ne seriez pas un des frères d'Arthur ? »


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MessageSujet: Re: [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku   [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Icon_minitimeDim 17 Oct - 14:06



    Ravelyn, bien qu’étant le frère d’Arthur, n’avait pas ce don de sentir la présence d’êtres surnaturels. Il n’avait jamais vu de fées, mais il savait qu’elles existaient : des hommes et son petit frère le lui avaient raconté. Arthur les décrivait avec tant de détails et d’amour que le Pays de Galles ne pouvait mettre sa parole en doute. Ravelyn était toutefois un brin trop naïf, mais quand l’Angleterre « Regarde ! À côté de ta tasse, il y a une fée ! », Ravelyn était persuadé de deviner la présence d’une luciole humanoïde. Bien sûr, si Arthur expliquait que c’étaient des femmes minuscules et abordant une aura éclatante, le sylphe, lui, ne voyait jamais que sa tasse en porcelaine terni par le temps de la pluie sans la moindre lueur dorée.
    Mais comme un enfant qui s’invente des amis imaginaires, il saluait le petit être invisible.

    Mais la voix timide qu’il entendit était bien réelle, elle. Un timbre réellement calme, comme si elle n’osait perturber la mélodie des gouttes qui tombaient derrière les fenêtres. Ravelyn abandonna le pwca du livre qu’il était en train de lire et se leva promptement. Le sylphe brun n’était pas aussi poli et distingué que son cadet, il abordait la courtoisie avec beaucoup trop de légèreté d’ailleurs, étant trop chaleureux, mais la nation -puisqu’il s’agissait bien là d’un pays- inspirait une telle quiétude, une telle maîtrise que Ravelyn avait le sentiment qu’il devait en faire autant.

    « Vous ne seriez pas un des frères d'Arthur ? »

    Ravelyn acquiesça, tout d’abord en silence. Puis, répéta son geste de la tête mais avec un son cette fois.
    Le sylphe, malgré son mutisme inhabituelle, jaugea l’intrus de la tête aux pieds : il ne l’avait jamais vu auparavant, c’était certain.

    -Arthur n’a pas du vous parler de moi : Ravelyn Llews, le Pays de Galles !

    Certes, Arthur et Ravelyn étaient en bon termes en ce moment (difficile de faire la guerre quand notre emploi du temps est si complet… du moins, celui de l’anglais…), mais son cadet n’était pas du genre à se vanter des frères qu’il avait. Lysander, Kenneth et Ravelyn étaient les Cendrillons que Arthur tentait d’oublier, il n’étaient uniquement connus des relations de l’Angleterre uniquement avec leurs propres interventions. Et Arthur, qui se disait si courtois, avait encore du mal avec les règles fraternelles…
    Dans son exubérance quotidienne, le sylphe aurait peut-être haussé un peu le ton en se présentant ou aurait plaqué sa main à l’épaule de la nation. Mais cette fois, il se contenta de tendre la main, se penchant légèrement : à vrai dire, cette nation était plutôt petite tandis que Ravelyn ressemblait à un vrai clou enchanté qui ne cesse de sautiller partout.
    Si le Pays de Galles avait été incapable de reconnaître une nation d’un humain ou d’un fantôme, il aurait été ému, persuadé de posséder enfin ce sixième sens à voir des êtres faits de rêves. Mais c’était une personne faîte de contrastes, alternant le noir et le blanc, inspirant un repos étranger. Un xénophobe se serait senti à l’aise en présence de cette nation aux allures de statues.

    -Je crois que… Arthur m’a parlé de vous -enfin, façon de parler-… Vous celui qui a fait signé une alliance avec lui récemment ? Le Japon ?

    [b]E
    n revanche, lorsqu’il parlait business et contrats, Arthur était bien moins réservé. Sûrement parce qu’il voulait rappeler à son aîné qu’il restait sous l’influence de l’Angleterre et qu’il était trop distrait et fainéant pour s’allier à d’autres nations, à part voisines.

    -Et Arthur vous laisse tout seul ici ? Quel égoïste ! Sir Kirkland a beaucoup de travail et ne partage pas, alors il disparaît et laisse son frère et son invité s’ennuyer dans sa demeure si élégante et si morne !

    La surprise passait doucement, se sublimant pour laisser place au caractère chaleureux, parfois un peu trop, du Pays de Galles. Il s’autorisa le sarcasme qu’il évitait en présence de son frère -ou lorsque Arthur l’entendait parler de cette façon, le Pays de Galles était mis à la porte-. Mais le Japon semblait bien plus impassible et c’était sûrement la raison pour laquelle elle pouvait s’allier à Arthur ; il arrivait à le supporter.

    Le sylphe l’assaillit de dernières questions. Certes, il était brusque, mais son sourire était revenu.

    -Êtes-vous ici depuis longtemps ? Londres est très chic, mais bon ! Si vous voulez venir à Cardiff dans quelques jours, c’est volontiers, les gens disent qu’il fait plus froid chez moi, et faut aimer la verdure : on préserve beaucoup les forêts pour que les fées et les lutins se sentent toujours comme chez eux !


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MessageSujet: Re: [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku   [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Icon_minitimeJeu 18 Nov - 23:00

    Quelle surprise envahit Kiku sur le moment. Ainsi, il avait vu juste : Cet homme faisait bien parti de la famille d'Arthur et pourtant, que de différences entre eux ! Alors que l'un était d'une taille respectablement moyenne, l'autre paraissait faire encore une tête de plus – de son point de vue tout du moins. Point de vue... Assez bas, certes. Le premier avait des cheveux aussi clair de le soleil d'Amaterasu, alors que la chevelure du second n'avait rien à envier aux ailes sombres des tengus. Leurs voix, leurs manières, la forme de leurs visage, tout différait, aussi surement qu'une journée ne pouvait ressembler à son lendemain. Seuls les yeux semblaient les mêmes, avec ce vert si intense qu'il pourrait effrayer n'importe quel asiatique. Deux frères, même n'étant que nations, pouvaient-ils avoir l'air si différents ?

    Dans l'esprit du japonais, l'image de Yao et du reste de sa fratrie fusa, et il comprit que sa question intérieure était stupide.

    Quand il termina l'examen physique de la nation, Kiku s'attela à une autre tâche, autrement plus ardue : Trouver la pause. Les paroles du jeune homme s'enchainait, les unes après les autres, sans discontinuer. Était-il heureux de voir une autre personne que lui dans ce gigantesque manoir sombre ou était-ce simplement un autre exemple de la familiarité occidentale ? L'asiatique avait beau avoir prévenu Arthur sur la réserve naturel des japonais, et lui avait d'ailleurs promis qu'il ferait des efforts pour ne pas se braquer et sauter au plafond dés qu'un européen le toucherait, mais malgré tout, il ne pouvait pas faire autrement que se dire qu'il ne s'habituerait jamais à ce genre de protocole.

    -Arthur n’a pas du vous parler de moi : Ravelyn Llews, le Pays de Galles !

    Bien. Première chose à faire : Essayer de ne jamais avoir besoin de le nommer. Le nom de famille britannique – Pli... Llou... Louve... Quelque chose – lui serait terriblement difficile à prononcer, et il était pour le moment impensable qu'il l'appelle par son prénom. Deuxième chose : ...Devait-il serrer la main tendue ? Hein ? Mais... C'était... Inattendu ? Ou pas tellement en fait. Mais cela n'empêchait pas le gallois de continuer son flot de parole pendant que son interlocuteur paniquait silencieusement, ne sachant vraiment que faire. Dans un grand effort d'adaptation, il serra la main de Ravelyn en s'arrangeant pour que le contact dure à peine une seconde. Et ça avait suffit pour mettre le japonais mal à l'aise.

    Le brun parlait au rythme des gouttes de pluie qui s'écrasaient sur les carreaux. Et Kiku répondait mentalement aux questions posées, à la manière d'un léger coup d'éventail. Si, Arthur lui avait déjà parlé de sa famille – enfin, le nippon lui avait surtout tiré les vers du nez – mais sa soif de curiosité ne fut que peu étanché. Son ami lui avait simplement parlé de deux frères ainés et d'une « chose encore non identifiée », bien que Kiku n'ai jamais comprit ce que l'anglais avait voulu dire par là. En revanche, il avait tout de suite comprit qu'entre Arthur et sa famille, tout était loin d'être une histoire fusionnelle d'amour et de fraternité. Et le ton on ne pouvait plus sarcastique de Ravelyn le prouvait bien.

    -Êtes-vous ici depuis longtemps ? Londres est très chic, mais bon ! Si vous voulez venir à Cardiff dans quelques jours, c’est volontiers, les gens disent qu’il fait plus froid chez moi, et faut aimer la verdure : on préserve beaucoup les forêts pour que les fées et les lutins se sentent toujours comme chez eux !

    Les fées ? Les lutins ? Ah, et le kitsune alors ? La remarque venait soudain de lui faire rappeler pourquoi il était entré ici au départ. Le visage de l'asiatique s'illumina brusquement et, submergé par la surprise et la joie de faire face à une personne semblant respecter la nature et les êtres féériques, il oublia un bref instant qu'il était japonais et lui reprit la main à la manière d'un enfant prêt à recevoir des confiseries.

    - Oh, alors vous les voyez aussi ?! Je pensais qu'Arthur en était la seule nation capable. J'aimerais beaucoup faire la connaissance de ceux de chez vous, je n'ai pas eu l'occasion d'en croiser pour le moment. Est-ce normal qu'ils se cachent ainsi ?

    Dans son enthousiasme, il avait jugé inutile de nommer les êtres fantastiques qu'il désirait tant voir, il était certain que le gallois savait de quoi il parlait. De même qu'il était certain que ce dernier pouvait tous aussi bien voir les esprits que son petit frère.
    Soudain conscient de son geste, Kiku lâcha la main occidentale comme si elle avait été en feu, s'inclinant.

    - Pardon... Pardon pour mon impolitesse. On vous a bien renseigné, je suis le Japon. Je m'appelle Kiku Honda, enchanté monsieur... Ll... Lliw... Monsieur.

    Un instant d'hésitation. La pièce avait sombré dans un de ces silences paisibles de nuit d'orage. Celui-là même qui donne envie de rester devant un feu des heures durant. Kiku posait son regard dans les recoins, comme à la recherche de quelque chose, avant de finalement se reconcentrer sur l'européen.

    - Dites... Si vous pouvez voir les esprits, vous pouvez peut-être m'aider. En fait, j'en cherche un. Il s'est échappé et je l'ai vu se faufiler ici. L'auriez-vous vu ? Il devança une possible méfiance ; Ah, ne vous inquiétez pas. Il aime jouer des tours aux gens, mais il n'a rien de malveillant.

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MessageSujet: Re: [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku   [Vers 1905] | Sérénades pour Fantômes | Pv. Kiku Icon_minitimeLun 3 Jan - 22:12



    Ils avaient apparemment trouvé un terrain d’entende. Même plus, un véritable sujet entre passionnés, deux amateurs qui s’évaluent amicalement chacun de leur côté. C’est-ce que comprit Ravelyn en voyant l’expression, à l’origine si timide, du Japon qui finit par s’épanouir. Même si le Gallois débordait de cordialité, il sursauta légèrement lorsque la Nation lui prit la main : pour une surprise, c’était véritable une surprise. Le simple fait d’avoir mentionné le folklore semblait avoir éveillé une facette en lui. Ravelyn était presque peiné de devoir coupé le Japon dans son élan en essayant de lui dire que non, contrairement à Arthur, il était incapable de voir les créatures magiques. C’est-ce qu’il tenta de lui dire avant que le japonais ne s’excuse de son impolitesse. Bien que Ravelyn qualifiait cette maladresse comme un enthousiasme soudain… Le peuple du pays du Soleil Levant étaient-ils tous aussi réservés ?

    -Mae'n dda gen i gwrdd â chi*, Kiku Honda !

    Le sylphe était si perplexe quant à la prononciation de ce nom court, simple, presque haché, qu’il remarqua à peine que son interlocuteur avait du mal à répéter son nom. Sa langue primaire l’obligeait plus ou moins à rendre plus fluide le patronyme de Kiku, quitte à exagérer la consonance. Vraiment, pourquoi faire simple quand on pouvait faire compliqué ?

    - Dites... Si vous pouvez voir les esprits, vous pouvez peut-être m'aider. En fait, j'en cherche un. Il s'est échappé et je l'ai vu se faufiler ici. L'auriez-vous vu ? Ah, ne vous inquiétez pas. Il aime jouer des tours aux gens, mais il n'a rien de malveillant.

    Cette fois, le Pays de Galles sentait qu’il devait dévoiler sa faiblesse avant de faire durer le quiproquo qui pouvait avoir un résultat bien navrant.

    -Sauf qu’il y a erreur… Je crois Arthur quand il me dit que les licornes courent dans son jardin ou que les fées volent au-dessus de ses tasses, mais je suis incapable de les voir aussi. Mais j’aime prendre soin d’eux, même si je ne les vois pas !

    Ce n’était pas Arthur qui lui avait inspiré cet amour pour ces êtres nés de rêves et de cauchemars, c’était depuis déjà bien longtemps avait que son petit frère ne lui dise, haut comme trois pommes et le visage rougit par l’effort d’avoir couru, qu’il avait vu ce qui semblaient être des lucioles, mais que les petites boules de lumière s’étaient révélés être des femmes minuscules aux ailes de papillon ou de libellule. Bien avant cette étrange déclaration que Ravelyn n’avait jamais remise en cause -le bonne foi galloise-, le sylphe portait une affection particulière pour ces légendes, se prenant à songer qu’elles étaient vraies et non seulement imagination du peuple celtique.

    -Enfin… Il y a une fée que j’ai rencontré autrefois… On la nomme la Fée Verte et je crois que c’est la moins timide, car Arthur et moi ne sommes pas les seuls à l’avoir vu dans un pub !

    Un vrai mystère, étant donné que l’anglais ne tenait pas l’alcool : est-ce que ses visions étaient des délires d’ivrognes ou des hallucinations fatiguées ? Certains étaient persuadés que oui. Ils se trompaient seulement. Quant au compte de Ravelyn, si il voyait une petite dame au regard pétillant et le pied léger, c’était uniquement sous l’influence de l’absinthe, alcool qu’il chérissait plus pour sa formidable couleur que son goût frais.

    -Je vous inviterai à boire un verre un jour, on la verra peut-être !

    Sur ces mots, le gallois fit bêtement le tour du fauteuil où il était assis. Légère contradiction, certes, mais l’inspection visuelle était spontanée. Quoique… Comment retrouver un être dont on ignore tout ? Le Pays de Galles ne savait pas si la faute revenait à sa conscience trop évasive, au bouquin trop captivant… Mais il n’avait rien senti, pas l’ombre d’un courant d’air, depuis qu’il était entré dans cette pièce. Kiku lui avait rappelé combien il enviait Arthur d’être capable de sentir ce genre de présence, d’entendre, voire même de communiquer avec ces chimères. Ravelyn se mit à genoux et appuyé une de ses temps contre le sol, observant sous le fauteuil, parmi la frange en fils de laine qui devaient couvrir les pieds en bois du siège ; le monstre farceur se cachait-il sous ce petit espace d’ombre ?

    -Hum… L’esprit qui est entré ici est donc japonais ? À quoi ressemble-t-il ?

    N’ayant strictement aucune connaissance sur la culture nippone, ne sachant même pas à quoi ressemblait le paysage typiquement japonais, n’ayant rencontré que la paisible tranquillité asiatique, Ravelyn n’avait pas le moindre petite idée sur l’apparence sous laquelle certaines créatures pouvaient se présenter. Étaient-elles comme de lointaines cousines de celles su folklore celtique ? Ou au contraire, elles s’en éloignaient autant que la distance qui se maintenait entre les terres respectives des deux nations ?
    Le Pays de Galles n’était pas particulièrement effrayé : il y avait des créatures dangereuses, presque malsaines, mais il n’avait jamais entendu parler de mort causée par un esprit farceur. Et puis… Tuer une nation, c’était décimer son peuple entier et détruire son territoire, le réduire au néant. Seul un Diable était capable d’un tel acte !

    -Nous avons peu de créatures mal intentionnées… Un gnome peut être serviable et accueillant, tandis qu’un autre peut être vraiment méch-… Un vrai twllt din* en fait !

    Après s’être relevé, Ravelyn épousseta son pantalon, insultant un gobelin avec le plus grand naturel. Il n’avait pas tellement sa langue dans sa poche et c’était peut-être mieux de sortir de tels mots dans sa langue natale à lui.

    -Mais dans le fond, la plupart sont gentils.

    Son jugement était par contre un peu faussé, rongé par sa grande part de naïveté puisque le gallois se plaisait à voir le bien un peu partout, sauf quand c’était typiquement anglais !

    -Il faut savoir ce qu’il aime ! Et éviter ce qui pourrait lui faire peur !

    C’est sûr, Ravelyn était aveugle contrairement à Mr. Kirkland, en revanche, ils avaient un point commun essentiel : prendre ces créatures pour des véritables êtres vivants, comme des animaux domestiques que l’on pouvait accueillir et cajoler…


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