Le niveau de décibel dans l'aréna ne cessait de monter depuis quelques minutes. Même à travers la vitre de la loge, élevée au dessus des gradins, Pierre pouvait entendre les rumeurs venant d'en dessous. Le match allait bientôt commencer entre les deux équipes juniors, et le stade Finlandais se remplissant lentement mais sûrement. Le québécois ne tenait presque plus en place. C'était tellement rare qu'il assistait à des matchs internationaux avec sa propre équipe. D'habitude, il accompagnait Matthew (généralement l'équipe du Canada avait au moins quatre ou cinq joueurs Québécois) pendant les tournois, encourageant "ses gars".
Mais ce match préparatoire à la World Under-17 Hockey Challenge, avec SON équipe, qui avait lieu à l'étranger était vraiment une belle opportunité pour Pierre d'approfondir ses relations internationale. De plus le Québécois vouait un respect énorme au Finlandais qui avait obtenu son indépendance (de la Russie! Quand même c'est pas n'importe quoi!), avait l'un des meilleurs système d'éducation au monde, en plus d'être un des leader de la téléphonie portable. En plus Saku Koivu, un Finlandais très talentueux, a joué dans son équipe de la NHL pendant 14 ans! D’ailleurs le départ du joueur Finlandais pour l’équipe d’Anaheim cette année, le rendait triste, l’homme avait été un excellent Capitaine.
Levant les yeux, la province nota qu’il ne restait que 15 minutes avant le début du match, selon le cadran. Affichant le temps restant au match et le pointage avec ses gros chiffres rouges numériques, visible de tout les coins de l’aréna, cet objet était de la poésie pure pour la province. Pierre eut un sourire en coin. Il avait toujours une espèce d’obsession vis-à-vis ces horloges. Regarder la qualité de l’affichage (ces nouveaux cadran plasma le faisait littéralement baver), les publicités qu’il affichait, les caisses de son qui lui donnait parfois l’illusion que des yeux l’observait, ce monstre élevé au centre de la patinoire ressemblait à un ange dans les yeux de Pierre.
Jetant un œil autour de lui nerveusement, le québécois chercha la Finlande, qui devrait être dans les loges quelque part. Il avait déjà rencontrer Tino, durant ce mémorable match ou le Canada avait littéralement écraser l'équipe du pays nordique avec un pointage de 24-0 en 1958, mais il redoutait que le « pouvoir » de Matthew d’être invisible face au reste de la terre ne fasse que le nord européen ne le reconnaisse pas. Cette tendance à être invisible lui était héréditaire après tout, malgré ses efforts de rébellion et de tentatives d'accès à l'indépendance. C’était l’un des plus grand complexe de Pierre. Non seulement il détestait Canada mais en plus il subissait les conséquences d’être l’une de ses provinces constamment.
* Je jure que le jour où je vais devenir un pays, on va se rappeler de moi. Pas me demander perpétuellement qui je suis! *
Sortant de sa rêverie, Québec se força pour trouver le pays qui avait eu l’obligeance de l’accueillir pour un match hors saison. Lorsque ses yeux se posèrent sur la Finlande, Pierre s’arma de courage et se dirigea vers le blond. À quelques pas de son but pourtant, la « Belle Province » s’arrêta nette. Comment devrait-il s’adresser à son hôte? Loin d’être des amis, la province n’avait parlé au pays que quelques fois, et si on tenait compte de son hérédité, Tino risquait fort de ne pas le reconnaître. De plus selon l'étiquette, les formules de politesses et surtout la hiérarchie, fallait-il que Pierre s'adresse à la Finlande en l'appellant: Tino, Mr Väinämöinen ou Finlande? La pression montait pour le Québécois alors qu’il hésitait. Tant pis. Il franchit les quelques pas qui le séparait du pays nordique et se racla la gorge. Quand il eut l’attention du pays, il tendit sa main déclarant son identité :

Bonjour Finlande. Je suis Québec, une province du Canada. Merci beaucoup de permettre à mes gars de faire un match contre votre équipe avant le tournoi mondial.

La pression diminua un peu. Pourtant planté là (se sentant comme un idiot) Pierre vient à souhaiter que le match débuterai bientôt…

Tino se trouvait dans les loges, discutant avec le coatch de la meilleure technique d'attaque. Ils se mirent d'accord, 15 minutes avant le début du match.
Il regardait la fiche des joueurs de ce soir, mais pensait plutôt au Québec. Oui il n'avait vu que peu de fois cette nation qui hurlait à chaque fois qu'il aurait son indépendance du Canada. Malheuresement il n'avait jamais eu de chance, il n'avait jamais assez de voix pour le devenir.
Tino entendit des bruits de pas et un raclement de gorge :

- Bonjour Finlande. Je suis Québec, une province du Canada. Merci beaucoup de permettre à mes gars de faire un match contre votre équipe avant le tournoi mondial.

L'homme lui tendait la main, semblant sous pression. Tino sourit et lui prit la main :

- Cela fait un moment qu'on ne sait pas vu Pierre. Tu peux m'appeler Tino tu sais, enfin sauf si ça te dérange. J'étais heureux de voir que tu voulais faire un match contre mon équipe, je pensais que tu ne jouais qu'au Canada. Mais ton équipe est redoutable, ça fera un bon entrainement pour la mienne.

Il semblait un peu moins tendu, mais comme même stressé.
La voix du commentateur rententit dans le stade, annoncant que le début du match allait commencer.

- Me feras tu l'honneur de t'assoir à côté de moi ?

Il sourit encore à Pierre, essayant de le destresser. Le pauvre, on voyait un mélange d'angoisse dans ses yeux et de la joie.
Mais Tino fut ravi de voir qu'il accepta son offre. Ils allèrent savoir dans les gradins reservés (et oui ça des côtés positives d'être une nation).
Le commentateur annonça les joueurs sur la glace qui glissaient gracieusement.
Puis l'hymne de Finlande Maamme Laulu fut jouée, puis celle du Québec Gens du Pays
Tino vit que Pierre était exité lorsqu'il entendit l'hymne du Québec, celui le fit sourire.
Le coup de sifflet retendit, signalant le début du match.
9 secondes que le match avait commencé, les spectateurs hurlaient dans tout les sens. Pierre et Tino parlaient des deux équipes sur le terrain.
Tino était content de voir que Pierre semblait plus détendu.

- Oui c'est un bon joueur aussi et TIRE MAIS TIRE !!!

Il avait vu un des joueurs se rapprochait de la défence Québecoise. Se laissant aller il se mit debout et continuait à hurler.
Le premier but de la soirée venait d'être mit par la Finlande au bout de 12 secondes de jeu. Les spectateurs du stade hurlaient tous, étant une majorité Finlandais.
Tino s'assit et repensa à son geste.
Il sentit ses joues devenir rouges et essaya de se justifier :

- Eu je.. désolé je me suis emporté...

Il avait bafouillé et se sentant vraiment gêné.

Spoiler:

Lorsque Tino souri et serra la main de Pierre, celui-ci sentit la pression diminuer un peu. Le pays semblait savoir qui il était. C'était un bon départ!

- Cela fait un moment qu'on ne sait pas vu Pierre. Tu peux m'appeler Tino tu sais, enfin sauf si ça te dérange. J'étais heureux de voir que tu voulais faire un match contre mon équipe, je pensais que tu ne jouais qu'au Canada. Mais ton équipe est redoutable, ça fera un bon entrainement pour la mienne.

Québec hocha la tête, encore confus d'avoir été reconnu du premier coup. Secouant la tête pour se remettre les idées en place, il retourna le sourire du pays, serrant vigoureusement la main de Tino. Un proverbe disait que celui qui avait une poignée de main faible, était un lâche, ce que Pierre refusait de passer pour.

- Ça fait un moment en effet! Pour ce qui est de matchs internationaux, j'en ai fait quelques uns avec mon équipe Junior. Je me bats en ce moment pour avoir ma propre équipe dans la Coupe mondiale, mais bon c'est une autre histoire ça.

Une voix s'éleva, annonçant le début du match. Les joueurs qui s'échauffait sur la glace depuis quelques minutes, ramassèrent les rondelles, se mirent en cercle autour du but, et lancèrent leur cri d'équipe. Ah! come Pierre aimait ce moment. Via ce petit rituel, l'équipe consolidait ses liens, se motivait et surtout intimidait l'autre équipe. La tradition voulait que son équipe crie: «Québec vers la victoire!» tout en frappant avec leurs bâtons sur la glace. Regardant ses jeunes joueurs étoile performer le rituel, Québec eut presque une larme à l'œil. Comme c'était beau à voir!
Les paroles de Tino le sortirent de son état rêvasseur.

- Bien sûr! Et l'honneur reviendrai à moi.

Pierre se sentait comme un petit garçon qui allait bientôt s'asseoir sur les genoux du Père Noël. Avoir la chance de discuter man to man avec la Finlande c'était presque trop pour la province. Le pays les dirigea vers les gradins réservées pour les dignitaires. Pierre émit un sifflement d'admiration. Au centre, près de la patinoire, c'était vraiment de superbes bons sièges L’annonce des joueurs se déroula et vint ensuite le moment des hymnes nationaux. Pierre se mit debout, écoutant l’air ravis, l’hymne de la Finlande. C’était très beau. Bien qu’il ne comprenne pas ce que les paroles voulait dire, l’air l’enchantait. À sa grande surprise, ce fut «Gens du Pays» et non pas au «Ô Canada» qui joua par la suite. Pierre tout ému, tourna la tête le temps d’essuyer une larme au coin de l’œil. C’est le genre de geste qui le touchait beaucoup. Son petit côté patriotique était toujours heureux d’entendre ces mots familier, qui lui ressemblait plus que ceux de l’hymne Canadien. Lorsque les gens dans les estrades s’assirent, Pierre et Tino commencèrent à discuter des différents joueurs, de leur potentiel. Pierre gardait toujours un œil attentif sur la glace, alors qu’il voyait un de ses gars se faire enlever la rondelle par un joueur adverse. Aussitôt Tino se mit debout et se mit à crier des encouragements à son équipe. Mais dans son emportement, il ne vit pas que Pierre était debout à côté et hurlait lui aussi :

- DÉFENSE LES BOYS!!

Un rugissement s’éleva dans la foule lorsque le Finlandais marqua le premier point de la rencontre. Pierre sourit et félicita Tino.

- Redoutable ce jeune Pulkkinen!!

La rondelle fut remise en jeu, et les équipes reprirent les jeux de passes, mise en échec, tentative de but. Dans le coin droit de la patinoire un joueur Finlandais fit trébucher un offensif qui n’avait pas la rondelle. Pierre fut debout en un éclair hurlant :

- PÉNALITÉ HÉ REF!! TRÉBUCHER!! LÀ LÀ!!

Un coup de sifflet se fit entendre alors que le Québécois qui avait subit un obstruction patinait en toute vitesse pour aller ramasser le fautif. Le joueur finlandais fut envoyé sur le banc des punitions pour 3 minutes. En avantage numérique l’équipe de Pierre comptait généralement un ou deux buts. Les temps s’écoulât et les Finlandais tirent bon devant l’offense très agressive des Québécois. Lorsque le joueur retourna sur la patinoire, que les deux équipes était de nouveau en égalité, un québécois marqua second but de la rencontre. Pierre sauta de son siège et hurla sa joie :

- BRAVO YOAN!!

Il s’assit, un grand sourire étampé dans la figure.

- Quel beau match! T’en pense quoi Tino!?

La rondelle fut mise en jeu à nouveau.

Spoiler:

Pierre ne fit pas attention à la gêne qu'il ressentait à ce moment, il en était content. D'ailleur le Québecois complimenta Pulkkinen, qui était l'un de ses meilleurs joueurs, ce qui lui fit assez plaisir.
Puis la rondelle fut remise en jeu, les échanges parfois violents. Et ce qui devait arriver arriva,vers la troisième minute de la première periode, un des joueurs Finlandais fit "malheuresement" tomber un joueur Québecois.
Tino vit Pierre se lever d'un bond de son siège et cria :

- PÉNALITÉ HÉ REF!! TRÉBUCHER!! LÀ LÀ!!

Il avait raison, l'arbitre devait siffler cette faute. Heuresement que le pauvre joueur Québecois portait des genouillères. Oui sans protection il était assez facile de se casser quelque chose sur la glace.
Tino n'aimait pas particulièrement que ses joueurs fassent tomber violament les autres au sol, mais lui ça ne le gênait pas de le faire à Ivan. Il sourit en pensant à la dernière fois qu'il avait fait tomber Ivan sur la glace, le plus grand c'était presque cassé le menton en tombant.
Le sifflet de l'arbitre retendit, faisant sortir le joueur pour l'envoyer sur le banc des punitions.
Quelques minutes passérent et Makinen put retourner sur le terrain.
La première période en était à 7 minutes de jeu, un Québecois s'avança dangereusement de la défence Finlandaise. Il marqua le premier but pour le Québec en 7 secondes.
Pierre se leva une fois de plus de son siège, levant les bras, montrant au plus sa joie et cria de nouveau :

- BRAVO YOAN!!

Tino le vit se rassoir avec un grand sourire sur le visage :

- Quel beau match! T’en pense quoi Tino!?

- En effet c'est un match complétement acharné qu'on a devant les yeux ! Tes joueurs sont vraiment impressionnants ! Je suis vraiment content que ton équipe soit venu jouer ici, tu devrais venir plus souvent jouer.

Tino lui sourit, Pierre semblait vraiment heureux d'être ici. Le sport avait toujours eu le mysterieux pouvoir de rapprocher les peuples entre eux.
La rondelle fut de nouveau mise en jeu au centre du terrain. 4 minutes s'écoulérent jusqu'à un joueur Québecois face obstruction à un joueur Finlandais, recevant ainsi 2 minutes de pénalités.
Et après presque 13 minutes depuis le début du match, un Québecois fit trébucher un joueur Finlandais.
Il reçu 5 minutes de pénalités, mais cela n'empêchait pas les Finlandais dans le stade de crier contre les joueurs Québecois leur mécontentement face à cette chûte.
Tino espérait que le match n'allait pas finir en émeute général, surtout que ce genre d'émeute était difficile à gérer.
Il préféra ne pas y penser :

- Tes joueurs ont vraiment une bonne défence, meilleure que celle de Matthew.

Spoiler:

- En effet c'est un match complétement acharné qu'on a devant les yeux ! Tes joueurs sont vraiment impressionnants ! Je suis vraiment content que ton équipe soit venu jouer ici, tu devrais venir plus souvent jouer.

Les yeux sur la glace, Pierre faisait tout pour ne pas rougir. Il était vraiment heureux d'entendre Tino le complimenter. Venant de la part de quelqu'un qu'on admire, c'était inestimable. Et l'invitation à venir plus souvent! Pierre était tout ému. Profitant de l'agitation suite à la dernière punition, Québec en profitât pour se recomposer.

- Merci. Ton équipe au du cœur au ventre aussi. C'est très impressionnant ce but en à peine 12 secondes!

Le temps marquait 18:05 et la marque était de 2-1 pour le Québec. Pierre suivait les moindres faits et gestes de son équipe, prenant note mentalement de tel ou tel bonne passe.

- Tes joueurs ont vraiment une bonne défense, meilleure que celle de Matthew.

Pierre éclatât de rire. Matthew avait un style un peu trop agressif. C'était d'ailleurs l'une des stratégie de la Province pour le battre à ce jeu. Lorsqu'il voyait rouge, Canada laissait souvent sa zone des but sans défense.

- Ha ha! Merci. Je crois que c'est une des base importante du hockey. Si je puis me le permettre, je vais te donner un conseil. Ton gardien de but est l'un des membres le plus important de ton équipe. Bien sûr les capitaines son important, mais souvent, on oublie l'importance du gars devant le filet pour des joueurs qui «scorent» beaucoup de buts. Même si ton équipe marque 15 points, si ton gardien laisse passer 16 rondelles, tu perds. Il faut que tes joueurs aie la plus grande confiance en leur gardien et que celui-ci soit capable de subir beaucoup de pression. J'ai choisit Louis pour ça.

La défensive. C'était le style de jeu du Québécois. Bien qu'il ai un ou deux excellent buteurs, sa force était dans la défensive. Le style de jeu de la Finlande était plutôt impressionnant aussi. Il manquait un peu de raffinement, mais le jeu de passe était très bien manié. La sirène annonça enfin la fin de la première période. Alors que les joueurs quittaient la patinoire pour que la zambonie passe, Québec se tourna vers le pays assis à côté de lui.

- Quelle belle première période. Beau jeu de passe que ton équipe à développer! Ça fait du bien de se détendre et de regarder du Hockey comme ça. Avec tout ce qui passe ces temps-ci, je me rend compte qu'il y a un bon moment que je ne me suis pas assis pour regarder une partie.

En effet pour Pierre, cette année était l'année «scandale». Maire, ministres, PDG, tous s'y était mis pour le mettre dans l'embarras. Elle était loin sa gloire. Un soupire menaçait de lui échapper. Il se ressaisit, laissant son regard errer vers la glace. Alors que la grosse machine égalisait la glace, le québécois laissa aller ses pensées.

- La vie est comme une patinoire. Après s'être fait passer dessus, trouer, couper, allez hop! Un coup de zambonie et tout redeviens comme neuf.

La sirène sonna à nouveau et les joueurs retournèrent sur la patinoire, prêts à affronter la 2e période. La rondelle fut mise en jeu, les deux équipe se ruant vers le morceau de caoutchouc. Les premières minutes se déroulèrent pacifiquement Après cinq minutes, un de ses joueurs s'empêtra dans le bâton du gardien adverse. Pierre se leva d'un bond le regard porté vers le but de la Finlande. L'arbitre siffla, donnant une pénalité au joueur fautif. La province se rassit, un air approbateur sur le visage. Les gardiens de buts, on touche pas à ça. Cinq minutes plus tard, ce fut un joueur de la Finlande qui reçut une pénalité. La tension sur la glace montait et les joueurs Finlandais voulait absolument compter un but. Mais le coup de bâton que porta le Finlandais sur le joueur de l'équipe adverse était intolérable. Pierre murmura plus pour lui même qu'autre chose:

- La température monte.

À peine la rondelle mise en jeu après que le joueur aie été envoyé en punition, qu'un autre Finlandais commit une faute. Voulant arrêter un attaquant, il tendit son bâton, qui s'empêtra dans les patins du joueur Québécois. Il alla rejoindre son «team mate» au banc des punitions. Maintenant que l'équipe adverse n'avait que trois joueurs sur la glace, l'équipe Québécoise se rua dans la zone de la Finlande, plaçant quelques bon tirs au but. Le gardien tint bon, mais la pression était trop grande. Alors que le cadran indiquait 12:35, un but fût marqué. La déception était perceptible. L'écart n'était pas si grand, et Pierre espérait que ses joueurs ne se laisserait pas aller pensant que le match était dans leur poche. Un des joueurs sur le banc des punitions retourna sur la glace. Le Québec était encore en avantage numérique et ils mirent un autre but à peine 30 secondes plus tard. Pierre était quand même très impressionné par le gardien de l'équipe de Tino. Le pauvre avait beaucoup de pression sur les épaules, et malgré les 4 buts cédées, il avait fait plusieurs arrêts impressionnables. Les Finlandais ne semblait pas apprécier l'écart qui s'agrandissait. Ils réussirent à compter un 2ème but mais ce n'était pas suffisant. Eetu Koski commit cependant une faute inamissible. Alors qu'un défenseur volait la rondelle à un de ses coéquipier, celui-ci fonça droit sur le joueur, bâton levé, faisant une mise en échec digne d'un viking. Le Québécois tomba sur le ventre et restât sans bouger. Les arbitres sifflèrent alors que l'entraîneur et quelques joueurs se dirigeait en toute vitesse vers le joueur étendue sur la glace. Pierre se leva d'un bond, le regard fixé vers le joueur. Il ne vit rien puisque l'entraîneur et les arbitres lui cachait la vue, mais après quelques minutes (qui lui parurent une éternité) le jeune homme se leva, refusant l'aide qui lui était offert. Les gens dans les gradins applaudirent le courage du hockeyeur alors que celui-ci patinait lentement vers le banc des joueurs. En attendant la décision des arbitres, Pierre s'assit, une crainte toujours présente dans les yeux. Il plaçait beaucoup d'espoir dans le jeune défenseur, il espérait que celui-ci n'était pas trop blessé. La décision fut enfin annoncé: 5 minutes pour mise en échec par derrière en plus de 10 minutes pour inconduite. La pénalité tomba comme une douche glacée.

- Ça vire pas mal au rouge. J'espère qu'on ne verra pas d'autre mises en échec comme celle-là

Malgré le fait qu'un de ses joueurs aie été blessé, Pierre devait admettre que ce Eetu était tout un joueur et que la mise en échec avait été d'une force assez incroyable.

Spoiler:

- Ha ha! Merci. Je crois que c'est une des base importante du hockey. Si je puis me le permettre, je vais te donner un conseil. Ton gardien de but est l'un des membres le plus important de ton équipe. Bien sûr les capitaines son important, mais souvent, on oublie l'importance du gars devant le filet pour des joueurs qui «scorent» beaucoup de buts. Même si ton équipe marque 15 points, si ton gardien laisse passer 16 rondelles, tu perds. Il faut que tes joueurs aie la plus grande confiance en leur gardien et que celui-ci soit capable de subir beaucoup de pression. J'ai choisit Louis pour ça.

- C'est vrai que mon équipe mise trop sur l'attaque. Ils veulent trop marquer des points, en oubliant bien sûr d'aider le gardien.
Tes joueurs pensant au gardien et défendent, mais ils savent aussi quand il faut attaquer. Ton équipe ira loin lors du championnat.

La sirène retentit dans tout le stade, stoppant ainsi la première période. Le Québec avait gagné cette première manche, Pierre avait vraiment une équipe corriace.
Celui-ci se retourna vers Tino le sourire au lévre :

- Quelle belle première période. Beau jeu de passe que ton équipe à développer! Ça fait du bien de se détendre et de regarder du Hockey comme ça. Avec tout ce qui passe ces temps-ci, je me rend compte qu'il y a un bon moment que je ne me suis pas assis pour regarder une partie.

- Oui une belle période, mais je regrette que mes joueurs puissent être aussi violent. C'est vrai que ça fait du bien de regarder un match, même si j'ai plutôt l'habitude d'être sur la glace.

Pierre semblait perplexe. Tino lui sourit, mais il avait eu écho sur les dernièrs mois difficiles du Québecois. On pouvait voir que son regard était dirigé vers le terrain, et il lâcha l'une de ses pensées :

- La vie est comme une patinoire. Après s'être fait passer dessus, trouer, couper, allez hop! Un coup de zambonie et tout redeviens comme neuf.

Il semblait ailleur lorsqu'il sortit cette phrase. Sa vie n'a pas dû être rose tout les jours, surtout qu'il n'arrêtait pas de vouloir pas tout les moyens son indépendance. Indépendance qu'on ne lui accordait jamais.
Tino compatit à la douleur que ressentait l'autre nation, se demandant ce qu'il serait devenu si il n'avait pas pris son indépendance du Russe.
La sirène retendit de nouveau, le sortant de sa rêverie. La rondelle remise en jeu, tout se passait bien jusqu'à un joueur Québecois fasse obstruction. Tino vit Pierre se lever aussitôt, il avait l'air furieux. Mais son visage s'adoucit lorsqu'il se rassit après que l'arbitre siffla la faute.
Même pas 5 minutes après, un joueur Finlandais, Sneck, mit un sévére coup de bâton sur un Québecois.

- La température monte.

En effet, ce n'était qu'un match amical et pourtant on se croyait à une véritable finale. Et cela ne s'arrêta pas là, quelques secondes passérent qu'un Finlandais fit un accrochage.
L'équipe n'avait plus que trois joueurs sur le terrain, et les Québecois se mirent cette fois à attaquer.
Deux but s'enchainérent, les Finlandais n'étaient pas vraiment de bonne humeur. Mais cette mauvaise humeur se calma un peu lorsque la Finlande marqua un deuxième but.
Tino vit Koski frapper violament un joueur Québecois. Celui tomba sur le ventre, l'arbitre sillant aussi l'arrêt du jeu.
Il n'en revenait pas, Koski était souvent impulsif mais de là à faire un geste aussi odieux.
Pierre c'était levé, tentant de voir par dessus l'épaule de l'entraineur et des joueurs qui se trouvaient autour.
Tino fut soulagé de voir que le joueur se releva et se dirigea vers le banc des joueurs. Les gens dans les gradins applaudissaient, certains criaient que ce joueur était vraiment fort.
Pierre se rassit mais il semblait paniqué, et la punition tomba pour Koski : 15 minutes d'immobilité en total.
Pierre prit la parole :

- Ça vire pas mal au rouge. J'espère qu'on ne verra pas d'autre mises en échec comme celle-là

- Oui. Mais Koski a vraiment mérité cette punition, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça. Espérons que ce genre d'accident ne reviendra pas sur le terrain.

Quelques secondes après cette accident, les Québecois marquérent de nouveau un but.
Pierre était maintenant de bonne humeur, et sa joua augmenta lorsqu'en moins de 2 minutes ses joueurs marquérent de nouveau.
Tino lui sourit :

- Et bien, heuresement que ce n'est qu'un match en hors saison. Ton équipe est tellement forte, je me serais fait éliminer en un rien de temps.

Spoiler:

Spoiler:

- C'est vrai que mon équipe mise trop sur l'attaque. Ils veulent trop marquer des points, en oubliant bien sûr d'aider le gardien. Tes joueurs pensant au gardien et défendent, mais ils savent aussi quand il faut attaquer. Ton équipe ira loin lors du championnat.

Québec eut un sourire gêné. Il progresserait sans doute, mais il savait que son véritable défi allait être l'Ontario et la Russie. L'an passé il avait finit en 5e place, alors que l'Ontario avait gagné l'or. Cette année, il comptait bien au moins battre l'autre province.

- Oui une belle période, mais je regrette que mes joueurs puissent être aussi violent. C'est vrai que ça fait du bien de regarder un match, même si j'ai plutôt l'habitude d'être sur la glace.

- Jouer… Ça fait un bon moment que je n’ai pas enfiler mes patins. Il faudrait se faire un match, un bon un contre un avant que je reparte pour le Québec.

Ça lui ferait le plus grand bien. Il pourrait laisser tout ses problèmes de politique derrière lui, pour apprécier son sport préféré. Le cadran annonçait 14 :00 et son équipe venait de marquer un autre but. À 5-2 l’écart se creusait.

- Et bien, heureusement que ce n'est qu'un match en hors saison. Ton équipe est tellement forte, je me serais fait éliminer en un rien de temps.

Pierre hocha de la tête.

- Mise un peu plus sur la défensive, et ton équipe deviendra redoutable. Tu as un excellent gardien de but. De plus si tu augmente ta défense, Ivan devrait en arracher un peu plus contre toi.

La période reprit son cours après la mise en jeu. Pierre suivait des yeux les joueurs qui se démenaient sur la glace. Les Finlandais la jouait encore à la dure, et les vitres des bandes vibrait tellement les mises en échec étaient rudes. Malgré la pression, un autre but fut compté, ce qui mit fin à la 2e période. La glace se vida, et la zambonie entra en scène.

- C’est à cause de tous ces avantages numériques que l’équipe a autant d’avance. Comme mon équipe joue en défensif lorsque l’équipe adverse perds des joueurs, c’est là que mes gars ont leur meilleurs chances pour compter des buts. À l’inverse, quand je suis en désavantage numérique, les autres équipe on beaucoup de difficulté à compter puisque mon jeu se base sur la défense, qu’il y ait 5 ou 4 joueurs sur la patinoire.

Québec chercha l’entraîneur de l’équipe des yeux. Les joueurs patinaient en rond, s’échauffant avant le dernier 20 minutes de jeu. Pierre repéra enfin l’homme. Celui-ci marchait sur la patinoire vers les joueurs qui avait subit une mise en échec. Un bref échange eut lieu et le joueur retourna penaud vers le banc des joueurs. Quel était la situation? Pierre s’agitat avant de se tourner vers Tino.

- Je vais aller demander ce qui se passe, ça ne sera pas long.

D’un bond, la province se dirigea vers le banc de son équipe. Il héla l’entraîneur, et discuta avec lui un bon moment. Finalement, l’arbitre siffla annonçant la mise en jeu. Pierre retourna dans les gradins aux côtés de Tino.

- La prochaine période va peut-être être aussi, sinon plus mouvementé. Le joueur qui s’est fait mettre en échec, le p’tit Giroux, veux absolument se venger et paraît-il qu’il a pompé les autres joueurs.

Pierre soupira.

- On dirait vraiment qu’on est dans une finale. Enfin, au moins le joueur va être sur le banc pour un moment le temps qu’il se calme.

Des cris s’élevèrent et à la surprise de Pierre, son équipe venait de marquer un but. Le cadran affichait 1 :11. Pas aussi rapide que le 0 :12 de la Finlande mais quand même bien. Le jeu reprit et les menaces annoncé par l’entraîneur eurent lieu peu de temps après. Le #4 de son équipe donna un coup de bâton sur la jambe du joueur Finlandais devant lui. Un deux minute fût donné, et la partit reprit. On pouvait sentir la tension dans l’air. Lorsque Dylan sortit du banc des punition, à peine deux minutes plus tard, ce fut le premier buteur qui se fit envoyer sur le banc des punitions pour un total de 2 minutes pour accrochage lui aussi. Pierre soupira. La période allait être longue…

- Oui une belle période, mais je regrette que mes joueurs puissent être aussi violent. C'est vrai que ça fait du bien de regarder un match, même si j'ai plutôt l'habitude d'être sur la glace.

- Jouer… Ça fait un bon moment que je n’ai pas enfiler mes patins. Il faudrait se faire un match, un bon un contre un avant que je reparte pour le Québec.

Pierre l'avait dit avec un faible sourire, les problèmes dans ses territoires. D'ailleur si on regardait attentivement on voyait des cernes sous ses yeux.
L'arbitre siffla annonçant un autre but de du Québec, on pouvait entendre les quelques Québecois dans les gradins hurlaient de joie.
Tino sourit à Pierre en lui disant qu'il aurait éliminé d'office si ce match était une finale. Pierre essayait de le conseiller :

- Mise un peu plus sur la défensive, et ton équipe deviendra redoutable. Tu as un excellent gardien de but. De plus si tu augmente ta défense, Ivan devrait en arracher un peu plus contre toi.

Oui son équipe devait trouver le juste équilibre entre les deux, elle n'était pas comme celles d'Ivan et de Matthew. La sienne ne visait pas que sur la force physique et l'agressivité.
Alors que les joueurs se plaquaient contre les vitres, le Québec marqua encore un but. La sirène retendit de nouveau, il venait encore de perdre cette période.
Il semblait à Tino que Pierre voulait le rassurer :

- C’est à cause de tous ces avantages numériques que l’équipe a autant d’avance. Comme mon équipe joue en défensif lorsque l’équipe adverse perds des joueurs, c’est là que mes gars ont leur meilleurs chances pour compter des buts. À l’inverse, quand je suis en désavantage numérique, les autres équipe on beaucoup de difficulté à compter puisque mon jeu se base sur la défense, qu’il y ait 5 ou 4 joueurs sur la patinoire.

- Il faut vraiment que tu vienne jouer plus souvent. Tu as de très bons conseils, c'est pour cela que ton équipe est forte. De plus elle ne s'énerve pas pour un rien contrairement à la mienne.
D'ailleur si tu veux venir voir des matchs ici ça me pose pas de problème.

Tino appréciait beaucoup Pierre, généralement lorsqu'il regardait un match avec Matthew celui-i devenait effrayant.
Il hurlait dans tout les sens, criait de joie dès que le sang coulait. Puis regardait un match avec Ivan était désagréable, il passait plus de temps à vouloir le convaicre de le rejoindre de nouveau.
Pierre avait semblé gêné pendant un petit moment.
Puis Tino le vit chercher quelque chose ou quelqu'un du regard, il était agité.

- Je vais aller demander ce qui se passe, ça ne sera pas long.

- Pas de problème.

Tino lui sourit, et en une fraction de secondes Pierre se retrouva au banc des Québecois. De sa place, Pierre semblait parler à l'entraineur.
Il devait certainement prendre des nouvelles du joueur Québecois qui était tombé plus tôt.
L'arbitre siffla de nouveau, signe que la troisième période était sur le point de débutée. Il vit Pierre revenir :

- La prochaine période va peut-être être aussi, sinon plus mouvementé. Le joueur qui s’est fait mettre en échec, le p’tit Giroux, veux absolument se venger et paraît-il qu’il a pompé les autres joueurs.

Pierre soupira, et continua :

- On dirait vraiment qu’on est dans une finale. Enfin, au moins le joueur va être sur le banc pour un moment le temps qu’il se calme.

- En tout cas ton équipe à fait un éléctrochoc à la mienne. Je ne les ai jamais vu aussi en colère. Mais j'espère qu'ils ne feront plus de débordement, mais les connaissant je ne peux rien te garantir.

Il essaya de sourire pour le rassurer.
Le but de l'équipe Québécoise fit hurlaient les spectateurs Québecois qui brandissaient le drapeau du Québec.
Et pourtant, l'un des joueurs de Pierre effectua un accrochage à l'un de ses joueurs. Les spectateurs Finlandais criaient contre le Québecois, le traitant de "tricheur".
4 minutes se passérent, et un second joueur Québecois effectua un accrochage.
Tino le reconnaissait, c'était lui qui avait marqué le premier but pour le Québec. La tension ne fit qu'augmenter, il espérait vraiment qu'une bagarre n'allait pas se déclencher entre joueurs. Car si les joueurs se mettaient à se battre, la foule suivait automatiquement.
Un Finlandais effectua alors un bâton élévé, frappant presque le pauvre Québecois au visage.
Recevant une pénalité de méconduite le bloquant pendant 10 minutes celà n'empêchait pas le joueur d'essayer de casser le banc. Il vallait mieux le laisser se calmer pour le moment, et pourtant Tino n'était pas de bonne humeur :

- Alors lui il va m'entendre ! Non mais c'est quoi cette manière de jouer ! Je compte bien m'expliquer avec lui sur ce coup là ! Arg qu'est-ce qu'il m'a énervé, c'est juste un match amicale hors saison !!

Spoiler:

- Il faut vraiment que tu viennes jouer plus souvent. Tu as de très bons conseils, c'est pour cela que ton équipe est forte. De plus elle ne s'énerve pas pour un rien contrairement à la mienne. D'ailleurs si tu veux venir voir des matchs ici ça me pose pas de problème.

Bien que Matthew clame l’invention du Hockey, c’est à Montréal que le premier match de hockey contemporain s’est joué. Pierre connaissait le jeu comme le fond de sa poche, et ses stratégies était d’une finesse extrême. En un contre un, il avait un peu plus de misère, puisque Matthew ou Ivan l’écrasait avec leur force physique, mais dans un équipe, la province innovait avec des jeux, surprenant l’équipe adverse.

- Tu devrais venir jouer quelques parties au Québec aussi. C’est un exercice pour l’équipe de ne pas avoir un stade qui l’encourage, mais qui encourage l’équipe adverse. Ça endurcie le moral.

Pierre s’inquiétait pour Giroux qui avait un comportement un peu plus emporté que les autres. Il ne voulait pas qu’un joueur soit blessé juste avant le World Under-17 Hockey Challenge.


- En tout cas ton équipe à fait un éléctrochoc à la mienne. Je ne les ai jamais vu aussi en colère. Mais j'espère qu'ils ne feront plus de débordement, mais les connaissant je ne peux rien te garantir.

- Espérons juste qu’il n’y aura pas de blessé grave. Après tout, les vrais matchs s’en viennent bientôt et il ne faudrait pas perdre de bon effectifs.


Surtout si Pierre voulait foutre une raclée à l’Ontario, il avait besoin de ses joueurs. La période était assez agitée, mais surtout du côté de ses joueurs. Deux punitions déjà. Ce fut au tour d’un Finlandais qui eut une punition pour bâton élevé. Le joueur semblait très en colère et Pierre remercia le ciel de ne pas être ce pauvre banc de bois, sur lequel le hockeyeur se défoulait. Tino à côté de lui ne semblait heureux de la tournure des évènements.

- Alors lui il va m'entendre ! Non mais c'est quoi cette manière de jouer ! Je compte bien m'expliquer avec lui sur ce coup là ! Arg qu'est-ce qu'il m'a énervé, c'est juste un match amicale hors saison !!

Pierre secoua la tête. Ses joueurs aussi entendraient parler de lui. À 8 :33 de la dernière période le score affichait 6-2, et les joueurs se comportait comme s’il restait 0 :30 et que le score était de 0 à 0. Yoan compta son second but du match à 0 :32. Lorsque le match reprit court les joueurs étaient très tendus. Les Finlandais était très agressif, faisant plusieurs tirs au buts. Un joueur défensif de son équipe fit trébucher un joueur ce qui lui valu une pénalité pour rudesse. Les efforts de l’équipe Finlandaise furent récompensé, et ils comptèrent leur 3e but de la rencontre.

- Très persévérant malgré l’écart, c’est excellent. Ils se battent jusqu’au bout!

Le cadran affichait 16 minutes pour un score de 7 à 3. Pas impossible mais difficile si l’équipe Finlandaise voulait gagner la partie. Guillaume compta son 3e but du match. Pierre se leva hurlant :

- TOUR DU CHAPEAU!!

À son grand plaisir, le joueur fit le tour du filet avant de retourner au banc des joueurs.

- Ce petit va vraiment aller loin!! J’espère qu’il va faire une carrière dans la NHL.

Spoiler:

Pierre lui conseilla de venir jouer dans son stade, l'ambiance étant différente puisqu'il n'y aurait que de Québecois dans les gradins.

- En tout cas ton équipe à fait un éléctrochoc à la mienne. Je ne les ai jamais vu aussi en colère. Mais j'espère qu'ils ne feront plus de débordement, mais les connaissant je ne peux rien te garantir.

- Espérons juste qu’il n’y aura pas de blessé grave. Après tout, les vrais matchs s’en viennent bientôt et il ne faudrait pas perdre de bon effectifs.

Oui la saison pour le World Under-17 Hockey Challenge débuterai bientôt.
Déjà que l'un des joueurs de Pierre c'était mangé le sol, Tino comprenait qu'il ne voulait pas perdre d'autre joueurs.
Après son énervement contre Valtteri Autio, pour le bâton élévé, il essaya de se calmer. Mais lorsqu'il vit son équipe tenter plus d'une dizaine de tir au but, il sentit l'exaspération monter en lui.
Un joueur Québecois fit tribucher un joueur, et la foule dans les gradins ne faisait que devenir de plus en plus en colère.
Heuresement un troisième but fut marqué par la Finlande, les spectateurs reprennaient espoir.
Pierre félicita l'équipe Finlandaise :

- Très persévérant malgré l’écart, c’est excellent. Ils se battent jusqu’au bout!

- Ils se battent peut être un peu trop avec les joueurs à mon goût.

Tino lui sourit, et put voir que quelques secondes après ce but, le Québec marquait encore un point.
Pierre se leva aussitôt et criant à l'adresse du marqueur :

- TOUR DU CHAPEAU!!

Il avait le sourire d'un enfant qui venait d'avoir un pacquet de bonbon lorsqu'il vit le joueur faire le tour du filet.
Pierre se retourna vers Tino, il respirait la joie :

- Ce petit va vraiment aller loin!! J’espère qu’il va faire une carrière dans la NHL.

- En tout cas on ne peut pas dire qu'il n'a pas de talent ! Il est vraiment extraordinaire, il a quand même marqué deux buts. On aura sérieusement du soucis à se faire si il rentre dans la NHL !!

La rondelle fut remise en jeu, et la Finlande marqua son quatrième point de la soirée.
Puis le dernier coup de sirène retentit. Le match fini sans un autre accrochage à la plus grande joie de Tino.

- Belle victoire Pierre !! Tes joueurs sont vraiment remarquable, je suis sûr que tu iras jusqu'en finale pour le World Under-17 Hockey Challenge !! En tout cas je te félicite vraiment !!

Tino lui sourit chaleuresement, Pierre avait vraiment gagné cette victoire.
Alors qu'il parlait du match, les gradins étaient devenus vides. Tino eut alros une idée :

- Que dirais tu de profiter de ce calme pour se faire un match tout les deux ? Un petit un contre un ça nous changerez d'air !! Qu'en penses tu ?

Spoiler:

- Ils se battent peut être un peu trop avec les joueurs à mon goût.

Pierre ne pût s'empêcher d'approuver. Ce match était un peu trop violent à son goût. Contrairement à Matthew qui aimait les bagarres, le sang et les punitions dans les matchs de hockey, Pierre aimait mieux voir des beaux jeux ou encore des arrêts impressionnants. Quoi de plus beau que de voir un gardien faire un arrêt? Bon peut-être une poutine extra fromage dégoulinante de sauce, mais ça c’était un détail. Devant lui, le match était sur le point de se terminer. Le score était de 9 à 3, la foule dans les gradins criait pour encourager son équipe, tandis que sur la patinoire chacun faisait de son mieux. Les Finlandais se démenait comme des diables pour essayer de combler l'écart. À presque 18 minutes, Eetu compta un autre but pour son équipe. La foule délirait, criant des encouragements pour son équipe. La question se posait, allait-ils enlever leurs gardien? Ça serait sans doute une mauvaise idée, puisqu’il ne restait pas assez de temps et l’écart était trop grand. La sirène retentit enfin, annonçant la fin du match. Les québécois se ruèrent sur leur gardien, s’empilant les uns sur les autres dans l’hilarité générale.

- Belle victoire Pierre !! Tes joueurs sont vraiment remarquable, je suis sûr que tu iras jusqu'en finale pour le World Under-17 Hockey Challenge !! En tout cas je te félicite vraiment !!

- Tes joueurs aussi sont très redoutables. Ce Eetu est un bon atout pour ton équipe. S’il parvient à contrôler son caractère, il va aller loin. De plus, ton équipe n’a pas abandonné, ils ont tenté de «scorer» jusqu'à la dernière seconde! Il faut vraiment que les équipes s'affronte à nouveau pour une revanche!

Sur la patinoire, les joueurs et les entraîneurs se mettaient en file pour serrer la main des adversaires. Pierre s'assura que ses joueurs n’avaient aucun ressentiment et qu’ils échangeaient les poignées de main traditionnelle. Un assistant entraîneur vint leur porter la fiche technique du match. Pierre dirigea son regard vers les Tirs au but. 37 à 51. Oui, cette histoire d’avantage numérique l’avait vraiment beaucoup aidé. Généralement, il n’avait pas autant de Tirs au Buts. La discussion entre lui et Tino dura encore un moment, et sans s’en rendre compte le temps passa. Les estrades étaient vides et on pouvait entendre les rumeurs au loin des gens qui quittaient le stade. Tino lui proposa alors quelque chose:

- Que dirais tu de profiter de ce calme pour se faire un match tout les deux ? Un petit un contre un ça nous changerez d'air !! Qu'en penses tu ?

La province y pensa quelques secondes. Non pas qu’il n’avait pas envie, c’était surtout qu’il n’avait pas son équipement. Il pourrait sans doute emprunter celle de rechange de son équipe, pour qu'il s'équiper sans doute. Pierre se doutait qu’il serait rouillé, mais une fois sur la glace, son aisance lui reviendrait sans doute rapidement.

- Pourquoi pas? Je vais passer voir mes joueurs au vestiaire, essayer de me faire un équipement potable et on se rejoint sur la glace dans disons... 15 minutes?

Pierre se leva et se dirigea vers le vestiaire de son équipe. À son entrée, le silence s'installa. La province se figea. Un sourire de sa part de allégea l'atmosphère et le brouhaha reprit. Il félicita ses joueurs, soulignant les points forts et les points faibles de la partie. En faisant le tour du vestiaire, il s’arrêtât pour encourage le jeune Asselin qui avait fait un magnifique tour du chapeau. Pierre réprimanda aussi Cissé qui avait eut une punition pour rudesse, faute qu’il avait un peu trop souvent ces derniers matchs. Enfin, il discuta de l'horaire avec les entraîneurs. En effet, l'équipe resterait deux jours de plus pour visiter un peu la ville, avant qu'ils ne retournent au Québec. Ensuite Pierre commença à assembles des bouts d'équipements par-ci par-là. Quinze minutes plus tard il était sur la glace, se pratiquant à lancer la rondelle dans le but. Il tremblait un peu car les patins était trop serré, et quelques équipements étaient trop grands à certains endroits, mais il devrait s'en sortir. Être sur la glace comme ça lui donnait tellement un sentiment de liberté. Plus de politique, plus de scandale, plus de crise. Juste du Hockey.

Spoiler:

Pierre prit un temps de réflexion, il finit par sourire :

- Pourquoi pas? Je vais passer voir mes joueurs au vestiaire, essayer de me faire un équipement potable et on se rejoint sur la glace dans disons... 15 minutes?

- D'accord, je vais aussi aller voir mes joueurs.

Pierre se leva, se dirigeant vers les vestiaires reservés à son équipe, et Tino se dirigea dans celle de son équipe.
Lorsqu'il entra dans les vestiaires, les joueurs de on équipe lui possérent des questions. Ils ne comprennaient pas pouquoi ils avaient eu une telle défaite.

- Vu votre manière de jouer ça m'étonne pas. Pourquoi les avoir attaqués ainsi ? Vous êtes complétement malades ! Le joueur Québecois que tu as fait tombé Koski, ça aurait pu être beaucoup plus grave que ça ! Ce n'était qu'un match amicale hors saison, et vous passez déjà pour des brutes ! Inutile de dire que je suis pas vraiment fier de vous soir.

Il soupira, mais au moins les joueurs s'excusérent de leur conduite. Et Kosko promit d'aller demander pardon au joueur Québecois.
Tino se dirigea vers son casier où se trouvait ses affaires de hockey, il s'entrainait toujours dans ce stade comme ça maison se trouvait à 10 minutes d'ici. Cela devait faire un mois qu'il ne c'était pas entraîné.
Il enfila ses affaires, se dirigea vers la sortie et ajouta en souriant :

- Allez les gars, vous ferez mieux la prochaine fois.

Il fallait bien les encourager quand même. Lorsque Tino sortit des vestiaires, il vit Pierre qui était déjà sur la glace.
Pierre s'entrainait à lancer la rondelle dans les buts.
Il descendit sur la glace, cette sensation était agréable. Tino avait l'impression que tout ses problèmes restaient aux vestiaires lorsqu'il patinait.
Il s'approcha de Pierre :

- Cela fait du bien de remonter sur la glace. En plus tout le terrain nous est reservé, si c'est pas génial !
Enfin que penses tu de faire trois périodes ? Bien sûr on évite les bâton élevé, ni d'accrochage ou les autres pénalités.
Mais tu peux me plaquer dans un coin.

Pierre acquiesta, ils se dirigérent tout deux vers le centre du terrain. La rondelle fut mise au milieu, le cadran reglé de nouveau.
La tension montait entre les deux joueurs, le premier à avoir la rondelle était presque assuré d'avoir le premier point.
La sirène retentit alors, le match débuta par la prise de la rondelle de la part de Pierre.

Spoiler:

Quand Tino embarqua sur la patinoire, Pierre lança une dernière rondelle dans le but avant de se tourner vers le pays. Au moins, ce n’était pas un monstre comme Ivan. C’était difficile de jouer défensif quand ton adversaire fait deux (ou trois) fois ta taille, et qu’il cherche à te tuer à tout prix. Refoulant un frisson, il patina avec le plus de digne possible vers le centre de la patinoire. Ces foutu patins allait le faire souffrir c’est certain. Ils étaient trop petits, mais bon, comme c'était les seuls non utilisées. Ceux de sa grandeur dégageaient une odeur à tuer une moufette, donc...

- Cela fait du bien de remonter sur la glace. En plus tout le terrain nous est réservé, si c'est pas génial ! Enfin que penses tu de faire trois périodes ? Bien sûr on évite les bâton élevé, ni d'accrochage ou les autres pénalités. Mais tu peux me plaquer dans un coin.

- T-trois période?

Ah mon dieu, il allait mourir. Fumer comme une cheminée, avait ce désavantage, il avait le souffle court, rapidement. Mais hors de question de perdre la face devant un pays qu’il admirait comme la Finlande.

- D’accord. Et va pour les mises en échec sur la bande.

Malgré l’ambiance « amical » qui était supposé régner, on pouvait sentir une tension dans l’air. Comme si après le match qui venait de se terminer, le pays et la province voulait prouver quelque chose. Pierre ne voulait pas perdre. Son équipe avait travaillé dur pour gagner ce match, il leur ferait honneur. Et Tino voulait sûrement gagner pour venger son équipe. Le match serait sans doute intéressant.

Pierre et Tino se mirent face à face, au centre de la patinoire, les bâtons croisées, tels deux Jedis prêt à se battre. L’arbitre s’approcha l’air presque craintif. Il lança la rondelle entre les deux hommes et s’éloigna à toute vitesse, alors que les deux joueurs s’entrechoquèrent. Grâce à un coup de poignet d’expert, Pierre vola la rondelle au pays, avant de filer droit vers le but du Finlandais. Sentant Tino qui le suivait de près, il fit quelques feintes à gauche et à droite, mais plus rapide que lui, le Finlandais le devança et lui vola la rondelle.

Grognant, tout en faisant demi-tour, Pierre patina de toute vitesse vers Tino qui filait vers son but. Comme il était plus lent (faut VRAIMENT que t’arrête de fumer mon gros!!) Québec ne voyait qu’une solution, plongeon, suivit d’un coup sur le bâton pour faire dévier la rondelle. Ensuite, un plaquage et récupération de la rondelle!! Quel plan parfait. Cependant, quand vint le temps de l’exécuter, Pierre fit un mauvais calcul. Il n’avait pas son équipement. Donc pas son bâton, Donc pas la bonne longueur. Alors que sa face approchait de la glace, Québec réalisa ce détail.

- Tabar…

La chute fut assez «épic fail» comme le dirait Alfred, alors que le menton de Pierre dit bonjour à la patinoire, et que son bâton partit valser vers la bande. Ce qui permit à Tino de compter le premier but. Se relevant comme si de rien était, le québécois le félicita.

- Super but! Si j’m’étais pas cassé la gueule j’aurait peut-être pu t’arrêter.

Il éclatât de rire et retourna vers le centre de la patinoire, faisant son fier. Puis il se rappela que son bâton avait été valser vers le coin de la plate-bande. Il fit demi-tour et alla chercher son bâton vite fait. En retournant vers le centre de la patinoire, Pierre sentit son menton enfler. Hors de question qu’il montre la moindre faiblesse en admettant que son menton lui faisait un mal de chien. Se positionnant à nouveau il sourit à Tino.

- Pense pas l’avoir facile à tout les coups!

Il fit un clin d’œil au scandinave, avant de s’emparer de la rondelle et de foncer vers les but, cette fois en ligne directe.

Spoiler:

- T-trois période?

Il lui semblait songeur, mais il fini par accepter.
Puis ils se mirent en place, puis la sirène avait retenti.
Pierre avait prit la rondelle en premier, mais Tino le suivait de près.
Il fini par le devançait et lui prit la rondelle.
Sa vitesse était un avantage qu'il avait sur les autres nations pratiquants le hockey.
Elle n'était du qu'à sa taille et son poid. En effet la majorité des nations qui faisaient ce sport été assez grandes, ce qui les alourdissaient. De plus ces nations ne comptaient que sur la force physique.

Alors qu'il patinait vers le but du Québecois, il le vit le suivre.
S'approchant dangereusement de lui, Pierre avait tenté un coup sur la rondelle pour tentait de la récupérer. Par chance il manqua son coup sortant :

- Tabar…

Tino en profita pour accélérer, gardant des yeux la rondelle. Il marqua un but, loupant par la même occasion la magnifique chûte de Pierre.
Il se retourna pour voir où se dernier ce trouvait. Tino le vit se relever, affichant un sourire :

- Super but! Si j’m’étais pas cassé la gueule j’aurait peut-être pu t’arrêter.

Il le remercia, le Québecois éclatant de rire. Ils se redirigérent vers le centre du terrain, mais Pierre fit demi-tour pour aller chercher son bâton.
Puis il se repositionna devant lui, et lui sourit :

- Pense pas l’avoir facile à tout les coups!

Il lui fit un clin d’oeil qui voulait bien dire : "Tu vas voir je vais le marquer ce point."
Et c'est ce qui se passa. Tino n'avait pas eu le temps de prendre la rondelle ou même de le rattraper.

- Et bien tu m'as bien eu sûr ce coup là !! C'était un superbe point.

Tino lui sourit, mais lorsque Pierre se retourna pour affiché un sourire, il vit que celui-ci saigné au menton.
Il s'approcha aussitôt de lui :

- Pierre !! Tu saignes au menton !! Tu peux pas jouer comme ça !!

Il leva le menton de Pierre en essayant de ne pas lui faire mal.

- Je ne pense pas qu'il soit cassé, mais tu ne peux pas continuer dans ton état ! Je vais aller te chercher de quoi te soigner

Spoiler:

À peine Pierre avait-il cligné de l'œil, qu'il s'empara de la rondelle et fila droit vers le but. Remplit d'adrénaline, il pourrait grimper le mont Éverest! À sa grande surprise, le Finlandais ne le rattrapa pas. Il compta aisément le but, un peu surpris, mais quand même heureux.

- Et bien tu m'as bien eu sûr ce coup là !! C'était un superbe point.

Pierre ria sous cape. Pourtant à la vitesse à laquelle le scandinave patinait, il aurait pu facilement le rattraper. Il se retourna l'air victorieux, mais faillit perdre l'équilibre. Québec s'appuya sur son bâton, et fit mine de rien. Sa tête tournait. Ne voulant pas passer pour un faible, il sourit du mieux qu'il pût. Il fallait qu'il répondre à la dernière réplique de Tino.

*Pense Pierre, pense. Quelque chose comme: le clin d'œil t'as déconcentré. Ouais c'est bon ça...*

Le québécois allait répondre, quand il se rendit compte que son menton lui faisait vachement trop mal. En plus, il sentait quelque chose dégouliner le long de sa gorge. Et il commençait à avoir moins d’énergie soudainement...

- Pierre !! Tu saignes au menton !! Tu peux pas jouer comme ça !!

Tino patina vers lui, inspectant l'endroit blessé. Il retira finalement son gant, avant de gentiment lui bouger la tête pour examiner la blessure. Pierre se renfrogna, tentant de dissimuler le mal incroyable qu'il endurait. Saleté de glace.

- Je ne pense pas qu'il soit cassé, mais tu ne peux pas continuer dans ton état ! Je vais aller te chercher de quoi te soigner.

- Mais non. Ce... n'est rien.

Ah non, du sang. Pierre n'aimait pas trop le sang. Il voyait rouge d'ailleurs.

*Aïe, fais pas ta moumoune Pierre!*

Il se secoua la tête. Son équipement semblait peser une tonne. Si seulement il avait eu son propre casque. Il avait une grille. Ces saletés de visières en plastique ne valent pas une o**** de cenne! Du coin de l'oeil il vit l'arbitre approcher. Super un spectateur de plus pour admirer son «epic failure». Sentant ses genoux lâcher, Pierre se donna un élan, glissant vers le banc des joueurs. C**** qui fait chaud soudainement. Depuis quand, y'as le chauffage dans une patinoire?

- M'as juste aller m'asseoir un p'tit peu... Woah... Tab*****

Pierre s'appuya sur son bâton à nouveau. Le banc lui semblait si loin. Comme si, plus il avançait, plus le banc reculais. Et dire qu'il s'est cassé la gueule tout seul. A*** de patins! C**** de bâton!! Tiens la glace se rapproche… Bonjour ligne bleu!! Bleu comme mon…

*Blackout*

Lorsque Pierre se réveilla, il était étendu sur le banc des joueurs avec deux visages penchées au-dessus de lui. Comme les voix qu’il entendaient parlait un langage qui lui était inconnu, le québécois fut déconcerté un moment. Il murmura d'une voix rauque:

- Chu mort?

Super, il allait pouvoir faire une partie de carte avec ce bon vieux Lévêsque. Sa vision se réajusta, le brouillard se dissipa et Pierre reconnu Tino.

* Fuck… chu pas mort*

La réalité lui tomba alors en pleine figure. Il avait perdu connaissance. Sa dignité en avait prit un coup. Il voullu s'asseoir, mais le mouvement brusque lui fit tourner la tête. Il se recoucha et attendit un peu. Lentement, et avec l’aide de l’arbitre et de Tino, Pierre s'asseya enfin sur le banc. Il prit la gourde que lui tendit le Finlandais et en bû la moitié d’une traîte. Lentement ses idées se replacèrent. Il se rendit compte que sa langue avait enflé (il l’avait sans doute mordu en tombant) et que son menton lui faisait un mal de chien. Il posa la gourde doucement sur son menton, soupirant au contact du froid sur sa blessure. Il ferma les yeux, essayant de retrouver sa dignité.

- Décholé. Je penche qu’on va devoi'l remet' cha.

En effet, l’entraîneur de l’équipe junior courrait vers eux l’air inquiet. Pierre s’en remettrai, mais la priorité était d’assurer le coach qu’il s’était fait mal seul et non que Tino l’avait rudoyer (surtout suite à la belle performance des Finlandais, l’entraîneur aurait du mal à le croire) et éviter un conflit inutile.

Spoiler:

- Mais non. Ce... n'est rien.

Pierre secoua la tête et pourtant malgrès ses paroles il n'avait pas l'air d'aller bien.
Tino fit un signe et 'arbitre approcha lui aussi pour voir l'état du joueur.
Il vit les genoux de Pierre vacillaient, mais glissa jusqu'au banc des joueurs. Tino le suivat de près avec l'arbitre de peur que celui-ci ne retombe.

- M'as juste aller m'asseoir un p'tit peu... Woah... Tab*****

Il transpirait et s'appuyait contre son bâton. Tino le vit tomber en avant, il reussit à le rattraper avant qu'il ne se cogne de nouveau par terre. Malheuresement Pierre eut le temps de se mordre sa langue en tombant.
Tino mit l'un des bras de Pierre sur une de ses épaules, l'autre bras fut prit par l'arbitre.
Ils l'étendirent sur le banc des joueurs.

- Surveillez le, je vais aller chercher à boire et de la glace.

Tino alla dans les loges, cherchant dans l'infirmerie des poches de glace. Il trouva en prime une gourde dont il remplit d'eau fraîche.
Lorsqu'il retourna près de Pierre, celui-ci était toujours inconscient.
Interrogeant l'arbitre, il était assez paniqué :

- Est-ce que c'est grâve ?

- Je ne pense pas, cela doit venir de la vue du sang.

- Vous pensez que je dois prévenir l'hôpital ?

- Il faut attendre qu'il se reveille pour juger ou non si il faut aller à l'hôpital.

- Chu mort?

Cela n'avait été qu'un murmure, mais Tino l'avait bien entendu. Pierre semblait essayer de distinguer les formes autour de lui.
Il voulu de relever trop rapidement, Tino l'aida à se recoucher.

- Tu ne dois pas te lever maintenant, ton cas pourrait empirer.

Après un petit moment, Pierre voulu de nouveau se relver. Tino l'aida à s'assoir sur le banc à l'aide de l'arbitre.
Tino lui tendit la gourde qu'il avait trouver à l'infirmerie :

- Tu dois avoir soif, je t'ai ramené de l'eau.

Il fit un peu soulagé de voir qu'il pouvait au moins prendre la gourde dans son état. Buvant un grande georgée d'eau, Pierre finit par ce la mettre sur le menton en fermant les yeux.

- Décholé. Je penche qu’on va devoi'l remet' cha.

- Oui je comprends très bien ne t'inquiéte pas.

Le Finlandais lui sourit, lui prit la gourde des mains et posa une pôche de glace à la place.

- Cela te feras plus de bien. En tout cas tu m'as foutu une sacrée trouille, pourquoi ne pas m'avoir dit que tu avais mal ?

Tino entendit des bruits de pas, c'était l'entraineur du Québec qui arrivait. Il semblait en colère, criant à Tino en le pointant du doigt que tout était de sa faute et qu'ils ne reviendraient jamais rejouer ici.
Tino recula, l'homme était assez intimidant et ne voulait pas l'enerver encore plus en essayant de lui expliquer la situation.

- Tu ne dois pas te lever maintenant, ton cas pourrait empirer.

En effet Pierre avait eût l'ipression qu'une tonne de C4 avait sauté dans sa tête alors qu'il se relevait. Il restat alongé encore un peu le temps que tout cesse de tourner. Il vit alors le Jersey qu'il avait emprunter à un joueur rougeâtre à cause du sang. Il n'y en avait pas beaucoup, mais c'était assez pour donner la nausée à Pierre. Il ferma les yeux à nouveau. Quand il les ouvrit, il s'asseya, lentement, avec l'aide de Tino et de l'arbitre.

- Tu dois avoir soif, je t'ai ramené de l'eau.

Pierre prit la bouteille et la vida. Il la posa ensuite sur son menton, le froid atténuant la douleur.

- Décholé. Je penche qu’on va devoi'l remet' cha.

- Oui je comprends très bien ne t'inquiéte pas.


Évitant d'en dire plus de peur que son orgeuil n'en meurt à l'instant, il ajustat la gourde. Tino enleva la gourde des mains de Pierre et posa de la glace à la place. Pierre soupira de soulagement. Il sentait que les élancement se calmaient. Il devait tellement avoir l'air moumoune....

- Cela te feras plus de bien. En tout cas tu m'as foutu une sacrée trouille, pourquoi ne pas m'avoir dit que tu avais mal ?

Pierre grogna, évitant de répondre. Ses yeux se promenaient, évitant de regarder la tache de sang sur le gilet. Il sentait son estomac sur le bord de ses lèvres. Ce foutu traumatisme du sang, il l'avait depuis la bataille des plaines d'Abraham. Repoussant, la glace, Pierre enleva le jersey et le laissa tomber à ses pied. Voilà. Il se snetait déjà mieux. Prenant la glace, il la posa machinalement sur son menton. Des bruits de pas qui se raprochaient l'intriguèrent. Il vit alors l'entraîneur foncer droit sur eux. Le doigt pointé vers Tino, hurlant les pires obsénitées, il avait l'air d'un diable sortit des contes du terroir. Sentant le malaise du Finlandais, Pierre jeta un regard vers l'homme avant de lui ordonner:

- Calm toé!

Sentant, qu'il allait mieux, Pierre se leva, s'appuyant sur la bande. Il fixait toujours le Québécois qui semblait bouiller de rage. Se tournant vers Tino, Pierre posa sa main sur l'épaule du scandinave.

- Merchi. T'inquièt, m'a alle me repocher, Pour m'excuché, je t'offle à chouper ok? Y'a un bon lestolan à l'hotel ou chu, dison chix heul?

Spoiler:

- Calm toé!

Pierre se leva avec l'aide de la bande. Fixant l'entraineur pour le calmer, puis il se retourna face à Tino et posa sa main sur l'épaule du Finlandais.

- Merchi. T'inquièt, m'a alle me repocher, Pour m'excuché, je t'offle à chouper ok? Y'a un bon lestolan à l'hotel ou chu, dison chix heul?

- Ah euu bien.

Tino lui sourit timidement, ne voyant par trop de quoi le Québecois voulait s'excuser. Après tout ce n'était pas de sa faute si la vue du sang lui faisait cet effet. Le Québecois s'éloigna vers les vestiaires, faisant des grands gestes à l'entraineur.
Le Finlandais remercia l'arbitre de son aide et se dirigea vers ses vestiaires.
Les joueurs avaient déjà quitté les lieux. Après l'ouverture de son casier, il prit une serviette.
La douche était chaude, c'était vraiment agréable car il avait fait assez froid sur la glace.
Il coupa l'eau après vingts minutes passaient dessous, prit sa serviette et retourna vers son casier.
Après s'être habillé il regarda l'heure. Il avait encore deux heures devant lui, et décida donc de rentrer chez lui pour se changer et s'occuper un peu de sa maison.
Il passa donc l'aspirateur, plia le linge, rangea les jouets de Peter qui trainait...
Il finit par se rendre à l'hôtel du Québecois avec dix minutes d'avances. L'hôtel était vraiment grand, et il se dirigea vers l'accueil pour savoir si Pierre l'attendait déjà.
La femme lui indiqua qu'il se trouvait dans le bar à côté du restaurant, Tino la remercia et se rendit au bar.
Pierre était assis au contoir à boire une bierre, semblant nerveux.

- Est-ce que ça va mieux Pierre ?

Tino c'était assis à côté de lui, enfin "grimper" était plus approprié, en essayant de ne pas tomber vu la hauteur du siège.
Lorsqu'il fut sur le siège, il remarqua qu'il ne touchait même pas le sol, c'était dans ce genre de situation qu'il aurait vraiment aimé être plus grand.
Le Québecois semblait surpris de son arrivée. Tino lui sourit, ne voulant pas le mettre mal à l'aise.

Spoiler:

Le silence entre les deux hommes grandissait à une vitesse ahurissante.

- Ah euu bien.

Prenant ça pour un oui, Pierre fit un signe de tête au pays avant de s’éloigner avec l’entraîneur, discutant rapidement en français. Aussitôt arrivé dans le vestiaire, Pierre enleva l’équipement, et soupira de soulagement quand les patins quittèrent ses pieds. Il prit quelques secondes pour masser ses pieds douloureux, soupirant de soulagement. La prochaine fois qu’il partait comme ça en voyage de hockey, même s’il ne jouait pas, il emmènerait son équipement au cas où. Le Québec prit la serviette que l’entraîneur lui tendait. Celui-ci l’informa qu’il rentrait à l’hôtel, demandant à la province s’il serait correct pour rentrer à l’hôtel. Pierre fit oui de la tête et se dirigea vers la douche. L’eau chaude lui fit du bien quand elle coulait sur son dos, mais sans y penser, il se tourna et dès que le jet toucha son menton, il ne pût retenir son cri. Putain, son menton. Fermant la douche, Pierre se dirigea vers les gourdes, en attrapa une qui avait encore de l’eau dedans et la posa sur son menton. Le froid diminua la douleur. La province s’habilla et quitta le stade

Arrivé à l’hôtel il fut entouré des joueurs qui lui demandèrent si tout allait bien. Souriant, il leur expliqua l’incident, zézétant à cause de sa langue enflée, ce qui en fit rire plus d’un. La province demanda à l’entraîneur de venir le réveiller dans une heure. S’excusant, Pierre s’éclipsa vers sa chambre. La porte fermée, le blond se jeta sur son lit et poussa un long soupire. Il avait tellement honte… Pourquoi ce genre de truc n’arrivait qu’à lui? Le sommeil le gagna peu à peu, et Pierre se laissa Morphée l’emporter au pays des rêves.

Un coup donné rapidement sur la porte tira la province de son sommeil. Non pas qu’il dormait profondément. Grognant, Québec se leva et alla ouvrir la porte. Il remercia l’entraîneur du «wake-up call». Pierre se dirigea vers sa valise, tira des vêtements propres, les enfilant rapidement. Un coup d’œil au miroir confirma ce qu’il redoutait : il aurait tout un bleu sur le menton. Bonne nouvelle par contre, sa langue avait désenflé. Il n’aurait pas l’air imbécile qui zézète toute la soirée. Québec quitta sa chambre et se dirigea au bar.

Une bière posé devant lui, Pierre fixait le vide perdu dans ses pensées. Il n’avait jamais vraiment été dans une ambiance décontractée avec un pays. Mis à part France et Angleterre, mais ils ne comptaient pas vraiment, puisqu’ils étaient ses espèces de «beaux-pères». De quoi pourrait-il bien parler?? La présence de quelqu’un le fit sursauter. Tino s’était assis à côté de lui. Jetant un œil à l’horloge, Québec se rendit compte que le scandinave avait dix minutes d’avance. Pierre remercia le ciel d’avoir arrivé plutôt. Il aurait détesté faire attendre la Finlande.

- Est-ce que ça va mieux Pierre ?

Québec hocha de la tête un petit sourire nerveux étampé sur le visage. Le sourire de Tino le décrispa un peux. Mais il avait toujours cette boule dans le fond de l'estomac. Comme il détestait ce sentiment d'être qu'un moins que rien. C'était le même de sentiment que l'Angleterre lui faisait ressentir. La confiance de Pierre en prit un coup. À près tout qui était-il vraiment? Qu'une province... d'un pays qui était invisible face aux autres puissance du monde. Secouant la tête, Pierre essaya de chasser ses pensées sombres.

- Oui. Je devrais m’en tirer avec un bleu. Ma langue a désenflé, et ça c’est un plus… J’ai déjà eu pire…

Pierre fit un signe au barman d’apporter une bière supplémentaire. Buvant une longue gorgée de la sienne, il la posa sur le comptoir avant de se tourner vers Tino. Ils ne pouvaient pas rester comme ça, dans un silence complet à fixer leurs verres. Pierre se gratta la tête nerveusement, cherchant un sujet de conversation. Son estomac gronda, lui rappelant que ses toast du déjeuné était maintenant loin.

- Qu’est-ce que tu suggères pour souper? J’aimerais bien goûter à un met d’ici.

En effet, tant qu’à être à l’étranger, autant manger de la nourriture qu’il n’avait jamais mangé.

- Oui. Je devrais m’en tirer avec un bleu. Ma langue a désenflé, et ça c’est un plus… J’ai déjà eu pire…

- Tu m'en vois soulagé, javais vraiment peur que tu te fasses bien plus mal que ça.

Le barman apporta une autre bière qu'il pose devant lui. Il débatait intérieurement pour savoir si il devait la boire ou non, après tout il ne tenait pas l'alcool et était facilement ivre.
L'estomac du Québecois gronda alors, coupant ainsi le silence qui c'était installé. Semblant nerveux

- Qu’est-ce que tu suggères pour souper? J’aimerais bien goûter à un met d’ici.

- C'est une exellente idée.

Tino lui sourit pour le mettre en confiance, ils levérent tout deux se dirigeant vers le restaurants.
Il était assez grand et bien décoré. On leur assigna une table et le menu fut amené.

- Et bien Pierre, quels genres de plats aimerais tu goûter ? Préféres tu du poisson, de la viande ou autre chose ?

Il avait un peu peur que sa gastronomie lui semble bizard. Il avait vraiment des plats "particuliers" comme par exemple le coeur de renne séché.
Une serveuse arriva, petit calpin à la main.

- Juotko ?

- Kyllä, pullo Salmiakki Koskenkorva please.

Elle s'éloigna chercher la commande. Tino sourit à Pierre

- Si tu veux goûter les plats d'ici, il faut aussi que tu bois l'alcool d'ici. En espérant que l'alcool ne sera pas trop fort pour toi.

La jeune femme revient avec une bouteille de couleur noire, ça faisaitun moment qu'il n'en avait pas bu. Posant la bouteille sur la table, elle ouvrit la bouteille et signala qu'elle reviendrait lorsqu'ils seraient pret à faire la commande.
Tino servit Pierre, puis son verre. Ils levérent leurs verres, et commencèrent à boire.
Pour le Finlandais, un plat ou une boisson contenant du Salmiakki était un délice, mais qu'en était-il de l'autre nation

- J'espère que tu aimes bien la boisson, c'est typiquement Finlandais. Mais si tu n'aimes pas ne te force pas, je peux te commander autre chose tu sais.

Il était soucieux pour son invité, c'est vrai que d'autres nations avaient déjà goûté cette boisson par curiosité, mais l'alcool provoquait souvent des mots d'estomac. Et il ne voulait pas que ceci arrive à Pierre aussi.

Spoiler:

Comment Pierre faisait-il pour être encore aussi nerveux à cause de la présence de Tino? Celui-ci faisait absolument tout pour le mettre à l'aise. C’était idiot de sa part. Il prit donc une grande inspiration et tenta de contrôler les battements de son cœur. La voix de Tino le sortit de ses pensées.

- Tu m'en vois soulagé, javais vraiment peur que tu te fasses bien plus mal que ça.

Pierre fit tout son possible pour ne pas pousser un soupire. Il se sentait idiot… Voilà son cœur se remettait à battre comme s’il venait de courir le 500 mètres haie. Reprenant le dessus il ria d’un air insouciant.

- Oh, je me suis déjà fait pire que ça!

N’essayant de pas penser à la bataille des plaines qui l’avait fait souffrir horriblement, il se concentra sur le moment présent. Dans ce cas son estomac qui réclamait de la nourriture. Tino se leva lui faisant un signe de tête vers le restaurant. Suivant la Finlande qui se dirigeait vers les tables, il en profitât pour admirer le décor. L’hôtel sans être un 5 étoiles était assez luxueux. Le restaurant le surprit par son arrangement qui mettait en valeur la salle. Les tables étaient magnifiques avec de la belle vaiselle et une coutellerie en argent. Une table leur fut assignée par une jolie serveuse qui matais Tino sans que celui-ci s'en rende compte, devant une fenêtre qui leur offrait une vue imprenable.

- Et bien Pierre, quels genres de plats aimerais tu goûter ? Préféres tu du poisson, de la viande ou autre chose ?

Pierre avait bien hâte de manger quelque chose. Peu importe ce que c’était. Quoique honnêtement il avait envie de quelque chose qu’il ne pouvait pas manger quand il était chez lui. La serveuse revint demandant quelque chose en Finlandais Pierre déduisit. Il en profitat pour regarder comment la serveuse reluquait Tino. Ça crevait les yeux, mais soit le Finlandais ne s'en rendait pas compte, soit il décidait d'ignorer le détail.

- Juotko ?

Ne sachant quoi trop répondre, Tino prit les rênes et répondit :

- Kyllä, pullo Salmiakki Koskenkorva please.

N’ayant aucune idée de ce qui c’était dit, Pierre souri. La serveuse jeta un regar langoureux à Tino avant de s’en aller pour rapporter peu importe ce que la Finlande avait demander.

- Si tu veux goûter les plats d'ici, il faut aussi que tu bois l'alcool d'ici. En espérant que l'alcool ne sera pas trop fort pour toi.

Cette fois Québec éclatât de rire. Oh que oui il pouvait «tuffer» l’alcool. Il se rappela du nombre de concours de boisson qu’il avait fait avec Ontario avant que celui-ci ne s’écroule saoul mort alors que lui finissait tranquillement sa clope. D’ailleurs… en parlant de clope. Ça faisait combien de temps qu’il n’avait pas fumé une bonne «tope» lui ? La pensée de la nicotine le crispa soudainement. Et le besoin. Nicoooootine. Serrant ses genoux avec ses mains, il sourit à Finlande.

- Oui je devrais être capable de tenir l’alcool.

Une bouteille fût posé sur la table. Gêné, Pierre regardait Tino les servir. Un toast fut porté et Québec pût enfin goûter à la bière. Elle était amère mais excellente.

- J'espère que tu aimes bien la boisson, c'est typiquement Finlandais. Mais si tu n'aimes pas ne te force pas, je peux te commander autre chose tu sais.

- Non non !! Te dérange pas !! J’aimerais bien goûter à de la viande d’ici. Choisit ce que tu veux, je suis pas difficile.

L’appel de la cigarette se fit à nouveau. Pierre tenta d’ignorer son besoin. Après tout il devrait arrêter de fumer. Ce n’était pas très bon pour lui…

- Qu’est-ce que tu suggère comme viande ?

Pierre prit une autre gorgée de la bière savourant le goût. C’était pas de la pisse de cheval. Loin d’être la Budweiser ou la Labatt bleu qu’il buvait…

- Si tu veux goûter les plats d'ici, il faut aussi que tu bois l'alcool d'ici. En espérant que l'alcool ne sera pas trop fort pour toi.

Cette phrase fit rire de bon coeur le Québecois. Et pourtant Tino le vit se crisper d'un coup, et même si Pierre souriait, on aurait dir que quelque chose le gênait.

- Oui je devrais être capable de tenir l’alcool.

Puis la bouteille avait été apportée par la serveuse et ils avaient trinqué.

- J'espère que tu aimes bien la boisson, c'est typiquement Finlandais. Mais si tu n'aimes pas ne te force pas, je peux te commander autre chose tu sais.

- Non non !! Te dérange pas !! J’aimerais bien goûter à de la viande d’ici. Choisit ce que tu veux, je suis pas difficile.

L'alcool semblait lui plaire et ne pas lui provoquer de maux d'estomac. C'était déjà un exploit rien que pour l'apéritif.

- Qu’est-ce que tu suggère comme viande ?

Pierre prit son verre et but une autre gorgée de l'alcool.

- Et bien il y a de la viande de boeuf, porc, poulet, renne et ours.
On est plus dans la saison de chasse de l'ours donc tu peux goûter une recette avec du renne.

Le Québecois semblait troublé par l'annonce de la viande de renne, mais il accepta de goûter le plat.
Tino lui sourit, puis chercha des yeux la serveuse. Alors qu'il la cherchait, celle-ci arriva précipitament à la table, avec un grand sourire. Ceci eu pour effet de faire pouffer Pierre, qui lui lançait des regards bizards vers lui et la serveuse.
Tino ne comprenait en rien des signes que lui faisait le Québecois, ne sachant quel message codé il parlait.

- Olet tehnyt valintasi ?

- Poro kanssa Morel pyydän.

Elle repartit comme elle était arrivé, rapidement jettant sans arrêt des regards vers la table. Pierre lui ne pouvait s'empêcher de rire et de lui faire signe vers la serveuse.
Tout naturellement il regarda la serveuse qui le regardait, puis regarda Pierre de nouveau, et répéta ces gestes trois fois de suite.


- Je comprend pas ce que tu cherches à me faire comprendre depuis tout à l'heure Pierre... T'essaies de me dire que la serveuse te plais ?

Le rire de Pierre ne fut que doubler face à cette réponse et Tino ne comprenait de moins en moins la situation.

Spoiler:

Le manège avec la serveuse avait comme effet de faire oublier son envie de fumer à Pierre. Il embarqua alors à fond dans le jeu. Premièrement c’était ultra amusant de voir les tentatives que la serveuse faisait pour attirer l’attention de Tino. Deuxièmement celui-ci ne réalisait pas un seul instant que la serveuse était à fond sur lui. Québec décida donc de prendre les choses en main.

- Et bien il y a de la viande de boeuf, porc, poulet, renne et ours. On est plus dans la saison de chasse de l'ours donc tu peux goûter une recette avec du renne.

- Du renne? Ouais, ça me va!

Il avait déjà entendu parler de cette sorte de viande. Pour lui, ça restait les bebittes qui traînaient le chariot du Père Noël, mais pourquoi pas en manger? De plus il reverrait la serveuse qui essaierait encore d’attirer l’attention de Tino et ça c’était un spectacle à ne pas manquer. Et il fût servit à souhait. La serveuse arriva quasiment en courant à la table dès que Tino leva la tête pour la chercher des yeux. Pierre étouffa tant bien que mal un rire. Le comble fût le regard du Finlandais quand Pierre essaya subtilement de lui montrer les joues en feu et le regard adorateur que la serveuse posait sur lui. Un gros point d’interrogation aurait pu remplacer le visage de Tino à ce moment et tout le monde n’y aurait vu que du feu.


- Olet tehnyt valintasi ?

- Poro kanssa Morel pyydän.

Québec avait envie de lui hurler : «Tu vois pas qu’elle te dévore des yeuuux?» Tout ce qui sortit de la bouche de Pierre était des espèce de gargouillis de rires. Décidément le Festival Juste pour Rire allait lui sembler moins drôle cet année suite à cette rigolade internationale. Quand la serveuse repartit, le spectacle fut tout aussi rigolo. Elle jetai sans cesse des regards derrière elle, tellement qu’elle faillit renverser un serveur qui croisait son chemin. Ce fut trop et Pierre éclatât littéralement de rire. Parmis les larmes qu’il avait à travers les yeux, il vit Tino jeter un œil vers la serveuse qui entrait dans la cuisine, regardant une dernière fois la table, puis poser son regard sur lui. Pierre se maîtrisa et cessa de rire, du moins le mieux qu’il pouvait. Il observa le manège de Finlande qui semblait tenter de décrypter quelque chose entre la serveuse et la province.

- Je comprend pas ce que tu cherches à me faire comprendre depuis tout à l'heure Pierre... T'essaies de me dire que la serveuse te plais ?

C’était trop. Le rire de Pierre reprit de plus belle, et cette fois, la province dû se tenir les côtes. Il commençait à avoir du mal à respirer, il pleurait mais surtout les quelques clients qui était dans le restaurant le regardait d’un air louche. Le québécois reprit donc sur lui-même et regardât Tino avec un air sérieux. Juste de voir l’air interrogateur du pays, faillit faire perdre la carte à Pierre, mais il se concentra.

- N-non, t’est pas sérieux là Tino? Tu veux dire que t’as pas remarqué que…

Et sa phrase fut coupé par la serveuse qui venait leur apporter de pain. Pierre mit sa main devant sa bouche pour essayer d’étouffer une rire. Il fit signe à la serveuse de les laisser et se pencha vers Tino, un sourire fendu jusqu’aux oreilles.

- Tu veux dire que t’as pas remarqué qu’elle en pinçait pour toi? Je veux dire regarde.

Il pointa la serveuse qui retournait piteuse vers les cuisines, mais qui jeta un œil derrière son épaule. Elle vit que les deux hommes la regardait. Ses joues prirent feu et elle entra rapidement derrière les portes battantes. Pierre regarda Tino, essayant de déchiffrer ce qu’il pensait.

- Je comprend pas ce que tu cherches à me faire comprendre depuis tout à l'heure Pierre... T'essaies de me dire que la serveuse te plais ?

Le rire du Québecois se faisait entendre dans tout le restaurant, faisant retouner quelques clients. Pierre se retenait alors de rire, alors que Tino tentait de comprendre ce qui l'agitait à ce point.
L'autre nation essayait de reprendre un peu de son serieux.

- N-non, t’est pas sérieux là Tino? Tu veux dire que t’as pas remarqué que…

Remarquer quoi ? Il voulait savoir le fond de la pensée de Pierre, mais la serveuse était de nouveau là. Elle posa du pain, et Pierre la regarda pour lui dire de les laisser tanquille.
Le Québecois se pencha un peu vers lui, avec un grand sourire aux lévres.

- Tu veux dire que t’as pas remarqué qu’elle en pinçait pour toi? Je veux dire regarde.

Il lui avait dit ça tout en montrant du doigt la serveuse. Celle-ci était rouge lorsqu'elle put voir que tout les deux la regardaient.
Elle se précipita dans la cuisine, poussant à toute vitesse les portes.
Pierre le regardait, toujours souriant, attendant surment une réaction de sa part.

- Mais non ! Tu te fais des idées Pierre !

Il se mit à rire, et pourtant cette fois ci, c'était le Québecois qui ne rigolait pas. Il avait une expression serieuse sur son visage qui exprimait quelque chose du genre : "non mais c'est serieux ce que je te dis là !"
Il sentit son visage montait rouge.

- J-je enfin c'est pas possible Pierre. Je suis en couple et j'ai même un fils !

Bon Peter n'était pas son vrai fils, mais bon c'était tout comme.
D'ailleur cette phrase fit enlever à Pierre son sourire, il le regardait avec un air de poisson dans un bocal. Donc un air un peu idiot, semblant assimuler des informations.

La serveuse revient posant les assiettes , jettant ainsi un grand froid. Pierre semblait figé depuis l'annonce que lui avait fait Tino.
Tino quand à lui regarda son assiette, et quel fut sa surprise quand il vit que la serveuse avait glissé son numéro de téléphone dessous.
Ce geste fit automatiquement réagir Pierre qui recommenca de pouffer.

- C'est pas drôle...

Il soupira, n'osant même pas regarder dans la direction de la serveuse.

- Mais non ! Tu te fais des idées Pierre !

Pierre ne pût s’empêcher de regarder Tino avec un air consterné. Il ne se faisait aucune idée. Il avait parfaitement saisi la situation, et l’exposait au Finlandais. Le rire de Tino le surprit. Décidément, le blond riait au mauvais moment… Québec le regardât se marrer, attendant qu’il finisse un air sérieux affiché.

- J-je enfin c'est pas possible Pierre. Je suis en couple et j'ai même un fils !

- Et?

C’était quoi cette réponse? Pierre était consterné. Est-ce que Tino était pas un peu idiot sur les bords? Non pense pas à ça. Le québécois fit son possible pour ne pas soupirer. De voir Tino devant lui rouge comme une tomate lui fit mordre sa langue. Ce ne serait pas poli de rire du Finlandais, devant sa face. Cependant, il roula des yeux avant de répondre :

- C’est pas parce que t’est marié ou que t’as 12 enfants, que les filles vont arrêter de te trouver de leur goût.

C’est vrai quoi, le Finlandais ne se promenait pas avec une pancarte écrit : «JE SUIS MARRIÉ SURTOUT NE ME TROUVEZ PAS BEAU!!» Pierre pouffa de rire à cette pensée. Il en profitat pour regarder subtilement la main gauche de Tino pour y déceler un jonc. S'il en avait un ça repousserait les femmes mais s'il n'en portait pas, comment pourrait-elles le savoir?

C’est à ce moment que la serveuse revint. Le regard que Pierre eut fût assez glacial, mais la province ne s’en occupa même pas. Il était assez habitué à ce que les femmes ne l’aiment pas, étant assez nul avec le sexe féminin. La drague c’était pas son fort… Combien de fois s’était-il fait jeter une bière au visage à cause d’une mauvaise ligne? Il avait perdu le compte… Son assiette fut posé un peu trop rudement à son goût, mais son attention était fixé sur celle de Tino. Il y avait un bout de papier qui dépassait d’en dessous. Non. Oh c’était trop marrant!! Pierre dût utiliser tout son «self-control» pour ne pas exploser de rire devant la pauvre serveuse. Dès qu’elle s’éloigna, Pierre ricana.

- C'est pas drôle...

- Oh que si!! C’est mourant!!

Regardant son assiette, Québec essaya de se calmer. Décidément, il n’avait pas rit comme ça depuis un bon moment. Ses côtes commençait à lui faire vraiment mal, et ses joues étaient en feu. La douleur de son menton commençait à se pointer. Les analgésiques devait cesser de faire effet. Le grognement de son estomac le calma rapidement. Le fumet que dégageait l’assiette lui mit instantanément l’eau à la bouche.

- Ça vraiment l‘air bon!

Fourchette et couteau en main, il s’attaqua à la viande. Il prit un gros morceau qu’il portât à sa bouche… Ooooh!! Ça n’avait pas juste l’air vraiment bon, ça l’était! Souriant, Pierre coupa une autre part qu’il avala tout aussi goulûment. Une gorgée de bière pour faire descendre le tout.

- Il s’appelle comment ton fils?

Autant engager la conversation. Il ne voulait pas avoir l’air d’un porc qui s’empiffrait. Un peu de conversation allègerait l’atmosphère.