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 Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}

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Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Vide
MessageSujet: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeJeu 9 Sep - 14:41

We're walking like in a dolce vita
This time we've got it right
We're living like in a dolce vita
Mmh gonna dream tonight


Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Stock15 & Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} 119311148659850



Vivre avec Francis Bonnefoy, ne serais-ce que l'espace d'une semaine, sauriez vous dire ce que c'est ?

Ah oui, du bon vin, des petits repas, des nuits à marquer votre odeur dans les draps, des bras autour de vous, des baisers dans le cou. Oui, certes, il y avait cette partie ci. Et il y avait aussi, les moments où le trop plein de vin vous fatigue, que vous n'avez plus faim, et une flemme grandissante pour aller vous envoyer en l'air. Ou, autre variante, vous avez trop mangé, la nausée pour aller au lit ou pour qu'on vous prenne dans les bras. Et puis bien sûr on ne parle pas du reste. S'ajoutant à cela la troisième option : Vous êtes trop resté au lit à vous essouffler, et la seule perspective de manger vous paraît déjà lointaine tant vous êtes épuisé.

Lysander oscillait entre les 4 perspectives depuis un moment. Mais il était relativement difficile de dire non à tout ce que Francis proposait. Car c'était toujours bon. Pourquoi fallait-il qu'il y ait une limite. Une limite entre le plaisir des sens et le malaise physique. L'Ecosse avait donc décidé d'établir un plan pour pouvoir gérer ses vacances chez Francis. Vacances en toute amitié, comme d'habitude. L'amitié durait en général 10 secondes. Le temps pour sa voiture d'arriver dans la cour, et éventuellement d'ouvrir la portière. Enfin, ça c'était pour les années récentes, vous pouvez décliner cela aux vieilles voitures, puis aux chevaux. C'était toujours le même cirque.

Donc en toute amitié, le roux restait à traîner chez le français. Loin d'Arthur, c'était tout de même mieux. Arthur et sa sale humeur de l'été. En plus, il transpirait beaucoup en cette saison. Sans doute à force de s'énerver et de tourner dehors en plein soleil, enragé comme un roquet. C'est un exemple. Hum. La présence d'un blond romantique était tout de même plus désirable. D'autant plus que ce blond marchait au même rythme que l'Ecosse.

Aujourd'hui, on va se lever tôt et aller faire un tour, tu verras ça nous fera prendre l'air. Bon on va quand même prendre le petit-déjeuner au lit. Oh tu tu as du lait sur le côté de la bouche, attends...

...

Quelle heure est-il ? Midi. Ah il est temps de manger. Ah mince, il vaudrait mieux sortir plus tard, le soleil est trop haut, nous risquerions d'attraper des coups. Une bonne sieste et on y va. 18 heures ? Bon, on prend l'apéritif. Hein ? Tu as toujours voulu le faire dans mon jardin, toi alors. 20 heures... Ah quelle journée ! Je suis vanné pas toi ? Oui hein. Ah Lys, ce que c'est crevant les vacances.

En gros, des journées de folie. Mais ce coup-ci, le frère d'Arthur, probablement à cause de son gêne de sourcil mal peigné, avait décidé de calmer sur certaines choses. En particulier le temps qu'ils passaient à entre-mêler leurs corps. Ils exagéraient un peu. Sea, Sex & Sun était devenu Sex, Sex & Sex. Non pas pour lui déplaire. Mais bon. Hein ? Quoi Francis ? Pourquoi on le fait pas ce soir . Non mais tu m'écoutes ?

" Non. Lâche mon pied. FRANCIS ! Je te parle. Oui. Bon, donc, on va arrêter un peu et essayer d'avoir de vraies vacances non ? Ce soir on a qu'à faire ... un jeu de société ? Et son se couche tôt comme ça demain on ira se promener... Mon pied FRANCIS ! " Râla le petit rouquin.

Il en demandait beaucoup, il le savait. Et pas que le rythme ne lui plaisait plus; mais le trop plein de plaisirs commençait vaguement à lui donner des fourmis dans les jambes, il avait envie de sortir, et pas pour faire les magasins, cette fois-ci. Un peu de nature, et d'air pur. Comme il y en avait plein l'Ecosse.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeSam 9 Oct - 20:43

Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Zzzs

    Ah Paris, l'Histoire, Montmartre, le Louvre, les Champs Élysée, la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, les boutiques aussi, les grandes galeries, les soldes, les spectacles, les défilés, la mode, le luxe, les grands restaurants et les petites boutiques, un mythe, une légende. Mais Paris n'est rien sans Francis, qui, comme il aimait le raconter, apportait la touche finale à ce fantastique tableau. Francis faisait sourire Paris, il lui donnait son éclat caractéristique, son mystère, son attrait, son charme. Car il aimait Paris, Paris l'aimait, l'Amour semé dans la ville entière.
    Pour la version romancée, du moins.
    Car une ville reste une ville, peuplée d'humains, de chiens et de poussières, drapée de chaleur et de foule, Paris restait belle. Elle possédait ce charme inexplicable que possèdent certaines vieilles femmes. Une attrayante énigme et la favorite de Francis. Qui connait France, connait Paris. Ayant pour habitude d'y loger ses amis, ses amants du moments et même parfois des Nations qu'il ne connaissait pas du tout, la Terre entière, ou presque, rêvait d'avoir son tour. Arthur l'avait eu, bien sûr, parfois même à contre-coeur, l'essentiel de l'Europe également, Ludwig tout particulièrement ces derniers temps, et Feliciano qui s'y plaisait beaucoup, il fallait l'avouer. Lysander, lui, connaissait Paris sur le bout des doigts. A la fois ami fidèle, amant occasionnel et confident affable de Francis, il avait eu plus d'une occasion de s'y rendre, parfois même sans prévenir.

    Alors pourquoi passer l'été dans cette ville qu'ils avaient déjà maintes fois explorée ? Pourquoi ne pas partir à l'aventure, à l'improviste, un peu de camping sauvage ? Pourquoi ne pas partir en excursion dans un pays inconnu ? Lui-même ne le savait pas exactement. Peut-être avait-il peur de s'y ennuyer ? Peur de ne pas trouver d'hôtel correct ? Peur de dormir à la belle étoile ? Peur des araignées et des serpents ? Peur de l'étranger, peur de l'inconnu. Francis était, et il l'avouait avec rage, mortellement casanier. On ne pouvait pas lui reprocher son manque d'hospitalité, bien au contraire. Pour être mal à l'aise avec Francis, il fallait s'appeler Arthur ou Vicomte de l'Hypocrisie. Chaleureux et sincère, il faisait toujours tout son possible pour que ses fêtes soient inoubliables, ses soirées extraordinaires, ses diners formidables. Il ne négligeait jamais aucun détail, prévoyait toujours assez de nourriture, et n'oubliait pas les sacs de couchages -lorsqu'il ne fournissait pas des lits-. Bref. Son plus grand défaut était ce manque terrible de curiosité, ou plutôt, ce nouveautés. Il se plaisait quelque part ? Alors il y restait. Il ne cherchait jamais à avoir plus que ce dont il jouissait au moment présent. Les grandes escapades en forêt ? Hm, non merci, tu veux pas prendre un brunch plutôt ? Du saut à l'élastique ? Mouais, et si on allait diner plutôt ?

    La différence avec Lysander était désastreuse. Car l'écossais avait beau aimer se remplir la panse et passer de douces soirées toutes en vin et câlins, il n'en oubliait pas pourtant son côté extraverti, curieux, gourmand. Quelques jours passés avec Francis suffisaient souvent à l'ennuyer, bien malgré lui. Et le français était parfaitement conscient de la situation, il avait bien essayé d'y remédier, mais il finissait toujours par abandonner et trainer Lys jusqu'au lit, ou autre part, il n'était pas contre. Lutter contre sa nature est beaucoup plus ardu qu'on le pense au premier abord.

    " Non. Lâche mon pied. FRANCIS ! Je te parle. Oui. Bon, donc, on va arrêter un peu et essayer d'avoir de vraies vacances non ? Ce soir on a qu'à faire ... un jeu de société ? Et son se couche tôt comme ça demain on ira se promener... Mon pied FRANCIS ! "


    Aussi, alors que tous deux se prélassaient, étendus comme des moules sur un divin drapé, il tenta de ne pas paniquer. Le moment était finalement venu. Ils allaient devoir changer. Changer de plan, changer d'habitude, changer de routine, changer. Incroyable à quel point ce mot là pouvait l'effrayer.

    « Lyyyys »
    gémit-t-il en se redressant légèrement, « T'es vraiment sûr ? »

    Il lui coula un regard qui se voulait à la fois langoureux et suppliant. C'était étonnement facile à réaliser, il suffisait d'un peu d'entrainement. Seulement, ça ne marchait pas si bien que ça.

    « Bon d'accord, on va faire quelque chose d'autre que, bref tu me suis. »


    Il marqua une pause trop longue pour être naturelle. La vérité était terrible à encaisser : lorsqu'il s'agissait de Lys, il n'avait aucune autre activité que Sex, Sex & Sex (comme il le disait si bien). Bon, à première vue, ça ne lui déplaisait pas, mais tout de même. Ils n'étaient pas n'importe quel couple bidon rencontré sur Meetic. Ils étaient l'Ecosse et la France. Auld Alliance, tout ça !

    « Je comprend pas, Lys, pourquoi on est pas capable d'entretenir une relation autre que .. » , il esquissa un petit geste avec ses mains avant de se raviser, « que physique … on devrait avoir des tas d'autres choses à faire, à voir ! Parfois je me demande si on est pas juste nymphomanes. »

    Il avait soufflé ça de façon tout à fait sérieuse, et constata que c'était assez pathétique. Il se releva entièrement, sauta du lit et enfilant quelques vêtements (quand même), il fit face au rouquin.

    « T'en penses quoi ? Allez, dis moi tout sweetie »

    Si ça se trouve, ils en rigoleraient autour d'une bière. Dans genre, trois minutes.
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeDim 24 Oct - 10:26

Les réactions de Francis valaient le détour. Vraiment. Le petit pépé caché dans le corps d'Apollon avait incroyablement peur de mettre un seul pied hors du chemin habituel. Le rouquin retomba en arrière et sourit en regardant le plafond, les yeux mi clos. Il ramena au passage sa jambe contre son ventre et étira ses bras loin derrière lui, réfléchissant. Très vaguement, mais l'intention était là.

Il se demandait comment Francis pouvait être aussi routinier. Lui qui était si... si lui. Il était un hôte hors du commun, un homme contre lequel Lys pouvait passer des nuits entières, lui qui avait tendance à glisser du lit comme une anguille avec les autres. Le seul soucis, c'est qu'ils ne sortaient jamais du périmètre pour faire leurs exploits. Ce qui, il fallait bien se l'avouer, plongeait Lys dans une vertigineuse impression d'ennui, de répétition, qui ne lui convenait pas plus d'une semaine.

Il était par conséquent temps de changer les choses. Enfin, essayer. Essayer, ouais, bon, tenter le coup. Pour le style. Pour voir si quelque chose allait sortir d'une conversation un peu hors du commun. L’écossais se redressa et écoutait baragouiner Francis. Il fixait un peu ses lèvres bouger, il sentait une hésitation certaine.

Nymphomanes ? Oui, mais ce n'était pas la news du jour, ça faisait même un sacré moment que leurs phéromones les poussaient l'un contre l'autre. Ils pouvaient même se vanter d'avoir fait pas mal de choses s'ils le voulaient. Des choses qui s'étaient plus ou moins bien passées; on est jamais à l'abri du cassage de gueule, surtout en mode acrobatique. Et à ce moment, en général, faute de plaisir ils partaient dans un long fou rire qui les coupait pour quelques minutes.

Ce n'était pas si mal d'être nymphomane en été, chez Francis. Lys fronça le nez. Il fallait se reprendre, tout du moins essayer. Sinon il allait se contenter d'un "oh mon poussin" et de foncer dévorer son cou. Mauvaise option, peu propice à la discussion.

" J'en pense que... Qu'on aime les plaisirs, tous, en particulier ceux de la chair. En même temps, moi je nous comprends, on est des bêtes. "

Il marqua une pause, tout imbibé de fierté.

" Mais sinon, je pense AUSSI qu'on devrait sortir, vivre, je ne sais pas. On dirait de jeunes amoureux à chaque fois qu'on se voit, c'est pas très sérieux, hmm ? Tu n'aurais pas ... Non rien. "

Effectivement, "non rien" était mieux choisi que la pensée qui venait de traverser son esprit, telle l'Idée dans l'esprit d'un G.I. Tu n'aurais pas envie de venir en Ecosse? "KEUWA? A côté du sourcillieux ? NAN JAMAIS." Il s'y attendait, il le voyait gros comme une maison. Le roux se pinça l'arrête du nez et se rappela pourquoi ils n'avaient jamais été un vrai couple avec Francis.

Il en vînt à se dire que sans Arthur il ne serait probablement Nymphomane qu'avec le blond. Et inversement. Enfin, il aurait essayé de le maintenir, mais ça se serait relativement bien passé. Il grimaça et chassa Arthur Le Puant de son esprit en grande pompe.

" T'as pas faim ? "

Phrase typique d'esquive Lysanderienne. Il était quasiment sûr de la réponse, tout du moins avec 90 % des hommes qui répondraient en bavant " sisi steackfriiiiiiiites."
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeMer 24 Nov - 18:53

Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Btext9


    La fierté et la vanité sont deux choses bien distinctes, bien que lorsqu'il s'agissait de Francis, bien des Nations avaient tendance à oublier la subtile différence qui existait entre les deux. La vanité ne faisait pourtant pas partie du vocabulaire usuel du Français. Non pas qu'il ne s'aimât pas, loin de là, mais l'idée de vanter ses mérites ne lui traversait que peu souvent l'esprit. Certes, pour des raisons pratiques avant tout, devoir jongler avec les sarcasmes d'Arthur et les moqueries peu délicates d'Alfred l'avait assez rapidement lassé. Aussi, Francis, ne se vantait plus guère que lorsque son taux d'alcool dépassait celui de ses lymphocytes dans le sang, ce qui n'est pas impossible -du moins selon un certain Anglais- chez les Nations. La fierté, en revanche, était la jolie compagne que Francis exhibait à toutes occasions sans jamais s'en priver. Car, bien heureusement pour sa réputation, il était fort fier. De beaucoup de choses, d'ailleurs. Son pays, pour commencer, mais vous me direz que le contraire serait bien malheureux et vous auriez raison. Son physique, peu étonnant lorsque l'on est comparé tantôt à Kurt Cobain tantôt à Sawyer. Et enfin, son charme. Grande catégorie, vaste sujet, le charme. Rien à voir avec le physique d'ailleurs, il était à peu près certain qu'il pourrait draguer -pardon, charmer- avec un sac sur la tête.

    Alors s'il se faisait une si grande fierté de son charme, pourquoi abandonner Lysander maintenant ? Oui, oui certes, ils parlaient de se promener main dans la main dans Montmartre, mais on savait tous ce que ça voulait dire. Ils s'étaient plus ou moins lassés l'un de l'autre. Admettons que l'Auld Alliance, ça datait, à la limite, ça pourrait se comprendre. Tout couple digne de ce nom requiert une petite pause de temps à autres. Cependant, ils n'étaient pas, ne prétendaient pas être et n'avaient jamais formé un couple. Ils étaient un duo inséparable, un one night stand qui durait des centaines d'années, Bestah et sa Sistah version Nations. Un modèle, presque. Francis et Lysander ne se voyaient pas souvent, mais chaque occasion semblait plus idyllique que l'autre. Peut-être, sans même le savoir, avaient-ils inspirés d'autres alliances de part le monde, ou, plus logiquement, d'autres one night stand. D'accord, sur le papier, ça ne semblait pas si génial que ça, mais toujours était-il que Lysander et Francis représentaient un modèle -probablement pas politiquement correct ni idéal, mais un modèle tout de même.

    " J'en pense que... Qu'on aime les plaisirs, tous, en particulier ceux de la chair. En même temps, moi je nous comprends, on est des bêtes. "

    La preuve. Là, Francis eût soudainement envie de retirer tout ce qu'il avait dit -et fait- une minute auparavant, d'embrasser le rouquin et de continuer à vivre comme avant. Ils étaient et seraient toujours sur la même longueur d'onde.
    Mais voilà. Quelque chose l'en empêchait. Peut-être la lassitude, trop de roux tue le roux ? L'ennui ? La bienséance qui le rappelait à l'ordre... ou pas.
    Quoique ce fut, c'était terriblement ennuyeux. Et tout ce qu'il savait, c'est qu'il tenait trop à Lys pour lui sommer de déguerpir du jour au lendemain

    " Mais sinon, je pense AUSSI qu'on devrait sortir, vivre, je ne sais pas. On dirait de jeunes amoureux à chaque fois qu'on se voit, c'est pas très sérieux, hmm ? Tu n'aurais pas ... Non rien. "

    T'aurais pas … ?
    La fin de la phrase resta en suspens dans les airs puis ils firent tous deux semblant de l'avoir oubliée. Enfin, Francis essaya. Mais la réaction de Lysander était caractéristique : regard fuyant, petit sourire trop innocent, mains tordues, doigts crispées, léger rougissement. Pas besoin d'être Ludwig au regard d'aigle pour comprendre qu'il cachait quelque chose.
    Ah, et la cerise sur le gâteau, sa question fétiche. Malheureusement pour Lys, Francis n'avait pas faim. Et il était curieux, pour une fois.

    « T'aurais pas ? Je t'en prie, continue. Tout ce que tu pourras proposer m'intéresse, tu le sais. »

    Il s'appuya contre le mur et regretta de ne pas avoir de cigarette sous la main. Oui fumer c'est mal et ça provoque le cancer, mais Francis était immortel et il ne s'intéressait qu'à la classe que ça lui donnait. Un sourire fin se peignit sur son visage auparavant défait.

    « Si on trouve une solution à notre problème de couple, on s'offrira un voyage en Ecosse pour fêter ça... C'était ta proposition ? »

    Il se demanda si c'était une si mauvaise idée en fin de compte.
    Se confronter à Arthur, revoir Ravelyn, et peut-être même Kenneth... qui sait. La solution se trouvait peut-être ailleurs.

    « Où est le problème... après tout ? »
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeMar 21 Déc - 20:03

Lysander avait très envie de se retourner et de tester voir si le décor n'était pas en carton, si il n'y avait un homme assis plus loin sur une chaise noire pliable et s'il ne tenait pas, à tout hasard, un exemple du script d'X-files, voir, plus kitch, d'Au delà du réel.

Mais non. C'était bien Francis, Francis et son léger sourire, Francis et sa barbe naissante, France et ses belles dents blanches. Francis, quoi. Qui était là, face à lui, pas encore sur lui, et surtout, surtout, lui proposant des choses inédites. Comme sortir. Lui qui détestait poser les pieds en terres britannique. Le roux sentit ses joues s'empourprer avec violence pendant qu'il se mordait la lèvre.

Il se rendit alors compte à quel point ils se connaissaient sans se connaître. Ils ne se voyaient plus beaucoup, en particulier depuis la fin de leur alliance, mais il restait que leur relation était fusionnelle, et particulière. A tel point que le blond venait de deviner ce qu'il allait lui proposer. Que répondre à cela ? Ses doigts glissèrent dans ses propres cheveux pendant qu'il l'écoutait avec patience. Il détaillait par l'occasion la posture de Francis, sa façon de croiser les bras, de lui parler avec douceur, de reconsidérer la pièce du regard.

Et surtout, de le regarder, lui. Après tout ce temps, toutes ces nuits, toutes ces journées, ils se regardaient non plus comme un objet sexuel pratique et efficace, mais bien comme deux nations qui avaient appris qui était l'autre, de façon plus ou moins volontaire, plus ou moins sulfureuse, plus ou moins intéressée. Quant aux mauvaises langues qui se contentaient de dire qu'il ne s'agissait là que de l'union d'une prostituée et d'un salaud, Lysander était bien capable de leur demander combien de vrais couples avaient réussi à tenir aussi longtemps dans leur relation.


Et c'était surtout pour cette raison que l'écoute de Francis l'avait ému. Il finit par se redresser, remonta la bretelle de son haut et se posta devant le fier et magnifique Francis. Il attrapa vaguement son nez entre deux doigts et pinça avec douceur, comme il l'aurait fait avec un enfant.

" Parce que comme ça nous sommes un couple ? "

Il le taquinait, mais il avait peut-être envie de l'entendre, en particulier de sa part. Il lâcha son nez et pencha le visage sur le côté, riant légèrement. La chaleur lui avait collé quelques cheveux dans la nuque, aussi se hâta t-il de passer ses doigts pour les chasser. Et au moins, ce simple geste lui éviter de penser au fait que ses joues devenaient de plus en plus rouges, à la limite de l'écarlate.

" Je ne vois pas de problèmes. Il fera plus doux en Ecosse. Et on pourra faire de sales blagues à mon frère. On lui mettra une animalerie dans le jardin, on commandera des pizza, on demandera des strip-teaser et on cachera tout le papier toilettes du manoir... "

Derrière ce discours de gamin se cachait un réel soulagement. Et un certain bonheur. Francis faisait des concessions pour ne pas que leur relation se détériore. Et c'était quelque chose que le rouquin n'attendait pas de lui, jamais. Par conséquent, ses paroles étaient aussi absurdes qu'un tour de ouistiti ou qu'une blague de toto. Mais peut-être que Francis allait comprendre.

Joueur, il attrapa une des boucles blondes du Français, son sourire ne se décidant définitivement pas à quitter son visage, tout comme la rougeur sur ses joues.

" En plus... les bottes en caoutchouc reviennent à la mode."
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Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Vide
MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeMer 12 Jan - 17:33

Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} 2djtjr6


    Ils ne voulaient pas faire face au coeur du problème. C'était là une constatation évidente, que Francis avait pourtant eu du mal à accepter. Il ne pouvait pas jurer avoir raison, mais la solution à leurs ennuis devait se trouver là. Dans leurs esprits trop similaires peut-être ? Dans leurs manières si semblables de fuir les conflits ? Ils ne disputaient jamais, et leur relation pouvait être qualifiée de bien des choses, mais pas de conflictuelle.


    " Parce que comme ça nous sommes un couple ? "


    Si on veut, songeait Francis. Bien souvent, il hésitait à se qualifier de célibataire lorsqu'on lui posait la question. Il pensait toujours à Lysander et à ses jolis yeux émeraudes. Pourtant, il eût été quelques peu hypocrite de se prétendre en couple avec l'écossais. Si c'était le cas, il ne courrait pas à droite à gauche, ne verrait personne d'autre et se consacrerait à son idole rouquine, n'est-ce pas ? Ce n'était pas le cas. D'une part, parce que la fidélité n'était pas dans la nature de Francis (et certains railleraient : « de la France toute entière » ), d'autre part, parce qu'il n'aimait pas Lysander au sens conventionnel du terme.

    Il aimait passer du temps à ses côtés, le cajoler et prendre soin de lui. Il aimait discuter avec lui, rire de ses blagues vaseuses, l'admirer alors qu'il se coiffait. Il aimait le voir en bonne santé, en forme, les joues rosies par la gaité. Mais ça n'allait guère plus loin. Il ne ressentait pas ce besoin caractéristique d'être avec lui en permanence, ni cette angoisse lorsqu'il rentrait dans ses contrées. Il était probablement son meilleur ami. Si l'on peut dire.


    " Je ne vois pas de problèmes. Il fera plus doux en Ecosse. Et on pourra faire de sales blagues à mon frère. On lui mettra une animalerie dans le jardin, on commandera des pizza, on demandera des strip-teaser et on cachera tout le papier toilettes du manoir... "



    Francis adressa un sourire ténu à son compagnon. Il avait probablement raison. Rien ne les empêchait de partir immédiatement pour l'Ecosse. Rien ne les arrêterait. Alors pourquoi ne parvenait-il pas à se réjouir ? Pourquoi n'arrivait-il pas à répondre à Lysander ? Pourquoi était-il persuadé que leur petite aventure improvisée se passerait mal ?
    C'était son mal du siècle : l'angoisse. Ce n'était probablement pas la faute de Lys, ni même la sienne.


    " En plus... les bottes en caoutchouc reviennent à la mode."


    Un instant de silence, puis un long soupir. Crainte ou soulagement, il était difficile de le dire. Francis lui-même ne savait pas réellement ce qu'il ressentait. Lorsqu'il admirait le magnifique ciel bleu, là dehors, il angoissait. Lorsqu'il se tournait vers Lysander, tout allait mieux. Peut-être, que si finalement, peut-être avait-il besoin de lui.

    « Ecoute, Lys. Ne prend pas mal ce que je vais te dire ... »

    Il ne savait pas quelle réaction allait avoir l'écossais. Il était bien capable de partir, effrayé par tant d'attention soudainement. Ou simplement pour lui faire une blague. Il était comme cela Lysander : imprévisible.

    « Je pense que ce qui ne va pas avec nous deux... enfin, c'est plutôt simple en fait. »

    Il rit nerveusement, comme lorsqu'on s'apprête à annoncer une mauvaise nouvelle.

    « Je pense qu'on se comporte comme un couple. C'est ça notre problème. On se comporte comme deux humains normaux. Comme deux amoureux en voyage. »

    Il fixa Lysander avec le plus grand sérieux. Leur problème n'avait pourtant rien de négatif, hein ? A priori. Ca se soignait, de nos jours. Mais tenaient-ils à se soigner ? Là reposait la question.
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Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Vide
MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeVen 14 Jan - 17:17

What do you think of me?
Are you quite proud of this make-believe
The come down, that hangs around everything
You can admire in that girl
She's so.. damn.. beautiful

What do you see in me?
Are you quite proud of this make-believe
The feelin' that hangs around everything
You once admired in that girl
You're so.. damn.. beautiful

I will see you rise again
And I will feel you fly again
You're so wonderful
I will be there by your side
You're so wonderful
I will be there by your side
You're so damn beautifu
l

Comme de vieilles histoires qui resurgissaient du passé lorsqu'on ne les voulait pas, Francis jetait entre eux ce mythe étrange. Le mythe du couple, de la compassion mutuelle, de l'amour éternel. La fidélité, la tendresse, les attentions, autant de choses qui faisaient à la fois partie de leur culture et qui en étaient détachées. Ils n'étaient tout deux ni particulièrement fidèles ni des amoureux. Ces amoureux qui ne vivaient que d'amour et d'eau fraîche, se nourrissant l'un de l'autre comme deux moustiques affamés.

Ils ne se nourrissaient que de ce que l'autre donnait. Lysander ne ressentait pas le besoin irascible d'avoir Francis tout près de lui. En revanche, la présence de ce dernier lui donnait un sentiment étrange de calme, de sincérité, un sentiment paisible qui gagnait jusqu'à ses phalanges, un sentiment de vieille relation, enracinée dans la culture, bien que cachée par les affres du temps et des évènements qui s'ajoutaient sans cesse à la pile.

Non, Lysander n'avait pas besoin de Francis pour vivre, ni pour être en paix. En revanche sa présence, ses baisers, son allure, sa silhouette, son corps et ses rires ne pouvaient que provoquer un bonheur éphémère. Un bonheur qu'il ne connaissait que quelques semaines, voir quelques jours d'affilée. Une plénitude qu'il ne retrouvait nulle part, une insouciance qu'il avait depuis longtemps perdue.

Alors, non, Francis n'était pas son amant, pas son Roméo, pas sa raison d'être. Il était simplement tout ce qui pouvait le combler. Pas à la longue, ni dans un délai de temps trop court. Il avait simplement cette façon d'être là pendant quelques heures, et qu'étaient quelques heures à l'échelle de la vie d'une nation ? Rien. Le visage un peu refermé, il ne pouvait s'empêcher de penser que même s'ils le voulaient tout les deux, leur relation ne pouvait pas aller plus loin. Ni s'arrêter.

Alors pourquoi avaient-ils besoin de changer ? Non, ils n'en avaient pas besoin. C'était un nouveau concept. Changer les habitudes, ne pas rester sur place, bouger, vivre, composer, rester, partir. La vie était faite d'une intense succession d'actions chez tout les pays, dans toutes les régions du monde. Boire, dormir, rire, chercher, s'arrêter, puis repartir, embrasser, coucher, repartir, courir, revenir.

Et c'était finalement un monde qui ne convenait pas à ce qu'ils partageaient. Ils n'avaient pas à mettre de nom sur les relations qui les unissait. Mettre un nom, cataloguer, ranger avec le reste, et pourquoi faire? Ils avaient depuis longtemps trouvé un monde qui était le leur, et en aucun cas il était indispensable de le briser. Rêver n'avait fait de mal à personne.

Dans le monde de Francis et Lysander, il n'y avait pas de jalousie. Tout simplement parce que personne d'autre ne pouvait entrer dans cette bulle étrange qu'ils s'étaient forgés. Il n'y avait pas de crises, pas de colères, c'était une adéquation particulière, une bulle d'oxygène dans un monde pollué et dont les racines putréfiait lentement sous les pas des hommes.

Alors que dire ? Il n'y avait, au fond, pas grand chose à raconter, et tellement à expliquer. Expliquer sans mots, et même. Pourquoi auraient-ils eus à expliquer cela? Qui cette relation concernait à part eux ? Personne, pas même Arthur, pas même leurs plus proches amis. Ils s'entendaient en silence, dans les bras l'un de l'autre pour quelques temps, avant de se détacher sans rien dire, sans souffrir, sans regretter une seconde.

Et c'était sans doute le plus beau lien que l'Ecosse n'avait jamais partagé.

" Oui. Tu as raison. Je suis idiot d'avoir dit ça. "

Ses mains se posèrent de nouveau sur le visage de Francis, et il se pencha pour l'embrasser doucement, la voix calme et posée. Il avait pris un certain temps avant de répondre, un temps de repos, de flottement, qui avait vidé son esprit de tout les codes sociaux qui vrillaient ses tempes.

" Je ne veux pas de nom sur ça. Quel problème avons-nous ? C'est ce qui nous entoure qui a un problème. "

Et même si sa phrase n'était ni claire ni explicite, il sentait avoir trouvé les mots les plus adaptés, de son point de vue. Ses lèvres approchèrent encore celles du blond, il se mit à sa hauteur et glissa ses doigts dans ses cheveux.

" C'est très simple oui, puisqu'il n'y a rien. "

Rien, pas de couple, pas de justifications, pas de normes.
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeDim 13 Fév - 13:54

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    Vivre, enfin, libéré de tout code, de tout lien, de toute chaîne qui entraverait sa volonté, vivre, comme un humain, pour une fois. C'était peut-être cela que Francis recherchait depuis toujours. Et c'était certainement pour cela qu'il aimait Lysander. Leur relation n'avait, en réalité, rien de fusionnelle, rien d'amoureuse, rien de romantique. L'un était l'idéal de l'autre, ils s'offraient leurs plus grands rêves, tels des magiciens qui, le temps d'un instant, accomplissaient leurs moindres désirs.

    Une telle relation pouvait-elle durer ? Serait-elle, naturellement, mise à mal par la déchirante réalité d'un monde qu'ils devaient régir ? Serait-elle détruite par les regards jaloux, les sifflements perfides de dizaines d'immortels déchus, jaloux, incapables de rêver ? Serait-elle, enfin, tuée par eux-mêmes, assassinées par leurs propres choix, par leurs propres obligations, par la politique qu'ils haïssaient tant ?

    Ou survivrait-elle.
    La décision leur appartenait-elle encore ? Après tout, c'était eux contre le monde, contre un univers qui détestait l'idéal. Ils ne se sentaient, et ils le savaient, pas assez forts pour supporter tout cela. Et c'était la seule et unique raison pour laquelle ils s'enlaçaient comme si c'était la dernière fois.

    « C'est ce qui nous entoure qui a un problème. Tu as raison. Mais ce n'est pas pour ça qu'on a le droit de continuer, non ? Qu'on a la force de continuer.... »

    Il réfléchissait intensément.

    Car c'était plus qu'une relation forte -trop forte- entre deux nations qui ne devraient pas jouer aux humains. C'était plus qu'un interdit tacite qu'ils brisaient sans honte. C'était plus qu'une moquerie, qu'une grimace qu'ils faisaient aux autres, comme deux gamins.
    C'était plus qu'un jeu, plus qu'une provocation, plus qu'une fugue.

    C'était un symbole, toute une manière de pensée qu'ils remettaient en cause. Depuis toujours, les Nations se targuaient de ne point ressembler aux mortels, elles se moquaient de leur frivolité, de leur sentimentalisme mièvre, elles raillaient leurs amours, leurs amitiés, leurs haines, leurs craintes. Elles jouaient avec leur coeur, à défaut d'assumer le leur. Parfois, sans même le vouloir. Parfois, sans même sans rendre compte. Francis, par exemple, ne niait pas être coupable de cette habitude immonde. Il ne niait pas avoir trompé nombre d'humains crédules, il ne niait pas avoir méprisé ou ignoré cette race pétrie de bassesse.
    Il ne niait pas s'être cru supérieur.

    Et, surtout, il ne niait pas l'avoir amèrement regretté, et avoir pourtant recommencer.

    Car les siècles et les siècles effacent tout.

    « Tu sais quoi ? On devrait continuer. On devrait juste leur montrer qu'on agit comme eux. Comme les humains. On devrait être encore plus mièvres, encore plus niais. Même devant les autres. »

    Parce que, instinctivement, les Nations refusaient toute relation suivie, dans un autre but que la politique, l'international, la guerre, la mort.
    Ils entretenaient, et certains ne s'en apercevaient même pas, des relations magnifiques, fortes, éternelles. Et le niaient. Ils le niaient car, tout cela, c'était bon pour les humains.

    S'ils considéraient Lysander et Francis d'un oeil méfiant, c'était uniquement parce qu'ils étaient le reflet d'eux-mêmes. Le reflet des humains qu'ils étaient censés représenter. Et ça, c'était inacceptable.

    « Un truc bien niais... je crois que je vais t'offrir un cadeau pour la St Valentin. Les chocolats les plus débiles que je pourrais trouver. T'en dis quoi ? »

    Ah oui.
    Et évidemment, ils les offrirait devant tout le monde.

    Il était absolument évident et prévisible que nombre d'autres suivraient son exemple. Et pour la première fois peut-être les Nations fêteraient la St Valentin. Mais toutes ensemble et sans se cacher.

    Parce que la St Valentin, c'est niais. Pourquoi s'empêcher de fêter les inventions niaises des humains, après tout ? Ils le font bien, eux.
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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitimeLun 14 Fév - 12:18

You think I'm pretty
Without any make-up on
You think I'm funny
When I tell the puch line wrong
I know you get me
So I'll let my walls come down, down

Before you met me
I was a wreck
But things were kinda heavy
You brought me to life
Now every February
You'll be my valentine, valentine

Let's go all the way tonight
No regrets, just love
We can dance until we die
You and I
We'll be young forever

You make me
Feel like
I'm living a Teenage Dream
The way you turn me on
I can't sleep
Let's runaway
And don't ever look back
Don't ever look back


My heart stops
When you look at me
Just one touch
Now baby I believe
This is real
So take a chance
And don't ever look back
Don't ever look back



Et là. Il le retrouvait. Encore une fois; il retrouvait Francis au moment où tout vacillait, où les enfants frappaient à grands coups de pied la maison de poupée délabrée. Il y avait toujours quelque chose qui les retenait ensembles, que ce soit l'envie de l'autre, l'envie d'emmerder le monde, l'envie de partager un moment. Et c'était le rêve. Le rêve que les nations ne voulaient pas se permettre, sous leurs airs hautains.

Mais les deux imbéciles n'étaient pas de ce bord, ils ne faisaient pas parti de ce lot, à part. Ils ne se gênaient ni pour rire de choses aussi idiotes qu'immatures, ni pour aller se cacher sous les bureaux lors des réunions internationales, interrompant tout le monde, le temps qu'on les retrouve. Ni même pour qu'on les retrouve en train de mimer des choses obscènes, sous lesdits bureaux. Et encore, même si Lysander ne s'en vantait pas, il leur était déjà arrivé d'envisager de passer du mime à la réalité. Heureusement, gros-sourcil-puant avant le chic pour arriver, tout de poils effaré, pour les couper en plein élan.

Oui, faire l'amour aux pieds de Japon, Russie, Usa et les autres avaient toujours excité l'Ecosse. C'était un peu comme provoquer ces Grands qui se croyaient intouchables. A trop vouloir se monter sur un pied piédestal, ils en oubliaient qu'ils étaient avant tout de simples nations, des humains, des leaders. Capables de vivre et ressentir au même titre que la mère Gertrude, habitante depuis toujours au fin fond du Gévaudan, véritable mère pour les 70 chats de la commune.

Et c'était ces mêmes grands leaders qui se câlinaient sauvagement aux toilettes entre deux réunions, persuadés que personne n'en saura jamais rien, qu'ils étaient meilleurs que les autres, meilleurs qu'eux-mêmes.

Le roux n'aimait pas cet état d'esprit. Il préférait être une nation jeune, une nation d'espoir, une nation qui voulait sa liberté et rire. Il voulait renverser les codes, se jeter dans les bras de Francis en lui hurlant son amour. Et qu'importait si l'on en doutait, le tout était de le penser au moment même où il le disait. Par conséquent, l'idée du blond glissa comme un chant jusqu'à ses oreilles. Oui, des chocolats débiles, des surnoms à la con, des baisers trop longs, des embrassades mal placées, en pleine discussion, pour gêner l'interlocuteur.

Oui, voilà. Dans le mille. Les beaufs. Ils y étaient presque, et pas la même de bien creuser pour jouer le rôle. C'était aussi simple que bonjour, tout le monde en ayant déjà secrètement rêvé. Envoyer des regards aussi enflammés que niais, des petits mots sur papier rose et -très peu - discrètement parfumé.

" Oui ! Et moi je vais m'habiller avec un pull I love Paris, et une tour Eiffel sur les fesses en imprimé sur mon boxer en soie. Ca sera kitsch à souhaits. "

Et légèrement tendancieux, pensa t-il aussitôt. Tant mieux, au fond, quitte à y aller, autant y aller.

" Je vais t'acheter ... Qu'est ce que je vais t'acheter."

Il grimpa lentement mais surement sur les genoux de Francis, qu'il avait au préalable poussé assis sur le lit sans autre forme de procès. Le seul but de la manoeuvre étant de se rapprocher de son Valentin. Face à lui, confortablement assis, il jouait distraitement avec ses boucles blondes, qu'il connaissait pourtant par coeur. Il ne manqua pas d'en caler une entre ses lèvres et son nez, tout près du visage de Francis.

" Un rasoir ?"

C'était gamin, pas très recherché, mais ça le faisait rire. Ca le faisait rire, ça lui faisait oublier le lourd poids qu'était d'être une nation. Ah oui. Une autre raison de passer du temps avec Francis. Oublier les guerres, les tensions, ce monde qui le faisait pleurer dès qu'il regardait le JT jusqu'à la météo.

" Des porte jarretelles ? "

Il lâcha la mèche de cheveux blonde, l'air intensément concentré. Quel cadeau choisir? Quel summum allait-il pouvoir atteindre ? Il s'en sentait parfaitement capable.

" OH JE SAIS. " Ses mains s'aggripèrent dans les cheveux de Francis, et un sourire commença à fendre le visage de l'androgyne.

" Un T shirt avec ma tête en imprimé, et moi j'aurais le même avec la tienne... Non c'est vachement ringard quand même. Remarque. Ta face sur mon torse quand je dors ... Et je pourrais le mettre devant la tête d'Arthur le matin, pour le réveiller dans la jouâh et la bonne humeur. Tu voulais de l’exagéré non ? "

Certes. L'idée était originale. En tout cas, Lysander la trouvait géniale. Sublime. Superbe. Un peu comme une idée polonaise.


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MessageSujet: Re: Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010}   Dolce Vita | Ft. Francis Bonnefoy {2010} Icon_minitime

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