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Un corps presque nu dans un lit. Un papillon rouge entrant par la fenêtre entrouverte. Une légère brise caressant les doigts de la jeune fille. Un voix féminine à la porte, accompagnée d'un toc-toc discret. Le papillon rouge se posant sur le doigt froid de la jeune nation La voix accompagnée du geste, posant une main chaude sur la taille de l'endormie. Un murmure, un soupir, un contact...


Lina ouvrit les yeux, ébloui tout d'abord par le soleil renaissant, qui passait entre les volets de ses fenêtres. Le murmure s'estompa, la porte fut refermée et le silence redevint maitre de ces lieux. Le papillon repartit quand la jeune fille bougea ses doigts, et s'envola vers la fenêtre ouverte légèrement. La kosovare se retourna, passant du côté gauche à sur le dos, et s'étendit. Ses bras, lourd d'une nuit de rêves paisibles, craquèrent, tout comme le reste de son corps. Elle repoussa les draps rouges et blancs qui la couvraient et s'assit sur le bord du lit double, en baillant. Elle regarda à sa table de chevet et vit une lettre posée. Elle l'ouvrit et lut son contenu. Un message de la douane l'avertissant de l'arrivée non prévu de Lovino Vargas, alias Italie du Sud. Il serait amené ici, pour un entretien avec Lina. Mais qu'est ce qu'un italien venait donc faire ici ?! Et en plus, si tôt !

Se levant tout doucement, la jeune fille enfila une longue robe de chambre en satin et mit une paire de chausson moelleux à ses pieds. Bien emmitouflée, elle clopina jusqu'à la fenêtre avec sa démarche de zombie en manque de sommeil, et la ferma. Le soleil était plein d'espoir pour cette journée. Elle regarda un peu la ville qui s'éveillait,et sortit de sa chambre, sa douce chambre, son cocon à elle... Tapissé de bleu ciel, le lit double à baldaquin avait des tissus très fins qui laissait tomber un voile protecteur et imaginatif autours du lit de Lina. Il n'y avait pas de bureau, vu que le sien était ailleurs, mais un ordinateur et une table basse était les seuls extravagances qu'elle avait pu négocier...

Elle descendit les escaliers et arriva dans le hall de la Maison. La Maison était en fait, un grand bâtiment où elle vivait, mais aussi son gouvernement, son président, une partie des employés et où l'on venait la voir, puisqu'elle avait un bureau ici. Les standardistes avaient déjà commencer à prendre les coups de téléphones, les secrétaires discutaient avec le gouvernement pour voir leur rendez vous et le président la salua d'un signe de tête sobre quand il rentra. Cette valse sans temps lui donna mal à la tête et elle partit se réfugier dans les cuisine. Elle avala trois bols de céréales avec du lait, le fait de la mondialisation. Elle remonta dans sa chambre, passant par les longs couloirs tapissé d'œuvres serbes et albanaises, ses 2 grand frères à qui elle avait appartenu successivement. Elle avait été bien balloté pendant longtemps, appartenant du jour au lendemain à la Serbie, perdant l'Empire Ottoman, puis après rattaché à l'Albanie mussolinienne. Elle ne gardait pas un super souvenir de Feliciano et son dirigeant... Mais son histoire n'était fait que de rattachement, de dépendance, et non de pouvoir... Maintenant, elle l'avait le pouvoir. Le pouvoir de réfléchir, de choisir par elle même, de ne pas se laisser manipuler par les autres, d'être libre !


-Madame, Mr Vargas est dans votre bureau.

Lina sursauta alors qu'elle était en train d'enfiler son haut. Qui, que, quoi, dont, où ?! Elle ne comprit pas tout, mais à force de se repasser la phrase dans la tête, Lina comprit qu'elle devait se rendre dans son bureau. Elle prit donc sa veste et se rendit tranquillement dans son endroit. Là, elle pouvait décider tranquillement de ses choix et de ses besoins, pouvait rencontrer d'autres nations... Arrivé devant la porte, elle souffla, respira un bon coup et tourna la poignée.

Le jeune homme ressemblait à son frère, en tout cas, à ses souvenirs... Elle le salua, lui serra la main professionnellement, et s'assit à sa place, derrière le bureau, en face de Lovino. Que voulait-il donc ?

-Enchantée de vous rencontrer, mais pourrais je savoir ce qui vous amène ici ? A part un mémorial en souvenir du rattachement à l'Albanie italienne, nous n'avons rien d'italien ici...

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