Gilbert / Prusse Awesomeness incarnée
| Sujet: Les journaux de Gilbert Mer 22 Juin - 14:06 | |
| Allez hop, je suis motivée, j'ouvre moi aussi un sujet histoire de poster mes p'tits délires hetaliens ! Et puis le site de fanfic ne veut plus de moi alors je posterai ici voilà ! (remarque, je trouve la moitié des textes que j'y ai posté bons à jeter maintenant alors tant piiis 8D) /floodesurmavie Enfin, voilà d'abord du vieux avant d'avoir quelques chose de neuf et de potable à y mettre ! :D - Spoiler:
Du total random \o/
- Curiosité -
Gilbert laissa échapper un juron tandis qu’il ouvrait la porte trop grinçante de la chambre de son cadet. Cadet qui s’était permis une heure plus tôt de lui confisquer son ordinateur portable, prétextant que la musique du Prussien le dérangeait. Puis d’abord à la base, les chansons grivoises c’était pour taquiner Roderich, pas pour ennuyer ce rabat joie de Ludwig ! Il n’avait même pas réussi à l’acheter avec une bière ! Il avançait dans la chambre en cherchant des yeux son bien. Si Ludwig ne voulait pas le lui rendre, il irait le chercher tout seul ! C’était lui l’ainé après tout ! Soudain, son regard fut attiré par une anomalie située presque sous la table de nuit d'Allemagne, mettant fin par là même à son motivant petit discours mental. Le morceau de papier coloré qui traînait détonnait par rapport au reste de la chambre (trop) bien rangée. Curieux, Gilbert s’approcha et tira sur le morceau de papier glacé... qui s'avérait être rattaché à un magazine.
Et quel magasine ! Il s’esclaffa en voyant les photos osées de jeunes femmes. Son frère était donc toujours si puéril ?( Véritable comble de la part de Prusse de penser ceci, me direz vous.)
Tandis qu’il imaginait le meilleur moyen d’utiliser cette formidable information, Ludwig entra brusquement dans la chambre, le visage rouge de rage et - probablement - de gêne.
« B-Brüder !! Re… Repose ça tout de suite ! »
« Et bien alors West, serais tu encore à ce point innocent pour avoir toujours de telles lectures ? » se moquait Gilbert, se mettant hors d’atteinte de l’Allemand « … Je peux te promettre de garder le secret quand à tes… occupations nocturnes si tu pouvais…. Me rendre mon ordinateur, par exemple ? »
Ludwig le regarda un moment, interdit. Puis, vaincu, soupira et sorti de son armoire le mince ordinateur portable.
« Surtout…. Pas de commentaire… » dit-il, arrachant presque le magazine des mains de son aîné, hilare.
Gilbert jubilait en sortant de la chambre. Il venait d’obtenir le moyen de faire du chantage à son têtu de frangin, la belle affaire ! Du moins…. Tant que celui-ci ne trouvait pas les photos d’Elizaveta que l’albinos gardait précieusement, cachées dans sa bibliothèque…
- Spoiler:
Du drabble joyeux et totalement random aussi \o/
- Conquêtes -
Et une conquête de plus ! Sa troisième victoire consécutive ! Décidément, il ne s’arrêtait plus. Le poing tendu vers les cieux, Gilbert jubilait, trépignait même. Décidément, il était trop fort ! Il devrait penser à le consigner dans son journal d’ailleurs. Mais plus tard. Pour le moment, son drapeau planté, symbole de son succès, il se remettait en marche vers de nouveaux horizons.
Attirés par le bruit occasionné par le Prussien, Ludwig approcha prudemment, accompagné de Roderich et d’Elizaveta.
Et tous, en voyant Gilbert gesticuler seul devant son écran d'ordinateur, se dirent que peut être prenait-il ces jeux de conquêtes en ligne un peu trop au sérieux…
- Spoiler:
Du drabble pas joyeux (et moins random)
- Requiem -
Un air lent et macabre planait dans le manoir Autrichien. Les yeux rougis, Elizaveta restait debout à côté du piano, tandis que Roderich, le visage fermé, y jouait un requiem. Le ciel rougeoyant, presque sanglant, éclairait l'immense cour au bout de laquelle se tenait le petit homme. Feliciano attendait. Peut être que le cavalier qui était arrivé à toute allure un peu plus tôt ce jour là allait revenir, et dans un sourire démentir la funèbre nouvelle qu'il avait apporté. Mais à la nuit tombée, personne n'était venu rassurer la petite Italie qui, malgré tout, prit le parti de rester là. Attendre encore un peu. Jusqu'à ce que, douloureusement, il dû l'accepter.
Le Saint Empire Romain n'était plus. Et le Requiem continuait de résonner dans la sombre cour, ponctué des pleurs d'une nation abandonnée.
- Spoiler:
Du bon gros classique sans doute, mais je m’entraîne, je m'entraîne... x)
- Expiation -
Ludwig était essoufflé. Il se tenait debout au milieu de ce qui avait été son bureau, maintenant méconnaissable. Tout les dossiers qui recouvraient d'ordinaire la table de travail avaient été mis à terre. Piétinés et déchirés. Les autres représentations de cette période maudite étaient brisées ou en train de brûler dans la cheminée qui crachait une fumée noire et épaisse. Les poings serrés, il tourna un moment en rond, cherchant autre chose à anéantir. Et brusquement, il se ramassa sur lui même, la tête entre les mains. Un son rauque sortait de sa gorge. Il n'avait même plus la force de hurler. Ses mèches blondes en bataille tombaient devant ses yeux rouges et secs. Il releva le visage, livide, et son regard heurta son reflet dans un petit miroir - survivant du carnage - posé sur une petite commode à un mètre de lui. Il scruta son visage un instant, puis, dans un autre accès de rage, il l'empoigna et le fracassa sur le mur d'en face, incapable de supporter sa propre image... Comment avait-il pu ? Il se faisait l'effet d'un monstre. D'une erreur de la nature qu'il aurait fallu tuer dès la naissance.
Hochant la tête, il posa les yeux sur son brassard, qu'il n'avait toujours pas enlevé. Il se figea quelques secondes puis, calmement, il l'enleva. Il le regarda longuement, intensément. C'était une véritable souffrance de le garder ainsi entre ses doigts. Et pourtant, il continuait de le fixer, le visage impassible. Sa main trembla. Son visage se crispa à nouveau. De grosses larmes sillonnaient ses joues. Il serra le morceau de tissu rouge, les phalanges blanchies par l'effort, avant de le déchirer précautionneusement. Suite à quoi il envoya les fines lanières dans le feu, d'un geste colérique, presque enfantin. Il ramena brutalement ses genoux contre sa poitrine, et regardait l'horreur se consumer, tout doucement.
Il resta ainsi quelques minutes, puis quelques heures, ignorant les fourmis qu'il commençait à sentir dans ses jambes. Il s'obstinait à regarder le feu mourant. Ho, Ludwig n'était pas devenu fou, non. Au contraire, il commençait tout juste à retrouver la raison. Et le processus était long. Et douloureux. Et cela passait par se souvenir. Se souvenir pour mieux réparer.
Il avait blessé. Il avait tué. Il avait détruit. Mais maintenant, enfin, on l'avait arrêté. Le nazisme disparaissait. Ça aussi, ça allait être long. On avait divisé son territoire, et tous ils se vengeaient, le surveillaient, occupaient sa propre maison.
Et on lui avait prit son frère. Non. Son frère l'avait laissé. Il était parti avec Ivan, hésitant, lui jetant un regard torturé avant de suivre le colosse sans se retourner.
Et il se souvenait, toujours recroquevillé au milieu de son désordre.
C'est à peine s'il entendit la porte s'ouvrir. Il ignora la présence de l'étranger dans son antre, jusqu'à ce qu'une main masculine s'abatte sur son épaule, et le force à se relever.
Alfred lança un regard circulaire sur la pièce, un pli désapprobateur déformant ses fines lèvres, le regard énigmatique derrière ses lunettes rectangulaires. Ni espiègle, ni exubérant, pour une fois. Brusquement, il planta son regard dans celui de Ludwig. Les cheveux désordonnés, le regard brumeux et les traits tirés, celui-ci ne se sentait même plus la force de balbutier un énième « désolé ». Mais l'Amérique n'était pas là pour écouter d'autres excuses de toutes façons.
« Je t'assisterai dans ta renaissance. »
Point. Solennel. Pas par sympathie. Il ne fallait juste pas qu'Ivan profite de la situation pour mettre la main sur ce qui restait de l'Allemagne en ruine. Ça, Ludwig le savait. Et pourtant, c'est reconnaissant qu'il suivit Alfred hors de la pièce. Il fallait faire face maintenant. Expier les erreurs passées. Réparer. Reconstruire. *Et le Prussien s'en va conquérir d'autres régions vitales* |
|