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 [Vers 1948] Pardonne, frappe ou les deux [Laponie]

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Balduin/Bayern


Balduin/Bayern

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[Vers 1948] Pardonne, frappe ou les deux [Laponie] Vide
MessageSujet: [Vers 1948] Pardonne, frappe ou les deux [Laponie]   [Vers 1948] Pardonne, frappe ou les deux [Laponie] Icon_minitimeMar 30 Aoû - 9:34

Au début, ce n'était qu'un jeu cruel, qu'une revanche à prendre, une envie de conquête. Il se souvenait encore des rêves, des illusions, de cette envie, de ce sentiment jouissif de puissance lorsqu'il posait le regard sur une victime. Ils étaient seigneurs en ce temps-là, il était revenu le temps de la gloire des ancêtres, le temps des Empires. Les ordres étaient encore frais dans son esprit, limpides à ses yeux, encore plus que des années en arrière. Il y avait la guerre, des actions à mener, des gens à combatte, la guerre, le sang, les prisons, la mort.

Et au final, le jeu n'avait rien d'innocent, rien d'une vengeance ou d'une simple envie comme il en avait eu autrefois. Des insultes avaient franchi ses lèvres, des gens avaient été brutalisés, trop pour les compter, des choses avaient été faites. Il se souvenait des bombes, des massacres, des erreurs, du sang, de la cendre, de la neige de Stalingrad il n'y avait pas si longtemps, des procès de Nuremberg. Cela faisait à peine trois ans après la fin de la guerre. Même si on lui demandait, il n'oserait retourner chez lui. Il se plaisait maintenant chez Alfred et il savait pertinemment qu'il ne saurait pas parler avec Ludwig, pas avec la dissolution (condamnation à mort) de Gilbert qui rendrait la réunion disons, difficile.

Bonjour grand-frère, comment vas-tu depuis le temps ? Pas trop pauvre ça va ? Hé, merci de t'occuper des miens, c'est chouette! Tiens, au fait, je n'arrête pas de penser à la guerre et toi ? Je m'y retrouve plus, je doute de Dieu, les patrons, maintenant, ça me fout la trouille, je crois que j'ai plus trop confiance en moi, en fait. Ni en grand-chose, même toi, surtout toi. Surtout moi. Désolé grand-frère, je n'ai rien d'autres à te dire. Enfin si, mais te connaissant, si je te le dis, tu vas déprimer. Dis grand-frère, tu crois que c'est grave de ne plus avoir envie de bière, avoir envie de rien. Seulement de marcher. Encore et encore. Sans s'arrêter. Au moins quand je marche, je ne pense à rien. Je crois que ce n'est pas pour rien que les autres me faisaient tout le temps marcher...

Hum. Horrible, vraiment.

Il ne voulait pas de ça, pas de ce genre de réunion, plus de l’Amérique, plus de rien. Il voulait seulement quelque chose qu’il ne connaissait pas, ce qui pourrait l’aider à se débarrasser des images, des sons, des odeurs, de ce poids dans son estomac, des questions qui remuaient dans sa tête, comme un animal en train de devenir fou dans sa cage.

Une fois, il pensa qu’il aurait aimé que son père soit encore en vie pour lui foute une claque.

Ce fut précisément à ce moment là, qu’il eut envie de se ressaisir et d’avancer, d’aller quelque part, de marcher, encore et encore. Retourner en Europe, juste un jour. Il profita d’une absence d’Alfred, acheta un billet. Parti. Pas d’hésitation ou de regret.

C’était si simple, comme obéir autrefois. Il ne voulait pas retourner en Allemagne, il avait entendu la décision des alliés contre l’un de ses frères, contre sa famille et c’était une raison de plus pour ne pas revenir. Oui, il était un frère indigne, oui et encore oui.

Bon, maintenant, faudrait arrêter les violons, les pleurnicheries et plutôt se promener dans la ville finlandaise. Les mains dans les poches, il essayait de trouver son chemin. Les gens ne faisaient pas attention à lui et c’était réciproque. Il avait choisi la Finlande pour des raisons très pratiques du genre « au moins, si je le croise, il ne me chassera pas à coups de crosse de hockey ».

Bon, il y avait aussi une personne habitant chez Finlande qui risquait de le faire, par contre…

Au pire, Balduin pourrait, voyons, demander pardon et discuter ? Il l’avait bien fait autrefois, non ?

(Hé… hé, oh ! Lappland ! Si tu me déconcentres, je te préviens, je t’envoie sur le champ de bataille, sans munition, sans rien !)
(T’es vraiment tout petit toi, comment tu fais pour éviter qu’on te marche dessus ? Au fait, mon frangin m’a dit que tu serviras d’éclaireur. Tu sais marcher longtemps, j’espère.)
(Dégage, tu me gênes. Au fait, mes soldats et moi avons faim, donne nous à manger, s’il te plait.)

Hum. Mauvaise idée. Lui demander de parler de sa culture ? Nier la culture des autres, il avait vu où cela menait.

(Ça te dirait d’aller faire un tour à Berlin un jour ? Tu verras, c’est beau, je suis certain que tu vas apprécier, vraiment...)

Oh, mein Gott, peut-être ferait-il mieux de retourner chez lui avant de le croiser ?

Il aurait pu continuer à divaguer ainsi pendant plusieurs minutes, si seulement il n’avait pas foncé sur quelqu’un par accident. Cela lui apprendra à ne pas regarder devant lui. Il n’avait rien vu venir. Et se retrouva il ne savait comment le nez contre la terre. Se retournant rapidement en grognant, il foudroya et insulta l’inconnu dans sa langue natale, avant de le reconnaitre. Petit, brun, un bonnet bizarre et deux yeux qui le fixaient.

«… Oups. G-Guten tag, ça va? » murmura d’un air gêné Balduin. Il y avait un nœud dans sa gorge, des frissons sur la nuque. Son désolé ne parvenait pas à atteindre ses lèvres.

Il se souvenait des coups, des insultes, des blessures. Fait par lui.

Il n’avait qu’une envie : vomir.
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[Vers 1948] Pardonne, frappe ou les deux [Laponie]

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