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 [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]

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[ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Vide
MessageSujet: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeSam 14 Nov - 13:29

    Le temps... Passe... Lentement. Tic,tac,tic,tac... Tic... tac.........

    Lysander était allongé sur un canapé, la tête en bas, les jambes calées sur le dossier du canapé. Bon sang, que le temps passait lentement. Depuis que son drapeau se confondait avec les autres pays, il lui semblait que le reste du monde ne le concernait plus, seul Arthur agissait. Ah, il avait eu ce qu'il voulait. Il l'avait, son annexion. Non, pardon, politiquement ce n'était pas vraiment ça.

    Le rouquin s'amusa à déplier une guirlande de papier en fixant le feu de cheminée au travers d'une des fentes qu'il avait fait. Décorer le manoir pour noël, la bonne blague. La super bonne blague. Et pourquoi pas porter un ensemble de père Noël et servir le thé en distrayant les invités, pendant qu'on y était, hein ? bon. En plus Noël était dans plus d'un mois. Une odeur de foutage de gueule lui remonta jusqu'aux narines, mais il l'ignora.

    La théorie du bouffon, ou du type qui n'avait jamais rien à dire. Il agita un peu ses jambes, ne sachant pas quoi faire. Tout ici était immense, et c'était sans doute ce qui l'inquiétait le plus. Oui, il vivait certes seul depuis un bon moment dans un immense château lugubre, mais ne se sentait jamais seul. Oui, même la banshee qui hurlait à la mort de temps en temps semblait être de bonne compagnie lorsque la solide pesait sur ses épaules. Ici, il n'y avait que quelques fées, qui n'écoutaient qu'Arthur, et éventuellement quelques bêtes. Mais sinon, rien. L'ennui, la solitude, tout ces sentiments qui hantent la vie des enfants hantaient celle de Scotland. Il lâcha la guirlande de papier et la regarder s'échouer au sol, la tête toujours renversée en arrière. D'ordinaire, il n'aurait pas été jusqu'à jouer à regarder le salon la tête en bas, mais là, à trop attendre ... L'ennui pousse à faire de drôles de choses.

    Pour une fois, et suivant son époque, le rouquin avait daigné mettre un pantalon. Un de ces jeans étranges purement américains, qui faisait office de seconde peau. Sous ordre d'Arthur, naturellement, qui ne trouvait pas vraiment concevable que son petit frère se promène joyeusement en kilt dans toute la demeure. Allez savoir pourquoi -non mais vraiment hein-. Il se contentait donc de voir ces motifs sur son écharpe, habilement enroulée autour de son cou. L'hiver approchait après tout, et mieux valait se couvrir. Enfin, les arguments d'Arthur était étranges tout de même, il ne faisait pas SI FROID. Pourtant Lysander avait été forcé d'enfiler un pull long, un jean, des bottes, une écharpe et c'était presque s'il ne devait pas rester en bonnets et gants au sein du manoir.

    Bizarre. Certes, la bestiole rousse tombait assez souvent malade, voir même tout les hivers, et finissait chez Arthur bordé, 40 de fièvre à raconter des légendes celtiques en riant comme un âne. Mais tout de même.

    " AAAAAAAAAAAAAAH bon sang je m'ennuie..." Soupira t-il lourdement, battant encore des jambes.

    De plus, Megan n'était même pas encore rentrée. Ce qui ajoutait à cette journée de merde une autre dimension dans l'enfoncement de soi. Pas qu'il eut été d'une nature extrêmement bavarde ( et encore, tout dépendait du moment et de l'humeur ) mais il appréciait partager son calme avec un autre. Et pas son ennui. Surtout PAS son ennui. Il esperait donc quelque chose, n'importe quoi, un événement. Un animal. Un coup de vent...

    N'importe quoi, vraiment.

    Ou non ... pas n'importe quoi. Pas les tentaaacuuuules .


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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeSam 21 Nov - 18:27

Arthur n'aimait pas les réunions mondiales, et ce pour de nombreuses raisons qu'il considérait toutes valables. La première était le concept des dites "réunions mondiales". De nombreux pays se regroupaient autour d'une table et s'écharpaient pendant une ou deux heures, au final, tout le monde restait campé sur ses opinions, et, lors des plus mouvementées, quelqu'un finissait par être blessé.

Il se passait toujours la même chose. C'était une sorte de rituel tacite respecté scrupuleusement par tous les participants. Chine agissait comme un Dieu tout puissant, Francis trouvait toujours un moyen pour coincer Arthur dans les toilettes, Russie provoquait Alfred, Alfred provoquait Cuba et ce dernier emmenait Canada au loin, sous le regard venimeux de son jumeau. Tout à fait inintéressant.
La seconde raison était même pire : aller en réunion le forçait à sortir de chez lui. Arthur n'était pas un asocial, cependant, il haïssait prendre l'avion. Tous ceux qui se souvenaient des pilotes de la seconde guerre Mondiale devaient trouver cela bien ironique....
Ces casseroles géantes ne le rassuraient pas du tout. De plus, Alfred et Francis étant au courant de cette faiblesse par on ne sait quelle source (merci, Lysander), ils se débrouillaient toujours pour le raccompagner, rester chez lui et....

Bref, Arthur honnissait les réunions mondiales. Elles ne lui avaient jamais apportés que des maux de tête abominables et une sensation désagréable de perte de temps.
En temps habituel, il était au moins content d'en sortir et de retourner au pays. Il retrouvait la tranquillité de son manoir et l'agréable compagnie d'une tasse de thé (qui, elle, ne cherchait pas à le traîner au lit).

Mais aujourd'hui, après cette épouvantable meeting, il devrait encore affronter la compagnie de de Lysander, son jeune frère-soeur . Ce dernier s'était abstenu de participer à la "Corvée Mondiale", prétextant qu'il avait "autre chose à glander" et Arthur devait avouer que si il ne possédait pas une certaine éthique, il ferait sans doute la même chose.
Quoiqu'il en soit, Lysander avait décidé de "squatter" chez son "sympathique" frère, histoire de "les rapprocher".

Inutile de préciser qu'il n'avait pas demandé son avis à Arthur.

*


Poussant la porte du Manoir, il fut accueilli par son fidèle domestique, la seule personne sur qui il pouvait vraiment compter. Les mortels, si ils n'oubliaient pas les secrets qu'on leur confiaient, finissaient inéluctablement par s'éteindre. Il était donc tout à fait digne de confiance et, habitué aux humeurs changeantes de son maître, ne s'inquièta pas de sa mine peu réjouie. Il se contenta de rappeler à "Mister Kirkland" que "Mister Lysander" était en train de "waiting" dans le salon.

Arthur confia son Duffel-coat à Georges et s'engouffra dans le salon. Lysander ne l'avait pas remarqué, trop occupé à s'ennuyer. L'Anglais leva les yeux aux ciel, et, s'appuyant contre l'encadrement de la porte, les bras croisés lui lança :

"Lyssie... Tu t'es bien amusé je suppose? Tu aurais pu m'accompagner."

Il soupira bruyamment et s'approcha de son frère, respectant cependant une distance de sécurité pour ses régions vitales :

"Tu comptes... faire la diva sur ma banquette pendant combien de siècles encore? Tu réussis l'exploit d'être aussi insupportable qu'Alfred, tu sais?"


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Resident Evil -A Secure Place- (oui je sais XD)
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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeSam 21 Nov - 20:59

Il pleuvait, comme à peu près la majorité des jours de l'année dans ce fichu pays. Que vous vouliez le croire où non, il pleut moins souvent sur l'île secondaire de l'archipel britannique. Armée d'un parapluie aux couleurs de son drapeau, la rousse gambadait joyeusement sur le sentier en traquant la moindre flaque d'eau, comme un chasseur qui poursuivrait sa proie. Après tout, pourquoi se refuser à un tel plaisir ? Vous ne me ferez pas avaler que vous ne faites jamais ça, c'est pas la peine, cherchez pas ! Quoi qu'il en soit, Megan poursuivit son chemin le cœur léger, avec un peu de chance Arthur ne serait pas encore là. Par Saint-Patrick, s'il se pointait trop vite elle risquait d'avoir à entendre son radotage, la barbe.

'Qu'est ce que tu fais ici ?!'
'Retourne chez toi.'
'Quel dommage, je n'ai plus assez de thé pour toi ! Fufufufu'

Blah blah blah...

Après tout, elle se moquait des ces petites piques comme de son premier mouton (Ah, ce cher Alvin... Son petit minois craquant, ses petits sabots, son lainage soyeux couleur ébène. Il nous a quitté trop tôt, paix à son âme. Je réclame une minute de silence...Hop c'est fini, oublions cet adorable bête qui /sbaf/ ... pardon). D'après ce qu'elle avait compris, Lysander lézardait tranquillement chez Arty. Et ce devait être vrai puisqu'elle n'avait pas vu son confrère roux à cette ennuyeeeuse réunion... Et encore, elle n'était probablement celle qui s'embêtait le plus. Sa distraction favorite était généralement de balancer des boulettes de papier sur Arthur, qui tentait toujours de se mettre le plus loin d'elle, ce qui ne faisait que rendre le challenge plus intéressant. Mais aujourd'hui, comme elle projetait de s'inviter chez lui elle se rabattit sur un autre jeu : Un beau blond aux yeux bleus qu'elle observait régulièrement qui semblaient s'ennuyer autant qu'elle, Denmark d'après le nom griffonné sur sa plaque. Elle réussit donc à trouver une nouvelle distraction qui consistait à lui envoyer des petites notes enflammées, fichtrement distrayant n'est-ce pas ? Ce petit jeu se termina dans une pièce à l'écart des autres. L'une des meilleures réunions à laquelle elle avait pu assister, sans aucun doute.

Mais nous ne sommes pas vraiment là pour vous raconter ses joyeux ébats amoureux. Megan comptait plutôt rendre une visite à ce cher Lysou d'amour. Et cela, quitte à profaner la demeure de ce cher britannique. Bof, elle essayerait d'être plus aimable pour une fois, ça suffira bien.

Revenons dès à présent à nos moutons, notre chère rousse n'est plus qu'à quelques mètres de l'imposante porte du manoir. Le propriétaire chercherait-il, par hasard, à compenser quelque chose ? Megan gravit, non sans un peu de mal, les marches glissantes du perron et s'immisça dans la demeure sans un bruit. Mais Georges veille. Elle lui fit un discret signe de la main pour qu'il se taise, mais ce fichu Jojo n'est pas si facilement corruptible. Habituée, l'irlandaise se contenta de détaler en direction du salon avant qu'il n'ait le temps de l'annoncer. La porte étant déjà ouverte, elle pu conserver son allure et avisant Lysander avachi sur la canapé, elle lui sauta littéralement dessus pour l'étreindre avec amour.

- Lysouuuuuuuuuu ! <3, kyata-t-elle avec conviction (merci Alfred <3).

Elle était déjà en train de jouer avec les mèches rousses de Lysander quand elle sentit une autre présence... Zut, il n'aurait pas pu rester jouer avec Francis deux minutes de plus ?

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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeDim 22 Nov - 20:16

x_ From sadness To Madness.

    La musique parfois se troublait, laissant place à une grésillement étrange, qui faisait mal aux oreilles, les dévorait. Ils glissaient, brouillaient l'esprit, le perdait. Frappait, le perdait, frappait encore. A tel point qu'on finissait par oublier, oublier toutes nos pensées. Oublier les personnes que l'on voulait voir, et celles que l'on voulait fuir. Lysander ferma les yeux, il avait finalement délaissé sa guirlande en papier pour visser son baladeur sur ses oreilles, le son monté au maximum. Tuer l'ennui, le tuer par le bruit qui martelait son esprit, l'oublier allait le tuer. Et ça marchait. Pour la première fois depuis le début de l'après midi, le roux avait enfin autre chose à penser qu'à son ennui. Simple, il ne pensait pas. Ses longues jambes battaient distraitement l'air en rythme, il s'étirait et fermait les yeux, attendait.

    Qu'attendait-il au fond? Attendait-il Arthur? Pourquoi faire ? Depuis quand décidait-il brusquement de venir investir les lieux ? Aucune idée. Il restait en lui cette vieille haine, au goût de fer, surplombée d'habitude par son comportement extraverti et sa tendance à vouloir mettre son frangin hors de lui pour amuser la gallerie. Oui, d'habitude, Arthur n'était jamais que la personne avec qui il s'amusait, la personne "cible". Il n'allait le voir que lorsqu'il y avait foule, pour l'ennuyer et le faire sortir de ses gonds, cet imbécile d'anglais. Chaque nation se plaisait à le voir rouge de colère à cause de son propre frère, et Lysander sentait en lui une sorte de petite victoire à chaque fois que cela se produisait. Et pourtant, là, allongé dans son canapé, il n'avait rien à prouver à personne. Non, rien. Alors pourquoi restait-il ici, les yeux clos, la musique à s'en faire exploser les tympans et l'odeur caractéristique de l'Angleterre sous le nez, le berçant malgré lui ? Pourquoi n'allait-il pas directement chez Megan ? Pourquoi ne cherchait-il pas à ignorer son propre frère? L'indifférence l'aurait peut-être aidé à supporter un peu mieux sa condition. Condition qu'il contestait de plus en plus. Il parvenait à ignorer bon nombre de personnes, au fond. Ils étaient de passage, des visages, des vois autour de lui comme spectateurs d'une pièce de théâtre que lui même jouer. Il était acteur par le simple fait de respirer. Le simple fait de parler, d'interagir. Quant aux autres, oui, ils étaient de passage.

    Alors pourquoi pas Arthur? Pourquoi n'avait pas devant lui ce visage qu'il pouvait garder si froid, si calme, si stoïque devant certain ? Lorsque l'on dépeignait un Lysander hystérique et agité, bon nombre de nations ne pouvaient y croire. Le roux n'était jamais venu à de nombreuses réunions mondiales depuis son entrée dans l'U.K. Et pour le peu de fois où il avait daigné se montrer, il s'était contenté de rester timide, dans un coin, crachant sur le dos de son anglais de frère. Oui, en définitive, il était devenu la furie qu'il était depuis la ratification des accords entre l'Ecosse et l'Angleterre. Ou depuis l'arrivée d'Alfred. Ou ... qui savait vraiment? Ah, s'il regrettait ces foutus accords il ne regrettait pas du tout Alfred. D'ailleurs, il aurait bien aimé le voir un peu plus souvent. Ils étaient du genre à faire les 400 coups, mais la simple idée de venir aux réunions mondiales lui arracha une grimace. Quelle horreur, jamais plus. Le monde tournait très bien sans lui. Très bien, très bien. On ne parlait que d'Arthur. D'ailleurs, hors de l'Europe, peu connaissaient son existence même. Il ferma les yeux, bien plus calme que l'on aurait pu jamais le voir. Les jambes fines du roux se plièrent doucement jusqu'à sa poitrine et il les serra par réflexe. Quand est-ce qu'Arthur allait arriver? ... Il rouvrit un oeil et regarda la table basse, se mordant la lèvre inférieure. Entre deux paires de ciseaux et du papier coupé reposait une assiette pleine de pudding et de cupcakes.

    Quel ennui, quel ennui et quelle sensation étrange lui serrait le ventre. Et ses yeux se refermèrent pour se rouvrir, comme s'il avait soudainement découvert la raison. Le pourquoi. Peut-être était-il simplement parce qu'il l'a....

    Un grand choc le coupa net dans sa reflexion. Ca sentait la pluie de printemps, la pluie qui s'abattait sur l'herbe fraiche et verte. Ca sentait la douceur des îles britanniques. Et ça brillait, brillait de milles feux, aussi fort que ses propres cheveux. Megan. Megan s'était jetée sur lui de toutes ses forces, ne lui laissant pas même un centimètre pour respirer. Lysander Hubble enterra alors au plus profond de son esprit et de ses songes, au plus profond du rythme qui battait encore à ses tympans la remarque qu'il allait se faire. Elle partit alors, from sadness to madness. Il lança à sa superbe voisine son plus beau sourire et la regarda jouer avec ses longues mèches de feu. Drôle, cette apparition. Suivie de près par une tête blonde. Lys, pour plaisanter, fit a voix basse une remarque sur le fait qu'ils ne devaient pas descendre du même père à Megan puis porta ses yeux verts dans ceux similaires de l'Angleterre, la toute puissante Angleterre.

    "Lyssie... Tu t'es bien amusé je suppose? Tu aurais pu m'accompagner."

    L'accompagner? La bile lui remonta presque jusqu'aux dents. L'accompagner et devoir se plier à toutes ses décisions sans faire la moindre remarque ? L'accompagner et jouer au bouffon devant tout le monde ? Quel humour.

    " Je crois que je préfère le découpage en fait. " Lâcha l'Ecosse d'un ton qui se voulait joyeux mais dans lequel transparaissait sa colère passagère, qu'Arthur mettrait sur le compte de l'ennui qui l'avait cloué dans son manoir toute la journée.

    "Tu comptes... faire la diva sur ma banquette pendant combien de siècles encore? Tu réussis l'exploit d'être aussi insupportable qu'Alfred, tu sais?"

    Oh oui il le savait, et mieux que quiconque. Un sourire franc barra alors le visage de Lysander, chassant un instant le regard presque noir et venimeux qu'il avait adressé à son interlocuteur une seconde auparavant. Ah cet Alfred, le simple fait de revoir Arthur manger des portes par "accident" , avoir la tête enroulée à son oreille avec du scotch et tomber misérablement en voulant se relever et en glissant sur toutes sortes de produits visqueux soigneusement étalés au pied de son lit... Repenser à cette fois où ils avaient joué au docteur dans le bureau du blond, lequel les avait surpris - et Dieu savait s'ils étaient discret à hurler comme des animaux -. Repenser à son rire, ses idées miteuses, ses sourires et sa façon de se prendre pour un héros lui remonta le moral en flèche. Oui, en vérité, il était bien facile de noyer ses songes dans la musique et de repasser à son mode habituel, celui du joyeux luron qui faisait tout pour ennuyer Arthur et distraire le monde. La nation de feu enroula ses bras autour du cou de sa soeur et fit la moue, feignant d'être vexé par la remarque.

    " Je suis une diva <3 je suis la diva d'Alfred d'ailleurs puisque tu en parles. Mais pour le moment je me réserve à ma chère soeur, je me doutais bien qu'elle passerait. Tu veux un gâteau ? T'as bien dû nous recracher le contenu de ton estomac en vol te connaissant. " Dit-il d'un ton enjoué.

    Oui, il le connaissait par coeur, et ne parlait pas de son voyage pour se moquer de lui mais bien parce qu'il savait mieux que personne que le sucre pouvait apaiser bien des maux. Sans attendre la réponse, il attrapa un bout de pudding et le mit dans une assiette avant de fourrer ladite assiette dans les mains d'Arthur, s'empressant ensuite d'en donner à Megan .

    " T'as vu un peu cette conchita en puissance ? <3. Posez donc vos royales céans sur cette œuvre d'art je vous la laisse. "

    La remarque était stupide, mais elle avait pour but de faire rire Megan et rouler des yeux Arthur, ce qui n'allait surement pas tarder. Son sourire s'élargit et ses yeux se mirent à pétiller comme à son habitude. Maniéré, il s'assit en croisant les jambes sur la table basse, désertant la précieuse banquette. Lyssie. Lysou. Pour une fois qu'il était reconnu, il n'allait pas râler, et leur céda donc volontiers la place, les joues rouges de contentement. Il était plus heureux de les voir qu'il ne l'aurait pensé.

    Et ses pensées contre Arthur, il les avaient noyées.


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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeSam 28 Nov - 22:31

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    Comme un chat qui souhaite s’enfuir loin de la réalité, Ravelyn se recroquevilla sur lui-même, dans un geste brusque qui s’apparentait étrangement à la douleur. Un poignard dans l’estomac lui aurait soutirer la même réaction. Il rejoignit ses mains sur ses épaules et pressa son front sur ses genoux. Pourtant, même en enfonçant ses doigts dans sa peau, le froid mordait sa chair malgré tout. Bien que le garçon aimait cette vieille maison confortable à l’histoire très longue, elle avait perdu ses aptitudes contre le froid. Son lit de fortune, un coussin et des couvertures sur un vieux bureau, ne le protégeait pas plus contre le vent de Novembre qui se glissait discrètement par les fenêtres au verre trop mince ; l’Hiver déposait ses baguages dans le pays, sa présence imposante s‘installant confortablement pour de longs mois.

    Cependant, Ravelyn ne haïssait pas cette saison. Il lui avait même attribué une odeur particulièrement réconfortante ; il y avait un mélange de chaleur qui venait des feus de cheminée, la saveur gourmande du pain d’épice et les arbres où leur bois nu partageait leur parfum. Le jeune celte se redressa, observant la pièce qui le renfermait. Le ciel ne devait pas avoir fier allure vu la lumière terne qui plongeait la pièce dans un éclairage fantomatique.

    Lorsque le froid nous engourdit, limitant l’aisance de nos gestes, il n’y a rien de plus savoureux et de plus relaxant qu’un bain chaud. Tout en se ravigotant dans l’eau, Ravelyn songeait à passer quelques jours dans le Manoir des Kirkland. Cela ne surprendrait pas Arthur, cela faisait déjà de nombreuses années que Ravelyn venait chez lui plus longtemps que lors des périodes en Été, comme un oiseau qui émigre vers des terres arides. Mais Ravelyn, lui, rassemblait ses affaires pour la demeure du thé.

    Les gouttes de pluie étaient une vraie opposition par rapport au bain qu’avait prit le garçon ; elles lui meurtrissaient les phalanges de ses mains qui rougissaient à présent. Il serrait contre lui le maigre sac-à-dos pour protéger les quelques affaires qu’il renfermait. Il devinait facilement que le bout de son nez commençait également à prendre une teinte cramoisie. Ravelyn s’enveloppa d’avantage dans son manteau et son écharpe.

    Durant le chemin, il songeait au retour de Arthur ; il était parti à l’une de ses réunions qu’il déteste tant et que Ravelyn connaît si peu. C’était l’un des avantages lorsqu’on est sous l’aile d’un pays bien plus important que soi ; on ne manque nullement à ce genre de meeting. Megan elle-même trouvait ce genre de réunion ennuyante… Et Lysander avait également comprit que sa présence n’était que facultative…
    Dans un bref élan d’espoir, le jeune homme souhaitait alors arriver avant Arthur, ou ce dernier n’hésiterait pas à lui faire remarquer qu’il n’était pas suffisamment couvert pour sortir sous cette averse.


    -M’en fiche ! Je suis habitué !

    Râla Ravelyn à haute voix. Il marcha volontairement dans les flaques qu’il croisait sur sa route ; ses jambes étaient déjà trempées, il n’en avait plus rien à faire !

    Enfin, il arriva devant le manoir et sans plus attendre, il entra à l’intérieur. Georges le dévisagea lorsqu’il l’aperçut ; en effet, de l’eau dégoulinait sur ses cheveux, son visage, ses jambes… Sa frange lui brouillait légèrement la vue et les gouttes qui y perlaient n’arrangeaient rien. C’était encore une chance que son manteau ait protégé son buste.

    Ravelyn tenta de faire un pas de plus, mais Georges refusa, insistant pour lui rapporter une serviette.
    Alors qu’il déserta l’entrée, Ravelyn entendit un joyeux « Lysouuuuuuuuuu ! » et il reconnut sans peine la voix de Megan.
    Comme s’il s’agissait d’une fête, le bruit aiguisa l’impatience du jeune celte. Il retira son manteau et le posa sur le sol -tant pis- et s’aventura vers le salon. Bien qu’au bout de quelques pas, Georges le rattrapa et couvrit la tête du garçon avec la serviette.


    -T'as vu un peu cette conchita en puissance ? <3. Posez donc vos royales céans sur cette œuvre d'art je vous la laisse.

    Cette fois, c’était Lysander, Ravelyn le reconnut également. Ils étaient moins proches qu’avec Megan, mais il appréciait également ce petit frère. Le sylphe se stoppa sur le pas de la porte, Arthur était également là et il était persuadé de recevoir une leçon de « savoir-vivre tel un gentleman ».

    *Mais qui est venu conquérir mon pays alors qu’il portait un sabre et était connu comme un pirate violent, hein… ?*

    Ironisa Ravelyn dans sa tête. Il resta sur le pas de la porte, et tout en finissant épongeant ses mèches brunes dans la serviette, il observait ses trois confrères avec amusement. Arthur semblait déjà épuisé par la présence de Lysander et Megan, contrairement à cette dernière qui ne pouvait contenir sa joie. Lysander avait déjà entamé les taquineries avec une expression joyeuse peinte sur les traits de son minois.


    -Arthur est jaloux si on ne fait pas attention à lui.

    Lâcha Ravelyn avec désinvolture. Il secoua une dernière fois sa tête, quelques gouttes lui chatouillaient encore le nez et les joues.

    Il contempla un instant le salon et aperçut quelques décorations de Noël qui prenaient forme. Certes, c‘était relativement tôt mais c’était une fête qui inspirait tellement de joie à Ravelyn qu‘il ne préta pas attention à la date actuelle. Sans compter que le vert était plutôt présent dans les décorations, une couleur qui s‘accordait si bien avec le rouge et le or, pour le plus grand bonheur du jeune sylphe.
    Il aperçut avec d’avantage de plaisir la cheminée qui renfermait dans son ventre de briques un feu qui semblait si réconfortant. Avide d‘un peu de chaleur, Ravelyn se précipita avec de grandes enjambées vers les flammes. Il s‘assit ensuite à même le sol et posta ses mains encore fébriles devant la source de chaleur.


    -Comment était cette réunion ?

    Demanda Ravelyn avec une pointe de moquerie. Il imaginait déjà tous les représentants en train de défendre leurs propres idées plus ou moins violemment, tentant d'écraser l'opinion des autres avec une voix forte ou leurs poings…
    Il adressa ensuite un regard malicieux à Arthur ;


    -Francis se porte bien ?
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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeLun 21 Déc - 21:21

Arthur détestait l'hypocrisie. Et plus particulièrement le mensonge lié aux relations humaines.

Prenez un repas de Noël dans une famille lambda. Les ennemis de toujours rient et mangent ensemble à la même table, la grand-mère dont tout le monde attend patiemment la mort est choyée comme un trésor familial, même les enfants capricieux deviennent tout à coup des petits anges que l'on peut gaver de bonbons à loisir.
Tout est parfait parce que tout doit l'être. C'est un bonheur artificiel et abominablement conventionnel. Gare à celui qui oserait perturber la sacro-sainte fête de la Nativité! Il en va de même pour les enterrements, d'ailleurs, où se rencontrent les grises mines qui versent de chaudes larmes et les bons orateurs proclamant leurs dithyrambes de circonstance. Le mort était si doux, si chaleureux, si généreux.


Eux, au moins, ils n'iront pas vanter ma générosité sur ma tombe...



On pourrait bien évidemment reprocher à Arthur une vision du monde bien noire, un comportement de vieux fou, aigri et solitaire. Mais plus que tout, il abhorrait les braves imbéciles pour qui la seule chose qui compte réellement en ce bas-monde est la famille. Ce sont, selon l'Anglais, les mêmes détraqués qui affirment en tapant du poing sur la table que "l'union fait la force".

On peut crier à la folie, déplorer le pessimisme le plus sombre et, peut-être, le plus absurde. Jaloux, Arthur? Et toi, n'as-tu pas tenté de fonder ta propre famille?
Cependant, telle était sa pensée, dictée par la rancune, l'envie et un certain réalisme malgré tout. Pour tout dire, il n'était pas bien doué en relations humaines. Il était le type même de "l'amoureux maladroit", du "frère maladroit".... Surement une relique de ce père qu'il n'avait pas bien connu.

Arthur avait en face de lui sa "meute" réunie au grand complet, ou presque. Ils le contemplaient, lui qui n'était pas l'ainé et qui pourtant était le plus fort. Loin d'être des regards pétri d'admiration comme Alfred en avait eu à son égard, leurs yeux aussi verts que les siens se faisaient glacés, ironiques. Même Lysander, qui se prenait rarement au sérieux, ne l'avait pas accueilli avec sa chaleur caractéristique. Megan ne lui avait accordé qu'une œillade aussi furtive que méprisante et Ravelyn le raillait plus ou moins ostensiblement.


*

"Tu n'auras jamais que ce que tu sèmes, Arzh"



"Sois fort et craint comme l’ours. Fais honneur à ton nom et à ton père."


*



"-Francis se porte bien ?"

Arthur cligna des yeux, chassant les plaines verdoyantes, les forêts luxuriantes, oubliant la voix grave de l'imposant guerrier du passé pour se concentrer sur son frère aux allures de sylphe.
Angleterre n'avait rien dit depuis quelques minutes déjà, aussi immobile qu'une statue, et ils commençaient tous à se lancer des regards inquiets. Que feraient-ils si Arthur était possédé par un esprit? Il faudrait l'exorciser ce qui serait plutôt embêtant à l'approche des fêtes de Noël.


L'anglais déglutit difficilement, ses yeux parcourant follement la pièce. Il trépignait sur place, jouant nerveusement avec ses mains. Les regards soucieux tous braqués sur lui. Il doit dire quelque chose, mais quoi? Sa respiration se fait plus rapide, il étouffe, ils sont bien trop, ils l'encerclent dans son propre domaine.
Il ne comprend pas ce qu'ils attendent de lui et il ne l'a peut-être jamais compris. Que font-ils tous ici, d'ailleurs? C'est sa maison, son antre. Pourquoi viennent-ils le hanter, lui rappeler sa faiblesse, le railler?
Inconsciemment, il se mord les lèvres. Fort. Il voudrait partir en courant, ou les chasser à défaut de pouvoir réparer les erreurs du passé. Mais il ne peut pas les congédier aussi brusquement. Encore une convention hypocrite qu'un self proclaimed gentleman se doit de respecter. Peut-être qu'il aurait été volontairement grincheux, peut-être qu'il les aurait mis dehors à l'aide de quelques sortilèges si cette maudite fête qui leur tenait tant à cœur n'était pas si proche.


Assumer, faire de son mieux. Comme d'habitude, ce ne sera que maladresses et remarques mal comprises. On ne peut réparer un pot cassé, n'est-ce pas ? Alors, comme toujours, il fera bonne figure. C'est bientôt Noël, après tout. Il marmonne un mot d'excuse et se lève. Préparer du thé, il sait faire. Cela lui permettra de s'absenter un moment, de ne pas répondre aux questions indiscrètes qui le font terriblement rougir, d'éviter un drame déclenché par une pique un peu trop déplacée. Après, il prendra place sur l'un de ses canapés, attendant qu'ils veuillent bien partir, réfugié dans son monde intérieur.
Éviter de déclencher un cataclysme avant les fêtes, se conduire poliment à défaut d'être chaleureux.

Obéir aux conventions qu'il honnit tant, pour préserver une harmonie qui n'était plus. C'est pourquoi, avant de se diriger vers la cuisine, il répondit à Ravelyn, le regard triste, la voix blanche, un ersatz de sourire aux lèvres :

"Oui, Francis va bien, merci."

On ne peut plus plat. Il s'empressa de tourner le dos aux regards qui devaient bien être tristes et déçus.


"Tu n'auras jamais que ce que tu sèmes, Arzh"


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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeSam 9 Jan - 13:40

    Il y a là, les bordures, les distances ton allure
    Quand tu marches juste devant.


    Lysander desserait lentement les dents. Pourquoi ? Parcequ'il venait de se rendre compte qu'hors de son égoïste besoin d'indépendance, de vengeance et sa haine soigneusement cultivée pour sa famille, il n'était finalement qu'un gamin, un petit gamin plongé au milieu de toute sa fratrie. A vrai dire, il n'avait qu'elle, elle et Francis, qui était maintenant trop loin pour lui prendre la main, le calmant sans même s'en rendre compte d'un sourire à peine voilé par une mèche d'or. Les voix intérieures du roux semblaient s'être calmées, calmées car oui, c'était Noël, et non, il ne savait pas ce qu'était la vraie rage, la vraie passion. C'était un pays secondaire, par conséquent, il n'était ni aussi profond, ni aussi chargé qu'Arthur, Antonio, ni même ce très jeune Alfred. L'Ecosse avait besoin de recul, et de voir qu'il avait déjà eu ce qu'il voulait. Ses seules revendications restaient enfoncées dans le passé. C'était un peu comme boire du schweppes. Sucré, doux, mais il restait indéniablement cet arrière goût amer. Arrière-goût, qui, au final ne fait que le rendre unique parmis toute les autres boissons, et qui fait probablement son succès. Lysander petit pamplemousse énervé quelques secondes avant de poser enfin des yeux plus calmes sur Arthur, sentit fondre toutes ses barrières.

    Oui, ils étaient tous là, tous là malgré leurs différents, et Dieu seul savait combien ils en avaient entre eux. Il pensa que le nom adequat à leur drapeau se rapprochait plus du DesUnion Jack. Se redressant lentement, les pensées envahirent un peu son esprit, fraiches, blanches, déposant une couche cotonneuse sur les armes que les souvenirs avaient levé. Des pensées en sucre d'orge, en pain d'épice et en pudding. Des pensées qui sentaient déjà le vin et les sourires, qui sentaient même la peau de Ravelyn le soir de Noël. Des pensées qui, pour l'Ecosse, se rapprochaient bien plus de la nature humaine. On dit l'Homme profondément mauvais, ou bon jusqu'au bout des ongles. La philosophie, amas de noeuds imbriqués les uns dans les autres, ne donnaient pourtant pas de bonne réponse aux changements perpetuels de saison dans le monde de Lysander Hubble. Planté sur ses longues jambes, bien droit, il aurait pu continuer à lancer ses piques à Arthur, puis à courir comme un hystérique dans le manoir jusqu'à ce que son frère, à bout de nerf, craque ou quelque chose du genre. Mais là, non.

    Parfois on regarde les choses telles qu'elles sont en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant pourquoi pas.


    Arthur avait débité quelque chose. Quelque chose qui n'était pas très interessant, d'ailleurs, quelque chose qui résonna creux dans l'esprit du roux. Il s'avanca un peu et attrapa le bras du blond avant même que ce dernier n'aie finit de se retourner. La neige qui tombait dans son crâne blanchissait tout, douce. Chaque flocon, minuscule, contribuait à effacer le plus mauvais, le plus froid. Dans la réalité, chaque geste, aussi minuscule qu'il eût été, contribuait à pardonner. Car au fond, le pardon ne dépendant que de Megan, Ravelyn, et de lui. Arthur savait parfaitement qu'il avait beau tenter de leur déccrocher la lune, la paix au sein de la famille ne dépendait pas de lui. La guerre, si. Et c'était bien assez triste ainsi.

    " Je viens avec toi, j'ai envie de faire des muffins. "

    Les mots n'étaient que des morceaux de phrases, et les phrases de longues toiles d'araignées, belles, fragiles ou immenses. Elles y emprisonnaient la réalité. Mais ici, pourtant, les mots n'avaient aucune signification, et peut-être même étaient-ils vides de sens. Ils n'illustraient que ce geste étrange, comme un sous titre slovèque dans un film en VO. Lysander s'étonnait lui-même. Peut-être étais-ce cela, la magie de Noël. Cette étrange tendance à vouloir poser les armes, à vouloir jetter l'animosité dans un trou pour profiter enfin de toute sa fratrie, comme un enfant qu'il était encore et qu'il serait encore jusqu'à la fin. Enfant qu'il avait envie de redevenir, pour pouvoir laver ses propres erreurs, sa propre haine, et surtout cette tendance à comprendre ce qui se passait autour. Il était bien plus heureux inconscient. Et Arthur aussi, peut-être, préférait-il les avoir près de lui tout petits, car eux seuls pouvaient le comprendre, ces bouts de nations hauts comme trois pommes qui ne saisissaient pas tout, qui acceptaient même l'amour le plus maladroit du monde.

    " Ravelyn, Megan, je crois qu'on va avoir besoin de vous, dès qu'il entre dans une cuisine il fait tout sauter. Pas envie de jouer à Tchernobyl avant d'avoir ouvert mes cadeaux moi !" Lança t-il d'un ton joyeux.
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MessageSujet: Re: [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ]   [ Nowadays ] Kick the boredom. Or not. [ U.K ] Icon_minitimeMer 27 Jan - 20:05

    Arthur semblait bien morose soudainement. Sa question l’avait-il réellement frustré ? Il semblait plutôt divaguer, emporté par des pensées qui dépassaient le moment actuel, qui dépassait Noël…
    Durant l’espace d’un instant, Ravelyn songea que son frère avait délibérément ignoré sa question, trouvant une porte de secours pour aller préparer du thé. Les lèvres du sylphe formèrent une moue contrariée.

    Est-ce que le nom de Francis était synonyme de guerre ou de malheur chez le british ? Ou était-il tout simplement obligé d’esquiver chaque question comme s’il s’agissait d’une attaque ? Pire, dramatisait-il en voyant ses frères et sa sœur dans son salon si clos comme s’ils n’étaient que ennemis ? Le jeune homme ne trouva aucune réponse dans les recoins de sa tête, à part quelques suppositions.
    Pourtant, son rictus redevient le rictus en croissant de lune quand Arthur lui donna enfin une réponse. Peu satisfaisante, certes, mais il ne fallait pas trop en demander à Mister Kirkland, même à l’approche de Noël.


    "Oui, Francis va bien, merci."

    Espoir rapide, qui éclata comme une petite bulle, trop fragile pour la brise.
    Les « réunions de famille » n’avaient jamais été palpitantes, mais Ravelyn ne savait pas que le vent d’hiver à l’extérieur était invité à leur fête maussade pour rajouter un coup de froid bien plus violent que d‘habitude. Et le feu dans la cheminée pouvait crépiter aussi fort qu’il le voulait ; sa chaleur n’était devenue qu’une ambiance frivole.

    Lysander se leva, soulevant comme un tourbillon de magnanimité. Du moins, c’est ainsi que le voyait le gallois ; il ne savait que trop bien combien l’écossais en voulait à son frère têtu et belliqueux. L’un lui balançant des reproches à toutes heures et pour chaque fait, l’autre le provoquant en adoptant une attitude nonchalante et égrillarde.

    Paradoxale famille de l’Union Jack qui mêlait le froid nordique et la vivacité d’un combat. Pourtant, Ravelyn ne ressentait aucune animosité pour ses frères et sœur. Forcément, ils étaient des nations et par conséquent, les relations étaient parfois tendus. Une décision prise ne convenait pas forcément à tout le monde, amis depuis longtemps, Ravelyn avait prit la décision de prendre sur lui. Malgré toutes les batailles menées, malgré la colère que ressentait le sylphe lorsqu‘il voyait la guerre ébranlée son monde verdoyant et peuplé de mystère, il fallait le reconnaître ; jusqu‘à maintenant, ils s‘en étaient bien sortis à force de se serrer les coudes.

    We beat 'em up
    Against each other

    We struck 'em hard
    Against each other
    The Calculation - Regina Spektor


    C‘était un sentiment presque égoïste, car Ravelyn n‘osait imaginer le Pays de Galles, seul combattant coincé entre une sœur si vive d‘esprit, un frère si important et sous son adorable rouquin également.


    " Ravelyn, Megan, je crois qu'on va avoir besoin de vous, dès qu'il entre dans une cuisine il fait tout sauter. Pas envie de jouer à Tchernobyl avant d'avoir ouvert mes cadeaux moi ! "

    Adorable rouquin qui, sur un ton joyeux, avait ramené un brin de bonne humeur chez le sylphe qui se leva d‘un bond.
    Oublions donc que nous sommes des nations couvertes de cicatrices et vivons, juste pour ce soir, comme une banale famille, liés par un cocktail de sentiments trop épicé pour nos palets. Pourtant, son goût nous manquerait si on l’envie de nous éloigner tous des uns des autres nous prenait.
    Après avoir frôler le front de Lysander avec ses lèvres courbées en un sourire de nouveau joyeux, comme un remerciement silencieux, Ravelyn attrapa la boîte qui contenait les feuilles de Earl grey.


    -Il serait capable même de se brûler tellement il à l’air à l’Ouest. Mais, par sincère bonté, on se chargera de faire la cuisine pour toi, Lloegr*.

    Non, Ravelyn ne pouvait s’empêcher de critiquer la cuisine anglaise ; mais c’était si amusant. Tout comme s’adresser à lui en gallois ; tout comme les fêtes, c’était une tradition. Et peut-être qu’une telle tique réveillerait l’humeur de son frère qui semblait encore étrangement mélancolique.

    -Quel dommage, vous êtes devenus bien trop grands maintenant pour que je continue de débiter ces vieilles légendes celtiques.

    Déclara le sylphe dans un soupir un peu nostalgique. Il disposa quatre tasses cote à cote et y versa le thé bouillant et aux teintes rouges de falun. La brume qui s’en échappait d’une façon si leste et tranquille qu’elle inspira le sylphe à chantonner doucement. Pays de Galles, pays de la musique ; lorsqu’on était entre les collines vertes, on pouvait entendre quelques vieilles notes hanter les forêts à force de ricocher éternellement sur les troncs.


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