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 [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]

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Lovino Vargas / Italie S


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MessageSujet: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeLun 7 Nov - 16:14

Guerre Italo-Turc/ 1911 - 1912


L'air était condensé en de milliers de grains de sables invisibles aussi irritants pour les yeux que pour les poumons, à en faire pleurer un vautour. La poussière volante frappait sur sa peau exposée qui rougissait sous l'agression, trop délicate pour de tels assauts rudes. Frottant du bout des doigts sa joue droite pour la soulager de son irritation, Romano, dit la partie sud de l'Italie, émit un petit grognement distinctif quant à son insatisfaction par rapport au climat: il était trop sec, trop aride, trop hostile à son goût. La chaleur ne le dérangeait pourtant pas, puisqu'il n'avait que quelques centaines de kilomètres de mer qui séparait son territoire de celui sur lequel il venait à peine de déposer le pied. D'ailleurs, son problème ne venait pas tant du temps mais plutôt de l'atmosphère qui s'y dégageait.

Il n'y avait rien à l'horizon si ce n'est une ville partiellement détruite, vide de vie. Aujourd'hui était pourtant sujet à se réjouir, autant lui que ses hommes qui l'accompagnaient, les mêmes qui s'étaient battus pour lui, pour leur pays. Dire qu'il n'y a pas longtemps, il avait fait tomber Tripoli sous sa coupe, engendrant là le premier pas vers la conquête entière de la Libye. Bien sûr, la joie n'était pas la même pour tous: Libye elle-même enrageait d'être le théâtre d'une guerre qui ne la concernait pas, et l'italien préféra ne pas s'imaginer la tête du turc qui venait de perdre une partie de son territoire déjà bien réduit. Non, il ne fallait pas mentir: Lovino Vargas visualisait très bien ce barbu en train de mâcher son ridicule chapeau dans sa rage, avec une rare fureur, aussi rare que le sourire sadique qui vint orner le visage du jeune homme.

Depuis le temps qu'il attendait cela.

Depuis que son frère et Espagne avaient chassé hors de chez lui le représentant de l'Empire Ottoman, Romano n'avait cessé de ruminer sa colère sur son impuissance à ce moment là de pouvoir se débrouiller tout seul contre l'envahisseur. Il avait vécu comme une humiliation le fait d'avoir été obligé de se reposer sur son petit frère et sur son boss parce qu'il fût trop faible. Mais maintenant, c'était finit. Il était devenu plus intelligent, plus téméraire dans sa manière d'agir. Il allait pouvoir prouver sa véritable nature d'héritier de Rome, rabattre le clapet à cet enfoiré de France qui l'avait devancé en Tunisie au jeu du "c'est-moi-qui-en-ait-colonisé-le-plus!" et enfin (surtout, devrait-il dire), il pourra récupérer ce qui jadis avait appartenu à son grand-père, mais également à sa mère.

La méditerranée entière avait constitué le territoire de l'Empire Romain, il était donc impensable pour Romano que lui, celui qui se prétendait le plus fort des Empire, continue à avoir main basse sur son héritage. Ces provinces en Afrique du Nord lui revenaient de droit, à commencer par la Tripolitaine, aujourd'hui l'une des trois provinces importantes de Libye, mais aussi Cyrénaïque et Fezzan qui suivront le destin de leur sœur une fois que Romano en aura finit ici, scellant ainsi le statut de Libye en tant que possession. Mais l'italien ne voulait pas seulement récupérer les vestiges de son grand père, il prévoyait également de reprendre le Dodécanèse en souvenir de sa mère.

Tant pis pour ce qu'en dira Héraclès, il avait suffisamment d'îles chez lui comme cela pour lui en céder quelques unes!

Il s'était donc engagé dans une guerre qui commença de manière très avantageuse, achevant son premier but au bout de deux mois, même pas! Non, ce n'était pas sa force qui avait augmenté depuis son indépendance, ou très peu mais son cerveau qui, lui, débordait d'idées géniale. Celle de s'en prendre aux territoires de Turquie à un moment où il était le plus fragile militairement, qui plus est en usant d'une nouvelle stratégie qui était de bombarder depuis des avions était sans doute l'une des plus brillantes qu'il n'ait jamais eut. Il avait réalisé les premiers bombardements aériens de l'histoire, et le moins que l'on puisse dire, c'est que Romano n'en n'était pas peu fier. C'est grâce à cela que Tripoli céda rapidement avant même qu'il n'eut finit les hostilités dans cette ville.

On le laissa jubiler quelques instants, sachant qu'on ne devait pas déranger le sudiste italien, puis l'officier chargé de faire un état complet de la ville s'adressa à lui poliment.

-"Signore Vargas, abbiamo finito."

Lovino le regarda d'un air dédaigneux, assez mécontent d'être dérangé sans raison. Il savait d'avance ce que ce pion allait lui dire.

-"E allora?"

-"Nulla da segnalare, ma ... uno strano uomo non sembrava appartenere alla popolazione si trovava in città." *

L'Italie du sud fronça les sourcils à cette évocation, congédiant cependant l'homme sachant qu'il ne lui apporterait rien de plus après avoir eut le droit à une description physique assez vague. Il avait beau savoir qu'un seul homme ne pouvait rien contre lui et son armée, aussi réduite en nombre soit elle, il restait sur ses gardes. Quand bien même ce serait un pays, ce qui semblait être le cas à en croire le soldat. Cela ne pouvait être Libye, celle ci étant retenue prisonnière avec son peuple par ses bons soit, qui plus est, elle ne passait pas inaperçue pour les militaires italiens qui la reconnaissaient par le biais de leur représentant. Pour être franc, Lovino avait peur de deviner quelle personne il s'agissait, sachant très bien qu'il n'y avait que peu de nations susceptibles de lui venir en aide.

Alors qu'il croisait les bras à se demander s'il aurait peut être dû demander conseil à son frère avant cette expédition, qui pourtant jusque là s'avérait être une totale réussite, il vit au loin une silhouette s'approcher d'eux d'un pas sûr. Romano fit signe à ses subordonnés de rester en retrait derrière lui pour le couvrir, prêt à tirer au moindre geste suspect s'il le faut. La micro poussière de sable l'obligeait à baisser la tête au bout de quelques secondes face au vent s'il ne voulait pleurer à s'en rendre les yeux rouges. La main sur le front, les yeux plissés, il guetta le nouvel arrivant dont les traits se firent plus clairs au fur et à mesure qu'il avançait vers eux. Bien évidement, tout le monde devinait qui était cet étrange inconnu qui venait à leur rencontre.

Le visage de Romano ressemblait à celui de quelqu'un venant de manger un citron juste avant d'écouter la blague la plus drôle du monde.

Non, sourire ne lui allait décidément pas du tout. Du moins, pas lorsqu'il s'agissait d'une expression qu'il voulait narquoise ou moqueuse. On aurait pût y graver un masque d'Halloween dedans sans aucun problème. D'une position droite, les mains derrière le dos, il fit face de toute sa petite taille à Turquie aussi fier qu'il pouvait l'être en tant qu'italien. Il y avait mille et une raisons pour que l’homme barbu vienne le voir, à commencer par protester ce qu’il avait fait dans ses provinces, et Lovino était assez curieux de voir comment allait réagir Sadik face à lui. Cet homme était parfois imprévisible dans sa manière d’agir, mais quelle qu’elle soit, il ne devait jamais oublier que cette fois ci, c’était l’Italie qui se retrouvait en position de force.

Il avait plutôt intérêt d'être venu pour une bonne raison.

*
Spoiler:


Dernière édition par Lovino Vargas / Italie S le Mar 14 Fév - 14:16, édité 2 fois
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Sadık Adnan / Turquie


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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeMer 9 Nov - 1:51

Dire que Sadik était dans une rare fureur n'aurait pas été tout à fait faux. Pas au point d'en déchirer son fez à coup de crocs destructeurs, non, mais il émanait de lui une tension qui flottait dans l'air comme une bruine acide, bouillante, et surtout, sans fin. Un peu comme une nuée ardente. Dans le même genre quoi.

Parce que même lorsqu'on a été l'Empire Ottoman, le grand, le majestueux, la puissance la plus terrible qui fait faire des cauchemars aux petits européens ; se retrouver comme un moins que rien, qualifié "d'homme malade de l'Europe" et abandonné de tous, il y a de quoi avoir les glandes comme on dit.

Plus encore lorsqu'on doit se taper une crève de cheval en revers de lame. Parce qu'être puissant c'est beau, mais plus on est haut, plus la chute est terrible. Et la chute ottomane avait fait très mal. Et puis vous savez, cette sensation, quand on tombe et qu'il y a toujours un couillon pour rire sans chercher à aider pour qu'on se relève. Hé bien, toute l'Europe - et la Russie aussi - s'y était mise, à grands éclats, profitant de sa faiblesse pour tirer sur l'ambulance ; et qui sait, acquérir de nouveaux territoires sans doute, c'est toujours sympa après le café.

En fait, l'Empire était extrêmement las. Pas parce qu'il avait pris un sacré coup de vieux, mais surtout parce qu'après avoir perdu la majorité de ses territoires, on ne s'attend pas non plus à ce qu'un miracle se produise. Et pourtant il avait toujours été superstitieux. Mais au delà de la lassitude, il y avait cette amère rancœur qui lui dictait, très précisément, d'être en colère contre le moindre individu qui continuait de venir le titiller et avec le sourire - et encore, la colère, c'était un grand mot.

Prochaine cible : l'Italie du Sud.

S'il se souvenait de l'époque et du moment précis où il l'avait soulevé de terre en pensant l'embarquer aussi facilement chez lui ? Pas vraiment. Ou plutôt, ses souvenirs s'étaient plutôt concentrés sur l'Espagne, et l'Italie du Sud avait finit par passer au second plan. Quelconque souvenir quand à son physique ? Aucun. Mais décidément, cet empaffé devait bien avoir tout pour plaire, puisque Sadik n'en avait jamais plus entendu parler depuis. Ou alors il n'y avait pas fait attention, non plus. Mais là il allait déguster, de la même manière qu'il y a quelques siècles. Car déchu ou non, un Empire reste un Empire, et avec une fierté digne de ce nom. Et puisque l'Italien ne semblait pas avoir comprit le "bon d'accord je te laisse le contrôle de la Libye, mais elle reste ottomane", la Libye demeurait à lui. Sans équivoque. Fallait pas non plus pousser.

Aussi, après avoir assisté à une pluie de bombes - oui, une pluie de bombes. Non, il n'avait rien comprit à sa vie là. Mais soit - il se décida à y aller seul. Pas par pure démence, mais parce qu'il n'était certainement pas question de reprendre les hostilités avant d'avoir discuté. Et il ne déplacerait pas son armée déjà bien mal en point juste pour aller mettre la fessée à un gamin qui veut prouver qu'il en a dans le froc.

Et lorsqu'il vit la fière - ahah - armée de l'Italie du Sud couvrir les arrières de celui-ci, il comprit immédiatement que le jeune italien n'avait sans doute jamais dû guerroyer de toute sa vie. Même si en se disant ça, il s'en remettait un coup de vieux dans la tronche. La démarche lente, fatiguée, comme s'il avait le poids du monde sur ses épaules, Sadik avançait sans ciller, toujours fier malgré cette santé fragile de vieillard mal rétabli.

Et ce fut sans crainte aucune qu'il vint se planter juste devant le gosse, le dominant de toute sa hauteur. Il croisa les bras puis observa les italiens, avant de reposer son regard sur Romano.

- Hé bien, t'as ramené toute la cavalerie à ce que je vois. Pour un si petit bout de territoire, ça me ferait presque mal que tu te fatigues autant.

Bien sûr il savait qu'en se faisant chourer la Tripolitaine, un grand point geostratégique de la méditerranée s'en allait en lui faisant un signe de main. Mais il préférait ne pas avoir l'air inquiet. Car donner une impression de défaite à l'ennemi, c'est lui assurer la victoire.

Un sourire méprisant se dessina sur son visage. Méprisant et moqueur même.

- Alors écoute-moi bien poussin, si tu veux aller marquer ton territoire en te faisant un empire colonial, libre à toi, mais va casser les couilles de quelqu'un d'autre en attendant que les tiennes descendent, tu veux ?

Jadis, la toute puissance Ottomane lui avait conféré un côté particulièrement hautain, provocateur et sûr de lui, qu'il avait perdu durant le XIXème. Mais petit à petit, depuis qu'il allait un peu mieux, même si les frontières de l'Empire se resserraient, depuis que les mesures prises par les Jeunes-Turcs lui permettaient d'avoir de nouveau cette contenance, ce drapé de dignité ; depuis ce temps là donc, il commençait à revenir aux sources.

- Sur ce, je te demanderai avec toute l'amabilité dont je suis capable de dégager immédiatement de mes terres.

Parce que c'était quand même pas un gamin qui allait faire la loi.
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Lovino Vargas / Italie S


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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeVen 11 Nov - 20:11

Lovino toisa de toute sa hauteur le grand homme au teint hâlé qui lui faisait face sans donner un seul signe de peur ou d'intimidation. Ah, elle était loin l'époque où il n'était qu'un petit gamin haut comme trois pommes en robe et culotte bouffante, un part de pizza entamée dans la main dont quelques miettes venaient décorer le contour de sa bouche. Ce fût une période assez trouble de sa vie, séparé de son frère mais sous la protection de quelqu'un de beaucoup plus puissant, qui l'avait d'ailleurs protégé de toute invasion. Il se demandait même si Turquie se souvenait de lui vu les changements que sa morphologie avait subite depuis. Certes, il n'avait pas autant changé que Veneciano (c'était carrément une métamorphose à ce niveau là), mais Romano avait gagné en virilité par rapport à son enfance. Enfin, c'est ce qu'il aimait croire...

Toujours est-il que Turquie, par contre, n'avait pas tant changé que ça depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Peut être quelques rides par ci par là lui donnant un cruel coup de vieux et un gain de sagesse au niveau du caractère, mais rien de flagrant qui laissa le doute à l'italien plus d'une seconde. En fait, ce qui le fit reconnaître tout de suite Sadik, ce fût cette arrogance dans sa manière de parler et d'être, que ce soit pour constater un fait ou, dans ce cas précis, exiger quelque chose de sa part. Monsieur était âgé, donc il connaissait plus de choses que lui, il était plus cultivé, on lui devait donc du respect, de l'admiration et de la crainte, à commencer par les plus jeunes.

Sauf que Romano n'avait d'estime que pour une seule personne: Empire Romain. Les autres n'étaient que de pauvres rapaces qui se contentaient de refaire ce qui avait déjà été fait séparément et jamais totalement. Aussi anciens, aussi grands, aussi glorieux que puissent être ces empires comme l'Ottoman, mais aussi le Britannique ou même le Germanique, jamais ils n'arriveront à égaler ce qu'à accomplit son grand père à l'époque. Alors cette tête de turc pouvait bien lui dire ce qu'il voulait sur sa jeunesse et son inexpérience, Romano savait qu'aussi puéril et emporté qu'il était, son statut d'héritier de Rome lui donnait bien plus de prestige que les autres.

Tout ce qu'il avait à faire, c'est reprendre ce qui lui a été pris jadis, et puisqu'on en parle...

-"Pardon?" Demanda-t-il en tendant l'oreille de manière exagérée. "J'ai dû mal entendre : tu as bien dis tes terres? Je crois que tu deviens un peu trop gâteux avec l'âge, car ce territoire m'appartient officiellement. Ce serait donc plutôt à toi de foutre le camps d'ici avant que je ne te botte le cul une seconde fois, et cette fois ci, personnellement!"

Il fallait bien mettre les choses au clair: Romano n’en voulait pas à Turquie. Non, vraiment! Le représentant de l'Empire Ottoman l'avait un peu traumatisé étant petit mais on ne peut pas vraiment dire qu'il lui ait fait du mal directement. En fait, il aurait presque eut de la sympathie pour lui; après tout, c'était un méditerranéen bon vivant qui voulait simplement se faire une place dans ce monde, comme toutes les nations. Et il y réussit bien. Trop bien d'ailleurs, raison de sa dégradation lente mais douloureuse. Cela se voyait aux cernes de fatigue intense sous ses yeux, il était de plus en plus las de perdre tout ce pourquoi il s'était battu durant de décennies pour les posséder, victime de son propre pouvoir.

Quelque part, il lui rappelait un peu son grand père.

Malheureusement pour lui, la partie Sud de l'Italie faisait rarement dans le sentimentalisme, sachant de toute façon que ce n'était pas ce que l'on attendait de lui. Alors oui, lorsque Turquie avait tenté d'éviter la guerre par une négociation qui aurait facilité la vie de tout le monde, Lovino n'y avait vu qu'une seule chose: la preuve flagrante de la faiblesse de l'Ottoman. Le lâche en avait profité pour taper là où cela faisait mal sans aucun scrupule, mais en même temps, une telle déclaration, cela sonnait juste comme un "Je suis trop innocent, s'il vous plaît, ne me tuez pas" à ses oreilles, avec une étrange impression de déjà vu soit dit en passant.

-"Ce n'est pas de ma faute si t'es trop faible pour défendre tes propres possessions." Il haussa les épaules d'un air désintéressé avant de reprendre. "D'ailleurs, si je puis me permettre un petit conseil, tu devrais lâcher l'affaire tout de suite, mon vieux, parce que je n'ai vraiment pas envie que ça tourne à la terreur."

Les soldats derrière lui ne dirent rien, ne comprenant pas tout à fait ce qu'avait dit le turc, mais le peu qu'ils avaient saisit suffit à les mettre sur la défensive. Romano leur fit signe brièvement de baisser les armes, ne voulant pas vraiment d'un accident diplomatique qui pourrait compromettre son expansion vers la Libye alors que tout se passait à merveille.

Il prit le temps de replacer une mèche de cheveux avant de le fixer tout aussi calmement.

-"La cavalerie, comme tu le dis si bien, n'est pas encore au grand complet et comme tu as put le constater, je ne lésine pas sur les moyens, même pour un simple pays comme celui ci. Maintenant, si tu sais ce qui est bon pour toi, tu remballes tes petites affaires en laissant une petite note à Libye comme quoi elle doit arrêter de me faire chier à résister en vain et tout le monde est content!"

Le tout étant dit sur un ton très diplomate; pour peu, on croirait presque qu'ils parlaient d'accord commercial.
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeMar 7 Fév - 22:35

C'est bien connu, plus on vieillit, plus on a tendance à régresser et à voir le monde comme si on avait cinq ans. Exiger des choses, faire des caprices, râler parce qu'on arrive plus à faire les choses comme lors de sa jeunesse. Et parfois, il y l'expérience de la vie qui obscurcit toutes les autres possibilités que "Ta gueule, j'ai vécu plus que toi, donc je sais quand même mieux ce que je fais".

En l'occurence, Sadik n'avait peut-être pas les rhumatismes dûs à son âge - quoique récemment, il sentait bien que le fougueux Don Juan de ses vingts ans commençait à battre de l'aile - mais il lui arrivait de plus en plus souvent de sortir l'argument "expérience de vieux" pour marquer son hégémonie. Plus encore quand c'était face à un type qu'il avait vu en culotte courte.

Pour ainsi dire face à tout le monde. A deux exceptions près.

- T'as très bien entendu jeune con, jusqu'à preuve du contraire celui qui devrait être atteint par la surdité de l'âge c'est moi. Et je ne sais pas si on t'as enseigné comment ça fonctionnait, mais tant que ce combat n'est pas fini, ce sont mes terres. T'as pas été foutu de respecter l'arrangement que je t'avais proposé, alors tu comprendras que j'ai la main leste.

Et il n'avait surtout plus la patience. Enfin. L'avait-il jamais eue, au final - et toutes ses possessions diraient que non. Comme le ton de la discussion ne montait pas - oh bien sûr il était un peu remonté mais il avait surtout appris à rester calme lorsque des armes sont pointées vers lui - il sortit de quoi se rouler une cigarette. La situation paraissait tout à fait normale, en fin de compte.

- Si tu ne veux pas que ça "tourne à la terreur", libre à toi, je t'en prie. Laisse la Lybie et rentre chez toi, ça me paraît correct.

Il lécha le papier à cigarette et coinça la tige entre ses lèvres, avant de sortir un vieux briquet pour l'allumer calmement. Il inspira quelques bouffées, s'en délecta presque, avant de reprendre, toujours sur un ton aussi las et calme :

- Ca a pas dû être facile pour toi de se faire une place dans ce monde, mon pauvre petit, pour que t'en viennes à me chercher des misères alors que je suis déjà sur le banc de touche. Quoi, le nounours russe avait une trop grosse armée ? Le franquiche a menacé de te peloter ? Ou alors c'est gros-sourcil, il t'a invité à dîner et tu t'es senti obligé de donner une excuse à la con pour esquiver ?

Il ne cachait même pas sa moquerie. Non pas qu'il cherchait à être profondément désagréable - vraiment, sans rire, c'était même presque affectueux dans sa bouche, et en d'autres circonstances il l'aurait embarqué se faire une bonne shisha au coin du feu en écoutant ses soucis - mais à vrai dire, il était dans un état de désespoir profond.

Que peut-on faire lorsqu'on sait d'avance qu'on dévale une pente raide et qu'on n'aura pas la possibilité de remonter avant d'avoir touché le fond ?

Dans le cas de Sadik, montrer qu'on n'en est pas encore au point de se prendre un coup de pied au cul avec le sourire, c'était une bonne manière de marquer son opposition. Russie avait déjà essayé de profiter de sa faiblesse, plusieurs fois. Et s'il y arrivait fort bien, pas un seul instant Sadik ne lui avait permis de le traîner dans la boue. Il le lui avait bien renvoyé dans la tronche, son "homme malade de l'Europe".

Sa cigarette se consummait lentement.

- Et tu vas faire quoi alors, donc ? Nous trouer la peau jusqu'aux derniers ? Plus de lybiens ? Plus d'egyptiens ? Plus d'ottomans ? Je vois déjà ça dans les gros titres : plus une nation mais un gruyère, l'Empire Ottoman n'est plus.

C'était un véritable jeu que de converser pour marquer son territoire. Et tout le venin qu'il avait en lui, continuellement, depuis des décennies, se déversait avec beaucoup plus de subtilité qu'il ne l'aurait imaginé.

Il allait en rajouter une couche lorsqu'il remarqua qu'un de ses hommes se hâtait vers lui depuis l'horizon. Ce n'était qu'un simple soldat messager, aussi il eut le réflexe de faire le signe du "baissez vos armes" aux italiens, comme un vieux général fatigué à qui il reste des habitudes militaires strictes.

Les pieds du messager frappaient le sol poussérieux, et il finit par arriver au niveau de l'Empire, essoufflé. Il lui tendit alors une missive, que Sadik ouvrit prestement.

Avant de faire des yeux ronds. Et d'en lâcher sa cigarette de surprise.

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Lovino Vargas / Italie S


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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeMar 14 Fév - 0:35

Il y a toujours des moments un peu embarrassants dans la vie. Ceux qui restent immortalisés le sont la plupart du temps lorsqu'on est encore un gamin pour la simple et bonne raison que tant que vous êtes petits, vous ne pouvez pas contester d'être prit en photo un jour de varicelle avec la morve au nez. C'est souvent ce genre de photo qui vous décrédibilise totalement lorsque vous êtes adulte. Heureusement, des photos, ça se brule et on peut toujours dire "Ce n’est pas moi, c'est un trucage!"

Maintenant question: que faire lorsque la même personne qui vous a vu enfant et ridiculisé vous revoit adulte?

C'est là qu'on en vient au charisme de Romano qui semblait avoir plus d'impact sur le turc qu'un regard assassin sur Russie. Il avait eut le même problème avec Espagne qui, malgré tous les coups de boule qu'il pût recevoir, continuait quand même à le traiter comme s'il avait six ans. Il allait devoir faire la même chose à Sadik pour lui prouver qu'il n'était plus le pisseux d'avant? Quoique, Lovino se voyait mal se battre au corps à corps avec lui, sachant que malgré son aspect blasé, il en avait sûrement en réserve. Inutile de voir jusqu'à quel point Turquie était remonté contre lui, encore moins de tester ses capacités physiques pour un vieux.

Donc, autant continuer par la voie orale, puisque pour le moment, c'était plutôt calme comme discussion.

-"Je contrôle toute la côte, ça suffit amplement pour dire que je contrôle le territoire entier parce que ce qu'il reste, ce sera une promenade de santé. Je ne pense pas qu'à part du sable et de la roche, je trouve grande résistance dans l'arrière pays."

Un petit sourire orna ses lèvres en pensant à la Libyenne qui lui aurait sûrement mis une baffe pour ses propos tendancieux.

-"Tu te fous de la gueule de qui ici? Ton arrangement n'arrangeait que toi. Qu'est ce que tu veux que je foute d'un territoire qui ne m'appartient pas totalement?"

C'est vrai que la Libye n'aurait pas été le premier pays divisé entre plusieurs métropoles mais Romano connaissait que trop bien les conséquences d'un pays divisé, surtout s'il était occupé par des étrangers. Pour lui, c'était tout ou rien. Pas de compromis possibles. Depuis un certains temps, lui et son frère (surtout son frère) avait décidé que l'heure n'était plus à la négociation mais à l'action. Veneciano déterminait les points stratégiques à envahir et Romano exécutait ses ordres sur place en dirigeant les armées.

Lovino préféra ne pas laisser ses pensées divaguer sur le fait que son frère lui laissait le sale boulot, sachant que Feliciano avait aussi fait des interventions en Afrique, bien plus sanglantes que celle ci, soit dit en passant.

-"Tu ne penses quand même pas que je vais retourner chez moi la queue entre les jambes après une si bonne avancée? J'ai pratiquement finit!"

L'italien fronça les sourcils en le voyant sortir sa clope, le narguant avec la fumée de tabac. Cela faisait des années que l'italien du sud n'avait pût se payer le luxe de s'en griller un (restriction budgétaire oblige) alors le voir fumer d'un air aussi nonchalant sous son nez l'agaçait encore plus qu'entendre le turc lui demandait s'il n'avait pas mieux à faire ailleurs. Pour être franc, Lovino aurait préféré que son frère se concentre sur l'état social et économique du pays plutôt que de s'occuper d'avoir des colonies histoire de montrer que lui aussi, il était un état fort et dominateur. Ils avaient bien à faire à l'intérieur sans s'occuper de ce qui se passait à l'extérieur.

Malheureusement, cela faisait depuis longtemps que Romano n'avait pas son mot à dire dans les affaires d'Etats, encore moins lorsque cela concernait le domaine militaire. Il obéissait, se battait pour sa nation et c'était tout. Son seul enthousiasme d'envahir Libye était uniquement attaché à des arguments de valeur purement sentimentale car au fond, Lovino se foutait d'avoir des colonies. Après tout, il était quelque part lui même dans la même situation que ces pauvres territoires envahis. La seule différence, c'est qu'il avait quelques avantages.

La liberté d'agir en était un.

-"Je t'ai attaqué toi parce que ta gueule me revenait, c'est tout. Les autres ne me reviennent pas, c'est tout. Tu devrais te sentir flatter que je te porte une telle attention; ça veut dire que je t'aime bien."

Il aurait pût lui rétorquer de poser la question à son frère, mais cela serait revenu à avouer qu'il était sous les ordres de celui ci, et attirer des soupçons quand à sa situation... spéciale au sein de sa nation. Et puis, il prenait un certain plaisir à se laisser emporter dans le jeu de Sadik. C'était tellement grisant de le voir se défendre avec les maigres armes qui lui restaient, au point qu'il lui suggérait d'aller voir ailleurs. Il pouvait bien lui accorder ce dernier petit dialogue amical avant de l'écraser complètement, lui et son armée de minable.

Pas que ça l'enchantait vraiment d'en venir au massacre juste pour acquérir une aussi petit bout de terre, comme l'avait si bien dit l'Empire Ottoman.

-"Crois moi, si je pouvais éviter de vous descendre, toi et ton peu, je m'en passerais, mais vous ne me laissez pas le choix... "

Tout en haussant les épaules, Lovino ne pût s'empêcher de fixer la clope fumer dans le vent. Quel gâchis! Pour peu, il en viendrait presque à la lui arracher du bec pour lui montrer qu'on ne plaisantait pas avec ce genre de plaisir.

-"Un gruyère? Si je devrais te comparer à un fromage, tu serais plus un vieux camemberts dégoulinant infesté de mouche, sans vouloir te vexer."

Alors que lui était encore une belle mozzarella tendre, ferme et fraiche, prête à la gégustation en compagnie de délicieuses tomates et un filet d'huile d'olive. Ah, les comparaisons le perdront... Romano était prêt à continuer quand un autre étranger se présenta d'un air beaucoup moins sûr que l'ottoman plus tôt. Ne sachant si c'était là une ruse de la part de son adversaire, Lovino voulu dire à ses hommes d'être prêt à tirer quand l'autre le devança en commandant à ses propres hommes.

Sur le coup, l'Italie du Sud crût que son sang n'allait faire qu'un tour. Comment osait-il donner des ordres à une armée qui n'était pas la sienne? Et le pire, c'est que ces incapables que son frère lui avait refourgué obéissaient. Sans réfléchir, le romain se posa juste devant le turc, plus remonté que jamais. Il se fichait complètement de la nature du message qu'il venait de recevoir, il voyait juste que son autorité venait d'être bafoué par une nation qu'il venait de défaire. Un comble quand même!

Ce qui empêcha Romano de coller son poing dans la tête de Sadik fût la cigarette qu'il venait négligemment de faire tomber par terre. Il ramassa la clope et tira dessus sans gêne, appréciant la substance se diffuser dans son sang. Recrachant la fumée qui venait de calmer ses ardeurs violentes en quelque seconde, il sépara la cigarette de ses lèvres, un sourire satisfait aux lèvres. Une bonne dose de tabac, rien de tel pour se calmer les nerfs à l'instant.

Maintenant apaisé, le méditerranéen eut tout le loisir de se pencher sur le problème de son ainé.

-"T'en fais une tête, dit donc! Tu viens d'apprendre que le russe est revenu te tirer dans les pattes? Les allemands arrêtent de t'aider en voyant que tu te fais lamentablement battre par la faible Italie? Ou alors tes dirigeants, dans un élan de sagesse, déclare forfait à ma nation et lui cède toute la Lybie."

Ce serait la meilleure nouvelle que Romano pourrait apprendre. Cela lui éviterait de dépenser de l'argent et des vies dans un bataille gagnée d'avance, et avec un peu de chance, il serait rentré chez lui avant la fin du mois avec en prime une bonne nouvelle à annoncer à son frère.
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeLun 5 Mar - 13:22

Au delà de la surprise il y avait le stade de l'effarement, mais il était difficile de trouver un mot de vocabulaire qui puisse décrire l'état d'esprit ottoman en cet instant. S'il en avait lâché sa cigarette de stupeur, la nouvelle se devait d'être plus que surprenante. Le tabac c'était, comme il se plaisait à le dire récemment, "l'un des rares petits plaisirs d'un vieil homme". Bien sûr il disait ça sans arrière pensée, tout en tirant sur le tuyeau du narguilé, se moquant de ces jeunes hommes encore trop naïfs pour penser l'écraser à coups de pompes pour se faire une place dans le monde.

Mais en l'occurence, la situation venait de s'empirer, et promettait d'aller plus loin s'il ne resserait pas la vis. Et la pensée de sa cigarette tombant au sol, gâchée, ne lui parut pas choquante un seul instant lorsqu'il découvrit ce qui était inscrit noir sur blanc. Et qu'il aurait pu résumer de cette façon :

Hey mec, on est les balkans, on s'et ligués contre toi, on t'emmerde, et on se révolte. Tu l'as profond, hein, avoue.

Et là, la colère quasi paniquée de l'Empire Ottoman l'envahit en une espèce de vague d'adrénaline, qui se traduisit par :

- Les espèce de sale petit trou du culs, les ingrats, les enfants de putain ! - pause dramatique, il tourna les yeux vers le rital - Me faire ça à MOI, moi qui les ai pratiquement élevés !

Et ceci avec sa naturelle voix puissante, vociférant contre le jeune italien qui n'avait certainement pas demandé à se prendre des postillons en pleine poire - mais bon, après avoir pris la Libye, il aurait pu s'attendre à bien pire.

Le turc fulminait. Mais il devait se reprendre. Il réfléchit, à cent à l'heure. Il n'avait pas le luxe de contacter le patron pour savoir quoi faire en cette situation, et la missive lui ordonnait simplement et très clairement de ramener ses fesses molles - fautes aux loukoums que voulez-vous - à Constantinople, car les troupes balkaniques se faisaient une petite marche de santé vers la capitale.

Oh, et le rital était en train de se finir sa clope. Ramasser un mégot. Réaction de pauvre. La bonne idée. Mais Sadik devait régler cette affaire le plus rapidement possible, et le plus calmement possible aussi.

- Bon, tu sais quoi mon p'tit bout, tu veux la Libye ? Parfait, je te laisse la Libye. Alors file-moi les papiers, présente-moi ton chef, fais-moi baisser mon pantalon si c'est nécessaire, mais magne-toi le fion parce que j'ai autre chose à foutre.

Il froissa la missive et la fourra dans sa poche. Montrer le contenu d'une déclaration de guerre à un autre pays, il n'en avait jamais vu l'intérêt. C'était comme montrer à un ennemi la liste des raisons pour lesquelles les gens te déteste : ça pouvait donner de mauvaises idées. Autant baisser son pantalon de suite dans ce genre de situation.

- Allez et si t'es suffisament gentil, je te file mon paquet de tabac avec, déclara-t-il en lui tapotant le crâne.

Il ne l'estimait toujours pas. Il n'en avait pas grand chose à faire du petit rital, mais la perspective de perdre la Libye lui semblait moins grave que celle de voir sa capitale à feu et à sang. Sur ce il se retourna vers le messager ottoman et lui dit de renvoyer un message à Constantinople comme quoi il était en route. Puis il se retourna vers Lovino :

- Bon, et j'imagine que t'as des conditions ? Sait-on jamais, du thé, des femmes, tout en même temps ? En plus des questions concernant le traîté je pense, hein.

Cynisme puissance mille. La force des personnes âgées.
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeJeu 15 Mar - 17:45

Tout l'agacement qu'il pu ressentir plus tôt s'évapora en quelques secondes avec la réaction du turc. Il le fixa la cigarette coincée entre ses deux doigts, à quelque centimètre de son visage, d'une manière presque snobe. Ce n'était pas dans les habitudes de Romano de frimer à ce point (je vous jure!), mais à ce moment précis, il savourait tellement sa position dominante que rien ne pouvait couper son plaisir. Et tant pis si le concentré de tabac cylindrique à moitié consumé et écrasés lui donnait plus l'impression d'être un mendiant ramassant les mégots qu'il ne pouvait s'acheter.

Vieux reflexe, dira-t-on. Et puis, on ne gâche pas une cloppe, de toute façon!

Il dût néanmoins faire un pas en arrière en voyant Sadik s'exciter comme une mère de famille venant d'apprendre que son fils ainé venait d'engrosser sa blonde à quinze ans. Il ne manquait plus que le noir dans les lieux avec un seul projecteur pour éclairer le turc pour achever le comique de la situation. Tournant légèrement la tête, son sourire était à mis chemin entre la moquerie et la pitié, puis se concéda en une petite mimique innocente qui n'allait absolument pas sur une tête qui faisait la gueule 24h sur 24.

-"Du calme, ma vieille, je n'y suis pour rien si tes lardons ne supportent plus ta tronche! En même temps, il fallait s'y attendre un peu, hein!"

Non, il ne sous-entendait pas qu'il imaginait très bien Grèce et les Balkans fulminé dans le dos de l'Empire Ottoman dés que celui ci était tourné. Et bien, il avait eut quelques vents de rumeurs disant que son éclatante et écrasante victoire si digne d'un prestigieux descendant de Rome - tousse tousse - avait en quelque sorte influencée ses voisins de l'Est. Vraiment, c'était un coup du sort si l'Italie leur avait apportée l'opportunité qu'ils attendaient depuis cinquante ans.

Après, il était évident pour Romano, avec ses quelques liens de parentés avec Grèce, qu'il n'allait pas leur cacher cette histoire et leur dire d'attendre que tout soit finit. Après tout, s'ils profitaient de ce conflit pour frapper là ou cela faisait mal dans l'espoir de récupérer leur liberté, c'était leur droit. Non seulement cela donnait l'impression à Lovino d'avoir fait une bonne action (petit halos) mais en plus, cela faisait jouer cette guerre en sa faveur (petites cornes).

En fait, cette révolte était juste le petit poids qu'il manquait pour faire céder le gouvernement turc.

-"Doucement, l'ancien." Fit l'italien en levant la main qui tenait la cigarette entre ses doigts. "Apparemment, tu as l'air pressé d'en finir, mais vu ta position, je te conseil de le faire selon mes règles. Tu ne vas quand même pas me faire signer un traité de paix ici, en plein désert!"

Voyez les talents d'emmerdeur de Lovino, celui ci pouvant au moins se vanter qu'il n'était pas dépassé par Feliciano dans ce domaine (quoique, ça ne saurait tarder). Maintenant, il ne restait plus qu'à voir jusqu'ou irait la patience de Sadik face aux caprices de son adversaire. Plus il réfléchissait, et plus Lovino avait envie de prendre le turc au pied de la lettre, maintenant qu'en une seconde, il venait d'être déclaré vainqueur officiel de cette petite guerre.

Pour peu, il s'en frotterait presque les mains avec une seule question: que pourrait-il bien imposer à Sadik comme conditions aussi officielles que décentes. Ou plutôt: jusqu'ou serait prêt à aller cet homme pour rentrer le plus tôt chez lui?

-"Déjà, je ne veux pas que la Libye parce que, tu t'en doute, je ne suis pas allé m'installer chez Grèce juste pour rapprocher notre petite famille. Je veux le Dodécanèse!"

Notez bien le ton d'enfant qui réclame une glace.

-"Crois moi, tu vas avoir besoin de centaine d'hectare de plantations de tabac si tu espère m'amadouer, pareil pour le thé. Je veux bien des femmes, mais si elles sont aussi velues et aigries que toi, ce n'est pas la peine... à la limite, enfile un voile et fais moi la danse du ventre, ça me conviendrait tout autant!"

Et croyez-moi, malgré son aversion pour tout ce qui touchait au travestissement (vieux traumatisme), Romano serait prêt à supporter le spectacle immonde de voir l'Ottoman bouger sa graisse dans tous les sens juste pour le plaisir de l'humilier à vie.
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeVen 6 Avr - 12:54

Entendre un gamin qui n'avait jamais eu d'empire colonial lui sortir le sermon habituel du "nan mais fallait s'y attendre aussi, connard, t'as vu comment tu t'en occupes ?", c'état plus que risible. Il se croyait où, et surtout, face à qui, ce prépubère en mal de puissance coloniale ? S'il croyait que Sadik allait baisser les yeux et se contenter de hocher piteusement de la tête, murmurant un "oui je sais, je sais, je suis vilain lama empire, bouh" ; il pouvait s'enfoncer le doigt dans l'oeil jusqu'à aller se gratter le rein avec l'ongle.

- Bon alors qu'on soit clairs mon mignon, mes histoires de colonie ça regarde que moi, et si tu penses être plus apte à t'en occuper je t'en prie, viens les chercher. Peut-être que tu verras comment ça se passe, une vraie guerre civile. Et puis j'ai toujours une armée derrière moi, au cas où tu le saurais pas.

Une petite armée mais quand même. Le plus gros des troupes était resté en Anatolie. Parce qu'un vieil empire n'a confiance en personne, et mieux vaut défendre les frontières que d'aller se kamikazer en Lybie.

Mais il irait quand même engueuler Egypte pour lui avoir filé trois pauvres glandus pour l'aider sur ce coup là. Et peut-être qu'il irait passer ses nerfs sur Arménie aussi, il l'avait jamais piffré ce p'tit con.

- Apparemment, tu as l'air pressé d'en finir, mais vu ta position, je te conseil de le faire selon mes règles. Tu ne vas quand même pas me faire signer un traité de paix ici, en plein désert!

Gros soupir turc. Il allait lui en coller une, il allait lui en coller une. Il commença d'une voix douce, presque trop :

- Ce désert ne plait pas à monseigneur ? Vous m'en voyez navré, je vais voir pour trouver un endroit un peu plus à même de subvenir à vos besoins de signer un traité.

Moment de silence, durant lequel il le toisa. Il aurait pu reprendre sur un ton bien moins agréable, quelque chose du genre "ramène le cul de ton patron ici bordel, on installe la tente et basta !". Mais il ne devait en aucun cas laisser les émotions prendre le dessus. Il devait faire preuve de professionnalisme.

- Bon. Alors. Une petite préférence ? Je sais pas, la Suisse, il paraît que c'est doux en cette période de l'année.

De sa voix forte, il appela n'importe quel soldat - dans un magnifique "Asker, buraya gel !" bien sonore - et un jeunot ottoman arriva vers lui, les pattes tremblantes, le souffle court, les mains levée vers le ciel en signe de "non ne tirez pas je ne suis qu'un pauvre messager". Et Sadik n'avait même pas honte.

- Voici Abbas, déclara-t-il en désignant le jeune homme, très gentil garçon. N'ayez pas peur, il a à peine dix sept piges. Et il va juste écrire les conditions et exigeances du traîté avant de l'envoyer au sultan.

Le pauvre gosse avait l'air terrifié, et déjà blessé à la tête. Que Sadik tapota affectueusement. Ou presque affectueusement.

- Donc nous disions, Tripolitaine, Cyrénaïque, Dodécanèse... autre chose monseigneur ? Des babouches à bas prix ?

Il fallait ressentir tout le mépris ottoman dans ces "monseigneurs" et autres "marques de respect".

De toute façon, il était hors de question d'en rester là. S'il semblait offrir les terrains avec un grand sourire, presque en proie à la panique de voir Constantinople se faire ravager par les balkans, la longue expérience du turc en matière de guerre lui avait appris une chose.

Tout vient à point à qui sait attendre.

Et mon petit rital, les territoires que je te refile, je viendrai te les reprendre en t'écrasant le visage dans la poussière. Avec le plus grand éclat de rire dont je suis capable.

Tu verras.

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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeSam 21 Avr - 16:40

Turquie avait peut-être plus d'expérience que lui dans ce qui était de gérer une autre nation, et sans doute son empire colonial surpassait de loin celui que l'Italie formerait de son côté - si on pouvait appeler ainsi trois pays d'Afrique, dont certains en cohabitation avec d'autres pour éviter une rébellion -. Cependant, Lovino savait qu'il se montrera meilleur que lui pour soumettre ces provinces à son joug et à celui de son frère. La première raison était qu'ils étaient deux à se faire respecter contre un, même s'ils ne représentaient qu'un seul pays.

Mais aussi et surtout parce que l'Italie fut elle-même une colonie européenne.

Les Italiens ne savaient que trop bien quel effet cela faisait d'être soumis à quelqu'un de plus grand et plus fort que soi, ainsi pouvaient-ils plus facilement anticiper les réactions des autres. Romano, en particulier, qui, bien que la bride se soit relâché, restait toujours considéré comme un sous-fifre de Veneciano. L'Italie du nord usait de la force et de l'intimidation, l'Italie du sud jouait avec le rapprochement et les sentiments: la combinaison parfaite. Pourtant, le temps montrera que l'un plus que l'autre sera utilisé, en particulier pour mater les rébellions.

-"C'est toi qui le dis, mais tu risques d'avoir des surprises."

Son sourire triomphant ne le quitta pas, même lorsque le Turc prit un malin plaisir à se payer sa tête à coup de sarcasmes. Oui, Signore Vargas exigeait un endroit digne de son prestigieux statut, et donc Signore refusait de signer un traité dans le trou du cul du Maghreb où l'avait enterré son frère pour faire le sale boulot. Et puisque le vieux avait décidé de jouer à ce petit jeu, Lovino décida d'y participer à fond juste pour lui faire plaisir. Les années semblaient avoir prodigué à son adversaire une patience reconnaissable pourtant cela ne fit qu'accroitre le plaisir de l'italien à faire chauffer ses nerfs comme on laisse du lait sur le feu en attendant qu'il déborde. C'était bien plus amusant qu'avec ceux qui craquaient au bout de cinq minutes.

Aussi, il attrapa immédiatement le bâton que lui tendit le perdant.

-"Pourquoi pas! C'est un terrain neutre, mais assez impliqué pour un tel enjeu." Réfléchit le Romain en regardant l'Ottoman d'un air hautain. "En plus, sa Majesté avait envie de fromage de chèvre! C'est décidé, on ira en Suisse. Je te laisse au moins le choix du lieu pour la signature, sois-en reconnaissant!"

Ignorant complètement le petit pion qui venait d'arriver, Lovino contacta l'un des siens afin d'envoyer un message radio à ses dirigeants dans lequel il leur indiquait sa victoire ainsi le besoin de tous se rendre à Lausanne (y compris Veneciano puisque c'était lui le principal représentant du pays) afin d'organiser toutes les formalités nécessaires à un traité de paix avec l'Empire Ottoman. Et aussi, qu'ils n'oublient pas les femmes et l'alcool pour célébrer l'événement. Enfin, qu'on fasse avancer un avion pour lui et Sadik sans plus tarder .Il revint à son adversaire sans perdre sa bonne humeur. Non, rien ne pourrait l'altérer aujourd'hui!

-"Et bien sûr, vous ne m'emmènerez pas dans une vieille salle réservée pour les politiques. Je veux un lieu grandiose, un monument digne des conquêtes pour lesquelles je me suis battu."

Il leur tourna le dos d'un air théâtral en levant les mains pour montrer tout le terrain désert ou ne soufflait que du vent. Selon les points de vue, cela pouvait donner un aspect encore plus dramatique à la situation ou au contraire la rendre ridicule. Cependant, aucun homme les armées n'osa cependant faire la remarque à l'italien qu'il n'avait pas vraiment de quoi se vanter. Après quelques secondes de blanc, il se retourna vers le Turc sans hésitation à ses dernières questions.

-"Comme l'a dit Monseigneur, cela me ferait extrêmement plaisir que tu me fasses un petit show privé une fois tous les détails réglés! Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien à Veneciano même si je suis sûr qu'il apprécierait sans doute plus que moi."

Et voilà un joli sourire radieux digne d'une princesse aussi peste que pleurnicheuse. N'essayez pas d'imaginer Romano en petite soeur blonde à couette, vous n'y gagnerez rien sinon un trauma à vie!
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeLun 23 Avr - 21:22

Dire que la Sublime Porte était du genre à facilement sortir de ses gonds n'aurait pas été tout à fait faux. Certes, il était toujours apparu comme celui qui, face à des insultes violemment proferées à son égard, affiche un grand sourire, sort une plaisanterie, une grand tape virile dans le dos et propose de faire la paix autour d'une bonne shisha et de quelques loukoums.

Mais il ne fallait pas insister - ni être grec en fait, grand exception. Sadik était quelqu'un de patient et compréhensif, mais pas suffisament pour être trainé dans la boue avec le sourire. Il s'estimait être suffisament gentil pour qu'on ne pousse pas le bouchon à s'acharner sur sa personne. Il avait toujours été un empire exemplaire, bien plus tolérant dans ses lois et son appréciation de la culture d'autrui que jamais personne ne l'avait été. Alors qu'on le regarde comme un montre sous prétexte que oui, quand il était à bout il avait la main leste - et la claque ottomane en avait fait voler plus d'un - il trouvait que c'était un comble.

Et la manière dont l'italien se moquait de lui ne lui plaisait pas du tout. Et en plus il l'avait pris au sérieux et allait vraiment le faire bouger jusqu'en Suisse. Comme si l'Empire n'était déjà pas suffisament loin de sa capitale. Comme si les balkans n'allaient pas déjà les lui briser suffisament.

- Je choisirai la salle la plus somptueuse de Lausanne, où son altesse sera à l'aise pour crâner en présentant ses possessions.


Ce petit jeu l'amusait fortement. Et ne promettait nullement qu'il allait s'énerver et lui en mettre une. Pour ça, il faudrait que l'italien soit plus que rabaissant et touche le turc en plein égo. Mais pour ça il fallait trouver les failles. Et à son âge, elles étaient particulièrement bien cachées - sauf pour un grec. Et pour des colonies ottomanes, en fait.

Et regarder le rital s'y croire, c'était juste la cerise. Il était à deux doigts d'applaudir.

- Un petit show privé, mais avec plaisir. Je mettrais ma plus belle robe.

Le sourire était crispé mais bien présent, pour montrer cette sorte d'auto-dérision. Toute cette masquarade pouvait se traduire en "tu m'as eu, tu es content, je vais te faire plaisir jusqu'au bout, je vais jouer le soumis, comme ça tu me verras pas venir quand je viendrai m'occuper de nouveau de ton cas et de MES possessions quand le temps sera venu".

A peu près.

L'Empire laissa son jeune messager repartir pour passer un message radio au sultan, qui les rejoindrai sans doute en Suisse - où Sadik se ferait taper sur les doigts, mais bon, il en était à un point de son Histoire où l'avis d'un sultan si peu charismatique ne le troublait aucunement - enfin, dire de Mehmed V qu'il n'était pas charismatique était un affront sans fondement, mais dans l'esprit de l'Empire jamais personne ne remplacerait Soliman.

Il attendit l'avion sans plus adresser la parole à l'italien. Oh bien sûr, il avait encore bien des sujets sur lesquels venir râler, mais si c'était pour donner encore des idées au gamin à rajouter sur le traité, c'était inutile. On devient paranoïaque en vieillissant paraît-il. Ca n'avait jamais été aussi vrai. Et une fois que l'avion fut apprêté, il n'attendit pas que le rital l'invite à monter, et se fit une place à l'intérieur. Place aux personnes âgées. Même si dans ces moments-là, c'était bien parce que ça l'arrangeait, de se déclarer vieux.

Il prit son mal en patience, et autant être sympathique pendant le trajet qui promettait de durer quelques heures, il se décida à engager la conversation.

- Tu risques pas d'être trop dépaysé toi, mais bon, je pense qu'à Lausanne le temps doit pas être si doux que ça. Enfin, ça ne changera pas grand chose aux circonstances.

La vieillesse apportait la malice. Et là où il aurait été sincère auparavent dans ses sympathiques paroles à la "oublions nos différents et profitons du temps qu'on a ensemble", il était devenu bien plus hypocrite qu'il n'avait jamais été.

- Je crains de me les geler si je sors ma plus jolie robe pour te faire plaisir. Tu m'en voudras pas si je reste bien couvert ?

Le voyage promettait d'être long.
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MessageSujet: Re: [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye]   [PV Turquie] Reprendre pour César ce qui est à César [Octobre 1912 - Tripoli en Libye] Icon_minitimeSam 5 Mai - 17:08

C'était bon de sentir son orgueil flatté. En fait, Lovino ne pourrait pas trouver plus jouissif à ce moment précis, sauf peut-être des tomates, des jolies filles et des Allemands à ses pieds, les trois en même temps bien sûr. Combien de fois l'Empire Ottoman, mais aussi tous les autres, ne l'avaient-ils pas regardé de haut! Aujourd'hui, il pouvait enfin reprendre sa revanche sur son ancienne vie de pays soumis et travestit. Il imaginait déjà la tête satisfaite de Feliciano lorsqu'il se ramènera avec son Turc la queue entre les jambes.

Il fut presque déçu que Sadik ne lui adressât plus la parole le temps de s'installer dans l'avion. D'ailleurs, il n'attendit même pas son invitation à y aller; les dames d'abord. Bah, si cela pouvait le consoler de bouder un peu, Romano pouvait bien lui accorder ce petit plaisir. Une fois que l'italien prit place à son tour, il fit signe au pilote de décoller, qu'ils quittent enfin cet endroit bien trop sec et aride à son goût. Franchement, il n'avait vraiment pas envie de s'installer une maison de campagne pour les vacances en Libye. Ce pays lui semblait bien trop rude, sans doute à l'image de sa représentante.

Après que leur moyen de transport ait enfin quitté le sol, le plus vieux se décida enfin à engager la conversation sur un sujet bancal.

-"Je hais la montagne, j'ai choisi Monsieur le Neutre pour te faire plaisir puisque c'est toi qui l'as proposé. Même si chez toi aussi, c'est trop hostile pour moi."

Il fait si bon d'être chez soi. Romano n'aimait pas voyager, encore moins à l'étranger, parce qu'à ses yeux, son pays était le meilleur endroit du monde. S'il n'écoutait que ses désirs, l'italien n'aurait pas posé un seul pied en dehors de son territoire, et encore, il se serait largement contenté des limites du nord du pays. Mais voilà, pour conquérir, il fallait sortir et faire la guerre, chose qu'il du faire à contre coeur même si à l'instant même, il ne regrettait rien. Seulement, il ne sera vraiment pas fâché d'être rentré.

Enfin, Turquie ressortait son ton le plus mesquin. Tant mieux, Romano aimait être distrait pendant les voyages.

-"C'est bon, garde ce que tu portes! Je n'ai pas envie d'une vision d'horreur, ni mon pauvre pilote je pense!" S'exclama l'italien en détournant le regard par réflexe.

Et voilà le côté effarouché qui refaisait surface. Étant donné la place qu'ils avaient et les courants d'air, mieux valait ne pas tenter le diable. Cela le dégoûta d'admirer le paysage, préférant davantage fixer le pilote. Ils étaient partis pour longtemps, mais Lovino n'avait rien prévu pour se distraire. À part peut-être...

-"Une tomate?" Demanda-t-il en tendant le fruit rouge.

Oui, il avait prévu un panier de son aliment préféré pour le voyage, et alors? Comment aurait-il pu survivre pendant plus d'un an sans tomate, qui plus est loin de chez lui? La réponse est simple: il s'en faisait envoyer régulièrement dans des convois spéciaux par bateau, directement cueillit dans ses jardins. Ce n'est pas parce qu'il est pauvre qu'il ne pouvait pas s'accorder quelques privilèges, surtout comparé à la vie actuelle de son frère. C'était le jour et la nuit.

-"Au fait, tu comptes dire quoi à ton patron sur cet échec cuisant?"

Il n'avait pu s'en empêcher. Il l'imaginait déjà expliquer comment le pays le plus faible de l'Europe avait réussi à lui botter le cul en quelques années aussi facilement. Même si ce n'était pas glorieux pour lui, Romano ne pouvait s'empêcher de penser qu'il lui faisait vraiment pitié.

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