Qu'es-tu exactement ?
Identité ;

Nom : Yordanov Prénom : Kamen Nation Représentée : Bulgarie. Age Humain : Vingtaine. La seconde moitié pour être précis. Sexe : Masculin. Date de Naissance : 3 mars. Rang Personnalisé : Au bulgare sans terre, Dieu donna un morceau de Paradis.

Au delà de la chair
Le Toi nation, le Toi humain ;

Caractère

•• Introduction
Il est toujours difficile de caractériser une personne. Définir une liste est plus pratique bien qu'ainsi on manque de nuance. Mais lister et développer, on finit par se répéter, dire des futilités et parfois, malheureusement, oublier l'essentiel. Alors, je vais tenter d'être clair. Et cette introduction va m'aider à cela. Tout être est un paradoxe. Le Bulgare se montre mais en même temps, se cache. Tout comme il vous sourit sans forcément le penser. Il joue les modernes mais garde des moeurs qui date du siècle dernier. Il rejette les causes de ses problèmes sur ses voisins tout en sachant pertinemment qu'il est tout autant fautif. C'est le grand guerrier armé d'un bâton. Mais l'arme ne fait pas la bataille.

•• Inconnu
C'est souvent ce qui vient à l'esprit d'une personne lambda, là, interrogée dans la rue. La Bulgarie ? Où c'est ça, c'est pas une marque de yaourt, non ? C'est vraiment un pays ? Le genre de commentaire qui l'agace, mais contre quoi, finalement, il ne peut faire grand chose. Que dire ? Se plaindre ou crier sur la personne en face de lui ? Non, c'est parfaitement inutile. Et face à ce manque de culture, à cette bêtise, il a opté pour une action pacifique : se présenter. Si l'on ne le connait pas, il suffit alors qu'il fasse connaissance. Un détail, un petit fait soit, qui est devenu une habitude avec le temps. Il salue, n'importe qui, on s'en fiche, mais il salue, pour qu'on remarque qu'il est là. Pour qu'on se pose peut-être des questions. Ou que l'on se dise qu'enfin, la Bulgarie non, ne se limite à un yaourt, bonté divine ! Il y a bien plus que cela, il y a, il y a … Les coutumes locales qui divergent des pays voisins, les conflits qu'on y trouve. Il y a … De l'eau, bon sang, de l'eau. Mais du pays, je vous prie, pas n'importe laquelle. Et puis … La rakia. Non, pas la turque, je parle de la rakia bulgare. La vraie, la seule qu'il dit. Il juge qu'il n'y en a pas d'autres et que ce que les turcs nomment “ raki ”, cela ne vaut guère mieux que de la pisse d'âne. Et c'est important, la sienne. Par chez lui, on a même un petit dicton, comme ça. On dit que la Bulgarie sera européenne, le jour où les écossais auront de la rakia dans leurs verres. Après tout, ici, on boit bien la bière, chose assez peu locale... Alors, pourquoi pas ?

•• Yaourt
Car je me devais de dédier un paragraphe entier rien qu'au yaourt bulgare. Je vous épargne les recettes, secrets de famille, tout ce genre de choses. Disons tout simplement qu'il constitue une grande partie de l'être du bulgare. Avec toute une suite de règles. La première, il est interdit d'insulter ce produit laitier, de dire du mal de lui ou de le dénigrer. Il s'agit d'un véritable trésor national, au même titre que la bière belge, la vodka russe ou la saucisse allemande. Il y tient. La seconde, ne jamais dire qu'un autre yaourt est meilleur que le sien. Non, le yaourt grec, c'est pour les tapettes. D'abord. Le vrai, l'unique, il est bulgare, et c'est tout ce qu'il y a à savoir. Une seule remarque de ce niveau-là a don de le faire sortir de ses gonds. Et puis, troisième et dernière règle, ne jamais refuser un yaourt. Cela sonnera comme un “ non, je ne veux plus de ton immondice, j'ai assez donné avec l'anglais ”. Même si ce n'est pas ce que vous vouliez dire, c'est ce qu'il entendra. Et vous comme moi savons parfaitement à quoi ressemble la bouffe anglaise. Il est donc logique que toute comparaison de la sorte … L'irritera. Logique. Et gardez-vous de vous justifier, vous aggraverez votre cas. Vous n'avez plus faim ? Forcez-vous ! Il vous en sera reconnaissant, et accepter un yaourt, c'est +10 pour pas grand chose.

•• Fier
Une fierté qui n'a plus lieu d'être. Autrefois, sa fierté allait à l'extrême. Imbu de lui-même, il discourait sur son pays et sa personne, des éloges qui allaient du matin au soir, temps de parole durant lesquels il décrivait la beauté comme étant... Sa qualité première. Mais la claque du vingtième siècle l'a lourdement remis en place. Aujourd'hui, il remet sa fierté sur place. Morceau par morceau, il recolle tout ça. S'il n'est pas encore au même stade qu'autrefois, il n'empêche qu'il se juge déjà bien mieux que ses voisins, au-dessus d'eux. De même qu'il a décidé que les autres devaient le connaître, une personne aussi unique et importante qu'il est. Celui qui l'ignore est un paysan et ne mérite que d'être soumis à l'ottoman. Une ignoble insulte trouve-t-il, seuls les pire imbéciles méritent tel châtiment. Et ne pas le connaître fait de vous un de ces pires imbéciles.

•• Vieille école
Il se la joue moderne, mais finalement, y arrive mal. S'il se vante d'avoir apporté à l'Amérique le premier créateur d'ordinateur (disons, d'un prototype totalement inconnu au citoyen de base, mais ordinateur tout de même !), finalement, il a bien du mal à s'en servir. Le strict minimum, de quoi survivre. Et s'il revêt le costume, c'est une parade pour se faire valoir. Il croit encore dur comme faire aux anciennes traditions, pas toujours très chrétienne, ce qui peut parfois surprendre. Après tout, ce n'est pas partout qu'on accroche aux poteaux le nom des morts, n'est-ce pas ? Cela dit, vieille école, je le sais, ce n'est point cela. Mais il faut bien une introduction, non ? Voilà, il se la joue moderne en étant des siècles derniers. Niveau moeurs, ça se ressent pas mal aussi. Inutile de détailler ce point, non ? Une femme, un mariage et la suite, on la connait. Oh, bien sûr, il ne va pas afficher un air hyper dégouté si deux messieurs semblent trop proche, vous imaginez le lynchage. Non, et puis, ça laisse des rides, c'est pas terrible. Cependant, intérieurement, il se fait des tonnes de réflexions. En se demandant notamment comment diable peut-on avoir si basse estime de soi pour se rabaisser à ce genre d'activité.

•• Mauvais voisinage
Cela arrive assez souvent, on prend un pays et l'on dresse la liste de tous ses voisins qui l'apprécient ou non. Rapidement, pour certains, on remarque que finalement, personne ne l'aime. Ou presque personne. Bulgarie, c'est un peu pareil. Roumain, serbe, grec ou turc, finalement, ils sont très peu à l'apprécier. Ce n'est pas sans raison. Et si aujourd'hui, cela s'améliore petit à petit (si, si, il a arrêté de frapper sur la tête du turc chaque fois qu'il le croisait, maintenant, ils peuvent DISCUTER, ouah), ça reste assez compliqué. Quand un truc déconne chez lui, il garde l'habitude de mettre ça sur le dos du serbe. Ou du roumain. Au choix. Généralement, quand cela concerne les gaz et ces saloperies, c'est le roumain. Parce que c'est connu, toute la pollution du monde vient de Roumanie. Même si celui-ci dit que non, elle vient de Bulgarie. Que voulez-vous, on ne peut pas toujours s'entendre avec ces voisins, non ?

car tu as toi-même tracé le chemin
C'est ton Histoire ;

« Tu vois, gamine, c'est ainsi que j'ai sauvé l'Europe. »

Et des étoiles s'installèrent dans ses grands yeux humides. Elle semblait avoir dévalisé le ciel, par un coup d'admiration et de fierté, une bouffée d'air frais pour le bulgare. C'est devant une telle réjouissance qu'il se rappelait pourquoi il luttait intérieurement contre le masqué, pourquoi il n'abandonnait pas tout simplement en s'avouant ottoman. La grandeur de sa nation, sa propre grandeur, lui revenait à la mémoire, rafraîchissait les vieilles batailles qui avaient forgé ses frontières, pour finalement les faire tomber. Le sang qui coulait au sol, les os qui se brisent, et les cris qui retentissaient, tout ça disparaissait finalement dans les yeux de cet enfant. Revers de manche, du manteau du patriotisme. Ras, plus rien.
Il offrit un sourire attendri à cet enfant qui formait son être. Grâce à elle, à cette gamine mal vêtue et peu coiffée, il était encore là. Un sentiment se fit entendre, une voix dans un coin de sa tête, tandis que la gamine ouvrit la bouche. Et en choeur, les deux voix, lui dirent :

« Et les magyars ? Dites, parlez-moi encore une fois des magyars ! Ils sont vraiment si durs que maman le dit ? »

Bulgarie ne dit rien. Pas tout de suite. Il tenta de ramener à la surface ces morceaux de souvenirs, marqués par l'image du magyar. Souvent accompagné d'un gamin, non ? Mais il ne se souvenait plus de lui. Juste le grand. Particulier, des longs cheveux en fouillis rattachés à l'arrière de son crâne, bourrin inscrit sur son front. Il n'était pas un géant, non, mais carré, de sorte à ce qu'on le craignait malgré tout. Lui aussi était un gosse, à l'époque. Premier Royaume, eh. Une poignée d'années, au même nombre que ses doigts.
Il leva la main en l'air, et se mit à conter.

« On n'aime pas se frotter à lui. Des raids, il les enchainaient. Il s'est attaqué à notre Royaume, quand Sauveur de l'Europe était le nom qu'on m'attribuait. Il n'a pas été celui qui a fait tomber chacun de mes hommes, mais il n'y fut pas pour rien, dans ce premier échec et … »

Il se tut. Avait-il dit échec ? Mon Dieu, qu'il était idiot ! On ne dit pas échec, on parle de tentative sur de mauvaises bases. Il ne pouvait pas échouer, c'était stupide, il est la Bulgarie, bonté divine ! Non, il s'agissait de mauvaises bases. Les causes sont extérieures. Ce n'est pas de sa faute. Fatalité ? Il préférait parler de bataille menée contre le destin qui voulait le faire taire. C'est cela, il semblait plus fort ainsi. La parfaite expression.

« … Tentative sur de mauvaises bases. »

La gamine se mit à rire.
Il lui ébouriffa les cheveux et se mit à conter ses batailles contre le magyar, comment il avait essayé de le combattre, mais que le déficit de l'âge l'avait finalement fait posé le genoux à terre. Et emporté dans ce passé qu'il revivait à l'instant, il parlait des autres menaces, par de grands gestes. Il raconta comment le premier Royaume était tombé, comment il s'était relevé. Comment il avait désiré reconstruire son ancienne gloire, la manière dont il n'avait pu y parvenir. Comment le masqué était venu jusqu'à ses frontières. La rage de vaincre qu'il avait eu, qui n'avait pas suffi. Il était tombé.
Puis, la gamine ne dit plus un mot. Elle constata la situation actuelle, une nouvelle fois. La pression des musulmans pour les reconvertir, et ce refus de la population locale qui continuait de se rendre à l'église. Et les conditions et …

« … Hey, gamine …
_ Il faut que je parte maintenant, Monsieur Bulgarie … »

Bam. L'espoir d'un instant, qui avait pointé le bout de son nez le temps de cette discussion, retomba, mourut. Par le rappel.
Le prix pour rester fidèle à la croix, n'est-ce pas ? Il ramena la gamine sur ses genoux, et se mit à la coiffer en glissant ses doigts entre ses mèches emmêlés. Qu'elle soit présentable. Qu'elle plaise à celui qu'il fallait, qu'elle soit bien traitée. C'était ainsi, son rôle, son destin même. En tant que fille ainée de sa famille, elle rejoindrait les harems. Elle était jeune. Gamine, disait-il, mais ce n'était pas tout à fait ça. En nation millénaire, toute vie humaine lui semblait terriblement courte. Il abandonna la chevelure sombre de la jeune fille et embrassa l'arrière de son crâne.

« Tout sera bientôt terminé... Cela ne dure jamais longtemps... »

Elle se leva, un dernier adieu et s'en alla. Et le bulgare prit son visage entre ses mains. Combien de fille avait-il vu, là devant lui, émerveillée par les discours, avant d'être blessée par le violent rappel de sa nouvelle fonction, là-bas, au-delà des frontières de la Rumeli ? Tant. Tant. Il n'avait jamais rien dit, jamais... Jamais.
Et c'est à ce moment-là qu'il comprit que sa force d'arme ne l'aiderait jamais. Mais que face à la modernité dont se peignait l'Europe, il n'y avait qu'une solution. Le scandale. Ébranlement des moeurs.

Il fallait choquer l'Europe, par l'horreur la plus totale, terrifiante s'il le fallait, il la ferait trembler jusqu'au géant américain.

derrière l'écran, un humain
Et toi ? Qui es-tu ? ;

Pseudo : Froddie.
Avatar : L'bulgare. Dur à trouver, mais j'trouve, no soucis ~.
Comment avez vous connu le forum ? Mon bon monsieur, en vérité, si on oublie ces deux derniers mois d'absence (et demi), cela va faire deux ans que j'y suis. Si, si, tout à fait. Je n'ai pas pu résister, ça me manquait un peu trop de ne plus passer. Qui donc ? Ah, cela mon brave monsieur, c'est un secret. Et c'est amusant de vous laisser chercher. (Donnez-moi un F. Un L. Un O. Un R.)
Suggestions pour celui-ci ? Aucune remarque (sinon, je me poserais moi-même la question : que fais-je donc encore ici ?). Quant aux suggestions … Restez comme vous êtes ? ♥
Remarques ? Vu par Lulu : D