Carnet de Ludwig

Nous, hommes, nous ne conduisons pas notre destinée :
tout pouvoir sur nous est laissé aux mauvais esprits ;
et leur malveillance travaille à notre ruine.

Goethe

On ne donne un titre qu'aux oeuvres.

Ce carnet n'est pas un roman, ni une biographie, simplement une compilation de notes à seul but professionnel (mon existence ne mérite pas qu'on s'y attarde, et mon peuple en parle mieux que jamais je ne le ferais). Nation comme humain nous avons tous besoin de reposer sur notre passé pour mieux nous envoler et construire un avenir. Dans ces pages sera confiné des souvenirs, des instantanés saisis en quelques secondes, des choses à ne jamais oublier. Tout ce qui fait que je suis l'Allemagne.

Les secrets ne sont bien gardés que s'ils ne sont pas partagés.

#. Ludwig possède trois chiens de trois races différentes qu'il a nommé respectivement Blackie, Berlitz et Aster. Il aime s'occuper d'eux quand il en a le temps, et Feliciano semble grandement apprécier la présence de ces canidés dans la maison. Vous vous doutiez qu'il ne vaut mieux pas faire de réflexion en voyant l'Allemand cajoler ses toutous avec un sourire gateux.

#. C'est une véritable fée du logis à qui il ne manque que les ailes et la baguette magique. On suppose que ce tempérament vient de l'époque où il vivait chez Roderich, ou que c'est une réminiscence de sa relation avec Feliciano quand il était le Saint Empire Chrétien. Quoi qu'il en soit, Ludwig pourrait passer sa vie à nettoyer sa demeure de fond en comble, et il lui en faudrait peu pour que la chambre de son frère subisse le même sort.

#. Malgré qu'il soit le cadet, Ludwig gère et tient la maison depuis que Gilbert n'est plus qu'un petit territoire sans réelle importance. En plus de jouer le rôle de maître de maison - cuisinier, l'Allemand doit souvent soigner son frère, ce dernier revenant toujours blessé de ses "entrevues" avec Roderich. Ludwig a tiré de cette situation un certain savoir-faire en matière de confections de sucreries, de gâteaux... et de cataplasmes.

#. D'après certains, Ludwig serait un fervent lecteur de romans à l'eau de rose (du style Harlequin ou romans de gare). L'Allemand démend cette rumeur, tout comme celle qui laisse entendre qu'il s'adonne aussi à des lectures moins... chastes. Et si on le met devant le fait accompli, il rétorque que ces lectures sont là pour en savoir plus et comprendre. Une théorie en vue d'une mise en pratique comme dirait un certain Français.

#. Il a une grande admiration pour les artistes de son pays, en particulier Goethe (pour son romantisme tragique qui tirerait des larmes d'une pierre) et Beethoven (qu'il voit comme un des plus grands compositeurs). Il se dispute souvent sur la nationalité de ce dernier avec Roderich, l'Autrichien le considérant comme un artiste de son pays.

Les plus belles amitiés sont intemporelles.

• Japon ~ La Belle au bois dormant
Il a dormi pendant des siècles parmi les yokais,
et il dormirait encore si des princes n'étaient pas venus le réveiller.
Princes d'Occident aux habits de soie, aux voix de velours.

Nous nous sommes connus chez Yao - je crois que celui-ci pense encore que je lui ai "volé" son "fils". Il n'en est rien. Malgré nos cultures opposées, nous nous sommes entendus pour mener cette guerre qui allait être notre perte. Nous avons tous deux connut l'humiliation, et pendant longtemps nous avons laissé un blanc s'installer. Comme si nous nous étions jamais connus. Pourtant nous avons évolué pratiquement de la même façon, comme si nous étions encore liés. Nous nous revoyons, mais savons que cela ne sera pas comme avant.

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• Italie du Nord ~ Benjamin
Les plus jeunes d'une fratrie
Peuvent se réveler d'une rare intelligence
Derrière une immense candeur.

Ce garçon est une vraie énigme. J'ai beau le renvoyer sans cesse loin de chez moi, il me retrouve toujours quelque soit l'endroit où je suis (à croire qu'il est doté d'un sixième sens). A la base nous étions ennemis : il était descendant de Rome, moi de Germania. Nos ancêtres s'étaient toujours fait la guerre, le schéma ne devait pas changer. C'était sans compter sur ce curieux garçon qui a tenu à être mon ami. Pourquoi ai-je accepté ? Probablement parce que c'était la première personne à ne pas s'adresser à moi pour me combattre et à me considérer comme un ennemi. Ou alors, parce que sa présence me donne une impression de déjà-vu.

Après la Seconde guerre, nos relations ont été tendues. Je lui en voulais toujours d'avoir retourné sa chemise pour aller chez les Alliés. Il a fini par revenir dans ma vie en voulant m'amener à accepter d'entrer dans la future Union Européenne. Je crois que j'ai accepté surtout parce que je voulais me venger (encore) des autres puissances européennes. Qui aurait cru que maintenant je suis l'un des piliers de cette Union ?

Sans les maîtres, l'élève ne pourrait apprendre.

• Autriche ~ Le joueur de flûte d'Hamelin
Il sait manipuler les autres pour son propre bien.
Mais d'autres disent qu'il fait cela aussi pour le bien des autres.
C'est à vous d'en décider.

Il m'a pratiquement élevé après cette période qui me reste obscure. Malgré les critiques de Gilbert, je ne peux pas détester complètement cette nation. Il m'a inculqué un savoir immense, mais piètre à côté de tout ce qu'il sait lui-même et que sa propre Histoire lui a apprise. Nous nous sommes souvent disputés quand je voulais faire certaines actions, surtout quand celles-ci prenaient la forme de guerres contre le reste de l'Europe. A chaque fois l'Autriche s'opposait à cette décision, comme si elle voulait m'empêcher, me mettre en garde contre quelque chose. Parfois j'aurais du l'écouter, et cela m'aurait évité de cuisantes défaites et humiliations. Mais jamais je n'aurais l'affront de lui avouer en face.

Nos relations ont connu un changement lors de l'Anschluss. La période de cohabitation a été plus que difficile. Roderich critiquait mes moindres faits et gestes, de nombreuses colères explosaient et il s'en fallait de peu que je ne le brutalise, excédé d'être remis en cause. Cette époque a laissé des traces en Autriche, pas forcément belles à regarder. Roderich semble pourtant ne pas m'en vouloir.

• Germania ~ Thor
Point besoin d'éclairs et de tonnerre
pour se faire entendre et respecter
La foudre de ses yeux suffisait.

C'était un homme sévère que nous inculquait, à moi et Gilbert, les dures leçons de la vie à coups de gifle, voir de manches d'épée si on ne se montraient pas à la hauteur de ses demandes. On apprenait à taire nos souffrances physiques et morales. A l'époque j'avais l'impression de n'être qu'un bon à rien, que je ne serais jamais le soldat que Germania rêvait que je sois. Jamais il ne m'avait adressé le moindre compliment, pas même un sourire. Aujourd'hui encore je me demande parfois ce qu'il penserait de moi, de ce que je suis devenu.

• Prusse ~ Le fidèle Jean
Fidèle jusqu'à la mort
comme le plus fidèle des serviteurs
mais surtout comme le meilleur des frères.

Tout nous oppose. Déjà d'un point de vue physique, mais surtout moral. Il ne cesse de s'attirer des ennuis en allant narguer les autres pays, se fichant complètement des conséquences. Et comme toujours je vais aller le sauver, quitte à me prendre tous les coups comme lorsque, enfant, je le protégeais des colères de Germania. Je ne le laisse à ses erreurs que lorsqu'il est allé chercher querelle à Elizaveta; la jeune femme étant en droit de riposter, et bien armée pour cela. Je ne déteste pas Gilbert, mais son comportement m'exaspère souvent. Toutefois, je lui dois beaucoup depuis cette sombre période dont je n'ai aucun souvenir palpable, sinon une vague impression de douleur mêlée à des pleurs enfouis.

Il me disputa longtemps avec Roderich, tous deux voulant s'occuper de moi mais en excluant l'autre. Je fus ainsi balancé d'une demeure à l'autre comme un enfant de parents divorcés, sans réellement comprendre l'enjeu de tout ceci. Cette situation prit fin quand Gilbert décida de régler le litige à sa manière : non en me coupant en deux mais en mettant hors d'état de nuire l'Autriche. Je n'ai rien vu de cette scène, me faisant emporter par Gilbert qui s'occupa de moi avec des soins dont je ne le croirais pas capable aujourd'hui. Il cache juste bien son jeu. Il parvint à réaliser l'unité allemande, à me faire devenir un Etat-nation à part entière.

L'Histoire avait décidé que je lui rendrait la pareille. Après la Seconde guerre mondiale, les Alliés ont dissolu la Prusse qui perdit tout ce qui lui restait. Pendant des années je n'ai pas revu Gilbert jusqu'au jour où le mur de la Honte est tombé. Je me souviens encore de cette image de mon frère soutenant ses habitants, tremblant de faiblesse et d'excitation. Même si la Prusse n'est plus, j'ai veillé à ce que ses maigres terres s'unissent aux miennes réalisant ainsi l'union germanique.

• Rome ~ Docteur Faust
Tu cherchais la gloire, la suprématie
sur tous les êtres de ce monde, méprisant la modestie.
Mais on ne sort jamais entier d'une confrontation avec le divin.

Ses techniques militaires qui lui avaient donnés le titre d'Empire m'avaient toujours fascinés. On sentait là-dedans une organisation frôlant la perfection, une rigueur qui m'attirait. Je voulais reprendre ce modèle, et l'améliorer, mais peut-être ai-je été trop sûr de moi. Ce fut un échec. Mais je continues à admirer cette nation pour son exemplarité militaire. Au risque d'occulter certains pans moins... brillants.

L'ennemi d'hier peut être l'ami de demain.

• Israël ~ Le petit chaperon rouge
Il fut dévoré par le loup, mais réussit à s'en sortir par miracle.
En échange de cette aventure, le garçon se venga du loup.
Dorénavant ils partagent le repas de la grand-mère.

Il fait très mal quand il frappe. Il a fallu longtemps avant que nous nous parlions sans qu'un froid ne s'installe, ou qu'il ne hurle contre moi. Quand l'un de mes chefs, et moi-même, nous sommes prosternés devant le mémorial des victimes, il était si hébété qu'il a prononcé mon nom sans le moindre dégoût. Elément qui déclencha notre rapprochement, même si la plaie demeure vivace. Car on ne peut pas oublier.

• France ~ Boucles d'Or
Tu rentres chez moi sans permission,
tu fais comme chez toi et tu oses me demander quelque chose ?
Ne crois pas que je vais agir pour tes beaux yeux !

Il m’a humilié durant la dernière guerre, me montrant comme le responsable de tous les drames qui s’étaient produits. Il m’a fait payer le prix de la honte, m’ôtant mes armes et ma force, et m’obligeant à travailler pour lui. La suprême Allemagne devenu un simple ouvrier à la solde de la France fière de son coup de maître. Quelle honte. Et puis est venu cet homme, le Führer, empli de bonnes promesses et me poussant, moi et mon peuple, à reprendre les armes contre Francis qu'il définissait comme "l'ennemi mortel, impitoyable du peuple allemand." Ainsi, je m'allie avec Ivan afin de détruire Feliks, mais il réussit à fuir les décombres pour demander réparation à Francis et Arthur.

Je réussis à avoir ma vengeance, la France se retrouve coupée en deux, vacillant entre raison et folie. J'aurais pu en profiter pour détruire complètement Francis, mais je voulais qu'il comprenne ce que cela fait d'être la victime. Cette période sera de courte durée : je finis encore perdant, vaincu, humilié, dénoncé comme le mal. Pourtant Francis ne se détourne pas complètement de moi, propose même de me réhabiliter. Je finis par accepter. A nous deux nous construisons une amitié entre nations qui doit servir d'exemple à tous, et une puissance européenne qui menace de détroner Alfred.

Cette assemblée ressemble à une famille.

• Hongrie ~ Peau d'Âne
Sous l'aspect rustre et sauvage
se cache une femme d'une grande beauté
mais ce n'est pas moi qui lui ôta sa seconde peau.

Je crois me souvenir de l'avoir connu bien des années auparavant. Mais ce n'est qu'une impression floue, comme laissée par un rêve, je ne suis donc sûr de rien. Nous nous sommes toujours bien entendu; je respecte à la fois la femme et l'épouse (enfin ex-épouse dorénavant) de Roderich, mais aussi la guerrière qui défend son territoire. Je ne peux m'empêcher de penser que Germania aurait été fier d'avoir une descendante de sa trempe.

Lors de la Seconde guerre, même si j'étais uni avec Roderich, Elizaveta ne semble ne pas m'en avoir tenu rancune. Elle veillait néanmoins à partir en guerre à la place de son ex-époux, quitte à me menacer ou m'implorer pour me faire plier. A la sortie de la guerre, je me croyais être le plus à plaindre. Ce n'était rien comparé à ce qu'elle subissait chez Ivan. Elle me l'a bien appris en m'infligeant des coups de poële, me critiquant de ne pas être venu sauver mon frère. J'en porte encore les traces...

• Angleterre ~ L'esprit dans la bouteille
Personne désagréable au possible, qui semble haïr tout le monde
mais qui peut se montrer cordiale si elle le veut,
ou si elle voit que cela peut être à son avantage.

Dès le départ j'ai cherché à le supplanter. A peine avais-je atteint son niveau économique que je remarquais, bien trop tard, qu'il avait déjà planté des colonies sur les autres continents et que je pouvais faire une croix sur mes comptoirs dans l'Empire Ottoman. Ces premières déceptions nourrirent ma colère envers lui. Les deux guerres n'arrangèrent guère nos relations. Durant la seconde, j'ai cherché à le faire plier par tous les moyens. Mais sa flotte était lourdement armée et il possédait le soutien de nombreux pays, dont Alfred qui venait s'immiscer pour jouer les héros. Ce qui causa ma perte.

Le point culminant fut atteint avec l'union franco-allemande. Arthur entra en rage, maudissant ce pacte. Je me demande encore s'il était sérieux quand il lança sur nous les "marques maudites de la magie noire, des succubes et incubes des Enfers". Magie ou non, cette malédiction tomba à l'eau.

• Danemark ~ Le vieux soldat
Tu te prends des airs d'empereur,
alors que tu n'es qu'un simple valet.
Un jour, tout se paye.

La première image que j'en ai est celle d'un fou. Essayez de trouver un autre qualificatif à un individu qui ouvre votre porte à coups de hache, s'assoit dans votre salon et vous demande de le servir à boire. " Ah et fais pas gaffe aux taches, de toute façon je vais brûler ta maison après~♥ " Je l'ai laissé faire – ou plutôt je n'avais pas le choix – mais il est rapidement parti après qu'une de ses dynasties l'ait fait passer de conquérant à fief allemand. Il n'a pas échappé à ma vague d'occupation – mais ce n'était pas tout rose avec cet idiot qui jouait la carte de la bravade (mais j'aurais eu l'occasion de voir une alliance danoise-suédoise contre moi, chose rare). Tout çà ne l'empêche pas d'acheter des milliers de caisse de mes bières (et après il se plaint que ce n'est pas biodégradable).

• Liechtenstein ~ La gardeuse d'oies
Douce et pure, jamais elle ne connait la colère
On peut lui mener des affronts, elle ne semble en avoir cure
On ne peut connaitre être plus positif qu'elle.

Elle a surtout eu des liens avec ces deux voisins avares, l'Autriche et la Suisse. Nous nous sommes connus que vaguement lors de la Confédération germanique, mais cette rencontre n'a pas été sans conséquence. Lili est l'unique nation à avoir adopter la langue allemande comme langue officielle et unique. Cette décision aurait pu faire de nous des amis, mais une affaire de fraude fiscale dans ses banques a installé une certaine tension entre nous. Prions qu'elle ne vienne pas me rendre visite avec un garde du corps suisse.

• Suède ~ Peau d'Ours
Guerrier et poltron ne vont jamais ensemble.
Comme l'ours tu impressionnes et répand la peur.
Comme l'ours tu caches ta peur de l'autre.

L'Histoire ne nous a guère rapproché, nos rencontres furent brèves, des instants arrachés à des combats que je voulais mener jusqu'au bout, et que lui refusait. Parce que lui se souvenait du vague lien de famille qui nous unissait. Nous ne faisons que nous rencontrer, échanger des mots ternes et sans vie. Si quelque chose nous relie c'est un héritage laissé par un ancêtre commun, à travers des récits de dieux et de guerriers qui jamais ne s'épuisent.

Il y aura toujours de la rancune entre nous.

• Chine ~ Le valeureux petit tailleur
Vous l'appellez petit pays mais il continue de vivre,
contrairement aux géants qu'étaient les empires comme Rome.
Face à la force de l'Occident, il sut imposer sa ruse et sa sagesse.

Nos relations n'ont pas commencé dans les meilleures conditions. Vidé à cause d'une guerre civile, il n'a pas pu se défendre face aux pays qui se partageaient ses terres et – hum- je n'étais pas en reste. Disons que je me suis imposé, et c'est chez Yao que j'ai rencontré Kiku : rencontre qui tourna en une alliance qui ne plut pas au vieil homme. Je le vois encore me jeter son thé -bouillant- en hurlant, puis de me poursuivre avec son wok. J'en ai gardé des blessures pendant des mois. Actuellement nous sommes encore légèrement à froid, et cherchons à nous battre sur le plan économique. Il est en train de me devancer.

• USA ~ Le roi grenouille
Il s'invite chez vous sur un prétexte idiot
et rien ne l'en fera partir tant qu'il n'aura pas ce qu'il souhaite.

Je me demande encore s'il n'est pas intervenu dans mes conflits juste pour me taper sur les nerfs. Moi qui lui avait apporté tant de choses (enfin mes habitants qui étaient partis chez lui) : son hamburger est allemand, pas américain, al-le-mand. Tout comme son ketchup qui a été inventé par un Allemand. Cet individu est un plagieur, mais lui faire remarquer entraine toujours des conflits, et alors il menace de se mêler des affaires de l'Europe. Ce qu'il fait déjà.

• Pologne ~ ...
.

Même si le passé n'est plus, les cicatrices et la rancune demeurent. Tous les évènements qui nous ont mis en confrontation n'ont aboutis qu'à des conflits, à la violence. J'ai planté dans sa chair des lieux de mort et de souffrance, d'horreur humaine. Il a expulsé mon peuple hors des terres qu'il jugeait siennes, avec toute la hargne dont il était capable. Ce qui règne entre nous a le tranchant des épées et le froid des coeurs brisés.

• Russie ~ Le grand méchant loup
Tapi dans l'ombre, il attend.
Ses crimes sont multiples et rien ne l'arrête.
La souffrance est un jeu à ses yeux.
Nous étions tous deux alliés par le pacte germano-soviétique, mais n'étant pas d'accord sur un point (dont je tairais ici le sujet réel), nous avons rompu toute alliance entre nos deux pays. En représailles, Ivan s'est ajouté à la liste des Alliés, me narguant et se retrouvant comme l'ennemi que je n'ai pu abattre malgré mes tentatives. Comble de malchance il emporta Gilbert à la fin de la guerre. Lors de la chute du mur, je dus passer un traité avec lui sans quoi mon frère serait demeuré sous sa coupe. Depuis nous sommes étroitement liés, nous méfiant l'un de l'autre.

• Turquie ~
...

On s'entendrait relativement bien s'il n'y avait pas cette question de son adhésion à l'Union européenne. J'ai beau, avec mes dirigeants, multiplier les prétextes pour refuser son entrée, je sens que cela ne va pas pouvoir durer encore longtemps. On trompe pas plus malin que soit. Si Sadiq ne peut pas être dans l'Union officiellement, il trouvera un moyen officieux. Sa suggestion d'embaucher des professeurs turques dans mes écoles n'était surement pas innocente.

Trop compliqué à définir.

• Canada ~ Tom Pouce
Invisible aux yeux des autres comme le personnage du conte,
mais lui ce n'est pas à cause d'une taille minuscule,
il ne sait simplement pas avoir un ego important, comme son frère.

... Ce nom me dit quelque chose. Il n'est pas membre du G8 ? Je l'oublie parce qu'il est toujours noté absent. Il aurait combattu contre moi à la WW2 ? Moi qui croyais que je voyais des fantômes, ou que j'avais des hallucinations. C'était donc lui la forme blanche qui avait une voix d'outre-tombe. Et la petite voix qui me souffle de pacifier le monde, de désarmer les pays, c'est lui aussi ? je croyais que c'était ma conscience. Laissez-moi deviner les crêpes au sirop d'érable que je retrouve dans ma cuisine - quand Bruder ne les dévore pas - c'est aussi de Canada ? Ce garçon est vraiment trop transparent.

• Belgique ~ Demoiselle Maleen
Il existe tant de princesses dans les contes
Mais il n'y en a qu'une qui continue à se battre
Comme toi tu es demeurée fière devant moi.

Voisine très aimable, et surtout elle a de très bons goûts. Elle sait apprécier une véritable bière, et elle cuisine divinement bien (surtout le spéculos). C'est toujours un plaisir de la rencontrer, et je n'oublie pas que d'une certaine façon elle m'a pardonné mon coup de folie de la Seconde Guerre. Les seuls points noirs sur le tableau sont deux membres de sa famille : Francis dont elle a hérité du côté purement séducteur, et Pays-Bas qui la protège d'un peu trop près (et fume des choses peu légales).

• Grèce ~ Le chat botté
...

Dès que je le croise, j'ai envie de le secouer dans tous les sens. Comment a-t-il pu avoir un tel déficit économique ? Même Japon n'a jamais atteint ce chiffre pharaonique sur ses scores de jeux vidéos, et pourtant il n'y a pas mieux que Kiku pour vous exploser des chiffres. Ce mauvais élève, ce cancre mérite tout simplement d'aller au coin et de se débrouiller tout seul. Je me lave les mains : ses problèmes ne sont pas les miens. Mais pourquoi je sens que Francis va me pousser à changer d'avis ?

• Egypte ~
...

Très joli pays, mais dommage qu'il y fasse aussi chaud. L'autre grand problème d'Hassan est sa volonté de me vendre quelque chose dès que je pose le pied chez lui. Je finis toujours par revenir avec un vase qu'il m'assure être antique – alors qu'il hurlerait de rage si on le dépouillait des oeuvres de sa chère mère – ou avec une babiole comme le porte-clé Khéops (fabriqué en 9999 exemplaires par mois). En compensation il me laisse investir dans ses entreprises, alors je ne vais pas me plaindre.

• Ukraine ~
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Naïve, si naïve et dorénavant je m'en veux de l'avoir ainsi trompée. Mais moi-même je croyais à ces paroles, au titre de sauveur qu'elle me donnait. Elle disait que j'étais celui qui allait sauver son peuple du loup russe, qui allait ramener le soleil sur ses terres. Je n'ai fais que la détruire, mais à travers ses pleurs elle continuait à me sourire, à me pardonner. Comment un peuple a-t-il pu créer une nation aussi douce et emplie de pardon ?

• Biélorussie ~
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