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 RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie

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Elizaveta / Hongrie


Elizaveta / Hongrie

Királynője Serpenyő


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MessageSujet: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeSam 31 Oct - 10:24

Spoiler:

Soir du 31 octobre. 19h00. Hall.


Elizaveta avait enfin fini les préparatifs pour accueillir ses invités dans le château de Csejthe, au Nord-Ouest de la Hongrie. Oh, peut-être que le nom de ce château ne disait rien aux autres nations, mais c’était là qu’il y a près de 400 ans, avait habité une des personnes emblématiques de la Hongrie Royale, une dame noble et belle, avide de garder la jeunesse et la beauté éternelle, Erszbèt Bàthory, la comtesse sanglante.
Quel meilleur cadre pour une sympathique et festive soirée d’Halloween, franchement ?

Pour l’occasion, toutes les fenêtres avaient été bouchées avec de lourdes et épaisses tentures de velours rouge sombre. Les belles pierres du château avaient été nettoyées, les statues effrayantes de dragons aussi, des tapis moelleux et anciens, aux motifs compliqués ornaient les sols. On aurait pu soudainement se croire au XVIème siècle.

D’ailleurs pour l’occasion, Elizaveta s’était habillée comme une noble de l’époque, avec une collerette en dentelle immaculée, une robe rouge vif avec corset de la même couleur mais avec des manches amples et bouffantes immaculées. Autour de sa gorge blanche, un collier imposant mêlant imposantes perles rouge sang reliées entre elles par de petites perles blanches et nacrées. Et ses cheveux étaient relevés en une sorte de chignon imposant, à la mode de l’époque, retenu par des barrettes dorées et cuivrées. Elle aurait eu les cheveux et les yeux d’un noir profond, on aurait pu la prendre pour la comtesse.

Dans la grande pièce qui servait de halle d’entrée, Elizaveta avait préparé des fauteuils moelleux auprès de la grande cheminée de pierre, que Thibor, le valet, avait allumée. Tout le château était éclairé à la bougie, et l’ombre d’Elizaveta courait sur les murs en même temps qu’elle allait et venait dans les pièces afin de finir ses préparatifs. Des biscuits rougis au paprika pour faire croire à de la poudre de sang mais aussi, des bouteilles remplies d’un liquide sirupeux rouge sombre apportées par Roderich qu’elle allait servir dans de belles coupes en métal ciselé.

Et petit à petit, les gens arrivaient et elle les accueillait, leur présentait Thibor –que les mauvaises langues appelleront Ujvari Jano, surnommé Ficzko, et qu’il était l’homme à tout faire de la comtesse sanglante, qu’on avait renommé parce qu’il avait échappé à l’exécution en raison de son jeune âge et que, sans doute lui aussi avait été baigné de sang de vierges et avait accédé à l’immortalité-.

Elizaveta leur servait de ce liquide rouge à l’odeur métallique, mais peut-être était-ce les coupes qui donnaient ce goût si particulier à la boisson ? Certains grimaçaient, certains appréciaient. Elizaveta regarda tout autour d’elle mais Roderich –dans un magnifique costume d’époque de Vlad III Tepes- et Thibor avaient disparus. Ce n’était pas grave. Elle s’installa dans un des vieux fauteuils d’époque et convia ses invités à en faire de même. Coupe en main, pour les faire patienter en attendant que son cher et tendre revienne, elle se décida à leur raconter l’histoire de la célèbre habitante du château.

Eh bien, eh bien… Vu que l’on est bien tranquille en train de se restaurer au coin du feu, bien assis… Que nous sommes aussi le jour d’Halloween, je vais donc vous raconter l’histoire sanglante d’Erszebèt Bàthory, nommée aussi… -elle ménagea un court instant de suspens- La Comtesse Sanguinaire. On raconte qu’environ 650 jeunes vierges ont été massacrées dans ces lieux afin que leur sang offre la notre chère Comtesse, une jeunesse et une beauté éternelle…-re silence de suspens-
Erszebèt était une jeune femme très belle, dans laquelle, disait-on, le démon très tôt avait planté sa graine. Ses cheveux étaient très beaux, d’un noir de jais, ses grands yeux avec de longs cils étaient tout aussi noirs. Sa peau était aussi blanche que le lait. Son visage ne présentait aucun défaut et comme elle était de très noble lignée, ce fut sans surprise qu’il y eut nombre de prétendants à ses pieds, malgré à 14 ans déjà, sa sombre réputation.Elizaveta sourit doucement, et regarda l’assemblée autour d’elle- En effet, elle faisait déjà des crises de folies, était violente, avaient déjà eu une petite fille et on la disait même « tribade » et on l’accusait d’avoir déshonoré plus d’une douzaine de petites filles de sa suite, péché très grand, vous pouvez vous l’imaginer… Bref, laissons-là la nymphomanie de cette dame qui n’était jamais satisfaite et dont le plus grand tort de son époux était d’être toujours à la guerre. Ce qui nous intéresse, c’est l’attrait d’Erszebèt pour le sang, n’est-ce pas ?

Elle laissa un silence planer sur l’assemblée tandis qu’elle buvait avec délice le nectar carmin dans sa coupe métallique, lui tachant légèrement ses lèvres et ses commissures et lui donnant, soudainement, lorsqu’elle souriait doucereusement, une allure vampirique.
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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeSam 31 Oct - 19:34

Tap, tap, tap.

Leurs pas semblaient résonner dans le château entier, et le moindre de leur murmure était amplifié au énième degré. Si bien, que finalement, personne n'osa prononcer un seul mot alors qu'ils franchissaient la haute porte de la froide demeure. Ce château là en imposait beaucoup (rien à voir avec la ruine dans laquelle vivait Lysander), ses hautes tours et ses murs immenses avaient l'air aussi dangereux que les chandeliers disposés un peu partout à l'intérieur. De magnifiques tapisseries ornaient les murs, ingénieusement agencées autour des meubles antiques et des tapis moelleux.

Elizaveta avait eu une très bonne idée. Au premier abord, du moins, tous avaient été emballés. Visiter un château dit "hanté", voilà qui était appétissant. L'eau montait à bouche des plus aventureux et les froussards, réticents au départ, s'étaient pour la plupart laissés séduire. Le mystère qui entourait ces lieux les avait tous intrigué.
La hongroise, richement vêtue, les avait enjoint à s'installer au salon. Francis fut quelque peu étonné de ne pas y voir Roderich -il savait qu'il devait être présent- mais n'en fit rien. La présence de l'autrichien ne le réjouissait pas souvent, et se retrouver seul à seul (ou presque) avec la jolie Elizaveta n'était un présent qui ne se refusait pas.

Elle leur présenta Thibor, le valet du château. Sans vile pensée aucune, Francis ne put s'empêcher de songer que le décor lui seyait merveilleusement bien et qu'il se fondait entiérement dans le paysage. Puisse cela être considéré comme un compliment.

Elizaveta les avait fait s'assoir, et, après avoir jeté un rapide coup d'oeil à ses invités (Francis en aurait presque tremblé: elle avait l'air particulièrement effrayante ce soir...) commença à parler:

" Eh bien, eh bien… Vu que l’on est bien tranquille en train de se restaurer au coin du feu, bien assis… Que nous sommes aussi le jour d’Halloween, je vais donc vous raconter l’histoire sanglante d’Erszebèt Bàthory, nommée aussi… La Comtesse Sanguinaire. "

Francis, qui n'avait pourtant rien du froussard dont Alfred aimer le traiter, frisonna légèrement. La hongroise avait du talent pour ménager le suspense. Sans parler de la boisson qu'elle leur avait fait servir...

"On raconte qu’environ 650 jeunes vierges ont été massacrées dans ces lieux afin que leur sang offre la notre chère Comtesse, une jeunesse et une beauté éternelle…"

Le français déglutit lentement. Ce n'était qu'une invention pour leur faire peur à coup sûr...il ne devait pas se laisser avoir. Pas devant les autres, question d'honneur !

"Erszebèt était une jeune femme très belle, dans laquelle, disait-on, le démon très tôt avait planté sa graine. Ses cheveux étaient très beaux, d’un noir de jais, ses grands yeux avec de longs cils étaient tout aussi noirs. Sa peau était aussi blanche que le lait. Son visage ne présentait aucun défaut et comme elle était de très noble lignée, ce fut sans surprise qu’il y eut nombre de prétendants à ses pieds, malgré à 14 ans déjà, sa sombre réputation."

Il se réintéressa progressivement au discours de Hongrie. Il s'imaginait l'allure élégante de la comtesse, ses manières nobles et son appêtit particulier. Ces images pour le moins intéressantes ne le rassurèrent pas du tout. D'ailleurs Elizaveta...non, ce devait être son imagination.

"En effet, elle faisait déjà des crises de folies, était violente, avaient déjà eu une petite fille et on la disait même « tribade » et on l’accusait d’avoir déshonoré plus d’une douzaine de petites filles de sa suite, péché très grand, vous pouvez vous l’imaginer… Bref, laissons-là la nymphomanie de cette dame qui n’était jamais satisfaite et dont le plus grand tort de son époux était d’être toujours à la guerre. Ce qui nous intéresse, c’est l’attrait d’Erszebèt pour le sang, n’est-ce pas ?"

La jolie Elizaveta se tut. Tous les regards tournés vers elle, toutes les pensées vagabondant entre horreur et angoisse, elle avala une gorgée de ce mystérieux liquide rouge sang. Ses allures vampiriques étaient renforcées par la faible lueur des bougies et l'ambiance glaque du château...

Francis se redressa dans son siège et scruta les autres nations présentes. Il fut rassuré de constater que personne ne semblait à l'aise.

" Et...tu compte nous faire visiter, c'est ça ? Au fait...ta robe est magnifique. " dit Francis sur le ton de la conversation.

Il ne fallait pas avoir peur. Il se concentra sur la jolie silhouette de la hongroise. Ca c'était plus intéressant ♥️

...

Elle avait du sang au coin des lèvres. DU SANG.

Spoiler:


Dernière édition par Francis Bonnefoy / France le Dim 1 Nov - 17:07, édité 1 fois
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Wang Yao / Chine


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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeDim 1 Nov - 15:22

En tant que chinois, Yao aimait le tourisme. Alors en voyant l’invitation d’Elizaveta, il avait été conquis. Visiter un vieux château hoingrois, il trouvait l’idée exquise et il avait tout de suite décidé d’amener son appareil photo. Celui qu’il réservait quand il allait à l’étranger, avec la bride qu’il mettait autour du cou pour avoir l’objet à porter de main. « Hanté » n’était qu’une mention et Yao n’y avait pas pensé. Des choses hantées, il y en avait aussi dans son pays et ça ne devait pas être plus effrayant chez Elizaveta.

En ce moment-même il suivait le petit groupe de nation, il en avait oublié son appareil regardant autour de lui à la fois admiratif devant tant de beauté et en même temps un brin mal à l’aise de par l’ambiance se dégageant des lieux. L’intérieur était sombre, éclairé principalement par la lumière des bougies, celle naturelle ne filtrant pas dans les pièces. Les différents portraits et sculptures semblaient le fixer de leurs yeux vides et le calme ambiant n’était dérangé par le bruit de leurs pas sur le plancher.

La tenue de la Hongroise n’aidait pas et si le chinois la trouvait à ravir dedans, elle avait l’air quand même un brin effrayante quand elle leur avait tendu leurs coupes remplis de liquide rouge. Etait-ce l’allure austère appuyé par la robe aux motifs compliqués ou bien le haut chignon ? Peut-être. A moins que ce fut son teint de fantôme.

Quant à la boisson, il n’en avait pas encore gouté, un peu trop méfiant et jetant un coup d’œil au majordome Thibor … ou quoique son nom fut, il s’assit au côté de France. Certes, il aimait le rouge mais il avait cru voir le regard espiègle ou plutôt le regard de celle qui se jouait de lui quand elle lui avait tendu sa coupe. Ca l’avait refroidit pour le moment.

Elizaveta avait entamé son récit sur une jeune femme dont Yao ne connaissait rien à mesure que l’histoire avançait, il se disait que c’était préférable qu’il n’en eut rien su. Il déglutit plusieurs fois et pâlit par moment.

Quand elle porta la coupe à ses lèvres, Yao regarda la sienne et décida mentalement qu’il n’en voudrait pas, le tenant d’une main qui restait éloignée de ses lèvres.

« Elle aimait le sang aru ka ? »

Il fit glisser son fauteuil de manière plus ou moins discrète vers Francis. Certes, la grenouille était une trouillarde mais vu qu’il était plus gros que Yao, au cas où il y aurait un vampire déshydraté -on ne savait jamais- , il se jetterait à coup sûr sur le grand blond. Grand et gros = plus de sang. C’était tout bénéf~ !
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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeDim 1 Nov - 15:52

Son dernier voyage en Hongrie, accompagné de Francis, s'était passée de manière catastrophique. Aussi, il était étonné qu'Elizaveta l'invite de nouveau, si peu de temps après les évènements qui les avaient tous deux précipités dans le Danube.
Il accepta, voyant en cette occasion une possibilité de rattraper ses erreurs. De plus, il avait ouï dire que de nombreuses nations seraient conviées, il ne se retrouverait donc pas en tête-à-tête avec le français lubrique et pourrait prendre ces nations crétines à témoin. Après cette soirée, tous seraient obligés de reconnaître la politesse et la bienséance exemplaires du parfait gentleman qu'il était.
C'est donc le sourire aux lèvres et le pas léger qu'il se rendit sur les lieux de la fête.

Csejthe... Quel nom tout de même...


Lorsqu'il vit... l'allure du château, il commença à douter des intentions de la jeune Hongroise.

Certes, on fêtait Halloween.... mais tout de même! Le repaire de Saroumane n'était pas plus accueillant, et l'aura qui semblait émaner du château était si lugubre qu'Arthur doutait que quelque esprit, aussi malveillant qu'il fût, soit assez hardi pour y passer la nuit. Dracula lui-même n'aurait pas eu assez de cran pour en faire sa maison de campagne.

Arthur, quelque peu inquiet, se demandait d'ailleurs si il coucherait ici ce soir et se creusa la tête pour trouver une excuse valable qui lui permettrait de regagner l'Angleterre avant minuit.

Sa voiture, conduite par deux étalons et un homme qui avait tout l'air d'un ivrogne, se gara juste à l'entrée du château. Il sortit précipitamment, la porte était petite et il dût se baisser pour ne pas perdre son haut-de-forme victorien. Lorsqu'il posa le pied à terre, il se retourna et constata avec stupeur que la calèche avait disparue.

Il resta coi de surprise quelques instants. L'angoisse envahissait son esprit doucement, menaçant de le persuader de dévaler la montagne à pied et de sauter dans le premier avion, mais il parvint à se ressaisir. Il avait promis à Elizaveta qu'il viendrait, et si il n'honorait pas sa parole, sa réputation en pâtirait sérieusement. Il s'approcha de la grande porte, la tête haute (plus pour ne pas faire tomber son monocle qu'autre chose), une canne de bois au pommeau sculpté tel une tête de serpent à la main.

Il frappa à la porte. Personne ne lui répondit, ce qui le fit sourire.

Je dois être en retard. Parfait. Il faut toujours arriver créer un effet d'attente. Mais pas plus de dix minutes, ce ne serait que grossièreté.

Poussant la porte, restée ouverte, il s'engouffra dans le château. Il retint un cri de surprise en constatant qu'un homme d'allure repoussante s'avançait vers lui à grand pas. Il serra le pommeau de sa canne, prêt à la planter dans l'œil de l'homme si il tentait de l'agresser. Il s'avéra que les craintes d'Arthur étaient infondées, comme bien souvent, et que Thibor (dont le nom s'accordait avec la figure, ne put s'empêcher de penser Arthur) n'était qu'un majordome zélé. Ce dernier s'empressa de le conduire au salon, aussi vaste et froid que le reste du château, où Elizaveta, plus belle que jamais, semblait en plein délire romanesque.

"............déshonoré plus d’une douzaine de petites filles de sa suite, péché très grand, vous pouvez vous l’imaginer… Bref, laissons-là la nymphomanie de cette dame qui n’était jamais satisfaite et dont le plus grand tort de son époux était d’être toujours à la guerre. Ce qui nous intéresse, c’est l’attrait d’Erszebèt pour le sang, n’est-ce pas ?"


I bet she's telling Elisabeth Bathory's story.... D'ailleurs... elle ressemble quelque peu à feu la Comtesse dans cette tenue....


Arthur ne prit pas place au sein de l'assemblée. Le majordome lui servit un verre de liquide rouge auquel il jeta un regard soupçonneux avant de s'appuyer nonchalamment contre un des murs de la pièce. L'air faussement détaché, une main dans sa poche, l'autre tenant le verre, sa canne reposant à côté de lui, il avait toute la contenance d'un gentleman désabusé.

Francis était présent, comme il s'en doutait. Il avait l'air plutôt méfiant et ne semblait pas du tout à l'aise, au contraire d'Elizaveta qui but une gorgée de liquide dès qu'elle eut finit de raconter son histoire. Elle le remarqua et il lui fit un signe poli de tête, luttant pour garder un visage dépouillé de toute expression face à l'allure vampirique de la jeune femme.

Ce n'est qu'une impression Arthur, ne soit pas idiot.

" Et...tu compte nous faire visiter, c'est ça ? Au fait...ta robe est magnifique. "

"Elle aimait le sang aru ka ? "


Arthur émit un "tsk" assez fort pour être entendu de l'assemblée qui sursauta.

Diable, c'est tendu ici.


"Elizaveta, pardonne mon retard et blâme mon cocher. Cette robe te va à ravir, on te prendrait pour la comtesse elle-même"

Il chassa sa nervosité d'un petit rire et reprit, un sourire goguenard aux lèvres :

"Vous avez peur? Tsssk... L'histoire de la comtesse n'est qu'une légende comme tant d'autres.. rien de plus. Remarque, la réaction de Francis ne m'étonne pas, tu as toujours été un pleutre. Si peureux qu'il a emmené son perroquet avec lui... Vraiment... Ahhahaha!"


Il éclata brièvement de rire avant de siroter son liquide avec désinvolture.

Il ne devait pas se laisser décontenancer.
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeDim 1 Nov - 17:49

Bien. Ses invités étaient tous là. Du plus sceptique au plus frissonnant. Elizaveta se lécha les lèvres avec délice : le breuvage que Roderich avait dégoté était sensationnel, était-ce du sang, du vin, un mix entre les deux, une toute autre chose ? Qu’en savait-elle ? Son regard se posa sur la petite assemblée vêtue d’atours d’un autre âge.

- Et... tu comptes nous faire visiter, c'est ça ? Au fait...ta robe est magnifique.

- Elle aimait le sang aru ka ?

Elizaveta planta son regard vert dans les iris bleutés de Francis. Ainsi il n’allait pas oser descendre son regard dans son décolleté plongeant, mode à l’époque.

- Merci Francis, toi aussi tu es fort élégant. Et oui, la Comtesse aimait le sang, autant sur sa peau qu’en breuvage.

Un « tsk » bruyant se fit entendre. Elle avait vu l’Anglais arriver un peu en retard mais ne s’était pas interrompue pour autant. Elle l’avait juste salué discrètement d’un hochement de tête lorsqu’il s’est adossé au mur.

- Elizaveta, pardonne mon retard et blâme mon cocher. Cette robe te va à ravir, on te prendrait pour la comtesse elle-même.

- Merci Arthur.

- Vous avez peur? Tsssk... L'histoire de la comtesse n'est qu'une légende comme tant d'autres... rien de plus. Remarque, la réaction de Francis ne m'étonne pas, tu as toujours été un pleutre. Si peureux qu'il a emmené son perroquet avec lui... Vraiment... Ahhahaha !

Elle leur sourit doucement avant de se lever, toujours coupe en main.

- Quelle part de vérité et quelle part de… fiction y a-t-il dans les légendes, mon cher Arthur ? Tu es mieux placé que moi pour répondre, il me semble…

D’un gracieux mouvement elle les invita à la suivre dans le grand escalier recouvert d’un ample tapis pourpre afin d’étouffer tous bruits de pas sur la pierre. Dans une petite niche dans le mur de pierre, elle troqua sa coupe de breuvage carmin pour un candélabre. Elle monta en tête, dans un silence quasi-religieux, suivi de la petite troupe des nations qui la suivaient en file indienne. Elle parcourut le sombre couloir, éclairé à peine par la lueur de la bougie de la Hongroise, et Elizaveta s’arrêta devant une porte de fois, aux ferrons de fer noir. Elle frappa trois coups. Silence. Personne n’osait respirer. A la lueur de la bougie, on ne pouvait que voir le visage pâle d’Elizaveta et son étrange petit sourire…

Puisqu’il n’y eut aucune réponse, Elizaveta entra.

- Ne faites pas vos timides, entrez donc !

Elizaveta posa le bougeoir sur une petite coiffeuse qui avait été amputé de son miroir, pris la bougie pour allumer le grand chandelier de la pièce, découvrant une chambre, avec dans une niche, un lit aux couvertures de laines bien moelleuses, quelques fauteuils confortables, une petite table et des tapis doux et duveteux. Elizaveta ne se fit pas prier pour s’asseoir sur le lit, face à tout le monde et d’un geste de la main, invita les nations à se mettre à leur aise.

- Continuons notre histoire, donc. Quand elle eut 26-27 ans, la Comtesse reçut la visite d’un étrange homme, tout de noir vêtu, les cheveux noirs et longs, se cachant sous d’amples vêtements. Dans le village de Csejthe, les gens disaient que cet homme qui rendait visite à Erszebèt était un émissaire du Diable.

Elizaveta accentua bien le dernier mot, histoire de faire un peu frémir les nations très pieuses. Elizaveta sourit à nouveau avec un sourire carnassier. La partie qui suivait lui plaisait un peu plus, déjà.

- Depuis cette visite, la Comtesse changea de comportement. Elle était devenue très violente et battait ses servantes avec une cruauté inouïe. Elle les torturait ou les faisait torturer devant elle et son mari savait pertinemment qu’avec ses suivantes, elle maltraitait des jeunes filles, mais le pauvre, il ne croyait que ce n’était que des simples amusements pour Erszebèt.

C’est à ce moment qu’une forme éthérée traversa le mur. Un homme. Longue perruque noire. Il semblait affolé. Peut-être parce qu’une dame lui courait après, tout aussi éthérée que lui. Elizaveta les reconnut et les salua.

- Tiens Francis, ce ne seraient pas là tes souverains, Louis le Treizième et sa dame, Anne d’Autriche ? Bien le bonsoir, Majestés. Que nous vaut notre gracieuse visite ?

Les fantômes ne répondirent pas mais au vu de la scène, Anne semblait poursuivre le pauvre lui pour lui réclamer ce qu’il n’a que trop rarement fait de son vivant : son devoir conjugal. Le pauvre se signait et essayait de se cacher derrière Francis, en vain.

Ne se laissant pas distraire par ce pourtant intéressant manège conjugal, ni par l’ombre furtive d’une jeune fille sur le mur de la chambre, Elizaveta reprit.

- Où en étais-je ? Ah oui. Donc, tant que son mari était en vie, la Comtesse ne tuait pas encore. Mais peu après son veuvage, alors qu’elle avait 44 ans, lorsqu’elle battit violemment la jeune servante qui devait lui coiffer les cheveux et qui, sans le vouloir, les lui avait tirés, du sang gicla sur le poignet de la Comtesse. Le lendemain, elle remarqua que là où le sang avait touché sa peau, cette dernière était devenue plus blanche, plus douce et plus jeune que la peau environnante. Intriguée, elle tortura la jeune fille pour baigner son visage dans son sang : son visage sembla rajeuni par le traitement. Et c’est comme ça que tout à commencé…

Elizaveta sourit doucement, satisfaite des images qu’elle envoyait dans l’imaginaire de ses invités. Il y eut un silence de quelques instants puis la porte de la chambre s’ouvrit, laissant apparaître Roderich dans l’encadrement de la porte, vêtu d’un beau costume noir d’époque.


Dernière édition par Elizaveta / Hongrie le Lun 2 Nov - 12:40, édité 1 fois
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Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


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Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeDim 1 Nov - 19:37

Jolien était en retard. Et elle détestait ça. Les horaires, les règles... Elle était plutôt tatillonne sur tout ce qui touchait au domaine de la bienséance, mais il y avait toujours ce côté paresseux résolument français qui revenait parfois, et rarement quand il le fallait. Il faut dire qu'elle était bien où elle était, affalée sur un canapé en se gavant de chocolats (noir, bien entendu). Elle avait vu l'heure qui tournait, les aiguilles qui se déplaçaient bien trop rapidement, et elle savait pertinemment que le château où elle était invitée n'était pas la porte d'à côté mais... Mais juste cinq petites minutes de plus affalée sur son canapé ne pouvaient pas changer grand chose, non?
Et bien si, et elle s'en rendait compte à présent. Essoufflée, quelques mèches s'échappant de son bandeau, la jeune femme regarda avec une certaine circonspection le château de Csejthe.
Une visite de château hanté pour fêter halloween, lui avait on annoncé. Et pour le coup, l'endroit correspondait tout à fait dans l'ambiance, on ne pouvait pas le nier. Il ne manquait qu'un bon orage pour compléter le tableau.
Elle déglutit, peu rassurée. Rapidement, elle remit en état sa coiffure et son costume, puis inspira une longue bouffée avant de frapper à l'imposante porte du château hongrois. Un instant passa, meublé uniquement par le bruissement du vent dans les feuilles, qui se faisait d'ailleurs de plus en plus insistant aurait juré Jolien...
A nouveau elle donna trois coups, et la porte s'ouvrit enfin, grinçant longuement et bruyamment.

« Excusez moi pour mon re... » »

Elle s'interrompit, pétrifiée. Il n'y avait personne pour lui tenir la porte. Personne. Ce qui non seulement n'était pas très poli, mais en plus n'était pas très rassurant.
Toussotant, elle entra dans le château, se demandant si d'or et déjà elle ne regrettait pas ce geste. Elle ne savait pas que le château avait été automatisé tiens... Ses yeux recherchèrent vaguement les mécanismes qui avaient pu être utilisés, mais ne trouvèrent nul part où se poser.
Et ça, c'était relativement inquiétant.
Jolien s'avança de quelques pas avant d'entendre un grand bruit, et se rendit compte avec effarement que la porte s'était refermée derrière elle, sans grincer. Et toute seule. Toute seule.

Elle était toute seule, coincée avec une porte qui s'ouvrait et se fermait toute seule.
Et ça, c'était assez inquiétant.
Bon, maintenant qu'elle était dans le château de Csejthe, autant y rester; Jolien partit en quête d'une présence connue. Dans le grand hall, les fauteuils étaient désespérément vides, et il faut avouer que l'éclairage à la bougie rendait l'ambiance assez perturbante.
La Belge se mordillait l'ongle, s'interrogeant sur comment rejoindre le groupe, et se promettant de ne plus jamais arriver en retard (tout en sachant pertinemment qu'il est des promesses faîtes pour ne pas être tenues).
Son regard se porta sur l'imposant escalier, qui paraissait sans fin, le fil des marches se perdant dans la pénombre.
Marmonnant dans sa barbe pour se redonner du courage, Jolien saisit un candélabre qui semblait avoir été déposé ici à son attention, et entreprit de gravir -car c'était ici le mot à employer- le grand escalier.

- Continuons notre histoire, donc. Quand elle eut 26-27 ans, la Comtesse reçut la visite d’un étrange homme, tout de noir vêtu, les cheveux noirs et longs, se cachant sous d’amples vêtements. Dans le village de Csejthe, les gens disaient que cet homme qui rendait visite à Erszebèt était un émissaire du Diable.

Ah, enfin elle entendait le fil ténu de la voix de la Hongroise, et il semblait à Jolien que nul son en ce bas monde n'était plus doux, plus rassurant que celui là. Non pas qu'elle ait peur, bien sûr, mais... Être seule dans l'escalier interminable d'une maison hantée pendant la nuit... Oui, ça c'était ce qu'elle pouvait qualifier d'inquiétant.
Quelque peu rassérénée, elle s'élança d'un pas plus sûr et rapide à travers le sombre couloir, le bruit sourd de ses pas résonnant dans le noir.
Rejoindre le groupe, vite!


- Depuis cette visite, la Comtesse changea de comportement. Elle était devenue très violente et battait ses servantes avec une cruauté inouïe. Elle les torturait ou les faisait torturer devant elle et son mari savait pertinemment qu’avec ses suivantes, elle maltraitait des jeunes filles, mais le pauvre, il ne croyait que ce n’était que des simples amusements pour Erszebèt.

Ah. Oui. Tout de suite, quand elle parvenait à comprendre les mots d'Elizaveta, ceux ci paraissaient moins doux et chantant à son oreille. Et était-ce elle qui se faisait des idées ou bien le timbre de voix de la Hongroise était-il légèrement différent de d'habitude?
Elle secoua la tête; rien ne pouvait en ce moment être plus inquiétant que de rester seule, éclairée par la flamme vacillante d'une bougie.
Elle se hâta, et enfin s'arrêta devant une porte à l'image de celle d'entrée, à l'image de l'escalier, à l'image du château: inquiétante.

Et la flamme de sa bougie fut soufflée soudain, retirant à Jolien toute issue de secours, comme pour l'obliger à ne pas faire ce qu'elle avait plus ou moins consciemment en tête depuis son entrée dans le château: s'enfuir en courant.

- Tiens Francis, ce ne seraient pas là tes souverains, Louis le Treizième et sa dame, Anne d’Autriche ? Bien le bonsoir, Majestés. Que nous vaut notre gracieuse visite ?

Courage, Francis était là, Roderich serait présent également puisqu'il l'avait invitée, ils s'étaient battus contre elle pour la garder, ils n'allaient pas la laisser seule maintenant, n'est ce pas?

- Où en étais-je ? Ah oui. Donc, tant que son mari était en vie, la Comtesse ne tuait pas encore. Mais peu après son veuvage, alors qu’elle avait 44 ans, lorsqu’elle battit violemment la jeune servante qui devait lui coiffer les cheveux et qui, sans le vouloir, les lui avait tirés, du sang gicla sur le poignait de la Comtesse. Le lendemain, elle remarqua que là où le sang avait touché sa peau, cette dernière était devenue plus blanche, plus douce et plus jeune que la peau environnante. Intriguée, elle tortura la jeune fille pour baigner son visage dans son sang : son visage sembla rajeuni par le traitement. Et c’est comme ça que tout à commencé…

Oh, peu importe que Roderich ou Francis soient là en fait, elle voulaient partir à présent, car dans le noir, les mots de la Hongroise prenaient une toute autre dimension.
Un souffle se glissa dans le coup de Jolien; ou bien l'imagina-t-elle?
Tout est il que, prise d'un sursaut, elle ne se donna pas même la peine de frapper et ouvrit la porte, s'engouffrant précipitamment dans la pièce. Elle serait bien prête à supporter n'importe quoi tant qu'elle ne restait pas seule à présent. Arrivant étonnement bien à s'incruster dans le petit groupe qui semblait miraculeusement ne pas l'avoir remarqué, elle leva les yeux sur la Hongroise et son regard balaya la pièce.


Oh. Des fantômes. Là, c'était complètement inquiétant.
C'était décidé, elle ne serait plus jamais en retard, pour la simple et bonne raison que jamais plus elle n'accepterait d'invitations à Halloween.

La porte de la chambre s'ouvrit à nouveau, et Jolien regarda Roderich, se demandant avec appréhension ce qui pouvait bien l'attendre à présent.
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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeMar 3 Nov - 0:36

Installer tous les préparatifs pour la visite du château avait été épuisant. Sans compter toutes les fois où Roderich s’était égaré dans les couloirs tortueux, manquant de se rompre le cou dans les escaliers. Thibor, pauvre et dévoué Thibor, qui aurait put soupçonner que si, à la fin de la journée, il avait une voix cassée, ce n’était non pas pour ajouter encore un peu à la difformité de ce qu’il représentait, mais bien parce qu’il avait passé de longues heures à chercher son maître et à le guider entre les murs. Autant le dire, le bossu avait bien roulé sa bosse. Brave bête…
Ceci dit, avec sa manie de confondre la droite avec le derrière le devant avec le nord ouest, la gauche avec dieu sait quoi.. Thibor avait plusieurs fois du réprimer de meurtrières pulsions. Cela aurait été dommage –quoiqu’en pense la Prusse et l’Allemagne- de pousser l’Autriche dans les escaliers, non ?

Quoi qu’il en soit, Roderich s’était octroyé un repos de quelques minutes avant l’arrivée des premiers invités. Elizaveta s’était préparé à ses côtés, enfilant une belle robe XVIème… et l’Autrichien réprima un sourire. A cette époque, la jeune femme portait bien plus des tenues d’odalisque, forcée qu’elle était, que ce genre d’atouts…
Sans un mot, il tint à l’aider à arranger son chignon, y glissant quelques perles à travers une fine résille, effleurant parfois la nuque plus blanche encore qu’un ivoire précieux, se retenant d’y déposer un baiser…
Une main aux ongles rougis vint se poser sur ses joues tandis que deux lèvres aimantes allèrent à la rencontre de son front.
Les bougies de la chambre faisaient s’élever leurs ombres gigantesques sur les pierres froides du mur. Etait-ce illusion, leurs doubles ténébreux qui s’enlaçaient dans une triste valse, alors que Roderich observait le reflet de sa femme dans le miroir ?
Des siècles, ils auraient put rester des siècles ainsi, dans cette éternité mensongère, mais Thibor annonça les premières voitures des invités sur la route en contrebas.
Le songe se termina donc, Il n’y eut plus que le bruit du tissu alors qu’Elizaveta disparaissait au détour d’un couloir.
L’ombre frêle qui la suivait, était-ce la sienne, était-ce une autre ?

Illusions, tout n’était qu’illusion. Une fois seul, Roderich ne put s’empêcher de sourire. Levant les mains, il agita adroitement ses doigts en une figure compliquée. Un loup se forma en ombre chinoise derrière lui .

Ce soir, leurs invités allaient apprendre à avoir de nouveau peur du noir…

Elizaveta s’occupait seule du premier acte, il ne la rejoindrait que plus tard, une fois certains que tout avait été parfaitement mis en place.
Oui sauf que voilà, Roderich était parti sans Thibor.
Donc il était perdu…
Bête, très bête, nous sommes d’accord…

Remettant son âme à Dieu, l’Autrichien prit une direction au hasard. Ô joie, la silhouette de la Belgique –tiens, elle n’était pas avec le groupe ?- lui fit espérer de l’aide. Seulement, alors qu’il l’appelait, la jeune femme n’eut pour seul réflexe que de partir en réfrénant un hurlement. Elle ne s’était même pas retournée…
Le château faisait donc si peur que cela ?
Bref, Roderich retourna donc à son errance…

Finalement, le secours lui vint d’outre-tombe. Alors qu’un Louis XIII fantomatique s’enfuyait en hurlant, Anne, sa petite Anne, elle, prit le temps de s’arrêter et de lui indiquer son chemin.
Autriche pénétra dans la salle juste alors qu’Elizaveta terminait son histoire.

Un léger silence suivit son apparition, la pièce n’était éclairée que par la lumière des candélabres, rendant toute absence de bruit pesante telle la respiration d’un mort. Différents regards se posèrent sur lui, il y avait bien sûr celui dédaigneux, de la part d’Arthur, celui amoureux d’Elizaveta, d’autres curieux, des anxieux également…

L’homme s’avança. Chacun de ses pas sonnait aussi sec qu’un coup de poignard.


-Erzebeth, monstrueuse Erzebeth… Etait-elle aussi laide d’âme qu’elle était belle de corps ? Vous vous moquez, Arthur, mais que sont les fantômes de vos pâles Anne Boleyn face aux femmes vampires ? Et vous, fou de Francis, vous ne diriez pas non à une morsure… quant à vous, Yao…excusez moi mais vos vampires chinois…stoppés au moindre tas de riz devant eux parce que leur nature est telle qu’ils doivent tous les dénombrer avant de pouvoir passer….


Il eut un sourire conciliant néanmoins, ces pauvres cultures…

- Que peut-on croire, que peut-on ne pas croire ? Des monstres, il y en a eu par ici, Vlad Dracul, évidemment, dit le Tepes, ou encore Dracula. Il mangeait en observant les Turques empalés dans son jardin… Pour beaucoup c’était une monstruosité, pour d’autres un héros. Et Erzebeth alors ? Il y a une rumeur à son sujet…

Etait-ce une illusion, ce regard dur derrière le verre de ses lunettes, une comédie ? Impossible à réellement deviner, non, c’était là une pièce à observer jusqu’au bout.

-He bien, Erzebeth, car c’est comme cela également que se prononce votre nom par chez vous, même si je dois l’écorcher quelque peu….Êtes vous prête à avouer la vérité ? Ou bien désirez vous vous amuser encore quelques instants et voir si vous pouvez sacrifier quelques vierges ? Prenez votre temps mais sachez que j’attends… Et nos invités également. Quant aux vierges…il me semble que Mr Kirkland l’est, au vu de sa date de naissance, amusez-vous….
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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeMer 4 Nov - 19:30

France avait toujours abhorré Halloween. Par simple principe de français, rien de vraiment pertinnent en somme. Franchement, se gaver de bonbons et invoquer des esprits plus infréquentables les uns que les autres, tout ça pour se donner un petit côté "regarde moi je ne suis pas un froussard, gnagna", qui d'autre que ces adorables anglophones pouvaient adhérer à une fête aussi vulgaire ?

Pourtant, il avait fini par s'y habituer. A force de fréquenter Mister Arthur!Magie noire Kirkland et Mister Alfred!file moi des bonbons Jones, surtout. Il concédait même parfois que cette petite fête pouvait se reveler plutôt amusante, accompagnée de bonbons et de calins dans le noir divertissements.

Elizaveta les avait guidé jusqu'à la chambre de la comtesse sanglante. France avait, d'instinct évité de regarder les miroirs, encore traumatisés par les histoires atroces d'Angleterre (Bloody Mary...on a pas idée !) et les contes plus ou moins glauques d'Allemagne et Viet-Nam.

Continuons notre histoire, donc. Quand elle eut 26-27 ans, la Comtesse reçut la visite d’un étrange homme, tout de noir vêtu, les cheveux noirs et longs, se cachant sous d’amples vêtements. Dans le village de Csejthe, les gens disaient que cet homme qui rendait visite à Erszebèt était un émissaire du Diable.


Aujourd'hui, sa tolérance avait explosé en morceaux. Il n'était pas un froussard, pourtant ses mains s'étaient crispées sur les accoudoirs moelleux de son fauteuil tandis qu'Elizaveta narrait la vie de la comtesse sanglante. Son corps entier ne ressentait plus que peur et angoisse. Pourquoi ? Pour un simple conte ! Il aurait bien aimé y voir Alfred tiens !* Comment se sentirait le héros de ces dames face à une histoire aussi...stressante ?

Depuis cette visite, la Comtesse changea de comportement. Elle était devenue très violente et battait ses servantes avec une cruauté inouïe. Elle les torturait ou les faisait torturer devant elle et son mari savait pertinemment qu’avec ses suivantes, elle maltraitait des jeunes filles, mais le pauvre, il ne croyait que ce n’était que des simples amusements pour Erszebèt.

Changea...radicalement. Ha, ha, ha. Francis rit légèrement et amérement. Ses gestes et pensées ne relevaient plus de son esprit. Il agissait sans même s'en rendre compte. Il avait envie de partir très loin et de jamais plus remettre un seul pied en Hongrie. Il adorait Elizaveta, mais la demoiselle, il devait l'avouer, ne lui apportait que des angoisses et des ennuis. Et elle semblait d'ailleurs prendre un malin plaisir à le voir tremblant de peur.

Tiens Francis, ce ne seraient pas là tes souverains, Louis le Treizième et sa dame, Anne d’Autriche ? Bien le bonsoir, Majestés. Que nous vaut notre gracieuse visite ?

France eut un mouvement de recul, effrayé. Ah ! Oh, bonjour monsieur Louis, bonjour Mlle Anne. Non mais franchement ! A quoi s'attendait-elle ! Il était à moitié enfoncé dans son fauteuil et maintenant de vieux fantômes venaient le saluer, comme ça, comme si ne rien n'était.
Il les regarda passer avec un semblant d'indifférence (qu'il cachait d'ailleurs très mal, à l'expression outrée d'Angleterre.)

Où en étais-je ? Ah oui. Donc, tant que son mari était en vie, la Comtesse ne tuait pas encore. Mais peu après son veuvage, alors qu’elle avait 44 ans, lorsqu’elle battit violemment la jeune servante qui devait lui coiffer les cheveux et qui, sans le vouloir, les lui avait tirés, du sang gicla sur le poignait de la Comtesse. Le lendemain, elle remarqua que là où le sang avait touché sa peau, cette dernière était devenue plus blanche, plus douce et plus jeune que la peau environnante. Intriguée, elle tortura la jeune fille pour baigner son visage dans son sang : son visage sembla rajeuni par le traitement. Et c’est comme ça que tout à commencé…


Ce n'est qu'a ce moment crucial de l'histoire que Francis remarqua Belgique. Sa pauvre demi soeur semblait souffrir de la peur. Au moins autant que lui. Les gênes, peut être ? Il jeta un regard à la petite assemblée de nations et constata avec un mélange de soulagement et d'angoisse qu'ils semblaient tous plus inquiets les uns que les autres.
A part peut être Arthur!i'mcompletlyindifferent Kirkland. Oh, comment savoir à quel point son indifférence était-elle feinte ?

Elizaveta se tut, leur jetant un regard circulaire, plus perturbant que celui de la comtesse elle même. La porte de la chambre s'ouvrit. Francis sursauta et manqua de tomber à la renverse en aperçevant Roderich pénétrer dans la petite salle. Il était très beau, que ce soit dit, mais sa beauté était loin d'être la chose la plus frappante.
IL FAISAIT PEUR.

Erzebeth, monstrueuse Erzebeth… Etait-elle aussi laide d’âme qu’elle était belle de corps ? Vous vous moquez, Arthur, mais que sont les fantômes de vos pâles Anne Boleyn face aux femmes vampires ? Et vous, fou de Francis, vous ne diriez pas non à une morsure… quant à vous, Yao…excusez moi mais vos vampires chinois…stoppés au moindre tas de riz devant eux parce que leur nature est telle qu’ils doivent tous les dénombrer avant de pouvoir passer….

Roderich, plus hautain et dédaigneux que jamais, s'avançait vers eux, et lancant un petit sourire complice à sa femme, sembla prendre tout à son aise les rênes de la soirée. Il les fixa tour à tour, les insulta presque, oh, gentiment, certes, certes.
Francis fulminait littéralement mais décida de ne pas en tenir compte. Il avait envie de se lever, de lui coller sa main sur la figure. Ah, il ferait bien moins le malin avec un Antonio déshabillé devant lui, l'irracible.
Mais tout ceci n'était qu'illusion. Il ne devait pas gâcher la soirée, un gentle...gentillhomme tel que lui devait conserver son calme en toutes circonstences.

Que peut-on croire, que peut-on ne pas croire ? Des monstres, il y en a eu par ici, Vlad Dracul, évidemment, dit le Tepes, ou encore Dracula. Il mangeait en observant les Turques empalés dans son jardin… Pour beaucoup c’était une monstruosité, pour d’autres un héros. Et Erzebeth alors ? Il y a une rumeur à son sujet…

Francis évitait son regard avec soin. Pour une raison inconnue, Roderich semblait plus ...dangereux qu'il ne l'avait jamais été.

He bien, Erzebeth, car c’est comme cela également que se prononce votre nom par chez vous, même si je dois l’écorcher quelque peu….Êtes vous prête à avouer la vérité ? Ou bien désirez vous vous amuser encore quelques instants et voir si vous pouvez sacrifier quelques vierges ? Prenez votre temps mais sachez que j’attends… Et nos invités également. Quant aux vierges…il me semble que Mr Kirkland l’est, au vu de sa date de naissance, amusez-vous….

HEIN QUE QUOI.

Francis cligna des yeux plusieurs fois. Tout ceci n'était qu'une immense FARCE. Oui, il n'y avait pas d'autre solutions possible. Ces deux fol amants avaient du confondre Halloween avec le premier Avril.

Hahahahahahahahahha.

France retint un immense rire nerveux. Il rejeta ses cheveux en arrière, jeta un regard inquiet à Angleterre et dit avec toutes les précautions possibles:

" Ah ah, Roderich, Elizaveta, mes chers, vous êtes les meilleurs hôtes dont on peut rêver. Si vous le permettez, je crois que je vais devoir me retirer, j'ai une fête chez Alfrrre-

Il s'arrêta net. Il venait de croiser le regard de la gorgone Roderich. Le regard glacé de Roderich.

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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeJeu 5 Nov - 15:51

Le plus impressionné de leurs invités semblait être ce blond de français. Roderich ne fut pas surpris le moins du monde lorsqu’il tenta de s’esquiver, peut-on en attendre autrement de la part de la plus couarde des nations ?
Mais un regard de sa part semblait avoir suffit à le dissuader. Il faut dire que l’Autrichien, avec la souplesse d’un chat, s’était rapproché de leur hôte afin de pouvoir le fusiller de plus près.
Francis sembla s’en étouffer dans sa phrase.
Alors Roderich lui offrit son plus beau sourire tandis que l’obscurité se resserrait autour d’eux. Etait-ce le vent glacé soufflant dans les couloirs, qui faisait ainsi faiblir les torches ? Et les ombres sur les murs s’agrandissaient, s’agrandissaient….


- Ne partez pas, vous êtes tous nos invités….


Le grimaçant Thibor se tenait derrière son maître, un plateau à la main. Nul tête de Jean-Baptiste n’était posé dessus, heureusement pour les gens présents, qui n’avaient pas besoin de ça pour s’imaginer mille horreurs, déjà.
Non, une coupe, juste une coupe d’argent finement gravée de motifs floraux.


- Francis, vous êtes amateurs de vin, ce me semble, non
?


Pourquoi donc tenait-il la coupe si haute ? Etait-ce vraiment du vin à l’intérieur ? Et les ombres sur le mur derrière eux….
Au dessus du grand lit, un crucifix laissait son personnage agoniser de grimaces. Roderich était un fervent catholique, que faisait-il, un blasphème
?

- Ne refusez point l’eucharistie, car c’est le sang du Christ qui nous sauve tous…


Alors la coupe s’abaissa tandis que l’homme la portait aux lèvres du Français, le forçant à boire sous le silence de plombs des autres personnes présentes.
A vrai dire, il n’y avait bien que la respiration sifflante de Thibor, ombre perfide de l’aristocrate, contraste saisissant de laideur et de dégoût devant cette attraction qui émanait de Roderich, selon Francis


- Buvez mon ami, mon hôte….


Enfin, le supplice du blond se termina, alors que la coupe était complètement vidée. L’Autrichien la replaça sur le plateau, et le bossu difforme recula un peu plus dans l’ombre de la pièce.


- Du vin comme vous les aimez, n’est-ce pas ? Pas de quoi s’en effrayer…


La main du brun alla tapoter la joue de Francis, comme s’il ne s’agissait là que d’un jeune enfant apeuré. Etait-ce une illusion ou le regard de l’homme se posa néanmoins sur la jugulaire du blond ?


- Et vous, Arthur, un peu de vin ? Jolien, Yao ?
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeJeu 5 Nov - 17:29

Roderich était entré dans la pièce, tous les regards s’étaient braqués sur lui. Dans son habit noir, il semblait venir des ténèbres. Un bel habit de velours noir, un habit digne d’un roi, piqué de fils d’or sur le devant, qui scintillaient dans la lumière vacillante des bougies de la pièce. Un habit sobre mais élégant, à l’image de son porteur. Un habit qu’elle l’avait aidé précédemment à enfiler, pour pouvoir toucher la douceur du velours et celle de la peau de Roderich.

Elle voyait Roderich sourire. Quel sourire doucereux, quel démon tentateur ! Un vampire n’aurait pas plus beau sourire pour charmer ses proies, elle s’offrirait volontiers à sa morsure mais là n’était pas le sujet.

Roderich, savamment, d’une voix douce, grave mais ô combien suave, distillait le suspens tout en l’invitant à continuer son récit. La Hongroise était pendue à sa voix. Et son regard était fixé sur les lèvres Autrichiennes légèrement étirées en un petit sourire amusé à se rappeler du signe astrologique du Sire Kirkland… Vierge…

- En tout cas… J’espère que personne d’entre vous ne l’est réellement, vierge… Il ne faudrait pas attiser l’esprit de la Comtesse… Il rôde dans ses lieux, la chambre où elle est morte est juste à côté… Sans doute… Serait-elle attirée par l’aura de la virginité… Prenez garde à vous, si vous l’êtes encore…

Toujours ce petit sourire doux et avenant mais qui pouvait devenir terriblement inquiétant à la pâle lueur des bougies. Francis eut un long rire nerveux. Qui trahissait la nervosité de tout le monde. Après tout, n’avaient-ils pas déjà vu des fantômes, il y a quelques minutes ?

A la lueur des bougies, les ombres de toutes les personnes vacillaient, comme si un courant d’air tenu tenait à les faire danser. Et déjà, Francis tentait de se lever pour fuir mais le regard de Roderich le cloua sur place. Il s’était imperceptiblement rapproché du fauteuil dans lequel Francis était assis et le dominait de toute sa taille. Et dans son ombre, comme surgi de nulle part, Thibor.

Le bossu portait un plateau argenté. Et sur ce plateau qui miroitait à la lueur des petites flammes, une grande coupe en argent massif, très finement ciselée de motifs floraux. Une coupe qui ressemblait plutôt à un calice, tellement elle était imposante. Roderich s’en saisit, la leva bien haut que tous puissent la contempler. Avant de faire boire de force le Français, sous prétexte qu’il était l’expert en vin de l’assemblée… Douce fourberie…

Jusqu’à lui faire boire le contenu entier, d’une main de fer dans un gant de velours. Avant de reposer la coupe sur son plateau et de voir le serviteur se fondre dans l’ombre. Elizaveta pouvait voir un peu de liquide carmin couler le long des lèvres et des commissures du Français, longer doucement sa mâchoire pour finir sa course dans son cou pâle, habituellement dissimulé par ses longues mèches blondes qui étaient pour l’occasions retenues dans un catogan élégant.

- Et vous, Arthur, un peu de vin ? Jolien, Yao ?

Elizaveta se leva et se dirigea vers l’homme vêtu de noir. Un court instant, leurs regards se croisèrent puis Thibor réapparut, la coupe à nouveau pleine. La Hongroise s’en saisit et la porta à ses lèvres, tout en replongeant profondément ses yeux dans ceux de Roderich, alors que le silence devenait de plus en plus pesant.

Ses lèvres avaient été colorées par le breuvage aussi rouge que le sang. Après tout, les vins de Transylvanie ont toujours eu une aura mystérieuse…

- Je vais continuer mon histoire, si vous le voulez bien.

Grand silence dans l’assemblée. Elizaveta s’appuya doucement contre Roderich. Qui ne disait mot consentait, après tout.

- Le grand souci de la Comtesse, depuis toujours, avait été son apparence. Elle avait quarante quatre ans, âge déjà bien avancé pour l’époque, et sa plus grande terreur à elle, une des femmes réputées les plus belles du Royaume voire du monde, était de s’enlaidir en vieillissant. Elle avait donc découvert par hasard les propriétés rajeunissantes du sang de vierge. Le sang, c’est la vie. Le sang de vierge était la fontaine de jouvence de la Comtesse.

Elizaveta regarda l’assemblée. Elle imaginait bien le corps de l’un d’eux supplicié afin que son sang jaillisse sur la peau blanche de la Comtesse. Elle sourit doucement, se saisissant de la fine main de Roderich pour l’embrasser avec respect.

- Le Comtesse, accompagnée de ses « aides » faisait venir à son château plein de jeunes filles vierges des environs, prétextant leur donner un emploi. Elle les enfermait. Puis les faisait frapper avec violence. Certaines filles ont été retrouvées le cou percé au niveau de la jugulaire. D’autres étaient attachées en croix, en hauteur, liées avec des cordes que l’on tordait qui s’enfonçaient dans leur chair afin que lorsque de l’on leur ouvrirait les veines, le sang puisse jaillit en pluie sur la Comtesse.

Elizaveta se tut un court instant, le temps de reprendre un peu de cette doucereuse boisson apportée par Thibor. Peut-être était-ce du sang de vierge ? Après tout, c’est parfois comme cela que l’on appelle le vin des cépages transylvaniens…

- On prétend même qu'on remplissait parfois des baignoires de sang et qu'Erszebèt s'y baignait avec ravissement mais comme sa peau délicate ne supportait pas d'être essuyée avec des serviettes, ce sont d'autres filles qui devaient la débarrasser du sang en lui léchant tout le corps avec leurs langues. Celles qui, ne supportant pas une telle horreur, s'évanouissaient, étaient ensuite sévèrement châtiées avant de servir de victimes à leur tour…

La Hongroise reposa la coupe. Un air de flûte se fit entendre, comme venant de nulle part. Pourtant, le seul musicien était Roderich et était contre elle. Sans compter qu’une ombre féminine courait sur les murs. La sienne ? Celle de la jeune Belge ? Impossible.

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Wang Yao / Chine


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MessageSujet: Re: RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie   RP HALLOWEEN - Château de Csejthe - Hongrie Icon_minitimeSam 7 Nov - 15:53

Il faut toujours que tu en fasses trop, Arthur.

Pensa Yao alors qu’il jetait un coup d’œil à l’Anglais qui venait d’arriver et qui n’avait pas cherché à joindre la petite assemblée.

Il n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit puisque Elizaveta s’en chargea avant de les inviter à la suivre.

Ce qu’ils firent. Ils suivirent la jeune femme sans savoir où ils iraient et Yao, sans être fatigué, se demandait combien de temps ils allaient marcher. Cela dit, ça lui faisait penser aux parcours touristiques où on visitait tel monument avec monsieur le guide quand sa mission était de mitrailler les environs de photos. Bon, l’ambiance était un peu plus sombre, un peu plus glauque mais quand le chinois pensait de la sorte, il avait tout de suite moins peur…même un peu enthousiaste quant à ce qu’il allait voir. Après tout, le racoon n’avait-il pas dit que c’était une légende ? C’est ce qu’il se disait pour le moment, histoire d’oublier qu’il était superstitieux et du genre à avoir peur facilement dès qu’on abordait le thème sur surnaturel ou de l’étranger.

D’ailleurs, il n’en mena pas large quand il vit deux ombres semblant avoir des liens de parentés avec le Français faire leur petit spectacle devant eux. Certes, ils n’avaient pas l’air agressif mais il ne fut rassuré que quand ils ne les vit plus et que les autres semblèrent accorder leurs attentions à autre chose.

Ce n’est qu’à ce moment là qu’il se rendit compte de la présence de la Belgique, ne la reconnaissant que pour ses traits communs avec le Français. A vrai dire, c’était à peine s’il savait où ça se plaçait, la Belgique. Quoiqu’il en soit, Yao se demandait quand était-elle arrivée et joint au groupe. Avait-il été si absorbé que ça par ce que leur racontait leur guide ?

Il en était absorbé à observer la jeune fille quand Roderich fit son apparition dans la salle. Yao aurait presque avoué que la tenue sombre aux accents vampiriques allait bien à l’autrichien si celui-ci n’avait pas critiqué ses vampires chinois. Certes ces derniers n’étaient pas au summum de la classe mais ce n’était pas une raison. Yao, légèrement vexé, s’apprêtait à répondre quelque chose quand la discussion vira sur le signe astrologique d’Arthur.

Oui, faites-lui sa fête !

Pensa-t-il à deux doigts de ricaner. Certes, les deux n’étaient pas les meilleurs amis du monde mais Yao était persuadé que malgré l’ambiance un peu angoissante, Roderich ou Elizaveta ne ferait rien de trop…Dangereux…C’était seulement un jeu pour voir qui aurait la frousse le plus vite. Et pour le moment, Francis partait gagnant. Tout cela pour dire que Yao ne pensait pas qu’on allait réellement sacrifier Arthur. Si on pouvait l’embêter un certain temps, ça lui irait très bien. Il en serait même plutôt content.

Et certes, il ne pensait pas que le couple ferait plus qu’il n’en faut mais il ne put s’empêcher d’être mal à l’aise pour le Français après que celui-ci, dans une tentative de fuite, ne fut obligé de boire une coupe entière de vin. Il resta silencieux et sursauta presque quand Roderich interpella le reste du groupe, lui inclus.

Du vin ? Il n’aimait déjà pas beaucoup ça d’ordinaire…alors en plus dans de telles conditions. Il secoua la tête négativement, toujours sans mot dire.

Et Elizaveta reprit son histoire qui devenait de plus en plus glauque. S’il avait plus ou moins confiance en Roderich et Elizaveta malgré leurs tenues sombres et l’ambiance qu’ils avaient su distiller d’une main de maître, il fallait reconnaître que ce genre d’histoire ne le mettait que très peu à l’aise. Peut-être parce qu’imaginer seulement ce que racontait l’hongroise était suffisant pour l’effrayer. Imaginer une femme se baignait dans le sang d’une jeune fille, c’était loin d’être très rassurant. Plutôt tout le contraire à vrai dire.

Quand elle eut finit de conter, il entendit un air de musique, un instrument à vent d’après son oreille, et il ne put s’empêcher de demander d’une voix timide.

« D’où cela vient-il aru ka ? »

Il jeta un coup d’œil autour de lui essayant de deviner d’où venait le son quand il se rendit qu’une ombre féminine semblait courir le long des murs. Le superstitieux qu’était Yao regarda la chose sans mot dire, la montrant silencieusement du doigt. Il en avait presque oublié la flûte en arrière plan. Qui était-ce encore? Comment Elizaveta et Roderich faisaient-il apparaître cela ? Il recula d’un ou deux pas se rapprochant du reste du petit groupe. S’il n’avait pas peur du couple, les fantômes c’était autre chose. Il était dans sa culture d’en être effrayé. Après tout, Il y avait toujours une coutume en Chine où il fallait faire exploser des pétards, ou bien jeter des grains de riz, ou autres actes dans l’unique but de ne pas attirer les esprits.

Sauf que là, il n’avait ni pétard, ni grains de riz ou quoique ce soit qui eut pu faire l’affaire. Et puis les esprits occidentaux n’y étaient peut-être pas sensibles, de toute manière.
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