[De nos jours, Luxembourg] La connivence entre deux pays - c'est important, non? | Francis

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C'était une journée froide de février en fin de matinée. Jang s'était levé de bon matin et attendait encore assis derrière son bureau. Il attendait la venue de son voisin français, avec qui il devait régler quelques... quiproquos. Même si quelques mots maladroits auraient pu sembler dérisoires aux yeux de quelques-uns, ils n'avaient pas empêché de tâcher encore un peu plus leurs liens.

Il soupira, laissant son esprit un peu errer alors qu'il finissait de remplir une feuille.

Francis, leurs relations étaient anciennes et denses. Et de nos jours, la France est l'un des premiers investisseurs chez lui, son second client et troisième fournisseur. On ne pouvait pas se permettre de laisser leurs liens se ternir de cette façon.

Jang se pencha en arrière sur sa chaise de bureau, faisant craquer des phalanges et jeta un regard absent sur la petite pile de papier sur son bureau. Il avait pas mal de travail, et il n'y avait rien d'autre à regarder mis à part les murs de son office de travail et les cartes de la capitale et du Luxembourg qu'il connaissait par coeur vu qu'il était le Luxembourg lui-même et que le Luxembourg était lui, et la fenêtre qui donnait une vue sur la cour devant le bâtiment-

Il entendit la poignée de la porte s’abaisser.
Quand Francis entra, Jang se leva de son siège et rajusta rapidement son costume gris en marchant à sa rencontre.

- Francis, je suis ravi que tu aies pris la peine de venir. Il joignit ses deux mains comme pour montrer sa sincérité. Nous devons absolument nous parler et faire en sorte que cette visite soit des meilleurs. Il ne faudrait pas que quelque chose de… regrettable se produise, pour nous deux.

Le Luxembourgeois se frotta les mains un peu mal à l'aise - un peu s'il se demandait ce qu'il allait bien faire du Français.

Mais si Francis était prêt à se montrer de bonne volonté, Jang se ferait un plaisir de regarder au-delà des malentendus (politique, rumeurs, peu importait) et même faire de même. Oui, il y avait de la beauté dans un bon entendement; et même de la tendresse dans la connivence. C'était donc normal que ce jour-ci, il était prêt à accueillir son homologue Nation à bras ouverts.

Un sourire un peu plus joyeux s'étira sur ses lèvres lorsqu'il reprit:

- Si tu veux, je peux commencer par t'offrir un verre de vin. C'est toujours bien de donner un peu du pays à son invité, non?

Il finit sa phrase par un petit rire et enfin, sa main se tendit vers le Français, attendant que Francis la serre.

Spoiler:

Invité Invité

Journée bien particulière pour Francis puisqu’il devait rendre visite à un pays dont il oublia un temps l’existence. Il s’agissait du Luxembourg. Oui, oh bien sûr, il ne fallait pas le prendre mal, car le blond était tête en l’air. Même très tête en l’air. Bon, revenons quand même à la réalité. À notre époque, une myriade de nations se créaient, si bien qu’on ne savait plus où donner de la tête. Et puis… Jang était plutôt quelqu’un de discret. Francis, trop occupé avec les réunions du G8, G20, occultait toujours sa présence car bien que grand investisseur dans le Grand-Duché, les deux hommes ne se rencontraient pas souvent. C’est donc en constatant cela que lorsque son ami blond sortit du silence, il ne déclina pas l’invitation. Non mais c’est vrai, quelle image donnait la France ? Ainsi, sur son trente-et-un, la vieille nation se rendit, dans un cortège impressionnant, à Luxembourg. L’accueil réservé fut de même outre les frontières. Jang paraissait sympathique et conviviale, prêt à enterrer les vilaines querelles du passé. En effet, Paris put avoir un comportement indécent il y a de cela des siècles, même si Francis ne se souvenait pas d’un événement en particulier. Il se trouvait confus de l’oublier si souvent… Car le Grand-Duché n’était pas une jeune nation cherchant la gloire et la reconnaissance après une indépendance, qui, avouons-le, laissait le nouveau pays dépendant à son ancienne métropole. C’est ainsi que France payait sa générosité, plumée par Côte d’Ivoire, Algérie, Congo et toutes ses autres colonies d’Afrique. Il se félicitait quand même que Canada, et ex-Indochine s’en sortent bien. Tout du moins, sans son aide. Francis ne regrettait pas du tout son passé, malgré quelques bourdes.

Bon. Quand je parlais d’accueil convivial, c’était bien sûr ironique. Même si les luxembourgeois vivaient relativement bien, le jeune homme déplorait qu’on ne l’accueille pas. Il dut lui-même trouver la maison de Jang. Bien entendu, il ne fallait pas s’énerver (en même temps, s’énerver pour ça serait inutile), mais accueillir son invité était la moindre des choses. La moue sympathique, il lui serra chaleureusement la main pour faire bonne impression. La silhouette assez grande, le visage pâle et les cheveux blonds esquissaient son hôte.
« Mais de rien. Tout le plaisir était… pour moi. Et ne t’inquiète pas, nos querelles sont enterrées depuis longtemps. » Dit-il avec un sourire ancré dans ses pommettes.
Le français remarqua bien vite l’embarras de Luxembourg, et se demanda pourquoi il impressionnait tant les pays étrangers. On lui donnait l’impression qu’il allait manger ce brave Jang et se gratta la tête, en signe d’embarras à son tour. Heureusement, le luxembourgeois se dérida bien vite et lui proposa du vin. Le moins que l’on puisse dire, c’était qu’il savait parler aux hommes. Bien entendu le französisch accepta.

« Avec plaisir, Jang ! Tu sais bien que j’adore le vin ! » Il lui serra une seconde fois sa main et en attendant d’obtenir sa boisson, Francis prit ses aises en s’installant sur le canapé, observant le confort luxembourgeois. Erf, pourquoi ne parlait-il pas français dans ce pays ? Les langues étrangères et France donnaient souvent un couple torride à en débecter les locuteurs desdits pays victimes. Quoi qu’il en soit, beaucoup de gens trouvaient cela indécent que la France, grand pays moralisateur, se sente autant chez elle quitte à piétiner les coutumes des autres nations. Mais après tout, n’ont-ils pas tous étaient français un jour ? Sur cette brave pensée, il se pensait en droits d’agir comme il le voulait. Et puis, si ça gênait vraiment quelqu’un, on lui aurait dit depuis, non ?

HJ — Désolé, je suis confus pour le retard. ;w;. Surtout pour la réponse merdique que j'apporte, du coup. T.T.