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 {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes

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Ludwig / Allemagne


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L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
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RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
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MessageSujet: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeDim 6 Déc - 20:44

Pour ne pas concurrencer le marché de Noël, on avait établi une soirée unique pour les contes, en le commençant en fin d'après-midi, dès la nuit tombée. Le soleil crépusculaire éclairait de ses rayons agonisants la salle du foyer étudiant. Lieu où les élèves venaient se réfugier pour échapper à la pression des cours, se prélasser sur un fauteuil ou dans un divan. On avait dégagé la pièce servant de salon, flanquée d'une cheminée qu'on avait garnie de bûches – et n'étaient pas aussi glacées que celles servies au repas de Noël.

Les rideaux furent tirés, enfermant la pièce dans une obscurité épaisse. Quelques bougies furent allumées, posées dans des bougeoirs gravées d'étoiles et autres symboles hivernaux. Le plafond se vit ainsi décoré des silhouettes de flocons, croissants de lunes et feuilles de houx. Il ne manquait plus que les participants pour que les contes prennent vie. Sans conteur pas d'histoires.

La première nation à entrer fut l'Allemagne, les flammes se reflétant dans les verres des lunettes qu'il ne quittait pas. (Le pauvre jeune homme a déjà la vue qui baisse à trop se pencher sur des livres, mais chut il ne faut pas le dire). Constatant que personne d'autre n'était présent, Ludwig choisit le fauteuil le plus confortable pour s'installer. Les absents ont toujours tort. Livre sur les genoux – objet nécessaire pour se rappeler les points importants du récit à raconter – Ludwig se laissa aller au sommeil. Le conseil étudiant l'avait sans cesse demander d'aller par monts et par vaux, de rédiger des règlements pour les évènements donnés pour Noël, et ainsi de suite. Et quand ces corbeaux l'avaient lâchés, Feliciano s'était agrippé à lui, parlant de choses et d'autres dont il n'avait plus souvenir. Il avait simplement envie de dor-mir.

Morphée emporta l'Allemagne, laissant un corps engourdi par le sommeil. La porte s'ouvrit sur les autres participants de la fête. Des murmures chatouillèrent l'air, et quelques rires fusèrent en voyant Ludwig, le redoutable Ludwig, aussi placide qu'un ours en hibernation. L'un d'eux s'approcha du fauteuil où somnolait l'Allemand, et tenta de le réveiller en lui secouant l'épaule. Une voix pâteuse lui répondit, grognant des choses incompréhensibles. La secousse se fit plus forte, réussissant à éveiller totalement Ludwig qui cligna des yeux, surpris d'être sorti du domaine des rêves.

- Je... Je ne dormais pas, argumenta vainement l'Allemand en remontant ses lunettes sur son nez.

Embrassant du regard l'assemblée, il tâcha de reprendre le contrôle de la situation. Ainsi que retrouver sa pleine dignité.

- Tout le monde est là qu'on puisse commencer ?


A vous de jouer les participants~


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 18:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeDim 6 Déc - 21:04

Le petit Letton inspira profondément. Dès que les activités de Noël avaient été annoncé, il avait su à laquelle il se rendrait...

Les contes...

Le discret... et il est vrai assez peureux... petit blond aimait les contes, les histoires. Il passait énormément de temps à lire et une bonne partie de son argent de poche passait là dedans... quand à son temps libre... c'était à la bibliothèque en hiver et un coin de pelouse, à l'ombre d'un arbre en été.

Il ne s'était juste pas attendu à ce que le responsable de l'activité soit Ludwig.

Il n'y pouvait rien si l'Allemand l'intimidait ! Il était tellement... fort... sur de lui. Tout le contraire de Raivis quoi.

Le regard baissé, il se faufila dans la pièce et s'installa. Assez prêt pour entendre et profiter pleinement du conte, assez loin pour ne pas se faire remarquer.

Enfin, installé en tailleur, il se mit à attendre.
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeDim 6 Déc - 21:38

[i]Brrr ! Décidément, pourquoi fait-il toujours aussi froid dans cette académie ? Vive les jardins sous le soleil ! Comme chez Iran ! Au moins, on risque pas d'attraper quelque chose et de rentrer chez soi avec quarante degrés de fièvre ! Et même pas ces vulgaires tenues de polyester ne protégaient du froid ! Ca, non ! Le mois de décembre était un mois où Iran regrettait de passer ses vacances dans son ancienne villa chez Kemet, où bien près du fleuve Indus. C'était la belle vie, en ce temps-là. Aujourd'hui, on doit aller vers les autres. Terminé le temps où on s'imposait !

Les cours s'étaient plutôt bien passés. La classe Asie était une classe fort agréable, là où un vieux perse de 3.000 ans pouvait se familiariser avec les nations de son âge. Comme ce Japon. Ah... Qu'il était courtois ! -Quoiqu'un peu effacé, cependant- Chine était présent, aussi, bien que lui et Iran ne se parlent plus beaucoup. Ces relations provoquaient des étincelles réchauffant une après-midi d'hiver... Et le coeur par la même occasion.

Les marchés de Noël étaient organisés ce jour-ci. Des fêtes de chrétien, en somme... Même si ces marchés représentaient quelque chose d'important pour le monde européen, ils restaient totalement indifférents à l'égard du monde musulman. Et puis... Qui voudrait aller acheter des friandises sous une température pareille ? Iran préferait encore passer ses nuits et ses jours dans cette académie plutôt que de poser un pied dans la neige blanche... D'ailleurs, ce n'était pas pour ça qu'une soirée était organisée ? Pourquoi ne pas y aller faire un tour, tiens ? Allez : le soleil avait déjà presque disparu.

Quand le perse mit les pieds dans la salle du foyer étudiant, il y faisait agréablement chaud. Bien plus chaud que dans les couloirs. Il pouvait remercier cette cheminée qui lui procurait chaleur et plaisir. Surtout qu'elle laissait s'échapper une légère odeur de charbon. Gloire à toi, Zoroastre ! Tu nous a parlés à travers le feu !

Malgré l'obscurité qui régnait dans la pièce, Iran put apercevoir une grande silhouette : un homme, blond, à lunettes... Allemagne ? Ah... Et il doramit, en plus... Mieux valait ne pas le déranger. Il n'y avait que des bougies dans cette salle... Ainsi qu'un gamin... Comment il s'appelait, déjà ? Oh... Sans importance. Il fallait juste attendre la venue des autres et rester positionné. Mais pour faire quoi au juste ? Nous le saurons bien assez tôt. En attendant, Iran s'asseya sur le tapis... turque... Ca ? Un tapis turque ? Cette grosse pièce de viande n'est qu'un vulgaire plagieur de l'art perse. Rien de plus. On devrait le brûler, en recoudre un autre et le nommer "tapis persan". Hoho...[i]

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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeLun 7 Déc - 12:21

Lina bailla légèrement... les cours d'aujourd'hui l'avaient endormis, inintéressant au possible. Elle se leva de sa chaise et marcha jusqu'à l'étagère qui l'intéressait. Elle reposa le livre qu'elle était en train de feuilleté avant de bailler, un livre sur l'histoire du monde... Elle essayait de se documenter pour rattraper son retard de plusieurs siècle sur tout les grands... Elle regarda autours d'elle, et en attrapa un autre. A la couverture rouge et au dessin bizarre, elle se demandait ce qu'il pouvait bien faire dans le rayon histoire. Elle l'ouvrit et lut un titre au sonorité indienne qu'elle ne reconnut pas, mais ce n'est que quand elle l'ouvrit à une page au hasard, qu'elle s'aperçut de type de livre... Oups ! Elle rougit de confusion devant ce bouquin adulte, et regarda autours d'elle pour être sur que personne ne la regardait. Elle baissa la tête et relut le titre du livre qu'elle ne devait plus touché... Kama-truc... Bon, au moins, elle le serait ! Elle s'échappa du rayon et alla jusqu'à la partie interdite pour le reposer en hauteur, à l'abri des mains baladeuses comme les siennes.

Lina déambulait dans les couloirs à la recherche d'une activité à faire. Elle s'arrêta devant le grand panneau d'affichage et lut quelques unes des différentes activités de l'époque. Marché de Noël... Bof. Cuisine... S'il voulait intoxiqué tout le monde, elle était volontaire ! Conte de Noël... Quoi ?! Des contes ?! Trop bien, se dit elle au fond d'elle sans montrer ses vraies expressions. Elle regarda le numéro de la salle et fonça jusqu'à sa chambre. Elle se changea, mit un uniforme propre, déboutonnant quelques boutons de trop à son chemisier, et accrocha des boucles d'oreilles en argent à ses jolies petits lobes. Elle sortit de sa chambre, libre et heureuse de ce qui l'attendait. Elle gambada dans l'établissement jusqu'à ce que l'heure arriva pour se rendre à cette soirée conte.

La pièce était sombre, des bougies de Noël éclairant seule un homme assis sur un fauteuil, grand, blond, fort... Allemagne ? Sûrement, elle ne connaissait pas grand monde encore... Elle regarda autours d'elle et vit un jeune homme et un autre au ton plus mat. Elle les regarda un instant, puis s'assit en silence, attendant que quelque chose se passe... Mais rien ne se passa ! On aurait même dit qu'il... dormait ? Non, comme même pas... C'est pas possible... Ou alors c'est pas Allemagne... Soudain, il ouvrit les yeux d'un coup ce qui fit sursauter notre jeune Kosovo, qui réprima un cri de surprise en plaquant sa main sur sa bouche et en fermant les yeux. Elle les rouvrit quand elle entendit une voix demandait s'il pouvait commencer. Elle regarda autours d'elle, mais ne dit rien, préférant se taire et passer inaperçue...
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeLun 7 Déc - 13:48

Les cours.... Rien de plus barbant... Pourtant, la martiniquaise y aller, bien obliger, mais aussi pour pouvoir stalkerté observé Francis et Arthur, qui était pour son plus grand bonheur dans la même classe qu'elle. Une fois que ses cours était terminé, Apolina était partie dans la permanence pour dormir un peu et parce qu'elle ne voulait pas monter dans sa chambre, qu'elle avait jugé trop loin. Une fois réveillé, il devait être genre quatre heures de l'après-midi, Apolina se leva dans sa chaise en s'étirant, contente d'avoir pu récupérer un peu de sommeille en retard. Elle prit son sac et sorti de la salle pour aller vers le grand Paneau d'affichage et elle lut en même temps qu'une fille blonde qui devait être nouvelle, ou bien qui était là depuis le début, mais que la martiniquaise n'avait pas remarqué. Marché de Noël ? ça pourrai être intéressant, mais Apolina avait beaucoup trop froid pour sortir dehors et de chercher le marché. Cuisine ? Bah oui.... Mais non, la brunette encore un peu endormit voulait quelque chose qui ne faisait pas beaucoup d'effort physique et son voeu fût réalisé en lisant la dernière partie "Conte de Noël" à la bibliothèque. Avec un grand sourire, Apolina partie vers la salle au livre pour l'activité.

Quelqu'un toqua à la porte de bibliothèque et la porte s'ouvrit. Martinique regarda dans la salle. Il y avait déjà l'Allemagne, ou bien Ludwig ou Lulu qui était installé dans un fauteuil et .... Dormait ? Il a choisi le bon endroit pensa Apolina. Ensuite, il y avait un homme avec la peau mate... Iran certainement... Un petit garçon trooop chou installé en tailleur sur un fauteuil et la jeune fille blonde avec qui elle avait lu le panneau d'affichage qui était assit aussi sur un fauteuil. La martiniquaise partie vers le fauteuil à côté de la Lettonie, lui donna un grand sourire puis regarda l'Allemagne, qui venait de se réveiller d'un coup et demandé si tout le monde était là. Tout le monde... ? Peut-être ... Peut-être qu'il y a encore des gens qui n'ont pas vu le panneau d'affichage. Apolina regretta tout de suite de ne pas être parti chercher Francis ou bien Arthur pour qu'ils viennent écouter des contes avec elle....


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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeMer 9 Déc - 21:08

Spoiler:


L'activité n'avait attiré qu'une poignée de nations souvent effacées par les grandes puissances, et qui n'avaient pas fait parler d'eux dans l'administration de l'école pour avoir enfreint le règlement. Après tout tant mieux. Une telle activité demandait plutôt une petite communauté, qu'un conseil mondial où tous parlent mais personne n'écoute. Autant commencer les festivités tant qu'aucun individu louche et peu enviable ne venait s'immiscer dans ce petit groupe. Mais la porte restait ouverte aux participants plus tardifs.

Montrant aux derniers arrivants où prendre place – il laissa Iran sur son tapis, tant qu'il ne le salissait pas... - l'Allemagne expliqua en quoi allait consister exactement l'activité.

- A l'approche de Noël,on raconte souvent des histoires et des contes. Je pensais qu'il serait intéressant que chacun d'entre nous raconte un conte de son pays. Si nous restons en si petite communauté, on pourra en raconter plusieurs chacun notre tour.

Ludwig stoppa son explication, attendant que quelqu'un fasse la moindre remarque ou critique. Ce n'était pas parce qu'il était l'organisateur et meneur de cette soirée qu'aucun participant n'avait droit de parole. Il demeurait profondément démocratique et ouvert aux suggestions, pas comme certaines nations trop orgueilleuses qui formulaient leurs avis sans écouter les autres. Nous ne citerons aucun individu à lunettes usant du même dentifrice que Superman.

- Pas de question ? demanda tout de même Ludwig.

La pièce était absolument silencieuse de toute parole. Le jeu aurait voulu que le meneur donne l'exemple en participant le premier. Mais l'Allemand ne voulait pas mettre le peu de participants mal à l'aise, et préférait laisser la parole aux autres. Ce serait l'occasion pour ces nations de se mettre en avant, elles d'habitude toujours cachées derrière leur meneur (la Russie pour Lettonie, la Serbie pour Kosovo). Leur faire raconter un récit serait un excellent exercice de prise de parole en public;

- Si tu commençais Raivis ?

Tous purent voir la silhouette de Lettonie se recroqueviller sur son siège, comme voulant disparaître de la pièce. Qu'est-ce que cela aurait donné si la Russie était venue ? Une Lettonie encore plus effrayé, et qui n'aurait pas osé faire quoi que ce soit sans l'accord du Grand Manitou Soviétique. Ludwig fit un geste de la main pour pousser Raivis à s'avancer et à prendre la parole.

- Le loup russe est trop loin pour te mordre, tenta de le rassurer Ludwig, mais avec sa voix grave et ses propos il avait plus de chance d'obtenir le résultat inverse. Tu dois bien avoir quelque chose à raconter ?


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 18:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeJeu 10 Déc - 16:49

Tout en attendant que ce soit l'heure de commencer, le Letton regarda du coin de l'oeil les autres participants arriver et s'installer chacun à leur tour, une légère déception lui serrant le coeur.

Il avaient espéré que ses frères seraient là... mais ils avaient surement mieux à faire en fait... Et puis à bien y réfléchir, Toris aurait plutôt choisi l'atelier cuisine... quand à Eduard... il préfèrait surement quitte à devoir participer... faire parti de l'équipe d'organisation.

Il espérait juste qu'aucun des deux ne seraient proche d'Ivan... que le terrible Russe les laisserait en paix. Pas qu'Ivan soit méchant mais... mais il était parfois cruel... et il faisait peur.

Rien qu'à cette pensée, il paniqua légèrement, se tortillant les doigts sous le coup du stress, et c'est donc l'air ailleur qu'i répondit au sourire lumineux de la dernière arrivant, par un sourire beaucoup plus timide et... inquiet. Il ne la connaissait pas, ne savait pas qui elle connaissait et de quoi elle était capable.

- Et si tu commençais Raivis ?

Quoi ? Le petit blond déglutit, se recroquevillant le fauteuil pour se faire le plus petit possible. Lui qui n'avait pas voulu qu'on le remarque... c'était fichu.

Ses yeux s'embuèrent. Non non non ! Il ne voulait pas se mettre en avant ! Que... qu'on ne s'occupe pas de lui surtout !

Mais sa prière silencieuse demeura inutile alors que l'Allemand insistait avec des paroles plus inquiétantes qu'autre chose.

Ivan n'était pas là, mais Ivan savait toujours tout ! Et si ça se trouvait, Ivan allait peu apprécier le fait que Raivis se soit permit ce petit plaisir !

Un moment, il envisagea de quitter la pièce. Mais Ludwig risquait de mal le prendre... Oui... ce serait vexant pour l'Allemand si il partait maintenant. Il n'avait donc pas le choix.

le petit blond prit quelques secondes pour se détendre, les mettant à profit pour choisir un conte de son pays, et prit enfin une profonde inspiration.... enfin... profonde... chez lui cela se traduisait par un petit tremblement...

Sa voix s'éleva légère,, un peu tremblante au début, tout le contraire de celle de l'Allemand. Le Letton mit quelques petites phrases à trouver le rythme et un minimum de confiance.

-"C'est... c'est juste un petit conte de mon pays... j'espère que vous aimerez...

Le soleil, le froid et le vent

Etant donné que tout peut arriver dans les contes, même les choses les plus inattendues, on ne s'étonnera pas si, un jour, le soleil, le froid et le vent partirent ensemble en voyage.

Un mot en entraînant un autre, ils commencèrent à deviser sur le point de savoir qui était le plus fort en ce monde. Le soleil déclara aussitôt :

« Tout le monde me sait gré d'apporter la lumière et la chaleur. Mais je sais aussi être torride. C'est pourquoi l'on me craint. Je suis donc le plus fort. »

« Ne te vante donc pas ! » répliqua aussitôt le froid. « Quel pouvoir as-tu en hiver ? A cette époque, il faut voir comme on me redoute ! J'ai donc un avantage sur vous. »

Ces deux-là continuèrent à fanfaronner. Seul, le vent ne souffla mot, tout en les écoutant avec attention.

Ils ne furent pas longs à rencontrer en chemin un paysan qui revenait de la ville. Dès qu'il les aperçut, l'homme ôta son bonnet et se prosterna devant eux.

« Tu vois ? » dit le soleil, quand ils eurent dépassé le paysan, « il se prosterne devant moi car je suis le plus fort. »

Mais le froid sourit ironiquement :

« C'est ce qu'on dit. Ce salut m'était peut-être destiné ... As-tu remarqué le regard effrayé de cet homme ? »

Ils auraient polémiqué encore longtemps si le vent n'avait eu soudain une bonne idée.

« Hé ! Monsieur ! » lança-t-il au passant.

Quand celui-ci se fut retourné vers eux, le vent ajouta :

« Qui as-tu plus précisément salué ? Le soleil, le froid ou moi ? »

Le paysan les regarda bien. Le froid se renfrogna. Le soleil montra son plus beau sourire, mais ses yeux brillaient comme deux charbons ardents. Seul, le vent ne fit aucun effort particulier. Il se contenta de souffler sur le chemin un air qui s'était rafraîchi au contact du froid et refroidissait même l'ardeur du soleil.

« C'est devant toi que je me prosterne, joli vent », dit le paysan sans avoir besoin de longtemps réfléchir.

Naturellement, cette réponse n'eut l'heur de plaire ni au soleil ni au froid.

« Tu ne connais pas encore notre force ! » crièrent-ils avec colère. Et, avant que le pauvre homme n'ait pu protester, le soleil bondit dans le ciel et se cacha derrière les nuages, tandis que le froid courait à toutes jambes vers la forêt qui se dressait à l'horizon.

Seul, le vent demeura près du paysan et lui dit :

« N'aie peur de rien et va-t'en chez toi tranquillement. Si l'un de ces deux-là cherche à te nuire, il te suffit de m'appeler et je viendrai à ton secours. Je sais comment m'y prendre avec eux ... »

Là-dessus, le vent poursuivit son chemin, et le paysan rentra chez lui.

Il aurait sans doute oublié l'incident si, cette année-là, l'hiver n'avait été aussi soudain. Il gela à pierre fendre. Le pauvre homme ne pût mettre le nez dehors sans risquer qu'il se transforme aussitôt en glaçon. Bientôt, le bois manqua dans le chalet. Le jour où le paysan brûla sa dernière bûche, le froid commença à sévir dans sa chaumière.

« Je suis venu te montrer qui est le plus fort ! » cria-t-il en faisant trembler les portes.

De peur et de froid, le sang se figea dans les veines du paysan, tandis que des griffes de glace s'abattaient sur la pièce. Au dernier moment, l'homme se souvint de ce que lui avait dit le vent et il commença à prier :

« Vent, joli vent,
Viens à mon aide !
Le froid me prend,
La mort me guette.
Dépêche-toi,
Je meurs de froid ! »

Mais le froid poussa encore deux fois la porte avant de repartir vers la forêt. Terrifié, le paysan en eut des chandelles de glace au bout de ses moustaches et il commença à soupirer et à se lamenter. Heureusement, une brise tiède souffla de la porte entrouverte et le pauvre homme sentit que son sang se remettait à circuler.

A partir de ce jour, le froid ne se montra plus dans la chaumière et le paysan ne fut pas long à oublier l'incident.

Puis vinrent le printemps et l'été. Il y avait fort à faire dans les champs et les prés. Le paysan ne rentrait chez lui que tard le soir, tout en nage et fatigué.
Un jour, à midi, alors qu'il ratissait le foin, le soleil brillait avec une telle force depuis le matin qu'il semblait à l'homme que l'astre descendait sensiblement du ciel comme pour le brûler et le consumer tout à fait. Il en laissa tomber son râteau de désespoir, se prosterna au sol et appela :

« 0 vent joli,
Prends donc pitié !
Le soleil luit,
Je suis brûlé.
Le soleil cuit,
Je suis rôti ! »

Cette fois, à l'instant où le paysan allait s'évanouir, une brise fraîche passa sur son visage. Et, bien que le soleil brillât de toutes ses forces, ses rayons perdirent de leur intensité. Le pauvre homme se releva, reprit son râteau et se remit au travail.

Depuis, ni le soleil ni le froid n'essayèrent plus de lui faire du mal. Et le paysan se félicita d'avoir justement estimé que le vent était le plus fort.



Son histoire finit, Raivis baissa les yeux sur ses doigts qu'il n'avait cesser de se triturer, attendant avec une certaine anxiété la réaction des autres élèves.
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeJeu 10 Déc - 18:16

Lina écouta attentivement le conte et le trouva très beau, à cause du froid. Elle aussi avait beaucoup froid chez elle quand elle rentrait pendant les vacances, car Serbie s'arrageait toujorus pour couper l'électricité et le gaz à ce moment là... Méchant Serbie ! Elle applaudit brullament, attendant son tour avec impatience, son livre plaqué contre son coeur. Le pauvre garçon avait l'air mal dans sa peau, et elle compatit. A ce qu'elle avait compris Russie l'embêtait, et elle connaissait ça... Elle le regarda, lui et son petit air anxieux... Trop chou ! Elle se leva et marcha jusqu'à lui, n'ayant rien à foutre des autres oubliant les autres...

-C'était bien ! Si tu veux, je prends la suite, j'en ai une sympa à raconter !

Elle sourit à Raivis et attendit qu'il aille rejoindre sa palce. En même temps, elle avait tellement envie de raconter son histoire, qu'elle l'aurait pousser s'il n'avait pas bouger. Elle s'assit et regarda la maigre assemblée en souriant. Elle aimait les contes de fée par dessus tout et pouvoir faire partager son plaisir était ce qu'elle préférait. Elle ouvrit son livre et trouva rapidement la page.

-C'est un conte que je lis aux enfants de mon pays pendant les vacances de Noël. Je l'aime bien mais la fin est nulle...

UNE dame avait une fille si belle, que les passants, quand ils l'apercevaient, s'arrêtaient tout court pour la regarder. Mais la mère avait elle-même des prétentions à la beauté et elle était jalouse de sa fille. Elle lui défendit de se montrer jamais en public ; cependant on l'apercevait quelquefois, on parlait toujours de sa beauté ; elle résolut de la faire disparaître tout à fait. Elle fit venir deux individus auxquels elle croyait pouvoir se fier et elle leur dit :

- Je vous promets beaucoup d'argent et le secret, si vous faites ce que je vous dirai. L'argent, le voilà tout prêt. Il sera à vous quand vous aurez accompli mes ordres. Acceptez-vous ?

La somme était considérable. Ceux à qui elle s'adressait étaient pauvres ; ils acceptèrent.

- Vous jurez de faire tout ce que je vous dirai ?

- Nous le jurons.

- Vous emmènerez ma fille ; vous la conduirez dans une forêt loin d'ici et là vous la tuerez. Pour preuve que vous aurez accompli mes ordres, vous m'apporterez, non pas seulement son coeur, car vous pourriez me tromper, mais aussi ses deux mains.

Les hommes se récrièrent.

- Vous avez promis, leur dit-elle, vous ne pouvez plus vous dédire. De plus, vous savez la récompense qui vous est réservée. Je vous attends dans huit jours.

Les voilà donc partis avec la jeune fille. On lui dit qu'il s'agissait de faire un petit voyage dans l'intérêt de sa santé. Elle fut bien un peu étonnée du choix de ses deux compagnons de voyage, mais le plaisir de voir du nouveau lui fit oublier cette circonstance. Elle les suivit donc sans inquiétude.

Quant à eux, ils ne laissaient pas d'être troublés. La jeune fille s'était toujours montrée bonne pour eux ; elle leur avait rendu divers petits services ; il était bien pénible d'avoir à lui ôter la vie.

On chevauche, on chevauche dans les bois. On arrive enfin à un endroit bien désert. Les hommes s'arrêtent et font connaître à la jeune fille l'ordre de sa mère.

- Est-ce que vous aurez la cruauté de me tuer ? leur demanda-t-elle.

- Nous n'en avons pas le courage ; mais comment faire ? Nous avons juré de rapporter à votre mère votre coeur et vos mains. Le coeur, ce ne serait rien ; celui des bêtes ressemble à celui des hommes ; mais vos mains, nous ne pouvons tromper votre mère là-dessus.

- Eh bien ! coupez-moi les mains et laissez-moi la vie.

On tue un chien, on lui enlève le coeur ; cela suffira. Quant aux mains, il faut bien se résoudre à les lui couper.

On se procure d'abord de cette herbe qui arrête le sang ; puis, l'opération faite, on bande les deux plaies avec la chemise de la jeune fille ; on emporte les mains et on abandonne la malheureuse victime dans le bois, après lui avoir fait promettre de ne jamais revenir dans le pays de sa mère.

La voilà donc toute seule dans la forêt. Comment se nourrir sans mains pour ramasser les objets, pour les porter à sa bouche ? Elle se nourrit de fruits, qu'elle mordille comme elle peut ; mais les fruits sauvages ne sont guère nourrissants. Elle entre dans le jardin d'un château et là elle mordille les fruits qu'elle peut atteindre, mais n'ose se montrer à personne.

On remarque ces fruits mordillés. Presque tous ceux d'un poirier y ont déjà passé. On se demande qui a pu faire cela ; un oiseau peut-être, mais encore quel oiseau ?

On fait le guet. Aucun gros oiseau ne se montre ; mais on aperçoit une jeune fille qui, ne se croyant pas observée, grimpe dans les arbres fruitiers. On la suit des yeux pour voir ce qu'elle fera. On la surprend mordillant les fruits.

- Que faites-vous là, mademoiselle ?

- Plaignez-moi, répond-elle en montrant ses deux bras privés de mains, plaignez-moi et pardonnez-moi.

Celui qui l'avait surprise était le fils de la maîtresse du château. La mutilation qu'on avait fait subir à la jeune fille n'avait pas altéré sa beauté, la souffrance lui avait même donné quelque chose de plus séduisant.

- Venez avec moi, lui dit-il, et il l'introduisit secrètement dans la maison. Il la conduisit dans une petite chambre et l'engagea à se coucher ; puis il alla trouver sa mère.

- Eh bien ! tu as été à la chasse, lui dit-elle ; as-tu attrapé des oiseaux ?

- Oui, j'en ai attrapé un, et un très beau. Faites mettre un couvert de plus ; mon oiseau dînera à table.

Il fit ce qu'il avait dit ; il amena la jeune fille à ses parents. Grand fut l'étonnement quand on la vit sans mains.

On lui demanda la cause de cette mutilation.

Elle répondit de manière à ne compromettre personne : elle ne se croyait pas encore assez loin pour que sa mère ne pût apprendre de ses nouvelles ; elle savait que dans ce cas ceux qui l'avaient épargnée seraient traités sans pitié, et elle supplia ceux qui l'interrogeaient de lui permettre de rester cachée.

Mais cela ne faisait pas l'affaire du jeune homme, qui s'était épris d'elle et désirait l'épouser. Sa mère combattit cette idée ; elle ne voulait pas d'une belle-fille sans mains, d'une bru qui lui donnerait peut-être des petits-enfants sans mains comme elle ! Le fils insista, et il insista tellement que sa mère lui dit :

- Épouse-la si tu veux, mais c'est bien contre mon gré.

Le mariage fut célébré ; les époux furent heureux, très heureux, mais ce bonheur ne dura pas longtemps. Bientôt après le mari fut obligé de partir pour la guerre. Ce fut avec de vifs regrets qu'il se sépara de son épouse, et il recommanda qu'on lui envoyât souvent de ses nouvelles.

Quelques mois après un serviteur vint lui apprendre que sa femme lui avait donné deux beaux garçons ; mais il l'engagea à revenir au plus tôt, parce que sa famille était mécontente qu'il eût épousé une femme sans mains.

Revenir, il ne le pouvait pas ; mais il écrivit à sa femme une lettre des plus aimables et une autre à sa mère, où il lui recommandait d'avoir bien soin de sa femme bien-aimée.

Mais, loin d'en avoir soin, on cherchait à s'en débarrasser. On écrivit au jeune marié que sa femme était accouchée de deux monstres. On s'empara des lettres qu'il avait écrites à sa femme et on en substitua d'autres dans lesquelles on lui faisait prononcer des accusations abominables contre elle et dire qu'il fallait qu'elle fût bien coupable, puisque Dieu, au lieu d'enfants, lui avait envoyé deux monstres. On finit par persuader à la jeune femme, à force de lui répéter, qu'après ces lettres il serait imprudent à elle d'attendre le retour de son mari, qui serait capable de la tuer, et que le meilleur pour elle c'était de s'en aller.

Elle se laisse persuader ; on lui donne quelque argent ; elle s'habille en paysanne et la voilà partie avec ses deux enfants dans un bissac, l'un en avant, l'autre en arrière ; mais sa mutilation la rendait maladroite ; en se penchant pour puiser de l'eau dans une fontaine, elle y laissa tomber un de ses enfants. Comment le retirer, puisqu'elle n'avait pas de mains ?

Elle adressa à Dieu une courte mais fervente prière, puis elle enfonça ses deux bras, ses deux moignons, dans la fontaine pour tâcher de rattraper l'enfant. Elle le rattrapa, en effet, et, en lui ôtant ses habits mouillés, elle s'aperçut que ses deux mains avaient repoussé ; Dieu avait entendu la prière de son amour maternel et lui avait rendu les membres qu'elle avait perdus.

Elle put dès lors travailler de ses mains et gagner la vie de ses deux enfants. Elle vécut ainsi douze longues années.

Quand son mari revint de la guerre, sa première parole fut pour elle.

Sa mère fut tellement furieuse de voir que, malgré tout ce qu'on lui avait dit contre sa femme, il l'aimait encore, qu'elle faillit se jeter sur lui pour le battre.

Il la laissa dire et demanda qu'on lui rendit sa femme. Le fait est que personne ne savait ce qu'elle était devenue. Il pensa qu'elle ne devait pas être morte cependant, et il se mit en voyage, décidé à la retrouver en quelque endroit qu'elle se fût retirée.

Il s'adressait à tout le monde pour avoir des renseignements. Il rencontra un jour un petit garçon, éveillé et intelligent, qui l'intéressa ; il lui demanda quelle était sa maman. L'enfant répond que sa maman a été longtemps sans mains ; qu'il a un frère du même âge que lui et, apercevant son frère, il l'appelle.

- Viens, lui dit-il, voici quelqu'un qui s'intéresse à nous et à notre mère.

Le second enfant était aussi aimable et aussi intelligent que le premier. Le voyageur les interroge sur leur vie passée. Tous les renseignements coïncident, il ne doute pas qu'il n'ait retrouvé sa famille.

- Et votre mère, mes enfants, où est-elle ? Allez me la chercher bien vite.

La mère, qui était à un étage supérieur, s'empresse de descendre. Il la reconnaît tout de suite, malgré ses douze années de séparation. On s'explique, on s'embrasse, on retourne au pays, on se réinstalle au château. Réconciliation générale.

Pas pour tous, cependant. La méchante mère, qui avait froidement ordonné de mettre sa fille à mort, fut enfermée dans un souterrain et dévorée par les bêtes.


Elle referma le livre et sourit. Ah, quelle joie ! Cete mutilation... C'était drôle !

-La fin est nulle vous avez vu... J'aurais préféré qu'elle le tue pour l'avoir laisser tombé ! Ou bien, j'aurais préféré que la mère soit Serbie, mais bon...
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeVen 11 Déc - 16:57

Apolina resta silencieuse jusqu'à la fin du compte de Raivis. C'était un très beau conte ! à la fin, elle applaudit doucement en souriant. Cette histoire du soleil, du froid et du vent était tout bonnement fabuleuse... La Martinique ce promis retrouver ce conte pour pouvoir le lire quand elle le voudrait. Un applaudissement bruyant la fit sortir de ses rêveries. C'était la jeune fille blonde qu'elle avait croisé au panneau d'affichage. Le petit Lettonie repartit rapidement à sa place, tout tremblant et anxieux. Martinique fit un petit sourire avant de réfléchir à quel conte elle allait bien pouvoir raconter... Et si elle racontait ce conte qu'elle avait trouvé dans un livre chez elle ?! Oui, elle racontera celui-ci ! Soudain, Lina se leva et dit qu'elle allait prendre la suite. Personne ne broncha, alors Lina commença donc son conte. Le conte commençait plutôt mal mais... Il finissait bien. Apolina sourit et applaudit doucement. Celui là il fallait quel le recherche pour pouvoir le relire ! Elle regarda la Kosovo se rassoir puis se demanda si elle devait passer à son tour. Elle attendue un petit moment, pour voir-ci personne ne voulait y aller, ne voyant que personne ne voulait se lever, Martinique se leva et dit avec un grand sourire.

" Si personne n'est contre, je continue ce conte qui se raconte la veille de Noël...

Lorsque le Père GALIRON prit possession de cette importante paroisse de la Colonie, il avait tout de suite remarqué que des abeilles voletaient ça et là, entre la corniche nord du bâtiment et le bas des tôles qui recouvraient le toit du Presbytère.

Venu du Gâtinais où il avait vu ses parents élever et exploiter des ruchers, il se proposait de consacrer l'essentiel de ses loisirs - s'il en avait -à "chouchouter" ces intéressantes bestioles. Déjà, il pouvait observer, non loin de là, un morne couvert de campêches et d'acacias, où ces butineuses devaient aller puiser le délicieux nectar qui était, sans doute, là-haut. Hélas ! peu de temps avait suffi pour qu'il se rendît compte que le berceau de son rêve touchait à son tombeau... Pour atteindre ces "cassaves" aux alvéoles gorgées de miel, il faudrait ou bien couper les tôles par dessus le toit, ou bien entailler les lambris qui protégeaient le grenier.

Or, ni l'un ni l'autre n'étaient pensable. Il en était donc venu à considérer ces abeilles comme faisant partie de son univers quotidien tout comme SHERIF le matou, BAROUDEUR le chien ou BAVARD le vieux cheval grisonnant qui avait porté plusieurs prêtres avant lui, au chevet des malades, au loin dans les campagnes.
Deux années déjà s'étaient écoulées depuis qu'il était Curé de cette paroisse. A son arrivée, on l'avait prévenu que les habitants de cette commune n'étaient pas tous des "Enfants de Choeur". Non pas qu'ils fussent athées ou mécréants ; au contraire, il y avait au sein de cette population une pratique religieuse de tradition, mais qui se manifestait avec la plus grande fantaisie. Il s'en était bien aperçu : A certaines fêtes liturgiques, c'était la grande foule ; alors qu'à certains dimanches ordinaires c'étaient les mêmes, peu nombreux, qu'on voyait aux offices.

Cette année-là, il avait obtenu de l'Evèque du diocèse l'autorisation de supprimer, à Noël, la Messe de minuit. Il avait remarqué, disait-il, que les fidèles des deux sexes venaient recevoir la Communion après avoir participé à des beuveries et à des mangeailles pour le moins, incongrues.. Il n'y aurait donc qu'une seule Grand' Messe, le matin du 25, à neuf heures.

A cet effet, il avait confié à Augustin, le sacristain et à Irène, la ménagère, de procéder à une toilette soutenue de l'Eglise. L'encensoir, les chandeliers, les lustres, tout ce qui était cuivre ou maillechort devait briller du plus vif éclat. Entre temps, une nouvelle désagréable lui était parvenue : les fidèles et tous les autres refusaient en bloc la suppression de la Messe de minuit. Les autres, c'étaient les commerçants du Bourg, les tenanciers des bistrots, les marchandes de gâteaux, de cacahuètes et de "grabiots". De bouche à oreilles, une adroite propagande était menée pour le "boycott" systématique de la Messe du Jour.
Le jour venu, il commença sa messe avec 42 assistants, vieillards et enfants compris. Le refus était quasi-total ; même les filles de la chorale avaient boudé la Messe. Son amertume était grande. Mais, ce premier écueil sur lequel venait d'achopper son sacerdoce, ne devait point le catastropher outre mesure. Il était jeune, ouvert, patient, il savait que l'imposture contre l'Eglise n'est jamais qu'une condamnation de soi-même et que l'Eglise en était toujours sortie victorieuse. Il commença et continua sa Messe avec calme et sérénité. Il était à la fin du Pater, quand, soudain, il vit tous les assistants se jeter à genoux, se relever et sortir précipitamment des bancs. Il comprit tout de suite que ceux qui s'en allaient ainsi n'étaient point des contestataires, mais des apeurés, des inquiets... "Que se passait-il ?" "Encore quelque gaffe, sans doute ".

Il rejoignit en hâte Augustin et Irène qui. eux aussi, avaient fui vers la sacristie. Il les trouva tout tremblants de peur, en compagnie d'un troisième larron qu'il n'avait jamais vu. C'est alors qu'Augustin lui expliqua : Hier, vers les 17 heures, il voulait passer un chiffon imbibé d'alcool à brûler sur le visage des statues. Arrivé à celle de St Joseph, l'échelle sur laquelle il avait grimpé, glissa contre le mur et cassa, en tombant, le bras droit de la statue de St Joseph. Pris de peur panique, il ne savait comment réparer ou avouer sa maladresse. Alors, il se rappela qu'à la sortie du Bourg, habitait un certain Emmanuel, appelé communément Mano : et dont tout le monde disait :"Mano ka samme Saint-Joseph". Lui-même. Augustin, avait constaté cette étrange ressemblance. Il alla donc trouver Mano et lui demanda de remplacer, au pied levé, pour la durée de la Messe la statue abimée. "Ouaille ! avait crié Mano. ça ké in pé raide". Mano n'avait jamais mis les pieds dans une Eglise : cela lui paraissait une tâche monstrueuse. Mais, il y avait au bout les cinq francs qu'Augustin lui offrait pour, seulement, rester immobile une heure ; il. accepta donc l'entreprise avec tous les risques qu'elle comportait.

Bien avant 8 heures, le 25 au matin, Mano était rendu à la sacristie. Il aida Augustin à porter la statue dans une armoire, au bas du clocher. Puis, il revêtit une tunique blanche à rayures mauves qu'Irène avait remaniée pour la circonstance. Il prit dans sa main droite le lys blanc cueilli le matin même dans la cour du Presbytère et il s'installa sur le socle, resté vide dans la Chapelle.

Tout semblait bien se passer. On était déjà aux trois quarts de la cérémonie, lorsque, subitement, les choses se gâtèrent. Et Mano explique comment :

Avant de quitter sa maison, Mano avait jugé sage de prendre un copieux "didico". C'était une bonne ration de farine de manioc mélangée à du bon sirop de batterie. De peur d'être en retard, il n'avait pas lavé convenablement son visage. Sa barbe n'était jamais rasée ; mais coupée aux ciseaux. Des grains sirupeux de farine lui étaient restés aux commissures des lèvres.

Tout-à-coup. survint une abeille. puis deux, puis trois. Mano extirpa doucement ; deux abeilles partirent ; mais la troisième, plus irrespectueuse, décida de "travailler à domicile". Tout de go, elle se logea dans une narine de Mano. Celui-ci souffla de toute la force de ses poumons, tapa fortement l'insecte et s'enfuit vers la sacristie, par la petite porte de la chapelle. "- Vous m'avez fait du beau, vous !" Jusqu'à ce matin, j'avais affaire à des égarés me voilà ; maintenant confronté à des faiseurs de miracle ".. cria le Père, en levant les yeux au ciel, comme s'il prenait celui-ci à témoin. '

Puis, maîtrisant sa colère, il se tourna résolument vers les trois inconscients qui lui faisaient face et leur dit

Savez-vous que votre histoire idiote achèvera d'éloigner définitivement les gens de cette commune de la pratique religieuse ? Ils ne manqueront pas de croire que j'aurai cautionné votre rapide action. Et. jetant un regard vers le Tabernacle, il prononça tout bas :

"- Demain, je dirai la vérité aux fidèles. Qu'ils me croient ou non, il ne me restera plus qu'à demander mon déplacement".

"- Non, Monsieur l'Abbé, protesta Mano, vous ne partirez pas! J'ai à vous parler".

Etrange ! pensa le Père. Voilà un pauvre type, minable au point de se laisser travestir au sein de l'Eglise, pour quelques pièces de monnaie et qui semble, maintenant, s'opposer à mon départ. En tout état de cause, ma qualité de Prêtre ne me laisse pas le droit de refuser de l'entendre. Il dit à Mano de s'asseoir. Il ordonna à Augustin de fermer totalement l'Eglise et envoya Irène chercher un flacon de colle. Il colla soigneusement le bras de la statue et fit porter celle-ci à sa place restée vide. Puis, il rédigea un avis de
messe en ces termes : Jeudi, 26 Décembre, 8 heures : Messe en l'honneur de Saint Etienne, martyr.

Le Curé de la paroisse donnera des indications sur l'incident survenu ce matin, pendant la Messe. Ses serviteurs étant partis, il se mit à écouter Mano, dans son plus pur créole "de cuisine" que le Père Galiron comprenait parfaitement, il commença son récit :

" Monsieur l'Abbé, ma mère m'a toujours dit que j'ai été baptisé dans cette Eglise. Je n'ai jamais été à l'Ecole. Encore moins à l'Instruction Religieuse. J'ai une soeur que vous devez connaître ; c'est Judith, la vendeuse de cierges à l'Eglise". Notre père, en mourant nous a laissé une portion de terre de 3 hectares; c'est la colline que vous apercevez d'ici, en face de l'Eglise. Plus tard, notre mère, à son lit de mort, nous a demandé de jurer que nous ferons don à la Cure de ce terrain, pour y bâtir une grande Chapelle, l'Eglise d'en bas s'étant avérée trop petite. Ma soeur a juré. Moi, j'ai refusé de le faire. D'où une brouille mortelle entre nous depuis vingt ans. J'ai reçu des offres mirifiques de la part des "Békés et de Société Industrielle ; Judith les a toutes rejetées. Or, on ne partage pas un morne, impropre à toutes cultures. Seul, le sommet attire les constructeurs potentiels de chalet de plaisance..." Jusqu'à ce matin, ce litige existait entre nous, attendant que le destin eût fait son choix, c'est-à-dire que l'un de nous disparût et que l'autre disposât de la terre, selon son gré. J'avoue que je suis entré dans cette Eglise dans le but seul d'accomplir, contre paiement, une tâche presque impossible. Mais, dès l'instant où vous avez commencé votre Messe, vos paroles, vos chants, vos prières, sans les comprendre, ont pacifié en moi les instincts mauvais et préconçus que j'avais en entrant. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi il ,y avait si peu de gens à assister à de si belles choses. Je trouvais votre calme, votre patience admirables, devant les bancs vides". Or, la venue de ces impertinentes abeilles a tout gâché ; j'ai donc décidé de réparer le tort que tous trois, nous vous avons fait. Je veux vous aider".

Vous devez trouver bien absurde qu'un jean-foutre de mon espèce parle d'aider un Prêtre. Mais, attendez !

Demain, vous aurez une foule nom-breuse à votre Messe. Il y aura les fidèles, il y aura les froussards, il y aura les curieux. Vous dénoncerez publiquement notre supercherie qui vous a fait tant de mal. Puis, vous annoncerez à tout ce monde-là que, d'accord avec sa
soeur, Mano, le renégat, Mano le vagabond, accepte de faire don à l'Eglise de la terre sur laquelle sera bâtie la nouvelle chapelle tant attendue..

L'an prochain, à cette même date, vous inaugurerez votre deuxième Eglise, par une magnifique Messe de Minuit - car vous la leur rendrez, leur Messe de Minuit ? - Ainsi, vous aurez définitivement rétabli l'équilibre entre vos fidèles et vous. Vous aurez jeté dans un plateau de la balance votre esprit de tolérance; et les fidèles ne manqueront pas d'apporter dans l'autre, l'abstinence que vous leur demandez, en cette nuit sa
crée....

Trente années ont passé. Augustin était mort, Mano aussi. Irène, septuagénaire, regardant cette foule de pèlerins venus de tous les coins de l'Ile, assister au Chemin de Croix du vendredi Saint, disait : "Hélas ! je ne peux plus monter là-haut ; mais, je n'oublie point le miracle qui a présidé à l'édification de cette chapelle. Les abeilles que l'on voit encore voler autour du Presbytère y ont contribué pour une large part. Elles ont tissé de leur dard la trame d'une histoire de fous qui aura bien tourné..."


Apolina ouvra ses yeux et regarda la réaction des autres élèves
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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeVen 18 Déc - 13:35

Il suffisait de pousser l'un des participants à se lancer, pour que le reste suive le mouvement. Lettonie avait fini par raconter son récit d'une voix plus assurée que d'ordinaire. Il est impossible de savoir qui a été le premier à inventer un conte, chaque conteur l'ayant modifié ensuite au point que la version originelle n'existait plus. Mais il était évident que le conte de Raivis avait un sens caché. Le vent sortait vainqueur, possédant une force qu'il savait utiliser à bon escient, contrairement au soleil et froid trop sûrs d'eux. Le vent n'était-il pas la Lettonie ? On ne le voyait pas, il ne payait pas de mine, mais s'il le voulait il pourrait accomplir de grandes choses.

La faible nation s'enfonça parmi l'assemblée, laissant place à une jeune fille. Kosovo, encore une nation dont on entendait peu parler. Son conte rappela à l'Allemagne deux récits récoltés par les frères Grimm : celui de Blanche-Neige pour le coeur humain remplacé par celui d'un animal, et le conte de la jeune fille sans mains qui chez Grimm était victime du diable. Le récit avait du se répandre sur d'autres pays européens. C'était presque amusant de voir que plusieurs nations pouvaient avoir quelque chose en commun : les petites histoires racontées par leur peuple. Comme si les peuples, aussi différents qu'ils soient, voulaient créer une Histoire, où chacun d'eux aurait sa place.

Le récit de Martinique était bien différent de ce qui avait été raconté auparavant. L'exotisme procurait déjà un certain émerveillement; on quittait l'Europe pour une nation riche d'une culture inconnue à nos yeux. A travers ce conte Martinique présentait son peuple, avec toutes ses spécificités. La scène de la statue prenant vie à cause d'une piqure d'abeille fit naître des rires parmi l'assemblée, et beaucoup applaudirent Martinique quand elle eut fini son récit.

Les flocons frappaient la vitre, ballerines frappant la scène de leurs talons. Les nations qui s'occupaient du marché devaient trembler de froid, et claquer des dents. Peut-être que certains allaient fuir le froid pour se recueillir dans cette pièce chaleureuse, et contribuer à emplir les murs de contes. Parce que ce foyer devenait une utopie, où chaque nation apportait une contribution sans avoir besoin de se montrer présomptueuse, hautaine ou de blesser les autres. Beaucoup diront que ce ne sont que des histoires, rien de concret. Mais dans chaque conte se glissait une pensée, des symboles qui donnaient au récit du poids. Les contes ne sont pas de simples récits pour enfants.

- Je vous remercie déjà tous de vous êtes prêtés au jeu... Je me propose de prendre la suite, ensuite ce sera à Iran.

Il n'était pas utile qu'il ouvre son livre pour se rappeler le conte qu'il venait de choisir en jetant un oeil par la fenêtre.

- Pour expliquer d'où vient la neige, mon peuple a créé ce conte...

***

Une veuve avait deux filles. Comme dans bien des contes, la plus âgée avait toutes les qualités, et la cadette tous les vices. Comme dans bien des contes, la mère préferait la cadette car celle-ci lui ressemblait en tous points. L'ainée accomplissait toutes les tâches ingrates, devenant une petite Cendrillon. Une de ses tâches les plus ardues était d'aller jusqu'au puits, et filer quel que soit le temps, du matin jusqu'au soir.

Un jour, la quenouille lui tomba des mains et sombra dans les profondeurs du puits. Pleurant, sachant qu'elle serait battue, la pauvre enfant alla conter sa mésaventure à sa mère.

«Puisque que tu as laissé tomber la quenouille, tu n’as qu’à aller toi-même la chercher!» hurla la marâtre, la sommant même qu'elle ne la laisserait pas rentrer tant qu'elle n'aurait pas retrouvé la quenouille.

Pleurant, reniflant, la jeune fille revint vers le puits, ne sachant quoi faire. Sentant qu'elle ne pouvait connaître pire que les coups de sa mère, la demoiselle sauta dans le puits. Mais point d'eau ou de pierres. Elle se retrouva dans une prairie sous un éclatant soleil.

"Quel étrange pays..." songea la demoiselle, marchant droit devant elle.

Elle arriva devant un four à pain où cuisait la fournée. Les pains se mirent à l'appeler.

«Retire-moi! Retire-moi! Sinon je vais brûler, je suis déjà bien cuit et plus que cuit!»

La jeune fille prit la longue pelle, et sortit tous les pains. Poursuivant sa marche, elle vit un pommier si chargé de fruits, que ses branches ployaient jusqu'au sol.

«Secoue-moi! Secoue-moi! Nous les pommes, nous sommes toutes mûres!» se lamenta l'arbre.

La jeune fille secoua l'arbre jusqu'à ce que toutes les pommes tombent. Elle les diposa en tas, puis reprit sa route. Ses pas la menèrent jusqu'à une petite chaumière. Sur le banc était assis une vieille femme aux dents si longues que la jeune fille prit peur. Elle avait déjà vu tant de curiosités, mais là elle se croyait bien avoir découvert une sorcière !

"De quoi t'effrayes-tu mon enfant ?" demanda la vieille d'une voix douce malgré son laid visage. "Demeure ici. Si tu travailles bien, tu auras bon salaire, bon pain et bon lit."

La voix de la vieille calma le coeur de la jeune fille, qui reprit ses habitudes polies.

"Quel sera mon travail, ma bonne dame ?"
"Tu devras veiller à faire mon lit, et tenir la maison. Mais ta plus grande tâche sera de secouer mon édredon tous les matins, pour en faire voler les plumes."
"Ne doit-on pas justement veiller à garder les plumes pour que l'édredon demeure plein ?"
"Mon enfant, les plumes de mon édredon sont les flocons de ton monde. Je suis Dame Holle."


Flattée de servir un si grand personnage - Dame Holle, la femme faisant naître l'hiver et la neige - la jeune fille accepta l'offre. Elle mettait beaucoup d'ardeur dans son travail, faisant voler les plumes de tous côtés chaque matin. Son ardeur redoublait grâce aux bons soins de dame Holle qui lui offrait de bons repas, des discussions enrichissantes et tant d'autres choses qui ravissent le coeur.

Mais la jeune fille finit par devenir triste, désireuse de retourner dans sa patrie. Pourtant, dans sa famille, elle ne récolterait que fiel et souffrance tandis que Dame Holle lui accordait que du bien. La vieille dame comprit bien que la jeune fille avait le mal du pays. Elle lui accorda de retourner chez elle.

"Puisque tu m’as servi si fidèlement, je vais te ramener moi-même là-haut.»

Dame Holle la conduisit jusqu'à un immense portail, et fit passer la jeune fille dessous. Une pluie d'or tomba sur la demoiselle, recouvrant ses habits de milliers de pièces, comme des perles.

"Voici ton salaire pour l'excellent travail que tu as fait. Et voici la quenouille que tu étais venu chercher", dit la vieille femme en lui rendant son bien.

La jeune fille se retrouva dans les prés qui bordaient sa maison. Souriant, exultant de bonheur, elle courut droit jusqu'à sa demeure, parlant avec emphase à sa mère et à sa soeur de la fortune qui lui avait sourit. Mais sa famille ne voyait que les pièces d'or qui recouvraient sa robe. La mère questionna son aînée qui, bien trop naïve, lui raconta à nouveau tout dans les moindres détails. Aussitôt, la mère prit la quenouille et la tendit à sa cadette.

"Ma fille, allez filez."

La cadette se plaignit, mais l'idée de devenir riche l'emporta. Elle jeta sa quenouille dès qu'elle fut proche du puits, attendit quelques instants avant de suivre le même parcours. Elle n'eut aucun regard pour le décor enchanteur qui l'entourait. Elle marcha d'un pas sûre droit devant elle.

Devant les pains qui brûlaient, elle hurla : "Bah dame ! Comme si j'allais me brûler !". Devant le pommier qui croûlait sous le poids de ses fruits, la cadette rit : "Danse la gigue, danse la gigue et les pommes tomberont !" La jeune fille ne devint plus polie que devant la Dame Holle qu'elle s'empressa de servir, espérant gagner plus que sa soeur. Mais rapidement la cadette eut assez de travailler, ne se levant qu'à l'heure du repas et passant plus son temps à bailler aux corneilles qu'à oeuvrer dans la maison. De l'édredon ne tombaient qu'une ou deux plumes.

Dame Holle donna rapidement congé à cette employée peu zélée. Sentant qu'elle aurait son or, la cadette sautillait presque en arrivant au grand portail. Mais aucune pièce d'or ne tomba. Une horrible poix se déversa sur sa tête, collant ses cheveux et sa robe à sa peau.

"Voilà ton salaire" déclara dame Holle en refermant le portail.

La cadette rentra ainsi jusqu'à chez elle. Jamais on ne put ôter la poix qui la recouvrait. On dit qu'elle fut chassée par sa mère, et fut contrainte à vivre dans les bois, effrayant les plus farouches bêtes avec son aspect de sorcière. Quant à l'ainée, elle se serait enfuie de la triste demeure pour vivre selon son propre désir.

***

Avait-il bien raconté ? Il n'était pas dans ses habitudes de raconter des contes, il se contentait de les lire ou d'imaginer les frères les lui raconter, lorsqu'il était une nation plus jeune en quête d'identité. Ces hommes, en classant ces récits, avaient contribué à montrer quel était l'essence de l'Alllemagne et ses particularités. Un conte n'est pas qu'une histoire. C'est un pan de l'Histoire d'un peuple.


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 18:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitimeDim 17 Jan - 13:07

Lina était en train de passer un superbe soirée. Entourée de nation qui aimait les contes comme elle, la jeune fille se laissait aller à la fatigue ambiante, à l'atmosphère reposante du lieu... Elle écouta attentivement le conte de Ludwig, et applaudit même à la fin tellement elle l'avait aimé. Quel magnifique soirée ! Attendant le tour du prochain, elle s'assit plus confortablement, les jambes croisées, sur un coussin. Moelleux à souhait, elle sourit toute en regardant le grand et fort allemand se rasseoir. Comme quoi, on peu être costaud et influent, et avoir un petit cœur tout mou pour raconter des contes au plus jeunes ! Quoiqu'ils n'avaient qu'un an d'écart, elle se sentait comme une gosse près de lui !

Personne ne bougeait... Tout le monde était-il déjà passé... ? Non... Mais qui manquait-t-il ? Elle tourna plusieurs fois la tête, à la recherche d'un coupable, mais ne vit que des nations étant déjà passé... Qu'allait-il faire alors ? Lina bailla assez bruyamment, l'atmosphère pesante et la faible lumière de la pièce, l'endormant peu à peu... Elle sentit ses paupières se faire de plus en plus lourde... Sa tête aussi semblait tomber... Son corps était léger, sur un petit nuage... Puis des cris... Hein ! C'était quoi ça ?! Elle sentit une main la soulever, et se remise debout. Ses yeux lui faisait mal... Elle les ouvrit péniblement, sentait une odeur exécrable dans ses narines... Puis, une douleur à la tête se fit sentir... Mais qu'est ce qu'elle avait encore fait ?!

La vérité était brulante. Fatiguée, elle s'était assoupie sur une des petites tables. La table n'avait pas supporté son poids et les bougies dessus était tombée sur les tapis, rideau et tous les tissus autours. Les tissus avaient donc pris feu assez vivement, et le monde à l'intérieur étaient en train de courir dehors. Elle se sentait prise dans un étau qui se resserrait, ne sachant que faire et où aller... Une main l'avait réveillé et remise debout, puis l'entrainait maintenant en dehors de la salle. La fumée était devenue opaque, l'air était irrespirable... Lina avait des nausées. Elle allait vite s'évanouir. Mais ils arrivèrent vite dehors, où elle put respirer de l'air frais. La salle commencait à bruler, et les élèves s'acitvaient pour aller chercher de l'eau.

Elle se tenta de se relever, mais elle toussait tellement qu'elle se tordait sur le sol. Qu'est ce qu'elle avait encore fait ?

-Je suis désolé ! Je suis désolé !! tentait-elle de dire entre 2 toux.
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MessageSujet: Re: {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes   {Intrigue Noël - Gakuen} Raconter des contes Icon_minitime

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