Le soleil tapait fort en ce jour d’été, toujours ensoleillé dans la région. Mais ça, Feliciano ne le craignait pas. Italien pur souche, la chaleur n’était vraiment pas une chose qu’il le dérangeait, contrairement au froid qu’il considérait déjà comme polaire en France.
Ses différents pinceaux en mains, brosses, fins ou épais, il se rendait comme chaque mercredi à l’atelier de son grand-père. Remplacer sa robe blanche par du rouge et ses pinceaux par un panier, il aurait fait un parfait petit chaperon rouge assez naïf pour se faire manger par le loup. Mais des loups, dans l’Empire de Rome Antique, il n’avait pas à les craindre puisqu’il était toujours protégé… Tant qu’Adriano était là en tout cas.
Arrivant à la porte de l’atelier, le petit garçon qui ressemblait plus à une fille frappa à la porte de son petit poing.


"Grand père ? Grand père, je rentre ?"


Feliciano n’avait pas encore un vocabulaire assez développé pour dire « Puis-je entré grand père ? » mais il s’améliorait de jour en jour bien que son évolution soit moins développée que ses frères comme Lovino, ou plus éloigné, comme Francis. La raison ? Peut être la protection trop présente d’Adriano qui avait tendance à être un peu trop gâteau devant la petite bouille de l’Italien.
Sans vraiment être sûr d’avoir entendu la réponse, Feliciano ouvrit doucement la porte, passant timidement la tête dans l’entrée de la pièce.


"Je ne suis pas trop en avance ? Tu n’as peut être pas fini de préparer…"


Bien sûr qu’il était en avance, il l’avait toujours été. Mais que voulez vous, un passionné veut toujours commencer son activité favorite au plus tôt, parfois au point de ne pas en trouver le sommeil tellement l’excitation est grande.

Dès le lever du soleil, ce mercredi c'était annoncé chaud, il avait vraisemblablement tenu toutes ces promesse. Fabrizio tentait tant bien que mal de rester le plus à l'ombre possible, pas que le soleil et la chaleur de l'après-midi soit désagréable mais... En fait si, juste un peu insupportable. Voire même trop. Il courait depuis cinq minutes, s'étant rendu compte de son état de perdition avancé. Il s'était pourtant levé aux aurores mais, pour une raison dont il ne se souvenait déjà plus il était maintenant en retard. Ses longs cheveux de jais menaçant de lui faire se prendre le mur à chaque fin de couloir lui cachaient les yeux car ils partaient en tous sens.

Parcourant tous les couloirs depuis quelques dix minutes, il trouva enfin une porte ouverte, laquelle se referma immédiatement devant lui. Après deux secondes de réflexions, il se dit que c'était peut-être la bonne porte, ayant vu Feliciano y entrer -si c'était bien lui-. Le Vatican remarqua alors une invention quasi miraculeuse sur l'instant : une serrure.

Un grand sourire aux lèvres il essaya de regarder au travers mais, étant trop petit, il dut renoncer. Que devait-il faire maintenant ? Tenter sa chance et rentrer ? Ou rester là et attendre que quelqu'un d'autre vienne ? Sûr que sa fierté déjà bien entamée en prendrait un sérieux coup. Mais si ce n'était pas la bonne porte, hein ? Il verrait des inconnus qui ne seraient pas nécessairement sympathiques... Il frappa à la porte en priant pour que ca soit la bonne et l'entrouvrit lentement. Il manqua de s'étaler avec tout la grâce qu'il pouvait sur le sol en s'apercevant que Rome et Feliciano étaient bien dans la pièce.


_Euh... commença-t-il. Je me suis perdu eeet...

Il ne continua pas et se casa dans un coin. Silencieux comme à son habitude, il regarda un peu partout. Il avait oublié quelque chose, c'était sûr.

_Et bonjour! dit-il à la dernière minute.

Les blagues de Rome étaient toujours présentes, au point que le petit Italien n’y prêtait même plus attention. Il lui demanda alors de préparer les gouaches, tache qu’il accepta toujours avec plaisir. Platch ! Feliciano y allait avec les mains, sans gants, il aimait trop la texture de la peinture entre ses doigts et cette odeur… Ses yeux commencèrent à pleurer, le vinaigre commençait à lui piquer les yeux et le nez sous le regard amusé de son grand-père. Enfin, personne ne pourrait croire que Rome aurait frappé son petit-fils, il était bien trop gâteau avec lui.
Alors que le petit Italien rinça et essuya ses mains et ses yeux dans l’évier en marbre de la salle, Fabrizio était arrivé discrètement, saluant les deux présents pour s’installer un peu plus loin. Feliciano n’avait rien contre lui, du moins pour le moment. La future disparition de son grand-père dans quelques années aura alors pour effet d’attirer un froid entre les deux frères, bien que son grand-père l’aura alors défendu lors de leur dernière rencontre. Mais tout cela n’était pas encore arrivé, et pour le moment, le petit du Vatican était pour l’Italien un petit frère dont il ne connaissait pas grand-chose.


"Ciao Fabrizio."


Un bonjour discret sans que beaucoup d’émotion ne le submerge.
Vient alors son grand frère, Lovino. Ah, Lovino… Bien qu’il ne soit pas très poli ni affectueux, le petit d’Italie du Nord l’aimait beaucoup, voir parfois un peu trop. Mais la famille, c’est quelque chose de très sérieux en Italie. Soit vos frères sont vos plus grands confidents, soit vos ennemis jurés. Pas d’alternative sauf en ce qui concernait Fabrizio qu’il considérait encore comme un inconnu.
Alors que le petit d’Italie du Sud s’installait à la table, Feliciano se saisit d’un morceau de tissu blanc, habituellement utilisé pour étaler la peinture sur de grandes fresques et se mit aux cotés de Lovino. Là, il lui essuya le coin des lèvres où des miettes étaient encore présentes.


"Tu manges comme un cochon, ni-chan !"


Le petit garçon avait alors toujours son grand sourire accroché au visage. Peut être allait-il se prendre un coup, il connaissait son grand frère. Pourtant, il continuait à lui faire une confiance aveugle, restant persuadé qu’il ne voulait que lui faire des câlins. Grosse erreur évidemment, mais c’était dans sa nature d’être toujours aussi naïf.
Ce fut alors au tour d’Héraclès de venir les rejoindre. Feliciano savait qu’il ne portait pas son grand père dans son cœur, peut être à cause du vol de sa culture, changeant par exemple les noms des Dieux Grecs. Mais Fabrizio effacera bientôt ces inspirations venus de ces contrés, sans qu’aucun d’eux n’en doute pour le moment. Le petit d’Italie du Nord se saisit alors d’une gradine et d’une lime pour se retrouver en face du petit grec. Là, il lui saisit la main et lui posa les outils dans sa paume.


"Tu es plus doué en sculpture qu’en peinture, tout l’inverse de moi. Fait-nous une belle œuvre qui nous émerveille."


Son sourire étincelait, comment pouvait-on frapper un enfant aussi adorable ? Bizarrement, c’était surement le fait qu’il soit si innocent qui donnait envie de le torturer, dans le secret désir de lui faire comprendre que le monde qui l’entourait était taché de sang et de souffrance par des guerres quotidiennes.

A part lui, ils étaient désormais quatre. Rome, Féliciano, Lovino et...? Qui était le dernier ? Il était rare que Fabrizio ne connaisse pas une personne, il passait son temps à tout chercher et tout connaître. Nul ne savait ce qu'il en faisait après mais.... Ce garçon lui disait quelque chose, mais il avait beau se triturer les méninges, son nom ne lui revenait pas... Mais oui! C'était Héraclès, qui était arrivé il n'y avait même pas un mois! Pas étonnant qu'il ne le connaisse pas... Le regardant fixement, il se rappelait ce qu'il avait lu et appris sur son passé, Rome avait copié ses croyances, mais y avait apposé des noms différents, technique intelligente, mais bientôt inutile, ces Dieux étaient faux, et le Vatican le prouverait au moment opportun, il apposerait une croyance unique au monde, un seul Dieu, pour un monde uni. C'était un magnifique rêve, et il se réaliserait! Les dissidents, il s'en chargerait, il avait déjà en tête toutes les méthodes possible et imaginer pour les convertir ou, le cas échéant les faire expier leurs péchés et les tuer. Le jour où il serait assez puissant il le ferait.

Accessoirement, il espérait que la séance d'aujourd'hui ne finirait pas comme celle de la dernière fois, il avait bien failli voir la mort de près, lorsque Lovino s'énervait, Dieu seul savait pourquoi il fallait se planquer au plus vite, et Féliciano n'avait pas l'air comme ça mais, il était retors. Mais d'un autre côté sa avait été drôle, une part de lui même voulait que cela se reproduise, mais en mieux... Il avait beau connaître tout le monde de nom et de visu, il ne leur avait jamais parlé plus que ça, bonjour, au revoir, c'était leurs uniques liens entre frères. Cela avait ça de triste, mais ils avaient tout leur temps non ?

Il voulut s'approcher de Héraclès rien que pour lui souhaiter la bienvenue, mais le sort en eut décidé autrement à priori. Durant le, néanmoins court, trajet de là où il était jusqu'à l'entrée, il buta sur quelque chose qui était posé sur le sol (chose dont il ne sut, et ne saura jamais l'identité) et termina sa course sur Lovino. Pourquoi ? Il n'en savait rien non plus...

_Waah! Je suis désolé Lovino! commença-t-il.

Il se stoppa en sentant un liquide tremper ses vêtements. Il regarda sa main qui était elle aussi humide et découvrit une couleur bleue.

_Oups... murmura-t-il en voyant la peinture.

Tiens, Héraclès était de retour à l'atelier ! Quelle était donc cette moue sarcastique qu'Adriano lisait sur son visage ? De toute évidence le petit Grec ne lui pardonnait toujours pas la conquête d'Hellas. La rancoeur que nourrissait Anthéa pour l'imperator s'était transmise à son rejeton... Qu'importe ! Pour Rome, cela était du passé, il considérait Héraclès comme faisant partie de la famille.

- Ave Héraclès, comment va ta mère ? Je suis content de te voir. Je t'ai gardé de côté la peinture de la naissance d'Aphrodite (il prononça Aphrodite et non Vénus pour ne point le blesser). Tu es partant ?

Mais de toute évidence, le petit Grec préférait la sculpture. Déjà Feliciano, l'oeil encore rougi par le vinaigre, lui ramenait de la terre glaise. S'il pouvait lui faire une statue complète et munie de bras cette fois-ci...

Etait-ce une impression où des tensions régnaient dans la classe ? Pourtant l'arrivée d'Héraclès ne semblait pas avoir créé de trouble particulier. Lovino était plutôt calme aujourd'hui.

_Waah! Je suis désolé Lovino!

Pas loupé ! C'était sans compter la maladresse de Fabrizio, aussi petit qu'engourdi dans ses mouvements. Rome se préparait à l'avalanche de tomates, mais ce furent des insultes qui tombèrent comme des cordes :

" Regarde où tu mets les pieds, imbécile !! "

" Merde !! T'as vu ce que t'as fait, abruti ?!! "

Les enfants de Rome avaient hérité des traits de caractère de leur aïeul de façon particulière : inégale et très mal répartie ! Si Feliciano cultivait l'esprit créatif et civilisateur (quand ce n'était pas la naïveté) de son grand père, Lovino n'avait pris que le côté combatif et agressif, et en triple dose. Pour la diplomatie on peut se brosser le pinceau... bien fort.

Adriano assistait à une énième dispute fraternelle. A l'affiche : Lovino (pour ne pas changer) et Fabrizio, qui avouons le, avait le profil du martyr idéal.

Lovino était en train de massacrer son frère, Rome se devait d'intervenir. N'importe quel père sensé se serait interposé entre ses deux rejetons. En les séparant physiquement. Rome faisait dans l'originalité :

"Lumière toute, piste de dancefloor, micro sans fil s'il vous plaît !

Je rêvais d'un autre monde
Où on peindrait la Joconde
Sans colère ni coups de poings
Entre tous mes fils romains

Je peignais à poings fermés
Sans ne rien renverser
La paix dans mon atelier
Dans mon atelierrrrr !!! "

Si les paroles n'avaient que peu de sens, le son poussé au maximum avait au moins eu le mérite de mettre KO les participants du Fight club Pizza et par la même occasion les artistes sagement assis. Le Caesar raccompagna les deux garnements à leurs chaises respectives (bien éloignées l'une de l'autre) et donna des tabliers à tous.

- Bien Lovino, Fabrizio. Je vois que vous vous êtes calmés. Désolé pour les tympans les enfants ! Je dois encore régler l'acoustique. Allez on reprend les travaux et on fait attention à la peinture. La promo chez Ikeantica n'est plus valable, je ne vais pas en racheter !

Imperturbable Papy Rome, jamais en colère ? Pas si sur...

Malte avait dû se perdre. C'était la seule explication à la scène plus que traumatisante auquel elle venait d'assister. Rome, le grand conquérant, son beau-père adoré...venait de...? Elle cligna des yeux, espérant par la même occasion effacer l'image d'Adriano version karaoké.

- Bien Lovino, Fabrizio. Je vois que vous vous êtes calmés. Désolé pour les tympans les enfants ! Je dois encore régler l'acoustique. Allez on reprend les travaux et on fait attention à la peinture. La promo chez Ikeantica n'est plus valable, je ne vais pas en racheter !


*Je ferais mieux de partir finalement... Je le savais en plus que ce n'était pas une bonne idée...Mais qu'est-ce qui m'a pris ?! *

Après tout, elle n'était que la belle-fille de Rome, sa mère étant Anthéa et son père Phénicie... Il avait beau l'avoir prise sous son aile de nombreuses années, elle avait toujours sentit une distance entre elle et la famille italienne. M'enfin, ça n'expliquait pas le fait que ce soit autant le bor...le bazar dans cet atelier. Entre Lovino qui écharpait Fabrizio et Rome qui calmait le jeu en poussant des beuglements qui se voulaient sans doute musicaux. Elle se rendit soudain compte qu'elle restait planté près de la porte sans rien faire d'autre que dévisager les protagonistes. Les cheveux dans les yeux, Maddalena s'approcha timidement vers Rome. Oui timidement. Elle qui se jetait sur les gens en hurlant d’habitude.

-B..bonjour…

Malte espérait seulement qu’il la reconnaîtrait. Avec ses cheveux courts et son absence d’attributs féminins, elle n’était pas sûre d’avoir complètement l’air d’une fille. Elle rougit un peu à cette idée. Elle tripota nerveusement le pinceau qu’elle avait emporté. Au moins, elle savait peindre. Un peintre en exil sur son île lui avait appris il y a longtemps. Maddalena baissa les yeux et admira le sol, elle se demanda si cela justifierait sa présence dans l’atelier. Dommage qu'elle n'ait pas aperçu à temps la flaque de peinture.

SPLAAACH

La maltaise s'étala plus ou moins artistiquement de tout son long aux pieds de Rome.

Spoiler:

-

Citation :

Avec les nouveaux arrivants, c'est un peu le bazar ^^".
Donc pour ne pas vous sentir perdu, je fais un rappel sur l'ordre des posts:

Frascuelo (Chypre) -> Feliciano (Italie N) -> Fabrizio (Vatican) -> Lovino (Italie S) -> Adriano (Rome) -> Maddalena (Malte)

Donc, c'est au tour de Frascuelo.

Frascuelo courut aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, avec une brosse exessivement épaisse et un pinceau exessivement fin en main. Il executa un magnifique dérapage pour s'arrêter devant la salle de peinture et entra précipitamment avant de se rendre compte que la salle était pleine de monde, qu'il y avait de la peinture partout et que le grand Rome...Venait de chanter une drôle de chanson pour calmer les bagarreurs. Le petit Chypre se sentait un peu perdu à la vue de tout ce monde, cette grande salle où Rome l'avait invité à venir...il ne savait pas vraiment par où commencer ni comment réagir.
Repartir? Dire bonjour à tout le monde? Rejoindre les autres? Saluer Grand-père? Ou alors aider la personne étalée aux pieds de ce dernier et qui venait de laisser une belle trainée de peinture derrière elle?
Il choisit les deux dernières options puisqu'il allait en direction des deux personnes et s'avança prudemment, retroussa ses longues manches puis tendit timidement la main pour aider la jeune Malte à se relever en penchant la tête sur le côté d'un air interrogatif.

_Hum...Salut...Dis, comment tu as fais ça?

Frascuelo jeta de nouveau un oeil en direction de la trace colorée avant de tourner la tête en direction de Rome et son visage sembla s'éclairer.

_Bonjour Grand-Père! Je peux rester peindre dis? Je peux?

Il lui adressa le sourire qu'un enfant pouvait faire quand il voulait quelque chose, et pour se montrer plus convaincant, il présenta de l'autre main ses deux pinceaux de tailles totalement opposées.

_En fait je voudrais apprendre à peindre des paysages marins! Mais je sais pas peindre...

Il regarda autour de lui, cherchant des connaissances, des gens amicaux qui pourraient l'aider car il supposa que Rome devait être très occupé à surveiller les autres.

*Tiens c'est amusant...Lovino a mangé de la peinture ou quoi? Il en a plein autour de la bouche...*

Spoiler:

L'étoile sous laquelle était née le Vatican avait encore fait son œuvre, elle ne devait plus s'appeler "dommage collatéral" mais bien "problème majeur pour tout le monde" et en particulier pour Lovino... Son grand frère finirait presque par préférer le frapper au lieu d'expier sa haine sur l'Italie du Nord... Mais pourquoi !? Il n'avait rien fait! En tous cas pas encore, il n'avait renversé qu'un peu de peinture, et ça partait à l'eau! Pas sûr mais, ce n'était qu'un accident et voila tout! Pas de raisons de s'emporter! Feliciano avait tenté de les séparer en les amadouant à coup de pâtes mais Rome avait tout géré, comme toujours, s'il n'était pas là, sûr que les choses tourneraient bien mal... Et bien vite.

Fabrizio remarqua que d'autres personnes étaient arrivées pendait qu'il... était occupé avec Lovino. Tout d'abord Maddalena, qui avait glissé sur la peinture et s'était étalée près de Rome, en toute beauté, joli dérapage non-contrôlé pour Malte! Chypre arriva juste après elle et se demanda comment avait-elle bien pu faire...

_Je fait jamais rien et c'est toujours moi qui prend! dit-il pour sa défense.

Sa défense... Il aurait mieux valu qu'il se taise pour se défendre car cet argument ne pesait pas lourd dans la balance face à ceux de toutes les personnes auxquelles il avait un tant soit peu fait du mal, involontairement bien sûr. Et Dieu seul (pour le moment) savait ce qu'il se passerait dans quelques années, car la vie actuelle n'était qu'un jardin de roses. Jardin de roses dont les épines ne tarderaient à pousser pour finir tranchantes des lames de l'Inquisition, et brûlées par ses flammes. Enfin, classons ça pour plus tard.

Il commençait à en avoir marre que tout soit toujours de sa faute même si tout soit pas forcément de celle des autres. Pour résumer, il faisait une bonne partie des bêtises mais, il était innocent! Rien n'était de son fait direct! Mais la volonté y était un peu, c'était vraiment agréable de leur faire subir deux ou trois trucs, la seul problème était qu'il fallait à tout pris en rediriger la faute sur d'autres... C'était une preuve d'intelligence mais pas que de ça. Ce genre de fait prouvait un certain mépris de la personne sur qui on faisait retomber l'accusation. Et de l'indifférence si on choisissait au hasard... Là n'était pas la question de toutes façons, classons ça aussi... Pour plus tard, pour la jour où ça ne pourra plus être -justement- classé pour encore après.

Préférant rester bouder dans son coin, il se désintéressa du reste de tout ce monde qu'il y avait pour plus se concentrer sur... Des choses intéressantes. A son sens, une chose était intéressante dès qu'elle existait, tout était intéressant en somme, mais tous les descendants de Rome étaient pareils à eux mêmes, dans leur joie et leur bonne humeur, il savait bien des choses sur eux, mais rien n'était aussi intéressant que ce qu'il se passait outre... L'empire de Rome était grand, immense même, viendrait bien un jour ou tout ça lui reviendrait!