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 Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]

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MessageSujet: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeJeu 1 Oct - 17:17

    ~XVI° siècle.

    Il était près de 2 heures de l’après midi quand un jeune garçon leva les yeux au ciel, des yeux virant du vert à l’ocre, mais des yeux ternes qu’il cacha de l’ombre de sa main pour ne pas être ébloui par le soleil. Il faisait très chaud en Grèce à deux heures de l’après midi après tout même si le zénith venait de passer et la plupart des gens faisaient la sieste dans les pays méditerranéens à cette heure ci, travailler serait juste perte d’eau inutile et fatigue facile. Pourtant Heracles était là, dans les décombres et le désastre d’un des temples grecs qu’il affectionnait tant. Ou devrait-il dire dans les décombre d’un des temples Ottomans ? Mais oui, cet empire dirigé par ce cher Sadiq Adnan qui prenait possession de tous les pays avoisinant, lui dans le lot, ce n’était pas un faible gamin comme lui qui pourrait faire exception à la puissance militaire qui le contrôlait facilement. Gamin était beaucoup dire, il n’était plus cet enfant incapable de manier convenablement une épée jetant des regards haineux à Monsieur l’empire Ottoman, et juste ça. Quel âge avait-il déjà ? Physiquement et à vue de nez Heracles devait avoir dans les 17 ans, le petiot devient grand oui. Il respirait juste la vitalité mais ce qui n’avait pas changé depuis son plus jeune âge était sa frénésie quand il passait devant celui qui dominait ses chères et aimées steppes. En gros c’était un ado en pleine crise, rebelle et tout le tralala que les adultes ont parfois beaucoup de mal à gérer. Pourtant en dehors de ça il était si calme et serein qu’on se demandait parfois s’il n’était pas en transe, possédé par –horreur- l’esprit de Socrate revenu sur terre pour faire de nouveau chier tout le monde. Mais n’insultons pas les chers fondateurs de la raison surtout qu’Heracles me tapera très fort.

    En bref la jeunesse s’était imprégnée dans le jeune corps et il avait besoin de se défouler au lieu d’aller taper Sadiq, ce qui de toute évidence n’aboutirait à rien, autant chercher dans les décombres une antique idée d’un génie qui aurait le secret pour venir à bout de ses ennemis. Il se préparait en silence, ruminant et fulminant silencieusement à chaque fois que l’autre brun venait de lui rendre visite.

    Vêtu d’une toge blanche-crème assez stylisée, ceinturée par une écharpe brune, le front luisant de sueur sous la chaleur du soleil Heracles s’activait à la tâche, une façon d’oublier peut être en quelque sorte, il avait prit l’habitude, mieux valait être là que dans le palais de l’autre Fantômas. En bon adolescent qu’il était il avait envie d’en finir avec tout ça, d’une guerre une bonne fois pour toute pour se débarrasser du gêneur qui osait fouler du pied son bon pays. Bon Grèce se disait ça mais il savait bien que celui qui deviendrait plus tard Turquie n’était pas si mauvais que ça, simplement un occupant trop fort pour lui, ce qui était non seulement vexant mais très dérangeant, non il imposait une culture mais Heracles restait tout de même assez libre d’une certaine liberté religieuse, sur d’autres plans également…simplement il vouait une véritable aversion à ce pays depuis qu’il était gosse, ce qui n’allait pas changer à 17 ans, il aurait pu lui vouer un culte, Sadiq aurait même pu devenir son modèle, rien ne l’en empêchait. Il était juste buté.

    Ça devait bien faire plus de deux heures qu’il piochait avec cet instrument solide mais pas très maniable, le tout sous un soleil de plomb sur de la pierre blanche qui en reflétant les rayons lui donnait mal au crâne. Le jeune homme se redressa, lança sa pioche dans le vide, et se retourna à pas lourds pour aller s’asseoir à l’ombre, avec l’air du type qui a envie de dormir, candide. Il trouva un olivier et partit s’asseoir, dos au tronc dont la forme était assez fluide, ce qui était agréable. Il bascula la tête en arrière, la respiration accélérée par l’effort, quelques mèches de ses cheveux bruns lui collant au front. Il aspirait à la solitude, il n’aimait pas vraiment être entouré ou alors par un minimum de personne, mais la personne qu’il ne voulait pas voir était sûrement Sadiq de toute façon. Heracles ferma les yeux, le visage baigné dans l’ombre, serein, tranquille.
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeDim 4 Oct - 17:02

(Précision de date : siège de Vienne (septembre-octobre 1529), fin septembre Sadiq fait une pause XD)

Pour parler familièrement, Sadiq était à bout de nerfs. On pouvait objecter que l'homme au tempérament passionné s'embrasait vite et qu'il avait aussi tendance à s'angoisser pour pas grand chose, certes, mais il avait ses raisons.
Tout d'abord, le siège de Vienne qui n'en finissait pas. Il était là depuis bientôt un mois, et l'abominable Autrichien refusait catégoriquement de se rendre. Jamais il n'aurait pensé que Roderich s'avèrerait être un ennemi aussi coriace.

Second problème, l'abominable petit Grèce. Plus odieux qu'un fils de roi, plus capricieux que n'importe quelle Sultane. Cela faisait une éternité qu'il repoussait leur rencontre. Pourtant, il était de son devoir de s'occuper de ses conquêtes, de vérifier qu'elles restaient sages.

"En fait, je suis à plaindre, oh oui, je suis à plaindre.."

Cela faisait depuis plus de cent ans que le petit lui appartenait, et loin de l'adoucir, le temps n'avait fait que renforcer sa hargne envers son maître.
Pourtant, Sadiq avait tout essayé. Il comprenait la colère de Grèce envers lui en tant que nation, mais l'humain en Sadiq avait toujours été de bonne composition avec le garçon, en vain.

"Il doit être quelque part dans ses fichues collines, mais où... ah!"


Enfin, Sadiq l'avait trouvé. Il sourit intérieurement, se félicitant de son instinct infaillible et s'avança à pas de loup vers le garçon qui semblait dormir.

"Ouh là, mais il a grandi!"


Sadiq, surpris, avait fait la remarque à haute voix. Il savait que les nations n'obéissaient pas aux lois temporelles, les moins développées restaient enfants, les autres pouvaient grandir d'un coup, mais tout de même!
Il ne l'avait pas vu depuis longtemps, certes, mais quel changement! L'enfant aux grosses joues qu'il avait l'habitude de porter sur son dos (ce qui lui avait valu de nombreuses blessures à la tête) était maintenant un jeune homme.

"Ouais, ça a rien changé à sa flemmardise.. Bon il s'est arrangé un peu quand même.."

Sadiq s'accroupit à ses côtés, sous l'arbre et l'observa dormir un moment.

"Il a l'air bien moins pénible quand il dort. Ah si seulement je pouvais piquer un somme aussi.."


...!

Il se fout de ma gueule. Je l'ai vu ouvrir un œil.

Son masque cachant le sourire sadique qui s'épanouissait sur sa figure, il se pencha un peu plus vers Grèce, et sans prévenir, le secoua comme un prunier, renversant sans vergogne le chat qui dormait sur l'adolescent :

"Debout, diurne! t'as passé l'âge de la sieste"


Pour l'instant, il s'amusait, mais il savait que tout divertissement au dépens de Grèce se paye chèrement.

C'est pas de ma faute, je peux vraiment pas m'en empêcher!
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeMer 7 Oct - 18:54

Spoiler:

    Quand Heracles partait dans les vapes, c'est-à-dire qu’il ne dormait pas, il était pratiquement impossible de le réveiller. Son esprit était ailleurs, sur une autre planète, mais certainement pas avec la pauvre personne qui essayait de lui parler. Il réfléchissait, plongé dans des abymes si profonds que rien ni personne n’avait le pouvoir de l’en tirer. Et même s’il avait un projet à faire, il oubliait, il remplaçait par cette sorte de transe, de ce fait il était souvent en retard. Même s’il avait prévu d’aller s’occuper de chats avec Kiku il lui arrivait de tomber dans les vapes, bref, incorrigible. Et pourtant, il y avait une chose, une seule qui arrivait à le sortir de cet état d’esprit. Lui, Sadiq, monsieur le grand empire Ottoman. En bref la haine du jeune garçon était telle qu’il pouvait le sentir arriver à bien des kilomètres, et que sa simple présence suffisait à le déconcentrer suffisamment pour qu’il ne parvienne plus du tout à réfléchir. … Mais ça ne l’empêchait pas de faire semblant après tout.

    Il sentit à moitié le grand énergumène arriver, après tout il somnolait. Quelque chose en lui lui disait de partir d’ici, d’aller s’occuper, d’aller retourner dans les ruines, et pourtant il ne bougea pas, non il était si bien ici. Il ne s’était absolument pas attendu à ce que Sadiq vienne le voir aujourd’hui, ça le perdrait. Depuis des années et des dizaines d’années qu’il ne l’avait pas vu. Et il n’était pas sûr de vouloir le rencontrer de nouveau. Après tout il était sous domination, hum ? On se doit de présenter un bon accueil au sultan divin qui vient voir son peuple, les provinces conquises.

    L’accueil que Greece fit au graand empire Ottoman fut bâclé. Heracles avait presque réussi à s’endormir que quelque chose vint subitement le sortir de sa pose mélancolique. Oh, il avait dû avoir l’air d’un petit ange, dormant à l’ombre comme ça. Peut être n’aurait il pas dû l’ignorer, ou alors aurait il dû faire mieux semblant de l’ignorer. Toujours est il qu’il ne s’attendait tellement pas à ce qu’il vienne lui rendre visite qu’il avait cru à une vision.

    « WHAA !!! »

    "Debout, diurne! t'as passé l'âge de la sieste"

    « MIAAAAW »


    Il sentit son estomac se retourner tant il était secoué dans tous les sens apparemment il l’avait vexé. Merde c’était vraiment lui alors ? Plus que d’être ainsi traité physiquement il était bien plus retourné par le fait même de la présence de Sadiq ici.

    « NON MAIS… Mais lâche moi !!! Ça va pas la tête ? »

    Outré qu’on ose agir de la sorte avec lui le jeune garçon repoussa violemment Sadiq, les yeux grands ouverts, sourcils froncés, en position de défense, comme si un serpent venimeux venait de l’enrouler silencieusement. Puis petit à petit ses esprits lui revinrent, il tenta d’analyser la situation. Sadiq, ici, qui était…venu le voir. Pour lui, il s’était déplacé juste pour le voir ? Personne ne venait par ici, personne n’avait d’intérêt pour de vieux cailloux. Il se releva rapidement, appuyant une de ses main sur l’arbre contre lequel il dormait paisiblement quelques secondes auparavant.

    « Qu’est ce que tu fais là ? »

    Il montrait les crocs, adoptant la position stratégique de l’antipathie propre aux adolescents qui n’ont pas ce qu’ils veulent. Un p’tit rebelle quoi.

    « Tu viens t’assurer que tes régions conquises ne préparent pas une revanche dans ton dos ? »

    Il laissa échapper un petit rire sarcastique, intérieurement il aurait bien voulu que ça soit pour autre chose, ça oui. N’était rien qu’une conquête ?
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeJeu 8 Oct - 18:35


« WAHH! NON MAIS… Mais lâche moi !!! Ça va pas la tête ? »


Sadiq ne se retint même pas de rire, après tout, il était venu ici pour se détendre un peu, pour oublier l'âpreté du combat qui l'opposait à L'Autrichien un petit moment.
Il avait d'autres motifs, mais il préférait se couper une main plutôt que d'avouer qu'il se souciait de Grèce un tant soit peu. Le gamin, aussi turbulent qu'il soit, parvenait mystérieusement à rester attachant aux yeux de Sadiq, qui malgré tout, lui pardonnait beaucoup de bêtises.

Problème principal, c'est plus vraiment un gamin à qui on fait risette. Pas qu'il le fut jamais, mais quand même!

Le regard caché par son masque, Sadiq contemplait les changements que le temps avait opéré sur le jeune homme. Il était complétement abasourdi par cette soudaine transformation. Il lui semblait que la veille, il était encore un petit garçon qui déchirait les vêtements du Calife avec opiniâtreté.

Je me sens vieux d'un coup....


Il était devenu si grand! Presque autant que lui! Sadiq se renfrogna en peu en imaginant qu'il viendrait un jour où Grèce, le petit Grèce, le dépasserait. C'était impensable quelques mois plus tôt. Et bon sang, qu'il était beau! Le portrait de feu sa mère, des yeux vert d'eau immenses, la taille élancé, le nez.... Grec, des cheveux bruns foncés mi-longs, il ressemblait à ces statues d'Apollon que les femmes ne se lassaient d'admirer.

D'ailleurs, peut-être que Grèce avait ... un certain succès?

Sadiq pinça les lèvres, un peu contrarié à l'idée que son...que sa possession puisse lui faire de l'ombre, à lui, le Grand Empire Ottoman qui allait mettre une sublime raclée à quatre zyeux, serviteur zélé des Habsbourg.

Il croisa les bras et planta son regard dans celui d'Héraclès. Ce dernier ressemblait à un jeune chat furieux à qui on a confisqué sa pelote favorite, une main appuyée contre l'arbre, posture type de l'adolescent provocateur.

Et Sadiq n'aimait ni les chats, ni les adolescents et surtout pas les provocateurs.

« Qu’est ce que tu fais là ? Tu viens t’assurer que tes régions conquises ne préparent pas une revanche dans ton dos ? »

C'est qu'il est presque insolent! Il ricane en plus, non mais tu vas voir...


Sadiq inspira, affichant un sourire assuré tout ce qu'il y a de plus artificiel et posa sa main sur l'épaule d'Héraclès en se penchant vers son visage. Il était, à sa plus grande joie, toujours le plus grand, le plus fort, le maître et en tant que tel, il entendait bien se faire respecter. Qu'était-il, ce jeune éphèbe moins que rien pour lui parler sur ce ton?

« Écoute petit, j'ai bien vu que t'es tout fier d'avoir mué et d'avoir enfin quelques poils au menton, je suis content pour toi, mais n'oublie pas ton statut, hm? J'aimerais pas avoir à te punir comme quand t'étais un bébé tout grassouillet.»

L'adolescent le fusillait du regard, rougissant de colère (?), cependant, cela importait peu à Sadiq qui se contentait de lui offrir son sourire le plus avenant tout en utilisant un ton où qui sonnait comme une menace latente.
Grèce soutenait son regard, la tête haute, ce qui fit doucement rigoler Sadiq. Il lui prit le menton et secoua sa tête gentiment, sans tenir compte du regard meurtrier dont le gratifiait la jeune nation :

« Alors, tu t'es trouvé une petite amie dans le coin? C'est que t'es tout beau maintenant! Et c'est de ton âge!»
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeVen 9 Oct - 16:19

    Ça faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas vu ! Des années et des années qu’ils ne s’étaient pas croisés, parce qu’Heracles avait tout bêtement décidé de s’isoler, de quitter le grand palais, les servantes du calife, quitter le luxe que Sadiq lui avait offert pour ne plus le voir, il refusait délibérément de se lier à lui. Il aurait peut être dû ressentir un peu de nostalgie, oh oui, ce grand homme qui s’était quand même occupé de lui avec affection, avec amour presque. Rien à faire, Grèce avait été un enfant insupportable, et était désormais un adolescent rabat joie.

    En revoyant Sadiq des souvenirs remontaient doucement, lui, enfant, et l’autre, grand et élégant, par exemple… quand il était sur ses épaules massives à lui tirer les cheveux, quand il allait lui enlever son masque en douce pendant son sommeil parce que ça l’énervait, quand Sadiq avait crié parce que le chat de l’enfant avait eu une portée d’au moins dix chatons, quand il avait renversé son vase préféré, quand il braillait parce qu’il se sentait un pays ridiculement petit à côté de ce grand homme qui pouvait l’attraper sans problème, quand il y avait un orage et qu’il allait le voir dans son lit, tremblant de peur… et que le barbu (qu’il l’appelait) le consolait doucement. C’était bien Heracles qui était ingrat. Ingrat et buté.

    Il sentit son cœur se serrer un peu en revoyant ce visage qui lui avait sourit, qui lui gueulé dessus, qui… qui avait fait trop de chose. Lui par contre il n’avait absolument pas changé, enfin, il lui paraissait un peu moins grand, un peu moins imposant. C’était même agréable de voir qu’il n’était plus si supérieur à lui tiens.

    Il le fixait de son regard émeraude, lui, sa stature d’empereur, virile et imposante, il essayait de l’égaler, sachant pertinemment qu’il lui appartenait, mais… plus pour longtemps.

    « … ? »

    L’adolescent observa d’un œil méfiant l’empire se rapprocher de lui mais ne bougea pas, il était peut être ingrat mais certainement pas lâche. Et curieusement il se sentait de plus en plus petit à mesure qu’il se rapprochait, et ça l’agaçait en fait. Il regarda d’un air choqué la main se poser sur son épaule puis revint planter les regards l’un dans l’autre.

    « Écoute petit, j'ai bien vu que t'es tout fier d'avoir mué et d'avoir enfin quelques poils au menton, je suis content pour toi, mais n'oublie pas ton statut, hm? J'aimerais pas avoir à te punir comme quand t'étais un bébé tout grassouillet.»

    Alors ça…Il allait le lui payer de lui parler comme ça. Grèce se sentait affreusement dépendant de cet homme à cet instant là, et vraiment comme une petite province sans importance, alors que la Grèce avait dans le passé tellement rayonné ! Et en plus il souriait cet espèce de … de… Heracles ne faisait rien d’autre qu’en effet, lui jeter des regards qui bouillonnaient de rage, de frustration. Il serra les poings, se retenant de lui envoyer un coup de genoux là où il le pensait, puis grinça des dents.

    « Ta g… »

    Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Sadiq lui fit relever la tête, pour la secouer comme il l’aurait fait à un petit enfant, comme il lui avait fait parfois. Ce qui malheureusement fit rougir Heracles comme une pivoine. Et il n’aimait pas rougir à cause de cet énergumène. Pourtant il ne bougea pas, puis esquissa un petit rictus en coin.

    « Et toi… t’as vachement rapetissé… »

    Il attrape ensuite le poignet qui le martyrisait et le lui fit lâcher, les sourcils froncés, les joues encore légèrement empourprées.

    « Alors, tu t'es trouvé une petite amie dans le coin? C'est que t'es tout beau maintenant! Et c'est de ton âge!»

    Beau ? Les rougeurs qui avaient disparu de son visage revinrent aussitôt. Se moquait-il de lui ? Pourtant il avait l’air sincère en plus. Sadiq avait toujours été trop sincère avec lui, et il ne voulait pas se l’avouer. Pourtant une idée saugrenue lui vint à l’esprit.

    « Oh. Oui….. En effet. Je n’ai pas perdu de temps pendant que je n’allais pas te voir. »

    Il lui souriait, avec un air feint innocent qui apparaissait comme une expression profondément sadique, victorieuse, d’avoir eu l’idée de constater si le fait d’avoir une petite amie pouvait blesser le graaand empire Ottoman.

    « Comme tu le vois je ne manque de rien ♥️ »

    Il souriait toujours de ce même air insolent, les yeux mis clos, ça se voyait carrément qu’il se moquait de lui …mais …c’était stupide ? Pourquoi diable lui dire qu’il avait une petite amie alors que ce n’était de toute façon pas le cas. Pourquoi ça lui ferait quoi que ça soit ? Le blesser, le blesser, c’est tout ce qu’il trouvait à faire. Même par les moyens les plus idiots. Exactement quand il était encore un môme. L’adolescent étudiait attentivement les traits de Sadiq, espérant une quelconque réaction faciale.
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeDim 11 Oct - 17:03

« Oh. Oui….. En effet. Je n’ai pas perdu de temps pendant que je n’allais pas te voir. Comme tu le vois je ne manque de rien ♥️ »

Sadiq sourit d'un sourire de chat qui vient juste de repérer son futur repas. Héraclès avait beau avoir changé physiquement, il restait un gamin naïf et prévisible. Sadiq ne pouvait contenir sa fierté qui s'exprimait d'une manière ostensible sur son visage rayonnant. Oui, il pouvait encore lire les pensées Héraclès comme un livre ouvert.

Qu'avait-il espéré, ce petit moins que rien, avec son mensonge et son air goguenard? Lui faire du mal?

Oh, comme c'est mignooooon

Il décida de se redresser et de remettre un peu de distance entre Héraclès et lui. Ce dernier le fixait d'un regard brûlant, tentant de déchiffrer l'expression du Turc. Mais son fidèle masque et ses années passées à se maîtriser rendaient l'entreprise vaine.

Sadiq croisa les bras et releva la tête, un sourire triomphant aux lèvres, histoire de faire fulminer un peu plus le jeune Grèce et lança :

« Alors t'as une copine?»


Il marqua une pause durant laquelle il ne quitta pas Grèce des yeux. Ce dernier rougit légèrement mais, soutenant son regard, fit un timide signe de tête positif. Sadiq semblait enchanté, il reprit d'une voix moqueuse :

«Mais ch'est trop chou chaaaaaa! Ouuuuh ouuuuh, comme il est content le petit Héraclès! Il a sa madame à lui ! C'est un grand garçon hein!»


Sadiq éclata d'un rire sonore qui tapait visiblement sur les nerfs d'Héraclès, qui avait la tête rentrée dans les épaules, à la manière d'un chat qui se prépare à sauter sur sa proie.
Lorsqu'il fut à peu près calmé, il tapa avec force sur l'épaule d'Héraclès dans un geste prétendument amical. Puis, comme il l'aurait fait avec un tout petit, il lui attrapa le nez et secoua sa tête de droite à gauche, ne se souciant guère du fait qu'il pût faire mal à Héraclès.


«Alors, t'as fait le grand saut? Si tu veux mon avis, tu mens! Je te connais petit!»


Sadiq s'éloigna avant que Grèce ne put faire quoique ce soit, prenant le chemin du palais sous les yeux éberlués du jeune éphèbe. A mi-chemin, voyant qu'Héraclès n'avait pas esquissé un seul geste, pétrifié de colère, il lui lança :



«T'as pas faim ? Il te faut être fort pour satisfaire cette madame imaginaire! Moi je crève la dalle, si tu veux, y'a des Baklavas et plein d'autres pâtisseries pleines de sucre.»
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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeMar 27 Oct - 9:47

Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] 19385610



    Cet homme commençait à l’énerver. Non il l’avait toujours agacé. Non en fait il avait le don de le mettre particulièrement en rogne. Lui et sa fierté, et son air supérieur. C’est pour ça qu’il ne lui laissera aucune chance, lui et son masque stupide. Oh, il avait l’étoffe d’un roi, non il était un empereur, aussi bien par son rang social que par sa façon d’être. Et c’est justement bien pour ça qu’il l’énervait, pas que tous ceux qui se la pétaient devenaient à ses yeux des ennemis. Non, justement parce que lui, ô monsieur le grand empire Ottoman il parvenait à taper là où ça faisait de l’effet, parce qu’il le connaissait trop bien.

    Heracles entendit l’autre rire de cette façon hautaine et sarcastique, ça l’énervait, ouh que ça l’énervait. Il allait… il allait le buter.


    «Mais ch'est trop chou chaaaaaa! Ouuuuh ouuuuh, comme il est content le petit Héraclès! Il a sa madame à lui ! C'est un grand garçon hein!»

    « ……… »


    Le Grec repoussa violemment la tape sur l’épaule que lui donnait Sadiq, il lui parlait comme un gamin, et en plus il le ridiculisait. Un jour il lui ferait passer le gout de l’envie de recommencer. Il grinça des dents, l’air adorablement menaçant, puis sentit que l’autre recommençait à le manipuler comme un gosse de 7 ans.

    « ! »

    Il secoua lui-même la tête et agita les mains sur le grand homme pour lui faire lâcher, ne supportant pas ce contact. Non mais… il se prenait pour qui ? Il n’avait, mais alors, pas du tout changé !

    -Oh oui, ces adolescents, tous à se croire immortels, invincibles, arrogants et supérieurs au possible, et par-dessus tout absolument faibles et puérils. Et Heracles sentait son prétendu honneur complètement dissout par cet homme, juste cet homme. Qui arrivait à le mettre de mauvaise humeur aussi rapidement, fallait vraiment avoir du talent pour ça.


    «Alors, t'as fait le grand saut? Si tu veux mon avis, tu mens! Je te connais petit!»

    Il ne lui laissait même pas le temps de réagir, ni le temps de répliquer, en gros sa stratégie avait lamentablement échoué. Et pire que ça il rougissait comme une pucelle maintenant, il était même plus rouge que les tomates d’Antonio, de colère, de honte, peut être d’admiration aussi, mais jamais, non jamais il ne l’avouerait.

    Et puis pendant qu’il réfléchissait à ce qu’il venait de se passer Sadiq s’en allait, aussi rapidement qu’il était venu. Ça c’était pire que tout, il était venu pour lui mettre deux trois bonnes répliques en plein dans la face, l’achever et le laisser ruminer sa rage tout seul sans lui laisser le temps de répondre. Ah, il se sentait fort petit pays. Et en plus… oui « il le connaissait », complètement.

    Son ego devait être remonté à bloc maintenant haha, et cette idée lui était insupportable, pourtant Héraclès ne fit rien, pas un geste qui indiquait qu’il était en colère, pas question de donner à ce mec cette satisfaction. Pourtant il le voyait… repartir… déjà vers son grand palais. Pas déjà. Il était juste venu le casser, juste voir s’il était vivant ? Juste pour ça et rien d’autre ?

    «T'as pas faim ? Il te faut être fort pour satisfaire cette madame imaginaire! Moi je crève la dalle, si tu veux, y'a des Baklavas et plein d'autres pâtisseries pleines de sucre.»

    « Pff… Je les ai jamais aimées. »


    Il se détourna, furieux, c’était totalement faux, il avait toujours adoré toutes les pâtisseries, même toute la bouffe que les cuisiniers de Sadiq lui offrait gracieusement, et, boudeur, il ne mangeait pas, juste pour faire chier son monde puis plus tard allait voler dans les cuisines tout ce qu’il pouvait trouver de meilleur, répandant des miettes de partout. Tant qu’il pouvait faire chier le calife ça lui allait. Même si la perspective d’aller de nouveau se goinfrer de Kadayifs le faisait baver.

    « Et j’aurai peur d’aller constater si tes goûts décoratifs ne se sont pas améliorés avec le temps... »

    « J’ai mieux à faire. »


    Il se baissa et reprit dans ses bras le pauvre chat qui ronronnait à ses pieds depuis cinq minutes et caressa distraitement sa tête. En gros un chat était plus intéressant que monsieur l’empire Ottoman voilà. Il se faisait prier le gosse, c’était exactement comme avant, fallait le trainer de force, pourtant… il ne voulait pas que Sadiq le laisse là comme un con en lui disant « comme tu veux », ah ouais ça le ferait vraiment chier, depuis le temps qu’il voulait…. Le revoir. Héraclès jeta un coup d’œil en coin à Zorro l’homme masqué, se demandant s’il allait insister ou pas.



    Il se retourna et d’une voix plus fort l’interpella

    « Sadiq attend ! »

    Il marcha rapidement vers lui et agrippa sa longue cape, signe de sa richesse et de tout le luxe que cet homme pouvait posséder, par habitude il agrippait toujours sa cape, et même aujourd’hui elle lui semblait trop imposante. D’ailleurs il rougissait, le regard fuyant et les sourcils froncés. Ça voulait tout dire non ?

    « C’est bon… je peux venir…. Si tu y tiens tant. »

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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeVen 6 Nov - 21:03

« Sadiq, attend ! »

L ' interpellé avait à peine tourné les talons qu'Héraclès se lança à sa poursuite, agrippant sans cape non sans rougir.

« C’est bon… je peux venir…. Si tu y tiens tant. »

Sadiq lui accorda son sourire le plus éblouissant, ce qui ne fit qu'accroître l'adorable rougeur qui s'étendait sur les joues du gamin. Qu'il était aisé de le manipuler! Un jeu d'enfant! Il osait même penser Sadiq dupe de sa piètre tactique! Mais ce dernier avait bien compris que le jeune grec ne l'avait certainement pas rejoint par gourmandise et surtout pas pour lui faire plaisir, mais bien parce que la compagnie de l'Empire Ottoman lui manquait. Il l'avait rattrapé par besoin.
La seule pensée que le stoïque grec ait ressenti son absence comme un manque suffisait à faire gonfler un peu plus son égo pharaonique .
Cependant, il prit bien soin de faire nulle remarque désobligeante à son protégé bien qu'il en fut tenté un court instant. Ce serait prendre le risque inutile de froisser sa fierté et de le faire fuir pour de bon. Or, Sadiq, qui aimait rendre ses copieux repas distrayants, comptait Héraclès parmi ses amusements favoris.

Si j'avais moins de mœurs...

C'est ainsi qu'ils se rendirent ensemble dans le grand palais du Sultan où Sadiq régnait en maître absolu. Il avançait à grand pas, la tête haute, jetant un discret coup d'œil dans chaque surface suffisamment polie pour lui renvoyer son image. Il admirait sa démarche d'empereur avec une telle vanité qu'elle paraissait surfaite. Son sabre était rangé à sa ceinture, sa cape ocre rouge flottait derrière lui, comme animée par le vent.
Sadiq Adnan s'aimait. Ce n'était, certes, pas la révélation du siècle, mais il était de si bonne humeur ce jour-là qu'il aurait même pu négocier un traité de paix avec l'Autriche.

Et pourtant, ce n'était bien qu'une apparence.



Les deux hommes prirent place sur de vastes ottomanes pourpres aux extraordinaires motifs dorés. Sadiq ne faisait pas dans le bucolique, au contraire. Tel une pie, il affectionnait tout particulièrement les objets brillants, les dorures et autres fioritures aux dimensions presque pompeuses. L'allure de son palais s'apparentait à une véritable caverne d'Ali Baba dont il tirait une grande fierté. Héraclès était beaucoup plus modeste. Tous ces ornements excessifs lui paraissaient futiles et constituaient d'après lui une preuve irréfutable du manque de confiance en soi de l'Ottoman. Selon Héraclès (qui malgré son jeune âge à l'époque avait eu le culot de lui exposer sa petite théorie) si Sadiq raffolait tant de ces choses vaines, c'était pour combler un vide intérieur, pour calmer les angoisses qui rongeaient son âme perpétuellement.

Sadiq avait alors ri et congédié le jeune homme, il n'avait pas fermé l'œil de la nuit pour autant. Il ne cessait de voir dans ses cauchemars la chute de son empire, sa propre déchéance. Son corps si envié se flétrissait comme un fruit avarié, la vive étincelle de ses yeux disparaissait et le vieillard qu'il était devenu finissait seul et moqué par le monde entier. Pour tout dire, ce cauchemar était récurrent ces derniers temps.
Mais maintenant qu'il avait en face de lui ce jeune éphèbe, le teint frais, la peau saine et exemptée de cicatrices de guerre, le regard pur.... Il lui semblait que son tourment avait revêti l'apparence du Grec, insolent symbole de jeunesse qui le renvoyait inévitablement à sa décadence future.


L'Ottoman n'avait pas mesuré l'ampleur de son malaise. Il ne pensait pas revoir l'enfant qu'il avait quitté enfant métamorphosé en jeune adonis. Déstabilisé, il s'était paré du meilleur mécanisme de défense qui soit, l'humour. Héraclès, qui au fond était pétri d'admiration pour le puissant Empire, ne devait surtout pas deviner cette faille. Il fallait qu'il reste pour lui un modèle de puissance, de vigueur et de confiance en soi. Il devait apparaître tel une divinité, indifférente au temps et à l'espace. Sinon.... Dieu sait quelles folles idées de rébellion pourraient germer dans la tête de son protégé!
Le commencement de la vie de nation libre d'Héraclès serait la fin de l'Empire d'Osnan.

Tu délires Sadiq, relax, sourit, il n'y verra que du feu.

Une servante aux formes généreuses apporta les pâtisseries et Sadiq se servit sans attendre, sous le regard suspicieux du Grec.

"Tu fais un régime petit? T'attends quoi?"

Sadiq ponctua sa phrase d'un clin d'œil appuyé et, ne laissant pas le temps au Grec de l'insulter, il reprit d'un ton badin :

"Alors, pourquoi m'as-tu menti? Tu cherches à m'impressionner? Sérieusement, Héraclès..."


Il jeta un petit gâteau en l'air et le rattrapa avec dextérité avant de le goûter. Il se pourlécha les lèvres et continua, l'air moqueur :

"C'était pour me rendre jaloux, t'essaierais pas de me séduire quand même? L'influence d'Empire Perse, je suppose..."

Il éclata d'un rire sonore qui n'était pas sans rappeler un aboiement, et enfourna un autre gâteau au miel, souriant.

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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeMar 10 Nov - 23:45

    Il était stupide. Il n’avait pas résisté bien longtemps. Il aurait pu juste le laisser partir, et retourner dans ses ruines adorées, casser quelques cailloux et découvrir des trésors de maman Grèce Antique, ce qui suffisait à son bonheur non ? Il y a bien longtemps qu’Héraclès aurait dû cesser de se mentir.

    Il aurait pu retourner et vivre avec ses chats, félins qu’il adorait tant, félins qui lui prodiguaient quoi après tout ? La chaleur d’un corps ? La douceur ? L’amour qu’il lui manquait ? Non c’était stupide. Il n’avait pas besoin de Sadiq, il n’avait besoin que de chats, et de personnes avec qui partager sa passion, il n’avait pas besoin de cette espèce de…Héraclès fixa le dos de l’homme qu’il suivait des émeraudes de ses yeux, un chat dans les bras, collé à sa poitrine. Le félin devait se demander où ils se rendaient ainsi. C’était étrange comme les distances pouvaient parfois sembler si loin alors qu’il ne fallait que quelques minutes pour s’y rendre… c’était étrange comme le temps passait, comme certaines choses changeaient radicalement et d’autres non. Comme ce palais qui lui apparu. Il plissa les yeux, le soleil qui commençait déjà à se coucher aurait presque pu l’éblouir s’il ne s’était pas habitué à lui, se cachant derrière les grandes tours du palais de Sadiq. Palais magnifique d’ailleurs il devait l’avouer, palais qu’il connaissait par cœur… son cœur se noua légèrement et il se sentit nostalgique de retourner en ces lieux.

    On dit que lorsque l’on retourne sur un lieu où l’on a l’habitude d’aller lorsqu’on est enfant cet endroit nous parait bien plus petit sur le coup. Cette maxime ne s’adaptait pas au cas du palais du sultan, il paraissait au Grec toujours aussi énorme et imposant, comme son propriétaire d’ailleurs. Ça, ça n’avait pas changé.

    Rien que la démarche de Sadiq l’énervait tout autant qu’elle l’impressionnant, c’était un mélange de plusieurs sentiments et sensations à la fois qui lui faisait tourner la tête. Il était là, fier comme paon, et lorsqu’il passait les servantes et autres majordomes à sa solde s’inclinaient, baissaient la tête, et l’admiraient silencieusement, absolument soumis.

    Quand à Héraclès il avait la tête levée et observait, les yeux mis clos et la bouche entrouverte le plafond, tout ce détail de luxe et d’une culture richissime, et si Sadiq se retournait il ferait comme si de rien n’était, comme si ça ne l’impressionnait pas du tout. Il se sentait idiot… bien sûr que le sultan lisait en lui comme dans un livre ouvert, surtout quand il se trouvait dans son élément, son palais. Le contraire était à moitié vrai… Aah, qu’il l’énervait à faire le fier comme ça pour se sentir supérieur, tout le contraire de lui quoi.

    Le brun l’invita à prendre place dans de soyeux sofas, il se rappelait qu’ils étaient tellement agréables qu’il lui arrivait de s’endormir dessus en pleine journée et de se faire ensuite taper les doigts, oh et puis pourquoi il n’arrêtait pas de penser ? Pourquoi tous ses souvenirs devaient obligatoirement revenir à l’empire Ottoman ? Il n’avait pas passé la quasi-totalité de son enfance avec lui –heureusement d’ailleurs- à ce qu’il sache.

    Le grec observait attentivement l’autre homme et détournait les yeux en une moue boudeuse si jamais l’autre voulait croiser son regard. Il n’arrivait même pas à cacher toute l’admiration qu’il avait pour lui, en même temps que sa haine que ça soit lui qui le domine, que les terres helléniques lui appartiennent. Non, pas question de jouer le gentil pote qui revient prendre un pot et causer sur le bon vieux temps.

    Il avait gardé le chat avec lui, par réflexe, oubliant que Sadiq n’aimait pas ses compagnons à moustaches, il le serrait contre lui, comme pour se protéger, comme s’il voulait mettre une distance entre lui et le grand empire Ottoman si imposant, il sentait que si le félin l’abandonnait il serait trop faible pour garder les pieds sur terre et résister calmement, du coup il le maintenant fermement sur ses cuisses, contre son ventre, ce qui n’avait pas l’air de déranger beaucoup l’animal, au contraire. On dit que les ronronnements des chats sont un anti stress particulièrement puissant, ça se confirmait tout à fait, sinon Héraclès serait totalement sur les nerfs. Il le perturbait trop.

    Et du coup il lui en voulait de le perturber et le regardait sèchement, quel manque de politesse pour un invité.

    Un jour… un jour ça ne sera pas comme ça… un jour il pourra le regarder d’un air égal.


    Les pensées du Grec furent interrompues quand une femme vêtue élégamment, quoiqu’un peu dénudée sur les bords vint apporter quelques douceurs, il ne dit rien, un peu sonné d’être de retour dans la cruelle réalité puis la voix de l’Ottoman lui fit l’effet d’un coup de cymbale.

    « Tu fais un régime petit? T'attends quoi? »

    Il lui aurait bien répliqué un « non mais toi t’en aurais bien besoin » ce qui était faux, donc totalement immature, mais l’autre ne lui en laissa pas le temps.

    « Alors, pourquoi m'as-tu menti? Tu cherches à m'impressionner? Sérieusement, Héraclès... »

    Il le fixa, osant croiser son regard cette fois, même s’il était à moitié caché par son masque blanc. Il avait également élaboré, étant enfant des explications sur le pourquoi Sadiq portait ce truc laiteux inutile sur son visage. Il.. n’aimait pas quand il le portait. Il ferma les yeux puis les reporta sur le plateau de petits gâteaux qu’on lui présentait, remercia la serveuse poliment puis inspecta vaguement le présent.

    Et comme il ne répondait rien…

    « C'était pour me rendre jaloux, t'essaierais pas de me séduire quand même? L'influence d'Empire Perse, je suppose... »


    Il allait presque réussir à pouvoir avoir un dialogue disons… amical avec lui quand son rire gras s’éleva dans les airs, ce qui le fit rougir de colère. Héraclès attendit patiemment que l’Ottoman ai finit son petit numéro, mais inutile, il ne faisait que le provoquer, comment ne pas craquer face à ce…

    « T’es… C’est vraiment ridicule ce que tu dis ! »

    Il lui cracha cette phrase, rougissant jusqu’aux oreilles et penché vers lui, il arrivait bien mal à mentir, et ça se voyait. Et le séduire… ? Quoi ? Il n’avait pas envisagé cette possibilité, mais maintenant qu’il le disait…le grec pâlit soudainement.

    « Te séduire ? »

    Répéta t il, incrédule et se calmant un peu, le chat un peu apeuré.

    « Tu es tellement seul, tu veux tellement être aimé, que tu as besoin que même moi, une pauvre petite nation à tes pieds cherche à obtenir tes faveurs ? »

    « On ne peut pas plaire à tout le monde mon cher Sadiq… »


    Façon détournée de cacher la réalité. Et de répondre à côté d’ailleurs. Il essaya d’ignorer la référence à l’empire Perse, quoique c’était difficile.

    « Et… et je n’essaie pas de te … de te …séduire !!! »

    Il avait du mal à formuler ses phrases le pauvre petit. Lui et son air choqué. Lui et son cœur battant. Lui et ses joues empourprées. Il ne devait pas craquer, pas pour lui faire plaisir, à LUI.


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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeSam 21 Nov - 16:02

Sadiq ne prêta pas grande attention au petit radotage Grec qui suivi ses paroles délibérément provocatrices. Comme le Turc l'avait prévu, le jeune homme se cabra comme un cheval apeuré et commença à se trémousser en protestant. Il ne s'en rendait sans doute pas compte, mais Héraclès offrait un spectacle réjouissant pour les yeux. Sadiq souriait en silence, confortablement allongé, une main nonchalamment appuyée sur sa joue. Le jeune homme ne devait même pas avoir conscience de sa beauté, il ne manquerait pas autant d'assurance si c'était le cas. Même dans cette agitation grotesque, le jeune Grec demeurait gracieux, délicat. Toutes les statues de marbre de l'antiquité n'avaient pu dépeindre la perfection qu'incarnait Héraclès à cette époque.

Puis, lentement, son sourire s'évanouit et ses sourcils se froncèrent d'inquiétude. Heureusement, son masque ne laissait rien deviner à Héraclès qui continuait de piailler, le rouge aux joues.

L'Ottoman savait que cette situation ne durerait pas éternellement. Un jour, sa possession chérie s'en irait, volerait de ses propres ailes, loin de lui. Il était si jeune, si imprudent, incapable d'affronter une bataille. Comment pouvait-il accepter de laisser fuir un trésor pareil, de laisser les autres le souiller? Car c'est bien ce qu'ils feraient, ces chiens galeux et impurs.
Imaginer son corps d'albâtre craquelé par le temps et les cicatrices hideuses des combats..... Non. Héraclès ne finirait pas comme sa mère, il ne le permettrait pas.
Même si le prix à payer était considérable, il préférait garder le jeune sous sa coupe et affronter son ire que d'être le témoin impuissant de sa ruine.

Une fois encore, il lui fallait prendre sur lui pour conserver ce à quoi il tenait le plus. Héraclès ne le saurait jamais, il n'aurait pas compris, de toute manière. Il était à cet âge où l'on cherche constamment un bouc émissaire, quelqu'un sur qui passer la rage et la révolte qui nous ronge le cœur. Et son cher petit oiseau sublimait ces nuisibles sentiments sur celui qui le maintenait dans une cage doré. De quoi se plaignait-il, enfin? Il était relativement libre, Sadiq n'hésitait pas à puiser dans son savoir et à le solliciter si besoin. Il l'estimait, le protégeait et le Grec ne pouvait pas lui reprocher d'être collant. Ces derniers temps, L'Ottoman avait, et c'est le cas de le dire, d'autres chats à fouetter.

« Et… et je n’essaie pas de te … de te …séduire !!! »

« Adorable, mon petit. Et si tu étais honnête avec toi-même, pour une fois?»

Sadiq ricana et après avoir avalé un dernier gâteau sucré, il se releva et s'étira sous les yeux méfiants de son protégé. Le jeune Grec ne le quittait pas des yeux, ses mains crispées sur le chat comateux posé sur ses genoux.
L'Ottoman s'approcha doucement, pris le chat sans se soucier du regard furibond d'Héraclès qui ne résista pas, sans doute conscient que si le chat se révélait être un obstacle, Sadiq n'hésiterait pas à dépasser les bornes du politiquement correct.
Il s'assit à côté d'Héraclès, et bailla tout en s'étirant langoureusement. Sans prévenir, il abattit son bras autour des épaules de l'éphèbe cramoisi et l'attira près de lui.

Ouch, il est tout crispé. On dirait Germania à côté de Rome.

«Tu sais, certain jours, j'ai envie de te manger comme l'une de ces délicieuses sucreries »

Si il n'avait pas dit cela en fixant la jeune servante occupée à débarrasser les plats, Héraclès ne se serait peut-être pas tendu ainsi. L'agacement du Grec, mal à l'aise, n'échappa pas à Sadiq qui se nicha dans son cou et répéta, d'une voix plus rauque :

« Je pourrais être ignoble, vil et irrespectueux. J'aurais pu en profiter des centaines de milliers de fois, tu sais? Tu ne penses quand même pas que je suis dupe de ton petit jeu, mon trésor? »



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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeJeu 26 Nov - 18:57

    Héraclès aurait pu être très content après tout d’avoir un grand, un gentil, un puissant protecteur tel que Sadiq. Sous sa domination il n’avait pas à craindre beaucoup l’envahisseur. L’empire Ottoman à cette époque était probablement l’incarnation de ce qu’on aurait pu appeler la puissance, simple et dure. Il pouvait s’estimer heureux n’est ce pas ? Une fois que la Grèce Antique avait succombé à Rome et que lui, pauvre petit enfant perdu dans ce vaste monde s’était retrouvé dans le devoir de perpétuer l’héritage hellénique qu’elle lui avait légué où s’était il retrouvé ? Sans force et sans expérience pour affronter les éventuels dangers ? Entre les murs de cet immense Sérail que rien ne pouvait ébranler, ni les nations, ni la pluie, ni la grêle, ni même les colères des dieux en lesquels il croyait. Mais ça aurait fait trop plaisir à l’homme portant un masque que de le reconnaître. Oh, ça c’était quand il était enfant. Mais maintenant, il était passé d’adolescent, à jeune adulte… peut être immature et inexpérimenté sans le moindre poil au menton mais jeune adulte quand même. Il n’avait plus besoin de Sadiq, de ses bras musclés qui le réconfortaient lorsqu’il pleurait à chaudes larmes parce que le tonnerre au dehors lui faisait peur. Il n’avait plus besoin de sa grosse voix qui n’avait servit qu’à frustrer le peu d’ego qu’il possédait, ni de son épée qui aurait repoussé le plus téméraire des pays qui aurait osé se frotter à l’empire Ottoman, ni même d’aucune chose qui lui rappelait Sadiq. Ce dernier qui avait réussi à l’agacer plus que de raison, si bien qu’il se serait bien vu à présent en train de lui réclamer l’indépendance.

    Peut être pensait il ça sous le coup de la colère due à l’attitude du barbu mais finalement ça serait la solution de dernier recours, il n’était pas un petit chat qu’on pouvait attacher dans un panier et prendre sur ses genoux quand l’envie du maitre lui prenait. Il avait plein d’autres petits jouets à sa disposition, que serait un de plus ou de moins ? Ah, les adolescents et leur désir d’émancipation et de liberté. Sauf que là on ne se retrouvait pas dans la situation banale des parents et de leur joli fils qui veut partir de la maison...c’était légèrement plus compliqué. Mais ses pensées l’aidaient à tenir assit, face au Sultan, sans craquer. Perdre les pédales serait un signe de faiblesse. Pourtant ces mots restaient coincés depuis longtemps dans sa gorge, et quand il voulait les formuler son cœur se serrait immédiatement, l’idée de partir à tout jamais et de se retrouver seul était plus qu’angoissant, mais n’était ce pas la perspective de voir l’empire Ottoman l’ignorer qui lui faisait le plus peur ? Paradoxale que cette pensée.

    En attendant il était sur un divan confortable, avec cet énergumène qui n’avait jamais semblé aussi sûr et détendu qu’en ce moment alors que lui, pauvre petit grec ressemblait à une des statues de marbre nues dont le visage semblait préoccupé par un destin et un avenir bien sombres. Quand enfin l’autre daigna lever les fesses de son trône de coussins soyeux. Héraclès le suivait d’un regard fixe et suspicieux quand il sentit la peluche sous ses bras le quitter. Celui-ci miaula paresseusement sans se débattre de l’emprise de cette nouvelle main puis se retrouva poussé plus loin. Vexé il partit se vautrer dans un pouf, abandonnant son maître qui était maintenant seul contre l’assaillant.

    Ce dernier avait d’ailleurs décidé de montrer jusqu’où allait sa domination, aussi bien géographique que physique, enfin c’était la même chose. Héraclès écarquilla un peu les yeux, et se recula, pour finir par s’enfoncer un peu plus dans le sofa, incapable de trouver la sortie à la proximité qu’avait instauré Sadiq. Une mine étonnée sur le visage du Grec, il regardait un peu partout, parfois les servantes et les gardes, certains observaient curieusement la scène, ah ça devait bien l’amuser Sadiq, il était probablement le seul d’ailleurs. Héraclès fronça les sourcils, crispé au possible comme un bloc de pierre, son cœur s’agitant soudainement quand le bras entoura son cou.


    «Tu sais, certain jours, j'ai envie de te manger comme l'une de ces délicieuses sucreries »



    Il avait fait son possible pour ignorer la dernière remarque de Sadiq mais la tête que le Grec tira à ce moment devait sans doute être mythique. Un sourcil haussé d’incompréhension, il sentit sa respiration se serrer encore plus quand l’Ottoman vint se rapprocher encore plus. Très mauvaise situation.

    « Je pourrais être ignoble, vil et irrespectueux. J'aurais pu en profiter des centaines de milliers de fois, tu sais? Tu ne penses quand même pas que je suis dupe de ton petit jeu, mon trésor? »

    « … »


    Il avait vraiment perdu l’habitude d’être ainsi traité, c’est sûr que ce n’était pas pareil l’effet produit par un chat, même un très gros chat poilu comme l’était Sadiq. Héraclès devait en tirer une tronche, d’ailleurs il se sentait frêle et petit à côté de lui et ça l’énervait encore plus. Il essaya de trier ses pensées qui lui échappaient au fur et à mesure qu’il réfléchissait à ce qu’il devait dire, à la façon dont il devait agir, pour finalement perdre du temps à ne rien faire….oh Sadiq le connaissait bien l’effet qu’il avait sur le jeune Grec. Curieusement le projet dont il avait eu l’idée quelques secondes auparavant, celle de partir, lui semblait maintenant totalement hors de portée, et il ne savait pas s’il en était heureux ou pas à vrai dire. Héraclès pouvait sentir le souffle chaud de l’autre sur ses tempes battantes, c’était débile, s’il y avait bien quelqu’un qui essayait de séduire l’autre ici c’était Sadiq. Plusieurs mimiques défilaient sur son visage, il regarda le masque blanc avant d’avancer lentement la main vers celui-ci et de le prendre entre deux doigts pour enfin l’ôter du visage de l’Ottoman. Silencieux il le regarda dans les yeux, tout du moins ce qu’il pouvait en voir d’ici, les sourcils froncés qui montrait son air boudeur, quoique très rouge pour un air boudeur. Stupide afflux sanguin, stupide proximité qui l’empêchait de bouger normalement et stupide visage de Sadiq qu’il pouvait admirer de son plein gré dés à présent. Il n’aimait pas ce masque.

    « …Lâche-moi. » (Le pauvre, il ne pouvait pas partir tout seul.)

    « De toute façon de nous deux tu es celui que ça amuse le plus, et bien le seul. »

    « … »

    « Qu’est ce que tu entends par profiter ? »


    Il tripota le masque entre ses doigts, détournant son visage qui devait sûrement être trop brûlant pour être décemment montré. Il aurait dû lui mettre une bonne torgnole pour lui apprendre à respecter l’espace vital des autres et s’éloigner au plus vite, d’ailleurs sa barbe le piquait.

    Même si c’était vrai qu’est ce que ça pouvait bien lui faire ? Ce n’était pas un jeu dangereux à ce qu’il sache…tant bien même ça l’était, un adolescent ne craint pas le danger.



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MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeVen 19 Fév - 21:15

« Qu’est ce que tu entends par profiter ? »

Si Kodak avait existé à ce moment de l'histoire, nul doute que l'expression stupéfaite Sadiq aurait fait le tour du monde en bien peu de temps. Non seulement le turc avait l'air bizarrement anéanti par la question pourtant innocente du jeune grec, mais il n'avait plus son masque pour le dissimuler. L'éphèbe, dans un éclair de curiosité inconsciente, avait osé le lui enlever et l'examinait en le faisant tourner entre ses doigts fins.

Par où commencer?

Si il y avait une chose à inscrire impérativement sur la liste des "choses à éviter de dire/faire devant Sadiq Adnan" ce serait évidemment de ne pas lui ôter son précieux masque sans son expresse permission. Il serait dommage de mourir pour un geste si futile, non? Car, aussi ridicule que cela puisse paraitre, il se sentait nu et vulnérable sans lui. Et la plupart des mâles n'aiment guère se sentir "nus" devant un ennemi, sauf cas exceptionnels.

Sadiq était en partie craint grâce à l'aura mystérieuse qui émanait de sa personne. L'Ottoman en était parfaitement au courant, il passait d'ailleurs un temps hallucinant à façonner son image. Il était capable de laisser courir des bruits terribles sur son compte sans jamais les confirmer ou les démentir, simplement pour que l'on parle de lui, qu'on transforme sa personne en une véritable légende. Oh, comme il était fier d'entendre son nom au détour d'un couloir! Un souffle prononcé dans la crainte d'être surpris, des serviteurs échangeant folles rumeurs sur leur maître. Lui, toujours au centre de l'attention sans pourtant jamais être dans la lumière, au contraire, Sadiq régnait dans les ténébres.

La lumière, le soleil.... ils brûlent.

Mais sans son précieux bouclier il était aisé de lire en l'homme comme en un livre ouvert. Le turc en avait fait l'expérience avec Elizaveta, qui avait dans un accès de colère piétiné son superbe masque. Il avait tenté de peindre sur son visage l'expression de mépris porté par Roderich avec tant de majesté, en vain. La jeune Hongroise avait souri narquoisement et avait même osé lui rire au nez.

"Tu es pitoyable. Que de la gueule..."

Il refoulait particulièrement bien les terribles tempête de rage et de violence qui tourmentaient son âme, mais ce jour là, Elizaveta était allée trop loin. Elle devait encore s'en souvenir.

Sadiq souhaitait plus que tout garder un total contrôle de lui même. Les autres... étaient bien souvent de dangereux serpents. Ils s'immiscent sans aucun scrupule dans la moindre petite faille. Elizaveta en était la preuve. Lorsqu'ils ne sont plus tenus par la peur, les humains comme les nations se changent en vipères. Ils attaquent sans retenir leurs coups et les femmes en particulier possèdent l'art de décocher des flèches mortelles.
Il lui fallait se protéger de ses ennemis et trop honnête pour faire de son visage un masque dont les traits se métamorphoseraient selon son gré, il dût opter pour une solution plus concrète.

Son masque ne le quittait qu'en de rares occasions. Lorsqu'il était seul ou avec une personne de confiance, autant dire que Sadiq n'enlevait son masque que pour se laver le visage. (ce qui, selon certaine mauvaises langues, arrivait rarement)

Était-ce de sa faute? Ne devait-on pas blâmer la méchanceté naturelle des autres? Ces imbéciles veules n'obéissant que sous l'emprise de la peur seule? Il devait rester maître dans sa propre maison et si le seul moyen de faire régner l'ordre -son ordre- sur ses terres était de se dissimuler aux autres il l'acceptait.

Comment ce petit... cafard aux yeux pers avait seulement osé toucher son bouclier?

Héraclès n'était pas stupide. Jeune, certes, naïf, surement mais pas idiot. Le jeune grec était suffisamment fin pour comprendre pourquoi Sadiq ne dévoilait jamais ses traits. Si ça avait été par un quelconque complexe, le turc ne passerait pas autant de temps à parler de lui, ses exploits et ses conquêtes (dont Héraclès faisait malheureusement partie.)

Ou alors....Peut-être n'avait-il pas voulu faire du mal à Sadiq mais.... du bien? C'était une autre hypothèse bien plus dérangeante.

Alors... le petit poussin voulait vraiment grandir? Il commençait déjà à essayer de percer les défenses de l'autorité. Et rien ne disait que sa question incroyablement naïve était celle d'un VÉRITABLE ingénu. Et si.... et si il jouait la comédie, simplement pour le déstabiliser? Et sa manière d'ôter son masque, n'était-ce pas une... subtile invitation?

Sadiq pâlit, pris dans l'engrenage fou de sa paranoïa. Le grec devant lui ne semblait pas du tout être en train de le séduire. Au contraire, il ne prêtait absolument pas attention à Sadiq, trop occupé à scruter le masque, les sourcils froncés, comme si il tentait de déceler un secret dissimulé dans les ornements brillants du masque.
Et pourtant, Sadiq le pensait. Oui, l'Ottoman était comme figé d'angoisse, persuadé que le jeune grec posté devant lui n'attendait que...

"ça".


OH MON DIEU MAIS POURQUOI MOI?


Sadiq avait bien sûr envisagé la possibilité d'entretenir des rapports plus... euh.... "chaleureux" avec son "petit trésor". Mais c'était dans un futur lointain, où Héraclès ne serait plus une espèce d'androgyne enfantin mais un homme tout dévoué à son cher protecteur. Un homme, un vrai.

C'était bien trop tôt! Sans compter qu'Elizaveta risquerait de le castrer si il tentait quoi que ce soit de la sorte maintenant. Et inutile de préciser que Sadiq ne voulait pas se faire castrer.

L'Ottoman pris un air faussement grave et sérieux et posa sa main sur l'épaule d'Héraclès dans un geste qui se voulait paternel.

"Héraclès. Je... j'ai pas toujours été un bon "père" pour toi, j'en suis conscient. Je suis souvent occupé à découper mes ennemis ou à combler mes servantes et... j'en oublie de passer du temps avec toi."


La scène aurait pu être tragique si Sadiq n'était pas tant à côté de la plaque. Héraclès, loin d'être ému par ce soudain revirement dans la personnalité de l'Ottoman le contemplait comme si il avait perdu la tête, ce qui était probablement le cas.

Enlève la main de son épaule, il va croire que tu le dragues!


Le turc retira sa main de l'épaule d'Héraclès aussi brusquement que si il avait été brûlé. Il murmura une petite prière, fixant le plafond d'un air désespéré tandis qu'Héraclès recula d'un pas, se préparant sans doute à fuir si la situation l'exigeait.

"Héraclès! Je... pardon. On ne peut pas, c'est tout. Tu grandis, et c'est normal que la partie inférieure de ton corps -tu me suis?- se mette en marche mais.... Pas avec moi. Pas pour l'instant. Enfin, pas qu'il y aura quoi que ce soit un jour.... Même si comme je l'ai dit tout à l'heure, j'aurais pu profiter de toi bien avant."


Sadiq interrompit enfin sa divagation inquiétante et tendit la main à Héraclès, subjugué par le comportement.... surréaliste de son protecteur.

"Allez, rend moi mon masque. Sois... un bon garçon, hm? Après on ira parler avec les femmes.."

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Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Vide
MessageSujet: Re: Débâcle Antique [ Pv Sadiq ]   Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Icon_minitimeJeu 25 Fév - 0:40


    Pendant que Sadiq partait dans des introspections aliénées et paranoïaques, Héraclès lui se contentait de tourner le masque opalin entre ses doigts. Pourquoi le lui avait-il enlevé d'ailleurs ? Simplement parce qu'il l'énervait, il avait l'impression de discuter avec un zombie. Et depuis toujours il aimait bien lui voler son masque. Simple geste nostalgique de sa part. Mais peut-être n'aurait-il pas dû se permettre un tel acte, car les conséquences en furent bien plus déplorables qu'il n'aurait pu l'imaginer, pire que dans ses plus effrayants cauchemars. Donc pendant que le petit grec gardait ses yeux mis clos rivés sur le masque, n'ayant jeté qu'un vague coup d'oeil au visage dénudé de son vis-à-vis, ce dernier se mit à dégénérer, Héraclès ne vit même pas le coup venir, il réfléchissait. Enfin, en même temps il avait la tête complètement vide, parce qu'il valait mieux avoir la tête vide quand on est en compagnie de Sadiq Adnan, juste pour tenter de se détacher de ses sordides élucubrations. Ouais, il ne valait mieux pas faire attention. Héraclès tripota le masque, un peu comme s'il tripotait la mue d'un serpent. Quand il passait son pouce dans l'intérieur de cette protection il sentait encore celle ci chaude, tiédie par l'épiderme de l'Ottoman. En y pensant c'est presque comme s'il tripotait le sous-vêtement de Sadiq non ? Bien sûr il n'était pas arrivé à cette conclusion, et se contentait d'attendre les réactions du propriétaire de l'objet volé. Il en disait beaucoup de choses ce masque. Il disait à quel point Sadiq avait besoin d'une carapace pour se sentir fort, il disait à quel point il aimait se cacher derrière un mur, lâcheté, peur ? Il disait à quel point il était vulnérable, il suffisait de briser cette chose... juste d'un coup, comme ça, paf. Il disait à quel point Sadiq avait besoin d'anticerne à force de faire des choses toutes les nuits avec ses domestiques, euh non. Il était moche ce masque....Quoiqu'il en soit Héraclès voulait lui parler face à face, sans barrière. Qu'est ce qu'il croyait cet abruti ? Qu'il pourrait se cacher longtemps ? Il aurait dû le savoir avec le temps qu'il pouvait faire un minimum confiance à Héraclès. Qu'il pouvait se montrer tel qu'il était... enfin peut-être. Forcément, après que le gosse ai essayé de le poignarder un beau matin en chantonnant des berceuses traitant de mises à mort par torture, difficile de faire confiance.... mais comment dire. Même si le petit Grec ne l'avouerait pas il l'aimait bien quand même ce vieux barbu, ce gros nigaud. Si, si. Tout semblait prouver le contraire mais le sultan l'avait quand même receuillit... enfin enlevé pour compléter son empire serait un terme peut-être plus approprié mais quand même. Même s'ils s'étaient fait des misères après tout ils étaient un peu de la même famille. Et toujours de la même famille. C'était ce à quoi pensait niaisement Héraclès en observant d'un oeil morne le masque immaculé. Mais en fait il ne savait pas bien pourquoi il le lui avait prit... peut-être aimait il bien ce masque finalement. Avoir un dernier souvenir de ce qui allait devenir passé une fois qu'il quitterait cette famille peut-être.


    Ce ne fut que quelques secondes de silence après ça que Sadiq sortit soudain de sa torpeur, et sortit également Héraclès de la sienne d'ailleurs. La main de l'Ottoman se posa sur l'épaule de l'adolescent, qui leva la tête vers lui, haussant les sourcils.

    « ? »

    « Héraclès. Je... j'ai pas toujours été un bon "père" pour toi, j'en suis conscient. Je suis souvent occupé à découper mes ennemis ou à combler mes servantes et... j'en oublie de passer du temps avec toi. »

    C'était maintenant qu'il s'en rendait compte ? Héraclès haussa encore plus haut les sourcils, se demandant ce qu'il prenait soudain à l'Ottoman. Il semblait sérieux... allait il se repentir ? Implorer son pardon ? Faire des promesses qu'il ne tiendrait pas ? Ou devenir miraculeusement plus mature ? Digne d'un bon pays ? Héraclès esquissa une légère moue blasée quand l'autre parla d'éventrer...dans les deux sens. Avait-il vraiment eu besoin de le préciser ? N'empêche que le grec aurait presque pu sourire parce que Sadiq avait l'air sincèrement désolé de l'avoir laisser tomber comme une grosse merde. Mais avant ça il se demandait plus pourquoi l'empire parlait de ça...ce n'était pas le problème. Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre parce qu'il enleva sa main, puis bafouilla une phrase incompréhensible, comme s'il essayait d'invoquer un vieux fantôme. ça sentait le roussi...Sadiq continua d'effectuer son petit rituel tandis que le plus jeune recula un peu, comme s'il venait de s'apercevoir que le mec à ses côtés n'était pas très net.

    « Héraclès! Je... pardon. On ne peut pas, c'est tout. Tu grandis, et c'est normal que la partie inférieure de ton corps -tu me suis?- se mette en marche mais.... Pas avec moi. Pas pour l'instant. Enfin, pas qu'il y aura quoi que ce soit un jour.... Même si comme je l'ai dit tout à l'heure, j'aurais pu profiter de toi bien avant. »

    « ............. »

    A vrai dire, Héraclès ne savait pas vraiment s'il devait prendre ça bien ou pas. Sadiq était en train de perdre la boule, - et c'était le cas de le dire. D'ailleurs il avait toujours été un peu taré mais là ... l'adolescent commençait à regretter amèrement de ne pas être resté avec Rome, pour ne jamais connaître Sadiq. Ah parce qu'en plus il voulait profiter de son innocence et le souiller avec son gros corps plein de poils ? En fait Héraclès n'avait même pas songé une seule fois à cette éventualité...enfin peut-être une fois...bon peut être une ou deux fois... euh bref. Mais en fait qu'est ce qu'il racontait ? Tout bien réfléchit il ne l'aimait pas autant qu'il l'avait pensé quelques secondes plus tôt, non en fait il le détestait, oui, il fallait s'en débarasser. Insérer un Héraclès aux yeux brillants ici. Trève de plaisanterie. Le grec esquissa une grimace, - et qui montrait bien à quel point tout ça le blasait, ou l'indifférait, au choix -des petites rides d'incompréhension, vinrent se former entre ses sourcils. Un peu comme s'il regardait une méduse morte, pathétiquement échouée dans un arbre, qu'il décidait de ne pas aider et dont l'existence ne lui aura laissé qu'un vague et rance souvenir. Il était d'ailleurs maintenant tellement médusé qu'il ne pouvait plus rien dire. Au fait qu'est ce qu'il avait à commencer toutes ses répliques par son prénom ?

    Logique, où es tu ? Pourquoi avoir abandonné ce bon Sadiq qui ne t'avait rien fait ? Bref non, s'il avait bien comprit, Sadiq ne voulait pas de lui n'est ce pas ? Curieusement ça ne l'atteignait même plus. Et aussi le fait qu'il émettait l'éventualité de faire quelque chose un jour ? Bon son konuk était peut-être un peu deux tense, un peu lent et un peu niais mais il n'était pas débile. A côté de ce gros pédophile partait dans un délire humanitaire Héraclès avait même l'air intelligent. En fait sûrement que l'Héllène avait plus l'air de celui qui se demande ce qu'il fout là. Il sonda un peu partout autour de lui, évitant de regarder Sadiq, peut-être y avait-il une sortie où il pourrait s'enfuir, une issue de secours comme tous les palais Ottomans se devaient d'avoir. Surtout les sérails où logeait le sultan.

    « Allez, rend moi mon masque. Sois... un bon garçon, hm? Après on ira parler avec les femmes... »

    Aller parler avec des femmes ? Il voulait lui apprendre à aimer les femmes plutôt que lui ou que les hommes ? C'était presque drôle à entendre, mais Héraclès ça le faisait pas rire.

    « Tu n'as pas à t'inquiéter... bizarrement tu m'as fait adorer les femmes d'un coup. »

    Pas qu'il détestait les femmes avant... non, il les aimait bien, il s'était toujours sentit bien en présence des femmes...Sa mère, Elizaveta, ... Sadiq imaginait vraiment avoir autant d'impact sur lui ? Méchamment Héraclès pensa qu'il se plantait complètement, et que le voir s'éclater en beauté ainsi était jouissif.

    Puis il repensa au masque, qu'il avait tenu gardé contre lui, comme s'il avait peur que l'Ottoman ne se jette dessus d'un coup, tel un monstre en liberté qu'il fallait euthanasier au plus vite. Bon, l'euthanasie n'existait pas à l'époque mais on utilisait du poison. Simple et efficace, il devait peut-être y en avoir quelques pots ici...

    Bref, le masque. Voilà, ça dérangeait bien Sadiq, preuve qu'il était complètement dépendant. Peut-être qu'il redeviendrait normal après l'avoir remit.

    Mais non, pourquoi lui donner cette chance ?

    Héraclès observa le masque, puis lentement vint se le poser devant le visage, à la façon de son aîné. Il n'avait jamais essayé de le mettre avant...

    Débâcle Antique [ Pv Sadiq ] Iconst11

    Il attendit que l'Ottoman avance sa propre main vers lui, pour lui reprendre, n'appréciant sûrement pas de voir sa carapace trouver un nouveau propriétaire de la sorte. Et quand ses doigts furent assez près le grec les lui mordit, à la façon d'un chat. Et en plus il n'avait aucune expression faciale particulière en accomplissant cet acte barbare et cannibal. Mais attention, il ne les lui mordit pas de la gentille façon trop érotique et tout, non, c'était le plantement de dents qui fait genre, bien mal sur le coup.

    Il retira le masque bien évidemment, mais le garda pour lui. La logique grecque stipule que la vengeance est quelque chose d'extrêmement présent dans la vie quotidienne. Si un tel t'a fait subir quelque chose, alors tu dois te venger, lui faire payer, ce n'est que justice. Si tu as commis un acte impardonnable les dieux t'enverront des épreuves terribles. Alors il se vengerait de Sadiq, oui. De quoi d'ailleurs ? Il verrait bien, mais un beau jour, enjôlé par les paroles de la déesse de la vengeance, Héraclès obligerait son protecteur à déplorer de l'avoir ainsi conquit sans vergogne. Il n'avait pas cru tant aimer Némésis en présence de Sadiq...

    « Tu peux te le garder le temps à passer avec moi... je te le laisse pour aller parler aux femmes, je vais en chercher ailleurs, j'ai peur que celles-ci n'aient été contaminées par ta connerie. »

    Lui dit-il, en esquissant un petit sourire, la bouche en coeur, yeux presque fermés pendant une seconde, en secouant légèrement la tête, petite moue adorable. Mais on sentait une sorte de sarcasme inscrit dans sa voix, qui n'avait rien d'agréable. Puis sa tête redevint blasée d'un coup, complètement dépité qu'il était. Il voulut maintenant fuir, se barrer d'ici, trouver l'issue de secours, et ne plus revoir ce type...mais il croisa le regard de Sadiq, ah oui, il venait de se rappeler pourquoi cet énergumène l'énervait autant.

    « Et t'es moche, tiens, remet-le, cache-toi vite, baah. »

    Il y avait ce léger ton dans sa voix qui montrait qu'il n'était pas vraiment sérieux en disant cette dernière phrase. À ces mots Héraclès lui tendit rapidement le masque, comme s'il voulait se débarasser d'un parasite cramponné à son bras.

    ... Il resterait vraiment le gosse immature, insolent et impitoyable qu'il avait toujours été avec Sadiq... il ne regrettait même pas ses mots... mais son protecteur savait bien qu'il l'aimait bien quand même n'est ce pas ? Il le savait non ? Que bien était un petit mot... même si pour le coup, non, pas du tout.



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