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 Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig

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Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Vide
MessageSujet: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeLun 5 Avr - 20:21

Le soleil illuminait le rivage, les nuages fuyait son aura et le ciel brillait de son bleu le plus pur et le plus beau. Malgré la chaleur du matin, une douce brise soufflait parfois, rafraîchissant corps et esprit. Les nombreux oiseaux de l'île gazouillaient en choeur, formant une mélodie douce et céleste, apportant l'âme bien loin de la misère des problèmes mondiaux. Pourquoi faisait-il si bien de vivre dans cet endroit? Et bien parce qu'une chose effroyable avait pris fin depuis quelques temps déjà. Il y avait encore beaucoup de choses à faire et des familles étaient brisées, mais la tranquillité et la paix étaient revenues et c'était déjà beaucoup. Tout ce qui comptait à présent, c'était de reconstruire ce qui avait été détruit et essayer de vivre avec les fantômes du passé. Ce qui serait très certainement beaucoup plus difficile que ce qu'ils pourraient prévoir. Le sang avait coulé, les larmes avaient crées de leur vie une rivière mêlant la rage au chagrin. Pourtant, le peuple s'était relevé, essayant de trouver une voie, un chemin. Un guide même peut-être.

Nauru s'était réveillé de bonne heure. Les bruits ambiants de son île paradisiaque étaient bien suffisants pour le tirer de son sommeil agité. Lorsque ses yeux s'ouvrirent, il fut agressé par la lumière du soleil. Cillant, il se redressa sur un coude. Le matin. Un matin qui n'était plus gris dans son coeur, mais aussi bleu que le ciel. Son esprit embrumé reprenant contact avec la réalité, le jeune homme sauta du lit, manqua de s'étaler de tout son long et courut sans attendre à l'extérieur. Il voulait se prouver que tout ce qui s'était passé n'était pas un rêve, que sa famille avait arrêté de se déchirer les chairs et que ses entrailles pourraient à nouveau respirer autre chose que du sang chaud. À cette pensée, un frisson glacial et désagréable le parcourut.

Penser à autre chose. Il fallait aller de l'avant. Pourtant, il voyait encore quelques taches dans ce décor si parfait, il sentait toujours les relents de la guerre civile. Son corps, son âme en était empreint. Il y avait en lui le souvenir de toute cette violence, de toute cette haine. Il n'arrivait pas à s'en sortir. Peut-être s'y noierait-il. Il faisait tout pour garder la tête en surface, mais...c'était difficile. C'était la première fois que la violence élisait domicile en son être et cela l'avait probablement marqué pour le reste de ses jours. Sa première guerre...son baptême du sang.

Il réprima ses larmes de son mieux. Il ne fallait plus y penser. Il fallait plutôt penser au soleil, aux oiseaux, au sable doux et aux vagues caressantes. Il devait arrêter de voir les images du sang souillant son corps, son île. Des cris de douleur et de rage. Des combats horrifiants. Il devait voir l'avenir beau et doux que la paix apporterait très certainement à son peuple et à lui-même.

Jeune...il était très certainement trop jeune pour vivre ça.

Il alla vers la plage. Il voulait sentir les effluves océaniques. Il voulait quelque chose pour l'empêcher de tomber dans une léthargie profonde, loin des humains, des nations, de la vie. Peut-être qu'en se calmant, qu'en méditant sur les bons côtés de la vie, et bien cela l'aiderait peut-être à survivre d'une certaine manière. Il se savait beaucoup trop fragile. Il allait certainement devoir se barricader dans une dure carapace pour vivre dans ce monde de brutes, mais pour le moment, il n'était qu'un fragile coquillage ayant besoin de soin et d'attention. D'amour même, mais est-ce que cette émotion existait réellement? À voir ce qui était advenu de ceux qui pourtant s'aimaient...il en doutait.


« Le monde!!!! » Cria-t-il avec entrain, chassant d'un coup de pied sa déprime, même en sachant qu'elle pouvait revenir à tous moments, à toutes heures. Il n'en était pas à l'abri. Plus maintenant.

Il sauta joyeusement, puis donna un coup dans une roche qui vola quelques mètres avant de retomber dans l'eau, le faisant rire. Il y avait de l'espoir! Il y avait des solutions à tout non? Il y avait certainement un moyen de se faire remonter, réparer, construire.

Allemagne.

Peut-être. Peut-être que c'était cet homme la solution, l'espoir, le guide. L'avenir même. Cet homme était venu chez lui, l'avait aidé, arrêtant cette guerre qui ravageait sa famille. Il y avait quelque chose en sa manière de faire qui ne lui plaisait pas, mais il avait réussit là où lui-même avait pitoyablement échoué. Il lui redonnait un semblant de courage.

En même temps, il lui faisait tellement peur. Grand, sévère. Il avait l'impression que cet homme pourrait l'écraser d'un doigt s'il le voulait. Il se sentait minuscule, insignifiant à chaque fois qu'il se trouvait dans la même pièce. C'était presque une torture de lui adresser la parole. En même temps...il était curieux, voulait savoir qui il était, qu'est-ce qu'il avait fait dans sa vie, comment il vivait. Il y avait tant de choses à apprendre d'autrui. Cette nation qui était venue sur son île, il ne la connaissait pas, mais il lui faisait confiance. Elle œuvrait pour son bien, Nauru le voyait parfaitement. Allemagne n'était peut-être pas la douceur incarnée, mais Jack vivait avec lui une certaine sécurité, même s'ils ne se voyaient pas souvent, même s'ils ne se parlaient que très peu. Sa présence seule suffisait. De loin.

Ce qu'il n'arrivait pas à comprendre, c'était pourquoi il l'aidait. Pourquoi il s'était échoué sur son île? Pourquoi s'était-il préoccupé de sa petite personne? Il n'était rien, ne servait à rien et finirait très certainement par sombrer dans l'océan sans que personne ne s'en soucie.


« Itob. » → Espoir

C'était la seule chose qu'il pouvait dire. Il n'avait plus que ça. L'espoir d'une vie meilleure. Il prit des roches, les lançant maladroitement dans l'eau, n'arrivant pas à leur faire effectuer des bonds. Il finit par s'impatienter et lança cinq roches du même coup sous un accès de colère. Colère qui s'effrita et se brisa bien vite, le laissa à genoux devant l'eau, ses membres inférieurs caressés de temps à autres par des vagues timides.

« Iteñ imin » → Désir

Il soupira, malgré un petit sourire sur le coin des lèvres. Il resta immobile, les yeux dans le vague, son regard dardé sur l'horizon. Il n'était qu'un petit pays rêvant d'un peu de paix. De plaisir et de bonheur. Était-ce réellement trop demandé?


Dernière édition par Jack James Russel / Nauru le Jeu 8 Avr - 20:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeJeu 8 Avr - 19:02

    Des grains de sable tombés dans la mer, des embryons de peuples vivant encore en un temps dont lui n'avait plus que le lointain souvenir, voilà ceux dont il devait s'occuper, apprendre à grandir. Des corps minuscules qui posaient dans ses mains des doigts aussi grands que des graines. L'Allemagne sentait qu'elle n'avait aucune gloire à retirer d'avoir transformé ces nations d'enfants en colonies, enfants portant ses couleurs, comme un serviteur aimant porte les couleurs de sa dame. L'un d'eux regardait le drapeau planté dans sa terre comme le signe que ses dieux avaient entendus ses prières, pensant que le sang qui ornait le tissu avait absorbé celui qui avait tâché sa terre durant des années. Ludwig n'avait pas cherché à nier ce point de vue : peut-être que sans le vouloir il avait joué le rôle de sauveur. Que l'enfant croie ce qu'il veut, cela serait ensuite d'autant plus facile de le mener sur la bonne voie.

    Oui, le petit Nauru avait grand besoin de s'émanciper. Son peuple vivait encore dans la crainte perpétuelle des forces naturelles. Quand il venait prendre ses fonctions sur l'île, Ludwig retrouvait collé à son dos, dans la couche rudimentaire qu'il occupait, le petit Nauru qui tremblait de peur à l'idée que " l'escargot-Soleil ne se lève pas demain ". Voilà bien le problème avec les nations rudimentaires : elles ne comprennent pas que le monde continue de tourner même dans l'obscurité, et croient voir dès que le soleil se couche une bataille effroyable entre des dieux millénaires. Il était du devoir de l'Allemagne d'apporter à cette nation les bienfaits du progrès et de la civilisation.

    Mais allez trouver un enfant – même nation – sur cette île, sous cette chaleur qui étouffait l'Allemagne. Oh il savait où se trouvait la colonie, il avait surtout espéré ne pas avoir à quitter l'ombrage frais. Espérance vaine. Chaussures à la main pour éviter qu'elles soient maculées de sable, il descendit sur la grève. La silhouette noire de l'enfant se détachait, ombre que l'océan menaçait d'engloutir à l'instar des cailloux que lançait la nation.

    - Tu devrais reculer. Même si tu as l'habitude de côtoyer l'océan, apprends qu'on ne sait jamais comment celui-ci réagit.

    L'Allemand attrapa l'enfant par l'épaule, le poussant d'un geste puissant mais doux vers la terre, assez loin pour que les vagues ne frôlent plus Nauru.

    - Il est comme un chien. Même s'il te caresse aujourd'hui il peut te mordre demain. Mais c'est vrai que tu ne sais pas ce qu'est un chien...

    Un jour, peut-être devrait-il créer pour Nauru un livre d'images répertoriant les êtres de ce monde. Même s'ils ne verraient jamais les créatures mentionnées, cela pourrait lui être utile si jamais une nation venait à converser à lui. Mais qui s'intéresserait à ce petit lopin de terre, ce grain de sable perdu dans l'océan ? Il est le seul à chercher une quelconque richesse dans ce sable qui glisse entre ses doigts, brûle ses pieds. Il est le seul à vouloir transformer l'enfant en une nation qui saura se défendre des dangers qui l'ont détruit de l'intérieur. Il a déjà tenté de lui faire porter les habits de la civilisation, mais Ludwig peut seulement constater que cela fait de l'enfant une copie comique. Loin d'avoir retenu les leçons allemandes, Nauru a utilisé la veste – jadis neuve, offerte en cadeau – en guise de pantalon, ou plutôt pour remplacer le pagne dont Ludwig lui a interdit le port. Devant ce spectacle, l'Allemand ne peut que secouer la tête, répéter à nouveau les mêmes mots.

    - Jack, ceci se porte en haut. Vais-je devoir venir tous les matins t'habiller moi-même ?

    Une légère tape sur la tête pour faire comprendre que ce qui était dit était important. Chaque petite action permettrait ainsi à Nauru d'être non plus une île dépendante et avortée, mais une nation méritant son titre. Ludwig commençait peut-être à mieux comprendre les agissements de Roderich à son égard, au temps où il était une nation fragile, tenant par des liens plus fins que ceux d'une toile d'araignée. Il était si difficile d'éduquer un enfant, mais il l'était plus encore de conduire une nation, car cela impliquait des incidences sur les siècles à venir.

    Prenant Jack par la main, le colon le mena loin de la grève, loin de l'horizon lointain et inaccessible. Les immenses fougères couvrant l'île leur fouettaient les jambes, masquant presque Nauru qui, du fait de sa taille d'enfant, n'avait que la tête hors de la mer de verdure. Où conduisaient leurs pas ? Qu'importait. Etant sur une île ils ne pouvaient que finir par revenir sur la grève, et où qu'ils se perdissent ils demeuraient chez eux. Un oiseau s'envola à leur approche, éclair coloré qui stria le ciel implacablement vide de nuées.

    - As-tu au moins appris ta leçon d'hier ? Que je n'aie pas l'impression de parler pour rien.

    Eduquer une colonie impliquait de lui inculquer les bases – voire plus – de la langue de la nation qui avait la bonne grâce de s'en occuper. Sans quoi comment ce petit être pourrait se faire entendre avec son charabia tremblotant ? Ludwig lui-même ne le comprenait que très difficilement, et leurs premiers contacts avaient été établis surtout grâce au langage universel des signes et des mimes.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeJeu 8 Avr - 20:03

Spoiler:

Une voix résonna sur les galets, attirant l'attention d'une petite nation. Allemagne. Il parlait de l'océan et de ce caractère sauvage que Nauru admirait et craignait. Oui...l'eau était imprévisible, mais elle l'attirait tant et tellement qu'il se retrouvait toujours dans ses bras, laissant ses enfants les vagues le caresser doucement. Il était petit, mais son coeur était grand comme le monde, aspirant en son sein les couleurs extérieures. Il se redressa à temps pour qu'Allemagne puisse le prendre par l'épaule et le pousser vers la terre. Il sursauta, mais ne dit rien. Les méthodes rudes de l'allemand lui faisait parfois peur, mais il y sentait de la douceur. Cet homme était l'océan. Effrayant. Attirant.

Il épousseta son nouveau pagne, faisant ruisseler les grains de sable qui revinrent en leur demeure, quand un mot que prononça Allemagne le fit froncer les sourcils. Un chien? Son regard se leva vers le haut pilier l'accompagnant. Ses petits yeux brillaient d'incompréhension. Est-ce qu'un chien était une force de la nature, un nom donné par les compères de cet homme afin de nommer les menaces naturelles? Il s'approcha de lui, doucement, quelque peu craintivement, mais intéressé.


« Chien? »

D'un naturel curieux, il voulait apprendre, mais se laissait guider par les leçons et les mots de son mentor. Quelle autre vérité y avait-il que celle de l'homme ayant débarqué chez lui pour lui apprendre à ouvrir ses yeux à des merveilles inconnues auparavant? Ses hommes étranges venant d'ailleurs lui donnaient une impression de menace, mais en même temps...il n'arrivait pas à s'expliquer cette sensation qui le prenait. Cette sorte de...confiance. Était-ce réellement cela? Avait-il confiance en l'homme qui voulait lui faire porter des vêtements étranges et étouffants? Il n'en savait rien. Il ne comprenait même pas tout ce qu'il y avait sur cette île...si en plus il devait aussi comprendre tout ce qui lui rapportaient les étranges en terme de sentiments, d'émotions et de valeurs.

- Jack, ceci se porte en haut. Vais-je devoir venir tous les matins t'habiller moi-même ?

Jack regarda le dit « ceci ». Le vêtement donné par Ludwig. Il grimaça. Il se faisait toujours réprimander pour cet écart, mais pourtant, il n'arrivait pas à s'y habituer.

« Mais... »

La tape de son compagnon pédestre l'interrompit. Un autre geste dont il n'avait pas l'habitude. Se frottant la tête d'un air abattu il porta un regard sur cette chose qui se portait en haut selon les dires de monsieur.

« Ce n'est pas confortable. Chaud. Étouffant. » Répondit-il en tirant sur le tissus pour illustrer ses gestes. Le tissu lui semblait plus rude que ce qu'il portait avant. De plus, il adorait laisser les rayons du soleil caresser sa peau nu, même lorsqu'il était brûlant. Il s'agissait d'une caresse infiniment plus puissante que celle de l'eau. Plus dangereuse aussi, mais malgré leur crainte, son peuple et lui avaient réussit à limiter le danger.

[i]Sa main fut prise en otage, l'obligea à suivre. Il suivit. Sans parole, sans refus. L'homme ne semblait pas avoir de destination exacte dans cette île que Nauru connaissait mieux que personne. Il caressait de ses pieds nus sa terre, sa vie. Même les fougères ne l'agacèrent pas, il les laissait caresser et pincer son corps. Elles faisaient partie intégrante de ce qu'il était. Il les aimait. Il porta un regard derrière lui, regrettant de voir s'éloigner la grève et les vagues. Ces petites choses si effrayantes lorsqu'énormes et si attachantes lorsque petites. Un oiseau attira néanmoins son attention ailleurs. Il eu un sourire innocent, celui de l'émerveillement. Même s'il connaissait son île et ses secrets, il ne pouvait s'empêcher d'avoir toujours cette réaction d'enfant devant des situations souvent quelconques, souvent banales, mais qui lui semblaient disparaître à chaque fois que la lumière disparaissait du monde. Dans ces temps-là, lorsque Ludwig logeait chez lui, il se frayait un chemin à travers la colonie, cherchant dans le noir le toit abritant la couche qu'il rejoignait toute les nuits. Celle où il pleurait de crainte parfois, dans les débuts, celle où il avait finalement pris l'habitude de dormir, sachant que quoiqu'il arriverait, il était, pour quelques heures, en sécurité. Quoi de plus normal pour lui, qui avait dormit parfois avec plus d'une personne chez lui.


- As-tu au moins appris ta leçon d'hier ? Que je n'aie pas l'impression de parler pour rien.

Hier...Nauru se mordit la lèvre inférieure. Il avait été studieux, écoutant sans aucune relâche dans son attention, tout ce que lui avait dit l'allemand. C'était tout nouveau. C'était intéressant, mais...il avait vu ce qu'avait donné la transformation du langage. Le nauruan qui avait uni son peuple s'était divisé en dialectes et ces différences avaient créé la guerre. Il frissonna malgré la chaleur. Il n'osa pas regarder l'homme si grand, l'homme si blanc.

« J'ai écouté. Essayé. Compliqué. »

Il s'octroya le droit de lever un oeil vers l'autre, essayant de ne pas imaginer une réaction de cet océan humain, immuable et imprévisible. Il eu un sourire qui n'avait pas lieu d'être, car il était lié à la première fois où ils avaient du communiquer. L'allemand l'avait souvent fait sourire. Maintenant, ils parlaient et il souriait moins. L'éducation était long et difficile. Pourquoi tout cela était-il nécessaire? Il vit des femmes de son pays, marcher plus loin. Elles étaient craintives aussi. Il sourit encore. Son peuple...il l'aimait beaucoup. C'est la voix d'Allemagne à nouveau qui ramena son âme sur terre, sur la dureté et la chaleur d'un sol d'île.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeMer 14 Avr - 19:59

    Le ton plaintif de la colonie interdisait toute remarque généraliste et injuste comme  "Tu le fais exprès ! " ou  "Tu es idiot ! ". La franchise de l'enfant devait être respectée, même si elle impliquait d'accepter que la forme d'éducation actuelle n'avait pas porté ses fruits. Peut-être avait-il été trop rapide dans sa doctrine, brûlé des étapes en voulant atteindre l'objectif désiré. Mais le temps passait bien trop rapidement, fleuve qui les emportait dans son cours, humains comme nations. Qui sait si demain Nauru ne serait pas enlevé à l'Allemagne au profit d'un autre colonisateur qui profiterait de son inconscience pour le dépouiller, le vider de ses biens pour ensuite le jeter sur le rivage, plus dépouillé que Robinson Crusoé ? (Car Robinson avait eu au moins, pour survivre, les biens et cargaisons d'un navire). Et puis, peut-être que Ludwig l'aimait bien ce petit pays.

    L'affection ne devait pas s'immiscer dans le processus d'éducation. L'Allemand lâcha la main de la nation, le temps de remettre ses chaussures. Comment Jack pouvait-il marcher sur une terre aussi brute ? L'inconvénient de la civilisation est qu'elle rendait votre corps plus sensible et incapable de s'adapter, sans souffrir, à une nature sauvage. N'en déplaise aux publicités du XXIe siècle qui vanteront des déodorants en montrant d'athlétiques jeunes femmes gravir des rocs escarpés – alors que dans le monde réel elles se seraient déjà plaintes de leurs crampes et de leurs mains écorchées.

    Il sentit les regards des femmes se poser sur sa nuque découverte. Regards curieux et d'appréhension, avec cette pointe de peur qui pouvait mettre mal à l'aise celui qui créait ce sentiment. Après tout, il était tout à fait normal que la population ne l'accueille pas à bras ouverts. On n'installe pas l'étranger au coin de son feu dès son arrivée sur nos terres. Il faut apprendre à le connaître, mais pouvaient-ils comprendre ce qu'était Ludwig ? Il n'était pas seulement un colon, il était l'ensemble des Allemands venus s'établir sur l'île. Il était ceux qui avaient construits des bâtiments que les habitants regardaient avec des yeux éberlués, il était tous ces hommes qui suaient sous leurs uniformes qui n'étaient pas adaptés pour ce climat.

    Quand Ludwig se releva, son regard croisa celui des femmes. L'assemblée fut parcourue d'un frisson qui fit trembler les corps comme des arbres sous un filet de vent. Peur devant le regard clair, trop limpide pour ces femmes dont les prunelles se confondaient avec la peau sombre. Ces femmes qui se mouvaient dans les hautes herbes et se confondaient à leur environnement, devenant des arbres aux formes tortueuses, leur peau sombre ressemblant à une écorce polie. Ce fut le colonisateur qui détourna le regard le premier, usant du prétexte de retrouver Jack. Ces femmes laissent leurs corps à la vue de tous sans aucune pudeur, hormis ce substitut de jupe qui n'était qu'un amas de feuilles. Cela dépassait l'entendement occidental : cette crudité devait être stoppé, au nom du bon goût.

    Le soleil continuait sa course inlassable, dardant son implacable chaleur. Trouver de l'ombre, vite. La sueur coulant sur ses tempes, Ludwig se laissa tomber dans la pénombre propagée par un bouquet d'arbres. Faible réconfort mais qui lui arracha un soupir libérateur. Bon, où était passé Jack ? S'il avait profité de son relâchement d'attention pour faire l'école buissonnière, il allait l'entendre.

    - Jack. Jack ! Sors de là où tu es, et viens ici.

    A entendre l'Allemand, on se demandait s'il ne s'adressait pas à un animal de compagnie. Ce dernier se retint de lever les yeux vers la frondaison des arbres – y voir Jack suspendu aux branches lui retournait le coeur à chaque fois. Un jour cet enfant se romprait le cou, et qui devrait le soigner, hein ? Monsieur Ludwig.

    - Pas de leçon ennuyante aujourd'hui. C'est toi qui choisis le programme, çà te va ?

    Un bruissement de feuilles. La douceur semblait ramener le petit sauvage à la raison.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeLun 26 Avr - 14:50

Spoiler:

Il avait conscience que sa résistance aux enseignements devait agacer Allemagne. Il ne le montrait pas, mais Nauru en avait l'impression. Peut-être n'était-ce que son imagination qui s'illusionnait avec des peurs intérieures, mais il ne pouvait en être certain. L'homme qui s'occupait de lui n'était pas très bavard sur lui-même, concentré à sa tâche. Pourtant, il ne lui semblait pas foncièrement mauvais, ni foncièrement bon. Le problème avec l'éducation, c'était surtout que Nauru réagissait comme n'importe quel enfant, préférant le jeu à l'apprentissage. Il n'échappait pas à cette règle. Il préférait grimper aux arbres, courir et nager à l'éducation que souhaitait lui donner le colon. Ce n'était pas parce qu'il croyait tout savoir, mais parce qu'il ne voyait pas nécessairement l'utilité d'un tel savoir. À quoi cela pourrait-il lui servir, à lui, simple petite île d'Océanie, loin et isolée du monde ? Il n'en comprenait pas la nécessité.

Lorsque l'allemand lâcha sa main, il eu l'intention de se sauver afin de plaisanter un peu et de rire, mais le mouvement de l'homme attira son attention. Il laçait ses chaussures, mais c'était pourtant intéressant pour le jeune colonisé qui observait tous les gestes de Ludwig depuis son arrivée sur son île. Toutes ces petites choses, tous ces petits rituels dont il n'avait pas l'habitude. Il aimait regarder l'Allemagne les faire, c'était intéressant, parfois effrayant, parfois impressionnant et parfois ennuyant.

Lorsqu'il tourna son regard vers ses femmes, il pouvait parfaitement voir leurs craintes et leur appréhension face à ce grand homme blond venant d'ailleurs. Quiconque serait légèrement effrayé par cette stature un peu trop imposante pour l'être aussi chétif qu'il était. Il pouvait comprendre ce qu'elle ressentait bien mieux que ne le pouvait un regard extérieur. Elles étaient après tout le reflet de sa propre existence et de ses pensées. Sans lui, elles ne pouvaient exister, sans elles, il n'était plus qu'un amas de terre et de sable flottant sans but sur l'océan. Leur dépendance les uns envers les autres venait très certainement de l'isolement dont était victime l'île.

- Jack. Jack ! Sors de là où tu es, et viens ici.

Du haut d'un arbre, la jeune colonie posa son regard sur Ludwig, de la même façon que le ferait un prédateur, mais sans avoir cette menace et ce désir de tuer. Il n'avait pas pu résister à l'envie de grimper et de regarder un peu autour de lui. Certes, ce n'était pas la première fois qu'il grimpait, peut-être avait-il même fait ça toute sa vie, mais il savait que l'allemand n'aimait pas beaucoup qu'on le contredise, ni qu'il s'enfuit alors qu'il essayait de lui apprendre quelque chose. Seul inconvénient, Nauru n'aimait guère rester immobile et inactif. Il n'était pas quelqu'un de passif. Il préférait marcher ou courir. Il lui arrivait parfois de pouvoir s'arrêter quelques instants, et ce, surtout depuis l'arrivée d'Allemagne sur son île.

- Pas de leçon ennuyante aujourd'hui. C'est toi qui choisis le programme, çà te va ?

L'annonce le laissa tout d'abord perplexe. Traitait-il lui-même les leçons qui lui inculquait d'ennuyantes ? Il eu un léger sourire.

« Ah oui ! Je peux ? »

Il dévala l'arbre à une vitesse imprudente pour atterrir par la suite sur le sol sans réels dommages. Il était tout de même habitué à cette façon de grimper et de descendre. Il s'avança lentement et se laissa doucement tomber à l'ombre du même bosquet, son regard pétillant posé sur le colonisateur venu sur leur terre. Soudainement, il avait l'air encore plus intéressé qu'à l'accoutumé. Ses petites mains s'appuyèrent sur le sol plus frais alors qu'il se balançait d'avant en arrière avec un joie enfantine. Il s'étira, puis s'étendit à même le sol, le regard toujours dardé sur Ludwig.

« Alors je veux que tu me parles de toi ! »

S'écria-t-il de sa toute petite voix, une lueur d'amusement dans le regard. Il balança ses pieds nus, attendant une réponse. Il n'avait cure de l'éducation, mais aimait bien parler. Avec des années avec personne pour passer le temps, excepté ses gens, l'arrivé d'Allemagne sur ses terres changeait la done.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeSam 8 Mai - 21:22

    Cet enfant allait le tuer. C'était une bête qui lui glissait entre les doigts, se tordait dans tous les sens pour se faufiler dans les moindres recoins. Un être étrange qui échappait à son contrôle, à son envie de le tailler à son image. Jamais Ludwig ne pourrait réussir à faire de Nauru un produit de la pensée allemande, comme l'Autriche n'avait pas su faire du Saint Empire la nation aux solides fondations qu'il avait désiré.

    Parler de lui, il en avait des belles ce petit. Enfin James aurait pu formuler des questions plus audacieuses, que seuls des enfants peuvent poser. Comme  " Tu as des femmes ? Tu sais, on pourrait t'en trouver une ici, même plusieurs. Comme çà tu ne serais pas tout seul. ", ou  "Pourquoi tu ne viens jamais à nos fêtes ? Et que tu refuses de porter nos vêtements ? ", ou encore la pire question que James pourrait lui poser, celle que redoute tous les précepteurs  "Tu m'amèneras un jour chez toi ? ". Cette dernière option était hors de question : James et son peuple n'étaient pas encore préparés à la rencontre d'Occidentaux qui ne chercheraient en eux que la figure de bête de foire, d'êtres exotiques pus proches du perroquet que de l'humain.

    La chaleur tropicale obligea l'Allemand à déserrer son col. Un retour sur les terres germaniques n'auraient pas été de refus. Toutefois cela supposait de laisser James loin de lui, et proche des influences des autres nations qui tournaient autour de l'île tels des vautours. Comme si ces colonisateurs n'avaient pas déjà assez d'esclaves pour cirer leurs bottes. Personne ne touche à Nauru. Il est à moi. A MOI A MOI A MOI A MOI. (Ceci était le cri intérieur d'un Allemagne brandissant le poing en direction d'Espagne et d'Angleterre aux allures de pirates). Nauru était le sien. Sa précieuuuuse colonie. Le premier qui osait le lui reprendre subirait les supplices allemandes (avec option corde et corvée de patates).

    - Vois-tu James, je ne sais pas si tu comprendras tout ce que je dis. … Après tout tu ne dois pas toujours saisir ce que je te dis depuis notre rencontre, nos langues sont bien trop éloignées et tu n'as jamais parlé à un de tes semblables avant mon arrivée. Mais cette fois ce n'est pas à cause de la langue que tu vas avoir des difficultés à comprendre, mais parce que je vais parler de choses que tu n'as jamais vu.

    Un éclat de soleil qui s'allume. Savoir que l'on possède des connaissances et pouvoir les transmettre à un esprit totalement ouvert à notre sollicitation est une situation grisante, qui nous fait oublier nos limites. On se sent léger, heureux d'offrir quelque chose, heureux de voir ce savoir continuer à vivre au-delà de nous.

    - Déjà chez moi... il n'y a pas d'océan. Oui tu peux ouvrir de grands yeux, je t'assure que c'est vrai. Il n'y a ni plage, ni vagues, ni palmiers... Question île, tu te rapproches plutôt de Kirkland (Un individu que tu ne croiseras jamais, je te l'espère) Mais passons. Je disais donc que là où je vis il n'y a que des montagnes, des collines. Mais pas de mer. Nous avons plusieurs saisons dont l'hiver où il neige.

    Veuillez insérer une explication de la neige ici. Heureusement le sol meuble offrait un excellent tableau noir, et un bâton pouvait faire office de craie. L'autobiographie devint un cours sur la géographie et le climat allemand. Excellent exercice en plein air que vous pouvez exercer chez vous. Suivez bien les étapes, vous aurez un examen dans deux jours. Les téléphones sont interdits durant les deux heures.

    D'ici cette date de contrôle, revenons à nos deux nations après la fin de ce petit cours de remise en forme. Parler géographie ne suffisait pas à assoiffer la soif de connaissances de James. Et ce n'était pas le sujet qu'il voulait voir aborder. Mais là Ludwig tombait sur un épineux problème. James voulait-il qu'il parle de lui-même en tant que personne ou nation ? Y avait-il une différence au moins ?

    - Durant longtemps dans mon pays, on a inventé des histoires pour expliquer comment fonctionnait le monde. Comme qu'est-ce que la neige, pourquoi y a-t-il des jours et des nuits. On y croit plus maintenant, mais ce sont de belles histoires. Je pense que chez toi aussi on en raconte.

    Ou comment dévier le sujet à la façon allemande.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeMar 15 Juin - 5:22

Spoiler:


Allemagne le regardait bizarrement, comme s'il avait dit quelque chose auquel il ne s'attendait pas. Il voulait savoir, connaître la nation qui venait chez lui en ami et qui prenait tant soin de lui, mais aussi tant d'espace. Couché sur le ventre à même le sable ombragé, il balançait ses pieds en l'air alors que son interlocuteur prenait finalement la parole. La petite nation fronça les sourcils à l'entendre. Comprendre. Effectivement, il avait parfois beaucoup de misère à comprendre les paroles de celui qui cherchait à lui en apprendre un peu plus sur le monde. Pourtant il arrivait parfois à défaire les noeuds de leurs limites et à entrevoir ce qu'il pouvait bien vouloir dire. Même s'il utilisait une formulation plutôt complexe, il crut comprendre que ce qu'il allait dire n'évoquerait sans doutes aucune image à son esprit étant donné la distance entre leurs deux mondes. Ça il pouvait le concevoir, même s'il n'arrivait pas réellement à s'imaginer un autre monde que celui-ci. Des femmes et des hommes sur le sable chaud. Il n'aurait pu s'imaginer des hommes blancs si Angleterre et Allemagne n'avait pas déjà mis un pied chez lui. Cette peau si blanche l'intriguait aussi. Ces yeux si bleu...

Il du arrêter ses divagations lorsqu'il reprit parole. Nauru l'écoutait, attentif, curieux. La petite nation ouvrit grand les yeux lorsqu'il entendit ce qu'il imaginait comme la chose la plus inimaginable au monde. L'Allemagne n'avait pas d'Océan. Comment était-ce sans océan ? La nation flottait-elle dans les airs ? Nauru eu un léger frisson en regard vers le haut, se demandant comment il pouvait voler haut dans le ciel. Il cilla. Voilà qu'il repartait sans un mot dans sa tête. Il devrait faire plus attention et ne pas quitter l'autre des yeux. Son regard redescendit donc vers Ludwig. Il continua à l'écouter et finit par comprendre que son pays n'était pas entouré d'eau, mais de terre, qu'il ne flottait pas dans les airs, mais qu'il devait plutôt flotter sur l'eau, comme lui, mais entouré de d'autres monceaux de sable et de roc. Malgré toute son imagination, il aurait fallut qu'il le voit de ses propres yeux pour pouvoir affirmer quoi que ce soit sur le sujet.

Ce sujet justement, changea littéralement et James en apprit un peu plus sur le climat. Allemagne eu beau lui faire un petit cours rapide sur la neige, le petit n'arrivait pas réellement à se figurer ces petites boules blanches qui tombaient du ciel. Malgré tout, il en sourit. Comme s'il s'imaginait qu'elles pouvaient être mignonnes, émerveillé par son discours, mais en même temps affamé par tout ce que pouvait lui raconter l'autre nation. La conversation alla longuement sans qu'il ne dise quoi que ce soit, préférant de loin écouter ce qu'il avait demandé.


« Des histoires ? Bien sûr, mais ce ne sont pas des histoires...je peux te raconter comment la terre à été créée ici. »

Il pencha la tête sur le côté et réfléchit un moment, comme s'il pesait le pour et le contre.

« En fait, c'est très simple. Le monde doit son existence à Aerop-Enap, car il n'y avait que de l'eau dans tout le monde » Insérez ici un grand mouvement de bras voulant signifier le monde en entier. « Pour créer le ciel et la terre, elle a utilisé les valves d'une moule, deux escargots pour la lune et le soleil, une chenille pour les étoiles au-dessus de nous et la sueur de Rigi pour la mer. »

Nauru parlait comme un gamin qui énumérait des choses apprises à l'école alors qu'il y croyait pourtant. Il n'était pas non plus forcément clair, n'éprouvant aucun besoin d'expliquer étant donné qu'il connaissait cette histoire par coeur, oubliant parfois qu'Allemagne n'était pas de son pays. Il avait le regard dans le vague, les yeux posés sur l'eau qui gigotait plus loin. Ce cadeau d'Aerop-Enap et de Rigi s'avérait parfois aussi bénéfique que dangereux, mais Nauru respectait l'océan comme n'importe qui sur cette île. Presque autant qu'ils le craignaient d'ailleurs.

« Mais les étoiles...c'est triste en fait...Rigi est mort d'épuisement sous l'utilisation d'Aerop-Enap. C'est pour ça qu'elle en a fait les étoiles et ce qu'il y a au-delà du ciel. »

Il disait cela comme s'il s'agissait d'une récompense, un petit sourire sur les lèvres, les deux mains sous son menton et les cheveux légèrement devant son visage. Son visage était éclairé, apparemment content de pouvoir raconter à quelqu'un leurs croyances.

« Et...et nous, on est né à partir de pierre » Énorme sourire. « Elles voulaient qu'on puisse soulever le ciel un peu plus haut. »

Il se tut. Il ne pensait pas avoir autre chose à dire. Il n'avait pas dit tout non plus, mais n'avait pas voulut aller vers les grandes descriptions interminables. Ce n'était pas du tout son genre. Il préférait ce qui était direct. Enfin presque.

« Dis... tu crois que je pourrais les voir un jour les choses que tu m'as décrite ? »

Il tourna le regard vers ses femmes, puis tourna son regard à nouveau vers Allemagne, attendant la réponse, un regard légèrement plein d'espoir posé sur son nouveau tuteur.
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MessageSujet: Re: Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig   Éducation d'une île [Alentours de 1888 À Nauru] -> Ludwig Icon_minitimeSam 3 Juil - 21:42

Spoiler:

    Ce ne sont pas des histoires. Je peux te raconter comment le monde a été créée.

    Qu’ils sont mignons ces enfants à croire que l’impossible n’existe pas, que des dieux avaient joués les architectes, créant le monde comme on monte un meuble Ikea : à l’aveugle, avec une pointe de masochisme. Parce qu’il fallait être légèrement dérangé pour fonder l’univers avec des objets aussi hétéroclites que des coquillages : la simple raison aurait du dissuader un dieu d’avoir confiance en une bestiole vivant dans l’eau. Vous feriez confiance à un poulpe vous ? (Hormis dans votre assiette, et seulement après avoir vérifié que toute vie avait quitté son corps, parce qu’un tentacule encore agité par les nerfs c’est loin d’être ravissant).

    En tout cas le peuple de James semblait avoir une fixation sur les créatures rampantes, et autres mollusques. Que pouvaient faire des escargots et une chenille dans le ciel ? … L’esprit allemand surchauffé par le soleil traça la vision d’un escargot baveux poursuivant, sans succès, une chenille aux poils épais qui hurlait des « god save ME ! » plaintifs et déchirants. … Il était temps qu’il retourne à l’ombre avant d’attraper une insolation.

    « Mais les étoiles...c'est triste en fait...Rigi est mort d'épuisement sous l'utilisation d'Aerop-Enap. C'est pour ça qu'elle en a fait les étoiles et ce qu'il y a au-delà du ciel. »

    C’était curieux ce besoin dans les mythes de création de faire mourir un des dieux primaires. Comme si on ne pouvait faire naître quelque chose qu’à partir d’un cadavre. Ludwig allait donner sa propre vision de ka création du monde, mais s’abstint. Inutile que Nauru subisse le même traumatisme que lui – et ses nombreux frères (quoique, certains avaient pris le récit à cœur). Pour les germaniques, et nordiques, le monde avait été formé par le corps d’un géant. Quand, encore jeune et influençable, on vous assure que la mer est le sang d’un géant… cela vous dégoûte à jamais des joies de la natation. Vous vous mettez ensuite à craindre que le crâne de ce même géant ne vous tombe sur la tête. (Qui a eu cette idée stupide de former le ciel avec un crâne ? Il y a là de quoi créer un roman d’horreur).

    Heureusement que des hommes instruits et éclairés avaient dissipé ces récits, plantant le drapeau de la raison sur cette terre embrumée.

    « Dis... tu crois que je pourrais les voir un jour les choses que tu m'as décrite ? »

    Y a vraiment des gosses doués pour poser les questions auxquelles on ne veut PAS répondre. Si Ludwig avait réfléchi, au lieu de faire fonctionner le neurone « blond » offert par son paternel, il aurait brossé un portrait peu élogieux de lui-même afin que Nauru n’est jamais l’envie de venir en Allemagne. Seulement il n’avait pas réfléchi (ce qui n’était pas la première fois) et se retrouvait piégé par un gosse. Un gamin incapable de s’habiller et de parler un allemand sans fautes.

    - Hé bien… C’est encore bien tôt pour penser à çà. La vie là-bas est bien différente de celle que tu connais. Si tu n’y es pas préparé, tu pourrais en être profondément choqué…

    Le pensait-il vraiment ce qu’il disait ? Ou n’était-ce qu’un mensonge, masquant une autre vérité : avoir honte d’une colonie qui ne répondait pas à ses attentes ?

    - Si tu fais des progrès, que tu m’écoutes bien… Je reverrais ma décision.

    Un temps de silence, un hochement de tête accompagné d’yeux brillants.

    - Bien. Maintenant, peut-on retourner au frais ? Si je reste une minute de plus, je me transforme en flaque de sueur.

    Surtout que la peau qui devient rouge tomate, çà n'augure pas un bronzage intégral.

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