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 Entraide africaine... ? | Désirée

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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeVen 11 Déc - 11:06

Époque Actuelle~


    Alexander avait toujours été un bon élève. Il était calme, serein, souriant et très « admiratif » concernant ses ainés. Certes, il n’échappait pas aux tricheries et aux petites manigances mais tout pays rêvant du pouvoir absolu a ses défauts, n’est-ce pas ? Il était de ceux à regarder les efforts des autres pour faire deux fois plus. Surtout quand il s’agissait des pays européens ! Et ces derniers temps, il avait beaucoup réfléchi. Il s’était promis de faire partie des pays développés en 2014, chose qui n’était guère facile vu que la crise économique stagnait encore et toujours. Il avait donc pensé à se servir de ce qui faisait la fierté de l’UE : l’entraide. Du moins, en apparence. Il fallait donc penser à se servir de collaborer entre pays africains. Cela lui semblait assez facile. Rien de bien compliqué. Il était le premier, l’exemple à suivre. C’est ce qu’il aimait se dire, se sentant important. Et dieu seul sait à quel point Alexander aimait se sentir… important.

    Confortablement assis dans le siège de l’avion qui l’emmenait en Côte d’Ivoire…. D’ailleurs, pourquoi était-ce à lui d’y aller ? Oh, il aimait bien les avions privés, les hôtesses de l’air prévenantes, le comité diplomatique derrière lui… mais pas la perspective d’aller en territoire étranger. Mais il fallait jouer le jeu, n’est-ce pas ? Il fallait rester galant, bien qu’il doutât que Désirée y voie une quelconque marque de courtoisie. Peut-être même trouvait-elle SA venue naturelle ?! Enfin… ce n’était pas un immense effort qu’il faisait là. De plus, cela rendrait peut-être la discussion politique plus… légère, sachant que la demoiselle avait un caractère assez… difficile, dirons-nous. Il jeta un coup d’œil à sa montre. 19h. Encore une heure avant l’atterrissage. Il espérait vraiment être rentré chez lui le lendemain. Pas qu’il avait une multitude de choses à faire – qu’il ne ferait sans doute que bien tard – mais il n’aimait pas l’idée de se « promener » dans la capitale ivoirienne. Yamoussoukro. Pas question de se tromper dans la prononciation, puisqu’il comptait bien glisser un « Yamoussoukro est une très belle capitale, vous devez en être très fière » dans la conversation. On ne change pas une manie vielle de bien des siècles.

    L’atterrissage se passa parfaitement et il sut, comme à son habitude, garder son éternel sourire diplomatique. Sans doute n’avait-il que ça puisqu’il est très rare de voir le tunisien rire de bon cœur et sincèrement. Il s’engouffra donc dans le premier taxi qui osa s’arrêter devant lui. Etait-ce sa faute s’il n’avait ni assez d’argent ni assez de temps pour demander à ce qu’on lui prépare une voiture ? Mais la sensation d’être tout prêt du but le remplit de détermination et de volonté… jusqu’à ce qu’il ose jeter un coup d’œil au paysage urbain. La surprise le laissa abasourdi pendant plusieurs secondes. La capitale ivoirienne n’arrivait certes pas à la cheville de celle de Francis. Oh, il ne faudrait pas le dire devant Désirée, sachant que sa rancune était tout aussi vive que la sienne. Cela les rendraient-ils plus proches ? Il en doutait. Mais en se rappelant Tunis, Tunis et son sol qui ne permettait pas la construction de grands gratte-ciels, il eut un serrement de cœur. De plus, la nuit s’était déjà emparée de la ville et les lumières colorées ne rendaient son amertume que plus grande encore. « Vivement le voyage de retour. »

    Il ferma les yeux et se prépara mentalement à toute remarque sarcastique. Sait-on jamais. Peut-être que cette jeune fille n’aimait pas non plus les costumes traditionnels tunisiens. Il ne se souvenait même plus pourquoi il avait mis de côté son costume-cravate et avait opté pour une Jebba en soie et sa Chéchia habituelle. Et comme un enfant regrettant ses actes, il eut l’immédiate envie d’entrer dans le premier magasin de prêt-à-porter et acheter le premier costume qu’il verrait. Mais il avait sa fierté. Pas question de mettre un pied dans une de ces boutiques - bien que ce soient toutes des marques européennes – et arriver en retard par la même occasion.

    Finalement, le taxi s’arrêta enfin là où il fallait. Et c’est avec un sourire très diplomatique qu’Alexander en sortit, ne sachant plus quoi regarder. Il paya – le cœur en miettes comme n’importe quel arabe et pays anciennement bien peuplé de juifs. Eh oui, les préjugés ont la vie dure. Et dès que la voiture partit, il se planta devant la porte et osa sonner.


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MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeDim 13 Déc - 19:11

AH ! CHAWAWA !

Désirée, a.k.a Dezbil (enfin ... seul ceux qui la connaissaient depuis très longtemps avaient le droit de l'appeler par se titre), se réveilla en poussa un cri tonitruant, et aussitôt porta les mains à son ventre : elle avait faim. Quoi de plus normal au réveil me direz vous ! Mais le paradoxe subsistait tout de même, une grande partie de son peuple mourrait de faim et elle, elle se contentait de s'empiffrer. Parfois, elle ressentait une pointe de honte, mais la dite pointe de honte était bien vite balayée par une banane, ou encore quelque autre met sucré. La preuve était là : Dezbil avait déjà oublié toutes ses interrogations une fois son morceau de chocolat matinal avalé. Une fois l'estomac bien rempli, comme on disait chez nous « ventre plein, nègre content », elle scruta sa chambre du regard. Pourquoi avait-elle la désagréable impression d'avoir oublié quelque chose de très important ? Hmmm ... Tant pis ! Cela lui reviendrait très certainement plus tard.

Distraitement, elle noua son pagne préféré, comprenez celui qui était rouge, autour de sa poitrine et sauta de son lit, atterrissant par terre à l'aide d'un seul et unique, en fit de même avec sa fenêtre et attaqua sa journée. Les journées de Désirée constituaient essentiellement à faire ce qu'elle avait envie de faire et se soucier du reste, après. Pas étonnant que son pays n'avance pas. Mais chut ... Ne le lui faites pas remarquer sinon elle pourrait se fâcher. Donc, elle joua avec quelques enfants près d'une rivière, écrasa un crocodile parce que celui-ci s'approcha un petit peu trop d'eux, fit la folle dans les rizières, et j'en passe et des meilleurs ... En somme rien de bien diplomatique.

C'est seulement plus tard dans l'après midi, alors qu'elle jouait aux billes avec ses petits cousins, que la mémoire lui revint brusquement. Zut ! Aujourd'hui, elle était censée accueillir un autre pays africain. Un pays qui commençait par T... ou quelque chose dans ce goût. Comme elle n'avait pas de montre, Dezbil ne sut pas si il elle était en retard ou pas. Elle jeta un coup d'œil vers le soleil : l'astre horaire par excellence. Si elle ne se dépêchait pas, elle allait vraiment être en retard ! Elle courut donc chez elle à vitesse grand V, autrement dit, Usain Bolt à côté ne fait même pas le poids !, et se prépara. Cependant, Désirée ne put retenir une grimace car une visite diplomatique impliquait beaucoup de choses qu'elle n'aimait, et plus particulièrement : porter des vêtements. C'est donc avec un dégoût non dissimulé qu'elle sauta dans sa douche (oui « sauta », ce sont des douches spéciales) et entreprit de se laver. Une fois l'opération terminée, elle enfila son boubou bleu brodé or, entreprit, vainement, de se peigner les cheveux , enfila de multiples bracelets en or et alla se planter devant sa porte, impatiente.

Avait-elle le trac ? Pas du tout, vous parliez tout de même d'une femme qui se baladait quasiment toute nue les trois quarts du temps, alors, elle n'était plus à ça prêt. En revanche, elle avait hâte que son correspondant arrive pour lui faire déguster des plats typiquement ivoirien (c'est-à-dire avec plein de piments dedans) et lui faire visiter la ville. Parce que entre nous, les discussions l'ennuyaient un peu, pour ne pas dire beaucoup. Désirée se mit donc à littéralement danser sur place lorsqu'elle entendit la sonnerie retentir. Ni une, ni deux, elle ouvrit grand la porte et se jeta dans les bras de l'hôte, non rectification, elle se jeta sur la pauvre personne qui avait le malheur de se trouver devant la porte, sans se soucier le moins du monde de l'écraser, de lui faire mal, ou même de carrément outre-passer toutes les formules de politesse. Elle finit par le libérer, un grand sourire sur les lèvres et en s'écriant déjà :

- Bienvenue en Côte d'Ivoire ! Le meilleur pays du monde ! Vous avez fait bon voyage ? Mais ne restez pas sur le pas de la porte, entrez ! Vous avez soif ? Vous voulez un verre de bissap ? Ou alors vous avez faim ! Ne bougez pas je vous fait de ce pas apportez du chocolat !

Elle débitait tout ceci sans reprendre une seule fois son souffle, tout en sautillant autour de son hôte, incapable de se contenir. Il était tout de même, le premier qu'elle accueillait, et Désirée était certaine qu'il aimait bien boire et manger comme elle, alors ils allaient bien s'entendre. Non ?
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MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeLun 14 Déc - 20:35

    La veille, enfoui dans son lit, il avait longuement imaginé à quoi ressemblerait leur rencontre et même à quoi ressemblait Côte d’Ivoire qu’il n’avait jamais vue réellement. (Eh oui, on lui avait juste montré deux trois photos, histoire de ne pas la confondre avec quelqu’un d’autre, ce qui serait très… stupide, avouons-le). Autant dire qu’il était parti du bonjour froid et glacial jusqu’au baisemain turc, et le fait même d’y penser encore l’épouvantait. Bref, devant la porte de la maison de sa « camarade » africaine, Alexander s’attendait à tout. Sauf à ça. Ainsi, il n’eut même pas le temps d’esquiver ce qui ne ressemblait même pas à une accolade. Il osa jeter un coup d’œil à celle qui dépassait de loin les habitudes turques et même tunisiennes qui étaient tout aussi tactiles, ce qui, malheureusement, n’expliquait guère la situation. La peau couleur café et la longue chevelure noire enlevèrent ce qui restait de ces doutes ; c’était bel et bien la demoiselle qu’il devait rencontrer pour des arrangements politiques, économiques et autres. Bref, rien de bien amusant. Essayait-elle de porter atteinte à sa vie pour éviter ça ?! Non, c’était impossible. La preuve, elle finit par le lâcher et par porter le coup fatal en sortant d’un seul coup une multitude de phrases qui lui semblaient dites dans une langue totalement inconnue.

    - Bienvenue en Côte d'Ivoire ! Le meilleur pays du monde ! Vous avez fait bon voyage ? Mais ne restez pas sur le pas de la porte, entrez ! Vous avez soif ? Vous voulez un verre de bissap ? Ou alors vous avez faim ! Ne bougez pas je vous fait de ce pas apportez du chocolat !

    Il resta muet pendant une demi-dizaine de secondes, la fixant comme on regarde quelque chose de nouveau à la limite du bizarre. Mais en bon gentleman, il cessa bien vite toute observation, se contentant de bredouiller un « Ahem » assez gêné. C’était bien la première fois qu’il avait affaire à ce genre de nation. Il s’était habitué à l’excentricité de Francis (bien qu’habituer soit un trop grand verbe) mais ce n’était rien face à tant d’amabilité franche. Sans doute était-ce là la conséquence de longs siècles de comédie et de fausseté. Vous l’imaginez offrir à n’importe quel pays – qu’il vient à peine de rencontrer - un accueil aussi pétulant ? Évidemment que non ! Ce serait la fin du monde… ou presque.

    Il prit donc une grande bouffée d’air, bien décidé à entrer de nouveau dans son rôle de pays voulant faire ami-amie avec une très lointaine connaissance. Mais ça ne semblait pas aussi difficile qu’arborer de grands sourires à Sadiq ou Francis. C’était certainement ce qu’on appelait « partager les mêmes peines ». Le même continent, le même écartement, le même anonymat. Dites Tunisie ou Côte d’Ivoire à Inde ou Chine et ce sera le silence total. Du moins, c’était ce qui le poussait à vouloir être plus naturel que d’habitude même en sachant que ça n’était pas aussi bien que ça pouvait en avoir l’air. Il finit – enfin ! – par répondre d’une voix amusée :

    « Le voyage était très confortable, merci de vous en inquiéter. D’ailleurs, j’ai pu voir à quel point votre capitale est belle ! » Il fallait bien qu’il l’insère, cette fameuse phrase ! « Vous devez en être fière. »

    Le premier compliment de la journée : envoyé. Et bizarrement – adverbe qui ne donne pas une bonne image de lui, malheureusement, il le pensait. Il trouvait vraiment que la ville avait de quoi la rendre plus orgueilleuse que d’autres. Mais si elle semblait garder autant de modestie, ce n’en était que meilleur ! C’est donc avec une confiance plus affichée qu’il ajouta :

    « J’accepte avec plaisir votre invitation ! »

    Surtout qu’il s’agissait là de nourriture et il semblait que la gourmandise était un pêché que partageaient tous les pays africains. Dire qu’ils étaient en même temps les plus pauvres… Triste paradoxe. En tout cas, l’idée même de manger et de boire effaçait petit à petit les soucis politiques du jeune homme. Union Africaine ? Avancée ? Economie ? Alexander s’en moquait royalement. « On verra ça plus tard », se dit-il en entrant dans la demeure.

    « Ah ! J’ai oublié de me présenter ! Alexander Osmane, je suis la Tunisie. Vous savez, le petit bout de terrain tout en haut de l’Afrique… »

    Etait-ce un essai humoristique censé détendre entièrement l’atmosphère ? Si oui, cela démontrait violemment que le Tunisien n’avait aucun don pour ça et il avait dû le remarquer. Sauf que non. Monsieur était loiin d’y penser, noyé dans la pensée de goûter à la fameuse cuisine africaine. Ce n’est pas pour rien que les plus importantes réunions devraient avoir lieu autour d’un repas. Bien qu’il avait l’air de tout, sauf de quelqu’un s’apprêtant à lancer une grande discussion ou pensant à rentrer chez lui.
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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeLun 21 Déc - 21:02

Donc, Désirée venait de littéralement sauter sur son invité, mais il ne fallait absolument pas que celui-ci pense qu'elle ait quelque chose contre lui. Elle était en général de très bonne humeur, et aimait bien transmettre cette bonne humeur aux gens. Aussi, Dezbil ne fut pas du tout étonnée lorsque son hôte lui lança un regard plus qu'effaré. Il devait certainement se demander dans quel genre de pays il était : mais en Côte d'Ivoire, bardis ! Un pays où parfois tout le monde mangeait dans la même casserole et se lavait dans la même dans la même rivière ! Mais ne nous égarons pas dans diverses clichés pour décrire le pays qui était cher à la jeune femme, car son hôte avait bien vite repris contenance, et lui lançait d'une voix amusée :

« Le voyage était très confortable, merci de vous en inquiéter. D’ailleurs, j’ai pu voir à quel point votre capitale est belle ! Vous devez en être très fière »

Désirée eut une moue bizarre, mais ne préféra pas relever. Se sentait-il obligé de lui faire un compliment parce qu'elle l'accueillait ? Qui plus est, peu de gens savait que la Côte d'Ivoire avait en vérité deux capitales, une économique et politique, à savoir Yamoussoukro et Abidjan. Et il se trouvait que la jeune femme préférait Abidjan, notamment à cause de ses énormes fabriques de chocolat, mais cela ... Son hôte ne pouvait pas le deviner ... Mais elle ne lui en tint pas rigueur, d'ailleurs comment le pouvait-elle vu qu'il venait d'accepter son invitation ? Il pénétra dans sa demeure et se présenta.

« Ah ! J’ai oublié de me présenter ! Alexander Osmane, je suis la Tunisie. Vous savez, le petit bout de terrain tout en haut de l’Afrique… »

En entendant cette manière de se présenter peu singulière, Dezbil ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle n'irait jamais se décrire comme un simple petit bout de terrain, car, certes, elle avait été colonisée par la France mais elle avait tout de même sa fierté. Aussi, toujours le sourire aux lèvres, elle se présenta à son tour.

« Ravie de faire votre connaissance, je suis Désirée, et comme vous avez pu le comprendre, je représente la Côte d'Ivoire. »

Elle passa distraitement devant lui, et dansa (oui, dansa) jusqu'à son salon espérant qu'il la suive. Elle s'installa alors dans son canapé de la manière la plus naturelle et pour la moins conventionnelle du monde, puis indiqua un fauteuil libre à Alexander.

« Bon, maintenant que nous sommes confortablement installés, nous pouvons passer aux choses sérieuses à savoir : manger. »

Désirée avait dit cela avec un air très sérieux sur le visage, oubliant momentanément son invité. On ne plaisantait pas avec la nourriture. Elle lui jeta un regard pensif avant d'attaquer :

« Je suppose que vous aimez bien le piment ? Je pourrai nous faire apporté du riz avec de la sauce arachide bien relevée et deux verres de bissap ! Ou alors non ... Mauvais idée. Pourquoi pas de l'igname et du boisson frit ... Non ! Je sais des bananes braisées et du chocolat. Vous aimez le chocolat n'est-ce pas ? »

Elle s'était encore remis à parler sans reprendre son souffle et sans permettre à Alexander de parler. Mais c'était beaucoup plus fort qu'elle, ils s'agissait tout de même de lui faire découvrir les traditions culinaires de son pays alors pas question de se tromper de plat, le choix était déterminant. Et Désirée venait juste d'arriver à la conclusion qu'un simple morceau de chocolat ferait l'affaire, parce que d'un : le chocolat de Côte d'Ivoire était le meilleur du monde, et que de deux : tout le monde aimait cela.

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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeSam 13 Fév - 20:01

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Quelle étrange Nation que la Côte d’Ivoire.
Etait-il véritablement possible d’être aussi originale et joyeuse – oui, parce qu’excentrique avait soudainement des airs d’adjectif hautain – ? Plus Alexander la regardait et plus il lui trouvait des traits de caractères décidément très exotiques. Pourtant, il était certain de représenter le même continent, d’avoir eu le même occupant qu’elle. Le caractère déjà peu recommandable de Francis avait-il déteint sur la demoiselle ? Etrange. C’était surtout très grave. Il se savait incapable de s’accommoder à une telle liberté. Lui, c’était plus la vieille surveillante aigre et poussiéreuse ou – pour redorer son image, quand même – le premier de la classe strict et pincé alors que Désirée ressemblait à la fraiche et jeune professeur d’Arts qui vient avec ses espoirs et sa passion. Ou de Danse. Enfin. Peut-être était-ce là sa façon de montrer qu’il ne la gênait pas… De toute évidence, ce n’était pas le cas. Pas qu’il était adepte des salles closes et des deux fauteuils pour chaque représentant ou que son naturel l’embarrassa véritablement mais il était surpris. Oui, surpris. Comme un gamin qui découvre que son monde ne se réduit pas à son simple pays.

Il s’assit dans le fauteuil qu’elle lui avait indiqué, avec sans doute moins d’entrain. Il ne pouvait pas faire comme chez lui ; ce serait scandaleux et elle pouvait tout à fait considérer ça comme de l’irrespect. Cette simple pensée le figea dans un état d’inquiétude profonde jusqu’à ce qu’elle prononce les mots : « choses sérieuses » (ce qui le rendit aussi fébrile qu’un gamin qui sait pourtant parfaitement qu’il a 87% de chances de rater sa confession) et « manger ». Rien de mieux pour mettre à l’aise un tunisien.

« Je suppose que vous aimez bien le piment ? Je pourrai nous faire apporter du riz avec de la sauce arachide bien relevée et deux verres de bissap ! Ou alors non ... Mauvais idée. Pourquoi pas de l'igname et du boisson frit ... Non ! Je sais des bananes braisées et du chocolat. Vous aimez le chocolat n'est-ce pas ? »


Et elle supposait bien. Effectivement, il aimait beaucoup ce qui était piquant et épicé. Ses goûts étaient tout à fait à l’image du Maghreb et des pays arabes en général. Il avait même tendance à épicer tous ses plats sauf les sucrés qui échappaient certes au goût mais pas à la quantité – quand on pense aux kilos de sucre utilisés dans chaque pâtisserie, ce n’est pas ce qui attire la gent féminine européenne et moderne en général. En tout cas, il supposait les plats épicés mais les mets qu’elle listait lui étaient assez inconnus. Du moins, jusqu’à ce que son choix s’arrête sur des bananes et du chocolat. Il aimait les deux, c’était bien. Il fit un sourire en conséquence – du genre très satisfait et très content.

« Oui, j’aime beaucoup le chocolat. Surtout le chocolat suisse. C’est… »

… le meilleur. Mais sa phrase resta suspendue en l’air et il finit aussi rouge qu’une pivoine. Ou une tomate, vu la situation embarrassante dans laquelle il s’était mis. La Côte d’Ivoire produisait aussi du chocolat. Comment avait-il fait pour oublier ça ? Voilà ce qui arrivait quand on parlait nourriture avec un gourmand alors qu’il fallait papoter politique… Il regarda partout – le fauteuil, le sol, les murs…- sauf dans sa direction. Du calme, mon vieux, y’a bien moyen de réparer cette erreur. Il s’était arrêté sur un « C’est » passionné, autant repartir de là.

« C’est celui qu’on trouve le plus chez nous car malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de goûter le vôtre ! »

Quel était donc l’état de la situation ? La bataille était-elle totalement perdue avant même de débuter ?

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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeDim 21 Fév - 14:32

Désirée fixait son invité, attendant patiemment sa réponse. Priant intérieurement pour qu'elle ne ne soit pas négative... Mais de toute façon, tout le monde avait déjà mangé du chocolat de Côte d'Ivoire, a.k.a, le meilleur chocolat du monde un jour, non ? La jeune femme était pendue à ses lèvres. Et puis ce n'était pas comme si elle allait lui en vouloir si sa réponse était négative, loin de là ! Elle serait ravie de lui faire découvrir les coutumes locales.

« Oui, j’aime beaucoup le chocolat. Surtout le chocolat suisse. C’est… »

A ce moment là, Désirée vit rouge et manqua de littéralement hyperventiler. Elle ferma les yeux et tenta de se calmer : ce n'était pas de sa faute, elle ne pouvait pas savoir qu'elle était en concurrence personnel avec les Suisses sur tout ce qui concernait le chocolat. Mais c'était rageant à la fois ! Ils ne produisaient même pas du chocolat, ils se contentaient juste de se le faire livrer et la seule idée de génie qu'ils aient eu, c'était de rajouter du lait dedans ! La jeune femme grimaça. Rajouter du lait dedans ! Mais quelle idée stupide ! Le chocolat se dégustait et se savourait comme tel, c'était en Côte d'Ivoire qu'on trouvait les meilleurs fèves et qu'on y prélevait le meilleur.

Elle se tourna alors vers son invité tandis qu'il bredouillait une excuse. Son honneur était en jeu, si elle n'arrivait pas à convaincre Alexander que son chocolat était meilleur que celui des Suisses s'en était fini de sa réputation. Elle n'aurait plus qu'à se laisser transporter jusqu'à à la fosse aux lions, et ce dans le premier sens du terme : son pays grouillait de lions et autres animaux sauvages. Bon, peut être qu'elle exagérait légèrement ... Mais si il y avait bien une chose que les ivoiriens ne pouvaient supporter c'était la défaite. Et surtout pas lorsque l'ennemi était européen, et encore moins français ... (Les ivoiriens rancuniers ? Absolument pas ... )

Désirée se redressa soudain, sortant de son fauteuil, gagnée d'une énergie nouvelle. Elle avait l'impression d'avoir été investie d'une mission sacrée, une mission que ses ancêtres eux-mêmes lui aurait confié. Aussi, sans plus de cérémonies, ni même une simple explication pour son invité qui devait très certainement s'inquiéter pour sa santé mentale, elle se précipita dans la cuisine à la recherche d'un morceau de chocolat. Cela ne fut guère difficile, en effet, sa cuisine avait un « coin » (beaucoup plus grand qu'un coin en vérité) prévu à cet effet . Elle prit donc une tablette de chocolat et retourna dans le salon.

« Voilà du vrai chocolat, dites moi ce que vous en pensez ? »

Elle mit la tablette entière dans les mains de son invité et lui lança un regard insistant espérant qu'il l'avale et fasse disparaître toutes ses craintes. Et, dans le cas contraire, Désirée ne savait pas ce qu'elle allait faire ...

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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeDim 14 Mar - 9:41

Pour tout avouer, son « C’est celui qu’on trouve le plus chez nous car malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de goûter le vôtre ! » était un mensonge dans un certain sens. Certes petit et sans grande importance mais c’était tout de même un mensonge. Ainsi, il était tout à fait possible de trouver du chocolat ivoirien en Tunisie mais il était plutôt cher… même très cher. Et comme toute Nation commerçante, il n’avait jamais eu envie de dépenser pour y goûter ne serait-ce que pour se faire une idée. Le bon vieux chocolat suisse au lait (et aux amandes voire aux noisettes !) était tout à fait mangeable. Pas besoin de chercher plus loin. Mais il n’allait pas dire une telle chose à Désirée ! Non seulement il perdrait tout espoir d’avoir une quelconque relation profitable mais elle le virerait de chez elle dans la seconde !

Il eut donc extrêmement peur lorsque la demoiselle se leva, aussi énergique qu’un italien prenant la fuite. Sa mine se décomposa lentement en la voyant partir à grande vitesse et partir je ne sais où. Allait-elle chercher de quoi couper sa tête d’inculte arriéré !? Ou comptait-elle rassembler ses frères pour se venger* !? Il sentait ses mains devenir un peu moites et une envie pressante de sortir et rentrer chez lui pour acheter le plus grand stock de chocolat ivoirien jamais acheté l’emplissait petit à petit, à mesure que les millièmes de secondes passaient.

Mais elle revint. Sans arme, ni frères. Elle tenait une tablette de chocolat dans la main et la lui tendait en le fixant d’un regard qui n’avait sans doute aucune intention méchante à son égard mais qui lui paraissait tout de même effrayant. Qui aurait osé refuser de le manger !? Elle aurait pu lui offrir un plat anglais ou du jus de poisson pourri* qu’il aurait humblement accepté ! Et puis… du chocolat n’allait pas le tuer…

Il prit donc la tablette, déchira doucement la couverte colorée et celle en aluminium et s’étonna de la noirceur du chocolat. (Il avait rarement mangé du chocolat noir, même suisse.) Mais le regard insistant de la Nation ne lui laissait aucun répit. Il fallait goûter. Il coupa un petit morceau de la tablette et le porta très lentement à sa bouche, comme quelqu’un sachant parfaitement que ce qu’il va avaler est empoisonné et causera sa perte. Et quand il croqua dans le morceau (qui n’était déjà pas si grand que ça) et goûta prudemment le chocolat, il lui semblait vraiment qu’il allait s’évanouir à un moment ou un autre…

Ce qu’il ne fallait jamais – ô grand jamais – oublier, c’était bien qu’Alexander avait le don (si c’en était un) de se comporter comme un parfait consommateur. Il avait même acheté une crème capillaire tout juste parce que son slogan publicitaire promettait une douceur digne de la soie. Pire encore ! Le mannequin ressemblait comme deux gouttes d’eau à cet affreux Francis. Ainsi, il était incapable d’apprécier pleinement le goût du chocolat noir. Tout ce qu’on pouvait tirer de lui de sincère était une grimace amère de gamin mécontent. Il pouvait même vous demander un verre d’eau pour atténuer le goût. Evidemment, il avait appris à cacher ça sous des traits d’admirateur fou qui se découvre.

Et Désirée n’échappa pas à la règle. Un millième de seconde après avoir digéré le chocolat, il esquissa un grand sourire satisfait et s’exclama d’une voix très enjouée :

« C’est très fort pour quelqu’un qui est habitué au chocolat au lait mais c’est vraiment excellent ! »

Dans un sens, ce n’était pas un mensonge. Il n’aimait pas mentir sur de tels sujets mais… comment dire… c’était… naturel pour lui. C’est moche, détestable mais c’est ainsi. C’était un hypocrite irrécupérable qui n’enlevait son masque que devant un cercle très fermé de Nations. Il avala presque ce qui restait du morceau de chocolat, histoire de ne pas rendre le goût plus amer encore et ne se préoccupa plus de ça. Pas question qu’elle lui propose de finir toute la tablette ! Il en mourrait !

« Alors… peut-être est-il temps de parler de ce qui m’amène chez vous ? »

Et voilà la meilleure façon (du moins, de son point de vue) de faire oublier toutes les précédentes conversations. Se concentrer sur l’important.
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Entraide africaine... ? | Désirée Vide
MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeDim 14 Mar - 16:12

    Désirée regardait à présent Alexander comme si sa vie toute entière dépendait de lui. Et, sans mauvais jeu de mots de quelque sorte, on pouvait dire que c'était le cas. Le chocolat, c'était l'œuvre de Désirée, la fierté de Désirée, la base de l'économie de Désirée ... Tout ce qu'il manquait dans son pays c'était des drapeau proclamant : « LE CHOCOLAT AU POUVOIR ! », des statues de la demoiselle faites en chocolat et LA on aurait compris la relation, quasi-fusionnelle, qui liait la jeune fille au dessert sucré. Mais ne nous égarons, (NON, ne nous égarons pas), car cet amour, cette passion, cette ... BREF ! Tout ceci était pour la première fois remis en question par un étranger. Et, elle ne le lâchait pas du regard tandis qu'il sortait précautionneusement la tablette de son emballage. On aurait dit une maman lion qui regarde le chasseur s'approcher de son petit, juste au moment où elle doit déterminer si ce dernier est nocif pour son rejeton. Seul bémol dans cette comparaison : Désirée était BEAUCOUP (mais du genre 9 sur l'échelle de Richter) plus dangereuse qu'une maman lionne. Et maintenant grande question : qu'allait-elle faire si Alexander n'appréciait pas ? (La réponse ... Après la pub.)

    Aussi, son regard toujours aussi insistant, ses yeux ne cillant pas, elle vit Alexander couper la tablette, portant un morceau à sa bouche. Impact dans ... CINQ ... QUATRE... TROIS... DEUX.... UN ! Mâcher, mâcher, avaler ... Verdict ? (Roulement de tambour en parfaite synchronisation avec les battements du cœur de Désirée ) Un sourire s'afficha sur le visage d'Alexander et notre héroïne sut qu'elle put enfin respirer. Parce qu'au dernières nouvelles, les sourires étaient les équivalents de réponses positives. (Non ?)

    « C’est très fort pour quelqu’un qui est habitué au chocolat au lait mais c’est vraiment excellent ! »

    EXCELLENT. Il trouvait son chocolat : vraiment EXCELLENT. Deux mots, cinq syllabes ... Tout ça pour dire que son chocolat était « vraiment excellent ». Un immense sourire s'afficha sur le visage de Désirée. Prenez vous ça dans les dents les Suisses, pensa t-elle sournoisement, et encore un adepte de plus sur le marché du chocolat ivoirien ! Cela méritait presque une danse de la victoire (PRESQUE), mais la jeune fille pensait avoir suffisamment effrayé son hôte en lui sautant dessus, lui montrant son penchant pour la nourriture, et en le « forçant » (notez l'importance des guillemets) à goûter son chocolat ; elle allait limiter les dégâts. (Pourtant l'envie ne lui manquait pas de tournoyer dans la pièce, une main sur la tête, l'autre sur son genoux le ramenant en avant, tout en criant : HA OUAIS ? HAN HAN ! HA OUAIS ? HAN HAN ! HA OUAIS ? HAN HAN ! ...)

    Dezbil se contenta de garder ce si joli sourire affiché sur son visage, et de rependre sa place dans son fauteuil. Comme quoi, toutes ses émotions l'avait grandement fatiguée ... (fit remarquer la fille qui courait avec des lions le dimanche mais ... nous ne relèverons pas ...) Son invité semblait être prêt à revenir aux choses sérieuses, une qualité qui manquait cruellement la jeune fille. Elle se laissait beaucoup trop distraire par de quelconques futiles activités, comme manger (un exemple pris au hasard parmi tant d'autres évidemment), et n'arrivait pas à se concentrer plus d'une vingtaine de minutes sur quelque chose. Cependant, elle allait devoir faire un effort aujourd'hui.

    [color:9540= darkslategray] « Alors… peut-être est-il temps de parler de ce qui m’amène chez vous ? »

    Elle hocha simplement la tête, signe évident de son approbation, et chercha la meilleure façon d'exprimer ses désirs. Notre héroïne ne pouvait tout simplement PAS avouer de but en blanc à Alexander qu'elle voulait décapiter Francis, démembrer Francis, arracher la peau de Francis pour ensuite lui ... (Hmmm ... Il serait bon de préciser que la jeune fille n'a aucun problème mentale et que ce n'est PAS une psychopathe.) Nooon ... Désirée ne pouvait pas le dire de cette façon. Il fallait qu'elle se montre subtile, pour pouvoir montrer à son invité que l'enjeu était important et pour pouvoir le rallier à sa cause.
    Sa cause était simple : purement et simplement écraser toutes les nations européennes.(Vous voyez, c'est simple, non ?). Bien entendu, notre héroïne n'était pas stupide et elle savait que beaucoup d'eau aurait coulé sous les ponts avant que l'Europe ne se rende, et beaucoup (mais genre : vraiment beaucoup) plus avant que l'Afrique puisse exercer son hégémonie sur le reste du monde. Elle appelait ça : la revanche du Tiers Monde. L'idée, (et en particulier le titre), lui plaisait et tant pis si ce projet lui prendrait toute son existence : que sera, sera !

    Mais elle laissa ses propres débats intérieurs, (histoire que Alexander ne la prenne pas en plus pour une schizophrène), avant de déclarer :

    « Vous avez raison : revenons en aux choses sérieuses. Je pense que je parle au nom de presque tous les pays de notre belle Afrique, en déclarant qu'il est temps de faire quelque chose. Surtout que nous partageons tous à peu près le même ennemie commun, à savoir l'Europe. »

    Bon, elle en faisait peut être un peu trop en parlant au nom de TOUT le continent mais ... Quoi de mieux pour cacher ses véritables intentions ? Oui parce n'oubliez pas qu'elle devait montrer à Alexander qu'elle n'était pas folle.

    « Pour ma part, ma rancune ne se tourne que vers un seul pays ... Mais ... ne parlons pas des choses qui fâche, à moins bien sûr de parler de quelle façon j'entends détruire Fr... ce pays. Hors de question de révéler le plan dans son intégralité, mais je peux dors et déjà vous dire que ça va faire très mal. Mais oh fait, vous voulez boire quelque chose ? »

    Elle avait dit tout ceci sur le même ton jovial et avec un grand sourire sur le visage. Oui, Désirée pouvait envisager la perte de quelqu'un avec un sourire sur le visage. On pouvait dire que le plan : je-ne-passe-pas-pour-la-plus-grande-des-psychos avait lamentablement échoué. Mais ce n'était pas de sa faute, dès qu'un certain « F » (oui, ne disons pas son prénom dans son entier, histoire de ne pas jeter de l'huile sur le feu... et quel feu !) entrait dans la conversation, elle ... disons perdait le peu de contrôle qu'elle avait sur elle-même.
    Tout ce qui manquait à présent c'était un rire supra-hypra-giga maléfique du genre : MWAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAA, et on aurait vraiment été chez les fous.
    Mais ... C'était à Alexander de juger.



Spoiler:


Dernière édition par Désirée/Côte d'Ivoire le Lun 5 Avr - 14:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeVen 26 Mar - 6:58

Il fallait tout de même applaudir la force intérieure suprême d’Alexander. Malgré les petites étoiles dans les grands yeux de la jeune femme qui lui montraient avec une étonnante et effrayante clarté son amour, NON, sa passion pour le chocolat (noir, malheureusement !), malgré l’air incroyablement heureux qui avait pris place sur ses traits, malgré le sourire d’enfant comblée qui s’était affichée sur ses lèvres charnues, malgré tout ça, Alexander ne ressentait aucune – mais vraiment aucune – pincée de regret ou de ressentiment. Lui, se dire qu’il n’aurait pas du « mentir » ? Loin de là ! Il était même tout à fier d’être passé de l’incident suisse à cette atmosphère joyeuse qui ne promettait que du bon pour leur véritable conversation à venir. Oui parce que, mine de rien, le tunisien avait bien quelques neurones placées au niveau de son estomac mais ça ne voulait pas dire qu’il ne pensait qu’à ça ! Il savait aussi mettre de côté la nourriture (même bonne) pour passer à autre chose de plus important !

Il crut pourtant, pendant un tout petit et tout minuscule instant, que sa joie allait dépasser l’état de simple sourire et de lumière dans le regard. Mais, bien heureusement, il s’avéra que ce n’était qu’une fausse alerte et il ressentit ce soulagement un peu béas d’une jeune femme célibataire, pauvre qui se rend compte que le test de grossesse est faux et qu’elle est loin d’être enceinte. Mais… laissons de côté cette comparaison mal placée et passons à la suite. Donc, la jeune femme limita son euphorie à un sourire chaleureux et reprit sa place dans son fauteuil.

Dès son hochement de tête approbateur, il eut le sentiment qu’il n’était pas venu pour rien. Sentiment qui, rappelons le, avait failli éclater en morceaux lorsque Désirée lui avait très gentiment montré ses aptitudes en danse. Mais rappelons aussi qu’Alexander ne se déplaçait jamais sans être certain d’avoir des résultats, même maigres ! C’était quelqu’un de très occupé (Non ! Vraiment ?) qui ne pouvait se permettre des voyages à tout bout de champ (Bien sûr, bien sûr !). Il était donc absolument certain qu’il y avait de grandes chances que la Nation féminine soit de son côté. Elle n’aimait pas l’Europe (Oui parce que, d’après l’éblouissante philosophie tunisienne, ne pas aimer France voulait dire ne pas aimer le continent entier !) et l’idée de dépasser ces Peaux-Pâles ne devait pas lui déplaire.

« Vous avez raison : revenons en aux choses sérieuses. Je pense que je parle au nom de presque tous les pays de notre belle Afrique, en déclarant qu'il est temps de faire quelque chose. Surtout que nous partageons tous à peu près le même ennemi commun, à savoir l'Europe. »

Ennemi Commun… Quelle belle appellation ! Elle réveillait en lui tous ses instincts meurtriers, euh non !, rebelles ! Cela faisait tellement longtemps que l’on n’avait pas osé les traiter d’ennemis, tant ils semblaient éblouissants sur leur trône de pacotille. Aussi éblouissants que les chaussures de cuir noir qu’il s’était acheté la semaine dernière. Ca lui avait coûté drôlement cher, mine de rien ! Les soldes étaient encore loin… Ahem ! Bref ! Il avait cru qu’ils continueraient à baisser le dos et la tête devant ces nations-là qui n’avaient de fort que leur satanée union. (Et quelle union… ça ressemblait plus à une mauvaise blague qu’à autre chose…)

« Je suis absolument d’accord. Nous devons leur montrer ce que nous valons alors qu’ils n’ont eu de cesse de nous humilier tout en essayant de s’approprier nos biens ! »

Il se souvenait encore de Francis confisquant ses terres pour les donner à ses propres habitants qui n’avaient rien à faire chez lui. C’était la Tunisie, pas la France ! Qu’ils retournent chez eux. Mais là… il avait de moins en moins le droit de protester sur le passé tant le présent le mettait en mauvaise posture pour se plaindre. Et puis bon :.. C’était pas sa faute si son peuple aimait tant la découverte et les voyages…

« Pour ma part, ma rancune ne se tourne que vers un seul pays ... Mais ... ne parlons pas des choses qui fâchent, à moins bien sûr de parler de quelle façon j'entends détruire Fr... ce pays. Hors de question de révéler le plan dans son intégralité, mais je peux dors et déjà vous dire que ça va faire très mal. Mais oh fait, vous voulez boire quelque chose ? »

Il réfléchit un peu. Elle en voulait donc à Francis. Et quelle rancune !! Il n’aurait pas été étonné de voir des poupées vaudou à l’effigie du français dans la demeure. D’un autre côté, il comprenait parfaitement ses sentiments. Lui aussi aimerait bien détruire entièrement, absolument, complètement, totalement Francis, les frères Vargas et Sadiq et ce de la plus horrible, effroyable et douloureuse des manières. Autant dire qu’entre victimes (que dis-je ?! Entre psychopathes !), ils allaient pouvoir s’entendre. Et même trèès bien s’entendre.

« Ma rancune, quant à elle, est tournée vers trois pays, dont ce cher… Bonnefoy. Et je peux vous assurer que, de mon côté aussi, je ne cesse de penser au jour où nous les écraserons totalement. Jusqu’au dernier. »

Etait-ce là l’annonce d’une… troisième guerre mondiale ? Comme ça sonnait bien ! Lui qui, jusque là, ne pouvait que subir en silence, allait enfin pouvoir rêver d’attaques et de stratégies meurtrières. Il sentait déjà l’impatience s’infiltrer en lui. Mais non ! Il fallait être patient, attendre le bon moment pour tous les massacrer lorsque l’instant viendra. Un grand sourire satisfait prit place sur ses lèvres.

« Euh… sinon, je veux bien quelque chose à boire, merci. Un café, peut-être ? »

Il était on ne peut plus heureux d’avoir pris la peine de venir jusqu’ici, malgré l’appréhension. Il venait enfin de trouver quelqu’un qui comprenait ses envies de vengeance ! Ses voisins préféraient de loin penser à l’économie et à la politique étrangère douce. Tss. Rares étaient ceux qui pouvaient montrer la même « passion » que lui. Et elle.
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MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeLun 5 Avr - 15:08

    Désirée venait d'achever sa, quelque peu effrayante (seulement un peu ?) quoi que très patriotique, tirade et regardait à présent son invité. L'incident du chocolat désormais oublié, du moins ... partiellement (oui, les ivoiriens ont une mémoire semblable à celle des éléphants), la jeune fille espérait trouver un allié en Alexander. Elle ne pouvait tout de même par être la seule à détester Fr... l'Europe. Non, Désirée n'allait pas céder à la tentation et s'énerver, encore moins lorsque la personne qui méritait de subir ses foudres (expression pas du tout imagée dans la phrase suivante) n'était pas présente dans la pièce. Non, cela aurait été complètement stupide.

    « Ma rancune, quant à elle, est tournée vers trois pays, dont ce cher… Bonnefoy. Et je peux vous assurer que, de mon côté aussi, je ne cesse de penser au jour où nous les écraserons totalement. Jusqu’au dernier. »

    Si Désirée n'avait pas eu un minimum de retenue et une certaine familiarité des règles de bien séance, elle se serait mise à pousser des cris et dansant, comme les ivoiriens savaient si bien le faire, avant de se jeter sur Alexander pour l'embrasser. Elle savait très bien qu'elle ne s'était pas conduite en hôte exemplaire jusqu'ici, alors elle préféra se tenir tranquille. Mais il fallait essayez de comprendre un instant la jeune fille.
    Lorsqu'elle s'adressait à ses homologues africains, elle ne pouvait pas leur révéler ses plans de conquêtes et ses plans de domination : certains lui disaient que tout ceci appartenait au passé et qu'il fallait se tourner vers l'avenir, surtout que l'Europe constituait un de leur premier partenaires commerciaux et BLABLABLA ...(Oui, Désirée se dissipait très vite, en particulier si vous n'étiez pas de son avis.)

    Mais pour une fois, la chance semblait être de son côté : Alexander semblait également nourrir une haine féroce contre Fr... l'Europe. Aaaah ... Comme il était bon de ne plus ne savoir seul. Oui, car Désirée avait peut être des rêves et de l'ambition pour une dizaine, voir même pour une centaine, de personnes, elle était tout sauf stupide. Il en faudrait du temps avant que le continent africain dans son ensemble puisse tenir debout sur ses propres pieds et par ses propres moyens, mais ... Il fallait bien un début à tout, non ? Et si les autres avaient besoin que quelqu'un leur montre la voix pour qu'ils réalisent qu'ils sont dans le faux, eh bien Désirée était tout à fait prêt à jouer se rôle. (Hein ? Qui a dit que les ivoiriens étaient narcissiques et arrogants ? ... Qui ?)

    « Euh… sinon, je veux bien quelque chose à boire, merci. Un café, peut-être ? »

    « Pas de problème, je vous apporte ça tout de suite ! » Répondit aussitôt Désirée en adressant à Alexandre un autre grand sourire.

    Elle fila dans la cuisine dans un autre tourbillon de vêtements (comme quoi ... la discrétion n'était vraiment pas son fort ...), et revint quelques instants plus tard, d'une démarche toujours aussi sautillante, tenant un plateau à la main. La façon dont Désirée faisait pour garder l'équilibre et ne jamais tomber restait un très grand mystère ...
    Mais ne nous attardons pas sur de futiles détails, et revenons à la scène présente.
    Désirée se rassit en face de son invité et posa son plateau sur la table basse. Il contenait tout ce qui était nécessaire pour préparer un bon café, et notamment, les meilleurs grains de Côte d'Ivoire. Oui car, parmi les addictions de la jeune fille, le chocolat arrivait en position numéro un mais il était suivi de très près par le café.

    Distraitement, Désirée jeta quelques grains de café dans un mortier, et les écrasa à l'aide de son pillon. Le tout produisit un affreux bruit, mais la jeune fille continuait d'adresser une sourire bienveillant à Alexandre.(Si ça ce n'était pas un signe évident de sa folie, il fallait vraiment se poser de sérieuses et véritables questions !)

    « Je suis ravie de constater que nous partageons les mêmes sentiments en ce qui concerne nos voisins européens. La plupart de nos homologues africains sont tellement effrayés et n'osent rien faire tout ça parce qu'ils détiennent la clé de notre économie. »

    Tout en continuant de prêcher la bonne parole, Désirée écrasait ses grains de café. Une fois qu'elle fut certaine d'avoir obtenu du café moulu, elle introduisit le tout dans un filtre. Filtre qui une fois placé au dessus d'une tasse à l'aide d'un système ingénieux (ne jamais sous estimer la créativité de Désirée), vint recueillir de l'eau bouillante. Le liquide ainsi filtré vint remplir une tasse : le café était prêt.
    C'était des gestes que Désirée accomplissait tout les matins et qu'elle connaissait par cœur ; elle se servit également une tasse de café avec la même rapidité et la même précision, avant de pousser la première vers son invité.

    « Je n'ai, pour ma part, pas l'intention de me laisser faire. Ils détiennent notre économie, et alors ? Je suis certaine que nous pouvons trouver d'autres investisseurs : le monde entier dépend des matières premières que nous leur fournissons à un prix outrageusement bas. »


    Comme le disait si bien le dicton, on apprend pas au singe à faire la grimace. Désirée avait pratiquement tout appris de sa «  charmante  » expérience avec Francis : lire, écrire, s'exprimer correctement, la politique, la diplomatie, l'économie. Alors maintenant il était temps d'arrêter de faire le singe, et de se maître à faire des grimaces au maître.


    « Je ne pense pas que vous aurez besoin de sucre. »
    dit-elle avant de s'installer confortablement dans son fauteuil avec sa propre tasse.

    Désirée avait un grand sourire sur les lèvres : le reste de la journée s'annonçait bien ...
    Comme il était bon d'être méchant.
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MessageSujet: Re: Entraide africaine... ? | Désirée   Entraide africaine... ? | Désirée Icon_minitimeJeu 1 Juil - 18:00

Spoiler:

Cela faisait plus d’un siècle et des poussières qu’Alexander entretenait une haine silencieuse et hypocritement souriante envers un certain blond à la chevelure féminine, à la barbichette de chèvre et aux mœurs peu religieuses. Ce n’était ni rare, ni nouveau ni même particulièrement spécial, surtout qu’en 130 ans d’humiliations et de soumission, il n’avait jamais levé le petit doigt pour dire qu’il en avait marre et qu’il comptait dorénavant venger son égo et sa fierté blessés. D’ailleurs, il est difficile d’imaginer un pays naturellement passif et qui ne peut se vanter que d’un très lointain passé – et de très lointaines guerres qu’il a vaillamment perdues -, se lever devant une assemblée dont la moitié devait non seulement ignorer son importance (tout à fait moindre, d’un point de vue biélorusse) mais aussi son existence pour décréter qu’il préférer couper ses liens avec ses ennemis. Ridicule. Certes, il avait de jolies choses à offrir mais… y’avait toujours mieux. La chicha ? Il valait mieux en parler à Sadiq, puisqu’il en est le créateur. La plage ? Non, non, rien ne vaut les îles et leur eau paradisiaque. Les souks ? C’est magrébin, ça. Autant aller au Maroc, on y comprend mieux les langues étrangères. Déjà que les tunisiens avaient du mal avec l’arabe littéraire… Faut par leur en demander trop. Mais revenons à notre sujet antérieur.

Donc, Alexander détestait Francis. Mais même sa haine ne devait pas être réciproque… Francis devait lui donner autant d’importance qu’un quinquagénaire en donne à la peluche que lui a offerte une quelconque connaissance parentale pour ses cinq ans. Et donc… niet. Rien du tout. Juste le minimum, parce qu’ils étaient quand même voisins et qu’ils se connaissaient tout de même depuis des siècles et des siècles. Galanterie française oblige. Ah, non. Francis n’avait pas à être galant avec les Nations masculines. Et à voir le courroux ivoirien, il devait aussi avoir du mal avec les Nations féminines ne se trouvant pas sur le même continent que son auguste personne.

Tout du moins, cette haine ancestrale avait pu créer un lien, et peut-être même une future alliance avec l’une des plus riches propriétaires de champs de cacao. Etait-ce réellement des champs ? Il n’avait pas eu le temps de s’instruire à ce sujet…

En tout cas, en ce moment-là, le chocolat de Désirée lui importait peu. Le plus important était son projet et qui, avec un peu de chance et beaucoup de persévérance, deviendrait LEUR projet. Ou comment détruire l’Europe, en 94 leçons. Leçon 1, chapitre 4, page 15, paragraphe 6 : Trouver un compagnon d’infortune un allié. Bon, la situation faisait qu’il en avait trouvé une (Ce qui aurait le don de faire rire un certain misogyne.) et que le projet, même utopique, n’était peut-être pas à 100% irréalisable ! La preuve : France avait atteint un tel niveau de danger qu’il devait supporter un nain et prouver que oui, sportifs ne rimait pas toujours avec évolutif mais plutôt avec… primitif.

Mais laissons le football à d’autres jours.

Alexander ressentait la jouissance habituelle des fans de sport lorsque leur équipe ou leur joueur favori gagne. Il avait trouvé une alliée et, mieux encore, une alliée motivée non pas par l’argent, la gloire, mais bel et bien par la vengeance. On pouvait dire ce qu’on voulait sur ça mais lui était catégorique. Rien ne valait le nationalisme et la vengeance pour mener une guerre !

Ainsi, pendant que Désirée amenait le café avec une bonne humeur à laquelle le tunisien s’habituait de mieux en mieux – d’un autre côté, elle était l’une des seules à ne pas rire en disant d’un air moqueur : « Noon ? T’es encore en rogne contre Fran’ ? T’es pire qu’une femme ! ». La Nation revenue, il eut droit à une surprise de plus. Elle avait décidé de moudre les grains de café. Il savait bien que le Cacao n’était pas la seule richesse ivoirienne et qu’elle détenait aussi l’un des meilleurs cafés du monde mais de là à l’imaginer écraser les grains devant lui, tout en continuant à parler comme si de rien n’était… c’était… exotique. Les européens ne cessaient de l’étonner, les asiatiques de le surprendre mais que les africains aussi n’étaient pas à laisser de côté. Il eut du mal à abandonner sa pose effarée et ses iris dilatés pour se concentrer sur ce que disait son hôte.

« Je suis ravie de constater que nous partageons les mêmes sentiments en ce qui concerne nos voisins européens. La plupart de nos homologues africains sont tellement effrayés et n'osent rien faire tout ça parce qu'ils détiennent la clé de notre économie. »

Elle n’était donc pas la seule à avoir à supporter la prudence maladive et l’effroi hypocrite ! Cette nouvelle avait de quoi le rassurer un peu mais elle venait aussi de lui apprendre que Désirée risquait d’être la seule Nation à rêver de l’effondrement européen et à accepter une alliance.

« Je vous comprends tout à fait. Mes amis maghrébins n’y tiennent pas non plus, alors qu’ils ont eux aussi de quoi alimenter une haine sans commune mesure envers… l’Europe. »

Alors qu’il parlait, ses yeux ne faisaient que suivre les gestes de sa voisine. Il n’aurait pas été étonné si elle lui avait dit qu’elle faisait ça depuis des siècles. Ce qui était sans doute vrai. L’odeur du café était forte, puissante et la qualité était réellement supérieure à celui qu’on sert dans les petits cafés tunisiens, qui ne se désemplissent jamais de clients. Comment faire fortune en Tunisie ? Il suffit d’ouvrir un café et d’y mettre une télé avec du foot 24h/24h. C’était triste mais vrai.

« Je n'ai, pour ma part, pas l'intention de me laisser faire. Ils détiennent notre économie, et alors ? Je suis certaine que nous pouvons trouver d'autres investisseurs : le monde entier dépend des matières premières que nous leur fournissons à un prix outrageusement bas. »

En une phrase, elle venait de toucher à un point faible du tunisien. Il n’aimait pas se l’avouer mais elle avait raison. Il vendait son blé, son huile, ses olives à un prix dérisoire et ce pour des raisons politiques qui l’horripilaient. Et bien évidemment, Francis n’était pas le seul fautif. A croire que le monde entier se plaisait à se servir de leurs siècles de soumission pour vider leurs matières premières avec des échanges ridicules.

« Je ne peux que vous donner raison sur ce point-là. En leur vendant nos richesses pour presque rien, c’est comme si nous n’avions de l’indépendance que le nom. Tandis qu’eux peuvent se permettre de faire des folies sur des coups de tête, nous devons chaque jour peser le pour et contre pour chaque décision, en pensant certes au bien de nos peuples mais aussi à leur propre satisfaction. »

Il prit la tasse, fixa pendant une longue seconde le liquide noir et n’y tenant plus, en but une gorgée. S’il laissa échapper un sourire bienheureux et un petit soupir de contentement, son hypocrisie diplomate n’y était pour rien.

« En tout cas, votre café est réellement délicieux. Je n’ai pas toujours l’occasion d’en boire d’aussi bons. C’est bien dommage que je n’aie pas pensé à apporter quelques unes de mes pâtisseries nationales, elles auraient été parfaites ! »

Il était loin, le « Vivement le voyage du retour » murmuré quelques heures plus tôt…
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