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 Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]

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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 19 Oct - 22:43

Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Luluniels


Des guerres. Toujours plus de guerres. Sang, sueur et larmes versées pour protéger, envahir ou défendre sa patrie. Sang, sueur et larmes versées pour rien. Une montagne de cadavres empilées les uns par dessus les autres à perte de vue. Au-dessus du tas de chair décomposés, Norvège sur son trône d’os et de fer, tels un roi maudit menant ses troupes à la mort. Ensanglanté, les mains resserrant ses armes malgré la faiblesse. Pleurants ces âmes errantes qui maudissent leurs sorts, leurs morts et parfois même leurs vies. Suant, le souffle court à bout des combats incessants. Les yeux violets du norvégien reflétais les quelques siècles d’horreur dont il avait été témoin, roi de sa montagne macabre intemporelle, le regard fixé sur l’horizon. Certains dirait qu’il a plutôt l’air d’une marionnette que d’un roi, les traits déformé par la douleur, les bras lâche contre son corps, les genoux tremblants, sentant ses dernières forces le quitter. Plus que tout : sacrifiant les siens pour celui qui secrètement réchauffait son cœur lors des longues nuit froides d’hiver. Le cœur résonnant dans les oreilles comme un tambour au rythme effréné, incontrôlable, et pourtant en miette. Car même si les battements frénétiques l’étourdissait, le cœur de Lukas était en bouillie, piétiné, massacré, découper à coup de hache. Lukas avait entendu un jour un autre pays dire: «Pensez-vous vraiment que l’amour existe pour les gens comme nous?» Sur le moment, Norvège avait voulu cirer «NON!» et nier les affirmations que ce n’était pas de l’amour, mais de la manipulation, du profit, des alliances circonstancielles… Lukas aurait pu pointer les quelques nations qui vivaient pleinement leur amour. Aujourd’hui, il soutenait la théorie.

En cet an de grâce 1658 après plus d’un an de guerre avec Danemark contre l’ennemi juré commun : Suède, Lukas avait devant lui le résultat de la tragique perte de cette année sanglante. Un vent glacial souleva quelques mèches qui collait au visage du nordique. La traditionnelle barrette en croix que portait Norvège avait été brisé quelques jours plutôt, laissant les cheveux blonds, presque blanc, flotter dans le vent. Du sang tachait ses vêtements, il sentait la poudre à canon, mais pire que tout, Niels gisait devant lui, ensanglanté. Allongeant le bras, le plus loin qu’il pouvait, Lukas n’arrivait même pas à effleurer son allié.

- N-niels…?

Était-ce la fin du Royaume Danemark-Norvège? Combien de fois Lukas s’était posé la question? Depuis combien de guerres, redoutait-il d’être assimilé une fois pour toute par Berwald? Danemark avait beau l’entraîner dans toute sorte de guerre, agrandissant sans cesse leur territoire, il reconnaissait Lukas, et ne tentait pas de l’assimiler. Qu'avait fait Norvège dans les dernières batailles pour aider Danemark, sinon fournir des homes? Il se sentait inutile, un poid même pour son allié. Même si Niels était écrasé par Suède, Lukas resterait à ses côtés, car il redoutait trop le suédois. L'idée même d'avoir à combattre la nation l'efferyait. Sa peur prit forme pendant la guerre Danno-Suédoise. Avant cette stupide guerre, l'Empire Dannois-Norvégien étaient au summum de sa puissance, et avait le contrôle d’un vaste territoire. Norvège redoutait que les victoires consécutives qui avait bâtit ce grand empire étaient trop belles pour être vrai et qu’un jour, Niels frapperait un mur. Ce mur, c’était le 30 janvier 1658 qu’il s’est dressé. Sept mille hommes marchant sur Copenhagen et l’attaque sur les mers gelés avait posé les dernières pierres, rendant l’espoir d’une victoire impossible. Plusieurs terres leurs furent enlevés avec le maudit Traité de Roskilde, Lukas souffrant des pertes de ses provinces de Trondheim et du Bohuslän. Une terreur grandit en lui. Il allait disparaître. Tout ça à cause de Niels qui cherchait sans cesse la guerre avec Suède. Du vaste territoire qu’ils contrôlait, Norvège voyait le suédois gruger mile après mile son territoire. Malgré la panique qui grandissait, il devait s’occuper de Danemark, très mal en point suite à la bataille. Ses régions vitales ont presque été saisies, et le pauvre en gardait un traumatisme immense. Lukas surveillait donc de près le grand Danois. En état de faiblesse extrême, Berwald y verrait sans doute une opportunité pour en finir une bonne fois pour toute avec eux. Entrant dans la pièce où Niels se reposait, les mains remplit de bandages, Lukas portat un regard protecteur vers l'autre nation. Endormi, celui-ci avait l'air innofensif. Endormi, celui-ci avait l'air inoffensif, geignant même doucement dans son sommeil. Les blessures encore vives prenait du temps à cicatriser. Troublé, le norvégien redoutait que cette lenteur à guérir ne soit pas de bonnes nouvelles. Les bandages furent posé près du lit, et Lukas s’avança à pas feutré. D’une voix douce il appela l’autre nation.

- Niels… Réveille-toi je dois changer tes bandages…
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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeDim 25 Oct - 19:33



Souffrance, haine, douleur, furent pendant longtemps les seules pensées qu'eut Danemark, elles étaient comme marquées au fer rouge dans son esprit divaguant et douloureux. Tant d'informations de ses nerfs élancés lui arrivaient et il ne savait plus trop ce qui était le fruit de son imagination tombée ou s'il était tombé dans l'inconscience profonde que seul permettait une trop grande douleur et perte de sang....

****

Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, qu'il grêle, qu'il fasse chaud ou froid, mauvais ou beau, les hommes meurent, vivent et naissent. Et pendant cette vie, qui est parfois si courte qu'elle fait penser à une étincelle dans le brasier de la vie, chaque chose que nous faisons, chaque gestes, décisions, mots que nous disons change considérablement le destin du monde entier, les décisions d'un roi ont autant de répercussions que celle d'un mendiant, mais elle ne sont pas vu de la même façon. Quoi manger le matin, dire 'oui' ou 'non', demander quelqu'un en mariage, avoir un enfant, choisir sa façon de mourir, tout est important et si peu s'en rendent compte.

Niels avait pris une mauvaise décision en profitant de la guerre Suède-Pologne pour envahir son ennemi de toujours, ce jour là, il aurait dû demander à Lukas de l'envoyer au pays de Morphée d'un coup de latte plutôt que de prendre cette décision qui avait fait tant de victimes dans ses rangs et dans ceux du Norvègien... Dieu qu'il s'en voulait, autant pour ses blessures et pour celles de son peuple que pour celles infligées à son allié.

Et pourtant... si les pertes avaient étés minimes, il aurait quand même continué ses offensives, il aurait continué à frapper dans le tas, à tuer, à blesser, ses hommes comme les siens, rien que par son obstination et son envie de meurtre à l'intention du Suèdois... Depuis la rupture du traité de Kalamar, à chaque fois qu'il entendait le nom de Tino ou de Berwald, il ne pouvait s'empêcher de frapper quelqu'un ou quelque chose, comment avaient-ils pu ? Comment avaient-ils osés ? Eux qui avaient jurés de rester toujours soudés, dans l'adversité comme dans la souffrance.

****

Ses doigts commençaient à s'engourdir, la perte de sang se faisait ressentir... Sa vue était trouble et il donnait des coups dans le tas, ne faisant plus de distinctions, se contentant de frapper l'ennemi avec Andersen qui devenait de moins en moins manipulable au fur et a mesure que sa vue se brouillait. La grande hache commençait à vraiment devenir trop lourde pour un seul bras et ses coups n'étaient plus aussi violent et précis qu'avant.

****

Tous était toujours de sa faute, tous ce qu'endurait Sveinn, Lukas et même avant Berwald et Tino était de sa faute. Les coups, le sang, les batailles... C'était sous ses ordres et ils y allaient sans rechigner, ou presque, juste des regards désabusés et d'appréhension. Il les y envoyaient tous, même Tino qui était loin d'être un bon combattant, il l'envoyait aussi... Il ne méritait même pas le peu d'amitié que le dernier, Lukas, lui donnait encore. Bientôt, celui-ci allait l'abandonner à son tour, comme les autres... Et il le méritait... La plus grande peur de Niels n'était pas de mourir, ni de perdre toutes ses contrées et encore moins la mort -car quand on avait une telle manie de vouloir la fréquenter d'aussi près aussi souvent, il ne fallait pas avoir peur de mourir- mais plutôt de se retrouver tout seul, abandonné de tous, avec juste leurs souvenirs chez lui, rien d'autre que ses regrets, sa peine et sa haine vis à vis de lui et d'eux.

Mais qu'avait-il à déprimer ainsi ? Lui, le grand royaume du Danemark-Norvège, un ancien et fier viking, un homme, un combattant, un chef... La déprime, les larmes, la peur, tous cela n'était que pour les mauviettes, les plus jeunes et les petits. Si Père avait était là, il lui aurait foutu une rouste mémorable et de quoi l'empêcher de marcher pendant plusieurs jours. A vrai dire, ses grands sourires et son humeur constamment joviale n'était qu'une façade, il se souvenait bien trop des trempes qu'il se prenait, étant gamin, il ne voulait pas décevoir son père...

****

Les coups ne se faisaient plus que par répétition, mécaniquement, sans états d'âme, le sang lui brouillait la vue et l'empêchait de comprendre ce qui se passait... Les coups atteignaient de moins en moins leur but, ou alors l'ennemi était moins nombreux, qui sait ? Peut-être que la Suède était en train de perdre ? Peut-être qu'ils étaient en train de les repousser de sa ville, de Copenhague ? Ou alors devraient-ils faire une paix temporaire, voir prolongée et se faire à l'idée que la Suède ne ferrait plus partie de lui et n'aurait plus d'autres liens que ceux de voisinage et de mépris avec le Danemark... Et pourtant, c'était dur...

Ne sentant plus les gens derrière lui, ses alliés comme son peuple, il finit par s'écrouler, se laissant tomber sur les genoux, abandonnant la partie, plutôt perdre la face contre Suède que voir son peuple mourir sous la lame du glaçon. Il allait signer ce traité, laisser tranquille l'autre pays, abandonnant toutes envies de meurtre vis à vis de son ennemi, mais plutôt laissant place à une rancœur vivace, il lui faudrait un long moment avant de pouvoir se rétablir pour retrouver ses puissances d'antan...

****

La douleur était encore bien trop vive, à son cœur comme à son corps. Tous ces morts, toutes ces terres, tous ces gens, il les avaient tous perdu en moins d'un an, au profit de son ennemi qui avait bien heureusement accepté de signer le traité et de laisser Copenhague. Il avait tout de même perdu l'île de Bornholm, les provinces de Scanie, Belkinge et Halland... Mais il s'en voulait encore plus d'avoir perdu le Trondheim et la province de Bohuslän qui appartenaient à Lukas et qu'il avait inclus dans le traité, les séparant tous les deux et cédant une très grande partie de leurs territoires, avec les habitants qui allaient avec... Mais ils allaient surement être mieux traités que par lui même, ne devant sans doute pas guerroyer constamment.

****

Des bruits... Une voix... Il la connaissait... Cette voix, si... neutre... Lukas. Il ne comprit pas ce qu'il disait, tout ce qu'il savait c'était qu'il souffrait, il avait mal, bien trop mal. Que s'était-il vraiment passé ? Où était-il d'ailleurs ? Il n'était plus sur le champ de bataille, trop moelleux, trop doux, pas de cris ou de râles, pas d'odeurs de sang et de mort... Tentant d'ouvrir les yeux, il les referma aussitôt avec un gémissement, la lumière avait beau être vaguement tamisée, elle lui brûlait la rétine, avec toutes les peines du monde, il passa sa main devant ses yeux et se retint de pousser un cri de douleur. ... Et tous lui revint d'un bloc, les combats, la Suède, le traité, la perte de ses contrées et surtout celles de Lukas. Ledit Lukas n'était même pas partie, il était là, à son chevet, s'occupant de lui, alors qu'il aurait pu en profiter pour contracter une alliance avec la Suède et ainsi assurer la récupération de ses terres...

Attrapant avec difficulté le manteau de Lukas, il le tira avec lui, avec les maigres forces qui lui restait et se serra convulsivement contre lui, les épaules tressautant sous les sanglots convulsifs qui s'échappaient de ses yeux. Il ne lâchait pas prise, serrant le manteau du Norvègien comme si sa vie en dépendait.

'Excuse moi, s'il te plait... Excuse moi... Je suis désolée, ne pars pas ! Ne m'abandonne pas...'

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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 26 Oct - 3:56




I'm in love with a fairytale

Le norvégien n’est pas reconnu pour exprimer ses sentiments. Ce n’est pas parce qu’il n’en a pas, loin de là. C’est par instinct de survie qu’il cache sa «vulnérabilité» aux yeux de tous. Bien sûr, ceux qui le connaissent peuvent reconnaître les petits changements indiquant son humeur. Pourtant, il ne s’ouvrait pas plus. Même celui dont il avait été le plus proche, n’avait eu de sa part que quelque très rare sourires. Ce n’est pas qu’il ne l’aimait pas. De tout les quatre nordiques, c’était lui qu’il préférais. Son sourire, son entrain. La vie ensemble, les cinq dans la même mason, était presque parfaite. Quelques disputes venait parfois ajouter quelques décibels supplémentaire dans la maison commune, mais jamais rien d’assez grave pour les séparer.

Even though it hurts

Pourtant le rêve c’était brisé. Tout s’écroula autour d’eux comme un château de cartes. Cœur, Carreau, Pique et Trèfle et le pire d’entre tous, le Joker voletait autour des silhouettes solitaires prenant chacunes une direction opposée. Une marre de noir et de rouge. Rouge comme le sang, noir comme leur âmes. Tino et Berwald, laissant à jamais Niels, Sveinn et Lukas. Le rêve s’était envolé. Les trois nations restante se regardaient, un peu perdu dans leur propres malheur. Quelque chose avait brisé en chacun d’eux. La rupture avait laissé un goût amer, une blessure ouverte, de vieilles cicatrices s’était réouvertes. La rupture du traité avait été la fin de la paix. Entre les trois nations restantes, les conflits augmentaient. Entre les cinq nordiques, c’était l’apocalypse.

'Cause I don't care if I lose my mind

Puis guerre après guerres, ils s’étaient entre déchirés. Alliés ou ennemis, plus rien ne comptait, mis à part les guerres. Qui gagnait sur qui, qui aurait les plus grande terres. Plus ils se battaient, plus Lukas se renfermait sur lui-même, venant à les haïr. Il haïssait Niels pour l’entraîner dans ces guerres. Il détestait Berwald qui saisissait chaque opportunité pour les poignarder dans le dos, Tino qui l’accompagnait dans les massacres, Sveinn, loin et distant, isolé. Il s’haïssait lui même. Pantin dans les mains de Niels. Les troupes, le drapeau, le roi, la langue. Tout cela était Danois. Quand ils perdaient, c’était les terres de Lukas qui se faisait échanger…

I'm already cursed

Comment rester avec cet imbécile, comment endurer toute celle douleur, ces batailles, ces massacres, ces pertes? Parfois Lukas se le demandais. Comme en ce moment. La perte de ses terres, des troupes, de voir Niels si blessé. De voir le visage du blond tordu de douleur, le front luisant de sueur, le visage rouge de fièvre. Il avait l’air humain. Et le cœur de Lukas se serra. Le nordique se mordit la lèvre, retenant un gémissement. Niels avait l’air si vulnérable. Le norvégien s’en voulait de pas être plus fort. De ne pas pouvoir convaincre Niels de faire des bêtises, de se lancer corps et âmes dans des batailles perdus d’avance… Le blessé ouvrit les yeux et Lukas s’approcha. Sans un mot, il mit sa main sur le front de l’autre nation. Berwald ne l’avait vraiment pas manqué. À voir l’état de Niels, Lukas pouvait avoir une idée de l’état de l’armé du Royaume de Danemark-Norvège. Et de Copenhague… Il faudrait vite rebâtir des défenses de la ville, reconstruire des bateaux, recruter… Alors qu’il pensait aux stratégies, s’occupant distraitement d’examiner Niels, il sentit une pression sur son manteau. Cherchant des yeux s’il s’était prit dans quelque chose, il vit la main du Danois accroché au bout de tissu comme si sa vie en dépendait.

'Excuse moi, s'il te plait... Excuse moi... Je suis désolée, ne pars pas ! Ne m'abandonne pas...'

Lukas fit de son mieux pour contenir ses larmes. De voir Danemark ainsi, le supplier de ne pas partir, brisait le cœur de Norvège. Comment pouvait-il l’abandonner? Il se jetait corps et âmes dans les batailles, suivant l’autre nation jusque dans le cœur des massacres, terrifié à l’idée seule de le perdre. Il avait songé à le quitter, à demander son indépendance, plusieurs fois même. Pas à l’abandonner. De plus, même s’il avait son indépendance, il resterait allié à Niels. Plutôt mourir que de perdre le danois. Essayant de garder sa voix le plus neutre possible, Lukas serra doucement la main qui étai agrippé à sa veste.

- Je ne pars pas Niels, je viens te soigner.

Le norvégien s’agenouilla près du lit, écartant quelques mèches blondes collées au front du blessé. Il passa doucement une compresse d’eau froide, chaque geste d’une douceur infinie. Il continua de parler au danois, faisant son possible pour le rassurer. Lorsque Niels fût calmé, l’infirmier improvisé tira doucement sur les couvertures, examinant les blessures. Il ne pût retenir son exclamation de surprise. Il n’avait pu voir les blessures, était lui même occupé sur le champ de bataille. Il s’avait que le danois avait été blessé, mais ne l’avait-il pas vu des centaines de fois amoché, saignant, pourtant toujours avec son sourire, l’air brave, repoussant la douleur. Ce que Lukas avait devant lui, c’était un corps mutilé, coupé profondément. Les yeux remplit de larmes, le norvégien nettoya doucement les plaies avec des herbes médicinales. Le plus délicatement, mais fermement possible, il pansa les blessures à nouveau. Lukas n’avait cessé d’écouter les moindres bruits venant du danois, s’inquiétant lorsqu’il était trop silencieux, ou s’il gémissait.

Le norvégien remonta la couverture, de peur que Niels n’attrape froid. N’ayant plus rien à faire de ses mains, Lukas hésitât. Il caressa doucement la joue du nordique, s’inquiétant de la température élevée de l’autre nation. Il avait fait de son mieux pour panser les blessure, et ne pouvait qu’attendre, en espérant que le grand blond irait mieux. Lukas aurait cent fois mieux aimé être celui qui était étendu, gravement blessé, dans le lit, plutôt que de voir Niels étendu là. Pour la millième fois dans la journée, il maudit sa faiblesse. Lorsqu’il s’adressa à nouveau au danois, c’était avec une voix brisée, des larmes coulant sur les joues.

-N-niels..?

Que pouvait-il dire? S’excuser…? Lui dire que tout irait bien? Les pensées du nordique allait à cent à l’heure, mais aucun mot ne franchi sa bouche. Il se sentait idiot. Le norvégien s’assit sur le lit, fixant le blessé.

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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 26 Oct - 18:09



La douleur... la douleur... la douleur... la douleur ! Que cette stupide et inutile douleur cesse ! Il ne demandait que cela, juste pouvoir s'évanouir en paix, sans devoir s'empêtrer encore plus dans cette mélasse tortueuse et trompeuse qu'était la souffrance. L'inconscience semblait lui tendre ses bras amicaux et si rassurants, mais Niels avait beau agiter les bras, l n'arrivait pas à l'attraper ou même à la toucher, comme si elle se trouvait derrière une vitre, n'attendant que le bon moment pour l'enlacer et le laisser mourir en paix...

'Dieu ! Ayez pitié de mon âme et laissez moi tranquille, laissez moi oublier... laissez moi mourir...'

Murmura t-il,à moitié conscient de ses paroles, trop dans la vague pour mesurer l'étendue de ses propos et suffisamment lucide pour savoir qu'il n'en pouvait plus, qu'il voulait que tout s'arrête... pour quelques instants, juste quelques minutes, juste le temps de remettre les idées en place... Pour pas que Germania se retourne dans sa tombe en l'entendant proférer de telles paroles ou avoir des pensées aussi en contraste avec l'éducation tout en taloche qu'il avait reçu.

Contrairement à ce que l'on pouvait penser en le voyant, il ne dormait pas, se contentant de fermer convulsivement les yeux pour ne pas pleurer ou pousser des gémissements de douleur. Il était un homme, il n'avait pas à pleurer, pas devant d'autres personnes et surtout pas pour des choses aussi futiles; Il devait endurer la douleur silencieusement, il l'avait cherché, il ne récoltait que ce qu'il avait semé. Attaquer la Suède qui était bien plus grande que le Royaume Danemark-Norvège avait été pur folie. Ses hommes n'étaient même pas assez préparés, trop impatient de s'occuper du cas de Berwald qui s'attaquait à Feliks et ne voulait pas attendre d'avoir des hommes d'élite craignant que l'autre soit déjà retourné chez lui, victorieux, avec de nouveaux alliés.

Trop perdu dans ses pensées et dans sa douleur, il n'avait pas entendu arriver la personne qui entra dans la pièce et ce ne fut que quand il sentit le son d'une respiration régulière, autre que la sienne qui restait haletante. Il ne savait pas qui était là, mais se doutait plus ou moins de l'identité de la personne... Lukas... Il n'était pas partie, il n'en n'avait pas profité pour s'échapper, fuir pendant qu'il en était encore temps. Il aurait pu profiter de son handicap, de ses blessures, pour déclarer son indépendance et ainsi vivre plus ou moins en sécurité et loin de guerres qui déchiraient son pays avec son alliance avec le Danemark.

Niels ouvrit les yeux pour être certains que la personne qui était à son chevet était bien Lukas et les referma presque aussitôt, ses yeux n'étant pas prêt à supporter une telle lumière dans le visage. L'ex-inconnu est bien Lukas, le Norvègien semblait inquiet, du moins, avec sa vue trouble et sporadique il ne pouvait rien dire, et vu que le jeune blond avait dans sa panoplie une seule expression, celle de la neutralité absolue, il aurait aussi très bien pu être en colère que ça n'aurait rien changer sur son visage, pas d'un iota, les sourires qu'il avait pu voir sur le visage de celui-ci pendant toutes ces années ensemble pouvaient se compter sur les doigts de la main...

Lukas passa sa main sur le front de Niels pour vérifier sa température... comme s'il s'inquiétait de son état. Ne pas le laisser partir, pas lui, pas aussi. Et il s'accrocha comme un enfant à sa mère, au manteau du Norvègien, refusant de le laisser partir, le serrant de toutes ses maigres forces, sa tête contre le ventre de celui-ci, comme si ce simple geste pouvait l'empêcher de partir et de resserrer son emprise. Il sentit que l'autre nation serrait sa main, comme pour le rassurer et de sa voix qui ne semblait plus aussi assurée qu'a l'habitude il répondit à sa supplication:

Je ne pars pas Niels, je viens te soigner.

Bien sur... C'est ce qu'ils disaient tous... Mais au bénéfice du doute et parce qu'il était loin d'être en position de force et n'avait aucunement envie de lutter et de se disputer encore plus avec la seule personne qui lui était restée fidèle et qu'il aimait vraiment... Celui qu'il aimait le plus parmi sa famille, les autres l'avaient trahis ou il ne le connaissaient que bien trop peu et ne les voyaient bien trop rarement pour les aimer autant que Lui.

Il s'agenouilla auprès de lui, et écarta quelques mèches de ses cheveux constamment en bataille qui étaient collés au front par la fièvre, Niels ne s'étonnerait même pas si ses plaies avaient commencées à s'infecter. Le Norvègien lui chuchotait sans cesse des phrases dont il ne comprenait pas le sens, trop embrouillé et trop fiévreux pour arriver à se concentrer mais au fur et à mesure que la voix de Lukas le berçait, sa respiration qui s'était fait sifflante avec son accès de peur se calma pour redevenir plus ou moins hachée par la douleur. Il sentait la compresse mouillée sur le front qui faisait un bien fou... si rafraichissante.

Au bout d'un moment, le Norvègien souleva les couvertures, lui arrachant un gémissement de douleur, les plaies et le sang avaient commencés à former une croute qui s'était attaché à la couverture. L'autre avait beau être doux, il n'était pas un mage blanc et les plaies lui faisait souffrir le martyr, essayant de ne pas troubler le travail de l'autre par des cris inutiles ou des gémissements -qui lui échappaient bien malgré lui- et se cramponnait au matelas et serrait la mâchoire à s'en briser les deux, les larmes de douleur aux yeux.

'Put... pu... mmm...'

Après avoir prit soin de lui et l'avoir soigné comme une mère son enfant après qu'il soit tombé à vélo, il remonta la couverture jusqu'au cou, sûrement pour veiller à ce qu'il n'est pas froid. Mais fièvre oblige, mais dans un sauna il aurait eut des frissons et des coups de froid. Il tremblait de froid et même la main de Lukas lui semblait glacée et inutile. Il refit une tentative pour ouvrir les yeux qui se solda par une demi-victoire, voyant toujours flou, était-ce à cause d'une blessure ou de la douleur ? Il ne le savait, mais ce qu'il savait c'est que les joues de Lukas étaient baignées de larme et lui parlant d'une voix brisée et remplit de sanglot.

N-niels.. ?

C'était... impossible... Lukas ne pleurait pas ! Il ne l'avait jamais vu pleurer, même quand il se faisait frapper, quand il souffrait, quand les autres étaient partis, quand ses humains mourraient... jamais ! Son état devait vraiment être grave... ou il s'était passé quelque chose qu'il ne savait pas. Qu'avait-il pu commettre de pire que blesser Lukas ? L'avait-il vendu au Suèdois ? Se hissant péniblement sur ses coudes, il se hissa en position assise, retenant fièrement les cris de douleurs, se contentant de serrer la mâchoire et il le serra dans ses bras, passant son bras dans son dos comme le ferrait un grand frère pour un petit garçon qui aurait eu peur ou se serait frapper et insulter.

'Chuuut... Ca va aller... Explique moi...'
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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeMar 27 Oct - 6:29

Tonight - Strong and awake

Lukas ne connaissait que trop bien les cris des champs de batailles. Il pouvait en un coup d’œil comprendre la situation des troupes, percevoir les moindres changements du vent, des arbres, des animaux, qui lui indiquait quel tournure prenait la bataille. Quand une créature l’avait avait avertit de la défaite de Danemark, Lukas s’était écrouler à genoux en parfaite synchronisation, sans le savoir, avec son allié. Des larmes avaient roulé sur ses joues, alors que son corps souffrait des pertes. Ce déchirement que trop familier, comme s’il se faisait écarteler, traversait son corps comme des coups d’épées. La douleur de la perte de ses terres, faisait vite oublier les sensations de la victoire.

Awake - saved by a light…

Et que de victoires ils avaient eus. Alors que Niels exprimait vocalement la joie d’être une nation forte et grande, Lukas restait dans son ombre, heureux sans le montrer. Peut-être regretterait-il de n’avoir pu exprimer sa fierté d’être allié à un homme tel que Danemark. Lorsqu’il serait en sang, sentant sa vie le quitter, assimilé par Berwald ou un autre Européen, à ce moment, peut-être songerait-il tristement qu’il aurait dû dire ou tel chose, faire tel ou tel autre geste. Il savait au plus profond de lui-même que lorsqu’il fermerait les yeux, la dernière chose qu’il verrait serait le sourire idiot de Niels. Et il sourirait alors que la mort l’emporterait.

Light - I believe I am the chosen one

Pourquoi, même s’il détestait se battre, le Norvégien se sentait plus à l’aise sur un champ de bataille qu’en présence d’autres nations? Sa fierté l’empêchait d’exprimer ce qu’il ressentait, le sang Viking bouillant comme de la lave en fusion dans ses veines, donnant force et courage nécessaire pour suivre Niels. Pourtant hors des champs de batailles, le côté plus mélancolique et naturel de Lukas prenait le dessus. Il pouvait passer des jours à observer la nature évoluer autour de lui, regarder les Fjords et leur beauté. Lorsque les cornes retentissait à l’horizon, le blond prenait ses armes, étouffant ses envies de paix, de solitude, de liberté. Il ne pouvait pas abandonner Niels. Il était le dernier à le soutenir. Mis à part la Hollande qui les aidaient contre l’ennemi commun, Danemark ne pouvait que compter sur le norvégien…

The chosen one - Close the edge

'Dieu ! Ayez pitié de mon âme et laissez moi tranquille, laissez moi oublier... laissez moi mourir...'

Les plaintes de Danemark terrorisait Lukas. Le norvégien faisait de son mieux pour ne pas trembler, pour guérir du mieux qu’il pouvait l’autre nation. Il fallait tout reconstruire, il fallait protéger Copenhague, il fallait sauver Niels. Lukas se répétait les phrases comme un mantra. Faire des alliances, trouver de nouveaux soldats, s’assurer que le traité serait respecté… S’il fallait se battre à nouveau, Norvège le ferait. Malgré sa peur du Suédois, il se tiendrait seul sur le champ de bataille pour battre lui-même celui que l’ont surnommait «le glaçon». Même sans Niels à ses côtés, Lukas se tiendrait fier, droit, les yeux rivé sur l’ennemi, prêt à tout pour défendre le Royaume Danemark-Norvège. Même si le prix de la sauvegarde était son propre sacrifice.

Edge - I saw the sign

Les larmes versées par le danois brisa le cœur du plus jeune. C’était une torture à endurer le mal, mais c’était encore plus cruel de voir l’autre nation souffrir et ne rien pouvoir faire pour le soulager.

'Put... pu... mmm...'

Avec le plus grand soin dont il avait été capable, Lukas avait changer les bandages, voyant que malgré tout Niels souffrait plus qu’autre chose. La fièvre était élevée, le norvégien sentait la peau moite et brûlante sous sa main. Une fois la couverture remonté sur le torse musclé mais blême de l’autre nation quelque chose brisa en Norvège. Ses sentiments, enfermés dans une coquille au plus profond de lui-même, avait trop cumulés, fissurant la parois lisse et solide. Des larmes montèrent aux yeux du nordique. Lukas essaya de prendre sur lui, mais dès que son regard se posait sur Niels, la fissure de la coque agrandissait. C’était tellement honteux. Il était assis là sur le point de pleurer. Lui qui ne laissait jamais ses émotions transparaître. Norvège, le froid, le distant, l’insensible Norvège…

Sign – Is it hell or is it paradise

Au comble de l’horreur de Lukas, les larmes roulèrent sur ses joues. Pourquoi en ce moment? Qu’est-ce que cette minute, cette heure, cette journée, cette année avait de différent des autres fois où ils avaient perdus? Il n’avait pas pleurer après la défaite de la Guerre de Hannibalsfeiden dont les pertes avait été beaucoup plus grande que ce que le Traité de Roskilde leur faisait perdre. Une intuition frappa alors Lukas. Depuis la damnée guerre de Trente Ans, il avait ce mauvais pressentiment que les choses irait de mal en pis. Berwald devenais de plus en plus puissant, et même s’il refusait de l’admettre, Lukas voyait bien que Niels perdait des plumes. Les larmes coulaient sur les joues blanches, Lukas ne pouvant les retenir. Assit sur le lit de son allié blessé, Norvège pleurait doucement, une terrible prémonition le faisant frissonner.

Is it paradise - So far away

Les yeux de Danemark clignèrent. Les grandes prunelles cyan fixaient le visage du plus jeune des deux, s’emplissant lentement de crainte. Lukas pouvait lire les sentiments de Niels comme un livre ouvert, toujours aussi fasciné de voir avec quelle facilité le danois exprimait ses sentiments. Le norvégien ne fit pas un mouvement pour essuyer ses larmes, se contentant de tourner la tête. Lukas fixait le sol, cherchant n’importe quoi pour attirer son attention et le débarrasser de l’horrible sentiment fatidique qui l’envahissait. Une main dans son dos le fit sursauter. Tournant la tête, les yeux violets croisèrent ceux de Niels.

'Chuuut... Ca va aller... Explique moi...'

Lukas fût tenté de se blottir contre le danois, espérant que les bras puissant de l’autre nation chasserait ses angoisse. Il s’en fallu de peu, mais Lukas secoua la tête. Appuyant sur l’épaule valide du danois, le norvégien força le grand blond à s’étendre de nouveau. Un événement aussi extraordinaire que Lukas exprimant une émotion, ne valait pas le risque que courrait Niels d’ouvrir ses blessures.

Du shush…

Quant aux explications, le norvégien en avait aucune. Pourquoi inquiéter Niels avec ses pressentiments? Lukas secoua la tête à nouveau. Sa main alla se poser sur la joue du blond, qu’il caressa l’air absent.

Sove…

Away - into the sky

Norvège savait bien que Niels reviendrait à la charge. Entêté comme il était, il voudrait savoir le pourquoi du comment, et le norvégien détestait ces interrogations. Lukas caressa la chevelure doré du plus grand, se sentant soudainement inspiré par une chanson. D’une voix douce et hésitante, Lukas entama doucement les premiers vers :

Spoiler:

Les paroles voulaient tout dire… Gagnant confiance en lui, le norvégien haussa légèrement la voix, laissant la mélodie l’envahir.

Spoiler:

Les larmes coulaient toujours sur les joues du norvégien, mais c’était bien le dernier de ses soucis. Tout ce qu’il souhaitait, c’était de voir les traits du danois se détendre alors qu’il glissait dans les bras de Morphée.

Spoiler:

La voix de Lukas se brisa légèrement. Il prit une pause quelques secondes. Étouffant ses sanglots, il reprit le chant, voulant terminer la chanson.

Spoiler:

Sky - There's a star which is shining in my heart

Les paroles étaient comme restés suspendues dans l’air. La voix du Norvégien résonnait dans ses oreilles, écho distante s’éloignant comme un bateau quittant le quai. Les yeux fermé, le nordique tenta de maîtriser le tremblement de ses épaules. Sa main était toujours sur la tête du danois, les doigts entremêlés dans la crinière blonde. Ramenant sa main vers lui, Lukas fit glisser son index le long de la tempe, puis de la joue et enfin de la mâchoire de Niels. La fatigue gagnait peu à peu le norvégien, qui avait sa part de blessure lui aussi.

Shining in my heart - Back to the end

Norvège hésitait. Le sommeil alourdissait ses paupières, brouillant ses réflexions. Il se doutait que s’il se levait pour quitter le chevet du blessé, afin de rejoindre ses quartiers, Niels protesterait et s’agripperait à lui. Lukas n’avait ni envie de s’obstiner avec le Danois, ni de quitter les côtés du malade. Il opta pour dormir dans le grand fauteuil qui ornait la chambre. Les pieds lourds, Lukas se traîna vers la chaise qu’il poussa mollement vers le lit. Le blond se laissa tomber dans le grand siège, les coussins amortissant sa chute. Repliant ses jambes sur lui-même, le norvégien posa sa tête sur ses genoux. Il essuya enfin ses joues, frottant ses yeux bouffis. Il devait avoir une mine horrible. Le sommeil gagna sur les réflexions du norvégien qui s’assoupit sur le fauteuil.

The end.

Pourvu qu’au réveil l’horrible sentiment que leur chute était inévitable l’aurait quitté…

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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeDim 1 Nov - 20:02



Le norvégien continuait malgré tous ce qu'il avait fait à s'occuper de lui et ne pas vouloir l'inquiéter. Pendant une seconde, Niels avait cru voir dans les yeux du plus jeune une lueur de défaitisme et avait presque cru qu'il allait tous lui raconter. Bien sûr, il n'était pas idiot et savait que tous allait de mal en pis et qu'il n'arrangeait pas les choses avec toutes ces guerres stupides qu'il ne cessait de déclencher, mais il ne voulait que rendre à sa famille sa grandeur passée et qu'ils soient tous à nouveau réunis... pour le meilleur et pour le pire... il voulait juste tous les revoir et les revoir sourire...

Lukas le repoussa sur le lit, ne cessant pas de pleurer mais refusant de lui dire ce qui n'allait pas. Lui disant simplement de se taire et de dormir. Le danois se serait relevé et aurait continué à insister s'il n'avait pas senti un élan de douleur le traverser de part en part... Le plus jeune passa sa main dans les cheveux du danois et le regarda avec une sorte de mélancolie qui faisait mal au cœur... Et il se mit à chanter. A chanter d'une mélodie qui... Malgré son envie de rester accroché, de ne pas pleurer sur le son de la mélodie, il sanglota et ne fit rien d'autre de toute la chanson... En dix minutes il avait autant pleuré qu'en presque un siècle. Il commençait à se ramollir...

A la fin du chant, Lukas laissa courir son doigts le long de sa tempe et de sa mâchoire et il finit par partir, Niels l'aurait bien attrapé pour le manteau pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas qu'il parte, mais contrairement à ce qu'il pensait, il ne se dirigea pas vers la porte -bien qu'il aurait dû pour pouvoir se soigner lui aussi- mais vers le fauteuil qu'il poussa près du lit dans lequel il se roula en boule avant de s'endormir, laissant Niels dans sa mélancolie.

Dors bien... Lukas

Lukas... Pourquoi fallait-il toujours qu'il ait un pincement au cœur à chaque fois que quelqu'un prononçait le prénom de son allié ? Comme un soupçon de remords pour tous ce qu'il aurait fait au jeune homme qui continuait à le suivre malgré toutes les guerres dans lesquelles il l'avait mené, souvent contre son gré à en croire les regards qu'il lui lançait. Bien sûr, personne n'allait en guerre de son plein gré (sauf certaines personnes auquel il ne penserait pas) et l'idée de devoir perdre des hommes, des territoires et des alliés était un bien lourd tribut pour le résultat qu'on pouvait espérer obtenir. Car oui, pour beaucoup de nations, la guerre était considérée comme un jeu, un jeu mortel certes, mais un jeu, et elle justifiait l'existence des soldats (par leur extermination), qui n'avait jamais rêvé de pouvoir asseoir sa domination sur le monde et ainsi prouver qu'il était meilleur que les autres ? Et des hommes et des territoires en plus n'étaient jamais de refus. Après il y avait de temps à autres l'assurance d'être laissé tranquille par d'autres nations trop mortifiées. Mais comme tous les jeux de hasard, on ne peut toujours gagner quand l'on joue et plus on monte haut dans les résultats, plus la chute est dure.

La chute avait été dure, très dure même, il ne pensait pas être arrivé à un tel degrés de souffrance et il avait toujours espéré ne jamais être aussi pathétique, du moins, pas dans ce sens là. Il n'avait besoin de personne, et il voulait le prouver, mais cette cuisante défaite était un exemple flagrant qu'il avait encore et toujours besoin de quelqu'un pour le soutenir et l'aider... Il n'était pas aussi grand et aussi fort qu'il ne le pensait et toutes ses vantardises lui retombèrent à la figure. Il savait que quand il se vantait, il n'y avait que des semi-vérités, il n'était pas plus fort que Berwald, pas plus grand que d'autres pays et avait toutes les autres choses qu'il avait pu dire étaient aussi fausse que le reste.

Odin, excusez moi, j'ai menti... Je me suis menti... J'ai menti à Lukas...

Rien qu'un simple murmure pour se rassurer lui même, il était là, c'était tout, il était là, encore vivant... Contrairement à tous ces hommes qui étaient mort pour le défendre et le soutenir pendant la bataille. Ils étaient mort en héros, tombés pour la patrie, et personne ne se souviendrait d'eux, pas de leurs visages, de leurs noms ou même de leurs existences, ils ne seraient plus que des morts qui seront marqués dans un registre, qui sera oublié quelque part et finira peut-être brûlé... A part lui et les familles des morts, il ne reste personne pour citer ces noms... Et dans 100 ans, s'il vit encore, il ne restera plus que lui.

... Qui se souviendra d'eux ? ... Qui ?

Il était tout seul avec sa peine, maintenant que Lukas dormait et que personne n'était là, il se contentait de regarder la plafond en tentant de faire le moins de gestes possibles. La respiration était un calvaire, comme si ses côtes étaient presque toutes cassées et qu'il ne ressentait que maintenant les douleurs, après que l'adrénaline est cessé de faire effet. Il se mit alors à chanter, peut-être pour imiter Lukas... D'une voix tellement basse qu'il fallait tendre l'oreille pour l'entendre.

Ce soir je suis si seul
Cette tristesse prends le dessus
Ne me laisse pas ici, j'ai si froid
Je n'ai jamais voulu avoir si froid


Il n'était pas vraiment tout seul, Lukas était là, mais celui-ci dormait et il n'était pas vraiment de compagnie très causante ou très joyeuse, il était souvent là pour faire la tapisserie comme on dit. C'était bizarre, il avait toujours été là pour lui, mais il ne se rappelait jamais l'avoir vu en premier plan sauf pendant les batailles où il se déchainait et où on ne le reconnaissait plus du tout... Qui était-il vraiment, ce frère ?

Il avait si froid, c'était vrai... la fièvre, la douleur... C'est ce que disaient souvent les soldats sur les champs de bataille quand ils agonisaient et qu'ils suppliaient de recevoir un peu d'eau et d'être achevé pour pouvoir partir sans plus jamais souffrir. Il en avait vu des gens qui étaient puissant, fort et vantard partir comme ça... parce qu'ils avaient froid. Comme si le fait d'avoir froid était le signe que la mort approchait et allait faire sa besogne.

Ton contact était si doux
Ton contact me rendait vivant
J'ai gâché tout ce temps, j'ai gâché tant de temps


Être à proximité de Lukas le rendait toujours inexplicablement heureux, ce qui n'était pas forcément le cas pour ses autres frères, ou du moins en moindre quantité que pour l'asocial. Il faisait toujours tout pour l'aider, lui parler, l'intégrer et le tirer vers les gens, malgré le peu d'aide qu'il recevait de celui-ci, il n'hésitait pas à en faire trop, juste pour un sourire ou un regard... il faisait tous pour ces regards doux qu'il lui lançait de temps à autres, il faisait tous pour pouvoir le toucher et le tenir dans ses bras d'une manière fraternelle. Il ne voulait que leur bonheur, à tous.

Ne me laisse pas seul
Car je ne vois plus rien
Ne me laisse pas seul, je...


Aveuglé par l'assurance et par l'envie de retrouver un passé définitivement perdu, il avait donné de grands coups dans une ruche sans prévoir ce qui pouvait arriver. Il aurait dû attendre, il aurait dû prévoir, il aurait dû regarder et surtout, il aurait dû écouter... Il n'était qu'un idiot aveugle, comme le disait si souvent les gens qui marchaient avec lui à travers le temps... Qu'un idiot butté et ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, ne regardant que son nombril et faisant fi des sentiments des autres. C'était ce qui Les avaient perdus et c'est ce qui le perdra.

Tombe dans le noir
Glisse dans les fissures
Tombe dans les profondeurs dont je ne pourrais jamais revenir


Tous ces avertissements, tous ces signes avant-coureurs, il ne les regardaient jamais, se contentant d'avancer avec un sourire aux lèvres en se disant que tout irait bien. Rien ne semblait pouvoir briser son armure souriante et rien ne pouvait entamer son estime de soi. Il était sûr de lui et pouvait affronter les pires coups et blessures... Pas comme son peuple, pas comme ses milliers de petites vies à qui il avait juré protection et vie et qui le suivait aveuglement, plaçant en lui une confiance qu'il ne méritait pas.

Je rêve de la façon dont c'était avant
Peux tu m'entendre ?


Tout était plus facile avant, ils étaient jeune, de jeunes nations vikings ivres de pouvoir et de terres qui n'avaient qu'une envie, mordre dans la vie à pleine dents et avoir le plus de territoires possible, comme le prônait Germania. Ils vivaient ensemble et c'était leur unité qui faisait leur force et non pas leur croyance ou leur Dieux. Ils se battaient ensemble, ils avaient grandis ensemble, ils mangeaient et riaient ensemble... Ils étaient un.

Tombant dans le noir
Glissant dans les fissures
Tombant dans les profondeurs dont je ne pourrais revenir


Tout ce qui nous tue pas nous rends plus fort. Certes, une belle phrase, mais celui qui l'avait prononcé ne connaissait pas ce genres de douleur, qui nous ronge petit à petit le cœur et finit par nous tuer de l'intérieur. Ils savaient tous que ces sourires n'étaient que des façades, ils se poignardaient dans le dos après une bonne poignée de main, ils s'injuriaient après s'être graissés la patte, ils se faisaient tombés après s'être aidés à monter... Les plus fort ne sont pas ceux qui ne tombent jamais mais ceux qui se relèvent toujours... Bel exemple pour les Nordiques qui ne cessaient de tomber, de s'écrouler de leur piédestal avant de se faire déloger par le suivant et ils répétaient sans cesse cette boucle infernale.

Je tombe à l'intérieur... du noir
Je tombe à l'intérieur, je tombe à l'intérieur... du noir


Combien de fois étaient-ils tombés ? Combien de fois avaient-ils mordus la poussière ? Tous ces coups bas ne laissaient souvent que de petits cicatrices et des mauvais souvenirs, mais ils entamaient consciencieusement le morale et finirait pas rompre vraiment leurs jambes et il ne resterait plus rien des grands et fiers Vikings à part des vestiges et des marques dans la pierre, on se souviendrait d'eux comme une famille peu soudée qui n'avait fait que constamment précipiter sa mort et seul le dernier sera assis sur son trône d'ossements avec, peut-être, ses regrets.

Tu étais ma source, ma force
J'ai sacrifié tout ce que j'aime pour une seule chose
Mais j'ai perdu l'offre


Niels luttait contre ces choses qu'ils faisaient, et pourtant c'était marqué au fer rouge dans son sang comme dans celui des autres, ils ne faisaient qu'accélérer leur chute, quitte à sacrifier ses alliés pour avancer un peu plus et blesser ses ennemis. Qu'il avait été idiot. Lukas n'avait rien à voir dans cette stupide gueguerre, tout comme Tino. Mais il voulait tellement qu'ils soient à nouveaux réunis qu'il avait oublié de faire attention et avait précipité lui même sa chute alors qu'il était à l'apogée de sa puissance... S'il continuait ainsi, il serait au plus bas... tout seul. Lui... et ses regrets.

Ne me laisse pas là comme ça
Tu ne m'entends pas crier depuis les abîmes
Et maintenant mon seul souhait est ta présence


Derrière ses grands sourires, il y avait sa terreur, terreur qu'il cachait. S'il avait peur, lui, que devaient faire les autres ? Il ne pouvait se permettre de montrer sa peur, depuis tout petit, depuis que Germania était mort, il avait barricadé ce genres d'émotions. Il était l'aîné, il ne devait pas montrer aux autres qu'il doutait, qu'il avait peur... Tout comme le faisait Germania, il devait les guider, il n'était rien d'autre que la main qui tenait l'épée, il n'avait pas le droit à ce genres d'émotions... il n'avait pas le droit, jamais. On lui avait toujours répété, les chefs ne pleurent pas, n'ont jamais peur et sont toujours là pour les plus jeunes et les plus petits. Il avait été là... mais pas comme Germania, pas comme il aurait dû l'être, pas comme il avait voulut être.

Ne me laisse pas seul car je ne vois plus rien du tout...

Sa voix qui était allé en augmentant le long de la chanson se remit à baisser et finit par mourir. Cette chanson, il l'avait au fond de sa mémoire... ne sachant plus où il l'avait entendue. Quelqu'un l'avait chanté avec tellement de mélancolie, de tristesse et de douleur dans la voix... il s'en souvenait, mais plus par qui. Cette personne restait une ombre de son enfance qui le berçait au coin du feu. Non, ce n'était pas Germania qui chantait ce genre de chansons, il était plutôt versé dans les chants guerriers et païen et des fois, quand il était complètement bourré, dans des chansons pour adulte en tapant joyeusement sur la table.

Un temps passa pendant lequel il regarda fixement le plafond sans rien faire d'autre que se lamenter sur son sort. Une quinte de toux le transperça alors, lui arrachant des sifflements de souffrance et des crachats sanguinolents. Il tenta tant bien que mal de se relever, de s'asseoir pour cesser de cracher, pour pouvoir mieux respirer, pour pouvoir aller mieux, un peu. La douleur était trop grande, elle qui s'était un peu calmé avec son calme était revenue de plus belle, plus violente, plus forte, plus longue.

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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 2 Nov - 18:50



La voix de Norge douce, un peu rauque, traduisait bien son désespoir, et toute la tristesse de la chanson.

Why do you weep? What are these tears upon your face?
Soon you will see, all of your fears will pass away.


Alors que mots coulaient doucement entre les deux nordiques, Lukas vit son frère cadet verser une larme. Puis une autre… Niels, le fort, le puissant Dane, pleurait. Chaque larme témoin d’une blessure, d’une perte, d’une douleur. Quelle pair ils devaient faire. Ne leur avait-on pas apprit à ne JAMAIS pleurer? De toutes les émotions, la peur, la tristesse et la lâcheté étaient les dernières que les fières nations Vikings devaient ressentir. Et pourtant, le fait que le plus vieux montre son côté faible attendrit énormément Norvège. De petits moments comme cela faisait tout oublier au plus jeune. Les guerres, les chamailles, les crises : tout cela mis derrière lui, juste par un petit geste anodin de la part du cadet. Dans ces moments, Lukas se renfrognait, étouffant l’élan ou la bouffée de tendresse, au profit d’une moue ou d’un regard froid. Sa fierté ne lui permettait pas de montrer ce qu’il ressentait vraiment. Pourtant, parfois, en de rare occasions, un sourire lui échappait malgré ses efforts.

Les beaux moment étaient hélas si rare. Peut-être était-ce le défaitisme du norvégien qui lui faisait tout voir noir? Comment Niels pouvait toujours sourire et voir le côté positif? Ils ne reviendraient jamais les cinq ensemble. Trop de choses s’étaient passé depuis. Jamais Berwald ne voudrait passer l’éponge et oublier le passé. Le sommeil lui apporterait sans doute conseil. Le lendemain serait sans doute chargé. Il fallait reconstruire les défenses, sinon Niels ne se porterait jamais mieux… Il irait chercher du bois et des ouvriers dans son pays… À peine installé sur la chaise, la nation fut emporté dans les bras de Morphée… les paroles du danois sonnait distante et si faible.

Dors bien... Lukas

Norge aurait aimé «bien» dormir, mais son sommeil léger fût perturbé par un cauchemar. Il se voyait sur un champ de bataille, le ciel rougit, témoin qu’une bataille venait de se terminer.

Your cruel device, your blood like ice
One look could kill my pain, your thrill


Les corps mutilés, empilé les uns sur les autres s’étendaient à perte de vue. Le son des canons distants, comme des coups de tonnerre résonnait dans les oreilles de Lukas. Le cri des humains, agonisant, rugissant, créaient une symphonie macabre. Encore une bataille. Quand cela finirait-il? Tout ce que Norge voulait c’était d’être tranquille…Lukas voyait ses mains couvertes de sang. Était-ce le sien? Celui de ses soldats? Ou encore… Un faible râlement attira son regard vers le sol.

I wanna love you but I better not touch
I wanna hold you but my senses tell me to stop


À ses pieds, Niels. Couvert de sang, la main tendu vers lui. Vision d’horreur dont Lukas n’avait été que trop souvent témoin. L’image encastré dans ses souvenirs, l’hantait dans ce cauchemar qui devenait que trop réaliste. Les magnifiques yeux cyan du danois semblaient implorer Norge. Que pouvait-il faire? Ce sang sur ces mains, c’était celui de son frère.

I wanna kiss you but I want it too much
I wanna taste you but your lips are venomous poison


Partir ou rester? Tomber avec lui ou se libérer avant qu’il ne soit trop tard? Car le sang que perdait Danemark était signe qu’il mourait, que ses dernière forces le quittaient.

Tu ne m'entends pas crier depuis les abîmes

Niels. Sa voix était claire. Il l’entendait. Pourtant il était à ses pieds, agonisant. Lukas se laissa tomber à genou, prenant le visage de son frère entre ses mains. Si près, et pourtant le benjamin ne pouvait apercevoir les traits clairement. «Rappelle-toi Norge!»

You're poison running through my veins, you're poison
I don't wanna break these chains


Et maintenant mon seul souhait est ta présence

Ne ferme pas les yeux. Ne parts pas. S’accrochant de toute ses forces à la silhouette de son frère, qui semblait disparaître sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit, Lukas hurlait. Tout son désespoir, toute sa rage renfermée.

I hear you calling and it's needles and pins

Ne me laisse pas seul car je ne vois plus rien du tout...

«Je ne veux pas te laisser, je te jure!!» Les paroles n’eurent aucun effet, et le visage entre les mains du norvégien disparut, comme le reste du corps. À genou au milieu de ce carnage, des larmes roulant sur ses joues. Pourquoi était-il si faible? Il n’avait même pas pu aider son frère…

I wanna hurt you just to hear you screaming my name…

«NON!»


Ouvrant les yeux, c’est dans une position plutôt inconfortable que se trouva Lukas. Ses jambes étaient vide de sang et son cou lui faisait terriblement mal. Il ne savait pas depuis combien de temps il dormait… probablement pas très longtemps de toute façon. Il se sentait toujours aussi fatigué, courbaturé, et faible. Son cœur battait la chamade, un sentiment de désorientation l’habitait. Ce satané cauchemar l’avait perturbé… Tout avait semblé si vrai…Une violente quinte de toux le ramena vite à la réalité. Devant ses yeux, Niels crachait du sang, voulant se relever pour respirer. D’un bond, Lukas fût à ses côtés, manquant de s’écrouler par terre à cause de ses jambes endormies. Serrant le lit et s’en servant comme appuie, Norge se pencha vers son frère.

- Ça va aller…

Le benjamin prit une serviette, qu’il tamponna doucement sur le visage du Dane pour essuyer le sang. Lukas aida ensuite l’autre nation à s’asseoir, caressant doucement son dos. Les traits tordus par la douleur de Niels arrachèrent une plainte à Norge. Sa fièvre ne semblait pas avoir diminué. Norvège se sentit idiot de s’être endormit alors que le danois souffrait autant. Les constante accusation d’égoïsme lui revinrent en tête, et il ne put qu’acquiescer. Le benjamin étira son bras et attrapa la compresse qui trempait dans un bol d’eau froide. Passant doucement le linge sur le front, le cou et les épaules du blessé, le nordique chuchota des paroles réconfortantes. Il ne savait pas quoi faire de plus pour cette nuit… Retenant Niels en position assise, Lukas se glissa dans le lit et s’assit derrière le cadet. Il attira doucement l’autre nation vers lui et passa ses bras autour de la taille du plus vieux, veillant à ne pas accrocher de ses blessures. Le dos de Niels contre son torse il sentait, même à travers ses vêtements, la chaleur qui se dégageait du blessé. Lukas s’adossa au mur, soupirant. Il posa doucement son menton sur la tête blonde de son frère.

- Dors… Il faut que tu reprenne des forces…

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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeMar 3 Nov - 20:51



Était-ce cela la mort ? Ne rien ressentir d'autre que la douleur, le froid et une immense et grandissante nostalgie comme si toute sa vie n'avait été que désespoir, mensonges et trahisons et surtout parsemé d'embuches et de défaitisme. On lui avait pourtant dis que quand un pays mourrait, il revoyait toute sa vie défiler devant ses yeux et s'évaporait doucement dans l'air ambiant en ne laissant aucune trace de sa vie passée, ni ses habits, ni ses objets, rien d'autre qu'un souvenir tenace dans l'esprit des gens qu'il avait marqué lors de sa vie... Resterait-il dans le cœur de l'un de ses frères s'il mourrait, là, aujourd'hui ? Sur le coup, il en doutait, il ne resterait dans l'esprit des uns comme des autres qu'un homme trop sûr de lui, souvent souriant et trop violent et surtout d'un ennemi à abattre.

Sa vie n'avait été parsemée que de défaite et par le fait qu'il décevait constamment les gens qui l'entourait. Qu'il était pathétique à se morfondre sur lui même alors qu'il n'avait plus rien d'autre à faire qu'espérer que sa douleur ne durerait pas trop longtemps et que quelqu'un porte rapidement le coup de grâce pour qu'il puisse partir le sourire aux lèvres, comme il l'avait toujours fait. Il ne voulait pas laisser dans l'esprit de Lukas un visage ravagé par la souffrance mais un grand sourire fraternelle comme il avait l'habitude de lui adresser avant... avant cette défaite. Pourquoi était-ce si dur ? Pourquoi devait-il autant souffrir pour se rendre compte de ce qu'il faisait et de ce qu'il avait fait ? Pourquoi est-ce que les gens n'expiaient ou ne se rendaient compte de leurs fautes qu'au moment de trépasser ? Enlevant ainsi tous les espoirs de pouvoir s'excuser et de réparer ces erreurs et brisant à jamais toutes les âmes immortelles qui avaient tant souffert et souvent ne permettant jamais le repos des âmes visées et touchées par les méfaits des mourants.

Lukas, de quoi rêvait-il ? Il était bien une chose que Niels voulait savoir c'était ce que pensait son petit frère et surtout apaiser son esprit pour pouvoir le faire dormir en paix et qu'il arrête de s'agiter ainsi en gémissant des mots incompréhensibles comme s'il suppliait quelqu'un de ne pas faire quelque chose qui lui tenait à cœur... Comme il aurait aimé partir pendant son sommeil pour ne pas avoir à supporter des cris inutiles et hystériques du frère qu'il aimait le plus... quoi qu'il ne regretterait peut-être pas sa disparition et s'occupait de lui de peur de se faire attaquer par quelqu'un d'autres ou dans le but de le poignarder plus tard, quand il serait suffisamment fort pour comprendre ce qui se passait et pas à moitié comateux. Niels ne pouvait savoir ce qui se cachait derrière les larmes de Lukas et puis... était-ce des larmes de tristesse et non de joies ou factices ? On ne pouvait savoir avec le norvégien, vu le peu de fois où on l'avait vu sourire ou avoir une vraie expression qui était autre de la constipée ou crispée ou encore, très rare, de douleur.

Lorsqu'il eut finit de chanter, il resta bien longtemps à écouter la respiration haletante de son frère qui continuait de s'agiter sur son canapé comme dans un horrible cauchemar, horrible cauchemar... Y'avait-il quelque chose de pire que la réalité ? Existait-il quelque chose de plus horrible que l'homme et toutes les choses horribles qu'il pouvait faire rien qu'en s'installant en une terre ? Il suffisait de voir le nombres de morts, d'animaux et de ruines que l'on pouvait trouver en marchant quelques kilomètres... Et n'était-ce pas par pur dépit que les dieux, s'ils existaient, leurs envoyaient tant de maladies et de souffrances ? Et surtout des dirigeants des nations aussi butés et idiots ? Aussi idiots... Ils représentaient bien leurs pays et les défendaient si mal, les faisant souffrir si souvent et recevant tellement de blessures qui reflétaient l'état de leur nation... Ah ! qu'elle devait être belle Copenhague et le Danemark. Il suffirait d'une simple pichenette pour le mettre à terre et détruire définitivement le Danemark et le peuple Danois et tous ce qu'il avait fait en plus de 1000 ans...

Perdre autant d'années de vies et d'histoire en quelques jours, était-ce vraiment possible ? Ou n'était-ce qu'un mythe ? Pourtant Germania, Rome, et les autres... Ils étaient partis, disparus, avec toutes ces histoires et ces batailles avec eux, sans plus rien laisser d'autres que des ruines et de jeunes enfants. Mais cela remontait à si longtemps... ils étaient peut-être partie, vers un autre endroit ? Leur laissant la place pour gouverner à leur tour les hommes et leurs anciennes provinces ? Certains étaient restés, comme Kinapak des Pôles ou d'autres plus loin qu'il ne connaissait pas vraiment, Yao de Chine ? Mais il doutait de vivre aussi longtemps qu'eux avec son caractère irritable et violent... Il avait ça dans le sang, la violence et la mort et cela n'était pas prêt de partir.

Comme pour lui rappeler son état, il fut transpercé par une vive douleur au niveau de la cage thoracique et se mit à cracher du sang et à tousser tant bien que mal pour l'évacuer de sa gorge et éviter qu'il coule dans ses poumons et meurt noyé comme il en avait si souvent vu dans les champs de batailles, un poumon transpercé et qui tentaient tant bien que mal de respirer, ne faisant qu'inspirer un peu plus de sang et ils voyaient leur mort arriver, tués par le liquide qui les maintenaient en vie... ironique n'est-ce pas ?

Il tenta tant bien que mal de se redresser pour faciliter sa respiration et cesser de faire couler le sang vers ses poumons, continuant à expulser encore et encore du sang. Lukas finit par choisir ce mouvement pour se réveiller et il se jeta vers lui pour l'aider à se redresser, s'étalant de tout son long et s'appuyant sur le rebord du lit pour ne pas s'effondrer. Il lui passa la main dans le dos pour l'aider à se relever, attendant que la crise s'arrête et lui nettoya le visage avec une compresse pour effacer toutes les traces sanguinolentes qui auraient pu vouloir rester accrocher à lui.

Ça va aller...

Niels lui fit un petit sourire, comme pour lui faire comprendre que ça allait, que ce n'était qu'une petite crise passagère et qu'il n'y avait pas de lieu de s'inquiéter et que surtout il le croyait et lui faisait confiance, qu'il était certain que ça allait aller, qu'il s'en sortirait vivant, grandit et bien plus fort qu'il ne l'était avant, faisant ressortir de ses cendres le fier peuple Danois et reconstruisant Copenhague encore plus belle pour pouvoir faire comprendre qu'on ne l'abattait pas comme cela, qu'il était un viking, comme Berwald et qu'il avait autant de chances que lui de s'en sortir.

Lukas l'aida à s'asseoir et continua de lui caresser le dos pour l'apaiser. Être assis le faisait incroyablement souffrir, cela tendait ses pectoraux et ses blessures le long du buste, le faisant grimacer de douleur, mais il n'osa pas se plaindre, déjà bien trop inquiet pour lui même et ne voulant pas rajouter une source d'inquiétude pour le jeune homme qui avait la gentillesse et la bonté de rester près de lui alors qu'il lui avait tant donné de raisons de partir, avec toutes ces souffrances et ces coups durs et bas qu'il lui infligeait... pas forcément directement mais avec autant de force et qui avaient autant de dégâts... juste une autre personne à blâmer de suite.

Ce ne fut pas lui qui poussa une plainte, sauf un petit gémissement quand une blessure sur son abdomen l'étira de trop, mais Lukas, comme s'il souffrait aussi... Quel idiot il avait été ! Il aurait dû aussi penser au norvégien au lieu de d'abord penser à lui même, le jeune homme devait aussi être blessé avec cette bataille, la Norvège devait aussi être blessée profondément, et il restait là, à son chevet et le veillait comme une mère poule, ne faisant comme si de rien n'était. C'était bien Lukas...

Lukas... va te soigner... je survivrai, prends un peu de temps pour toi... te reposer et retourne chez toi... Berwald ne va pas laisser passer une pareille occasion.

Du moins, c'est ce que lui aurait fait s'il avait été à la place du suédois, attaquer l'ennemi pendant que celui-ci était trop affaibli pour riposter correctement et lui donner un coup de grâce qui lui permettrait d'en finir avec l'ennemi et régner en maître sur le Nord de l'Europe et pouvoir ainsi s'occuper tranquillement des autres pays aux alentours directes et s'arrêter à la frontière de chez Ivan, en sachant très bien que celui-ci était bien trop grand et trop bien fournis pour pouvoir être attaqué ainsi et de front et il était surtout l'habitant d'une terre glaciale et trop neigeuse pour qu'il puisse penser le prendre par surprise... Il bénissait Tino d'être entre lui et ce fou furieux... même si Tino ne méritait pas forcément cela. Lukas continua malgré tout de s'occuper de lui, le nettoyant avec une compresse, les épaules, le cou, le visage, cela le fit grimacer, sur les plaies encore à vif de sa pommette et de sa bouche, même l'eau semblait douloureusement mauvaise et ne cessait de s'attaquer à ses pauvres bouts de chairs sanguinolents.

Après qu'il eut reposé la compresse, Niels pensait qu'il allait se recoucher ou aller soigner ses plaies, mais il n'en fit rien, se plaçant derrière lui et le serrant dans ses bras, veillant à ne pas trop s'accrocher à ses blessures, il grimaça malgré tout, le fait d'être serré par quelque chose le faisait souffrir même si cela équivalait à une caresse, il se coucha en suite sur l'oreiller et tira Niels sur lui. Le danois protesta doucement et finit par se laisser faire, il n'était pas en position de force pour l'instant.

-Dors... Il faut que tu reprennes des forces.

Dormir... Elle était bien belle l'idée, comment voulait-il qu'il dorme avec sa tête sur le haut de son crâne et avec des boutons dans le dos ? Il se contenta de s'agiter, levant la tête comme pour essayer de le voir, tendant le cou car il n'était pas facile de voir quelqu'un derrière soi et finit par abandonner l'idée de le regarder, toujours scotché au norvégien.

Lukas... dis moi la vérité... comment est Copenhague... comment sont les danois ? Et les morts... ils ont eut le droit d'être enterrés ou d'être brûlés ?

Des questions qui pouvaient paraître futiles, mais il ne voulait pas s'endormir tant qu'il ne saurait pas, il voulait savoir ce que ses hommes, ses femmes et ses enfants étaient devenus, s'ils étaient passés au fil de l'épée du suédois et qu'il ne lui avait laissé que quelques paysans ou s'il avait laissé tranquille ses habitants et les terres qu'il ne lui avait pas donné dans le traité. Il continua de s'agiter en tremblant, la fièvre l'empêchait de pouvoir profiter de la chaleur que dégageait le corps de Lukas.

Lukas... j'ai froid... Tu... Si je meurs... Tu penseras encore à moi ? Hein ?

Il retenta encore une fois de tendre le cou pour le voir, mais avec le menton du norvégien sur son crâne, il y avait peu de chances pour qu'il puisse le voir, surtout avec ses muscles qui lui faisaient un mal de chien et dont il ne soupçonnait pas l'existence. Il finit par gémir comme un chaton et bailla en papillonnant des yeux, prêt à s'endormir dans les minutes qui allaient suivre.

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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeVen 6 Nov - 4:57



Au plus lointain des souvenirs de Lukas, Danemark avait «ce» sourire. Un peu gauche, idiot, mais oh combien sincère. Un sourire qui faisait briller les yeux cyan que le norvégien ne pouvait cesser de fixer lorsque Niels lui adressait «ce» sourire. Deux joyaux qui scintillaient, l’attirant comme un avare devant une montagne d’or. Brisant la magie la plupart du temps, Niels finissait toujours par dire ou faire quelque chose qui le tirait de sa contemplation, le plongeant dans une humeur maussade instantanément. Généralement Lukas lui lançait alors un commentaire désobligeant, le frappant parfois aussi.

De tous les nordiques, Norge croyait sincèrement que le danois était le plus fort d’entre eux. Il essuyait échec par dessus échec, se relevant à chaque fois, son éternel sourire sur les lèvres. Même troué de partout, crachant du sang, il trouvait le moyen de lui faire «ce» sourire. «Ce» sourire que Norge voulait pour lui seul. Loin d’être dupe, Lukas savait que dans la situation, avec «ce» sourire, Niels voulait les convaincre qu’il s’en sortirait, que les blessures se fermeraient, que Copenhague serait reconstruite, qu’il irait foutre une raclée à Berwald, que… Les yeux neutres de Norvège eux, étaient fixés sur le sourire crispé du plus vieux. Ce n’était pas la première fois que les deux nations étaient aussi près l’un de l’autre, mais c’était la première fois que Lukas avait cette envie furieuse d’embrasser son aîné. Peut-être que ce sentiment que la fin était proche, brouillait ses pensées. La main toujours sur le dos de Niels, le norvégien laissa ses pensées l’envahir.

De dire que c’était la première fois qu’il ressentait le désir de montrer de l’affection envers son allié serait faux. Lentement ses sentiments avaient fleurit, évoluant à travers leurs guerres, leurs alliances et leurs victoires. Refouler ce qu’il ressentait était facile pour Norge qui refusait d’admettre qu’il éprouvait plus que de l’amour fraternel envers Danemark. De dire que ses sentiments avaient évolué à cause qu’il était proche du danois n’était pas une bonne justification non plus. Il était proche d’Islande, ayant découvert, protégé et élevé l’autre nation. Pourtant, l’attachement de Norge envers Sveinn n’était pas aussi forte que celle envers Niels. Il avait un instinct protecteur envers le plus jeune, tandis qu’il retournerait terre et mers pour le plus vieux. La faible voix du blessé le tira de ses pensées.

Lukas... va te soigner... je survivrai, prends un peu de temps pour toi... te reposer et retourne chez toi... Berwald ne va pas laisser passer une pareille occasion.

Idiot. Jamais Lukas ne serait capable de rentrer en Norvège. Pour plusieurs raisons. D’abord, Berwald pourrait en profiter pour le saisir et l’éloigner à jamais du Dane, ou pire, achever Niels parce qui était trop faible. Ensuite, à voir l’état du plus vieux, il était évident que le pays serait incapable de se défendre sans aide. Enfin, il n’en avait juste pas envie. Lukas restait près du danois, parce qu’il le voulait bien. D’avoir son frère serré contre lui, ne serait-ce que l’espace d’une nuit, valait une mort lente et douloureuse le lendemain. Même s’il ne dormirait pas de la nuit, pour profiter de chaque seconde passé avec Niels. Cela fera sûrement de lui un poids demain lorsqu'il faudra aider à solidifier les défenses de Copenhague, mais Norge en avait rien à faire. Il ouvrit la bouche pour formuler ses pensés, mais les mots moururent dans sa gorge. Lukas ne savait pas comment expliquer tout cela à l’autre, sans s’embarrasser. Il opta pour quelque chose de simple.

Je reste ici.

Quant à ses blessures… Comparé à Niels qui pouvait à peine respirer, Lukas était en assez bonne forme. Mis à part les terres qu’il a perdues et sa flotte navale complètement prise dans les glaces, le norvégien n’avait pas eues de pertes graves. C’était en territoire danois que la guerre avait eu lieu, ce pourquoi Niels agonisait dans le lit. Pourtant le peuple n’avait pas perdu espoir. L’ennemi Suédois avait peut-être eu une victoire, mais jamais ils ne les battraient. Le Royaume de Danemark-Norvège était le plus fort, point à la ligne.

Dans ses bras, Niels s’agitait. Norge n’osait pas trop bouger, de peur de le blesser, ou de faire un geste qu’il regretterait. Comme de caresser la joue rougit par la fièvre et une blessure, ou de tracer du bout des doigts les abdominaux définis de Niels. Lukas allait ordonner au blessé d’arrêter de gigoter quand celui-ci lui demanda presque suppliant :

Lukas... dis moi la vérité... comment est Copenhague... comment sont les danois ? Et les morts... ils ont eut le droit d'être enterrés ou d'être brûlés ?

Norge ferma les yeux. Côté matériel, les dommages étaient assez graves. Pour les pertes humaines... La capitale n’avait pas été trop touchée, le traité ayant été signé avant que l’armée Suédoise se rende aux portes de la ville. Mais sur le chemin de la capitale, plusieurs villages avaient été ravagées, brûlés, pillés… Ce qui inquiétait le plus Lukas, c’était les troupe qui ne quittaient pas le territoire Danois. Berwald avait eu ce qu’il voulait, pourquoi ne partait-il pas…? Prendrait-il plus? Si oui, le norvégien ferait tout pour que cela n’arrive pas. Ils devaient bien avoir des alliés à quelque part prêt à venir les aider si les choses tournaient trop mal…

La capitale est en sécurité. Les blessé ont été soignés, les mort enterré, et les femmes et les enfants sont en sécurité. Demain j’irai aider à solidifier au cas où une autre attaque aurait lieu…

À peine avait-il dit la phrase qu’il le regrettait. Ça inquièterait Niels pour rien. Tant pis au moins il serai au courant, et ne se retrouvera pas en face de l’armée Suédoise complètement dépité. Lukas sera à ses côtés de toute façon. Jusqu’à la fin.

Lukas... j'ai froid... Tu... Si je meurs... Tu penseras encore à moi ? Hein ?

Norge se figea. Mourir? Allons, ce n’est pas juste ça qui mettrai fin à la vie du danois. Non? Copenhague tenait encore debout. Le roi de Danemark-Norvège siégeait toujours sur son trône. Pourquoi redouter la mort? Il irait sans doute mieux demain. Avec «ce» sourire prêt à se jeter corps et âme dans une autre bataille. D'une voix chevrotante, Lukas répondit:

- Tais-toi… Tu ne mourras pas.

Du moins il le souhait ardûment. Que ferait-il sans son frère aîné? Rejoindre Berwald était impensable. Se tenir seul contre tout ces pays qui tentaient d’envahir le nord était aussi impensable. Serrant les dents, Norge prit une grande inspiration. Il tenta de prendre sa voix la plus douce et rassurante.

- Advenant le cas que tu mourrais, ce qui n’arrivera pas, sache que je ne t’oublierais jamais.

C’était un peu trop émouvant à son goût. Ça ne lui ressemblait pas du tout de faire son sentimental. Déjà qu’il avait pleuré un peu plus tôt, Lukas ne pousserait pas la honte jusqu’à avouer qu’il aime le danois depuis un bon moment, qu’il ne voulait faire qu’un avec lui, ou quelconque autre stupide phrase romantique…

Say my name,
So I will know you're back,
You're here again, for a while
Oh let us share the memories that only
We can share together


Restait qu’à espérer que c’était la fièvre qui le faisait délirer Niels. Que demain il serait redevenu lui-même, éternel idiot peu soucieux. Norvège soupira, voulant serrer l’autre contre lui, mais se doutant qu’il le blesserait sûrement plus qu’autre chose.

La respiration de Niels semblait ralentir. Inquiet, Lukas leva sa main devant la bouche du plus vieux pour voir s’il respirait encore. Avec soulagement, Norge se rendit compte que son frère s’était endormi. Cette fois-ci, il resterait éveillé pour veiller sur Niels. Dane protégeait ses terres, Norge veillait sur lui quand il était blessé. Peut-être n’était-ce pas juste, mais c’était un marché que les deux avaient silencieusement accepté.

Le silence s’alourdissait, fatiguant Norge. Niels devenait lourd, les yeux violets de Lukas ne demandaient qu’à se fermer. Malgré son ambition de vouloir rester éveillé, le norvégien sentit à nouveau le sommeil le gagner. Posant un baiser sur la tête de Niels, Lukas s’extirpa doucement du lit, déposant son frère le plus tendrement qu’il pouvait contre l’oreiller, le bordant et s’assurant que ses bandages était propres. Il prit la compresse d’eau froide, tamponnant doucement le front, les joues et le cou de Niels. Posant sa main sur le front de l’autre, il constat que la fièvre semblait diminuer. Après avoir embrasser le front du danois, Lukas retourna se mettre en boule sur le fauteuil. Pourtant le sommeil semblait l’avoir quitté. Les yeux grands ouvert dans le noir, Norge veilla sur son frère, espérant que demain serait une meilleure journée.
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Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Vide
MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeMar 22 Déc - 21:44

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« Va?! »

Le corps entier de Berwald se raidit. Le messager qui venait de prendre la parole se ratatina sur lui-même, comme si la pesanteur venait de se faire triple.

« Danmark förklarar krig! » couina-t-il, d’une voix suraiguë, tremblant comme une feuille.

Et il avait ses raisons. Berwald, qui le dominait de toute sa hauteur, lui lançait ce regard terrible dont lui seul avait le secret, un regard d’une incroyable froideur, mais qui pourtant brulait de rage. Son visage même s’était perdu dans une grimace de colère, les narines dilatées, presque les crocs dehors. Sa main gantée vint frapper le mur, duquel un cadre tomba. Il ignora la douleur que cela causait dans son épaule, meurtrie de blessures qu’il devait à Pologne. Il ignora la douleur sur ses phalanges. Il ignora tout le monde, qui assistait à une démonstration peu commune de manque de maitrise de soi.
Niels… encore… Quand arrêterait-il enfin de lui sauter à la gorge à la moindre occasion? Quelle lâcheté de s’en prendre à lui dans un moment pareil… De la lâcheté? Non, seulement « la guerre ». Si chère guerre. Si cher Niels…

Quand les coups répétés auraient-ils raison de lui?



Ils étaient frères, et pourtant.
Ils avaient été alliés, et pourtant.
Les premières heures du Nord les avaient vus grandir comme il fallait, deux jeunes garçons bagarreurs, toujours à se taper dessus. Que c’était charmant. Germania en aurait ri à gorge déployée, si jamais il avait eu une gorge capable d’une telle gymnastique, et pourtant.
Le rôle ne plaisait pas totalement à ce jeune blond, déjà trop grand, déjà trop fort, déjà trop violent. Il avait bien ce sang chaud, explosif, qu’il devait sans aucun doute à ses ancêtres, il aimait comme il fallait se bagarrer. Il admirait comme il fallait la force de son père. Quand loin de lui elle conquérait, non quand elle s’imposait à lui, par des entrainements parfois trop intensifs, par des conseils trop ambitieux… Quel paradoxe l’habitait alors, ce jeune garçon qui ne demandait qu’à aimer, et qui pourtant était déjà si seul…

Alors il avait cru, il avait avalé les paroles de Niels, il avait lui-même répétés ces bribes d’espoirs. L’Union de Kalmar. Celle qui lui valait maintenant toute la rancœur de Danemark. Celle qui l’avait gonflé de haine à l’égard de son frère.
Si Niels croyait être le seul à avoir été blessé, dans cette union, il se trompait gravement. Qu’il accuse Berwald de l’avoir trahi, le Suédois assumait son entière responsabilité dans la fin de ce petit bout de rêve. Il avait claqué la porte.
Mais pas sans raison. Il n’était pas lui-même le responsable de sa fuite. Niels l’avait trahi. Il avait trahi ce rêve de vie commune. Il avait pris les rennes et conduit en seul chef. Une attaque qui ne blessait pas seulement la partie fière, germanique, de Berwald; mais aussi ce petit carré enfoui de chaleur, d’amour à partager. Tous les cinq. Equitablement. Berwald en avait été profondément meurtri, petit à petit, il se refermait, il redevenait l’autre, le grand solitaire froid. Il était parti. Violemment. A l’amère surprise du Danois.



Et maintenant, Niels, qui aurait pu être un lointain souvenir, ne cessait de se rappeler à lui, de revenir au pas de charge comme pour piétiner le reste d’estime qu’aurait pu avoir le Suédois pour lui. Et Berwald ne restait pas à gémir qu’on le laisse tranquille, oh non. Il n’avait pas quitté l’union parce qu’il se sentait l’âme d’une fleur bleue, bien contente qu’on la laisse tranquille là où elle était.
Niels était un moustique.
Son moustique.
Celui qui revient sans cesse vous taquiner.
Celui à qui vous voulez faire la peau, vous-même.

Alors, dans la sueur et dans le sang, il avait fait amèrement regretter à son moustique de sen être pris à lui d’une façon si peu digne, l‘attaquant alors qu‘il était à des miles de là. 12 000 de ses hommes prirent la direction du Danemark. Marchant impitoyablement sur les restes tordus d’horreur de leurs ennemis trépassés. La contre offensive était sans pitié; Berwald haranguait ses troupes avec tant de hargne, avec cette si inhabituelle rage qui ne le prenait que lorsqu’il était question de son moustique…
Il marchait vers Copenhague avec un plaisir malsain, qui manquait de tordre sa bouche en un sourire qu’il connaissait si bien sur la bouche de son moustique: celui de prendre Niels au dépourvu, de lui faire sentir à chaque pas en avant qu’il faisait son imbécilité. Il était si fou, de rage, que les morts qui tombaient à ses côtés l’affectaient moins qu’ils auraient dû. Dans sa tête, au ralenti, il voyait s’effacer le sourire suffisant du visage de Niels. Il n’attendait plus qu’une chose, tordre son cou entre ses mains, lui faire du mal. Sans se faire la réflexion que toute cette guerre n’était peut-être que le prétexte à la violence innée qui l’animait face à ce meilleur ennemi.
Le 11 février 1658, il tenait ses régions vitales.
Il avait écrasé comme il fallait le Danemark et la Norvège réunis.
Par-dessus ça, par la signature du traité de Roskilde, il s’emparait de nombreuses terres arraché à Niels et Lukas, complice éternel du moustique, contre la promesse de laisser Copenhague tranquille.
Pour la signature, il n’avait même pas rencontré Niels, mais il se délectait de se savoir en train de lui dicter sa volonté. Il se réjouissait de l’imaginer pestant, jurant, dans une petite pièce à moitié délabrée…

Et tout cela l’avait quelque peu apaisé. Sa folie vengeresse était calmée. De loin, il observait les ruines de la capitale de son frère. Un beau carnage. Le doute et le remord se cassaient les dents sur la coquille froide du Suédois, qui n’était pas homme à prêter attention à ces sentiments lorsqu’il était en guerre contre le Danemark. Son Cavalier Noir l’avait tout de même laissé un peu tranquille, et avec gravité, il finissait par se demander pourquoi il n’avait pas vu Niels ce jour là. Il se sentait légèrement frustré de n’avoir pu lui lancer son poing à la figure, Cavalier Noir ou pas.
Parce que qu’il soit lui ou cet autre, il n’avait rien à pardonner à Niels, pas de pitié pour lui, pas de merci.
Il remerciait Tino d’être absent. A lui, Berwald s’était enchainé d’une toute autre manière, et il ne voulait pas lire de reproches dans son regard.
Car Copenhague allait se souvenir de cet hivers 1658.



Berwald passait dans les rues de la capitale tel un fantôme, invisible aux yeux du commun des mortels. D’un coup de ses bottes, les portes en bois craquaient devant lui, une à une, jusqu’à celle qui lui montrerait ce qu’il cherchait…



Comme les autres, cette porte tomba avec grand fracas. Portant instinctivement la main à son épée, Berwald baissa la tête pour en passer le seuil. Il avançait, aux aguets, guettant une apparition soudaine, une apparition qui pouvait potentiellement être armée d’une énorme hache. Quelqu’un était à l’intérieur, aucun doute là-dessus. Dans la pénombre, il alla plus avant, passant un rideau qui masquait l’entrée d’un couloir sombre, à l’air comme chargé d’une lourde poussière.
Un bruit.
Avec moins de zèle qu’il ne l’avait fait en pénétrant dans la demeure, il ouvrit la porte.

Son regard bleu, d’une clarté irréelle malgré la pénombre, se posa avec hauteur et condescendance sur le fauteuil, au fond de la pièce, où il rencontra les yeux violacés, tant naturellement que de fatigue et d‘une autre chose qu‘il n‘arrivait pas à déterminer, de Norge, à demi levé de son siège certainement dérangé dans son bienheureux sommeil par l’arrivée de l’ennemi. Sans autre mouvement superflu, son regard glissa d’Andersen, abandonnée sans cérémonie dans un coin, jusqu’au lit…
…où gisait ce qui restait de Niels. Une espèce de loque souffreteuse, dans des draps difficilement blancs. Une détestable momie en décomposition avancée, dont il n’arrivait même pas à déterminer s’il n’avait ne serait-ce qu’un œil ouvert.

Le Cavalier Noir sourit de toutes ses dents.

Berwald lui, ne fit aucun mouvement. Partagé entre une joie terriblement malsaine, et un dégoût vomitif de la personne de Niels.
Le crétin.
Un moment, il eut du mal à réaliser l’ampleur de la bêtise qu’avait faite ce frère. Il avait certainement bien rit, en l’attaquant alors qu’il était loin.

Skrattar bäst som skrattar sist.

Curieusement, l’état dans lequel était Danemark faisait sortir un peu plus Berwald de ses gonds. Était-ce parce qu’ils étaient frère qu’il était si dégouté de l’état de cette nation? Était-ce parce que c’était son meilleur ennemi, qu’il ne pouvait souffrir qu’il lui soit si facilement servi en charpie? L’envie pressante de le frapper le reprenait, et pourtant, il ne pouvait que retenir son geste.

Il serait déjà bon pour lui qu’il survive à l’annonce que Berwald avait à lui faire.

Le Suédois, toujours dans l’encadrement de la porte, renifla d’un mélange de dégoût et de mépris. Il fit un pas vers le lit, sans prêter attention à Norvège. Le moustique mâle, celui qui ne pique pas. Ses pas, lents, sonnèrent un instant dans la pièce, comme les pas du monstre qui vous guette, sous votre couette. Sans lenteur ni brusquerie, il souleva la couverture du petit Niels. Et là-dessous, c’était encore l’horreur, même l’odeur des plaies, pourtant pansées, était dégoûtante. D’une main gantée de noir, il attrapa sans ménagement le bras bandé de Danemark, raffermissant chaque instant un peu plus son étreinte. Pour lui faire mal. Pour le réveiller.

Pour qu’enfin, il écoute cette voix si grave, qui l’aurait peut-être fait sursauté s’il avait assez de muscles pour cela.

« R’tablis toi v’te. »

« D’main l’ffensive s’ra l’cée sur Cop’hague. »


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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeMer 23 Déc - 16:55

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La fratrie Scandinave était le plus bel exemple de haine et de discorde que l'on peut trouver dans le monde entier, on ne pouvait pas dire qu'on avait vu de la haine, de la véritable haine si on n'était pas passé par les pays du Nord. Ils ne cessaient depuis l'enfance de se frapper pour des raisons futiles et se balançaient constamment des idioties et des insultes pour une raison la plupart du temps inconnue de l'un des deux camps, souvent juste pour le plaisir de se frapper l'un l'autre. Ils n'avaient jamais cessés d'emmener avec eux Tino ou Lukas et plus tard Sveinn dans ces batailles sanglante où aucun des deux n'en ressortait parfaitement indemne.

Ils auraient dû les haïr, frapper également à cœur joie pour que tout ceci cesse le plus vite possible, que ces batailles sanglantes et meurtrières ne soient plus que de mauvais souvenirs, mais tant que les deux vivraient, ils ne pourraient qu'assister avec impuissance à la chute sur lourde des deux face à chaque assaut. Il n'y avait eu pour l'instant que des batailles, mais qui gagnerait la guerre une bonne fois pour toute ? Les acteurs n'étaient plus les mêmes, seul restaient les immortels Niels et Berwald qui n'attendaient que le bon moment pour porter le coup fatal... et pourtant...

Et pourtant... Niels ne voulait pas la mort de Berwald, il voulait le voir ramper à ses pieds, qu'il retourne à la maison, pouvoir lui pardonner avec miséricorde, mais en aucun cas la mort de son frère. Le Danois n'avait jamais voulut commettre un tel fratricide, il voulait juste que les fratrie du Nord redevienne la grande puissance d'avant, ou au moins comprendre pourquoi tout avait ainsi basculé du jour au lendemain, sans aucune explication autre qu'un claquement de porte et une demande d'indépendance. Mais de quel droit ? Ils étaient l'une des plus grandes puissance du monde et cet... homme souhaitait briser ce rêve rien que parce qu'il se sentait un peu à l'étroit chez Niels... ET BIEN SOIT ! Qu'il parte ! Mais pas sans laisser quelques plumes au passage.

Était-ce cela qu'il lui reprochait ? D'avoir trop mal accuser le coup, de ne pas vouloir être dissolu et devoir supporter constamment le regard froid et haineux de Berwald de l'autre côté de cette frontière qui tranchait à vif son cœur, ses muscles et ses rêves ? Comment cela était-il arrivé ? Tout allait si bien... Et ils étaient partis, mais il lui restait Lukas, son Lukas, celui-ci était le digne frère de Berwald, un vrai glaçon, mais il restait à ses côtés dans toutes les batailles qu'il entreprenait. Et là, encore, il refusait de le laisser agoniser et mourir en paix. Mais pourquoi ne profitait-il pas comme tous le monde et s'en allait pendant qu'il ne regardait pas, déclarait son indépendance ou encore rejoignait le parti le plus fort ?

Car il ne fallait pas se faire d'illusions, Suède était prêt de gagner la grande guerre, de le faire tomber définitivement à genoux, de le ridiculiser à satiété et surtout de pouvoir le mettre à mort. Ces batailles n'étaient plus les jeux d'enfance auxquels ils jouaient si souvent à se battre comme des hommes en se soignant après s'être donnés quelques coups de bâtons. Nej, ils utilisaient de vraies armes, de vraies armées, de vraies hommes et surtout, il y avait de vrais morts. Fini le temps de l'innocence, la puérilité n'avait plus sa place, mais malgré tout ils continuaient à jouer ce jeu mortel de la guerre, espérant que le premier vrai perdant du jeu serait l'ennemi et non soit même.

Il y avait eu tellement de pertes, il en avait conscience et le sentait jusqu'au plus profond de son corps, c'était une question stupide qu'il avait posé à Lukas, il savait et pourtant il cherchait encore à être réconforté... Mais... Pourquoi les troupes Suèdoises étaient-elles encore en son pays ? Ils avaient bien signés le traité ? Il n'appartenait pas à Berwald ? Alors, pourquoi celui-ci restait-il ici ? ... Il avait l'intention encore une fois de l'attaquer et de profiter de sa faiblesse... ? C'était...

Il... Il n'a pas le DROIT !

Mais... Était-ce vraiment lui qui parlait de droit ? Lui qui l'avait attaqué dans le dos ? ... Il était dans son droit, aucun traité ne l'empêchait de déclarer la guerre à la Suède et de profiter de l'éloignement de sa Nation pour prendre une grande partie de ses terres. Mais, s'il ne l'avait pas fait, rien de tout cela ne serait arrivé. Il... fallait qu'il grandisse intérieurement. Qu'il cesse de vouloir jouer avec Berwald comme cela, ils n'étaient plus des mômes, ils étaient des nations à la tête des millions d'êtres humains périssables.

Le Danemark continua de s'agiter avec rage dans les bras de Lukas, mais cela était parfaitement inutile, il se faisait du mal tout seul et n'était absolument pas en état d'aller retrouver le Glaçon pour lui demander des comptes. Au bout de quelques secondes, avec un gémissement d'impuissance il se tassa de nouveau, fermant les yeux et serrant les poings dans les draps pour ne pas hurler au ciel de toute sa rage envers cette vie indigne qu'était celle des nations. Il ne savait pas trop s'il devait croire Lukas à propos du fait qu'il ne mourrait pas ou s'il devait plutôt s'inquiéter des trémolos dans sa voix, ce qui n'était pas dans l'habitude du Norvégien de laisser s'échapper ses sentiments ou même une quelconque marque qu'il pourrait avoir quoi de ce soit qui ressemble à un pleur... Ce n'était pas Lukas, nej, ou alors il lui mentait.

Lukas... arrête de mentir... tu...pleures.

Il ne pouvait pas sentir les larmes du plus jeune, mais une voix comme cella là, il en avait suffisamment entendu pour savoir ce que ça voulait dire, il n'allait pas bien, il pleurait, ou riait, mais la première proposition était la meilleure pour Niels. Car mourir dans les bras de Lukas était sûrement l'une des meilleures choses qui puisse lui arriver, ce n'était pas en mourant dans ses bras, tué par celui-ci qu'il l'espérait.... Il ne mourrait pas ? ... Certain ? Vrai de vrai ? Mais tu n'en es pas sûr mon pauvre Lukas, tout en toi affirme le contraire... Pourtant, Niels se contenta de dire un mot, un seul, juste de manifester sa surprise...

Ah.

Et puis il finit par sombrer dans la douce inconscience, oubliant toute présence autre que celle de son esprit divaguant. Il ne souffrait plus trop, il avait oublié Lukas, la chambre, la lumière et même la sensation de froid au niveau de ses blessures. Il n'était plus qu'une ombre ... il dormait...

********

Il fut sortit de son sommeil sans rêve par une douleur qui allait croissante le long de son bras blessé, une douleur qui s'accompagnait d'une chaleur liquide... il saignait... Complètement hébété il regarda son bras qui était enserré par une main qui n'était sûrement pas celle de Lukas et le sang qui coulait le long de son coude pour tacher le drap. Suivant la main, il arriva à un bras, puis à une épaule et enfin à une grande stature. Il ne put s'empêcher de pousser un gémissement de douleur et de terreur. ... Lukas n'était pas aussi gros !

« R’tablis toi v’te. »

« D’main l’ffensive s’ra l’cée sur Cop’hague. »

NEJ ! Nej... nej... nej... nej... Pas... Berwald, comment était-il arrivé ici ? Comment avait-il réussit à rentrer à Copenhague ? Et il ne lâchait pas son bras, continuant d'enfoncer ses doigts glacés dans la chair meurtrie de son bras. Serrant les dents pour ne pas hurler de douleur, il planta ses longs doigts fins dans le tissu qui couvrait la poitrine de Berwald comme pour le griffer.

Nej... Le... LE TRAITE ! T'as... T'as... PAS ... pas le droit.

Tentant de se relever malgré ses jambes chancelantes et la douleur qui lui envahissait le corps, le transperçant sans cesse de ses piques vengeurs, il s'écroula sur Berwald, toujours accroché à celui-ci, l'autre le tenant toujours. Sa tête dans sa poitrine, mordant le tissu pour ne pas hurler, il tenta de se redresser. Il ne fallait pas... Suède profitait de son état, mais... Il avait signé le traité. Il avait signé ce PUTAIN DE TRAITE ! ... Ca y est, il avait perdu la guerre, ils allaient tous mourir, ils allaient y passer. Personne de serait épargné, ses enfants, ses femmes, ses hommes. Toutes les personnes qui constituaient son peuple allaient mourir alors qu'ils pensaient être à l'abri. Lukas également, il avait commis le crime d'être son allié.

Tu vas... les tuer. Ils... n'ont rien fait, bordel ! ILS N'ONT RIEN FAIT ! TUE MOI, MOI ! LAISSE MON PEUPLE TRANQUILLE !

Dans ce qu'il lui restait de force, il se redressa, toujours accroché à son ennemi, ne pensant pas qu'il oserait faire cela un jour. Lui qui espérait tant que ce serait le contraire, il le regarda dans les yeux et se laissa tomber à ses pieds, agenouillés devant lui, la nuque baissée. Il ne voulait pas voir la mort en face, mais il n'y avait rien d'autre à faire.

Tue moi. Assimile mon peuple. Mais ne tue pas ceux qui n'ont rien fait... Pitié.

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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 28 Déc - 0:45


Close your eyes, make a wish
That this could last forever


Les ombres qui dansaient sur les murs attirèrent le regard de Lukas. À la lueur de la chandelle, son ombre paraissait si petite comparé au Danois dans ses bras. Autant physiquement qu’avec la situation de leur pays respectifs (Danemark le Royaume et Norvège l’État) le blond se sentait inférieur. Il se sentait même inutile. Lors des combats, sa magie n’était rien comparé à la dangereuse hache que maniait parfaitement Niels. Lui était plutôt médiocre à l'épée, survivant avec peine dans les champs de bataille. Norge sentit son mauvais pressentiment venir le narguer à nouveau. Trop de détails le tracassait. Pourquoi les troupes Suédoises restaient au Danemark ? Le traité avait été signé, et les clauses étaient respecté de leur côté.

Il... Il n'a pas le DROIT !

If only you could stay with me now


La panique qui avait traversé Niels suite à l’annonce que les troupes étaient toujours au pays indiquait à Lukas que quelque chose de allait de travers. Le norvégien se jura intérieurement qu’il irait vérifier demain quel était la situation. Il fallait qu’il sache ce que planifiat Berwald. Une attaque prochainement leur serait fatal et c’est ce que le norvégien redoutait le plus.

So tell me what it is
That keeps us from each other now


Lukas... arrête de mentir... tu...pleures.

Norge serra les lèvres, ne sachant quoi dire. Bien qu’il ne pleurait pas, le nordique sentait ses yeux humides. Il ne pleurait pas à nouveau. Plutôt mourir. Les plaintes du Danois se calmèrent finalement, lui permettant de s’endormir. Lukas en profitât pour fouiller les papiers qui traînaient sur le bureau du Danois. Il devait savoir qu’est-ce qui en était avec le Royaume Danemark-Norvège.

And I don't wanna know
The reason why I
Can't stay forever like this


Sur papier la situation était pire que ce qu’il ne s’était imaginé. Il restait quelques alliances mais rien qui ne pouvait les sauver si l’attaque se faisait rapidement. Le chiffre des provisions et des unité restant étaient inquiétantes. Restait à espérer que Niels avait contacté Netherlands. Avec sa flotte la mise serait sauvé. Si l’attaque se faisait au printemps, leurs chance était meilleur. Norge soupira. Les ambitions de Berwald était incontrôlable depuis que le roi Karl X Gustav. avait prit le trône du Konungariket Sverige. Lukas se frottât les yeux, sentant le sommeil le gagner. Les stratégies et les plans lui tourbillonnait dans la tête et il en venait toujours à la même conclusion. Ils étaient cuit.

It's an illusion
How can I feel this way?



Le nordique sommeillait dans sa chaise depuis quelques heures lorsque la porte de la maison fut défoncé. Sortant de sa torpeur, Lukas se mit sur ses gardes immédiatement. Comme un fauve prêt à bondir sur sa proie, Norge attendit le prochain mouvement de l’intrus. Sans surprise la porte de la chambre s’ouvrit. Cependant la carrure dans le cadre ne correspondait pas du tout à ce à quoi Lukas aurait pu s’attendre. Des yeux bleus et froid comme la glace ne se posèrent que quelques instants sur lui. L’espace d’un moment pour le reconnaître. Cependant le regard du prédateur Suédois se posa sur l’autre homme dans la pièce. Niels.

Nothing is real this way
If I can't have you


Le premier réflexe de Lukas fut de s’avancer vers Berwald et de le repousser. Mais Norge était cloué sur place. Sa peur initiative du Suédois se transformait lentement en rage sourde. Le fait même qu’il soit ignoré par son voisin l’insultait presque. Ce qui fit déborder le vase c’est lorsque le scandinave s’empara du bras déjà amoché de Niels. La voix grave prononça les paroles fatidiques que le norvégien craignait.

« D’main l’ffensive s’ra l’cée sur Cop’hague. »


Les mots résonnaient comme un glas mortel. Non...

Nej... Le... LE TRAITE ! T'as... T'as... PAS ... pas le droit.

En effet, il n’aurait pu dire mieux. Lukas fit un pas vers l’avant. Il voyait bien que le bras de Danemark devenait blanc à force d’être prisonnier de la poigne de fer du Suédois. Une coulisse de sang tachait même les draps. Le regard de Niels était terrorisé. Ses maigres efforts pour se relever semblait en vain. Et Norge restait spectateur derrière, incapable de parler ou de bouger.

Tu vas... les tuer. Ils... n'ont rien fait, bordel ! ILS N'ONT RIEN FAIT ! TUE MOI, MOI ! LAISSE MON PEUPLE TRANQUILLE !

Take my hand, take my life
Just don't take forever
And let me feel your pain kept inside


Le désespoir dans la voix de Danemark était insupportable pour Lukas. De voir Suède si droit, si froid et si fort, comparé à Niels qui tremblait, saignait, enveloppé de bandages comme une momie. La différence était frappante. Norge qui avait toujours vu Danemark ambitieux , victorieux, conquérant... Alors que les genoux par terre, il suppliait l’ennemi, Norge se secoua. D’un pas rapide il s’avanca vers Berwald, mis la main sur son épaule et tira de toute ses forces. Ayant retrouvé le contrôle sur lui-même Lukas lança froidement.

- Sors d’ici.

I can't let you go, no


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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitimeLun 28 Déc - 21:08

Spoiler:

La pénombre ne l’empêchait plus de voir, maintenant qu’il s’était rapproché. Ce regard que Niels lui lançait…
Enfin!
Enfin, il avait réussi à y semer la terreur. Enfin, il sentait un frissonnement de plaisir lui remonter le long de l’échine. Enfin, il avait réussi à lui montrer qu’il comptait bien ne plus se laisser faire. Enfin, il avait réussi à dépasser leurs jeux d’enfants…

« Nej… Le… Le TRAITE! T’as… T’as… PAS… pas le droit. »

Il y avait eu d’autres traités qui avaient prévu une autonomie de leurs nations sous cette Union. Cela n’avait pas empêché Niels d’installer un roi à lui sur un tout nouveau trône, bien plus grand… Niels devait être dans un bien sale état pour invoquer ce traité… Ne sont-ils pas faits pour être brisés? Si dès le commencement, tous les traités avaient été respectés, auraient-ils jamais existé? Adam et Eve auraient ils jamais eu ces bien piètres descendants? Tous ces bouts de papiers n’étaient que des inventions humaines, ces si faibles humains, qu’ils voyaient mourir sous leurs yeux depuis d’innombrables générations… Des créatures lunatiques, qui changeaient, d’avis, d’opinions, d’esprit, de corps, jusqu’à le troquer contre le néant… Un tel traité jamais ne survivrait au temps. Tout ce qu’avait décidé Berwald, c’était d’en précipiter l’effet. Profiter de la faiblesse danoise de la même façon que Niels avait profité de l’éloignement suédois. Pauvre petit traité.

Car aucun traité n’empêchera jamais Berwald et Niels de vouloir se dépecer.

Quels êtres terribles ils étaient, capable de guider des milliers de pions à la mort pour régler leurs différends… Et pourtant, ils continuaient, malgré la douleur que cela leur causait; et ils se souvenaient du mal qu’ils faisaient à leur peuple, mais jamais assez du mal qu’ils se faisaient entre eux pour pouvoir dépasser un peu leur fierté et se serrer la main…
La frustration enfonça les doigts de Berwald un peu plus dans la chair de Niels. Il ne savait plus où donner des sentiments, entre la satisfaction malsaine de le voir si faible, le dégoût de le voir si faible, et la colère de l’entendre l’accuser, encore. Ce dernier sentiment, il l’avait toujours enfoui, il avait toujours laissé parlé ceux qui rejetaient la faute sur lui, que ce soit pour de bonnes raisons, ou de mauvaises. Il était assez digne pour reconnaitre ses torts, et aimait assez débattre pour savoir qu’on ne peut rien faire céder à un homme de mauvaise foi. Que Niels cherche des excuses. Lui n’aurait pas été assez bête pour les considérer comme valables.

Malgré son état, Niels voulut se relever, et il ne pouvait le faire sans s’appuyer sur Berwald, qui tenait toujours son bras, sans desserrer sa poigne. Il ne savait comment réagir, il aurait voulu rejeter cette puanteur de mort, il aurait voulu cracher dessus pour se prévenir d’une quelconque contagion, mais son moustique plantait ses dents dans ses vêtements. Et il avait assez de pitié pour son frère.
Pathétique Niels.

« Tu vas… les tuer. Ils… n’ont rien fait, bordel! ILS N’ONT RIEN FAIT! TUE MOI, MOI! LAISSE MON PEUPLE TRANQUILLE! »

C’était couru, bien sûr, et la mort immédiate de Niels n’y changerait rien : il allait les tuer, pour le seul motif d’être des humains, des mortels, des pions de Niels, une masse à laquelle il était attaché… Toujours, la rage aveuglait le Suédois; et sa main, qui hésitait à le lâcher, pour qu’il tombe de sa hauteur, bien trop grande pour la loque qu’il était devenu.

« Tue moi. Assimile mon peuple. Mais ne tue pas ce qui n’ont rien fait. »

Cette fois Berwald en eu la nausée. Il croisa le regard de ce frère désespéré, lui qui avait cru sa flamme impossible à moucher… Était-ce la honte qui l’assaillait, était-ce l’empathie qui le gagnait, lui montrant les bas fonds dans lesquels finalement, il n’était pas certain de ne pas sombrer… Il eut peur, peur de ce qu’était devenu Niels. Jamais il ne l’avait eu ainsi à ses pieds, presque… si facilement…
Méritait-il sa haine, cet homme qui s’agenouillait devant lui, au bord des larmes?

Où était passé son moustique? Pourquoi ne trouvait-il pas une pique à lui lancer, pourquoi Andersen était-elle toujours par terre, pourquoi…
Pourquoi lui parlait-il de mourir?

Pourquoi lui parlait-il d’innocence?

Comment cette chose puante et insignifiante osait-elle croire que sa mort valait des millions de vies? Comment OSAIT-il lui demander clémence? Après tout ce qu’il avait fait; vivait-il dans un rêve éveillé, pour ne pas voir le mal qu’il avait semé, jetant l’ombre dans le cœur de Berwald?

De son pied, le Suédois colla son visage sur le sol. Sa nuque sous sa botte. Il pouvait par un jeu d’équilibre faire peser tout son poids sur cette si fragile tige qui le maintenait en vie. Il n’aurait même pas à essuyer ses bottes comme il aurait eu à essuyer ses mains. Il pouvait mettre un terme à tout ça, il pouvait exiger l’ultime paiement…
Il écrasa la nuque de Niels, assez pour lui faire mal, assez peu pour permettre à un mince filet d’air de pénétrer dans ses poumons. Berwald grinça des dents, retint mal sa rage, et une ombre terrible passa sur son visage.

« T’déjà oubl’é c’qu’t’as fait à St’ckholm?! T’crois qu’ta mort rattrap’ra t’t’celles qu’t’fait l’bas?! T’crois qu’t’n’as rien fait p’r qu’ils en soient là, t’s hommes?! » gronda-t-il, sans se soucier des postillons qu’il crachait.

Il appuya un peu plus fort.



Stockholm, an mille cinq cent vingt. Bain de sang. Berwald avait enfin cru avoir l’opportunité de voler de ses propres ailes. Sa noblesse se dressait enfin contre l’autorité danoise.
Et maintenant, il tenait entre ses mains le corps de son régent. Sten Sture le Jeune, et tous ces autres nobles auxquels il avait confié ses idéaux de liberté, disparus.
Encore il avait cru!
Encore, il avait chu.
Il croyait avoir enfin tué son moustique, il croyait que le sang qu’il voyait était celui qu’avait déjà pompé Niels, et qu’on lui rendait, maintenant qu’il l’avait aplati.
Mais ce n’était qu’une autre blessure…




Se rappeler de Stockholm, cet épisode déjà si vieux maintenant, brouilla un peu plus les pensées de Berwald. Les mots étaient sortis tous seuls. C’était comme un jeu: tu touches à ma capitale, je fais pareil. Ils n’avaient décidément pas grandi. Ils avaient juste diablement plus de force, assez pour rendre le jeu terrifiant.
Du coup, Suède vacilla, plus très sûr de ce qu’il devait faire de son pied. Il douta, oui; mais n’eut pas à l’avouer, car au même moment, Norge, qu’il avait occulté de son esprit, le tirant en arrière, avec toute la force qu’il avait à sa disposition.
Son premier réflexe fut de se dégager d’un mouvement d’épaules.
Un gosse.


« Sors d’ici. »


Berwald, après un temps, où ne réalisant pas sa nouvelle situation, il avait continué à fixer Niels avec mépris, se tourna enfin vers le Norvégien. Sans diminuer l’intensité de la rage qui brûlait dans ses yeux, que son doute n’avait même pas affaibli.

« Qu’c’qui s’passe, t’vas aussi r’per et pl’rer comme un b’bé pour t’terres? »

De plomb, sa langue s’était fait vipère; elle avait échappé à son contrôle, il l’avait bien senti. La colère le rendait vraiment mauvais, il n’avait pas voulu.

« Tch. »

Il y mit tout le mépris qu’il pouvait.
Eclairé par la lumière passant par la porte ouverte, Lukas le regardait froidement.

Gronde, tonne, explose!
Fais quelque chose.

« C’est quelqu’un de raisonnable. »

Comment Norvège pouvait rester si froid, si calme…
Pourquoi ne pouvait-il pas lui aussi être un fort et inébranlable soutient pour leur fratrie…

Parce qu’il était la source des problèmes?

Oh! la colère allait le détruire…
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MessageSujet: Re: Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels]   Kjære bror, jeg sviktet deg. (Post Traité de Roskilde 1658)[Pv Niels] Icon_minitime

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