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 [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent.

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[6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Vide
MessageSujet: [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent.   [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Icon_minitimeDim 29 Aoû - 22:03

[6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Snowu
Que va-t-il rester de nous
sinon de la chair meurtrie ?

▬▬

Un trait. Un trait de plus gravé au couteau sur la table en rondin à laquelle était mollement affalé le danois.

Une petite entaille pour un jour. Ce jour. Ce jour de plus dans ce silence étouffant.

Croire que cette Union durerait, tout simplement. Qu'il avait été stupide.
Stupide de penser que vivre au même endroit avec tout le monde laisserait leurs différents de côté et les aiderait à mieux s'entendre. Ils étaient peut-être proches par la culture, proches par leur position géographique. Mais jamais ils n'avaient été aussi éloignés les uns des autres qu'en cet instant.

Son regard bleuté se posa lentement sur le mur qui lui faisait face, son menton toujours appuyé contre son bras gauche.

Il fallait avouer. Ce n'était pas comme si l'absence de Berwald était définitive, non ? Il allait revenir. Il était obligé de revenir. Il était toujours rattaché à Danemark. C'était indéniable, il ne pouvait pas partir comme ça. Il ne pouvait pas le laisser seul. Quand bien même Norvège et Islande étaient encore avec lui, le vide était là.

Johan soupira longuement, laissant la pointe du couteau se balader sur les vagues creusées à même le bois et qui symbolisaient ces instants passés depuis leur départ.

Comme si cet imbécile comptait pour lui. C'était impossible.
Il en était persuadé. Il tentait de se persuader. Non il ne ressentait pas de solitude. Non il n'était pas sentimental. Non, cela ne lui faisait rien qu'ils soient là ou pas. Il était un viking, un barbare. Il n'avait pas de sentiments. C'était tout.

Il suivait d'un œil absent les mouvements de la pointe sur les éraflures anciennes.

Il y en avait pas mal. La table en était tapissée. Des grandes marques, des petites, des groupes de quatre barrés d'un dernier trait. Depuis combien de temps ne vivait-il plus ici déjà ? Un an ? Deux ans ? Il ne savait plus. Et pourtant il comptait les jours écoulés, les saisons passées depuis ce jour fatidique.

Allez, réfléchit un peu.

L'Union avait été crée en 1397 pour réunir Danemark, Suède et Norvège sous un même monarque.
Une Union qui était un peu mal accueillie par les trois protagonistes et leurs possessions comme Islande ou Finlande appartenant respectivement à Norvège et Suède. Notamment chez Berwald, réputé pour être calme et peu bavard. Il ne pouvait pas supporter que le pouvoir soit centralisé à Copenhague, chez Johan.

Il ne le disait pas ouvertement, mais cela se voyait. Cela se sentait, à la façon dont il regardait le danois, la manière dont il lui répondait. Tout chez lui montrait son désaccord. Et pourtant, il n'avait rien fait pour le dire. Tout ce qu'il avait réussi à faire c''était partir. Sans un mot. Emmenant Finlande avec lui.

C'était un beau jour de l'année 1521.

Près de deux siècles après le début de l'Union. Après deux siècles à vivre ensemble, pourquoi deux malheureuses années le laissait avec tellement de questions sans réponses. Partir ? Mais pour quelle raison ?
Les trois nations étaient encore souveraines d'elles-mêmes non ? Même encore aujourd'hui. Alors pourquoi décida-t-il du jour au lendemain de le quitter ? Encore une question qui demeurerait sans réponse tant que Johan ne se décidait pas à réagir un peu plus.

Ses sourcils se froncèrent à cette pensée. Le couteau s'enfonça violemment dans le bois usé de la table. Il allait réagir, c'était le moment.
Lentement il prit appui sur le meuble et se redressa.

Il allait le chercher.

Il allait lui demander des explications. Pas besoin de réfléchir, il était prêt à le ramener par la force si nécessaire. Ils étaient toujours sous le même joug du Roi danois. Berwald n'avait pas à décider seul de partir. Ce n'était pas à lui de décider.

Ils étaient des nations. Leur rôle était de subir les décisions de leurs peuples ou de leur souverains. Ils n'avaient pas leur mot à dire. Pas de possibilité d'agir à leur guise, comme des Dieux à qui on avait retiré la capacité à faire des miracles.

Le couteau était resté planté dans la table alors que le danois enfilait une écharpe rouge légère qu'il rabattait sur ses épaules cuirassées.
Il fallait qu'il se ressaisisse. Il était le Danemark. Son Roi régnait sur l'Union, même encore maintenant. Tout n'était pas encore perdu. Berwald n'avait pas à agir comme il l'entendait. Il allait lui montrer. Aujourd'hui même.

Hache en main, il se dirigea vers la porte de sa maison, prêt à aller en découdre. Si cela devait tourner au combat sanglant, ce que c'était ainsi.

Lentement il saisit la poignée. Cette idée d'aller lui-même le chercher ne l'enchantait pas, mais c'était son devoir. Il devait s'y plier. Il était la Suède, lui le Danemark.

Ah ! Ils avaient fait fort leurs peuples respectifs avec leur volonté de s'allier. Vraiment.
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[6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Vide
MessageSujet: Re: [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent.   [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Icon_minitimeMer 12 Jan - 17:10

Il ne se pressait plus.

Depuis l'aube qui l'avait vu quitter Kalmar, Berwald n'arrivait plus à pousser sa monture à une allure plus rapide que le pas las qu'elle avait adopté à leur départ. Pourtant, elle, elle ne savait pas ce qui les attendait au bout de leur chemin, qui depuis Stockholm devait les conduire là où il n'était pas revenu depuis des années.

Son épée si.

Pas d'horizon rouge sang, ce matin, mais une odeur de fer qui montait de la plaie béante qu'il avait à l'âme. Peut-être un avant goût de ce vers quoi il cheminait ? Son épée ne serait pas d'un grand secours, et encore une fois, son corps serait la toile sur laquelle se peindrait à n'en pas douter la colère de cette grande hache qu'il voyait encore se teinter de sang, de son sang, la nuit. Cette hache dont il n'avait peur, mais qu'il avait avec horreur vu trancher des cous qui étaient comme les siens.

Alors qu'il galopait en terres suédoises, de Stockholm à Kalmar, des milliers de questions, de visions, de pensées avaient traversé son esprit, mais maintenant, sa lente procession en Scanie le laissaient vide, le paysage étranger l'avait aspiré ; et déjà se profilait la petite maison où il avait passé tant d'année, ou si peu ? L'illusion du temps passé là venait peut-être du nombre de portes qu'il avait claquées... Le silence déplacé qui entourait la demeure lui donnait presque l'impression de marcher dans un vieux souvenir, quand Margrethe ne leur avaient pas donné cette maison pour vivre ensemble. Silencieusement, ses mouvement comme étouffés par une atmosphère de coton, il descendit de cheval, noua sa bride à une branche basse.

Et puis, il était là. C'était donc à ça que ressemblait sa colère : son armure rutilante, une sinistre écharpe, la fameuse hache sur l'épaule, et un regard, plus facile à interpréter que le plus limpide des discours, plus meurtrier aussi. Johan ne changeait jamais. Ses humeurs n'étaient qu'accidentelles, n'étaient que l'expression de son âme qui restait toujours égale à elle même. Est-ce que quand il regardait Berwald, Johan pouvait en deviner autant ?

Il resta immobile pendant une minute, le temps qu'ils puissent tous les deux se remettre d'une surprise qu'ils s'attendaient tous les deux à éprouver : nul besoin de script pour comprendre que celui que le Danois cherchait n'était autre que celui qui venait frapper à sa porte. Puis il soupira imperceptiblement, avant de relever la tête, toisant le Danemark, pour essuyer la tempête de mots, d'injures, qui sortirait d'entre les dents de son frère. Il n'avait plus l'option de se laisser aller à la rage qui l'avait saisi jusque là dans toute situation similaire. Il avait maintenant de quoi tenir. Il avait maintenant un roi.
Son propre roi.

S'il ne savait comment le faire, il savait que c'était cela qu'il était venu annoncer. La Suède avait son propre roi. Le jour était venu, s'il ne se trompait pas, ou Gustav Vasa avait repris la couronne de son pays, et de son pays seul, sans faire de cas des autres royaumes dont il se serait encore soucié hier. Abandonnés les espoirs de faire reconnaître Charles VIII comme souverain du Danemark ; les comtes de Holstein étaient aussi bornés et forts que l'était Johan. Chacun pour soi, à nouveau. Berwald n'aurait jamais dû oublier cette règle. Il n'aimait pas beaucoup Gustav Ier, tyran dans l'âme ; mais plus qu'un simple homme, c'était un libérateur. Un guide. Mose. Le messie du peuple suédois pour le plus grand plaisir des aristocrates qui étaient à la tête de ce pays.

Le silence et l'immobilité de Berwald étaient tout occupés par cet homme qu'il devait présenter à celui qui avait voulu le mettre à genoux, par le retour à la liberté. Mais sous le regard de Danemark, il ne pouvait éviter l'arrière goût des souvenirs, des joies et des déceptions, de remonter. Les yeux l'accusaient, lui criaient de revenir, de leur rendre leur pouvoir, de leur rendre la grande famille qu'ils avaient pu une fois contempler sans ressentiment, d'être sage, de demander pardon. Les siens n'exprimaient plus rien, s'ils l'avaient jamais fait. Déçus.

Berwald n'en avait jamais rien dit à personne, et peut-être son frère, qui ne voyait en lui que reproche et distance, ne comprendrait-il jamais qu'il y avait cru. Qu'il n'y avait pas que la contrainte et l'avantage de s'opposer à la Ligue Hanséatique qui l'avaient poussé à accepter cette alliance. Que derrière la façade inexpressive qui était son bouclier, il avait aimé ces petits bouts de vie avec Norvège, Islande, Finlande et Danemark réunis, pendant lesquels ils pouvaient jouer la famille normale : un homme, sa femme, ses petits frères. Qu'il aurait aimé pouvoir continuer à vivre comme cela.

Mais qu'il était rattrapé par sa nature. Trente ans de paix pour quatre vingt dix de guerre.

La prison de glace qui emprisonnait son cœur et le privait de toute chaleur était sa malédiction. Premier fils de son père, peut-être un peu raté, il avait hérité de tout ça. Des nuits trop longues l'hiver. Des nuits trop courtes l'été. Et la solitude, toujours.

« G'stav roi, j'd'hui. »

Et parce qu'il n'y avait plus que cela, entre eux, il tira son épée. Pas de lait chaud et de pâtisseries, pas de larmes et de mouchoirs, pas d'étreintes embarrassées pour leur au revoir.

« Pas d'r'tour p'ssible. »

La solitude, toujours. La solitude érigée au rang de fierté nationale.


6 juin 1523. Le jour qu'il fêterait éternellement, à moins qu'il en meure.
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MessageSujet: Re: [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent.   [6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Icon_minitimeVen 18 Fév - 12:57

[6 Juin 1523] - Errantes sous un ciel d'hiver, nos âmes se gèlent. Snow
Tu le mérites.
Oui, c'est tout ce que tu mérites.

▬▬

Etés.

Il ne les comptait plus. Il ne les avait jamais compté, et pourtant il savait très bien le nombre de saisons qui étaient définitivement passées depuis le jour où ils avaient décidé tous les trois de s'unir.

Peut-être avaient-ils penser que ceci les aiderait à mettre à bas leurs différents passés. Erreur. Terrible erreur que Marguerite avait faite en suggérant une union avec la Suède après l'avoir débarrassé d'un roi trop encombrant.
Et ça avait été vain. Honteusement vain.

Oui. C'était honteux de se savoir aussi stupide pour penser que cela fonctionnerait jusque la fin des siècles. Honteux de penser qu'il avait pu y croire. Mais croire en quoi ? En une utopie qui ne se résumait maintenant plus qu'à un monticule de pots brisés et de bandages tâchés de sang, abandonnés dans un coin poussiéreux.

De la vaisselle cassée et irréparable dont le Danemark n'avait été que le seul et unique coupable.

Juin.

C'était le mois où tout allait se finir. Un mois dont il se souviendrait éternellement. Peu importe si la finalité se révélait meurtrière. Le mois où il allait en découdre alors qu'il sortait déterminé de la vieille maison dans laquelle ils avaient toujours vécu ensemble. Une habitation dont les murs avaient subi les humeurs et les coups violents qui laissaient apparaitre encore les cicatrices de leurs conflits passés, tout autant dans le torchis que dans leur chair.

Le soleil reluisait la vieille armure usée du Danemark.

Il porta lentement son avant bras de ses yeux, un rictus gêné au visage. Et malgré ce soleil qui l'aveuglait, il y avait l'ombre.

L'ombre de ce qu'il avait vécu, l'ombre de ce qu'il vivait. L'ombre ce qu'il allait vivre.

Car il s'était stoppé trois pas après la porte qu'il venait de claquer violemment, ce n'était pas pour admirer ses terres un instant. Il était interdit. C'était le mot. A la fois muet, étonné, haineux et méprisant. Tel était le regard de Johan qui dévisageait de haut en bas cette ombre. Son visage déjà renfrogné avait laissé place à un immense sourire sadique à la simple vue de son frère. Il n'avait plus à le chercher. L'inconscient qu'il avait toujours été était venu réclamer sa raclée directement.

Il ne faisait aucun mouvement. Rien. A la fois trop surpris et trop tiraillé pour décider de quelle manière il avait régler ses comptes. Il avait eu tout le loisir de réfléchir, depuis deux ans, mais rien de vint en l'instant présent. Il n'arrivait plus à penser. De toute manière, qui serait assez fou pour réfléchir dans un moment pareil ? Lorsque le corps seul décidait de ce qui était bon à faire ou non. Lorsque le cerveau seul prenait le contrôle sur la conscience du sujet et qu'il lançait les signaux adéquats pour articuler les lèvres et la langue, pour mettre le ton par les cordes vocales :

« J'espère que Stockholm s'est bien refaite depuis la dernière fois que j'y suis passé. Sinon c'est pas drôle de détruire quelque chose déjà en ruine. »

Pas d'accolade amicale comme avant. Plus de traitement de faveur. Son sourire s'élargit aux souvenirs qui ressurgissaient dans son esprit. Du sang, des cris, des pleurs. Moment mémorable de sa jeune vie que jamais il n'oublierait tant il s'était amusé avec les suédois, tant il avait blessé la Suède par la même occasion.

1521. Massacre de Stockholm. Comment ne pas oublier la représaille de Johan sur la capitale suédoise après une pseudo tentative de rébellion aristocratique. En tant que souverain de l'Union, il avait mis à bas cette révolution, non sans conséquences pour tout le monde. Mais que nenni, il avait égoïstement cloué le bec déjà bien fermé de son frère. C'était tout ce qui importait.

Sa main droite tremblotait légèrement.
Il serra sa poigne contre le manche de sa hache. Se contrôler. Une chose qu'il tentait désespérément de faire. Une chose qu'il n'avait jamais fait en présence d'une quelconque nation, hormis la Norvège. Mais Norge était à part, Eivind était différent. Pas Berwald. La Suède ne méritait que la hache danoise se souille à nouveau de ce sang malpropre. Son sang.

« Je ne crois pas avoir reconnu ouvertement ton pseudo roi et je me fous de savoir ce que tu penses de Christian et de sa politique. Tu reviens et Tino avec toi, point barre. »

Mais la réaction qu'il provoqua était loin d'être celle qu'il avait espéré de lui. La Suède dégainait. La guerre, s'il la voulait, il l'aurait. Mais le Danemark réfléchit à ces paroles prononcées sans regret. Il porta lentement sa main au visage, cachant ses yeux quelques instants, retenant difficilement un rire nerveux qui tentait de s'exprimer et ne lâcha qu'un hoquet amusé.

Sa main sur le manche de son arme ne tremblait plus désormais.
Il laissa alors son visage se découvrir doucement. Son expression de bien heureux qui voulait encore y croire avait disparu. Seule une expression de haine et de colère tranchait le regard vide de la Suède. Déterminé à en finir. Il avait fini de rire.

« De toute façon tu n'as pas le choix. Je suis fatigué d'attendre que tu reviennes de ton propre gré. S'il faut que je te coupe les jambes pour te retenir ici, que cela ne tienne. Ce sera de ta faute cette fois, tu ne viendras pas te plaindre. »

La seule prononciation de ces paroles laissait le goût ferreux qu'il adorait, arriver dans sa bouche avec lenteur. Association à des souvenirs qui excitait son sang de viking ardemment refoulé. Il rejetait la faute sur la Suède. Il ne voulait pas assumer les seules conséquences de ses actes. Il l'avait cherché. C'était tout.

Quelques pas en direction de son frère, hache toujours sur l'épaule. Sûr de lui, comme toujours. Sa poigne se refermait à vu d'oeil, sa respiration s'accélérait à chaque avancée qu'il faisait.
Il était temps. Temps de régler et de mettre définitivement fin à leurs différents.

Qu'il en meurt ou non, peu importe. Plus personne ne l'attendait à la maison de toute façon.
Quoique.
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