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 [De nos jours] Jag vill dricka öl.

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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 13:24

- Swedish, lesson one : how to say "I want to drink beer" -


Samedi après midi.

Pour beaucoup, cela rimait avec weekend à la campagne, après une semaine de travail finie en beauté. Prendre la route pour rejoindre la maison de campagne, souvent au bord de l'eau, pour une partie de pêche avec les gosses, un gros câlin dans la chambre conjugale, et du soleil, du poisson grillé.

Mais pour le reste, cela rimait aussi avec systembolaget fermés, ou bondés, voir les deux si une fermeture imprévue surprenait d'avides consommateurs en plein léchage de vitrine.
Systembolaget. Le nouveau roi suédois qui tenait une bonne part de la population sous son joug et lui pompait le portefeuille comme ces avides mouches mordeuses qu'on rencontre dans les sous bois, autre grande attraction nordique. Le systembolaget donc, l'entreprise d'état, la seule entreprise autorisée à vendre de l'alcool sur le territoire suédois. A des prix exorbitants, faut bien empêcher toute cette population de déprimés de sombrer dans l'alcoolisme.


Berwald avait eu une semaine horrible, Berwald était en ce moment seul dans son petit appartement de Malmö. Et en bon travailleur crevé et célibataire, s'il avait envie d'une chose, c'était de se laisser tomber dans son canapé, regarder un match de foot à la télé sans s'y intéresser. Et boire une bonne bière, bien fraîche. On était germanique ou on ne l'était pas. Seulement voilà, le frigo était plus que vide, si on exceptait l'Absolut qui faisait un peu trop mal à la tête en plein après midi. Et il n'avait envie de perdre ni son temps, ni la peau de ses fesses à faire la queue dans un systembolaget. Et 60 couronnes une bière dans un bar, coincé au milieu de gens geignards qui feraient un pas en arrière à son arrivée et le regarderait du coin de l'œil comme s'il était une menace, non merci. Et il faudrait qu'il y retourne le ledemain.


C'était décidé. Il allait emprunter cette fameuse Route de la Soif.


Comme des centaines de ses compatriotes qui chaque jour faisaient le même trajet, il allait faire quelque chose qu'il ne pouvait s'empêcher de trouver répugnant, au même titre que les legos qu'il achetait à Peter. Il allait pousser jusqu'au Danemark, de l'autre côté de l'Öresund, et encore boire de la bière danoise pour le prochain mois. En espérant que même si tout le monde savait très bien ce que faisaient les Suédois au Danemark, Johan serait loin de se douter que Suède lui-même s'abaissait déserter les systembolaget.


Au volant de sa Volvo (au moins, celle là était suédoise, Johan ne pouvait pas se vanter d'avoir d'aussi importants constructeurs automobiles, et toc.), il emprunta le pont qui reliait maintenant la Suède à la partie plus continentale de l'Europe. Pas question de prendre le ferry : d'une part parce que pas pratique pour faire des provisions, et d'autre part parce que par expérience, il prévoyait une grosse déprime et une grande baisse de foi dans le peuple suédois s'il devait slalomer entre les mares de vomi sur le pont du bateau lors du retour. Il aurait aussi pu pousser jusqu'en Allemagne, beaucoup le faisaient aussi, mais il était trop fatigué.


Donc, pour faire au plus court, le chemin fut direct : banlieue de Copenhague, Føtex, rayon alcool, payer, et tout faire rentrer dans le coffre. Le tout en essayant d'avoir l'air le plus naturel du monde, et pas celui d'un accro en train d'acheter sa dose. Enfin, Berwald avait toujours l'air à la fois naturel et non : parce que son expression ne changeait jamais, et parce qu'il avait toujours l'air de quelqu'un qui mange des enfants au petit déjeuner. Remonter dans la voiture, et faire le trajet en sens inverse : ce n'était plus la route de la soif, dans ce sens, mais la route de la honte, pour lui.


Oh, et puis tant qu'on y était.


Il ne venait pas souvent à Copenhague, non pas par peur de perdre un bras sous le coup d'une hache lancée bien par hasard dans sa direction, mais parce qu'il était très inconfortable d'écraser son poing sur le nez du détenteur de ladite hache. La petite sirène n'avait tout de même plus de secrets pour lui; mais en étant à Copenhague, il n'était plus chez lui; et quand votre maison fait 441 369 km², cela veut dire beaucoup.


Une fois la voiture garée, après un incroyable slalom entre la nuées de cyclistes, il erra au hasard, dans les petites rues méconnues, étroites, dans lesquelles sa solitude était la plus grande des récompenses pour tout le sang et l'eau qu'il avait sués cette semaine. Non pas qu'il détestait la compagnie, mais l'agitation, très peu pour lui. Il préférait les balades en forêt aux séances shopping, et la pêche à l'aube plutôt que la fête dans la soirée.


Dans une rue un peu plus passante, il avisa un bar, relativement vide, dans lequel il se souvenait avoir déjà bu; l'occasion lui échappait. Et avec ça, une jolie devanture, des banquettes à l'air profond, et à la télé, un match de foot.
Ici ou chez lui... Au moins il n'aurait pas ses dossiers à portée de main, qui l'auraient surement fait culpabiliser. Il entra, commanda une bière (danoise... il ne dirait pas son nom exact.) à un serveur qui le considérait avec prudence. Berwald prit place dans l'un des fauteuils, au fond de la salle, finit sa bière, commanda une deuxième, qu'il se surprit à savourer, et à faire durer : parce que deux, c'était sa limite, il devait pouvoir rentrer après.


Il s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, le regard, que tout le monde croyait remplit de mépris, mais qui en fait était plus vitreux que d'habitude, vaguement tourné vers l'écran.
Il ne s'en faisait pas : il savait que généralement personne n'osait s'approcher de trop près, alors l'aborder, n'en parlons même pas; et il connaissait très peu de monde à Copenhague susceptible de lui vouloir quoi que ce soit.


Dernière édition par Berwald Oxenstierna/Suède le Ven 20 Aoû - 2:59, édité 1 fois
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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 17:34

Fin de semaine. Le rêve.

Plus de boulot, plus de garde de mioches. Rien. Que du temps pour soit. Bref, que du bonheur.
Du bonheur à savourer autour d'un bonne bière dans un bon bar bien de chez lui.
Oui le Danemark était fier de sa bière typiquement danoise que même les suédois venaient chercher eux-même directement au pays.
Oui, les suédois venaient directement acheter leur alcool ici, chez lui, pour son plus grand bonheur. Cela faisait tourner l'économie de la nation et renflouait les caisses de ce petit pays qu'était le sien. Et dire que tout ça c'était grâce au systembolaget.
Quelle magnifique invention suédoise que de pomper le porte-feuille de la population par un prix exorbitant de la boisson pour les « sauver de l'alcoolisme ». De quoi prêter à rire non ?
Si seulement le gouvernement se rendait compte que cela profitait plus au Danemark qu'à leur pays. Enfin, tout ça pour dire que Johan jubilait quelque peu de l'afflux de suédois chez lui, se demandant même si Suède lui-même ne viendrait pas un jour par pure flemme de rester chez lui pour boire. Le cas échéant, il ne se gèrerait pour lui envoyer une hache amicale à la figure.
C'était qu'il l'aimait bien ce glaçon après tout.

Route de la Soif.

Johan empruntait souvent cette route.
Pas la même que les autres venus du Nord, non. Il appelait la « Route de la soif » le chemin qu'il devait prendre pour aller de chez lui au bar qu'il préférait parce qu'ils n'y servaient que de la bière typiquement danoise et ce juste pour se moquer des suédois. Pas qu'il n'aimait pas les bières allemandes ou belges, mais il préférait une bonne boisson de chez lui plutôt que celles qui viennent de chez Ludwig ou Belgique et quand Monsieur Danemark avait décidé, il n'y avait pas à discuter.
Le Danois parcourait donc la « Route de la soif 2 », passant dans les petites rues de Copenhague comme à son habitude. Il voulait rejoindre son bar au plus vite. Il avait soif, et ce n'était pas peu dire. Il marchait plus vite que d'habitude. Il ne faisait pas attention aux passants qu'il pourrait éventuellement bousculer, il s'en fichait.
Le bar n'était pas loin. Il tourna une fois à gauche, à droite puis tout droit. Il y avait déjà moins de mon par ici et la plupart des danois qu'il pouvait rencontrer étaient des buveurs invétérés ou des passants qui ne savaient pas très bien où ils étaient. Il ne tarda pas, d'ailleurs, à atteindre la fin de son périple dans les rue de sa capitale. L'établissement était en vue.
Pressé de siroter sa boisson préférée, la nation accéléra le pas durant les 200 m qui le séparait encore son antre préférée.

Il ne lui fallu pas longtemps pour arriver à son but, débarquant avec l'immense sourire enjôleur de celui qui allait repartir en ne marchant pas droit et dans un vacarme assourdissant.
N'importe qui aurait été secoué par le bruit qu'il faisait alors qu'il marchait en direction du comptoir et qu'il saluait le barman. Il le connaissait bien. Johan était son plus fidèle client, il n'allait pas le virer, même si il amenait toujours sa hache avec lui peu importe où il allait.
Le jeune homme posa d'ailleurs celle-ci non loin de lui, commandant une bonne pinte à l'homme qui semblait jeter des regards inquiets dans la direction du fond de la salle. Simple curiosité de la part du nordique, il regarda à son tour dans la même direction, arrivant très bien à distinguer les traits du visage de l'homme qui était en train de siroter sa commande.
Qui aurait cru que Suède en personne viendrait chez Danemark pour boire un coup. Un sourire presque sadique s'étira sur les fines lèvres du danois. Il pensait s'ennuyer et finalement la présence de Berwald en ces lieux ne pouvait que lui donner un peu de divertissement.
D'un geste rapide, il attrapa sa pinte et en bu la moitié avant de reprendre sa hache en main sous le regard affolé des autres clients. Sans bouger de son siège, il lança son arme en direction de l'étranger, arme qui vint pratiquement se planter à 2 cm de la tête de l'individu.

« Pardon ma hache m'a glissé des mains. ~ » fit-il en se retournant lentement en direction du nordique qu'il dévisagea avec un étonnement tellement faux que tout le monde pouvait constater à quel point il était nul en comédie. « Mais qui voilà. Suède en personne. Que me vaut l'honneur de ta visite chez moi ? ~ »

Bien sûr il n'était pas con. Il savait très bien ce que le nordique faisait ici et n'allait pas hésiter à lui tirer les vers du nez.

Il rebut un coup. Aah, ça désaltérait !

Son sourire amusé restait gravé sur ses lèvres alors qu'il quittait sa place au comptoir pour aller le rejoindre, pinte à la main. Les autres clients commençaient à partir sous des regards effrayés alors que le patron de la taverne déplaçait le miroir géant qu'il y avait derrière son comptoir par simple crainte de le voir une énième fois brisé par on ne sait quel objet non identifié.
Il se posta devant l'homme un instant, le dévisageant toujours avec ce sourire sûr de lui. Il remarqua alors tout de suite les deux bouteilles de bière qui étaient postées à côté de lui. Deux seulement ?
Toujours aussi étonné de la non tenue à l'alcool de Berwald, Johan ne résista pas à l'envie de le titiller un peu dessus, mimant une mine faussement désolée et à la fois moqueuse :

« Oh, moi qui pensait que tu venais voir ton ancien pote, tu viens juste pour boire comme le bon suédois que tu es. ~ »

Il se retourna lentement, allant chercher une autre pinte au comptoir avant de venir s'installer à côté de lui, s'affalant dans le fauteuil d'à côté, les bottes sur la table qu'il claqua majestueusement.
Le danois savait très bien que Suède ne tenait pas l'alcool et se demandait bien dans quel état il pourrait être si celui-ci dépassait la dose que son corps prévoyait. Simple curiosité maladive et amusement de voir pour la première fois le jeune homme à lunettes sous un autre jour. Histoire de pouvoir faire de lui ce qu'il voulait par la suite.
Après tout, un accident était si vite arrivé, surtout avec quelque chose d'aussi tranchant qu'une hache. Il lui tendit la pinte sous le nez dans un sourire hypocrite :

« Mais quitte à venir chez moi, tu n'as qu'à prendre ce qu'on fait de mieux non ? Une bonne pinte de bière, bien remplie, tu m'en diras des nouvelles. ~ »


Dernière édition par Johan / Danemark le Ven 19 Nov - 15:22, édité 4 fois
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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 22:38

C'était beau. Le gazon était vert, les joueurs bariolés, et ça bougeait, sans qu'il n'ait besoin de tourner la tête pour suivre le mouvement. C'était ça qui était génial : il n'était pas une de ces vaches qui regardent passer les trains, non, il était moins. Même pas besoin de bouger les cervicales. Le paradis de ceux dont le cerveau tournerait à plein régime 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sans ça.


Il était tellement absorbé par le match, non, la lumière de la télévision qui justement à ce moment précis représentait un match l'avait tellement absorbé qu'il ne remarqua l'entrée de personne dans la salle. Pas même si, à la périphérie de son champ de vision, la silhouette n'avait pas tout a fait forme humaine, présentant une étrange excroissance sur l'épaule. Jusqu'au moment où une hache vint se planter dans le mur à quelques centimètres de son oreille, le faisant légèrement sursauter , et adopter son expression vraiment traumatisante de surprise.


Voilà qu'en plus de reconnaître le bar, il reconnaissait la hache! Pas de doute, il l'avait vue des milliers de fois, cette hache, souvent d'un peu trop près quand il était jeune, elle avait traversé les siècles, sur l'épaule de... Johan. Avec qui il était venu plusieurs fois dans ce même bar. Aaaaah, ouaaaais, il se rappelait, maintenant que c'était trop tard. Pour ne pas avoir trop l'air de ce qu'il était, un pauvre travailleur solitaire et lessivé, et pour conserver sa façade de « plus raisonnable des scandinaves »™ , il quitta sa position larvaire et se donna un peu de contenance en... en quoi? Qu'est ce qu'on pouvait bien faire pour sauver les meubles (IKEA) quand on était pris en flagrant délit de danoiserie?


« Pardon ma hache m'a glissé des mains. ~ Mais qui voilà. Suède en personne. Que me vaut l'honneur de ta visite chez moi ? ~ »

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Curieusement, avant même qu'il n'essaye de comprendre ce que pouvait bien lui dire Johan, c'était ce refrain qui revenait systématiquement. La faute à cet imbécile de Danois qui ne disait que très rarement des choses intéressantes à défaut d'être intelligentes. Berwald prit une grande inspiration, et fit mine de s'intéresser à son interlocuteur sans daigner lui répondre. Ce n'était pas comme si c'était étrange, et cela lui évitait de devoir inventer une excuse crasse, et pas crédible, pour ne pas avouer ce qu'il faisait. Il aurait bien répondu « Un rendez-vous avec Norge » pour voir sa réaction. Mais non, pas son genre.


Oh, qu'il était grand, l'étonnement, quand armé de son sourire destructeur (pour le coeur des filles, pour les nerfs de la Suède.) Danemark lui fit passer une pinte de sa bière. Pas du tout prévisible, Johan, pas du tout. Dire que Berwald avait failli espérer que pour une fois cela se passe autrement. Dire que ce livre ouvert, à la page « abrutis et déchets en tous genres », avait la prétention de s'autoproclamer Ainé de la Fratrie Scandinave, avec les majuscules, attention, c'est tellement plus classe.


« Mais quitte à venir chez moi, tu n'as qu'à prendre ce qu'on fait de mieux non ? Une bonne pinte de bière, bien remplie, tu m'en diras des nouvelles. ~ »


TagueuleDanemarkTagueuleDanemarkTagueuleDanemarkTagueuleDanemarkTagueuleDanemark


Et maintenant, on écoute, et on répond.


« J'sais pas c'qu'tu crois, mais j'suis pas v'nu m'b'rrer l'gueule. »


Erreuuuur, grave erreur que de parler d'une potentielle cuite lorsqu'on se faisait « juste » offrir une bière. Surtout face à un frère un peu revanchard qui n'avait toujours pas compris sa médiocrité. Berwald s'empressa de se justifier avant qu'un sourire carnassier ne s'étale sur le visage de Johan.


« J'suis en v'ture. J'bois pas. »



Pourquoi, même pour lui, cela ne sonnait que comme une excuse de dernier rang? Peut-être parce que c'était lui, avec Danemark en face, et que celui ci ne laisserait pas tomber. Il le tannerait, le provoquerait, jusqu'à ce que blessé dans son honneur (Dieu maudisse la fierté germanique) il cède et lui colle la honte de sa vie, et il devrait ensuite le ramasser à la petite cuillère et trouver le chemin de l'appartement de Johan dans le noir dans des rues qu'ils ne connaissaient pas et il finiraient certainement par s'affaler dans une ruelle, ou par repeindre l'intérieur de sa Volvo.

Danemark, que tu étais prévisible.

Aussi, pour s'éviter un discours majestueux sur combien les Suédois sont des petites tapettes, et pour garder un minimum de contrôle sur ses nerfs, Berwald descendit d'une lampée une bonne moitié de sa pinte. Et gratifia Johan de son regard le plus bovin.


« P'sse d'chat. »


Maintenant, c'était lui qui provoquait.
Ah, les frères.
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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeVen 20 Aoû - 13:10

Non mais vraiment il n'aurait pas espéré mieux pour sa première journée de week-end.
Suède, en personne, chez lui, dans son bar. Qui aurait dit que son frère viendrait lui-même ici alors qu'il savait pertinemment qu'il y rencontrerait l'ainé de la fratrie ce qui bien évidemment devrait finir en bonne boucherie dont même Ludwig envierait la charcuterie.
Oui « ainé » parce que Danemark se considérait comme tel et que personne ne lui ferait changer d'avis quand bien même on lui prouverait le contraire. Après tout il était né le 5 juin et Berwald le 6. Il était indéniable qu'il était plus âgé et prenait un malin plaisir à le lui rappeler et à profiter pour enfoncer le clou un peu plus.
C'était tellement jouissif de le voir essayer de se contenir qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire au moindre mensonge qu'il pouvait entendre de sa part.

« J'sais pas c'qu'tu crois, mais j'suis pas v'nu m'b'rrer l'gueule. »

Son sourire s'étira encore un peu plus. Non non alors qu'est-ce qu'il faisait dans ce bar ? Il était venu danser des claquettes ? Ou alors profitait-il juste d'une bière pour annoncer l'éventualité d'une beuverie entre frangins ce que Johan doutait fortement. Berwald n'était pas comme ça et il le savait. En revanche, ce qu'il ne savait pas c'était les conséquences d'une cuite sur le nordique. Ah ! Il fallait qu'il voit ça. Cela promettait d'être aussi drôle que de voir Francis essayer d'être viril.
Le pied, total. Il en jubilait d'avance.

« J'suis en v'ture. J'bois pas. »


Il sait pas comment il faisait pour ne pas tout simplement éclater de rire. Oui et Italie arrêtait de réclamer des pâtes à chaque réunion ? Non mais décidément il avait tout entendu.

« T'inquiète pas, le maximum ici c'est 0,5 g/L, tu peux repartir tranquille (et avoir pleins de contraventions, mais chez toi* ♥) »

Et encore, à peine avait-il dit ça qu'il vit Berwald s'avaler pratiquement la moitié de la chope. Il ne buvait pas et pourtant il venait d'ingurgiter presque un demi litre de bière. Finalement, le voir bourré allait être plus rapide de prévu.
Danemark languissait à cette idée et but un coup à son tour, affalé dans le fauteuil comme le plus grand des pachas, observant un instant la salle. Il n'y avait déjà presque plus personne. Quoi ? Ils avaient peur que le danois se mettent en rogne ? Aucun risque voyons. Johan savait se contrôler, surtout lorsqu'il avait la Suède à côté de lui, c'était connu. Le nordique aux cheveux blonds soupira un instant avant qu'il n'entende à nouveau la voix de son « frère » traverser la pièce :

« P'sse d'chat. »


Lentement, le visage de la petite nation danoise se retourna, le regard assez étonné mais pas tant que ça de son interlocuteur. Celui ci l'observait d'un air dénué expression. Comme d'habitude, cela ne le changeait pas d'avant. Il avait toujours cette tête, même quand Danemark commençait à le titiller sur Finlande. Cela montrait qu'il essayait de se contenir de faire quelque chose. Mais Johan était curieux comme un poux aussi le gratifia-t-il d'un magnifique sourire sadique alors qu'il répondait :

« Bière suédoise, petit frère. ~ J'arrive pas à croire que tu n''arrives même plus à faire la différence entre le jus de chaussettes que vous produisez et de la vraie bière germanique. ~ »

Plusieurs pics en une phrase, décidément il était trop intelligent, il s'en vanterait intérieurement. Oui bon, arrêtons de divaguer, il n'était pas Alfred. Il reprit un peu sa position de chez, non mécontent de l'effet de sa petite phrase sur le cerveau de morue de Suède. Ben quoi ? C'était vrai non ? Il y avait de quoi se divertir avec un énergumène pareil et cela tombait bien, il s'ennuyait en ce moment.

Ses pieds se décroisèrent sur la table en face de lui alors qu'il fixait le regard vitreux de son homologue nordique. Il avait une bonne idée aussi il la mettrait en application dès maintenant. Une idée toute chaude sortie d'un cerveau en constante éruption comme celui de Johan se devait d'être mise en œuvre le plus rapidement possible.
Parce que non seulement il oublierait ce qu'il comptait faire mais il se retrouverait bien con si il avait lancé des phrases préparatoires et provocantes avant. Et puis c'était lui qui provoquait avec son regard. Il était impossible qu'il ne réplique pas, quitte à être prévisible.

« J'vois que tu ne me crois pas. Je vais te montrer. ♥ » fit-il dans un énième sourire hypocrite.

Tranquillement il se leva de son siège, posa sa chope sur la table et attrapa le bras de Suède. Il l'obligeait à le suivre, de toute manière il ne lui donnait pas le choix. Il le guida jusqu'à l'arrière boutique où étaient entreposées toutes les bières dans des bidons spécifiques. Rapidement il en ouvrit un (une suédoise), attrapa le col de Berwald et lui plongea violemment la tête dedans. Il attendit quelques secondes avant de le remonter, fixant la tête qu'il faisait avec une joie non dissimulée :

« Oups, ma main a encore glissé, décidément qu'est-ce que je suis maladroit. ♥ J'espère que t'as apprécié même si un bidon est honteusement gâché. ♥ »

Non, il n'aimait pas traiter mal la seule boisson qu'il consommait ici mais il s'en foutait. Si il avait bu la tasse sur le coup, tant mieux.


* En Suède le taux d'alcool autorisé par le code de la route ne doit pas dépasser 0,2 g/L de sang.

Spoiler:


Dernière édition par Johan / Danemark le Ven 19 Nov - 15:23, édité 5 fois
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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeSam 21 Aoû - 23:18

Il fallait s'y attendre : l'excuse de la conduite n'était pas très bonne. Quoi que la réponse de Johan était aussi loin d'être convaincante : au lieu de pouvoir boire une bière, il allait pouvoir en boire deux, génial! Comment ça, il l'avait déjà fait?


~~~~~~


Pourquoi est-ce que ça riait, un Danois, quand on insultait la bière (de bien mauvaise foi, d'ailleurs, mais chut)? Il avait sous estimé le nombre de neurones qu'il avait perdus sous l'effet de « coups multiples et répétés sur l'occipital, accompagné de son coulis de sadisme et de sournoiserie »? Non, en fait, ledit coulis était un peu plus épais qu'il ne pensait. Cet abruti l'avait bien eu... ou n'était-ce encore qu'un mensonge? Difficile à dire, un sourire comme celui de Johan était parfois presque aussi difficilement interprétable que sa propre, et unique, expression.

« 'lvete* »


Il y avait très peu de personnes avec lesquelles Berwald se laissait aller. D'ailleurs, une façon plus appropriée de rendre compte de ce phénomène était celle-ci : 99% du temps, c'était avec Danemark en face de lui, de l'autre côté de l'écran d'ordinateur, ou en tant qu'expéditeur de carte postale. Parce que oui, il recevait des cartes postales**. Le reste du temps, il insultait les coins des meubles. En résumé, étant donné qu'il était beaucoup plus fréquent de se casser l'orteil que de rencontrer Danemark, il était des fois ou il se lâchait beaucoup en face de son frère. Il était sa soupape en quelque sorte, et il faisait au moins autant de bruit.


Souvent, il avait du mal à pouvoir concevoir comment lui et cet abruti pouvaient avoir un lien de parenté. Mis à par leur éclatante chevelure blonde, et des yeux clairs... Germania devait être sacrément beurré le soir où il avait trouvé la dame capable de lui pondre un truc pareil. Et il concevait aussi mal comment l'autre pouvait se proclamer le frère ainé : un petit jour de différence, et quoi? Fallait voir de quelle année il s'agissait, aussi. D'ailleurs, il avait un petit secret, qu'il s'était promis de ne pas dévoiler, parce que oui, il lui était arrivé de tenir un peu à la santé mentale de son frère, par le passé.


En attendant, Johan s'il n'était pas forcément l'ainé, en avait les manières : et que je te dise de faire ceci, et que je me mette en tête de t'apprendre la vie, non mais et puis quoi encore, comment Islande pouvait avoir grandi en une nation à peu près saine d'esprit avec un guignol pareil?
Décidément, il ne voulait pas entendre ce qu'il pouvait faire faire à Sealand lorsque celui-ci était en vacances chez lui. Pas envie de payer les réparations pour tous les dégâts qu'il pourrait créer à Copenhague.


Quand Johan lui prit le bras, Berwald eut le vague réflexe de se dégager, mais c'était du tout cuit : tout le monde obéit à Danemark, parce que c'est le grand frère, na! Celui-ci l'emmena dans l'arrière boutique pour lui faire constater qu'effectivement, il y avait bien un bidon de bière suédoise qui trainait là. Berwald croisa les bras : d'accord, il reconnaissait, bon, on y va maintenant?


Ce que Berwald ne savait pas encore, c'était qu'apparemment, sortir de la pièce nécessitait que Johan l'attrape par le haut du col, et la lui fasse baisser, et, quoi?, plonger dans le bidon de bière?
Il n'eut même pas le temps de réaliser qu'il avait déjà de la bière par dessus la tête, et ne put s'en dégager qu'après une dizaine de secondes. Bizarrement, pendant cela, il n'y avait absolument rien dans son esprit. La bretelle d'accès devait être trop encombrée de vision de bière, des bulles tout autour de lui, d'autruches la tête dans le sable, du sourire sournois de Johan quelques secondes plus tôt et beaucoup, beaucoup plus du genre de mots qu'il réservait à 99% au rencontres avec le Danois.


Premier réflexe quand il sortit sa tête de là : respirer, boucher son nez humide, et attraper à l'aveuglette le col de Johan.

« Fan 'lvetes jävla sk't***»

Second réflexe : arrêter de se pincer le nez, parce que la bière, ce n'est pas comme de l'eau, c'est gazeux. Dans le nez, l'effet est moyen, même si la voir couler hors de ses narines, c'est tout sauf sexy.
Et enfin, troisième réflexe, le tout ne prenant que quelques dixièmes de secondes : viser, à travers des verres de lunettes trempés, le nez, ou un peu à côté, et y mettre un bon coup de tête. Mål.


La vérité était qu'il aimait bien cette bière, mais de la à en faire son parfum, sans façon. Il avait mal au front, un peu, était trempé, poisseux, aveugle, et énervé. Pas qu'un peu. Le genre de colère qui le paralysait, tant les méthodes pour réduire Danemark en bouillie étaient diverses et variées et il n'arrivait pas à faire de choix. La seule chose sur laquelle il réussissait à se concentrer, c'était d'enlever son pull pour pas que sa chemise blanche ne tourne complètement au jaune pisse. Et encore, ce n'était pas sans se demander si pendre Johan à la manche dudit pull était une solution.


Mais Berwald était bien maniéré, et n'était pas venu au Danemark pour rembourser l'intégralité des provisions de boisson d'un bar. D'abord, il attrapa Johan par la peau du cou et le traina en sens inverse dans tout le bar pour le jeter sans ménagement sur le trottoir, sans prêter attention au clients effarés, au chaises sur son chemin, au barman qui se demandait sérieusement qui allait réparer le trou dans le mur, puisque de toute façon, ses lunettes auraient aussi bien pu être nettoyées avec des peaux de saucisson, l'effet aurait été le même.


Et maintenant, il l'aurait bien tabassé dans la rue, mais quelque chose comme le minimum de bienséance qu'il possédait lui disait de se contenir; et pour ça, il était plutôt fort, quoi qu'on en dire. Après quelques pas indécis, en rond, à tenter de se calmer, avec des airs de Gollum, il opta pour l'option radicale qui l'empêcherai définitivement d'en coller une à Johan.

« V't'faire foutre. »

Et il se barra, direction la Volvo.


Non mais sérieusement, il était juste venu profiter d'une bière, pensant que de toute façon dans un bar il y avait toute les chances pour qu'on le laisse tranquille, mais non! Il était complètement vanné, et pas vraiment d'humeur à faire mumuse avec l'autre crétin. Dans la rue, tout le monde s'écartait : qui aurait eu envie de se colleter avec une armoire à glace à l'air pas tout à fait clean qui puait la bière à trois mètre et semblait confondre sa bouche avec le haut de son col?


Il s'assit sur le siège conducteur, portière ouverte, jambes dehors, et pris sa tête dans ses mains. Il voulait juste passer un samedi tranquille. Juste ça. Et maintenant, il se rendait bien compte qu'il était coincé là, il se voyait mal rentrer dans son état. « Salut, je suis suédois, obligé de me pencher sur mon volant comme une mémé sur son volant pour espérer y voir quelque chose parce qu'on dirait que quelqu'un s'est mouché sur mes lunettes, qui y a été un peu trop fort sur son nouveau parfum Carlsberg n°5, et qui en a encore tout un coffre rempli à ras bord, et un peu dans le sang, aussi, enfin assez pour faire passer votre jouet au vert. Je peux passer m'sieur l'agent? »


Enfin bref, le soleil continuait sa course, et il n'avait pas beaucoup d'endroit où aller. A moins de vendre la voiture, boire son contenu, et rentrer avec les autres suédois sur le ferry qui virait au marécage même avant le départ.




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[De nos jours] Jag vill dricka öl. Vide
MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeLun 23 Aoû - 17:12

Son sourire s'éternisait sur ses lèvres alors que la tête du suédois était noyée sous la mare de bière dans laquelle il l'avait plongé de force. Il savait qu'il l'énervait.
Danemark était aussi remonté que lui bien que cela ne se voit pas directement sur son visage. Il aurait pu le décapiter tout de suite. Il avait été prit de pitié. Il aimait bien l'emmerder, il fallait qu'il le garde en vie quand même, sinon il allait devoir se rabattre sur sa femme.
Ce serait dommage de devoir aller voir Tino en dépit de la disparition de Berwald non ? Et puis il s'amusait tellement avec lui, même quand il se prenait des beignes dans la figure. Ca faisait mal, mais il n'était pas maso' pour autant le petit Danemark.

Quelques secondes après que la tête complète du nordique se noyait dans la boisson, celle-ci réapparue par on ne sait quel moyen. Dommage, il aurait du en profiter pour lui mettre des coups de pieds au cul à celui là.
Son col fut attrapé de la même manière que la façon dont il l'avait eu pour le plonger dans le bidon. Johan savait que ça allait chauffer pour lui mais ne pouvait s'empêcher de se moquer de la tête qu'il tirait. De la bière partout, il virait au jaune d'oeuf, les lunettes complètement embuée. Eh quoi ? Il n'avait pas de verres « spécial prise de tête danoise » ? Le nordique arrêta de se pincer le nez. Tout alla presque aussi vite que Ludwig vidant une pinte.

SBAM

Un bon coup tout près du nez, en plein sur la paumette. Un mal de chien pour le danois qui n'eut d'autre réflexe que de se tenir l'endroit endolori en serrant les dents.
Manquerait plus qu'il lâche un cri de douleur. Et puis quoi encore. Il n'était pas encore réduit à ça, surtout avec l'autre Fjeld abe* qui enlevait son pull comme si ils étaient tous les deux des gamins qui allaient prendre leur bain ensemble. Il n'avait plus 4 ans non plus, oh ! Ils n'avaient plus l'âge de jouer aux Legos ou de faire mumuse de cette manière.
Ceci dit, il n'eut pas plus de temps de râler sur ce point qui d'ailleurs était d'aucun intérêt pour le danois car il se foutait si la chemise du suédois était foutue ou non, qu'il était trainé par celui-ci, en dehors du bar, devant tout le monde alors que Danemark vociférait des « Jeg slår dig ihjel ! » et des « Dø nu Sverige »** majestueux.
Qui aurait dit que Johan en connaissait autant en insultes. Et encore, il ne les réservait qu'à une seule personne, c'était celle qui venait de le jeter dans la rue avec une force monumentale accompagnée d'un « Va te faire foutre » de son cru. Et il se barra.

Quoi !? Il se barrait !? Il fuyait le regard noir du danois, la queue entre les jambes comme … comme un suédois en fait. La joue rouge (voire bleue), mélange de colère, douleur et envie de meurtre, le danois ne prit même pas le temps d'aller chercher sa hache au bar et commençait à marcher dans la direction de Berwald.
Il n'avait pas réalisé qu'il lui avait laissé une avance considérable, il devait être parti maintenant. Cependant, l'obstination danoise était présente et ce n'était pas une petite bagnole suédoise qui allait venir à bout de sa volonté.
« Va te faire foutre », « Va te faire foutre ». Ces mots résonnaient dans la tête du danois comme une sorte de déclaration de guerre (car il n'allait jamais avouer que c'était lui qui avait commencé). Rapidement il arriva au niveau de ce qu'il semblait être la voiture de son frère.
Tout le long du chemin, personne n'avait voulu l'approcher. Il devait vraiment faire peur à voir mais s'en fichait éperdument.

Il arriva à la hauteur de Suède aussi rapidement que Hongrie donnait ses coups de poêle. Il avait décidé qu'il ne règlerait pas ses comptes dans la rue de peur de tâcher le si beau bitume de Copenhague de sang suédois.
Et puis quoi encore ? Il n'allait pas se salir les mains cette fois-ci, ni souiller sa ville. Les problèmes de famille c'était à la maison et puis c'était tout. Les mains posées sur ses hanches, il se posta devant les jambes de son frère, se penchant légèrement vers lui et lui releva la tête d'un doigt sur le front.
Il était en colère mais se retenait de le montrer. Aaah, la contenance de Johan. A féliciter.

« Chiale pas. Tu fais encore plus pitié que d'habitude. »

Bien sûr il savait très bien que le « graaaaand Suède » ne s'abaisserait pas à pleurer devant lui surtout pour une bêtise pareille. Même si cela aurait été vraiment trop beau à voir. Ne voyant aucune réaction satisfaisante, il se redressa lentement, lui assena un bon coup de pied amical à la mode danoise pour le pousser jusque sur le siège passager.
Oui Danemark savait conduire, le miracle. Même une Volvo. LA voiture qu'il haïssait, juste parce qu'elle était suédoise. C'était con comme raison mais il ne fallait pas chercher plus loin. De plus il savait pertinemment que Berwald ne pouvait pas rentrer en Suède dans son état (dommage...), il ne lui restait plus qu'à le ramener chez lui. La haine.
Tant pis, de toute manière il ferait d'une pierre deux coups. Il lui faisait croire qu'il avait pitié de lui et de son état (ce qui était complètement faux) et en profiterait pour lui apprendre les bonnes manières, mais en privé. Il s'installa sur le siège conducteur avant de rapidement se rendre compte qu'il n'avait pas les clés. Démarrer ou ne pas démarrer, telle était la question.
Dans un soupire il se pencha directement vers son frère nordique et fouilla directement dans ses poches. Comme si Johan avait une once de gêne envers lui quoi.

« T'es pas en état de conduire, j'te ramène à la maison. Mais avant passe moi tes clés que je puisse démarrer. »
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Dernière édition par Johan / Danemark le Ven 19 Nov - 15:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeLun 23 Aoû - 23:44

Donc on en était où, là? Ah oui, au cas où on n'aurait pas compris, coincé dans le pays dans lequel il voulait le moins être tout de suite. Ou du moins, où il voulait le moins être étant donné les rencontres qu'il avait faites. Il voulait boire une bière? Il l'avait fait par le nez. Il voulait du football? Il avait eu Zidane contre Materazzi. Et il voulait rentrer? Il était à peu près sur de finir ses jours au fond de la mer s'il conduisait dans son état d'énervement. Ruminant, il n'entendit même pas Johan approcher avant de voir le bout de ses chaussures.


« Chiale pas. Tu fais encore plus pitié que d'habitude. »

Et mon poing dans la gueule il te fait pitié aussi?


Oui, on en était arrivé si bas. Berwald boudait ; difficile à remarquer, me direz vous, ce n'était pas comme si cela changeait grand chose à sa physionomie habituelle. Et pourtant, c'était si rare : tellement d'ingrédients étaient requis pour venir à bout de son calme légendaire. Il se contenta de jeter un regard assassin à Danemark, espérant qu'après tant d'années passées ensemble il saurait faire la différence entre ça et les regards énamourés qu'il avait réservés à Finlande.


Il pensait que Danemark avait compris que ce n'était pas tout à fait le moment quand il se redressa comme pour partir, mais c'était à ce demander si Danemark était capable de comprendre quoi que ce soit. Il devait avoir l'empathie d'Alfred sous cocaïne qui aurait passé ses vacances à boire du café avec Norvège. Lui faisait peur au gens, sans le faire exprès, et il n'y pouvait pas grand chose. Plus désespérant : Danemark faisait chier les gens, sans qu'on sache jamais s'il le faisait exprès ou pas, et apparemment il n'y pouvait rien non plus, en témoignaient les nombreuses bosses qu'il avait reçues. Et le léger coquard qui commençait à pointer le bleu de son nez là où sa pommette avait rencontré le front de Berwald.


Le malheureux, la seule chose qu'il faisait, c'était le pousser du pied comme un chien, tant et si bien que Berwald songea même un instant à le mordre ; mais il ne tenait pas plus que cela à lécher les poils de sa jambe. Au lieu de ça, il tira sur la jambe pour le faire rentrer dans la voiture, sans se douter que c'était précisément l'intention de Danemark. Malheureusement, une fois à l'intérieur... eh bien, imaginez deux nordiques de forte carrure plus ou moins assis à l'avant, dans une voiture tout sauf familiale. Pas la place pour se coller des baffes. Après un court duel de regards (Berwald ne perdait jamais à ce jeu là), Danemark plongea sa main dans son pantalon.


Holà.


Mais que fabriquait-il dans sa poche celui là? Pas qu'il n'ait pas l'habitude de ses lubies en tous genres mais... Automatiquement, il attrapa son poignet, assez fort pour le briser s'il avait appartenu à qui que ce soit d'autre, avant de comprendre ce que Johan voulait vraiment.


Comment aurait-il pu accepter une telle proposition? Sa relation avec Johan était en dent de scie, oscillant entre haine et potentiel de haine ; une fois passée la grosse connerie de Danemark qui le ferait le le détester, venait l'impression qu'il savait être allé trop loin, après tout, en conscience de l'humanité, Berwald avait foi en elle. Il y avait aussi le fait qu'il se disait bien qu'il fallait essayer de pardonner aux imbéciles, il ne le font pas exprès. Celui-ci était juste un peu plus tenace. Mais à chaque fois, désillusion, il n'y avait que des calmes électriques entre les tempêtes.


On se situait dans l'un de ces creux quand il lui tendit les clés, mais ne les lâcha pas avant d'essayer de montrer qu'il n'abandonnait pas tout honneur.

« J'peux c'duire. Mais t'risqu'rais d'être 'jecté en route. 'ne rayure et t'dis adieu à t'bijoux d'famille. »

Comme dans les duels où l'on ne s'attaquait pas aux chevaux, on ne touchait pas à la voiture meilleur ennemi. Peut-être Johan était-il de toute façon incapable d'éviter un accident : il ne l'avait vu conduire que de très vieilles voitures, le danois ayant préféré le vélo depuis. Mais tout comme il aurait pu trouver un hôtel, tout comme il aurait pu le repousser hors de la voiture, il aurait pu garder ses clés pour lui, et conduire tout seul. Il ne le fit pas.


Un jour il ferait exorciser sa bonté naturelle qui le poussait à plus ou moins accepter n'importe quelle situation. Et avec, le sang qu'il avait en commun avec Johan.


Quand Danemark démarra, il constata non sans un plaisir malsain qu'il pouvait voir s'étendre sur sa pommette une marque légèrement violacée, là où il l'avait frappé, et se prit à imaginer que l'autre coté de son profil pouvait être amoché bien plus salement. Mine de rien, il tourna la tête, ce con là aurait été foutu de sourire et pavaner s'il croyait qu'il le matait. Eh, oh, il était un grand gaillard, si peu de bière n'aurait jamais eu un tel effet.


La course fut de très courte durée, juste assez pour se rendre compte que Danemark s'était bien foutu de lui : il habitait juste à côté, et ils auraient très bien pu marcher. Quoi que, réflexion faite, à pied, ils ne seraient certainement pas parvenu à destination, trop occupés à s'exploser l'un l'autre les dents sur le trottoir. Berwald ne se gêna pas pour arracher la clé du contact, et le pousser dehors, pendant que lui restait deux secondes supplémentaires à l'intérieur. Qu'était il en train de faire, déjà? Certainement une énorme connerie. Mais quand on avait plusieurs millénaires, on n'était plus à une près ; quand on était une nation, on n'était pas à quelques vases brisés ; quand on était frère du Danemark, on n'était plus à quelques cicatrices près.


Ce serait la fatigue. Oui, voilà une excuse.


Il s'extirpa finalement de l'habitacle, et ouvrit son coffre.

« J'han. »

Quand le Danois se retourna, il lui jeta au visage l'un des packs qu'il cachait honteusement dans son coffre. Il faudrait au moins pour qu'il puisse s'inviter et sans vergogne détruire l'intérieur de son appartement. Il hésita deux secondes, avant d'en saisir un lui même sous son bras. Il ne doutait pas de la réserve de Danemark.

Il doutait en revanche de sa capacité à pouvoir le supporter le reste du temps.

Il était si germanique que ça de penser que dans ce cas, la bière était la meilleure des compagnies?
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeMar 24 Aoû - 12:41

« J'peux c'duire. Mais t'risqu'rais d'être 'jecté en route. 'ne rayure et t'dis adieu à t'bijoux d'famille. »

Le miracle était arrivé, il avait prononcé une phrase longue et complexe. Le jeune homme à la paumette bleue sourit alors qu'il s'emparait des clés qu'on lui tendait. Comme si il allait prendre en compta la menace. Boire et conduire, deux choses incompatibles que le danois réussissait à la perfection, autant que la guerre. La conduite cela ne s'oubliait pas une fois apprise alors il n'avait pas à faire sa chochotte. Même Johan le savait alors n 'importe quel con sur Terre serait capable de mener cette voiture à destination sans une seule égratignure.

La clé fut enfoncé à l'endroit prévu, le contact mis et zouh c'était parti.

Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas conduit et heureusement pour lui, il habitait à la rue suivante. Il aurait eu dans l'optique de faire exprès de rouler trop à gauche pour rencontrer malencontreusement d'autres véhicules et ainsi faire une peur bleue à son frère mais se ravisa. Ce n'était pas un coquard qu'il allait avoir en retour mais un oeil arraché carrément. Et il tenait à ses yeux.
La réflexion ne fut pas plus longue que ça. Encore quelques mètres et la voiture se gara en face de l'immeuble dans lequel habitait Danemark. C'était un bâtiment tout con, des grandes fenêtres, pas de chauffage électrique. Ecolo quoi. Enfin, plutôt dans les normes du pays qu'il avait instaurées.

Il eut à peine le temps de détacher sa ceinture que le nordique arrachait les clés du contact et le jetait dehors. Haussant les épaules il attendit dehors que Monsieur daigne sortir de la voiture car si il s'attendait à ce que Johan lui ouvre la porte il pouvait se mettre le doigt dans l'œil.
Il porta lentement sa main à sa joue. Gonflée. Super... Et ça faisait mal en plus. Il l'avait pas loupé ce loubard des montagnes. Le souvenir récent du coup de boule qu'il avait reçu lui rappelait à quel point l'autre pouvait riposter violemment. Désormais si il voulait l'emmerder c'était par les mots pas par les gestes.
On ne sait jamais après tout. Toutes les cicatrices que Danemark se trimbalait sur le corps étaient signées « made (in) by Sweden » pour la plupart. Même si maintenant il ne les comptait plus. Des centaines d'années à se battre ça laisse forcément des séquelles surtout quand on s'appelle Berwald ou Johan.

« J'han. »

Le jeune homme se retourna, agacé par la sortie de sa réflexion du jour par la voix posée de son frangin.

« Quoi enc... »

« Quoi encore » ces mots qu'il n'avait pas pu finir avant qu'il ne reçoive un pack de bière dans les bras. A parce qu'il comptait boire chez lui encore plus ?
Pas que ça le dérangeait au contraire, il allait pouvoir réaliser le premier objectif de sa journée : voir Suède en parfait état d'ébriété. Magnifique.
Et Second objectif : éviter de mourir ? Non ça c'était à chaque fois qu'il voyait Berwald, c'était ancré dans son cerveau maintenant. Il vit d'ailleurs le suédois hésiter à en prendre un deuxième.
Comme si Danemark n'avait pas assez de réserve déjà chez lui. Il fallait vraiment avoir piqué du nez pour ne plus savoir que Johan aimait boire et qu'il avait toujours le stock pour la moindre occasion. Car chez lui, le moindre truc peu être un événement à fêter, une excuse pour picoler comme la bonne nation danoise qu'il était. Le danois d'ailleurs, commença à se rendre devant l'entrée, ne doutant pas une seconde que l'autre suédois qu'il aimait tant chercher des noises le suivait. Il n'habitait pas haut, c'était un petit bâtiment de toute manière.
Non il habitait juste le quatrième étage dans un immeuble sans ascenseur, pas de quoi effrayer un italien. La marche fut looooongue. Surtout avec des packs de bières à la main. Comme si c'était léger ce truc. Arrivé à destination il déposa le pack de boissons par terre et fouilla dans ses propres poches afin d'en extirper la clé de son appartement.

Clic clac. La porte était ouverte.

Le blond reprit le pack en main et poussa la porte de l'épaule, se dirigeant directement dans la cuisine (même si il ne l'utilisait jamais) pour y déposer son chargement.
Mine de rien des packs de dix bières c'était lourd à force.
Lentement il retourna dans l'entrée, enleva son manteau qu'il accrocha dans le placard prévu à cet effet avant de se retourner vers le suédois :

« Tu peux poser tes pack dans la cuisine tout ça.. tu connais j'te montre pas où c'est. »

En espérant qu'il ne se mette pas à tout casser parce qu'il aurait droit à la riposte de sa vie. Un bidon de bière avait été gâché à cause de son obstination à vouloir lui montrer qu'il avait raison, il ne voulait pas que son appartement se retrouve saccagé parce que Monsieur Suède pétait un câble. Il quitta la pièce et se rendit dans le salon. Un tilt lui parvenu à l'esprit.
Oui parce que cela lui arrivait d'avoir des tilts de temps en temps. Il avait oublié de lui parler du chien. Et oui Danemark avait un chien. Un labrador pour être plus précis et qui logeait dans le salon. Il était d'humeur exécrable quand il voyait des gens qu'il ne connaissait pas même si en ce moment Johan était quasi sur que le clébard dormait. Dommage Berwald ne se ferait pas mordre... Zut.
Le danois s'installa tranquillement dans son canapé et lança à travers la pièce, comme pour le prévenir, non mécontent de l'effet que pouvait produire l'annonce du nom du chien sur le suédois :

« Au fait, tu ne feras pas gaffe à Tino. C'est mon chien. T'inquiète pas il ne mord pas. »

Non mais vraiment. Appeler son chien Tino, comme Finlande et en parler devant Suède. Il fallait vraiment être stupide ou suicidaire.


Dernière édition par Johan / Danemark le Ven 19 Nov - 15:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeMer 25 Aoû - 20:45

Neurogicaly speaking the part of the human brain that makes you hate people
is located right next to the part of the brain that makes you wanna jump people's
butt. The two responses are so similar it's hard to tell them appart.





Berwald entra dans l'appartement de Johan, restant en retrait pour éviter ton contact qui potentiellement pouvais être l'étincelle de n'importe quelle nouvelle dispute. Vraiment, c'était comme si à chaque fois qu'il le rencontrait, la première chose que faisait Danemark était l'asperger de produit inflammable. Quoi que théoriquement, cette fois c'était aussi bien une métaphore qu'une réalité : il sentait tellement l'alcool qu'il commençait à avoir la migraine. L'atmosphère confinée d'un appartement n'aidait en rien, même s'il fallait reconnaître que, quand même, son frère avait aussi un bon goût en ce qui concernait les meubles et l'aménagement de son intérieur. La seule chose qu'on lui ferait jamais avouer, et aussi la seule chose qui le faisait accepter sans trop rechigner quand dans le monde entier, IKEA vende des objets aux noms danois. Après tout, ce n'étaient que des tapis.


Après avoir laissé ses chaussures dans l'entrée, il alla déposer la bière dans la cuisine, suivant les conseils de Johan sans discuter. C'était beaucoup plus silencieux ici, et il était à nouveau presque tout à fait calme : Johan ne s'était pas encore mis à parler. Il était en train de nettoyer la Scanie dans l'évier, quand ce qui devait arriver arriva.


« Au fait, tu ne feras pas gaffe à Tino...

Wait, whaaaat?

… C'est mon chien. T'inquiète pas il ne mord pas. »


Adieu, Scanie, brisée en mille morceaux dans le poing serré de Berwald. Il fallut quelque secondes pour que la chaleur de la colère se répande jusqu'à ses orteils, sature son système et exige de lui qu'il casse encore quelque chose ; le montant de la porte qui donnait sur le salon suffirait pour l'instant.

« T'no. Vr'ment? ... »

On avait déjà dit à Berwald que sans ses lunettes, il était encore plus effrayant, et cela l'avait toujours désolé, mais à cet instant, s'il avait pu pousser Johan à repeindre l'intérieur de son caleçon, il l'aurait fait avec joie. Il avait besoin de lui lancer quelque chose ; mais c'était exactement ce que Danemark aurait voulu qu'il fasse, parce qu'il savait pertinemment que Berwald avait horreur qu'il fasse la moindre allusion à Tino, qu'il s'agisse ouvertement d'une attaque, ou bien d'un compliment. Berwald aurait banni ce prénom du vocabulaire de Johan, pour des milliers de raisons : le fait qu'il ne l'intéressait difficilement pour autre chose que tout ce qui avait trait à la vie sentimentale ou sexuelle du suédois, parce que Tino était l'une des rares personnes à avoir gêné Berwald en public et devant son frère, pour le plus grand bonheur de celui-ci, parce qu'il était parti, maintenant, et que Berwald ne semblait oublier les siècles durant lesquels il s'était tourné vers la Finlande plutôt que vers sa famille scandinave.


S'il y avait un sujet qui pouvait le brouiller définitivement avec son frère, c'était bien celui ci, aucun doute. Et il en avait tellement bavé qu'il réagissait maintenant plus violemment qu'un ours affamé. Le sujet était rarement abordé, et très vite clos. Et en l'occurrence, il avait un moyen très rapide d'éviter aux voisins d'avoir à supporter les cris de danois égorgé de Johan. Avant même que celui ci ait pu répondre quoi que ce soit, il lui demanda dans un langage d'un raffinement oublié de se la fermer, et sortit en claquant la porte derrière lui, répondant par un regard assassin à la voisine dont la curiosité l'avait poussée à passer la tête par la porte.


Il ne fuyait pas, pas encore. Il laissait juste à Danemark le temps de profiter de ce qu'il pensait être une victoire ; ou du moins, c'était ce qu'il pensait Johan le plus susceptible de faire. Il laissait aussi le temps à un mépris glacial de remplacer dans ses veines la colère. Johan était un gosse qui n'avait toujours pas appris les limites, il ne méritait même pas chaque baffe qu'il lui collait. Lui était au dessus de cela, n'est ce pas? Il était incapable de remarquer que ce qu'il croyait être du mépris pour l'imbécilité du danois n'était que le vecteur de la sympathie qui le faisait penser à Danemark comme à un gros nigaud plutôt que comme à un ennemi.


Il était simplement descendu chercher sa paire de lunettes de secours, qu'il emportait presque toujours avec lui, depuis qu'il avait compris qu'il était très facile pour Johan de le priver de sa vue pour pouvoir le mater plus facilement ; et il remonta aussi sec, sans frapper, sans même signaler sa présence si ce n'étaient par le bruit de ses pas exagérément lourds. Il était toujours sur les nerfs, et revoir ne serait-ce que la pointe d'un cheveu, fusse du danois ou de n'importe qui d'autre aurait suffit à réveiller des instincts animaux insoupçonnés. Pour la sécurité des résidents de l'immeuble et la survie de l'humanité, il fallait qu'il soit seul un moment. Ou qu'un certain petit blond lui murmure des mots justes ; mais il ne fallait pas rêver.


Au Danemark, fait comme les Danois, sauf parler comme un paysan marnais, ça on comprend que ce soit un peu trop humiliant, et il ne se gênerait pas pour prendre ses aises et surtout, une douche, sans oublier de fermer la porte à clé, très important. S'il ne se débarrassait pas de la bière poisseuse qui lui collait à la peau et aux narines, il était à peu près sûr de perdre assez de neurones pour ressembler au propriétaire de l'appartement. Il n'était toujours pas calmé quand il en sortit, mais au moins, se sentait prêt à retourner dans l'arène.


Comme il était de toute façon obligé de retourner dans le salon, il fallait absolument qu'il trouve de quoi occuper la bouche de Johan. Bonne solution ou pas, on en revenait toujours là, bière, bière, et encore bière. La route de la soif serait sa malédiction. Serrant les dents, pour ne pas laisser tomber un mot fleuri qui aurait déplu à Johan, il lui colla une cannette sous le nez, se mit la sienne dans le bec, et lui tourna le dos.


Maintenant qu'il pouvait y voir clair, au moins, il trouvait le chien mignon.
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeJeu 26 Aoû - 18:56

Peu importe la limite de Berwald, le danois ne la connaissait pas encore. Il avait toujours voulu explorer les réactions du suédois et même après plusieurs siècles, il ne connaissait pas encore toutes ses facettes. Amusant non ?

Amusant certes, mais lorsque cela touchait un certain point. Il ne voudrait surtout pas se retrouver décalqué au mur de son appartement par son frère et quand bien même il faisait attention (quelque fois) à ce qu'il disait, il n'échappait que de peu à ce genre de traitement. Parler de Tino.. devant lui alors qu'il savait pertinemment que c'était un sujet tabou pour le nordique. Il le savait. Alors pourquoi il le faisait ? Preuve de son grand manque de tact et de relationnel. Ce genre de situation était capable de laisser le danois se remettre en question sur sa relation avec Suède. Bien que ce ne soit pas son genre de faire de l'introspection de la sorte, il était tout de même capable de réfléchir sur ses actions et leurs conséquences.
Là par exemple, il était conscient qu'il avait mis son frère en colère, et c'était d'ailleurs très étonnant qu'il ne lui ai pas déjà sauté au cou. Tout ce qu'il vit du suédois, c'est une colère monstre sur le visage. Ce genre de visage qui faisait faire dans le pantalon. Johan avait l'habitude. Il voyait très bien qu'il se retenait par simple.. pitié pour le danois ? Il n'en savait rien. Enfin, il avait eu l'effet qu'il voulait. C'était ce qui comptait.

Son sourire sûr de lui restait gravé sur ses fines lèvres. Parce qu'en plus, malgré sa réflexion il était content de la tournure que prenaient les choses. Il allait lui répondre que « bien sur son chien s'appelait Tino et qu'il n'était qu'une patate si il n'avait pas entendu » qu'à peine la bouche ouverte pour proférer ces paroles gentillettes « made by Denmark », Berwald lui lançait la flopée de mots qui voulaient dire « la ferme » (à croire qu'il connaissait cette phrase dans toutes les langues) et qu'on entendit que la porte d'entrée claquer dans le bruit sourd de l'énervement contenu.

Le silence. Plus rien. A croire que seul Suède mettait de l'animation dans cet appartement.

Le sourire de Danemark s'effaça aussitôt la porte claquée. Il était peut-être allé un peu trop loin sur le coup. N'importe qui ne serait pas très fier de ce qu'il avait fait. Bon d'accord, il fallait avouer que pour le danois, embêter Berwald était comme une sorte de « marque d'affection » qu'il ne donnait qu'à peu de personne de son entourage même si le principal intéressé ne semblait pas tellement comprendre le pourquoi du comment.
Penser que le Grand Danemark ait quelque intérêt de la sorte pour son frère était impossible à assumer et à avouer surtout. Ils étaient les deux grands ennemis nordiques. Des frères certes, mais qui se cherchent des poux à la moindre occasion.
Comme si il appréciait chercher des crosses au suédois quoi. Im-pos-si-ble. Dan' s'ennuierait-il au point d'être proche de se brouiller sérieusement avec son frangin... pour une histoire de nom de chien.

La porte claqua à nouveau et les pas lourds de Berwald se faisait entendre dans la maison. Il ne pensait pas qu'il rentrerait finalement. Surtout en laissant les packs de bières derrière lui. Il crut entendre une nouvelle fois une porte claquer, un verrou poussé puis l'eau qui coulait.
Ah. Il prenait une douche. Il était vrai qu'il avait fait fort avec le coup du bidon de bière et c'était tant mieux si le suédois se lavait.
Le jeune blond n'aurait pas tellement apprécié que son appartement n'empeste la bière. Il aimait cette boisson mais pas à vouloir en faire un désodorisant d'intérieur. Et Tino n'apprécierait pas non plus. C'était qu'il avait le nez sensible ce chien. Tiens d'ailleurs où il était celui là ? Regardant tout autour de lui, Danemark se leva lentement du canapé où il s'était affalé comme une masse tout le temps de ses interrogations, regardant sous la table, dans la cuisine pour enfin le trouver en train de dormir tout bêtement dans son coin à lui.
Le danois l'avait installé non loin de la porte, histoire qu'il soit tranquille. Il s'approcha doucement de l'animal qui dormait et lui caressa lentement la tête avec un petit sourire de « papa gâteux » qui prenait soin de sa bête. Il l'observa un instant.
Ce chien lui faisait vraiment penser à Tino... et à Norvège aussi... et à Islande... Un peu de tout le monde réuni, mais vraiment plus à Tino. C'était d'ailleurs pour ça qu'il l'avait nommé ainsi.

Accroupi devant son chien à le caresser, il n'avait pas entendu Berwald entrer dans la pièce à son tour. Tout ce qu'il vit c'est une cannette de bière en zoom x200. Pile entre ses yeux. Sans comprendre vraiment ce qu'il se passait avec le suédois, il attrapa lentement la bière qu'on lui tendait. Que dire après ça déjà.
Quand quelqu'un vous donne quelque chose. Un.. remerciement c'est ça ? Il leva doucement la tête vers son frère pour prononcer ce mot qu'il ne lui avait jamais vraiment dit mais celui-ci lui avait tourné le dos. Pas très encourageant. Il voyait bien qu'il était en colère et se disait qu'il serait mieux qu'il se la ferme. Il se releva lentement et ouvrit sa canette. Rha, rester accroupit cela donnait vraiment des fourmis dans les jambes.
Il porta le récipient à ses lèvres quand il ne pu que constater que Môseiur Suède n'avait même pas daigné changer de chemise. On se lavait et se changeait entièrement ou non. Et surtout Danemark interprétait ça plutôt comme une marque d'irrespect à son égard et cela il ne le supportait pas. LUI avait le droit d'être négligé, pas les autres.
Un soupire s'échappa dans sa bouche alors qu'il posait sa canette sur la table basse. Il vint gentiment tapoter sur son épaule attendant qu'il se retourne pour lui lancer :

« Dis donc, on voit encore des traces de bière sur ton col... Viens là que je te prête une chemise. »

Il n'avait vraiment rien de mieux à faire que de faire changer sa chemise à son frère. Et puis si il montrait qu'il était calmé peut-être daignerait-il lui adresser normalement la parole. Danemark sentait trop les envies de meurtre et ne voulait pas finir en pâté aux poissons du port de Copenhague.
Il se dirigea vers sa chambre, dénouant un peu sa cravate pour être à l'aise et respirer au cas où l'étranglement était la solution choisie par le suédois pour l'étriper, et chercha directement dans son armoire une chemise blanche qui pourrait aller.
Ils avaient tous les deux le même gabarit, pas de quoi chercher longtemps pour le jeune homme qui finit par sortir un vêtement de son bordel. Il lui tendit la chose, toujours de cette manière de dire « tu vois, je peux être gentil et mature quand je veux ».

Spoiler:


Dernière édition par Johan / Danemark le Ven 19 Nov - 15:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeSam 28 Aoû - 17:31


Please shut up.
What?
Oh, I thought you said something.





Oui, le chien était plutôt beau ; Johan n'avait pas eu en plus la mauvaise idée de choisir un vieux corniaud pourrissant sur pattes, ou une de ces caricatures de chien, caniche ou chihuahua. Inévitablement, Berwald eut une pensée pour Hanatamago, en ce moment sous la garde de Tino... Triste chien qui jouait le rôle de l'enfant balloté entre deux parents divorcés. Pauvre petit chien, il devait vraiment être malheureux...


Allo Berwald, ici ton cerveau. Le Suédois se pinça l'arrête du nez quand il se rendit compte qu'il était en train de penser à son chien comme à un être humain. Il savait d'où cela venait. C'était frais, c'était dans sa main et faisait l'aller retour vers sa bouche. Le constat de son impuissance pour communiquer avec son frère (dont ce devait forcément être la faute, ce n'était pas possible autrement) le faisait glisser vers une dangereuse ivresse où un rien vous rend philosophe de comptoir.


Il sentit la main de Danemark presque avant qu'elle ne se pose sur son épaule, et s'il n'avait pas eu la main occupée, il aurait certainement intercepté son poignet pour ne pas être touché. Sans se poser la question de savoir pourquoi Johan faisait cela. Mais il lui semblait que c'était une base de leur relation : on ne se touche que pour se coller des beignes. Très sain.
Il respectait cela à la lettre.
Johan, pas toujours.


La preuve, avant même qu'il ait eu le temps de prier Johan, dans son esprit, de la fermer, il fut surpris du manque d'intention diaboliques dans la tape sur son épaule, et dans les paroles du danois. Changer de chemise n'avait rien de suspect au premier abord. C'était même plutôt attentionné de sa part. Tellement qu'il en venait à se méfier de ce sourire qui ne disparaissait pas de la bouche de son frère (y avait-il une expression dont il ne se méfiait pas?).
Peut-être Danemark était-il juste moins prévisible qu'il le croyait.


Il suivit Johan jusqu'à sa chambre et s'assit sur son lit en attendant observant du coin de l'oeil le danois. Il s'attendait déjà à ce qu'il lui sorte une chemise hawaïenne, ou une autre portant de Dannebrog, pour l'humilier. Mais non, Danemark le surpris en lui tendant une chemise impeccablement blanche. Berwald avait beau réfléchir beaucoup, beaucoup plus qu'il ne parlait, il y avait toujours des choses qui lui échappaient.

« Mer' »

Et non, cela ne voulait pas dire « merde » ou quoi que ce soit, c'était bel et bien un simple merci. Il prit le vêtement que lui tendait son frère, se débarrassa de la sienne après avoir jeté un regard hésitant à Johan. Oh, il n'était pas question de timidité, Berwald était frigide, mais pas à ce point. Mais il avait une certaine pudeur à dévoiler son corps ; une pudeur que toutes les nations devaient ressentir, et qui tenait au fait qu'il portaient tous les marques de leur passé douloureux, et qu'en ces temps de paix où la violence était oubliée, les marques qu'ils s'étaient laissées les uns sur les autres étaient presque déplacées. Surtout que parmi les siennes, quelques unes étaient de la main de Danemark.


Ou alors, c'est juste qu'il était passablement éméché, il se posait trop de questions, et qu'est ce qu'il s'en moquait de toute façon de mettre Danemark dans l'embarras, de toute façon, ils avaient depuis longtemps assumé leur inimitié, et les blessures qui étaient allées avec. Berwald grogna pour chasser ce bref moment de réflexion, et enfila la chemise propre. Quand il se releva, trop brusquement, ses jambes étaient lourdes et pataudes, mais il fallait à tout prix qu'il ait l'air naturel. Il fallait à tout prix qu'il évite que Danemark remarque ce que l'alcool risquait de faire de lui, s'il continuait comme ça. Un gros mou, passif, à peine capable de s'énerver, n'ayant plus en tête que l'envie de se reposer.


La situation était d'ailleurs largement à son désavantage. Plus il y pensait, et plus la quantité de bière que Johan avait potentiellement engloutie diminuait. Berwald avait l'impression que les cannettes s'étaient succédé dans ses mains sans jamais les laisser vides, alors que son frère, qui n'avait déjà pas bu grand chose au bar, laissait sa bière s'éventer sur la table basse, dans le salon, là où ils étaient retournés. C'était injuste, soufflait le petit alcoolique qui sommeillait dans son cœur de suédois. Il se laissa choir lourdement dans le canapé, déjà honteux de tous les mauvais choix qu'il avait fait. Il avait voulut éviter de finir sa soirée en jouet pour Johan, mais il avait finalement fait tout le contraire. Pas si prévisible, hein...


« T'bois pas, c'nnard. »


Sous entendu : je sais ce que t'es en train de me faire faire. Et je suis tellement malin que je vais l'empêcher.

Comme si c'était possible.


« T'con, J'han. »


Tout à fait gratuit. Mais honnête. Et dis dans un demi soupir, presque affectueux.


« T'vraim'con. P'quoi t'l'as appelé comme ça, l'chien? »


Oups, il ne voulait pas parler de ça, quelques secondes plus tôt. La vapeur de la douche trop chaude plutôt que le réveiller avait du l'embrouiller.
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeLun 13 Sep - 17:42

Qui aurait cru que tant de bonté était dissimulée dans le cœur de notre danois.

Inutile de se poser plus de questions. Tout n'était que pur calcul, conspiration, tentative de faire chier le monde et en particulier le bonhomme « extra-merestre » venu du beau pays d'Ikea qu'était Berwald.
L'emmerder, le pousser à bout, pour entamer une autre bataille, une autre guerre, avec du sang partout, des tripes qui jonchent le sol. Bref. Le pied total. C'était ça le but. Et avec le sourire s'il vous plait.

Ils étaient tous les deux dans la chambre du propriétaire de l'appartement. Chambre rangée à la même façon que les cheveux de celui-ci. Le champ de bataille complet.
Il n'y avait pas à dire, niveau bordel, Danemark était fort.
Aussi fort que de s'occuper de lui tout seul, chose dans laquelle il excellait tout naturellement bien sûr. Tellement que Norge venait lui rendre visite souvent pour voir si il n'était pas sur le point de faire exploser l'appartement par on ne sait quel moyen farfelu ou insolite. Décidément, Johan et la responsabilité... c'était sans commentaire.

Ce n'était qu'une période de creux, de calme, avant que la tempête n'éclate. Il était indéniable qu'ils se battraient avant la fin de la journée, ou même à ce moment. On finissait la journée comme on la commençait chez les nordiques. C'est-à-dire par une bonne tape amicale entre frères n'est-ce pas ? Enfin « tape » était un bien grand mot mais ne choquons pas les lecteurs par quelque idée crue de ce genre.
Cela dit, ceci était bien loin de se produire pour l'instant. Johan prêtait en toute honnêteté une chemise propre à ce crado de suédois, et attention, une blanche hein ? Pas une connerie qu'il avait ramené de chez Nether. De toute manière elles étaient toutes au sale, jusqu'à ce que Norge finisse par revenir pour lui expliquer une nouvelle fois la fonctionnement de la machine à laver.

Ceci n'étant pas le sujet, revenons au changement de chemise.

Danemark avait été surpris de la non-réticence de son frère à enfiler un vêtement qui lui appartenait. Encore plus qu'il lui disait une sorte de « merci » à sa façon et qu'il n'avait jamais entendu de sa part, ou très peu... ou alors il devait être trop imbibé pour s'en souvenir. Il le regarda se déshabiller, les bras croisés, adossé à son armoire.
Pas question qu'il quitte la pièce sans lui, Berwald était capable de faire n'importe quoi d'une simple pulsion (enfin.. il croyait). Il pourrait venir te sauter dessus à la moindre occasion pour un oui ou pour un non et t'exploser en petits morceaux. Heureusement que le Danemark était résistant. Décidément quand Johan arrêtera-t-il d'être si génial ? Bref, tout ça pour dire : la Suède c'est le mal. Le danois pouvait d'ailleurs très bien voir à quel point ils avaient pu se battre par le passer.
Des cicatrices pareilles, cela ne se faisait pas tout seul et Danemark avait presque les mêmes, beaucoup plus marquées cependant.
Il ne s'était toujours pas remis de ce 6 juin. De toute façon, il refusait de se l'avouer et ce n'était pas le moment d'y repenser.

Il secoua vivement la tête, chassant par la même occasion ces pensées déprimantes. Il sortit à la suite de son frère de la chambre avant de s'effondrer dans le canapé dans un soupire fatigué.
Non pas qu'il l'était mais il n'avait pas tellement eu l'occasion de se prélasser comme la larve qu'il était d'habitude. Lentement il reprit la canette de bière qu'il avait laissé un peu plus tôt. Il la portait à peine à sa bouche qu'il entendait déjà la « douce » voix de son frère lui susurrer :

« T'bois pas, c'nnard. »

Il n'avalait même pas sa gorgée. Il était en train de faire quoi là ? Il se demandait bien tiens. Il lui lança un regard étonné, haussa les épaules, les joues gonflées par la bière qu'il avalait avec difficulté.

« T'con, J'han. »

Vas-y rajoute, j'te dirais rien.

Oui il était con des fois mais là il n'avait pas fait grand chose pour que le binoclard l'insulte de cette manière. Sans doute avait-il été trop gentil avec le coup de la chemise et aurait-il du lui déverser dans le col tout le contenu de la canette si gracieusement offerte par le nordique des montagnes avant même de lui dire de se changer.
Mouais. Cela n'aurait fait que permettre à l'écolo de danois de se retrouver pendu par le caleçon à la porte de son frigo avec marqué au feutre sur son front « viande fraiche ».

Il le fixait d'un air blasé alors qu'il avait la suite de la phrase, ou le développement de celle-ci. C'était que le suédois faisait toujours tout en deux temps. Il avait l'habitude depuis le temps.

« T'vraim'con. P'quoi t'l'as appelé comme ça, l'chien? »

Un air inquisiteur s'installa sur son visage. Il ne devait pas avoir grand chose à dire pour lui parler encore une fois du chien. Il était maso ou quoi ? Il but à nouveau un coup alors qu'il lui faisait signe d'attendre.
Un index levé en l'air. Un petit sifflotement après coup et Tino le fidèle labrador arrivait vers son maître en trottinant en battant de la queue, sans doute content qu'on s'intéresse à lui désormais.
Les pattes avant de l'animal se posait sur les genoux du danois tandis qu'il reposait sa canette sur la table. Lentement il lui caressa la tête puis le prit sur ses cuisses, le tenant par ces même pattes qui servent à « faire le beau ». C'était un jeune chien, pas de quoi avoir plus de trente kilos sur les genoux. Il tourna Tino vers Berwald et lui présenta, juste sous le nez avec un sourire enfantin :

« Ben c'est simple non ? Avoue il lui ressemble un peu quand même. Bon d'accord Finlande est pas aussi poilu mais il est tout doux aussi, t'es pas d'accord ? ~ »

Disant cela, il frottait sa joue contre celle de son chien, comme le maitre gâteau qu'il devait être.

Il approcha un peu plus le chien de Suède dans un grand sourire. Non il n'était pas niais, il était lui même en cet instant, assez difficile à croire, d'accord. Le chien avait l'air plutôt partant pour jouer aussi ne se gêna pas pour aller laper la joue suédoise avec affection. Et dire que son maitre était le Danemark. On aurait tout vu.
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeMar 30 Nov - 14:19

« Ben c'est simple non ? Avoue il lui ressemble un peu quand même. Bon d'accord Finlande est pas aussi poilu mais il est tout doux aussi, t'es pas d'accord ? ~ »

Là, tout de suite, Berwald avait un peu de mal à voir ce qu’il y avait de « chien » dans Tino que puisse posséder celui de Johan. C’en était même presque vexant : Finlande n’avait jamais été son petit toutou docile qui le suivait partout, celui que l’on retrouve dans les moments joyeux, et dont on est bien content de pouvoir s’éloigner lors des coups durs. Non, ce n’était pas cela du tout… Quoi que… Au final… Quand seuls les actes demeurent et les motivations se sont envolées, si, Tino avait été son petit chien. Qui l’avait suivi quand il avait brisé l’Union de Kalmar. Qui lui avait été volé en 1809 quand le Russe avait voulu un accès à la mer, comme un voisin qui réclame le silence. Qu’il avait abandonné quand au moment de la guerre son gouvernement avait fait le choix de le cloitrer chez lui et de ne pas s’impliquer.

Le chien lui lécha la joue. C’était chaud. Ca, ça pouvait être de Tino ; de la bave, d’accord, mais surtout un baume au cœur. Berwald ne réagit pourtant pas aux sollicitations du chien ; il y avait les jours avec et les jours sans, et aujourd’hui faisait de toute évidence partie de ce dernier groupe. Il ne regardait même pas, absorbé ailleurs… Sa tête, lourde d’éthanol, menaçait dangereusement de finir sur ses genoux quand il se ressaisi d’un coup, et accorda finalement un peu d’attention au chien qui la réclamait.

Berwald aimait bien les chiens, maintenant. Ils avaient un petit côté… malicieux, qui leur donnait presque une place entière dans une famille. Bon, celui là n’était pas du gabarit d’Hanatamago, mais quand même, ça faisait du bien de gratter le derrière d’une oreille, de faire semblant qu’on avait quelqu’un dans la vie. La bière l’avait rendu bien lunatique, et il passait là du masque de colère le plus figé à un demi-sourire benêt qui ne passait généralement jamais les murs de sa maison. Mais de benêt, il n’y avait que la façade, c’est ce qui arrive quand on ne sourit jamais que peu ; il pensait encore à Hanatamago, et par extension, à Tino.

Johan devait comprendre ça.

Certes, lui n’avait jamais souffert d’une réelle séparation avec Norvège ; mais en bon enthousiaste de base, il devait suffire qu’Eivind lui dise au revoir un peu abruptement pour qu’on puisse ramasser son cœur à la petite cuillère. Un cœur dont toutes les fêlures disparaissaient dès que Norvège revenait, et il revenait toujours.

Berwald lança un regard en coin à son frère, avec son heaume d’antipathie +10 de nouveau sur la tête, alors qu’il papouillait toujours le chien. Comment se faisait-il qu’il avait toujours l’air content, celui là ? Comment, après une beugne et une grosse larve dans son canapé, pouvait-il conserver le sourire ? Plus qu’exaspérant, c’était… frustrant. Lui voyait Danemark, sa journée était gâchée. Danemark le voyait… et son sourire s’étirait jusqu’aux oreilles, parce qu’il allait pouvoir emmerder quelqu’un, même s’il se faisait cogner en retour.
Et puis parfois, c’était aussi de la jalousie. Il est tellement naturel, parfois, pour les torturés chroniques, d’envier la simplicité d’esprit de leurs voisins… Qu’on les ampute de leurs cordes vocales et de leurs zygomatiques, ce qu’une simple rencontre sans intérêt suffisait à rendre heureux…
Ou pas.
Après tout, dans ses souvenirs, Finlande était comme ça.

T’no lui m’quait.


Un chat dans la gorge le surprit lui-même. Venait-il vraiment de se parler tout seul ? Et depuis quand ?


… Et quelle quantité d’estime de soi allait lui couter une cagoule de honte ?
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitimeDim 19 Déc - 15:54

Alors là c'était le pompon.

Avait-il vu une seule fois Berwald sourire depuis leur séparation ? Non. Déjà que c'était dur de se faire à l'idée que ses muscles faciaux pouvaient se décrisper un jour, mais alors constater que la Suède était capable de sourire. C'était le miracle. Danemark pourrait presque se féliciter d'avoir réussi à provoquer une réaction aussi rare sur le visage de son frère. Car jusqu'a présent, il ne l'avait vu sourire comme un père gâteau qu'en présence de Finlande ou d'Hanatamago. D'ailleurs c'était marrant de voir comment il réagissait. Par ce que Tino (chien) était du même caractère que Tino (m'wife) mélangé à la même espèce que Hamatamago (chien). Un gros mix des deux qui ne devait pas laisser de marbre le grand suédois impassible qu'était Berwald.

Danemark l'avouerait, il avait fait exprès.

Oui, juste pour emmerder la Suède. Juste pour le faire chier, le laminer intérieurement, à petit feu. Et c'était aujourd'hui qu'il pouvait voir l'effet du nom du chien ou même, de la présence du chien dans la pièce, sur le nordique à lunettes. Car même si l'ex-viking se montrait quelque peu affectueux avec l'animal, la façon dont il toisait du regard Danemark ne laissait en aucun cas le danois deviner ce qu'il pensait. Car on ne devinait jamais ce que se disait la Suède. Même en le connaissant depuis les lustres. Danemark arrivait peut-être à décoder un peu les paroles IKEAesques, il n'était pour autant doter d'une faculté « lecture de pensées » et quand bien même il l'aurait eu, il savait que s'il le savait un jour, une nouvelle guerre dano-suédoise aurait lieu. Surtout avec le caractère provocateur du blond.

Et il entendit ce soupir. Ce petit soupir où il avait cru déchiffrer un « Tino » et un « manquait » à moitié mâché. Mais à force de vivre avec lui, il avait eu le décodeur. Et il était assez fier de lui de ne pas être rouillé depuis le temps. Il fixait son frère, la mine renfrognée de voir la tête de la Suède aussi... triste. Il avait envie de lui secouer les puces. Qu'il arrête son mélodrame et qu'il boit un coup pour se changer les idées. Sinon il allait encore se retrouver avec un suédois dépressif sur les bras.

« Si tu mets à chialer je te préviens, je te vide ta canette sur la tête. Même si ça me ferait chier de salir une chemise pour ta tronche mélodramatique. »

Il se massa lentement les yeux, affalé dans son canapé. Berwald était vraiment un mec... exaspérant. S'il croyait qu'il avait été le seul à avoir subit l'indépendance ou l'enlèvement d'une de ses régions, il se trompait lourdement. Chaque nation subissait ça un jour ou l'autre, d'une manière brutale ou pas. Et ce genre de mine tristounette et mélancolique qu'il lui faisait le mettait complétement hors de lui.

« Berwald.... » Il marqua une courte pause. « T'es vraiment un mec chiant. »

Il s'arrêta un instant, laissant le silence envahir la pièce. Vraiment. Il avait envie de lui en coller une. Ce n'était même plus drôle de l'emmerder s'il tirait cette tronche de chien battu à chaque fois qu'il croisait son regard. On aurait pu croire que Johan s'énervait contre lui. Mais il n'en était rien. C'était ça façon à lui de dire « je t'aime » à la Suède lorsqu'il avait la volonté ferme de lui secouer le prunier. Ce n'était pas la même manière de faire que Finlande, bien au contraire. C'était carrément l'opposé. Lentement il posa son regard dans celui de son frère. Il était on ne peut plus sérieux :

« Sérieux j'ai encore plus envie de te tartrer là. »

I
l soupira une nouvelle fois et prit sa canette qu'il but d'un coup. S'il ne changeait pas son air emo, il allait la lui enfoncer dans la gorge, la bière avec.
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MessageSujet: Re: [De nos jours] Jag vill dricka öl.   [De nos jours] Jag vill dricka öl. Icon_minitime

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