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 Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]

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Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Vide
MessageSujet: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeVen 9 Oct - 18:55

Lukas ferma les yeux, prenant une grande inspiration. Il avait a peine posé un pied hors de la voiture, que l'odeur familière du bois frappait ses narines. C'était un soulagement immense. Comme il aimait ce beau paysage qui s'étendait devant lui. Cette idée de faire un sentier était un franc succès. Enfin se tenir à Sortbrysttjern, le fruit de son partenariat avec Tino finalement terminé, avait de quoi le remplir de fierté. En tout, 35 kilomètres de sentier à travers les bois, liant les deux pays Nordiques. Le sentier Piilola pouvait se suivre via des panneaux bleus à travers la forêt nordique de conifères. Les yeux indigo de Lukas allèrent se poser sur la petite estrade monté pour l'ouverture du sentier. Il y avait quelques dignitaires déjà, qui discutaient devant, son boss et le maire de la ville de Sortbrysttjern enter autre. Une petite foule avait été attirée par la filé de voiture stationné, et lisaient curieux le panneau explicatif de l'évènement. Norvège chercha des yeux l'autre pays qui devait être présent pour l'ouverture. La présence Tino avait un effet calmant, et durant cette ouverture, un peu trop officielle, un peu de sérénité serait le bienvenue. Lukas ferma les yeux essayant de se remémorer les moindres détails du déroulement de la journée

  • Mot d'ouverture
  • Bla bla politique
  • Bla bla environnemental
  • Bla bla de ma part
  • Ouverture officiel de la piste
  • Départ de lui et Tino vers Nellim en Finlande


En tout la randonnée devait durer trois jours, dont deux nuits à la belle étoile. Lukas avait anticipé le camping avec beaucoup d'entrain. Ça lui rappellerait les croisades Vikings. En révisant les détails, une dernière fois, il se figea de stupeur. Il n’y avait qu’un seul détail qui lui avait échappé. Il avait invité les autres pays scandinave pour la randonnée. Seulement, il avait oublié un petit détail : Tino n’aimait pas particulièrement Danemark. À vrai dire il en avait plutôt peur… Maintenant il se sentait idiot de ne pas avoir pensé à ce détail. Et bien qu’il ait invité Berwald, il espérait secrètement qu’il ne viendrait pas. Lukas se dirigea vers son boss, essayant d’oublier ces légers détails. Ils ne viendraient peut-être pas après tout. Il espérait qu’au moins Tino viendrait. Il avait vraiment envie de partir en camping, mais y aller seul serait mélancolique. Le bruit d'une voiture s'immobilisant le sortit de sa rêverie. Lukas fit demi-tour s’apprêtant à accueillir celui ou celle qui sortirait de la voiture.

Spoiler:


Dernière édition par Lukas Jørgensen / Norvège le Mer 3 Fév - 16:40, édité 2 fois
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Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Vide
MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 11 Oct - 16:27



Niels n'avait aucune affinité particulière avec la randonnée en forêt, à part quand elle était dans une logique militaire et ce n'était sûrement pas cette perspective qui le rendait particulièrement heureux contrairement à ce que les autres pensaient, faire la guerre avec une autre nation n'était pas son passe temps préféré. Il aimait se battre, certes, surtout contre Berwald, mais tuer des innocents ne lui plaisait pas, ou plus, il y avait une période où le massacre systématique de peuples et de personnes lui plaisait ou le laissait indiffèrent, mais depuis quelques années, déjà, il préférait ne pas se mêler des conflits qui se trouvaient à sa portée.

Quand il avait reçu la lettre d'invitation à une randonnée en forêt pour l'inauguration d'un sentir qui relierait la Norvège à la Finlande, il avait commencé par froisser le papier et le jeter à la poubelle, aucun amusement en perspective, et il n'avait pas l'intention d'attirer encore plus les foudres des autres pays car Suède et lui ne pouvaient pas supporter une proximité de plus de 200 mètres sans qu'ils ne se tapent dessus et fassent des dégâts dans la faune/flore/habitation/personne qui se trouvait à proximité pour après être regardé avec mépris et soigné par les autres nations avec des soupirs défaitistes.

Il n'y repensa pas avant la soirée, la nuit plutôt, il était ta... tôt et Niels s'ennuyait profondément, le film à la télévision n'était en somme toute qu'un documentaire abrutissant sur les relations filiales et l'amour dans la famille. Cela avait beau lui rappeler des souvenirs douloureux, il le regarda jusqu'au bout, enfin, façon de parler, il s'était excité sur une affiche représentant une grossière caricature de la Suède dans toute sa splendeur en écoutant d'une oreille distraite les dialogues mélodramatique qu'abreuvaient les acteurs aux pauvres spectateurs qui pleuraient sans doute avec un mouchoir dans la main.

Après avoir troué copieusement le mur derrière le dessin, il récupéra la feuille qui tombait en lambeaux et la jeta à la poubelle, qu'il manqua lamentablement, surement dû aux nombreux litres d'alcools qu'il venait d'ingurgiter pendant qu'il détruisait le portrait de son ennemi. En soupirant il alla récupérer le papier pour le jeter dans la poubelle quand il vit la lettre qu'il avait reçu qui dépassait de la pile d'autres papiers inutiles et de cadavres de boissons qui se trouvaient là. Regardant le papier troué et faisant le rapprochement, il se décida finalement. Il n'allait pas y aller par esprit de famille ou en souvenir du bon vieux temps et encore moins pour les beaux yeux de Norvège et Finlande mais pour pouvoir parler avec Berwald.

Parler était sûrement une façon de parler, mais il n'avait pas l'intention d'emmener Andersen avec qui il s'était fâché après qu'elle ai donné un coup de boule à une pauvre personne innocente, elle s'était détachée de son corps pour partir voltiger dans la foule, heureusement, elle avait juste causé deux commotions cérébrales ne tuant personne au passage, mais il l'avait reléguée dans le gardiennage du placard pour qu'elle tombe sur la personne qui souhaiterait entrer chez lui sans que ce ne soit lui, tombant en couperet à chaque fois que la porte s'ouvrait. Qui a dit que Danemark était vraiment et complètement stupide, voir irrécupérable ?

Il alla donc se coucher pour pouvoir se lever en ayant à peu près dessoulé et ne pas arriver vers les autres complètement beurré et irrécupérable, leur opinion de lui étaient déjà bien basse pour qu'il en rajoute, personne ne l'aimait vraiment, ni sa 'famille', ni les nations aux alentours, se contentant de marchander avec eux sans vraiment faire partie de leur bande de l'union Européenne jusqu'il y a peu. Les gens ne faisaient pas vraiment à lui, trop idiot, trop violent, trop bagarreur, trop de défauts quoi... Pourtant, lui, il les aimaient...

Cela lui rappelait trop la trahison de Tino et Berwald, ils l'avaient abandonnés, injustement et le traitaient avec mépris, surtout la Suède. Ils avaient brisés intentionnellement le traité de Kalamar et l'avaient fuit... Tout ce qu'il voulait c'est ne pas être seul, au final, et ils l'avaient tous abandonnés, Berwald, Tino, Lukas, Sveinn, tous... La seule fois où lui et Berwald avaient cessés de se taper dessus fut pendant la deuxième guerre mondiale où la Suède l'aida pour cacher certains de ses habitants, au péril de sa vie et de son pays, mais c'était bien la seule fois, après la guerre leurs relations étaient redevenus celles de mépris et d'indifférence qu'elles étaient avant.

Couché dans son lit froid, fixant le plafond, ne parvenant pas à trouver le sommeil, il serra la couverture contre lui tout en poussant des sanglots étouffés, ne sachant pas vraiment pourquoi, ni où, ni comment, se contentant de laisser son esprit se vider de toutes pensées rationnelles et finit par s'endormir dans un sommeil sans rêves et paisible.

***


Contrairement à ce que les gens pouvaient penser, Niels n'aimait pas particulièrement les motos, préférant les voitures, de un parce que c'était plus grand et de deux parce que les accidents, nombreux quand on est alcoolique, étaient moins souvent mortels que pour les motards, et puis si on tombait dans le fossé, on ne se faisait pas forcément écraser par les tonnes de métal qui auraient eut l'improbable idée de leur tomber dessus.

Il s'était bien évidemment perdu en chemin, son sens de l'orientation laissait franchement à désirer et il avait donc prévu deux heures d'avance par rapport au trajet qu'une personne normale aurait mis pour arriver au rendez-vous, il avait décidé d'arriver à l'heure voir en avance pour ne pas paraître encore plus comme un boulet que d'habitude, il est vrai que ses méthodes et ses paroles ne le faisaient pas passer pour quelqu'un de bien intelligent, et changer leurs opinions sur ce point serait bien trop dur et fastidieux pour que Danemark se donne la peine de faire quoi que ce soit qui n'apporterait pas ces fruits et...

«'Tain, j'sais pas c'qu'j'ai bu, hier soir, mais ça d'vait être vachement fort pour qu'j'délire comme ça d'puis hier soir, touason, j'suis Danemark, qu'est-ce que j'en à faire de c'qu'pense les autres de moi, heing ? »

Passant en soupirant sa main dans ses cheveux constamment mal coiffés, on aurait pu croire que chaque épis, chaque mèche se faisait constamment une guerre pour savoir lequel aurait le plus de territoire à revendiquer et à occuper, ils n'avaient d'ailleurs jamais vu une brosse ou quoi que ce soit d'autres qui s'éloigne de la main, il continua à conduire. La nuit avait été, pour une fois, calme et il ne se souvenait pas de cauchemars ou de rêves, une nuit en somme toute sympathique si on oubliait son 'délire', selon lui, à propos de sa solitude.

***


Au bout de deux heures de route et de nombreux jurons colorés (et une voiture à sec), il trouva enfin la route qui menait à l'endroit où devait avoir lieu l'inauguration du sentier qui devait réunir Finlande et Norvège. Il ne fut donc pas long à arriver là-bas (se perdant seulement deux fois entre temps) pour arriver au lieu dit. Il fut surpris de voir aussi peu de monde, enfin, façon de parler, il y avait pas mal de gens, surtout des dignitaires et des hommes à l'embonpoint prononcé, mais personne qu'il ne connaissait.

Alors qu'il se garait, sa voiture poussa une énième plainte avant de s'arrêter sur la tas, assoiffé. C'était bien sa veine, tiens ! Sortant de la voiture en soupirant, il donna un coup 'affectueux' sur le capot et referma la portière en attachant les boutons de sa longue veste, n'ayant pas pris le temps de le faire quand il s'était précipité vers sa voiture le matin même, il avait d'ailleurs laissé Andersen dans son placard quand elle avait essayé de le décapiter.

Regardant autour de lui, il fut surpris de constater que ni Tino et Berwald et encore moins Sveinn n'étaient là, la seule personne qu'il vit fut Lukas, quelques mètres plus loin, auquel il fit un petit sourire contrit, comme s'il s'excusait par avance à une bourde qu'il pourrait faire ou dire dans les quelques secondes qui suivraient. Il s'approcha de lui, une main derrière la nuque.

'Hey ! Félicitations pour votre projet, Norvège.'
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 11 Oct - 18:47

Une étendue, froide, blanche désertique. Comme c’était original, surtout en Islande. Du jamais vu. Sous la croute glacière perçaient ça et là de petits brins d’herbe annonciateurs du prochain printemps et, au loin, une bâtisse à l’architecture froide et grise au milieu d’autres, pas plus folichonnes. L’Alþing, siège du parlement Islandais. Une institution nationale. Une institution qui était souveraine sur le pays qui l’avait créée. Une notion qui peut paraître bien évidente à nombre d’Etats-Nations souverains depuis deux ou trois siècles...
Certes existait elle depuis 930, mais combien de temps avait elle était passée sous silence ? Deux, peut être trois siècles ? Lui-même avait du mal à faire le compte, amnésie post traumatique sans doute.

Ses yeux se détournèrent de ce bâtiment cher à ses yeux en le quittant lorsqu’un petit éclair blanc –qui aurait pu passer inaperçu mais qui, grâce à la sagacité de la rpgiste sauta de suite aux yeux de Sveinn- capta l’attention d’Islande. Une petite, toute petite enveloppe d’un blanc immaculé reposait sur une gerbe d’herbe qui avait finalement percé la poudreuse.
Friand des signes du destin, il vit aussitôt dans cette image, le symbole fort d’une renaissance à venir. Approchant le fin papier de son nez, il ne put sourire que distraitement et malgré lui en reconnaissant, rien qu’à l’odeur, l’auteur de la lettre. Une odeur de bois. Rien de plus naturel me direz-vous, même le plus idiot de la planète savait fort bien que le papier venait du bois et ainsi de suite... Mais ce n’était pas un parfum comme les autres non, ce bois là, il le reconnaitrait entre mille. Une odeur a la fois fraiche et sucrée, forte et douce qui évoquait à la jeune île son enfance. L’odeur de celle qui avait été sa mère patrie durant son enfance alors qu’il commençait tout juste à parler. Norvège...

La simple évocation de son ancien tuteur suffit à provoquer en lui de petites vagues de réminiscences. Une autorité implacable, une possessivité maladive mais malgré tout, un certain attachement envers son « esclave ». Voilà tout ce qui, à ses yeux, qualifiait l’autorité qu’il avait eue sur lui. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine connexion avec lui. Certes ténue et plus discrète que celle qu’il pouvait avoir avec Niels étant donné son ancienneté mais une connexion quand même. Tiens, comme le Portugal et l’Espagne qui se crachaient en permanence dessus par exemple, même si tout un chacun savait que si l’un était attaqué, l’autre serait le premier à lui porter assistance en renvoyant l’agresseur dans son pays à coup de pieds au cul.
La relation qu’il entretenait avec Lukas était à peu près semblable, a ceci près qu’eux avaient de la diplomatie. Une diplomatie toute nordique à base de sourires hypocrites et de coups fallacieux –surtout de son côté d’ailleurs-.

Et, tout en évoquant ces souvenirs ô combien émouvants, il rentra chez lui, déposant ses affaires ça et là dans la pièce. Depuis qu’il était seul, il s’accordait ce luxe de parfois –je dis bien parfois- laisser trainer ses affaires, se sentant l’âme rebelle ou tout simplement fainéante. Les murs finement décorés de boiseries défilaient muettement sous ses yeux tandis que seul l’écho de ses pas troublait le silence de la maisonnée. Les maisons nordiques avaient cet avantage certain de présenter, en dépit de mur chargés de bois sombres et de peintures claires, une indéniable ambiance chaleureuse et accueillante. S’asseyant précautionneusement sur l’un des larges fauteuils rembourrés face à la cheminée, le dos bien droit comme on le lui avait apprit, il dépiauta délicatement, quoiqu’avec une certaine impatience que trahissaient ses doigts tremblants, la lettre.


« Finlande et Norvège ont le plaisir de vous inviter à la cérémonie d’ouverture du sentier désormais international qui reliera leur deux patries... » Suivit d’un blabla ennuyeux sur les formalités.

Succinct, c’était le moins que l’on puisse dire. Un léger sourire s’étala sur ses lèvres à son insu. Décidément, les brins d’herbe ne mentaient jamais. Les pays nordiques étaient à l’aube d’un nouveau jour et cette ambiance pacifiée n’était, il devait bien l’avouer, pas pour lui déplaire. Bien sur, certaines rancunes restaient vivaces... Il frissonna en repensant à l’aigreur qu’il croyait percevoir en Niels lorsque celui-ci se trouvait en sa présence.

La solitude

Relevant les yeux, il regarda autour de lui. Personne bien évidemment, même s’il lui semblait encore entendre au loin les recommandations plus ou moins bienveillantes de Lukas ou quelque juron particulièrement coloré de Niels. Parfois il lui arrivait même, en regardant son portrait légèrement déformé à la surface d’une cuillère, d’une vitre ou de toute autre surface réfléchissante d’apercevoir, au lieu du sien, le reflet de ses ainés. Ce qui avait le don de l’énerver profondément. Il n’était pas leur copie que diable ! Il avait enfin gagné son indépendance, il serait temps de le reconnaître !
Sur ces pensées révolutionnaires, il finit par s’assoupir devant le feu de cheminée...N’est pas nation indépendante qui veut.

....


Le paysage défilait à toute allure sous ses yeux. Il fallait dire qu’il n’avait pas bien eu le choix : l’avion ou y aller à la nage. Les mers étant peu sures à cette époque de l’année, le choix de l’insulaire se porta finalement sur l’air.

Clac Clac Clac...

Trois petits bruits qui annonçaient son retour. Bien sur, il n’y avait personne pour l’accueillir son arrivée triomphale fit donc un bide. Resserrant un peu sa légère veste marron et nouant son écharpe, il se rendit sur le lieu convenu en voiture.
Le trajet avait été une abomination. Il avait suivit une certaine voiture là. Mais visiblement, le conducteur n’avait plus toute sa tête. Il lui semblait avoir visité toute la Norvège lorsqu’enfin par miracle il retrouva la civilisation. Non mais franchement, avait-on idée d’égarer les automobilistes qui vous suivaient sans même en avoir conscience ?! Outré et prêt à en découvre, il sortit de la voiture pour apercevoir le conducteur... Et soudain, toute la colère qu’il sentait bouillonner en lui s’évapora en voyant la Bête. Un vrai viking qui devait bien faire trois fois sa taille. Des cheveux blonds et...un viking ? Blond ? Sur le lieu de rendez vous ?

Se signant discrètement, il remercia le ciel de n’avoir pas joué aux auto-tamponneuses avec lui sur la route et s’approcha de Danemark –puisque c’était bien lui- et de Norvège. Misère, il n’y avait personne d’autre. Le voilà qu’il se retrouvait seul avec ceux qu’il craignait et respectait à la fois le plus...
S’inclinant légèrement et d’une voix douce et posée en apparence, il s’adressa à l’hôte principal de la cérémonie.

C’est un grand pas que vous avez franchit dans le cadre de la coopération nordique par cet acte, Norvège...

Sa phrase ponctuée d’un léger sourire, il salua poliment Danemark en lui tendant une main fraternelle.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeLun 12 Oct - 18:44

Le réveil sonna, Tino ouvrit les yeux pour regarder l'heure. Ils étaient en retard et ce n'était vraiment pas le jour.
Aujourd'hui était un jour important, le chemin Piilola était enfin ouvert. Bonne idée qu'avait eu Lukas de remettre en état ce vieux chemin à travers les bois.

Il se souvenait. Ce sentier au milieu de la forêt, combien de fois l'avaient-ils tout prient Lukas et lui lorsqu'ils n'étaient que de jeunes nations ?

C'est alors dans la plus grande hâte qu'il reveilla le Suèdois prêt à se rendormir. Se préparant à vive hallure, ils se dépéchérent et malgrès les petites protestations du blond, Tino prit le volant.
Bien sûr il roula au dessus de la vitesse autorisée, mais uniquement dans le but de ratrapper son retard. Inutile de dire que Berwald s'accrochait à sa ceinture de sécurité, et encore plus lorsqu'il regardait le compteur.
Les routes n'étaient presque faites que de virage, il fut assez heureux de s'être entraîner à conduire dans ce genre de situation à grande vitesse grâve aux jeux vidéos de Peter.
Il arriva enfin au sentier. Garant ça voiture au niveau du parking, il vit un peu plus loin Lukas, Sveinn et Niels. Ils descendirent de la voiture, s'approchant des trois autres Nordiques.
Arrivant près d'eux, il sourit les saluants.

- Salut vous trois ! Je suis extrémement heureux de vous voir. Désolé pour notre retard...

Lukas s'approcha de lui en premier, le serrant dans ses bras en signe d'affection et de bienvenue. Il lui rendit naturellement cette entreinte, il était tellement content de le voir.

- Le sentier est enfin remit en état, ça va être super cette randonnée.

Puis il lâche prise, le Norvègien s'éloignant aussi. Tino prit ainsi Sveinn dans ses bras.

- J'espère que ton rhume de l'autre jour va mieux.

L'entrainte avait été chaleureuse malgrès le faite qu'elle soit courte.Il savait que Sveinn n'aimait pas particulièrement les contacts avec les autres, et il ne voulait pas le gêner le pauvre.
Il ne restait qu'à saluer le Danois. Niels affichait comme à son habitude un grand sourire, mettant ainsi une relation de confiance.

- Salut Niels tu vas bien ?

Tino le prit aussi de manière chaleurese, ce qui sembla troubler Niels.
Il se recula de lui, vraiment heureux qu'ils soient ainsi tous ensemble. Et pourtant l'ambiance semblait déjà électrique entre les deux plus grands.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 18 Oct - 9:45

Mais qu’est ce que je fais là?


C’était la seule pensée qui arrivait à combattre l’omniprésence de la nausée qui envahissait l’esprit du Suédois. C’était une bonne question, ça, que faisait-il là? Avait-il enfin décidé de mettre fin à ses jours? Si c’était bien cela, il se demandait si ingurgiter du concentré de salmiakki n’était pas une mort plus envieuse.
Tino roulait vraiment, vraiment comme un fou. Pire que dans un jeu vidéo, parce que toutes les secousses qui ébranlaient le véhicule menaçaient de les envoyer valser par-dessus les barrières de sécurité. C’était même étonnant qu’ils ne l’aient pas déjà fait. Pour quel affront Dieu avait-il décidé de le condamner à l’enfer avant l’heure?

Pour cette stupide randonnée? Pour avoir traîné des pieds à cette idée?
Dans la lettre qu’il avaient reçue de Lukas, Berwald avait pu sentir l’enthousiasme du Norvégien; et curieusement c’était ce qui l’avait le plus refroidi. Son enveloppe était arrivée à côté de celle de Tino comme à regrets, il aurait juré qu’elle avait été plus solidement fermée dans l’espoir qu’il n’arrive pas à en lire le contenu. Ca ne pouvait signifier qu’une chose - sa présence n’était pas requise. Et il comprenait. Si c’était comme il le supposait, et que tous les autres nordiques avaient été invités, il faudrait un miracle pour que le sentier reste praticable si tous y allaient. C’était soit lui, soit Niels. Et Lukas ayant une affection particulière pour Danemark - même s’il s’en défendait - on comprenait bien le pourquoi de toutes les choses.
Tant pis, de toute façon, ce n’était pas comme si il avait vraiment envie d’y aller. Non, vraiment pas. Il n’avait vraiment pas envie de revoir tous ses amis, et de dormir à la belle étoile, comme au bon vieux temps… Il n’avait pas envie de voir Tino s’amuser un peu, de voir les gens sourire. Non, vraiment, pourquoi lui, le colosse de glace aurait envie de tout ça? C’était quand même évident…

Cependant, Tino n’avait pas semblé saisir l’enjeu de sa présence, et insistait, encore et encore. Et plus Berwald trainait des pieds, plus le Finlandais le poussait fort. Jusqu’au siège passager.
Pourquoi, au nom de Dieu, avait-il laissé Tino s’occuper de Peter quand il jouait aux jeux vidéo?
Plusieurs fois, il tenta une timide protestation, mais le sourire confiant de Tino avait raison de lui. Et puis, et surtout, quand il commençait à parler, Tino tournait la tête, ne regardait plus la route. Et ça, c’était une peur que dans sa vie rien n’avait jamais égalé. Ou presque.

Alors après ce trajet de tout repos, pas besoin de décrire le soulagement de Berwald à l’arrêt de la voiture. Encore un coup comme ça, et il vouait sa vie à la religion. La religion des voitures qui s’accrochent éperdument à la route malgré tous les traitements qu’on peut leur faire subir.
Berwald sortait donc de la voiture, ragaillardi, arrachant les clefs des mains de Tino, au cas où il lui prenne l’envie de conduire pour le retour. C’était dans trois jours, mais on n’était jamais assez prudent. Comme une petite fleur à l’aube - hmph - il s’ouvrit au soleil, s’étira, et fit quelques pas, gai, pour suivre son amant à la rencontre des autres.
Jusqu’à apercevoir le haut de son crâne. Ou plutôt l’espèce d’affreuse toison hirsute qui couvrait le haut de son excroissance creuse qu’on appelle, à défaut d’autre mot pour lui, une tête. Il était donc venu, Niels. C’était à peu près évident, mais il avait quand même espéré.

D’avance, il s’excusa pour auprès de Tino, Sveinn et Lukas.

Mais pour l’instant, il fit tous les efforts du monde pour paraitre un tant soit peu civilisé. Tant que Niels ne le provoquait pas, il pourrait agir à peu près normalement; dans la relativité tout de même de ce qui était normal pour un Suédois. Par exemple, contrairement à Tino, il ne se jeta pas dans les bras des autres nordiques, cela allait de soi. Surtout pas dans ceux du danois - qu’est ce que signifiait ce comportement du finlandais, d’ailleurs?
Fidèle à lui-même, il se contenta de rester l’ombre de Tino, et les mains dans les poches, grommela un bonjour qui aurait été enthousiaste s’il avait été intelligible. Le tout en évitant soigneusement de croiser le regard de Niels.



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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 18 Oct - 16:13

Avec un dernier grincement, la voiture que Lukas fixait s'arrêta dégageant une dense vapeur noir. La dernière plainte de l’engin fit sursauter le Norvégien, qui ne s'attendait pas à voir un tel tacos. Sa surprise fut encore plus grande, quand il s'aperçut que celui qui sortait du tas de ferraille, n'était nul autre que son «grand frère» Danemark. Le norvégien se trouva en conflit interne. D'un côté, il était content que son confrère aie prit la peine de se déplacer. D'un autre, il savait (ou du moins, il avait une TRÈS forte intuition) que la randonnée calme et sereine qu'il avait en tête, risquait fort de prendre une tournure différente. Un bref coup d'œil vers la silhouette immense de Niels le fit à moitié reconsidérer sa peur. Dans le dos du nordique, la hache qui ne le quittait habituellement pas, brillait par son absence. Peut-être qu'il y aurait un peu de calme après tout. Peut-être… Le sourire maladroit de Niels était annonciateur, et Lukas ne pût se retenir de rouler des yeux. Cacher sa joie derrière du sarcasme était la meilleure des options devant ce grand idiot...

'Hey ! Félicitations pour votre projet, Norvège.'

Une onde de choc traversa Lukas. Suivit d’un léger mouvement de recul. Vouvoiement en plus du fait qu'il n'utilisait même pas son nom d'humain? Est-ce que ça faisait-il si longtemps qu'il ne s'étaient pas vu? Après tout, de tout les pays Nordique, Danemark était celui dont il avait été le plus proche. Leur histoire commune, les traitées, les guerres... Se recomposant rapidement Norvège hocha de la tête. Il allait répondre au commentaire quand une silhouette familière aux côtés du Danois fit une révérence, les saluant.

- C’est un grand pas que vous avez franchit dans le cadre de la coopération nordique par cet acte, Norvège...

La joie de Lukas monta d’un cran, mais il resta de glace à la surface. Devant lui, les yeux froids et distants de son «petit frère» le fixait, un léger sourire pour combler tout, adressé aux nations. Norvège avait devant lui l’équivalent de sa famille. Dérangée et bizarre, mais une famille quand même. Se réprimant intérieurement Lukas se concentra sur le moment présent. Ce n’était pas le temps de se laisser envahir par les émotions. Le blond hocha poliment de la tête en direction des deux Nordiques.

- Merci de vous être déplacé pour cet évènement…

Sa voix restât calme et posé. Au grand soulagement du Norvégien, qui ne voulait pas perdre la face. À rester planté là, à fixer les deux nations, le malaise qui grandissait augmenterai, mais Lukas ne savait pas trop quoi dire d’autre. Il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’ils viennent.

- Salut vous trois ! Je suis extrêmement heureux de vous voir. Désolé pour notre retard...


Ah Tino! Le norvégien fût soulagé d’entendre la voix familière se son voisin. Il prit affectueusement le Finlandais dans un embrassade amical. Après tout, ce sentier avait rapproché les deux nations. Alors que Tino saluait les autres nations, le regard violet se posa sur l’imposante stature qui suivait le Finlandais. Le bonjour grommelé par le suédois raidit Lukas. Il était venu… Consterné, le norvégien réfléchit. Ils étaient là tous les cinq ensemble, pour la première fois depuis un bon moment… L’intuition ressentie plutôt revint comme une tonne de brique tomber sur les épaules du blond. Adieu promenade tranquille dans les bois… Bonjour 3e Guerre Mondial Nordique! Surtout ne pas soupirer. Rester de glace. Concentration…

- Mr Jørgensen, la cérémonie est sur le point de commencer, voudriez-vous venir prendre place avec vos invités ?

Lukas hocha de la tête en direction de son boss. L’interruption était le plus que bienvenue. Ses yeux se posèrent sur les quatre nations détaillant chacun des visages qu’il connaissait que trop par cœur.

- Si vous voulez bien me suivre…

Quelques sièges avaient été disposées pour des invités devant la petite scène et certains dignitaires avait déjà prit leur place. Le nom de chacune des nations était écrit élégamment sur un carton posé sur les sièges dans un ordre précis. D’abord à l’extrême droite Suède, puis jusqu’à la gauche Finlande, lui-même, Islande et enfin Danemark. La paix serait ainsi assurée le temps de la cérémonie d’ouverture. Une fois que tout le monde fût installé, le Premier Ministre (fort mignon d’ailleurs) s’adressa à la foule, entamant un discourt sur l’importance des espaces verts et blablabla…. Lukas se tortillait sur sa chaise sentant le moment de son propre discourt approcher avec fatalité…
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Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Vide
MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMer 21 Oct - 21:13



Niels n'était pas du genre patient ou compréhensif pour la plupart des choses, on peut même dire que c'était le contraire, la voiture qui le suivait, donc, entamait sérieusement sa patience, qui était très limité il faut le dire. Nan, mais c'est vrai, pourquoi semblait-elle le narguer à chaque fois qu'il se trompait de chemin, et son propriétaire, au lieu de l'aider à trouver son chemin, comme toutes personnes un tant soi peut intelligentes, le suivait dans toutes les mauvaises directions qu'il prenait, et encore plus coriace, tous les détours et raccourcis à vive allure qu'il prenait pour le semer ne semblait pas affecter outre mesure le conducteur de la petite voiture qui restait toujours derrière lui, comme si elle avait été attachée à la sienne par un fil imaginaire qui empêchait leur séparation. La seule fois où une autre voiture l'exaspéra encore plus fut celle-ci qui se trouvait sur la route d'en dessous et allait tellement vite qu'elle emplissait l'air de ses rugissements, vraiment, que de mal appris. L'arrivée jusqu'au lieu de l'inauguration fut bien longue pour les nerfs du Danois, déjà pour la voiture qui rechignait à avancer plus loin que l'endroit où elle se trouvait déjà, la voiture qui lui collait l'arrière train et le stress d'arriver en retard, les regards des autres étaient déjà suffisamment teintés de mépris pour que cela ne continue ainsi. Mais dans le fait d'arriver en retard, il y aurait toujours le bonheur malsain d'avoir également ralenti la voiture derrière lui.

Lorsqu'il sortit de la voiture encore fumante et ahanante de tant d'efforts fournis en aussi peu de temps, surtout que le chemin avait été long et fastidieux. La fumée noir commençait à embaumer l'atmosphère et s'échappait du capot de la voiture qui n'allait surement pas tarder à rendre l'âme après, ou très vite, il doutait même que la voiture le laisserait faire le chemin dans l'autre sens, il devrait peut-être emprunter celle d'une autre personne... Dommage qu'il n'ai pas emmené Andersen, il aurait été un peu plus persuasif, beaucoup de gens étaient d'un coup plus coopératif quand il sortait sa fidèle hache.

Donnant un 'caresse' affectueuse, avec sa délicatesse si connue, au vieux tacot qu'il avait depuis... un bout de temps déjà, très longtemps même, on pouvait voir au moins une trace dans la peinture par année. Et il n'y avait plus beaucoup de peinture, il fallait le dire. Il se retourna pour se diriger vers Lukas, qui ne semblait pas plus enthousiasme que ça de le voir, enfin, si on pouvait un jour voir autre chose qu'un air blasé et indiffèrent sur le visage du jeune homme, on pouvait dire qu'on ne mourrait pas complètement idiot.

Sa salutation à l'adresse de son 'petit frère' fit reculer celui-ci, Niels ne savait pas si c'était par choc qu'il ne lui ait pas encore donné un claque amicale dans le dos ou par la teneur de ses propos, en tous les cas, il préféra ne pas commenter, se contentant d'un léger haussement de sourcils qui disparut bien vite, comme le manque d'assurance du Norvégien qui reprit son regard et sa posture habituelle, se contentant de le saluer d'un hochement de tête qui lui rappelait de lointain souvenirs, combien de fois avait-il vu ce geste ? Ce regard blasé ? Cet uniforme impeccable ? Presque 6 siècles de vie commune, et ces petites choses semblaient être encore une nouvelle découverte. Par contre, les insultes, les coups de magie et les appels à son Troll ne lui manquaient pas du tout...

Ce fut sur ces entrefaites qu'arrive le propriétaire de la voiture qui l'avait suivit aussi lâchement et avec tant d'attachement, Danemark s'était promis de lui montrer la couleur de ses poings pour lui faire comprendre qu'on n'empêchait pas ainsi un homme avec une voiture handicapée de cheminer tranquillement et faire du tourisme en regardant tous les magnifiques panneaux indicateurs sur les routes. Mais toutes morgues disparurent quand la petite silhouette du jeune Islandais sortit de la voiture, il serait très mal vu de taper sur celui-ci, surtout quand on est invités par le frangin qui est une brute épaisse quand il le veut... -Mais si ! Même que cette cicatrice là et...- Se détournant de 'l'hôte', il sourit à l'adresse du plus petit -et accessoirement le plus jeune- et serra vigoureusement la main que celui-ci lui tendait après qu'il eut parlé avec Norvège pour le féliciter de son projet et de la mise en place d'un chemin reliant Tino et Lukas... C'est Berwald qui va être content, deux glaçons ensemble, ça doit faire des discussions enflammées.

Je dois dire... que tu es difficile à faire lâcher prise.

Lança t-il doucement à Sveinn, sa voiture ne semblait pourtant pas aussi fatigué que la sienne... Lukas ne sembla pas réagir plus que cela à l'arrivée de son 'petit frère', un petit sourire, enfin, s'il confondait pas avec un pli de ses muscles qui commençaient peut-être à fatiguer de toujours faire la moue. Le Norvègien n'avait jamais été très expansif sur le point des émotions, très expansif tout court en faites, il était difficile de le faire parler autrement que par insultes à son égard, et il était difficile à beurrer, et même fin saoul, il ne se lâchait pas vraiment.

- Merci de vous être déplacé pour cet événement.

Après cette phrase, qui était d'une importance primordiale dans la politesse et l'éthique Nordique, un grand silence s'installa, personne n'osant le briser, comme si chacun attendait qu'un autre le fasse en 'rigolant' -quoi que avec les deux frangins, ça doit pas être tous les jours les grandes poilades- et lance un sujet de conversation...

Pendant ce 'blanc', Niels dévisagea les deux jeunes hommes, cela commençait à dater, les moments où ils étaient tous réunis, depuis la rupture du traité de Kalamar, il y avait eut très peu de réunions de 'famille', et elles n'avaient pas étés très joyeuses, il fallait l'avouer. De plus, il ne se souvenait pas avoir vu l'un des deux depuis... trop longtemps, il devait se l'avouer, pas vraiment de rencontres, ni de lettres ou d'appels pour reprendre contact -de toute façon, qui voudrait reprendre contact avec lui ?- et il avait vu l'arrivée de la lettre comme une annonce de bonne augure, revoir sa petite 'famille' lui faisait plus plaisir qu'il ne l'avouerait jamais.

Tandis qu'il débattait philosophiquement et intérieurement, une voiture arriva en trombe et se gara un peu plus loin, laissant apparaître un 'petit' bonhomme qu'on ne pouvait reconnaître comme Finlande, celui-ci les invectiva et s'occupa de tous les monde chacun son tour, ne cachant pas sa joie en s'empressant de les enlacer et s'inquiétant de l'état de santé de chacun, le grand, quant à lui, afficha un grand sourire, comme à son habitude. A ce stade, Niels pensait, comme de juste, que Tino allait se contenter d'un salut plus ou moins poli à la Lukas ou dans un extrême moment d'émotion lui tendre la main plus ou moins gentillement, mais contre toutes attentes, il lui fit un câlin, lui demandant comment il allait. La surprise devait se peindre sur son visage, il tressaillit et balbutia vaguement un oui en lui retournant la question. Puis, plutôt rapidement, il reprit rapidement le grand sourire qu'il arborait habituellement à l'intention de ses interlocuteurs.

Son sourire disparut aussi rapidement qu'était apparu l'homme en face de lui, le seul des Nordiques qui ait sa taille, le seul à avoir des lunettes, le glaçon -Lukas pourrait aussi prétendre à ce titre, mais c'est une autre histoire- venait de sortir de la voiture et se tenait plus ou moins droit derrière sa 'femme', comme s'il avait été suffisamment petit pour se tenir dans son ombre, le problème était de taille, en plus d'être grand et imposant, une armoire à glace comme dirait certains, il avait une mine patibulaire qu'on ne pouvait pas louper, comme celle joyeuse de Tino, à vrai dire.

Ignorant superbement celui qui avait commencé à briser leur famille, il détourna le regard vers l'estrade ou tous le beau monde commençait à se rassembler pour pouvoir débuter le discours, n'écoutant pas ce que pouvaient se dire les autres pour le formules de politesses envers le géant blond, de toute façon, le peu que disait celui-ci était généralement inintelligible ou tellement inutile qu'il n'y avait pas vraiment besoin de faire la conversation avec lui, autant parler à un mur, les chances de réponse et de sympathie sont plus hautes.

Plus hautes, ouais, en plus ils sont plus sympathiques, je me demande combien fait...

Un homme finit par arriver et interrompit les retrouvailles en vouvoyant Monsieur Jorgensen pour lui annoncer que le discours n'allait pas tarder à commencer, le jeune homme acquiesça, semblant soulagé de cet interruption... Encore la faute à Berwald ? Il faudrait qu'il lui parle, seul à seul... Avec de préférence une grosse branche à portée de main... ou une chaise... ou ce petit gars en costume assis à côté de lui... Il était d'ailleurs assis à l'opposé du Suèdois, qui ne changerait surement pas d'expression du séjour.

Quittant du regard ses voisins, il essaya de rester concentré pendant le long discours de l'homme qui gesticulait sur l'estrade en face d'eux, chose difficile pour une personne aussi habituée à bouger que Niels, mais il évita de trop se trémousser, assimilant plus ou moins tous ce que disait l'homme, dans les grandes lignes et en se donnant une claque mentale quand son esprit partait en vadrouille. Mais par Odin... Que ces oiseaux semblaient-AIE- discours discours discours discours... Et... OUF ! Les 5 minutes étaient passées. Il se retint de soupirer de soulagement de peur des regards lourds de sous entendus de Lukas et Sveinn et celui de Berwald qui se tournerait vers lui.

Le ministre remercia encore tous le monde et finit par descendre de son perchoir pour faire signe aux suivantes personnes qu'elles pouvaient monter à leur tour faire l'éloge de la nouvelle relation Norvège/Finlande et quel merveilleuse entreprise et travail fourni avait été ce sentier. A chaque passage, Dan applaudissait plus ou moins mollement et essayait de focaliser son attention sur un trait physique de l'orateur. Au bout de vingt interminables minutes – très longue, même qu'un homme s'était raclé 42 fois la gorge pendant son discours- la dernière personne descendit de l'estrade et tous les regards se tournèrent vers les Nordiques.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeSam 24 Oct - 21:51

- Merci de vous être déplacé pour cet évènement…

Il était intéressant de constater le pouvoir de la voix sur l'être humain. La moindre inflexion, le plus petit grain d'émotion pouvait la faire tressaillir, chanter, sangloter. Cette voix, il en connaissait les moindres nuances, bien que certaines fussent largement plus utilisées que d'autres. Particulièrement celles qui avertissaient les autres "Je ne suis qu'un sale glaçon, mais je suis un glaçon sincère". Aussi sentit il l'infime douceur et chaleur dans ses paroles...La même que ces jours là , où il avait l'habitude de murmurer des comptines pour calmer ses terreurs enfantines.

I en skog en stue lå,
Mannen ut av vindu så
Haren hoppet lange trinn
Ville gjerne inn


Et puis la voix stricte que Lukas se plaisait à prendre durant les leçons de bonne manière
-Très bien, que la leçon commence !
S’en suivait automatiquement un petit soupir bien rapidement réprimé.
**
-Bien, apprend les noms de l’aristocratie...
-mais... *silence menaçant* D’accord.
**
-Bon rentre les coudes et tiens toi droit, on ne reprend pas de thé !
-J’aime pas ça !
-...Dessert et puis bonsoir.

L'autre voix qui résonna ensuite à ses oreilles ne lui rappelèrent guère de si... « tendres » souvenirs sinon un répertoire de jurons plus qu'imagé. Ses lèvres s'étirèrent malgré lui en se remémorant des insultes les plus fleuries que son deuxième "frère" avait pu lui sortir et qui, à l'époque, lui avaient fait friser la syncope devant tant de vulgarité. Sa pauvre cervelle, encore quelque peu anesthésiée, mit quelque temps à analyser les mots prononcés. Oh bien sur, il l’avait bien vu parler oui, c’était en général ce qui se passait lorsque les lèvres bougeaient –hors contextes intimes cela va de soi-. Il ne pu s’empêcher de grimacer de manière fort peu élégante, ou avait il la tête ? Ce genre de pensées tordues devait surement être liées à la neige qui maculait le manteau de Niels...Oui, c’était surement cela. On aurait dit une robe de mariée.

Je dois dire... que tu es difficile à faire lâcher prise.

Bien...il l’avait donc remarqué. En même temps, ce n’est pas comme si les routes étaient bondées, c’était tout juste s’il y avait des routes d’ailleurs. Ou peut être était ce du au chemin...original que Niels avait eu la bonne idée d’emprunter ? A croire qu’il aimait toujours le mener en bateau comme durant son enfance. Combien de fois le naïf Islande avait il fait des énormités en public sur les conseils de son avisé grand frère ?...

Hm... Je crois avoir surestimé ton sens de l’orientation...

A peine eut-il le temps qu’une tornade blonde se jeta à son cou. Certes ils étaient tous blonds mais aucun mais alors aucun ne possédait cette joie de vivre et cet entrain plutôt envahissant... Aussi balbutia t il un « Oui, merci Tino » qui tomba aussitôt dans l’oubli –comme bien souvent avec lui-, son interlocuteur s’étant déjà volatilisé. Il avait une fois de plus gâché sa salive. Tant pis pour lui.
Et comme d’habitude, dans son ombre, l’armoire à glace suivait. Une présence si évidente, si habituelle qu’il ne s’en aperçut tout d’abord pas, accoutumé à le voir collé à Tino comme s’il faisait partie intégrante de lui. Un bien étrange siamois. Il ne ressentit le besoin de le remarquer consciemment que lorsqu’il sentit sa peau le picoter légèrement. Hum. Malgré l’impassibilité de son « grand frère » et de l’ « armoire à glace », la détente n’était pas encore à l’honneur. Le jour où il les verrait se taper dans le dos en se racontant les dernières blagues graveleuses n’était pas encore arrivé. Dommage. Ou pas.

Ah voilà enfin la partie barbante. « Enfin », tout est relatif, plus cela commençait tôt, moins cela finirait tard n’est ce pas ? Après cette pensée d’une pertinence rare, il s’assit au dernier rang. Avec un peu de chance, personne ne le verrait s’assoupir cette fois ci. Le discours bien entendu soporifique l’ennuya dès les premières secondes et son regard vogua de tête blonde en tête blonde, un décor très varié en somme. De la neige et des cheveux blonds, totally awesome. Puis son regard s’immobilisa enfin sur le béret de Tino. Heureusement que les ennuyeuses leçons de Lukas avaient porté leurs fruits : comme les gens bien élevés, il savait désormais dormir les yeux ouverts.

Son regard ne reprit une once de vitalité lorsqu’un mouvement à sa droite le fit tressaillir et, suivant le mouvement général, il se leva. La montrée du chemin allait enfin commencer et, pendant le discours de lukas, ne pouvant lutter contre son envie il lança discrètement à Niels...

Tu penses pouvoir suivre le chemin cette fois ci ?

Accompagné d’un sourire. Tout passait toujours mieux avec un sourire, même les pires vacheries. A défaut de retenir qu'on ne parlait pas pendant que les autres parlaient, il avait au moins retenu ça de Niels.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeLun 26 Oct - 11:02

Le boss de Lukas s'approcha des nordiques, parlant à Lukas qui hocha la tête. Celui-ci prit, comme à son habitude, la parole d'une voie calme et posée.

- Si vous voulez bien me suivre…

Exellente idée !! Il valait mieux aller s'assoir avant qu'une guerre éclate de nouveau entre la Suède et le Danemark. Bonne idée aussi de placer les deux plus grands à l'opposé.
Tino fut de bonne humeur de se trouver en compagnie de tous les nordiques, cela faisait longtemps, bien trop longtemps d'ailleur.
Surment depuis la fin du traité, les guerres s'étant enchaînées par la suite entre eux.
Qu'est ce qu'il regrettait le temps où ils vivaient tous d'une bonne entende, tous ensemble dans la même maison...
Il s'en était voulu d'avoir mit fin au traité, aujourd'hui encore il s'en voulait...

Les dicours commencèrent d'abord avec le premier ministre Norvègien. Que ces discours étaient à mourir, Tino avait l'impression de toujours entendre le même depuis le début.
Il enviait à ce moment Sveinn qui avait la particularité de savoir dormir les yeux ouverts.
La seule distraction pour ne pas s'endormir pendant le discours, ce qui aurait été très mal élevé, était de compter les petits points dessinés sur la cravate du ministre ou encore de regarder les motifs sur les chaussettes d'un écologiste pas très loin.
N'arrêtant pas de bouger sur sa chaise, il ne pouvait s'empêcher de regarder les gens autour.
Sveinn dormait toujours les yeux ouverts, Niels regardait les oiseaux mais il essayait vraiment de suivre le discours, Berwald semblait écouter avec atention ce qui se disait et Lukas stressait sur sa chaise.
Tino était assez content que Lukas passe à sa place devant toute cette assemblée, c'était trop effrayant de parler devant tant de monde.
Les gens qui applaudissaient lui indiqua que le discour était fini et il suivit le mouvement de foule. C'était au tour de Lukas d'aller faire un discour.
Il plaignait la Norvège à ce moment là, le pauvre semblait terrorisé devant toute cette assemblée. Tino lui sourit pour essayer de lui donner du courage. Lukas fit un magnifique discours qui se termina sous de nombreux applaudissements.
Lukas revient vers eux, soulagé, après être descendu de l'estrade. Ceci ne voulait dire qu'une seule chose : la randonnée.
Maintenant il était impatient, sautant presque sur place pour montrer sa joie.
Il avait vraiment hâte de dormir dehors, de pêcher dans un lac le dîner, de voir des paysages trop longtemps oubliés, de rire de nouveau comme au bon vieux temps...
Et pourtant il avait une certaine appréhension, la situation entre eux risquaient aussi bien d'empirer, provoquant ainsi une guerre nordique.
Il seccoua vivement la tête pour ne pas y penser, il devait être positif ! Tout allait bien se passer, oui il fallait penser comme ceci !

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Dernière édition par Tino Väinämöinen/Finlande le Mer 11 Nov - 18:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMer 28 Oct - 14:39

« Si vous voulez bien me suivre… »

Berwald obéit sans même s’en rendre compte. C’était tellement naturel. On l’imaginait tellement bien, le crâne vide, en bon suiveur; ne pipant jamais mot, puisque de toute façon, il était trop crétin pour savoir parler.
Ah bon?
Non, non, c’était juste qu’il n’avait aucune objection à faire; c’était d’une logique pure, après les salutations, le discours. Le Suédois en aurait collé une, à celui qui le traitait de mouton soumis. Niels devait s’en souvenir.

D’ailleurs, l’attitude de chacun prouva bien qu’en plus, il n’était pas le plus crétin des cinq. Ou au moins qu’il était le plus mature. Alors que le regard de Niels papillonnait de gauche à droite, les oreilles hermétiquement closes; alors que Sveinn semblait s’être absenté dans un autre monde, l’œil vitreux; alors que Lukas se tortillait comme une anguille (le stress? l’impatience?); alors que Tino semblait envier à Sveinn sa capacité à dormir les yeux ouverts, Berwald écoutait attentivement tout ce qui se disait. Le discours du Premier Ministre n’avait à ses yeux, pardon, ses oreilles, rien d’inintéressant; et s’il ne semblait pas bouger, de l’extérieur, son visage intérieur, son double expansif, hochait frénétiquement la tête en guise d’assentiment, ou faisait une mine sceptique sur certains commentaires.

Non, ce n’était pas le sentier qui était la preuve de la collaboration de deux pays. Et puis quoi encore? C’était l’effort pour le construire, c’était l’effort pour l’entretenir, c’était l’effort qu’avait fait Lukas pour tous les inviter, pour mettre en valeur ce sentier.
Oui, les mots, ça compte. C’est pour ça qu’en dire peu est une assurance de ne pas se tromper.

Enfin, une fois les quelques dignitaires passés, c’était maintenant au tour de Lukas. Stressé au possible, finalement.
Ah, Lukas… Lui non plus ne parlait pas beaucoup, voilà un brave type. Mais finalement, qu’est ce qu’il connaissait de lui? Pas grand-chose, enfin, pas grand-chose de personnel, malgré leur vie en commun sous la coupe du Danois, malgré le fait qu’on faisait souvent l’amalgame de ces cinq pays du Nord, qu’on les imaginait facilement s’entendre. Oui, les quatre autres s’entendaient mutuellement, peut-être pas trop Tino et Niels, mais quand même. Oui, Berwald s’entendait avec les autres, peut-être pas avec Niels, mais c’était quand même une relation particulière (tiens, le pont entre Copenhague et la Suède, c’en était pas une preuve, en y pensant?). Mais qui, à part Tino, s’entendait avec Berwald? Lukas n’avait pas l’air d’avoir tenu à sa présence.
Même s’il ne le disait pas, encore et toujours par soucis de ne pas se laisser emporter par les mots dans un délire suicidaire, cela l’attristait. Un peu.

Berwald applaudit bien fort à la fin du discours du Norvégien. Cela sembla réveiller Sveinn et tirer Tino de l’état amorphe dans lequel l’avait plongé le discours.

Maintenant, place à la partie plus drôle. La marche.
Ca allait être sportif.
Oh, pas trop pour les mollet du Suédois, il devait faire un pas quand Tino en faisait deux, il n’allait surement pas trop se fatiguer. C’était plus pour ses nerf qu’il s’inquiétait.

Il retourna à la voiture pour aller chercher son sac. Son énorme sac qu’il avait rempli de ses propres affaires, et de celles de Tino, aussi. Il était trop gentil pour laisser ce petit bout d’homme porter un truc aussi lourd. Il referma le coffre, et veilla à planquer les clés tout au fond du sac. Là où Tino ne les trouverait pas. Ou il ne les trouverait plus-jamais.
A grandes enjambées, il rejoignit son Finlandais sur la ligne de départ. Niels et Sveinn se cherchaient déjà des poux. Eh beh. Que n’aurait-il pas donné pour que le Danois se taise un peu. A croire que c’éait toujours lui qui… mieux valait ne pas y penser.

Peut-être que ce soir, quand tout le monde serait endormi, il pourrait montrer à Niels tout l’amour qu’il avait pour lui?

Pour l’instant, en bon homme raisonnable, il se livra à un rapide check-up.

« Ah!… T’no… ton l’cet… »

Si Tino ne le faisait pas lui-même (parce qu’il ne comprendrait pas), Berwald se mettrait à genou pour refaire lui-même ce nœud traitre. De même qui s’en prendrait au sac ouvert de Sveinn, où au chapeau que Niels s’obstinait à faire porter à son sac, comme les gamins qui ne veulent pas avoir la honte avec leur casquette.
Oh oui, Berwald était capable de ça. Après tout, peu de gens le savent, mais c’est une vraie mère poule ♥️


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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeVen 30 Oct - 5:12

12h005 : Le discours du PM

Une des choses que Lukas aimait de son premier ministre c’était qu’il était très charismatique. Jens Stoltenberg était un fort bel homme pour son âge, en plus d’être de descendance Noble ET Viking. En effet le sang du terrible Forkbeard Stoltenberg, coulait dans les veine de l’homme d’État qui faisait son discours, peinard devant leurs yeux.
Norvège se rappelait lui, de l’ancêtre qui avait terrorisé les côtes de biens des pays, les cheveux au vent sur le Drakkar qui filait à toute allure sur la mer. C’est avec intérêt que Norvège écoutait le discours de Stoltberg. Les nombreux efforts nécessaires à la création du sentier furent soulignés, les commanditaires remerciés et enfin le mot de conclusion qui annonçait le tour de Norvège. Lukas tressaillit, nerveux, pas prêt du tout à faire sa propre oraison.

12h12 : La parole est à la Norvège

Les discours n’étaient vraiment pas le fort du norvégien. Parler était en soi quelque chose dont il ne raffolait pas particulièrement. Le faire devant une foule était pénible. Le faire devant sa «famille» exigeait de lui un effort supplémentaire. Il les connaissait assez (du moins Niels et Sveinn) pour savoir qu’ils n’écouteraient pas un mot de ce qu’il dirait.
Quant à Tino et Berwald, honnêtement, le Norvégien ne s’attendait pas à mieux. C’est donc avec appréhension que le blond monta sur le stupide podium, pour faire son stupide discours. Il le faisait pour épargner la tâche à Tino. C’était bien la seule motivation qui le poussa à gravir les marches. Presque comme un condamné, mené vers la pendaison ou à la guillotine. Maintenant Lukas comprenait ce que Louis XVI avait ressentit…. La feuille fût posée sur le trépied, le micro ajusté. N’osant pas encore lever le regard, Norvège se raclant la gorge et commença à lire la feuille posé devant lui d’un ton monotone.

Je dois avouer que lorsqu’on m’a offert de venir dire quelques mots lors de cette ouverture, j’ai d’abord refusé. Je me suis dit en effet : «Que pourrais-je dire de plus, que ce que Mr. Stoltenberg va dire?». Puis en réfléchissant, je me suis dit que vu son jeune âge, M. le Premier Ministre ne pourrait sans doute pas saisir toute l’histoire que renferme ce sentier….

Levant enfin les yeux de sa feuille, Norvège jeta un œil aux nordiques. Lukas ne fût pas surpris de les voir absorbé par autre chose. Sveinn dormait les yeux ouverts. Comme s’il ne savait pas que le jeune Islandais avait cette capacité… La vrai raison de ce pourquoi il ne réveillait pas le petit lorsqu’il dormait, c’est parce qu’il était trop gentil, et qu’il trouvait que son «petit frère» méritais bien une pause de temps en temps pendant les leçons. Niels avait le regard qui bougeait sans cesse, Norvège doutait fortement qu’il utilisait ses trois neurones pour respirer, regarder, et essayer de contrôler son côté compulsif. Tino fixait la chaussette d’un écologiste. Le nordique utilisa tout son «self control» pour ne pas fixer les motifs lui mêmes. Ils étaient si laids! Berwald lui… le regardait. Immobile, inexpressif. Odin seul pouvait deviner ce qui se passait dans la tête de cet homme…

Se rendant compte que le moment de silence grandissait, Lukas reprit son discours, refoulant comme d’habitude ses émotions. De son air neutre, il termina rapidement l’allocution, reprenant à peine son souffle.

En effet, ce sentier sauvage a souvent été le témoin des passages effréné de moi-même et Finlande lorsque nous étions encore jeune. C’est avec joie aujourd’hui, que je regarde ce sentier s’ouvrir aux passionnés de la randonné.

Norvège descendit du podium le dos droit, la tête haute, et passa devant les nordiques sans un mot. Quelques secondes de silence suivirent la fin du discours, et la sortie de Lukas. Les gens qui écoutaient furent surprit de la précipitation des dernières phrase. Le reste se réveillait… Les applaudissements de Berwald semblèrent être le signal pour le reste de la foule, qui applaudit faiblement, murmurant entre eux, confus de la fin sèche et froide du discours. Lukas lui était déjà au niveau de sa voiture, essayant de garder son calme et surtout son air neutre.

12h15 : Pause pipi

Norvège alla chercher son sac de voyage dans le coffre de sa voiture, claquant avec rage les portes et le coffre. Son visage restât de glace, seuls ses gestes violents trahirent l’émotion qui l’habitait. Il trouvait son attitude stupide, et plus il se fâchait, plus il était en colère contre lui même. Ce sont des imbéciles ne les laisses pas t’atteindre comme ça. Allant vers les toilettes aménagées depuis peu, Norvège s’y enferma le temps de reprendre le control sûr lui même. Ne pas perdre les pédales, surtout ne pas perdre les pédales. La porte de la cabine fût fermé, Lukas laissant enfin ses émotions envahir son visage.

12h25 : Rassemblement des aventuriers

Quittant l’espace exiguë, Lukas alla rejoindre les autres qui attendait sur le bord de la piste. De retour à son air neural, il fixa chacun de ses frère avec un air qui disait : «que l’un de vous ose parler de ce qui viens de se passer….». Le départ était prévu pour 13h30, mais Lukas s’était arranger pour pouvoir partir plutôt avec les nations, puisqu’ils iraient plus vite que les humains. Un presque sourire sur les lèvres, Norvège regarda Berwald mettre le chapeau de Niels sur le crâne du Danois, fermer le sac de Sveinn et enfin attacher le lacet de sa «femme». Le norvégien fût épargner, car il était très rigoureux, et avait vérifier plus d’une fois que tout son matériel était en ordre. Sa tente avait été montré, vérifié, puis resserré avec soin. Le sac de couchage, le matériel de cuisine, et quelques provisions avait rejoint la tente dans le sac d’expédition de la nation.

Lorsque tout le monde fût prêt et dûment inspecté par Suède, Lukas ouvrit la marche s’enfonçant dans les bois qu’il connaissait par cœur. Ignorant les plaintes, les gémissement, les chicanes, les grognements, Norvège marchait en tête, laissant ses pieds le guider.
Le sentier était magnifique. Au cœur de la forêt de conifères, longeant lacs, rivières et marécages, la nature offrait aux randonneurs ses plus beaux paysages. Lukas anticipait déjà la tombée de la nuit, pour voir le brouillard se lever, créant une atmosphère lugubre et féérique. La lune ne serait pas pleine ce soir, mais demain. S’ils ne s’étaient pas entre tuer d’ici là, le temps serait parfait pour raconter des histoires d’horreur. Et les étoiles! Lukas souhaitât plus que tout que le ciel soit dégagé afin qu’il puisse se coucher sur le dos et admirer les milliers de constellations.

13h45 : La première pause

Pas un mot n’avait franchit les lèvres du nordique. Non pas parce qu’il boudait ou qu’il était fâché. Tino parlait bien assez pour tout les cinq, Lukas ne voyait juste pas l’utilité de parler lui même. Lorsqu’il s’arrêtât brusquement sur le bord d’un lac, après plus d’une heure de marche, quelqu’un qui le suivait de trop prêt le bousculât. Ce fut l’autre cependant qui perdit l’équilibre et tomba par terre. Aidant l’autre nation à se relever, Norvège, fixa les autres scandinaves.

On va s’arrêter quelques instants.

Lukas ouvrit son sac et sortit un appareil photo de dernier cri. S’éloignant du groupe, il alla près de l’eau, prenant quelques clichés du lac, de divers rochers, ainsi que de la flore. L’eau calme devant lui l’apaisât, et lorsqu’il retourna près des nordiques, il se sentait presque d’humeur bavarde. Serrant le précieux appareil dans son sac, Norvège attrapa une poignée de noix qu’il mangea en écoutant les discutions des autres.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeSam 31 Oct - 15:25



Le discours était d'une longueur terrifiante pour son pauvre esprit qui était bien trop fatigué pour pouvoir se concentrer suffisamment sur ce qu'ils disaient, et franchement, il ne connaissait pas vraiment les relations entre Lukas et Tino lors de leur enfance, il était bien trop occupé par d'autres choses pour faire attention où ils allaient autrement que pour savoir s'ils rentreraient tôt et si ce n'était pas trop dangereux de les laisser partir de peur qu'ils se fassent attaquer par un déséquilibré... comme Ivan ou pire... Arthur ~ quoi que Tino l'a rattrapé avec le truc horrible qu'il passait son temps à manger~, autant dire que les jeunes avaient le droit de faire ce qu'ils voulaient tant qu'ils rentraient sain et sauf le soir.

Ses voisins ne semblaient pas plus intéresses que lui sur le contenu du discours, du moins à ce qu'il pouvait en voir, malgré toutes ces années passées ensemble, il avait encore du mal à déchiffrer les expressions des uns et des autres. Sveinn avait un regard vitreux et parfaitement fixe, quoi qu'il tressaillait des fois trop vite, comme s'il rêvait, mais peut-être était-il attiré par autre chose ? Tino... et bien, il fixait également un point fixe devant lui, entre autre des chaussettes qui était... digne de ... il ne citerait pas le nom, de trop mauvais souvenirs étaient collés à un tel mauvais goût pour s'habiller. Quand au Suédois et bien.. il semblait tout à fait absorber sur le discours ~ même si cela avait été un discours de 3 heures sur la reproduction des gastéropodes unijambistes, il aurait eut le même air froid et aussi peu intéresse par le sujet~.

Ce fut le moment du discours de Lukas, il monta sur l'estrade comme si on venait de lui annoncer que ce seraient ses dernières paroles avant sa mise à mort, bien qu'il fasse toujours cette tête, sa démarche restait plus ou moins alerte et vive, là, il traînait des pattes en montant les marches de l'escalier, serrant son papier dans sa main. Un silence de mort s'était établi lors de sa montée et ils attendaient tous qu'il commence à parler, suspendus à ses lèvres, il était une Nation, non ? Il avait du vécu et savait forcément quoi dire et quoi faire pour attirer l'attention des foules, rien que par son charisme qui aurait fait rentrer dans son terrier le 1er ministre Norvègien qui avait une tête de fouine et... Aaaah, il commençait enfin à parler ! Pour ne pas dire grand chose d'intéressant à vrai dire. Il se coupa en plein milieu pour installer un grand blanc où Niels décrocha et regarda à nouveau les oiseaux dans le ciel. Arf... pas besoin de trop réfléchir, juste d'air pur et d'eau fraiche et aucun besoin de se casser la tête pour garder des relations avec sa famille.

Non, mais c'est vrai quoi, regardez ce qu'il était obligé de faire pour faire plaisir à sa famille, aller se balader en forêt avec un glaçon, une pipelette, un asocial et un fétichiste... et puis supporter le discours de toutes ces personnes qui n'avaient rien d'autre à faire que se gratter et d'avoir un air supérieurement intelligent en leur jetant de temps à autres des regards curieux et détournant bien vite le regard en voyant qu'il les fixaient en retour, qu'on le regarde parce qu'on avait pas le choix, d'accord, mais qu'on se retourne ainsi pendant le discours de Lukas, pas question. Malheureusement, il n'avait pas le temps de leur apprendre la politesse, car il entendit le clapotement mou des mains de Berwald, il suivit l'action en comprenant que le discours était enfin terminé.

Il suivit le mouvement de foule qui consistait à sortir des rangées de chaises pour pouvoir aller vers les voitures -ou pour la plupart des humains, vers le buffet-, il se dirigea donc vers la sienne -qui avait fini de polluer la nature par sa fumée entre temps- et ouvrit la portière pour récupèrer son sac qui sentait bon la fumée d'essence... finalement, il allait plutôt rentrer à pieds s'il n'était pas mort entre temps, parce qu'il ne tenait pas à mourir parce que sa voiture à rendu l'âme au mauvais moment ou explose au milieu de la route. Sinon, il ferrait du stop.

Ce n'était que de justesse qu'il avait penser au sac, car qui dit randonnée de plusieurs jours en forêt dit forcément : camping, donc tente, et vu qu'il y aurait Tino, de quoi manger pour plusieurs jours voir ramener des médicaments au pire, il avait également rajouter deux ou trois choses dont il ne se souvenait déjà plus l'existence et avait réussit tant bien que mal à fermer le sac sans casser quelque chose – ce qui était un exploit en somme toute, car il n'arrivait jamais à fermer un sac sans s'énerver pendant une heure au préalable et abandonner des affaires vitales mais trop encombrantes... touason Andersen rentre pas dans le sac-. Il rejoignit les autres -Sveinn... Tino et Berwald étaient à la voiture et Lukas pétait un câble dans sa voiture... ils seraient peut-être deux à rentrer à pieds finalement...-.

Tu penses pouvoir suivre le chemin cette fois ci ?

Grand blanc... Grand sourire... Ne me dites pas que c'était Sveinn qui venait de dire ça ! Non... C'était bien lui. S'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux, Niels aurait ri au nez de la personne qui lui aurait rapporté que Sveinn savait sourire et balancer des vacheries... Non mais c'est vrai quoi ! Il a été éduqué par Lukas, il est donc sensé être poli, bien élevé et ne mets pas les coudes sur la table pour manger. Niels lui rendit son sourire.

Si je te suis, nej.

Ce fut le moment que choisit Berwald pour arriver et les jauger de son regard amorphe et toujours aussi vide... Il faisait plutôt peur, vu comme ça, ses lunettes légèrement de travers, ses cheveux blonds habituellement bien coiffés -mais depuis qu'ils étaient sortis de la voiture, son magnifique brushing semblait s'être... éparpillés, il devrait peut-être demander à Tino le pourquoi du comment-, à vrai dire, on aurait dit qu'il venait de se lever à 13h, avec une gueule de bois de tous les diables après avoir fait la nouba toute la soirée... Brrr.

Le glaçon s'en prit alors à eux et ferma le sac de Sveinn qui baillait aux corneilles -on pouvait même voir une peluche ma... attendez ! UNE PELUCHE MACAREUX ! -, il lui vissa son chapeau sur le crane avec force -il est vicieux l'Berwald- et ferma les lacets de sa 'femme'. Niels redressa son couvre-chef en grommelant vaguement qu'il pouvait le faire lui même, qu'il n'était pl... si ... Bon, il grommela diverses choses pour lui même sans être tout à fait compréhensibles. Lukas, qui était arrivé entre temps, les regardaient faire sans bouger d'un poil, les jaugeant du regard. Dès qu'il vit que Berwald relâchait son attention sur les petits détails de ses frères, il fondit vers l'avant et n'écouta même pas les protestations de certains.

Niels se mit à avancer les mains dans les poches, juste derrière Berwald qui tirait sa femme comme un enfant capricieux qui ne voulait pas aller au bain. Derrière l'énorme sac que portait le glaçon se balançait en rythme une symphonie de ferrailles, dont une plus légère qui tintait doucement et descendait un peu plus à chaque pas pour finir par s'écraser sur le sol avec un petit bruit. Il ramassa l'objet – des clés... il allait avoir une voituuuuure- et hésita un moment -une minute de marche- avant d'interpeller Berwald -quel bonne âme il fait, nej ?-, agitant les clés et pointant du doigt le trou qui allait s'agrandissant dans le sac du Suèdois.

Hey... Je crois que t'as mis trop de truc dans ton sac, ça fuit par tous les bords.

******

Après une heure de marche, le groupe se mit à longer un lac. Tino arrivait à couvrir le pépiement des oiseaux à lui tout seul... Cela faisait presque une demi-heure qu'il avait cessé d'écouter ce que l'autre disait pour admirer les paysages autour de lui. Cela faisait du bien, des fois, de revoir la verdure de notre enfance sans qu'elle ne soit constamment polluée par des univers de béton gris et des panneaux immenses écrit en caractères rouges et gras.

Lukas fit signe qu'ils allaient faire une pause et le Danois posa immédiatement son sac par terre, près d'un arbre et, les mains toujours dans les poches, alla s'asseoir devant le lac avec un grand sourire, ce lac lui rappelait vraiment son enfance, sauf qu'a l'époque tout lui semblait bien plus grand, il se souvenait d'être tombé dans l'eau en hiver et avait été repêche par Germania passablement en colère qui lui avait bien fait comprendre qu'il ne fallait pas marcher sur les rives d'un lac – ou ce qu'on croyait être des rives- en hiver sous peine de tomber dans l'eau et de ne jamais remonter.

Les vaguelettes du lac arrivaient à une vingtaines de centimètres de ses pieds et il ne remarqua Lukas que quand il entendit le cliquetis de l'appareil photo, le Norvégien prenait chaque centimètres carrés en photo et semblait apprécier le paysage... Il faisait beau, pas trop chaud et ils étaient tous réunis loin des humains -qu'ils n'avaient pas embarqués avec eux-, quoi de mieux ? Il s'allongea par terre, les bras en croix et ferma les yeux un instant.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeJeu 12 Nov - 17:22

Attendant sur la ligne de départ que Berwald aille chercher le sac dans la voiture, Tino sourit en voyant Niels et Sveinn se chamailler comme avant.
Son sourire s'élargit malgrès lui lorsque Berwald ferma le sac de Sveinn, et remettre le chapeau de Niels sur sa tête.
Mais il fut légérement géné lorsque le Suèdois attacha son lacet qui risquait de le faire tomber, il avait l'impression d'être un enfant qu'il ne savait pas encore lacer tout seul ses chaussures.
Seul Lukas eu le chance de ne rien subire comme contrôle, mais rien détonnant lorsqu'on le connait, le Norvègien était très prévoyant.
L'inspection finit la marche débutait, dans la bonne mais surtout une mauvaise ambiance.

****

Tino marchait en tenant la main de Berwald.
Il commençait à fatiguer, Berwald faisait un pas alors que lui devait en faire au minumun trois pour arriver au même niveau.
Le rythm était trop rapide et il devait faire attention où il mettait les pieds, maladroit comme il était, c'était facile de se prendre les pieds dans une racine.
La voix de Niels le fit sortir de son extrême concentration à inspecter le sol.

- Hey... Je crois que t'as mis trop de truc dans ton sac, ça fuit par tous les bords.

- Ah mince ! Je vais prendre les clés de voiture dans ma poche, faudrait pas que je les perdent pour pouvoir conduire au retour.
Merci beaucoup Niels.


Il prit les clés pour les mettrent soigneusement dans sa poche de pantalon, sans voir un instant le regard désespéré de Berwald fasse à ce geste.

***

La marche continuait avec la même cadence, heuresement que la pause arriva. Il commençait à avoir serieusement soif à parler autant, non par plaisir pour une fois mais plus pour cacher sa timidé face aux quatre autres.
C'était dur de se parler, surtout depuis toutes les guerres qui avaient eu lieux entre eux.
Il prit une gorgée de sa gourbe qu'il avait attaché à la ceinture.

Regardant les alentours, il vit un champignon vers un buisson.
L'idée lui vient de faire une omellette aux champignons pour soir, alors il se mit à partir de son côté ,sans prevenir personne, à la chasse aux champignons.
Il y en avait beaucoup dans ses grands buissons, il était assez content de sa découverte.

Alors qui ramassait un autre champignon il entendit du bruit derrière lui.
Se retournant vivement il apperçu un animal à la recherche de nourriture. Qu'il était mignon avec ses yeux noissettes et ses poils de couleur marron glacé.
Il s'approcha doucement de lui et lui tendit des bonbons qui se trouvaient dans sa poche.
L'animal les mangea timidement et le Finlandais en profita pour lui carresser le crâne.
L'animal se mit à lêcher les doigts de Tino attendant encore de la nourriture.
Voyant ce pauvre petit être affamé, le Finlandais donna tout ses champignons qu'il avait trouvé et reçu une sorte de câlin de la part de cette petite bête sans défence.
Celui-ci semblait heureux au point de le suivre lorsque Tino commençait à partir pour rejoindre les autres.
Il ne pouvait l'abandonner ici, pauvre petit chou, jusqu'à ce que l'idée de l'adopter lui vienne en tête.
Retrouvant le chemin vers les quatre autres, il continuait de carresser l'animal qui le suivait à côté de lui.

- Regardez !! J'ai trouvé un animal trop mignon !! On peut le prendre avec nous ? S'il vous plaiiiit !!

Les quatre tête le regardaient d'un drôle d'air, enfin plutôt la présence à sa droite.
L'animal continuait de se frotter contre lui et de le lêcher, les autres nordiques prennaient une sorte de teinte blanche.
Il n'y avait aucune raison, après tout ce n'était qu'un gentil grizzli adulte affamé de 600 kilos pour qui Tino c'était prit d'affection.
Grizzli qui semblait aussi apprécier le Finlandais, au point de poser l'une de ses grosses pattes sur l'une de ses épaules et à commencer à lui sentir les cheveux.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeSam 28 Nov - 20:15

« Hey… Je crois que t’as mis trop de truc dans ton sac ça fuit par tous les bords… »

Pourquoi, à chaque fois que Niels faisait le moindre commentaire à propos de lui, ou de quoi que ce soit qui touchait à lui, Berwald avait une irrésistible envie de lui en coller une? Qu’importe le sujet, qu’importe le motif, c’était plus fort que lui… Cette fois, il réussit à se maîtriser, mais se retourna un peu sèchement pour faire face à celui qui l’interpelait. Il allait pour reprendre ces maudites clefs, les lui arracher de la main pour se détourner du regard enjoué du Danois, mais l’effort qu’il devait fournir pour ne pas s’emporter le laissait raidi, et trop lent…
Son visage se décomposa quand Tino s’empara des clefs avec un entrain tout particulier quand il parlait de conduire pour le retour. Pas le temps de les lui reprendre, elles étaient déjà dans sa poche. Il lança un regard mi-désespéré mi-furieux à Niels. Pour le coup, ses pulsions meurtrières à l’égard de ce frère étaient dominée en bonne partie par les réminiscences de la nausée qui l’avait saisi pendant tout le trajet jusqu’en Norvège… Il souhaitait, vraiment, à Niels de subir un trajet comme celui là. Il ferait certainement moins le fier.
Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’en plus la situation était pire que cela. Que son sac fuyait littéralement. Qu’une déchirure béait et laissait s’écouler, en plus de ses clefs, gobelets, barres de céréales et paires de chaussettes. Grommelant quelque chose, que lui seul savait être des injures, il renversa par terre le contenu de son sac, et avec du gros scotch, obstrua le trou. Ce qui lui prit cinq minutes, bonnes minutes, et lui valut donc une petite course pour rattraper le groupe.

Et puis, finalement, l’après midi continua comme cela, Berwald suivant les traces de Lukas qui ouvrait la marche, trainant derrière lui, et sans s’en rendre totalement compte, Tino qui avait du mal à reprendre son souffle, avec le rythme soutenu qu’il devait suivre, à la fois dans la marche comme dans les mots qu’il prononçait. Berwald, tout à ses réflexions sur un stratagème qui pourrait lui permettre de récupérer ces maudites clefs, ne se rendait pas bien compte de la pollution sonore que représentait le Finlandais… Mais à vrai dire, avoir Berwald dans son auditoire ne présentait pas un grand avantage pour Tino; ce n’était surement pas grâce au Suédois qu’il pourrait faire une pause et reprendre son souffle en écoutant…

Une pause fut décrétée, et Berwald, quand même gêné par son énorme sac, put enfin le poser, et faire quelques étirements; d’autant que dans sa précipitation, il avait eu le malheur de ne pas ranger correctement le contenu du sac, à travers la toile duquel un ustensile quelconque tentait de l’assassiner.
Son esprit encore trop occupé, il ne remarqua pas que Tino s’éloignait. Mais cette fois, point de clefs dans ses pensées. L’endroit était juste si tranquille, juste perturbé par le clapotis de l’eau et le bruit des clichés de Lukas… il ne pouvait s’empêcher de divaguer. Comme en pensant à ce silence pesant, qui entourait les quatre nordiques restant. Niels était passé en mode veille, et ce n’était peut-être pas une mauvaise chose; mais en ce lieu lumineux et verdoyant, l’absence d’une voix joyeuse, d’un rire, lui pesait étrangement. D’où venait ce sentiment, Odin seul le savait, ce n’était pas comme s’il n’était pas habitué à la solitude et au silence…
Il reprit finalement ses esprit, enleva un instant ses lunettes pour frotter ses yeux éblouis. Quand il entendit un craquement derrière lui, il se retourna. Il ne pouvait que vaguement deviner la scène, mais il y avait là quelqu’un, et quelqu’un de trop frêle pour avoir à lui seul causé le craquement sonore qui l’avait fait se retourner.

« Regardez!! j’ai trouvé un animal trop mignon!! On peut le prendre avec nous? S’il vous plaiiiit!! »

Un instant, le Suédois hésita à remettre ses lunettes. Connaissant Tino comme il le connaissait, en particulier pour ses goûts plutôt particuliers, peut-être faisait il bien de profiter de ignorance quand à la nature de la créature. Et quand enfin il y vit plus clair, il fit un bon en arrière, et se mit en position de défense.
Un ours.
Un grizzli de cinq bon quintaux.

Alors, un petit chiot tout mignon méritait le nom de Bloody Hana Tamago, et un énorme ours méritait d’être qualifié comme mignon? Si la solution n’avait pas été aussi critique, Berwald en aurait soupiré de désespoir.
Mais maintenant, comment réagir face à une aussi grosse créature? L’assommer, ou quoi que ce soit qui impliquait la violence était exclu; on ne s’en prend pas de la sorte aux animaux, aussi gros et effrayant soient ils. Le visage de Berwald se tordit dans une grimace qui avait une valeur évidente de « non ». Non, il ne pouvaient définitivement pas garder un ours. Mais comment l’expliquer à Tino… Le Suédois avait généralement du mal à lui refuser qui que ce soit, et son ton implorant rendait les choses assez difficiles… Mais rationnellement, aucun argument au monde ne pourrait justifier qu’ils gardent l’ours avec eux. D’autant que pour l’instant, il avait juste l’air à peu près amicale, passant sa pate dans les cheveux de Tino, mais il était fort douteux que la faim, ou une réaction excessive, ne le pousse à quelque violence.

Berwald s’approcha doucement, prudemment de Tino, et le tira vers lui, hors des pattes de la créature.

« Non, T’no, on p’pas garder… » commença-t-il, se taisant ensuite en se rendant compte que sa voix grave n’avait pas l’air de plaire au nouvel ami de Tino.

Il recula toujours lentement vers l’endroit où il avait posé son sac, sorti quelques morceaux de viande d’élan séchée qu’il lança derrière un bosquet. Et dès que la curiosité de l’ours eu fait son effet, il lança son sac par-dessus son épaule, lança le sac de Niels à la figure de celui-ci pour le réveiller une bonne fois pour toute, prit Tino qui protestait sous son bras, attrapa le col de Sveinn de l’autre main, et s’appliqua à mettre le plus distance possible entre eux et le grizzli.


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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMer 2 Déc - 17:13

Ce n’était pas parce que c’était SON pays, mais Norvège trouvait que le paysage devant lui était particulièrement magnifique. Le calme de la forêt était apaisant, l’eau qui scintillait devant ses yeux tel un diamant l’émerveillait, Niels étendu par terre le …
Lukas secoua sa tête. Ce n’était pas le temps d’avoir de telles pensées… Pourtant son regard glissa à nouveau vers le grand blond aux yeux fermés au bord de l’eau. Norge refoula l’envie de prendre une photo du Danois. À part lui attirer les moqueries des autres, Lukas n’accomplirait rien.

Le scandinave apprécia le silence, son regard se promenant sans cesse du lac à Niels aux autres scandinaves. Mais quelque chose clochait. Norge n’arrivait juste pas à mettre le doigt sur quoi… Chassant son sentiment d’inquiétude, le Norvégien dégusta sa barre en paix. Un bruissement dans les buissons attira son attention. Le sentiment que quelque chose clochait sonna dans tête comme une alarme. Tino, l’air peinard revient vers eux, suivit de près… par un grizzli. En plus le Finlandais le CARESSAIT!

- Regardez !! J'ai trouvé un animal trop mignon !! On peut le prendre avec nous ? S'il vous plaiiiit !!

Mignon? Il a disjoncté ou quoi? Même pour Lukas qui est près de la nature, si un ours se la ramenait, il avait tendance à reculer lentement à une distance sécuritaire, et ensuite prendre ses jambes à son cou. Heureusement Berwald s’approcha de sa femme et l’attira doucement loin de la bête.

Norvège lança ses restes de barre granola vers l’animal, espérant faire une diversion, le temps que Serv amène Tino à une distance résonable de l’annimal. Lukas remballa ses choses, et à la suite de Berwald qui traînait également Sveinn, il s’éloigna de l’annimal. Restait plus à espérer que Niels suivrait… Sinon qu’il se débrouille!

____-----XxxX-----_____


Heureusement le reste de la journée se déroula sans autre incidents. La température était idéale, ni trop froide ni trop chaude, ce qui leur permit de franchir une distance raisonnable en un peu de temps. Ils réussirent à se rendre à l’endroit prévu pour leur premier arrêt et Lukas remercia les anciens Dieux de lui avoir donner la patience de passer à travers la première journée.

Aménagée dans une clairière, l’aire de repos consistait à des toilettes chimiques, quelques tables à pique-nique et une champlure commune. Il y avait un grand espace vert, idéal pour planter les tentes. Norge avait apporté une tente assez grande pour lui et Islande soucieux comme toujours pour son petit frère. S’occuper de son benjamin était devenu une seconde nature, le nordique ne se formalisant plus de ce genre de petits détails.

Lukas déposa son sac avec un soupire de soulagement sur une table à pique-nique. D’un œil critique, le blond observa les alentours. Il mettrait sa tente là… C’était à l’ombre grâce à l’arbre pas très loin, en plus d’être protégé du vent. L’endroit parfait. Norge déballa ses choses et commença à monter le tout, songeant avec humour, que Berwald n’aurait dans doute aucune difficulté à monter sa tente puisque les truc préfabriqués et les schémas complexe n’avait aucun secrets pour le Suédois. (Et oui une joke d’Ikéa!) Le soleil se couchait, et il devenait lentement de plus en plus difficile de bien voir. Vallait mieux finir de monter sa tente avant que la noirceur ne tombe.

Le nordique attendait d’ailleurs la nuit avec impatience. Il pourrait enfin voir les milliards d’étoiles qu’il connaissait par cœur. Être en ville avait ce désavantage, à cause de la pollution lumineuse, pas moyen de voir le ciel dans toute sa splendeur. En plus, s’ils avaient de la chance, ils verraient peut-être des étoiles filantes. Son abri pour la nuit fut monté en un tour de main, et Lukas offrit son aide aux autres.

Une fois que tout fût installé, tous mirent la main à la pâte pour préparer le souper. L’ambiance semblait s’être allégé. Le début de la randonnée avait été fait dans une atmosphère de malaise, mais lentement, ils s’étaient réhabitués les uns aux autres. Le souper se fit dans une ambiance de camaraderie. Après le repas, Norvège partit ramasser du bois pour préparer un feu. Qui disait camping disait toujours feu. Lukas était même impatient d’être réuni avec des guimauves qui grillent lentement, tous ses frères à ses côtés, comme au bon vieux temps.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 22:38



Cette randonnée lui rappelait tellement leurs marches quand ils descendaient vers les pays du sud pour semer leur entreprise de mort et de destruction et ainsi s'emparer des terres qu'ils convoitaient depuis si longtemps. Ils n'hésitaient devant rien et étaient encore unis comme au premier jour, le jour où ils avaient commencés leurs conquêtes guerrières. Les vikings qu'ils étaient, ces barbares craint et sanguinaires. Mais comme chaque choses, tout a une fin, tout comme l'apogée de Rome était grande, sa chute en fut d'autant plus dur. Il en fut de même pour les vikings, ils avaient conquis une grande partie de l'Europe de l'ouest et du nord, mais les siècles finirent par passer et ils disparurent, se séparèrent et guerroyèrent entre eux.

Il y avait eut tellement de batailles, de morts, de sang, de traités signés inutilement car la paix était aussi fine qu'une toile d'araignée quand on avait le sang aussi chaud que le sien ou que celui de ses frères. Ils ne cessaient de se battre, quelques soient les raisons, stupides ou non, de territoires ou par pur vengeance, ils avaient toujours une raison de lever des armées les uns contre les autres. Danemark et ses alliés contre Suède et ses alliés. Et ils tombaient, bas, très souvent, et se relevaient avec des cicatrices en plus, et une envie lancinante et douloureuse de rendre la monnaie de la pièce. C'était un cercle sans fin. Et puis ils avaient finis par se rendre compte que les ennemis ne venaient pas que de leurs frères, mais aussi de ces gens du Sud.

France, Allemagne, Russie et bien d'autres lancèrent des attaques contre leur bloc Scandinave, mais ils n'y prêtaient guère attention, voyant là une faiblesse dans la défense de leurs ennemis héréditaires et ils continuaient à frapper comme des idiots, sans jamais penser aider l'autre contre son ennemi du moment. Ils avaient étés d'une stupidité affligeante et puérile et cela n'était pas prêt de changer, les relations entre Danemark et Suède restaient tendus, très tendus et le moindre faux pas était moqué. Ils continuaient à tenter de se battre, mais l'éthique voulait qu'ils étaient devenus des pays civilisés et non plus barbares. Ils faisaient donc en sorte de ne plus se voir.

A part l'aide de la Suède à Danny pendant la deuxième guerre mondiale pour sauver les juifs danois, il n'y eut pas une entente plus cordiale qu'une torgnole dans la tronche. C'était comme cela depuis des presque toujours, on ne pouvait les mettre tous les deux dans une même pièce sans récupérer de la purée et du ketchup après. L'un était peut-être trop enjoué et l'autre trop stoïque pour qu'ils puissent se supporter, certains proverbes étaient idiots, on ne se complète pas quand on a pas le même caractère. Sauf quand on s'appelle Tino et Berwald, mais c'est juste un contre-exemple et...

Et Niels fut tiré de sa mélancolie par l'arrêt des bruits que faisait l'appareil photographique de Lukas et de son mâchonnement acharné sur sa pauvre barre de céréales qui n'avait rien demandé d'autre que de devenir périmé dans son coin et des grincements de dent de Berwald qui l'avait assez fusillé du regard lorsqu'il lui avait gentillement rendu ses clefs, même pas un merci de sa part, juste un mélange entre un regard désespéré de celui qui se sait condamné et de celui qui a l'intention de tuer quelqu'un dans la seconde. Il s'était contenté de hausser les épaules avec un air interrogateur et avait continué son chemin derrière Tino qui n'avait pas cesser de parler pendant le reste du trajet. S'il y avait eu des animaux dans le forêt on pouvait être certain que le Finlandais les avaient fait fuir. Le mangeur de Salmiakki avait une incroyable faculté de repérage... pour les ennemis. S'ils s'étaient baladés en rose fluo en slip ils auraient étés moins visibles.

Depuis ces années où la voiture avait remplacée les chevaux, les pieds ou même les vélos, il n'avait plus l'habitude de marcher, mais il aurait pu continuer encore quelques heures sans trop ressentir la fatigue.... C'était plutôt pour Tino qu'il fallait s'inquiéter, il commençait à devenir rouge écrevisse à force de parler et accueillit la nouvelle avec bonne humeur. Chacun se dispersa dans la clairière, Niels allant s'allonger devant le lac, Lukas mitraillant le tout avec son appareil, Berwald qui refaisait son sac, Sveinn qui faisait... dieu seul sait quoi avec son macareux en peluche et Tino avait disparu... enfin, il n'y avait plus de pollution sonore, donc on pouvait supposer qu'il avait disparu.

Tous aurait été aussi calme si Tino n'était pas revenu en piaillant joyeusement qu'il avait trouvé une joli bestiole toute mignonne et il demandait si on pouvait l'adopter. Le danois s'attendait à un furet, un putois ou une autre petite bébête assez moche et aussi dure que de la carne dans les bras du finlandais. Quel ne fut donc pas sa surprise quand il vit un... ours assez large pour bloquer le chemin et qui caressait affectueusement la tête du plus petit.

Il eut un léger rire crispé, s'attendant à tous moments à ce que la bestio... la grosse bête tape un peu trop fort sur la tête du petit et voir la tête voler à travers la clairière et surtout voir un Berwald en furie faire des brochettes de grizzli. Mais non, les autres avaient l'air aussi consternés que lui face à l'ENORME ours qui leur faisaient face avec la minuscule silhouette à côté de lui. Le suédois réagit rapidement ainsi que Lukas et éloignèrent Tino et Sveinn, qui était revenu subitement entre temps, très loin de leur lieu de pause.

Niels aurait fait de même si le sala... le vil fifrelin lui avait pas balancé son sac dans le ventre et qu'il avait fait un grand 'WOUUUF' puis un gros 'PLOUF' dans l'eau qui se trouvait juste derrière lui. Le danois savait bien sûr nager et il avait plus ou moins pied à l'endroit où il se trouvait, mais repêcher son sac d'une main, surveiller le nounours du coin de l'oeil, enlever les cheveux de devant les yeux et tenter de garder pied et la tête en dehors de l'eau était assez compliqué et il se retrouva à nager pendant quelques mètres parce que la joyeuse peluche avait l'air attirée par sa personne et s'était approchée un peu trop prêt du bord.

Dans sa grande chance qui lui était reconnu, il réussit à se faire mordre par deux ou trois sangsues qui avaient l'air d'aimer sa personne et posa le pied dans un nid de guêpes quand il reposa le pied sur la terre ferme. Au bout de 10 longues minutes, il finit par retrouver ses frères grâce à l'interminable monologue de Tino qui avait recommencé à jaser. Il marcha en silence, fusillant Berwald, faisant des bruits de succion à chaque pas à cause des ses bottes trempées qui se décollaient et se recollaient à sa semelle intérieure. Ses cheveux lui tombaient sans cesse devant les yeux et il avait mal un peu partout à cause des trois insectes plus courageuses que la moyenne qui l'avaient piqués au talon.


****************



Ils finirent pas s'arrêter avant la tombée de la nuit dans un petit lieu suffisamment abrité pour les héberger pendant la nuit. Ils devaient bien sûr monter leurs tentes et comme de juste, en si peu de temps ses affaires n'avaient pas eu le temps de sécher pour pouvoir monter sa tente ou son sac de couchage, il allait être bon pour une crève en rentrant chez lui. Soupirant bruyamment il posa son sac à dos par terre et regarda d'un air blasé les copeaux de bois se coller à son sac comme les sangsues à ses bras tout à l'heure. Il avait tenté de les faire partir avec un briquet mais la pierre était trop mouillée et les arracher était parfaitement inutile. Il se contenta d'insulter de manière peu gentleman le suédois qui marchait devant lui avec hargne... dans ses pensées.

Il sortit ses affaires et tenta de les monter malgré la relative humidité de la toile et surtout le fait qu'elle était relativement glissante, mais après avoir relativement réussit à la faire tenir debout, quelqu'un eut la merveilleuse idée de trébucher sur l'un des piquets et de se prendre le reste de la tente en pleine face après avoir complètement démoli le travail du danois. Le suédois, lui, avait déjà monté sa tente pour lui et 'sa femme', et Lukas celle pour lui et Sveinn. Il poussa un long soupir et se remit au travail rapidement pour tenter de faire tenir la tente.

Il passa le reste du temps avant le repas à se brûler les sangsues pour les décrocher de sa peau, défendant à Berwald de l'approcher de plus de deux mètres sous peines d'être brûlé aussi et pas qu'un peu. Il réussit à se brûler deux fois après que l'un des autres Nordiques ait poussé plusieurs fois des petits cris d'émerveillement devant quelque chose, le faisant sursauter et déraper. Il mangea rapidement des barres de céréales trempées, les mâchant avec une rage vengeresse qui aurait de quoi faire peur n'importe quel lion affamé.

Ils étaient réunis autour du feu, et un calme impressionnant s'était installé, même Tino s'était tût pour engouffrer ses rations de survie, enfin... les choses immondes qui lui servaient lieu de repas. Les autres mastiquaient soigneusement chaque bouchées et le repas fut vite terminé, aucune dispute, aucune pique, rien que des 'passe moi les tomates' ou 'putain, passe moi la gourde, j'ai soif'. Lukas finit par se lever pour aller dans la forêt, il hésita un court instant et se leva à sa suite pour aller l'aider à ramasser des morceaux de bois pour alimenter le feu.

'Luuukas... Attends moi... Lukas, j'veux t'aider... '

Se prend avec grâce une branche que Lukas avait poussé pour passer et grogne avec douleur, il se mit à lui courir après, récupérant par-ci par là des branches bien secs et aptes à brûler vite et bien.

'Tu veux faire quoi ?
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMer 13 Jan - 19:44

Ce n'est pas qu'il y avait passé son enfance et une partie de son adolescence, mais Sveinn trouvait à l'étendue glacée une grace indéniable. Certes pas tant que l'Islande -il ne fallait pas pousser non plus- mais la norvège possédait des qualités indéniables. Des qualités telles qu'il se demandait souvent comment pouvait-on préférer les étendues de sable à perte de vue bordées par des eaux turquoises à ces lacs d'or blanc.

C'était... monotone. Vu, vu vu et revu. Les eaux, turquoises à première vue, se révélaient bien souvent souillées d'algues gluantes, voir d'une faune étrange composée essentiellement de sacs plastiques et de bouteilles d'eau ou de jouets de plage rongés par le sel. La plage de sable fin se constituait généralement d'énormes grains rapeux et collant, de carcasses d'emballages protéinés, de vestiges de bouteilles et de coquillage dont le tranchant blessait même la vaillante ménagère et sa corne légendaire.

Non vraiment, de l'époque des grandes conquêtes, petit spectateur caché sous les capes de Norway qu'il était, il ne gardait pas de grands souvenirs. Les plaines vertes lui semblaient d'une morne tristesse, battues par les vents, les montagnes revêtaient des courbes agressives à ses yeux et les champs labourés par les guerres n'offraient qu'une vision bien peu intéressante à ses yeux d'enfant.

Par la suite, il n'avait jamais non plus été un grand combattant. L'âge de se battre acquis, il n'avait plus assisté que très rarement aux campagnes triomphantes de ses ainés. L'âge d'or de la Scandinavie était bel et bien fini et ces grandes puissances barbares ne survivraient bientôt plus que dans les comtes et légendes qui animeraient les soirées de ces saoulards du sud.

Après s'être fait envoyer chez les grecs de manière assez magistrale par Niels, le jeune Islandais s'était, comme à son habitude, terré dans un profond silence. Il avait eu son petit excès de folie de l'année désormais, il pouvait se reconcentrer sur le bruit familier des flacons craquant sous chacun de ses pas.

Pourquoi n'arrivait-il jamais à répondre convenablement? Ca lui allait bien tiens, de provoquer et de s'en aller ensuite la queue entre les jambes en couinant vers Norway.
Un grognement et un regard en coin à Niels, il s'éloigna de lui, et par conséquent du reste du groupe.Pathétique, comme le reste de son existence en fait. Oui, il était d'humeur défaitiste. Après le long sommeil du discours et un coup dans le dos du suedois qui fermait son sac, le petit groupe s'était éclaté, le couple fino-suedois bien entendu d'un côté et de l'autre... ben de l'autre rien en fait. Trois électrons libres, dont lui. Que restait-il donc de leur famille à part quelques tensions et rivalités? Hm...

Le grognement de son ventre, en plus de sonner le glas de son estomac, annonça la pause. Son sac tomba illico à ses pieds avant d'être rattrapé en catastrophe avec toute la tendresse dont il était capable. Non pas que les trois bonbons de réglisse et le duvet qu'il renfermait revêtaient pour lui une importance telle non, l'objet de son affection était bien plus duveteux... une petite fourrure noir, un ventre blanc, il ne pouvait se passer de sa peluche-macareux, ne serait ce qu'une nuit. Vérifiant discrètement qu'elle était saine et sauve - comment une peluche pleine de mousse pourrait elle pâtir d'une simple chûte de toute manière? - il en profita pour prendre quelques bonbons afin d'étancher sa faim, il ne s'aperçut qu'au bout de quelques minutes que quelque chose clochait.

Le silence. Il n'y avait pas eu de silence depuis qu'il avait quitté l'espace chaleureux de son propre esprit venteux durant le discours. Oh bien sur, il y avait le murmure de ses pensées mais cela n'était qu'un bourdonnement discret à côté des piaillements insistants de Tino. Tino, voilà ce qui clochait.
Scrutant de tout côté, il ne vit tout d'abord pas trace du finlandais. Niels s'affairait à faire Guð seul savait quoi, Lukas semblait se remettre de son discours et Berwald de celui de sa "femme".
Un bruit sourd, comme un roulement de tambour le fit se retourner et son regard ne fut bizarrement tout d'abord attiré que par l'immense stature poilue qui se dressait derrière le porté disparu. Seulement après, il nota la présence d'un uniforme bleu clair qu'à toute évidence, l'ours -puisque c'en était un- ne portait pas sur lui.

Regardez! j’ai trouvé un animal trop mignon!! On peut le prendre avec nous? S’il vous plait!

La première chose qui lui vint à l'esprit fut un "Certes" des plus cyniques. Décidément, Tino n'avait pas la même définition du mot "mignon" que lui. Un Macareux, ça c'était mignon -c'était même le chef d'oeuvre de la création selon lui-: c'était doux, affectueux, intelligent. Une chose velue, grosse comme deux Berwald et qui bavait à moitié en grognant, ce n'était définitivement pas mignon.
Sa deuxième réaction vu de se jeter derrière son allié qui ressemblait le plus à un ours, Sweden. Ou plutôt de se faire jeter en arrière, en compagnie de Tino, par le dit ours.
Agrippant rapidement la lanière de son sac, il s'éloigna en compagnie des autres... avant d'être alerté par un énorme "PLOUF". Tiens, il n'avait pas souvenir que des baleines voguaient dans le coin. N'écoutant que son empathie pour le danois qui venait de tomber misérablement à l'eau, il ramassa gracieusement son chapeau. Il trouverait bien un moment pour lui redonner...ou pas.



* *
*

Enfin arrivés dans un endroit plus hospitalier que les autres, ils décidèrent d'un commun accord d'y établir leur campement. Luttant contre son habitude de se faire materner, il aida même Lukas à monter leur tente commune. Aider est sans doute un bien grand mot puisqu'il faillit finir borgne par trois fois en se penchant au dessus d'un des piliers de l'abris de fortune...
Les flammes dansaient devant lui, se reflétant sur ses yeux. Le calme était enfin revenu sur le groupe, seulement perturbé par les quelques chouinements du finlandais, tantôt râlant de ne pas avoir pu emporter avec eux leur tout nouveau "compagnon", tantôt s'extasiant devant le moindre crépitement un peu plus sonore que les autres en faisant griller son chamallow.

Bientôt, la nuit amena sa dose de sable sur les paupières des nations et Tino ainsi que Berwald ne tardèrent pas à se retirer dans leur pénates tandis que Lukas s'éloigna en forêt, bien évidemment rapidement suivi par cette sangsue danoise. Décidément, si lui s'étonnait d'avoir tant de poisse qu'il attirait les sangsues, lui aurait presque trouvé ça normal. Qui se ressemble s'assemble n'est ce pas?

Une pointe de jalousie au coeur, il resta un long moment à ronger son frein devant le feu sur le déclin. Brillante idée. Désormais dans l'obscurité, il se releva avec difficultés et se dirigea d'un pas incertain en direction des tentes. A tatons, il ouvrit les batants d'une première tente. Fort heureusement (?) pour le couple qui l'occupait, une petite lumière vive suffit à éblouir l'islandais qui recula aussitôt, bafouillant des excuses.
Confus à en rougir, il décida que, sienne ou pas, la prochaine serait sa demeure pour la nuit. Touchant des fondations incertaines, il se douta bien vite que cette oeuvre d'architecture précaire était le fait du danois. Tant pis. Rampant à l'intérieur, il s'écroula sur la couchette rudimentaire. Le sommeil viendrait vite. Et tel fut le cas, surtout a partir du moment ou l'un des piliers lui frappa la tête.


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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeSam 16 Jan - 10:33

Ils allaient forcément craquer eux aussi pour cette mignonne boule de poil qui venait de trouver, c’était une évidence qui frappait les yeux.
Ce fut dans cet état d ‘esprit que Tino imaginait les choses, ne remarquant nullement les regards que lançaient les autres nordiques face au « mignon petit animal qui fait en réalité 600 kilos et qui peut tuer quelque un en un coup de patte ». Non pour lui c’était normal d’avoir un tel animal chez soit, aussi naturel que de respirer.
Alors quand Berwald s’approcha de lui et le tira un peu plus près de lui, c’était une obligation que la réponse serait positive.

-Non, T’no, on p’pas garder…

Le Finlandais perdit son sourire en entendant les paroles du plus grand.
Un ours c’était mignon ! Alors pourquoi non ? Il s’était déjà imaginé entrain de jouer avec et lui faire des câlins les soirs.
D’ailleurs même l’ours poussa un grognement à l’adresse du Suédois en entendant la mauvaise nouvelle, montrant au passage ses belles canines et le reste de sa dentition en poussant ce majestueux cris.
Ce fut plus fort que lui, il reporta son attention sur l’animal et le caressa affectueusement.

- Mais Berwald…je lui avait même trouvé un nom, Choco-Noissette Ripper ! En plus il a l’air de déjà l’apprécier, on peut pas le laisser comme ça en pleine nature. Parce que si on fait ça il risque de mourir de faim ou même de solitude, et moi je veux pas qu’il meurt comme je l’aime beaucoup et que lui aussi il m’aime aussi beaucoup, puis si on fait ça c’est cruel pour cette pauvre petit bête. Peter il pourra aussi jouer avec en montant sur son dos par exemple ou en-

Il ne put rien rajouter d’autre, décollant du sol en un instant tout en voyant ce petit nounours partir dans de hauts buissons. Sentant une poigne de fer le tenir, il releva enfin la tête pour voir que Berwald l’emmenait loin de son nouveau trésors.
C’était un coup bas, et Tino aurait du se douter qu’il ferait une chose semblable. Après tout le grand avait fait exactement la même chose pour Killeur des Neiges, un somptueux loup sauvage à la belle fourrure et qui montrait son affection en grognant et montrant les dents.

Il se mit donc à rouspéter, protester devant ce crime des plus infâmes, se tortillant comme un ver de terre pour se libérer de cette emprise pour rejoindre ce doudou sur patte.
Après quelques minutes la petit bande s‘arrêta, il fut enfin posé à terre et essuya les larmes qui coulaient et remarqua enfin qu’il en manquait un. Le grand Danois n’était pas dans le coin, d’ailleurs le fait qu’il manque un odeur de bière dans les coins aurait du le mettre sur la piste.
Choco-Noissette Ripper était peut être entrain de le manger, et ce brave ours ne mourait pas de faim au moins.

Tino débuta alors un de ses monologues, au débit que la moyenne que le commun des mortels ne pouvait suivre, sur cet acte de lâcheté qu’était l’abandon d’ours en forêt.
Les minutes passaient et il continuait son blabla jusqu’à ce que Niels arrive enfin. Le pauvre était complètement trempé, ses cheveux ne défiaient même plus la loi de gravité et ses semelles faisaient un bruit des plus étrange.
La marche reprit dans un silence parfait. Tino n’avait plus spécialement envi de parler à qui que ce soit, tout ce qu’il voulait c’était son ours adoré.

Le Finlandais trouvait cette situation des plus injustes au monde, il n’avait jamais le droit de ramener les animaux qu’il trouvait, et ce depuis le temps où tous vivaient ensemble.
Puis il y avait eu leur séparation qui avait laissé de lourdes séquelles, ne laissant que des larmes et des cries, et apportant la haine et la guerre entre eux.
C’était peut être pour ça qu’il avait voulu faire cette randonnée avec ses frères, pour renouer les liens qui avaient disparu avec le temps, pour qu’ils puissent rire comme avant, pour qu’ils oublient se douloureux passé qui les avaient déchiré.
Il savait qu’il m’était bien trop d’espoir dans ses idées, mais au fond il voulait y croire…

*

La marche, encore et encore, c’était vraiment fatiguant. Pas que Tino n’aime pas marcher, non il aime ça se balader en forêt, mais à son rythme pas celui d’une marche rapide et quasi militaire.
Puis son genou lui faisait mal avec un gros bleu qu‘il avait reçu par un renne pour s’amuser il y a deux jours, mais il n’avait rien à dit à personne de peur que cette sortie ne s’effectue pas ou de passer encore pour le boulet de service.
Il savait très bien que les autres le prenaient pour un faible qui ne sais rien faire tout seul et qui passe son temps à chouiner, alors il n’avait pas voulu en rajouter une couche et préférait endurer la douleur qui s’accumulait avec le temps de marche.

C’est donc avec joie qu’il vit, dans une magnifique clairière, l’aire de repos.
Il observa tranquillement les lieux lorsqu’il vit Lukas commencer à monter sa tente, il eu alors l’idée d’aider Berwald à monter la leur. Il se retourna donc à la recherche du grand et constata qu’il avait déjà terminé.
Tino s’extasia devant ce travail si parfait et rapide, sautant au cou du Suédois pour le féliciter.

- Ouaaaah Su-san tu es vraiment doué pour ces choses là ! C’est vraiment impressionnant ce que tu viens de faire, moi j’en serais incapable même avec un plan ! Il n’y a que toi qui peut accomplir des trucs comme ça !

Le Finlandais continua sur sa lancée de compliments, puis le laissa finir les dernières finitions de la tente. Il décida donc d’aller aider Niels qui s’emblait bien en avoir besoin, il s’avança donc vers le Danois avec cette envie de bien faire pour faire plaisir.
Mais la nature des gens l’emporte toujours sur les bonnes volontés, c’est donc par sa maladresse légendaire qu’il trébucha sur l’un des piquets qui soutenait l’ensemble de cette chose qui tenait debout par simple miracle.
Il s’excusa plusieurs fois mais le grand ne lui prêtait aucune attention, n’ayant pour réaction qu’un long soupir et une tentative de faire retenir debout son logis de nuit.
Se disant qu’il avait assez fait de mal comme ça, Tino préféra s’éloigner avant que sa maladresse ne lui joue encore un mauvais tour.

L’ambiance semblait s’améliorer avec le temps, au point que le repas n’avait même pas fini en champ de bataille, c’était un exploit qui enjoua Tino. Il avait l’impression d’être revenu en arrière, quand ils vivaient ensemble et qui faisaient des campings pendant les raids vikings.
Mais il fut frustré de ne pouvoir faire partager ce moment avec Choco-Noissette Ripper, et le faisait savoir aux autres en disant des phrases du style : « C’est dommage qu’il soit pas là, j’espère juste qu’il meurt pas de faim… » ou encore « Si on avait un ours on serait sûr que personne ne viendrait nous attaquer ». Heureusement qu’il avait les chamallows pour se consoler.

Le temps passait doucement, mais la fatigue était présent, il décida donc d’aller se coucher.
Il tomba d'épuisement dans la tente et se blottit contre Berwald lorsque celui-ci se coucha aussi. Le sommeil l’emporta rapidement, un sommeil lourd. Il se réveilla même pas lorsque le pauvre petit Sveinn rentra dans la tente, et se réveilla pas non plus lorsque Berwald alluma la lumière dans la tente.
Cette nuit là il rêva du passé et de moomins.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 17 Jan - 14:06

Bewald se souvenait d’un énorme ‘plouf’. Du genre de ceux que pouvait faire une baleine voulait imiter un dauphin bondissant.
Mais après, il avait fallu courir, sous les injures du Finlandais, et ça, c’était quelque chose qui accaparait son attention. Pas qu’il trouvait que Choco Noisette Ripper était un nom tout à fait ridicule; simplement que le moindre petit mot blessant de Tino avait son effet, à l’inverse de ses gesticulations pour se libérer de l’étau des mains suédoises. Était-ce l’accent de Tino qui rendait tous ses mots tranchants, plus affilés que les ongles qu’il plantait dans son polo, plus puissants que toutes les armes du monde auxquelles Berwald avait survécu jusque là?
Mais le grand blond savait qu’il était raisonnable, lui, alors il ne lâcha pas le Finlandais qui aurait couru se jeter dans les bras de son ami. C’est seulement au bout de dix minutes, une fois que le Finlandais ne semblait plus avoir de salive, qu’il le posa à terre; et là, le drame. Crise de larmes. Affolement général parmi les neurones suédois. Ce qui se traduisit, en outre, par un vague geste de la main pseudo réconfortant qui finit dans l’œil de Lukas; et, quand il le prit finalement dans ses bras, ce fut à ce moment, et seulement à se moment, qu’il lâcha enfin, et sans s’en rendre compte, Svein, qui retomba par terre comme un vieux tas de chiffons sales.
Et voilà comment quelques goutes salées avaient transformé l’exaspération de Berwald en culpabilité.

Schchchrlt Prrftch. Schchchrlt Prrfcht. Schchchrlt Prrfcht. (1)

Un autre bruit d’animal marin vint briser le moment Kodak. Berwald ne put qu’admirer, non sans, dans les tréfonds de son âme, un vague ricanement moqueur, la physionomie de la baleine qu’ils avaient entendue tout à l’heure: boitillant, une touffe d’algues blondes sur le sommet du crâne, le système sanguin parasité par quelques insectes noirs, et le tout accompagné d’une forte odeur de vase. Et un sublime regard meurtrier, rappelant des temps pas assez lointains…
Par bonheur, Berwald tenait toujours Tino dans ses bras; sinon, qui sait ce qui aurait pu lui arriver? Certainement un doigt cassé pour avoir, et avec brio, repoussé un assaut du Danois, bien sûr…

Sans crainte, Berwald reprit la deuxième position de la troupe de marcheur, avec Niels dans son dos. Il était persuadé que le cétacé ne tenterait rien pour l’instant. D’une part, parce qu’il avait Tino avec lui qui, même s’il était silencieux pour le moment, représentait toujours une menace pour les tympans de quiconque oserait trop s’approcher… Et aussi, et Berwald le sentait, parce que ni l’un ni l’autre ils ne voulaient foutre cette sortie, la première depuis longtemps, en l’air dès la première journée.

*

L’air de repos pointait enfin le bout de sa clairière. Sans s’en rendre compte, leur marche silencieuse les avait conduit à marcher d’un pas vif, et ils étaient arrivés bien tôt, et plutôt fourbus; en particulier Tino, qui faillit s’effondrer, et que Berwald porta jusqu’à un rocher pour qu’il puisse s’asseoir.
Ah, quelle clairière était-ce, une de celles dont la banalité fait le charme… A quatre pattes dans l’herbe, Berwald traquait la moindre petite brindille qui aurait pu empêcher le sol de la tente qu’il allait monter d’être parfaitement lisse. Il aurait pu le faire les yeux fermés, les sardines, les arceaux, la toile, tout glissait naturellement entre ses doigts pour trouver exactement la place qui était sienne. Le temps de la construction, soit approximativement quatre minutes, installation des sacs de couchage incluse, il s’isola parfaitement des autres, goutant un peu de cette solitude délassante dont il ne pouvait se passer, de temps en temps. Il regrettait juste que le temps du synthétique les ait rattrapés; construire une cabane aurait été tellement plus… amusant? Il aurait pu travailler jusqu’à la tombée de la nuit, chassant par l’effort le froid d’une nuit sans nuages. Il y aurait eu un feu, des poissons sur des piques, des fourrures… Des lances, des haches… Plus de chaleur entre eux.
Pour l’instant, sans broncher, Berwald laissa Tino lui sauter au cou, emportant en même temps les derniers souvenirs qui refaisaient surface. Non, pour rien au monde, il n’aurait échangé ce qu’il avait maintenant, avec Tino, contre n’importe quelle partie de chasse d’un ancien temps. Si c’était un choix entre Tino et son autre famille…


« Ouaaaaah, Su-san, tu es vraiment doué pour ces choses là! C’est vraiment impressionnant ce que tu viens de faire, moi j’en serais incapable même avec un plan! Il n’y a que toi qui peut accomplir des trucs comme ça! »


… ce serait Tino. Si c’était ce même choix, entre la solitude et la chaleur, entre la liberté et la dépendance… Eh bien, il déshonorerait Germania. Pas sans hésiter; il aimait ses frères. Mais plus jamais il ne laisserait partir Tino. Non, plus jamais.
Berwald rougit légèrement sous les compliments de Tino, qu’il trouvait bien exagérés; c’était avant de voir la déplorable tentative de Niels pour monter sa propre tente. Et avant de voir que la seule aide que pouvait apporter Tino au Danois était de s’emmêler dans les fils et de détruire l’édifice précaire. Il soupira.
Irrécupérables.
Mais il ne l’aiderait pas.

*

La marche les avait épuisés, et le repas fut rapide et silencieux. Seul Tino maintenait toujours son débit mitraillette, faisant de temps en temps allusion à Choco Noisette Ripper, et Berwald, qui s’était replié contre lui, à défaut de pouvoir se mettre où que ce soit qui sont trop près de Niels, feignait d’ignorer superbement les remarques. Même quand Tino faisait sentir qu’il lui parlait personnellement en lui mettant de petits coups de coude.
Le Finlandais piquait du nez dans son café. Berwald vérifia alentour qu’ils n’aient pas laisser trainer de nourriture - Choco Noisette Ripper ne lui manquait pas du tout à lui - et accompagna Tino sous sa tente, où celui-ci s’endormit tout de suite, blottit contre son torse.

Après cinq minutes d’immobilité totale, Berwald rouvrit les yeux.


« T’no? »

Pas de réponse.

Chance.

C’était le moment où jamais. Lentement, les grandes mains de Berwald descendirent le long du dos de Tino, qui n’avait même pas pris la peine d’enlever ses vêtements poussiéreux, qui sentaient la forêt et la sueur. Plus bas, encore plus bas, il devait se retenir pour ne pas laisser ses mains courir trop vite sur le corps du Finlandais pour ne pas le réveiller en sursaut… Son battait la chamade à mesure qu’il se sentait approcher du but, et Berwald avait peur qu’il ne le trahisse… Ah, enfin, ce qu’il sentait là, c’était le bouton de son pantalon, encore un peu plus et…

… et Sveinn ferait irruption dans la toile de tente, juste au moment fatidique. Le visage rouge à cause de ce qu’il venait de surprendre, il se retourna immédiatement en bredouillant des excuses. Mais trop tard, le peu de bruit qu’il avait fait avait fait se retourner Tino. Berwald soupira, frustré.


« T’no? »

Toujours endormit, au moins ça de bien.
Bon, et puis cette fois, il alluma la lumière. Trêve de subtilités, autant aller directement au fond des choses.
Berwald arracha la couverture de Tino, approcha son nez de ce fameux bouton, duquel il avait été si près tout à l’heure…

Et maintenant: Quelle poche?

Dans quelle poche étaient ces fichues clés?

*

Satisfait de lui, Berwald sortit trouver un arbre, réfléchissant à l’endroit où il pourrait bien cacher les clés de la voiture, avant qu’elles ne tombent entre des mains diaboliques. Accrochées à une chaine autour de son cou, c’était peu discret, et pas forcément une bonne idée, surtout quand on avait pas de chaine. Dans un sac percé non plus. Il ne pouvait certainement pas l’avaler, ni la mettre dans sa poche, qui savait si Tino n’irait pas fouiner… Pas assez de place dans les chaussures, et puisqu’ils en auraient besoin, il ne pouvait pas simplement la jeter dans le ruisseau qui coulait, non loin.
Quelque soit l’endroit auquel il pensait, il y avait toujours un inconvénient; et avec ce qu’il avait vécu, il ne voulait rien laisser au hasard. Plutôt… Plutôt rester ici que de repartir avec Tino au volant.

En revenant vers le campement, il remarqua une forme particulière qui n’était pas là quand ils étaient arrivés. Une espèce de tas d’apparence pas très naturelle. Qui se révéla en fait être feu la tente du Danois, avec quelqu’un dedans, qui était trop petit pour être Niels. Et puisqu’on était trop loin de la civilisation, ce n’était certainement pas une de ses conquêtes d’un soir. Donc…
Et puis tout à coup, une lumière s’alluma dans l’esprit de Berwald: pauvre petit truc, il allait mourir dans l’antre de cette baleine, de la même façon que les petits poissons avalent des sacs plastiques! Il ne pouvait certainement pas respirer, avec la toile de tente collée sur le nez. Alors, hop hop hop, la fée Berwald arrangea tout ça, libéra la créature de l’emprise du Danois qui même absent faisait des ravages. En fait, c’était Sveinn, qu’il tirait par la botte.

Sveinn…

Oui…

Comme l’Islandais semblait toujours dans les vapes, pas près du tout à quitter sa position fœtale, en trois minutes chrono, Berwald priva définitivement la tente de ses pouvoirs meurtriers. En la montant correctement. Et maintenant que Sveinn avait une dette envers lui, il mis sous ses petits yeux fatigués le trousseau de clés.


« S’t’plait, ‘pêche T’no d’les r’tr’ver. »

Il les lui mit dans la poche de la verste que lui non plus n’avait pas quittée, et avec un « ‘nuit », retourna dans sa propre tente dormir comme un bienheureux…


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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMar 19 Jan - 8:52

L’ambiance plongea Lukas dans une nostalgie profonde. De vieux souvenirs remontèrent à la surface. Des bons autant que des mauvais. Remontant au début des temps, Norge se laissa emporter dans le flot de ses souvenirs.
Germania, sa première rencontre avec Niels.
L’union Kalmar.
La Peste Noire, les 400 ans de noirceur.
Les guerres, les pertes de territoires, les séparations.

Parfois, le nordique avait du mal à réaliser qu’ils étaient dans les années 2000. L’époque de leur apogée semblait si loin. Le temps allait si vite, ça en était effrayant. Heureusement, malgré les conflits, d’être à nouveau les cinq ensemble rassurait Norge. Ils avaient tous survécu. Il avait eu peur pour Sveinn il y a quelques années, mais grâce à Russie, il s’en était bien sortit au final. C’était ce qui terrorisait le plus Norge. La peur de perdre Iceland. Il était le plus fragile d’entre eux. Même si le plus jeune refusait de l’admettre, son économie était précaire, et plus d’une fois, Norge avait redouté le pire pour son jeune frère.

Lorsque les voix se calmèrent et que le sommeil pesa sur le groupe, Lukas décida d’aller prendre une marche. Aller chercher du bois pour le feu semblait une bonne excuse pour partir seul explorer la forêt. Il ne s’attendit cependant pas à être suivit. Même, il avait quitter le groupe pour avoir un moment de solitude. Lorsque la voix énervante de Niels résonna à ses oreilles, Norge ne pût retenir son soupire.

Luuukas... Attends moi... Lukas, j'veux t'aider...

Tiens… justement une branche à la bonne hauteur… Le nordique poussa la branche le plus loin qu’il pût avant de la relâcher. Le « ouf » que Danemark laissa échapper, confirma qu’il avait bien reçu le projectile. Avec un petit sourire de satisfaction, Norge continua de s’enfoncer dans les bois. Il avait envie d’être seul, pourquoi l’autre le suivait-il ?

Tu veux faire quoi ?

Norge s’arrêta. Il voulait juste être seul. Pourquoi Niels ne comprenais pas ça ? Le scandinave allait se retourner pour lancer une remarque cinglante à l’autre quand un bruit le fit sursauter.
Le son était familier.
Posant l’index sur ses lèvre pour intimer l’ordre de se taire à Niels, Norge observa les alentours. C’est bien ce qu’il redoutais, il y avait des créatures dans le coin. Odin seulement savait ce qui se cachait derrière les arbres. Lukas pria pour que ce ne soit pas des Huldras. Il avait eut plus que sa part de problèmes avec ces créatures. Des Trolls ne dérangeait pas le nordiques. Musta pourrait les surveiller. Le scandinave fit une liste mentalement de toute les créatures qui pourrait peupler ces bois anciens…
liste qui s’avéra définitivement trop longue…
Restait qu’à aller voir de ses propres yeux. Levant le regard, Lukas croisa celui de Niels. Faudrait maintenant faire comprendre ses intentions à Danny…

Prenant la main du Danemark, Lukas se dirigea vers un gros rocher. Il s’y adossa, tirant Niels pour qu’il s’accroupisse à côté de lui. Norge chuchota alors le plus doucement qu’il pût.

- Je vais voir ce qui se cache derrière les arbres. Attends-moi ici…

Connaissant Niels, il allait protester. Norge posa alors un rapide baiser sur la joue de son compagnon, avant de lui lancer un regard qui le suppliait de rester silencieux. Le scandinave quitta l’abris du rocher, marchant à pas de loup dans la forêt. Des bruits venant de quelques mètres plus loin devant lui, devenaient de plus en plus distinct, et Lukas pouvait même distinguer des rires. Il continua sa marche dans la quasi obscurité pendant un bon moment avant que les bois ne s’ouvrent abruptement sur une petite clairière.

À la lumière de la lune, Norge distingua un petit lac au milieu de la clairière, dont la surface lisse comme un miroir reflétait les étoiles et l’astre nocturne parfaitement. S’approchant de la masse d’eau, les rires fusèrent partout autour de la nation.
Tournant sur lui-même, Lukas vit lentement plusieurs fées entrer dans la clairière, dansant et chantant.

Des petites lumières s’allumèrent autour de lui, et Norvège se rendit compte qu’il était entouré d’une centaine, ou peut-être même un millier de fées. Il y avait bien des années que le nordique n’avait pas vu autant de ces petites créatures rassemblées en groupe comme cela. Les forêt modernes à proximité des villes avait chassé les créatures surnaturels qui n’aimaient guère la présence des humains.

N’osant pas bouger, Lukas admira les petites lumières danser devant ses yeux. C’était un spectacle magnifique.

Au bout d’un moment, il recula doucement, s’éloignant des fées, courant presque vers le rocher où Niels était supposé être. Puis une idée lui vint en tête.

Il devait montrer cela aux autres.

Même s’ils ne voyaient plus les créatures surnaturels, au nombre de fée qu’il y avait dans la clairière, il y avait assez de magie pour ouvrir les yeux de ses frères. Lukas s’arrêta à côté de Niels. Il prit la main du blond et l’entraîna vers le campement.

- Viens.

Lukas marcha directement vers la tente Ikéa parfaitement montée du couple scandinave qui devait dormir. Il gratta le tissue de la tente.

- Berwald, Tino, venez vite…

D’un pas furtif, Lukas se dirigea ensuite vers sa tente et celle de Sveinn. Il ouvrit la fermeture éclaire, interpellant son frère doucement. Un éclair de panique traversa l’esprit de Norge.

- Sveinn ?

S’en suivit une fouille frénétique pendant lequel Lukas s’imagina les pires scénario. Une Huldra, kidnappant Ice, le violant et le mangeant, des Troll le découpant pour une soupe, un nøkk qui l’attire dans un piège…

Soudainement quelque chose grouilla dans la tente de Niels… qui étrangement était complètement remontée.

Norge couru presque à la tente et y vit son frère en émerger à moitié endormi. Lukas serra le plus jeune contre lui, soulagé, content même qu’aucun de ses scénarios ne se soit réalisé. Il traîna le plus jeune vers l’attroupement des autres nordiques.

- Venez…

Homme de peu de paroles comme à son habitude, Norge se dirigea vers le bois, marchant droit vers le lieu où il avait vu les fées. Il s’arrêta de temps en temps, pour attendre les autres, les pressants, ou leur indiquant un arbre tombé ou une flaque de boue. Arrivé près de la clairière, il stoppa net. Mettant un doigt sur ses lèvres, il leur fit signe d’approcher.

- Vous les voyez ?

Il pointât les centaines de lumières qui dansaient sur le lac, créant des ondes sur la surface maintenant agitée du lac.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeSam 23 Jan - 23:57

Spoiler:


Poursuivre le Norvégien n'était pas chose facile, surtout quand celui-ci faisait tout pour faire le contraire et l'empêcher de le suivre dans sa quête de Thor savait quel lieu de solitude et/ou de beauté calme (et pittoresque selon un quelconque guide idiot et inutile), comme par exemple lui balancer une branche basse et bien touffue dans la poitrine dans le but de l'assommer ou de lui couper la respiration ou d'autres choses dont il ne valait mieux pas réfléchir si on ne voulait pas se faire blesser dans son amour propre. La branche, il se la prit donc dans l'abdomen.

'Ouf !'

La respiration coupée, il se plia en deux et exhala un long filet d'air et de ba... sang, tentant de reprendre sa respiration pour poursuivre à nouveau Lukas dans la forêt touffue. Au bout d'une minute et son coeur ayant cessé de lui manifester sa peur de mourir comme cela, il courut derrière le plus petit pour le rattraper et continua de l'assaillir de questions idiotes mais qui étaient belles et biens sa marque de fabrique... d'ailleurs... Lukas était-il plus grand ou juste une illusion joué par les effets d'optiques combinés à sa vue décroissante ?

Le Norvégien s'était retourné et avait ouvert la bouche pour l'insulter comme il avait l'habitude de le faire (on ne perd pas ce genres d'habitudes) mais il resta pétrifié d'un coup, alors qu'un son étouffé sortait de sa gorge. Haussant les sourcils et regardant derrière lui pour voir si Berwald, Sveinn, Choco-Noisette Ripper ou pire... Tino ne l'avait pas suivit. Constatant qu'il n'y avait que quelques moustiques, souris, écureuils virulents et chouettes, il se retourna pour demander ce qui se passait à Lukas quand celui-ci le tira par la main derrière un rocher en le fixant d'un air bovin, son doigt sur les lèvres.

... on joue au roi du silence ? Chic !

Il fallait qu'il sorte une connerie pour rivaliser avec celle de Lukas, c'était plus fort que lui... génétique même. L'autre le força à s'accroupir et lui dit de rester ici, ouvrant la bouche pour protester (surtout pour dire qu'il avait perdu), il se pétrifia lorsque l'autre lui déposa un baiser sur la joue. Il regarda Lukas partir, la main sur la joue en question, la bouche grande ouverte, les sourcils froncés... Bonne méthode pour l'abandonner dans la forêt ! Mais décidant de prendre son mal en patience, il s'assit le dos au rocher.

...

...

Ménageant un long suspense, il réussit à attendre 2 minutes et 20 secondes avant de regarder sa montre... Minuit dix. Et le jour ? ... ... Loading... Loading... Bug... Echec Failure ! LE 5 ! Ils étaient le 5 ! LE 5 ! CINQ ! FEM ! Af alle guder... Il était cuit, il allait passer un mauvais quart d'heure et plus s'il ne rentrait pas immédiatement chez lui... Mais il n'allait pas abandonner Lukas, le pauvre petit pourrait se perdre dans cette forêt ! Il fallait donc attendre qu'il ait finit Thor seul savait quoi (qu'est-ce qu'il est fort ce Thor).

Han ønskede at.

...

...

...

Au bout de 3 minutes, il commençait déjà à s'embêter.

...

...

3 minutes 30, il balançait des glands sur un écureuil.

... nous allons passer le reste.

Lukas ! Je...

Trop tard, l'autre commençait déjà à le tirer vers le campement dans Thor ... oui. Il soupira et lui emboîta le pas, faisant de petites enjambées pour ne pas lui marcher sur les pieds, ce qui aurait immédiatement énervé le jeune Norvégien et il aurait du mal à expliquer les traces de coups à sa reine le jour de sa Grundlovsdag... 160 ans, ça se fête... Mais comment lui dire alors que l'autre semblait plongé dans ses pensées (ce qui ne changeait pas de d'habitude).

Ils arrivèrent au campement après avoir mangé deux ou trois branches et le visage lacéré, Lukas entreprit de réveiller tous le monde et de faire une crise de panique à la recherche du fétichiste qui s'avéra être dans SA tente... ou celle de Norge... enfin, il savait pas trop. Alors que le jeune homme demandait de le suivre, il resta planté au milieu de la clairière et s'éclaircit la gorge.

... j'dois y aller. J'vous souhaite une bonne randonnée et tout et tout... ked af...

Les regardant s'éloigner, il prit son sac à dos, fourra ses affaires en vrac, laissa sa tente et le coeur lourd de ne pas pouvoir poursuivre cette marche en famille, il se mit à courir sur le sentier qu'ils avaient empruntés quelques heures auparavant... Avec un peu de chance il arriverait à Copenhague avant minuit... enfin... peut-être.


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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeLun 25 Jan - 15:58

La tête dans l'espèce de coussin encore imprégné de l'odeur danoise de son propriétaire non moins danois, ses pensées virevoltaient avec l'incohérence caractéristique des rêves. L'interruption de son sommeil par Berwald n'avait perturbé que très superficiellement son cycle alors qu'il lui avait répondu d'un grognement au moins aussi compréhensible que les habituels "discours" de l'ours.
Rempli de formes douces et d'un sol d'ouate donc, l'Islandais se retrouvait plongé dans un monde serein qui contrastait admirablement avec l'ambiance de tension de la randonnée. Non pas qu'il se soit passé -à la plus grande stupéfaction de tous d'ailleurs- un quelconque affrontement, mais on ne pouvait décemment pas dire que l'ambiance y était chaleureuse outre mesure.
Une sorte de catharsis nocturne à laquelle il se livrait en permanence en somme, supportant mal le stress et l'afflux d'émotions peu communs chez lui.

Des petites tâches noires rebondissaient sur un rythme imaginaire sur l'horizon de la grande étendue blanche. Au début, elles n'étaient que quelques unes. Puis, peu à peu, leur nombre ne fit que croitre de manière exponentielle. Toujours plus, et à perte de vue. Elles se rapprochaient sensiblement et, à mesure que sa vue s'affinait, il discerna bientôt la forme animale de ce qu'il avait cru être de simples balles. Un petit ventre blanc dodu, un bec proéminent et quelque chose sur leur dos. Se frottant les yeux, il s'aperçut avec effroi que la farandole des ombres dansantes s'était approchée d'un seul coup de lui, n'étant plus qu'à quelques centaines de mètres désormais. Il retenta l'expérience et, un clin d'œil plus tard, les formes n'étaient plus qu'à quelques mètres de lui. C'est à ce moment là qu'il s'aperçut du ridicule de la situation. Des milliers de macareux surdimensionnés rebondissaient sur le sol, comme montés sur ressort et, sur leur dos, il pouvait apercevoir la silhouette familière de ses frères. L'air blasé de Berwald qui chevauchait sa monture comme si c'était la chose la plus naturelle du monde l'assura bien vite que ce n'était pas la réalité. Encore que... Mis à part le vol plané gracieusement offert par la Swedish Air lines, celui ci n'avait montré aucune peur apparente, même face à Choco-Noisette Ripper...

Un grattement gênant. Une agitation inconvenante à une heure pareille lui fit ouvrir les yeux et il grimaça aussitôt en relevant la tête, ne prêtant ainsi que peu d'attention au bruit d'effondrement de tente voisin. Un tintement attira son attention et il vit une paire de clés retomber sur la couchette. Clés qui s'étaient jusque là incrustées dans sa tempe toute la nuit durant. Voilà qui expliquait sans doute sa migraine actuelle. Plissant les yeux, il aperçu le porte clé riche de babioles aussi diverses qu'un mignon ruban rouge à côté d'un squelette de chien miniature. Adorable. Ah oui, les clés de Tino. Tandis que les brefs souvenirs de son réveil nocturne revenaient à sa mémoire, les bruits de frottements au dehors se rapprochèrent. Oh non...il savait qu'il aurait du mieux fermer son sac. La moitié de ses réserves de nourriture s'était déversée sur le chemin, offrant une piste de choix à l'ours brun avec lequel Tino avait fait ami-ami.

Agrippant sa peluche macareux et la serrant fort contre sa poitrine, il se fit violence pour remonter doucement la fermeture à glissière qui faisait office de porte. Aussitôt, une masse corporelle se jeta sur lui, si bien qu'il ne put retenir un hoquet de surprise -voir de terreur- puis, réalisant que la chose en question n'était pas aussi poilue que l'objet de ses peurs et qu'elle était même de forme humanoïde, il rejeta sa peluche en arrière comme si de rien n'était, intérieurement mort de honte.
Fermant les yeux un instant, il se lova brièvement contre Lukas pour se réchauffer, pas mécontent de trouver meilleur endroit que la piètre couchette sur laquelle il s'était installé par fainéantise.
L'autre, visiblement peu enclin à lui servir de matelas se releva aussitôt et, tenant sa main, l'emmena vers les autres.

Manquant de trébucher en se relevant, encore groggy, il se frotta un peu les yeux en frissonnant et ne pu s'empêcher de ressentir une certaine gêne en apercevant Berwald. Toujours persuadé de l'avoir surpris en plein échange intime avec son compagnon la nuit dernière, il détourna bien vite les yeux tout en s'assurant que les clés étaient bien dans sa poche. Pas qu'il ne tenait pas à les raccompagner lui même chez eux mais...Non, il n'y tenait vraiment pas.

... j'dois y aller. J'vous souhaite une bonne randonnée et tout et tout... ked af...

Il eut à peine le temps de relever les yeux vers le danois que celui ci s'était en allé comme un voleur. Plus qu'étonné par ce départ inattendu, il n'esquissa pourtant pas un geste. Oh il aurait pu, sous prétexte qu'il ne lui avait pas redonné son chapeau. Mais étrangement, il n'en avait pas envie. Qu'il parte si leur compagnie lui était si insupportable. Il trouverait bien une autre occasion de le lui rendre, son foutu chapeau. Ou pas. Il était inexplicablement déçu, et un peu triste aussi. Malgré les séances d'asticotages qu'ils avaient eues depuis le début de la randonnée, il ne pouvait pas dire qu'il avait détesté ces retrouvailles. Mais ça, oh grand jamais, il ne lui dirait. Pas à cet idiot.

Bien sur, le parcours fut chaotique. Malgré les conseils avisés du meneur de troupe, l'islandais semblait s'appliquer à se prendre chaque branche, manque de se noyer dans chaque flaque de boue aux profondeurs abyssales. Il devait tenir ça de Niels, après tout, ne l'avait il pas lui aussi "éduqué"?
Enfin arrivé presque sain et sauf à la clairière, les habits collés à sa peau par l'eau, la boue et la saleté, son visage s'éclaira sensiblement en apercevant les points lumineux dans les airs. Des fées!

Oh bien sur, ce n'était pas la première fois qu'il en voyait loin de là. Mais il lui semblait que cela faisait une éternité qu'il n'en avait pas vue. Visiblement, les fées n'étaient pas si friandes que cela des charmes de l'ile islandaise aussi la Norvège était il le seul endroit où il n'en avait jamais aperçu. Retombant presque aussitôt en enfance, accroupi au bord du lac malgré ce que la prudence préconisait, il tendit un doigt au dessus de l'eau sur lequel se posa une petite loupiote qu'il désigna aussitôt silencieusement à son grand frère d'une manière des plus enfantines:

- Regarde! C'est la première fois que j'en touche une...

Le mutisme de son adolescence n'était plus. L'enfant encore présent en lui reprenait ses droits. Certes il n'atteignait pas le débit de parole de Tino -ça personne ne le pouvait- mais quiconque le connaissant un tant soit peu aurait vu exploser le quota de mots annuels du jeune homme dans cette simple phrase.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeDim 31 Jan - 19:45

Tino dormait profondément et n’entendit pas le Norvégien gratter la tente pour le réveiller avec Berwald. Il fut cependant réveillé par ce qui semblait à premier vu un tremblement de terre, mais en réalité ce n’était que le Suédois qui le secouait vivement par l’épaule.
Il sortit donc de la tente avec des cernes sous les yeux et un air traumatisé, ne comprenant toujours pas pourquoi on le réveillait en plein milieu de la nuit. Il avait besoin de sommeil et de salmiakki !

- Venez…

C’était une blague, ils n’allaient quand même pas recommencer à marcher, en plus il faisait nuit.
C’était effrayant la nuit car il fait tout noir, puis il y a des bruits bizarre, puis il y avait des montres qui traînaient dans le coin…
Effrayé, il s’accrocha au bras de Berwald tout en observant le moindre bruit suspect, avec quelques larmes aux coins des yeux.

- ... j'dois y aller. J'vous souhaite une bonne randonnée et tout et tout... ked af...

Quoi ? Mais non ! Il pouvait pas partir comme ça, c’était pas possible.
Mais comme un fantôme le Danois n’était plus là, provoquant une pointe de tristesse chez Tino.
Il aurait aimé au moins lui dire un mot, le remercier d’être venu ou encore le câliner avant que le plus âgé des nordiques ne s’en aille.

La marche débuta alors dans les bois sombres qu’on ne voit que dans les contes, et dans ces cas là un monstre ne rodait pas trop loin.
Mais aucune attaque de se genre ne se fit, juste des branches qui passaient trop près de son visage ou encore sa chaussure qui s’enfonçait dans la boue. Enfin le parcours du combattant se termina après une dizaine de minute de marche, mais la peur d’être attaqué était toujours présente.
La crainte s’envola lorsque Lukas pointa doucement le lac qui semblait étrangement être illuminé d’une douce chaleur.

- Vous les voyez ?

Des centaines ou peut être de milliers de petites lumières dansaient dessus.
Il pensait au départ que ce n’était qu’une bande de lucioles, et que par conséquence il avait été réveillé pour rien, mais des petits rires éclataient autour d’eux.
Des fées ! La dernière fois qu’il en avait vu il était aussi avec Lukas sur ce même sentier, ils n’étaient que deux jeunes nations .

La nostalgie refit surface, comme les souvenirs. Il se revoyait pas plus haut que les genoux du Danois partir avec Lukas chasser les fées, ainsi ils partaient pendant plusieurs jours pour pouvoir en approcher.
Si ils voulaient tant en capturer c’était pour que ces magnifiques créatures réalisent leurs souhaits, le Norvégien voulait souhaiter de se marier avec le Danois.
Celui du Finlandais était que la famille qu’ils formaient tous reste soudée jusqu’à la fin des temps.
C’était la belle époque, mais toute chose a une fin malheureusement…

La petite voix de Sveinn le sortit de sa rêverie, et c’est avec un grand sourire qu’il vit la scène devant lui. L’Islandais tenait une fée sur son doigt, juste au bord de ce lac.
Ce lieu était vraiment magnifique, et on pouvait sentir la magie enivrait l’ensemble du lac, comme si l’endroit était un sanctuaire à créature magique.
Tino eut une pensée pour le Danois, il venait de rater un incroyable spectacle qui ne se reproduirait peut être pas avant des siècles, et il ressentit une vague de tristesse pour le plus âgé de la fratrie des nordiques.

Doucement il s’approcha un peu plus du bord de l‘eau, avec l’impression d’être dans un rêve, avec ces petites créatures qui continuaient de danser autour d’eux.
Peut être que si il arrivait à en attraper une il pourrait la montrer au blond qui manquait à l’appel.

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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMar 23 Fév - 19:41

Il avait cru pouvoir enfin se coucher tranquillement; mais finalement, quelqu’un là haut avait décidé qu’il ne dormirait pas. Les grattements sur sa tente étaient si insupportables… Il ouvrit rapidement la fermeture éclair, prêt à en coller une à Choco-Noisette Ripper s’il devait, et finalement, ne décocha qu’un regard assassin à l’humain devant sa tente, dont il n’arrivait même pas à distinguer le visage dans le noir et sans ses lunettes…

« Venez… »

Sa voix, par contre, était plus reconnaissable. Pas spécialement parce qu’on l’entendait beaucoup, bien au contraire. Mais elle était cette rareté appréciable, et ce soir, distordue par une admiration mystérieuse… Berwald secoua gentiment Tino pour le réveiller. Si Norge avait pris la peine, et même le risque de les secouer au milieu de cette courte nuit, ça devait valoir le coup; ce que ne semblait pas comprendre le finlandais qui se perdait en geigneries, pendu à son bras. Au moment où il chaussait ses lunettes, il capta aussi le regard gêné de Sveinn, auquel il tenta de répondre par un vague signe d’encouragement, mais bah, c’était peine perdue. Et puis, il n’avait pas dans l’idée que la seule chose à laquelle pensait l’Islandais, ce n’était pas la clef dans sa poche -et aussi, bizarrement, sur son front- mais la posture suggestive dans laquelle il l’avait surpris…
L’armée ainsi levée faisait peine à voir, une bande hétéroclite à moitié sapée. Une armée que la désertion n’effrayait pas.
Niels s’excusa, mais ne fit aucun commentaire avant de s’enfuir…

Ouf? Enfin tranquille?

C’était à peine croyable. Et pourtant, Berwald regardait autour de lui, et plus rien de trop grand et trop affreux ne venait gâcher son paysage. Il s’en fallut de peu pour qu’il ne laisse échapper un soupir faussement contrarié; et de toute façon, personne ne s’offusquerait de son air neutre. Personne ne pourrait comprendre le mensonge de sa main qui caressa les cheveux de Tino, comme pour le consoler. Lui était simplement heureux, comme si l’on venait de retirer un poids de ses épaules. Plus à éviter de regarder dans certaines directions pour éviter de s’énerver tout seul, plus obligé de faire attention aux bouts de verre dans sa gamelle, plus besoin de faire le tour de son lit avant de se coucher.

Il était soulagé, même s’il perdait une distraction de choix.
Il préféra ne pas y penser.

Sans plus attendre, il se laissa gentiment guider par le Norvégien tout aussi surpris que ses deux autres compagnons, tenant par la main Tino, qui encore tout à son monde ouaté, semblait craindre l’approche du cauchemar. Dans ces contrées nordiques, il était facile de perdre la notion du temps lorsque la nuit ne durait qu’un couple d’heures, et que la durée des jours variait si rapidement. Les branches qui leur battaient les flancs à chaque fois que le marcheur devant eux les lâchait, le crissement des branches sous leurs pieds maladroits ne faisaient que renforcer le sentiment que Lukas les emmenait au cœur de la foret pour les y abandonner, livrés à leur sort et à Choco-Noisette Ripper. Berwald qui n’échappait pas à ces pensées délirantes d’hommes fatigués se fit la promesse silencieuse de les protéger de sa vie s’il le fallait.

Plus ils avançaient, et plus les bras et jambes peu couverts du plus grand des nordiques le démangeaient furieusement. De temps à autres, on entendait le bruit des claques qu’il s’administrait, autant pour se maintenir éveiller que pour aplatir les moustiques qui s’en prenaient sauvagement à lui. La concentration de ces bestioles était telle que Berwald commençait à craindre que Norge ne veuille les abandonner, mais bien les noyer au fond d’un lac. On commençait d’ailleurs à entendre le clapotis de l’eau, curieusement couvert par un son cristallin, ce qui éclairait le visage de Norvège, et lui retroussait légèrement les lèvres; un sourire surprenant pour qui savait l’interpréter.
Juste devant eux, il lâcha la dernier branche, qui arrêta son chemin dans le visage de Berwald, penché en avant pour passer sous une autre branche basse. Après un grognement, qui aurait facilement pu passer pour celui d’un ours, il retira ses lunettes pour se frotter les yeux, qu’il avait lourds de sommeil, et plein de poussière, qui lui arrachaient des larmes.
Et ce spectacle, qui aurait pourtant valut le coup d’œil, ne s’attira aucun public.

Norvège, Islande et Finalnde retenaient leur jusqu’à leur souffle pour ne pas perturber l’étrange ballet qui se déroulait sous leurs yeux, dont Berwald ne percevait pas la totalité.
Il voyait des taches lumineuses, comme de petites lucioles, emplir l’espace, voleter dans toutes les directions, joindre la terre et le ciel, scintiller à en faire oublier les étoiles des plus beaux jours d’aurore. Ses yeux faibles parcouraient le paysage, admirant la surface plane, fraiche, qui semblait elle aussi s’être fait digne des plus beaux Noëls. Plus que tout, le son était envoutant, piaillement recouvert de rires cristallins qui se faisaient écho les uns les autres.
L’effet n’était pas immédiat, mais Berwald se sentit glisser vers une autre époque…
Il venait d’ouvrir les yeux, d’ouvrir son esprit à une vision littéralement féérique , d’ouvrir son cœur à un souvenir d’enfant, enchainé par la rationalité et la démystification, emmuré dans des tonnes de béton qui avait changé son pays, leurs pays à tous, et rigidifié leur esprit. Combien d’année s’étaient écoulées depuis qu’il avait oublié d’écouter, de voir et de sentir ce qui avait mu ses enfants et ses guerriers, transformant le bruissement d’aile en froissement de papier arraché à ses forets, le rire d’une fée en tintement métallique, le grognement d’une créature en grondement d’obus? Depuis combien de temps ignorait-il les paroles de Norge qui continuait à chérir ces visions?
Des taches colorées s’agitaient sous ses yeux, bleues, vertes, roses, des formes indéterminées faisant scintiller le lac d’une lumière surnaturelle - et aucun moustique ne gâchait plus cette vision. Il y avait Tino à ses côtés, il y avait Lukas et Sveinn, et s’il n’y avait plus Niels il y avait son souvenir dans l’air. L’odeur de pin de fit plus forte, se mêlant à la graisse qui coulait de la broche. Ses baskets synthétiques se couvraient de fourrure, le poids de ses lunettes, dans sa main, était maintenant celui d’une épée clinquante…

« Regarde ! C’est la première fois que j’en touche une… »


Même s’il était évident que ce n’était pas à lui que l’on s’adressait, il tourna le regard vers Sveinn, un regard qui était à sa mesure à la fois surpris et attendri. Mais il ne voyait pas cette fée, il n’en voyait que la vive lumière, de la même façon que les traits de Sveinn lui échappaient. Il voulait remettre ses lunettes, et comme ce qu’il avait redouté, la vision s’évanouit. Oh, il voyait bien les sourires béats des autres membres de sa famille, mais la main tendu d’Islande ne supportait rien d’autre que du vide. Retirer ses lunettes ne servait plus à rien. Brutalement, ses piqures lui parurent plus douloureuses, ses pieds plus écorchés, son corps plus fatigué. Il se força à oublier, mais rien n’y fit. Les lueurs apparaissaient sporadiquement, les rires allaient et venaient, mais rien n’égalait ce qu’il avait pu percevoir; rien ne valait ce que les autres devaient pouvoir voir.

Mais personne n’aurait pu sentir ce changement. Même Tino, dont il serra un peu plus la main.
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MessageSujet: Re: Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves]   Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Icon_minitimeMar 23 Fév - 23:06




All we gotta do,
 Just be friends
It’s time to say goodbye

Just be friends, All we gotta do

Just be friends, Just be friends…


La découverte de centaines de fées avait donnée une excellente idée à Norge. Après un demi-tour des plus radical, Lukas avait marché en sens inverse pour retourner près de Niels. À sa (grande) surprise, l’autre Nordique l’attendait toujours là où le plus jeune l'avait laisser. Accroupis au pied du rocher, il lançait des gl…

… Des noisettes…

Enfin bref, il importunait les écureuils. Comme le plus vieux ouvrit la bouche pour protester avec un « Lukas ! Je... » Norge le prit par le bras et l’attira vers le campement. Une partit du Nordique fût soulagée de voir que l’autre idiot n’obtempérait pas, mais une autre partie de lui s’inquiétait. Ce n’était pas le genre de Niels de ne pas rouspéter ou de poser des questions inutiles du genre : « On va où ?! » … Les soupçons de Lukas grandirent alors qu’il cherchait son plus jeune frère. Alors que le Scandinave entrainait les autres vers le lieu qu’il avait découvert précédemment, Norge se rendit compte que Niels ne suivait pas. Un grand frisson lui parcouru le dos le stoppant net, pour se tourner et fixer Niels.

... j'dois y aller. J'vous souhaite une bonne randonnée et tout et tout... ked af...

Sans un mot Norge regarda Niels fourrer quelques trucs dans son sac et disparaître comme un voleur dans la nuit en un clin d'oeil.

I thought about it early yesterday morning

Like picking up scattered pieces of broken glass
What the hell is this?
Dripping for my finger..?

Is this what we really hoped for?


Planté à l’orée de la forêt, Lukas hésitât. Une partie de lui était soulagée que Danemark se soit rappelle de sa propre fête. Peut-être n’était-il pas aussi idiot qu’il en avait l’air. ? D’un autre côté, Norge était jaloux. Il aurait voulu garder le blond pour lui. Égoïstement, il aurait voulu passer une superbe nuit auprès du Danois, après avoir observé les fées. Revenir au campement, rouspéter un peu avant de finalement s’étendre à côté de Niels et de se lover contre lui. Sa chaleur, ses bras, ses lèvres... Comme Lukas aurait voulu se perdre en Niels… La nuit aurait été parfaite. Bien sûr que Norge n’avait pas oublier l’anniversaire de « Nini », le cadeau enveloppé dans du papier rouge avec un ruban blanc croisé (rappelant le Dannebrog) dans le fond de son sac, en était témoin. Il lui aurait offert, de son air indifférent comme si ce n’était pas grand chose, refusant de montrer qu’il tenait plus à Niels qu’il ne voudrait l’admettre.

Divisé en deux comme toujours. Lukas qui l’aimais mais Norvège qui le détestait. Lukas, comme Niels l’appelait si affectueusement, aurait vendu son royaume pour la nuit parfaite dont il rêvait. Mais la Norvège elle, avait à travers la gorge les 400 ans de Noirceur pendant lesquels le pays avait été considéré que comme une province du Danemark. Sans compter ses « enfants » qui lui avait été enlevés, Ice, qui lui avait été impossible de voir pendant des années, tout cela à cause du Danemark. Les bruissements des autres qui attendaient après lui le tirèrent de ses sombres pensées.

I knew it at the bottom of my heart,
the hardest choice would be the best

My conscience refuses it and repeats its rejection

When can I admit it to you?


La marche dans les bois fut aussi pénible pour Norge que pour les autres. À la première occasion, il avait attrapé la main de son jeune frère et ne l’avait pas relâché. Lukas usait de toutes ses forces pour chasser Danemark de ses pensées, tout en se dépêtrant des branches qui s’accrochaient à ses vêtements, lui grafignait le visage, lui écorchait les jambes. Alors qu’il marchait à grandes foulées, la seule émotion qui habitait le nordique était la rage. Son masque neutre toujours affiché ne cachait pas le feu qui brûlait dans ses yeux. Le Scandinave remercia la noirceur de la forêt qui lui permettait de soustraire ses émotions sous le voile obscure de la nuit. Même si la plupart des nation ne pouvait lire son masque d'émotion neutre, Sveinn était parfaitement capable de lire en lui comme un livr ouvert. C'était bien une des dernières chose que voullait Lukas en ce moment: son petit frère qui le prend en pitié. Norge tenta de se concentrer sur un seul but : retrouver son chemin et mener ses frères à bon port.

In this slowly decaying world,
I’m struggling, but it’s the only way

Carving your faded smiles…I pulled out the plug

I screamed with my hoarse voice,

The echo rebounds and resonates in vain
as I unfurl, there’s nothing left at the end.

Coincidences that sticked us
degenerate into the dark and are shattered


Les pensées sombres de Norge s’effacèrent un peu lorsqu’ils approchèrent le sanctuaire des fées. Lorsque la lumière douceâtre et familière des fées envahirent sa vue, Lukas se décrispa. Le bruit de l'eau l'apaîsa, calmant son âme troublée. Il relâcha la main de Sveinn qui s’approcha du petit lac fasciné. La joie qui s’imprégna sur le visage d’Islande réchauffa le cœur de Lukas.

- Regarde! C'est la première fois que j'en touche une...

Un petit sourire fit une brève apparition sur le visage de Norvège. Un peu moins triste, Norge observa Tino et Berwald qui s’approchaient des fées. Lukas restât un peu en retrait le temps de se recomposer un visage, et refouler ses émotions. Après quelques inspirations, il suivit les autres nordiques dans la clairière. Les fées qui dansaient sur l’eau s’agitèrent un peu, mais les rires fusaient de partout, et Norge était envahit par les centaines de voix qui lui parlait dans ce langage que seulement lui semblait se rappeler.

Tu es triste…
Norge te revoilà !
Pourquoi ton cœur est remplit de tristesse ?
Il y a longtemps que tu ne nous a pas fait grâce de ta présence.
Regardez comme il a grandit !
Tino est là aussi !
Norge ne soit pas triste !


“No matter what we do,
life is just like that” I mumbled
(murmurais-je)

Sans le vouloir les paroles quittèrent les lèvres de Lukas avant qu’il ne puisse se rattraper. Les voix de fées se firent plus mélancoliques comme si la peine de Lukas les affectaient tous. Une fée qui dansait sur l’eau s’envola, quelques gouttes d’eau toujours accrochés à ses pieds. Alors qu’elle vola au-dessus de Norge, une goutte tomba, comme une perle de lumière, atterrissant au coin de l’œil de Lukas. Comme une larme, la goutte glissa le long de la joue du Scandinave.

Somebody’s tears flow
down the dried cheeks

Le sentier Piilola ou l'art de chasser des fées. [Scandinaves] Norge1

Fermant les yeux, Lukas laissa la sensation de l’eau roulant le long de sa joue l’envahir. Il ne pleurerait pas. Jamais. Pourtant, la goutte qui coulait sur sa peu semblait effacer les remords de son âme, comme un baume. Les fées autour de lui chuchotais des paroles réconfortantes, comme un mantra, une mélopé censer calmer les coeurs peinés. Alors que la goutte tomba sur le sol, un poids sembla s’envoler de sur le cœur de Norge.

All we gotta do, Just be friends

It’s time to say goodbye, Just be friends

All we gotta do, Just be friends


Yesterday’s calm night made me realize

It’d be useless to pick up a flower’s fallen petals

Because it’d never bloom again
It’s tiny, but already dead in my hands

Our time stopped long ago.
I remember the season we first met

And your graceful smile
bringing up old issues,

We hurt each other as much as possible
our minds are full of thorns…
With this neverending dull relationship

Frustrated that I can’t change my mind
I still love you,


Entourée de magie, alors que les fées conscientes de sa peine faisaient tout en leurs pouvoir pour le consoler, Lukas se fit une promesse

I don’t wanna be apart from you,

But I have to tell you… My thoughts are clouded,

I’m stunned, standing dead, my vision is blurry

Despite my determination,
The pain is still penetrating

The bond between us has come apart
and is dying a bit every day

Goodbye, my sweetheart, it’s over


Le passé était le passé, et Norge devait se faire une raison, autant oublier Niels. L’image du plus vieux qui s’éloignait dans le noir alors que ses autres frère l’attendait pour qu’il leur montre la merveille refit surface. Peut-être les choses étaient-elles mieux ainsi. Norge se débarrasserait du cadeau dès son retour au camp. De voir le papier rouge sang brûler lui ferait un bien fou, de voir le ruban si blanc, noircir jusqu’à disparaître sous les flames cruelles et impartial. La douleur s’envolerait avec le feu.

We have to leave without turning back
Just once, just once,
If I could have my wish come true

I’d be born again and again
and go see you on those days
I screamed with my hoarse voice

Its echo rebounds and resonates in vain
as I unfurl, there’s nothing left at the end

The bond between us has come apart and is dying a bit every day

Goodbye, my sweetheart, it’s over, we have to leave without turning back
It’s all over…

Le nordique ouvrit les yeux, cherchant son jeune frère des yeux. Le sourire de son benjamin aurait raison de ses derniers élans de tristesse...

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