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 Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]

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Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Vide
MessageSujet: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 18:28

Spoiler:

C'était sûrement la pire soirée de sa vie qu'il venait de passer. En tout cas, il n'avait rien connu de tel depuis des décennies. Mais pourtant, tout semblait bien aller ces derniers jours. Ludwig se montrait étonnamment gentil envers Feliciano - ce n'était pas qu'il était vraiment méchant, mais il était très stricte envers deux choses, celles que l'Italien redoutait tant, ces choses qu'on appelait ordre et discipline.

Qu'est-ce qui n'allait pas?
C'était la principale raison que Feliciano se posait. Vêtu d'un simple caleçon et d'une chemise, il se triturait l'esprit, allongé sur le lit de Ludwig.
Même si le rendez-vous était un fiasco, et que maintenant l'Allemand n'avait comme seule envie que d'envoyer balader l'Italien, ce dernier était tout naturellement rentré dans cette maison. Il ne savait pas pourquoi. Il avait juste marché jusque là, quelques jours après cette soirée désastreuse, pendant que Ludwig était ailleurs.

Peut-être était-ce de sa faute. On lui avait souvent dit par le passé qu'il n'était qu'un idiot. Ce soir-là avait été la fois de trop, c'est ce qu'il pensait. Quelque chose était parti de travers... Il tenta de se remémorer la scène. Le restaurant... C'était une excellente idée, pensait Feliciano, qui se demandait tout de même en quel honneur il était invité. Mais les roses, et surtout la bague... C'était à ce moment précis que le cerveau du brun avait complètement cessé de fonctionner. Il s'en voulait terriblement, mais en même temps, il ne comprenait pas. Ludwig...

- ... m'aime?
termina-t-il à voix haute.

Il se redressa subitement, ramenant ses genoux près de son menton, puis soupira. Lui qui était connu pour être un coureur de jupons n'avait pas pu remarquer quelque chose d'aussi simple. Mais Feliciano avait toujours considéré Ludwig comme son ami. Son meilleur ami. Et à la seconde où il pensait cela, il s'en voulut encore plus. Non content d'avoir agi comme un imbécile en criant des millions de "Je suis désolé!" au lieu d'essayer de comprendre ce que l'Allemand lui disait, il avait sûrement brisé la seule amitié que le blond n'aie jamais eu.
Mais lui, qui ressentait-il réellement pour Ludwig? Étaient-il deux amants prétendant être des amis? L'inverse? Au fond, il avait toujours eu un énorme faible pour l'Allemand, mais il n'avait jamais imaginé que ce ne soit pas un amour à sens unique.

- Ce n'était pas comme avec Empire Romain Chrétien...

À cette pensée, il plaqua sa main contre son front. Ludwig était l'Empire. Mais il avait changé. Énormément. Il n'était plus le petit garçon timide et maladroit qu'il avait aimé enfant. Il était désormais un homme puissant et courageux, une nation que beaucoup craignaient. Pourtant, aux yeux de Feliciano, il restait toujours le même. Celui qui lui disait qu'il l'aimait depuis des siècles. Mais maintenant, il avait oublié cet amour perdu au fond des âges. Maintenant...

- ... il doit me haïr.

Il jeta un œil au reste de la chambre. Qui sait, Ludwig lui demanderait peut-être de partir dès le lendemain. Ou même tout de suite, quand il serait rentré chez lui.
Il se préparait à se rhabiller lorsqu'il entendit des pas dans le couloir. Ce devait sûrement être lui. Feliciano se leva précipitamment, et bredouilla quelques mots. Il essayait d'éviter le regard de l'Allemand, en restant posté de l'autre côté du lit, ses yeux brillants regardant l'oreiller.

- S-salut... Si... tu veux, je dormirai sur le canapé... Ou même... je peux... je peux partir maintenant.
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeVen 28 Aoû - 20:52

Citation :
Je précise quand même pour les lecteurs.
Ce RP faite suite à celui-ci.

Epoque indeterminée, Allemagne

Parler avec Elizaveta lui avait remis les idées en place et désormais ses doutes s'étaient effacés, ou étaient devenus des certitudes. L'équation petite servante = Feliciano si simple avait été résolue. Evidemment il ne se rappelait quel pays il avait été à cette époque (avant d'être Allemagne, il avait été une confédération germanique partagée entre l'Autriche et la Prusse, mais il avait du être autre chose bien avant), mais cela il le trouverait plus tard. Le plus important était qu'il savait qu'il avait aimé Feliciano par le passé, que cet amour était partagé et que pour une raison encore inconnue, ils avaient été séparés et, du côté de Ludwig, sa mémoire avait été effacée.

Malgré ce constat plutôt positif, Ludwig devenait de plus en plus nerveux au fur et à mesure que ses pas le ramenaient chez lui. L'Italien voudrait-il l'écouter malgré cet incident au restaurant ? Le visage de l'Allemand se raffermit, son regard brillant de volonté et d'obstination. Il parlerait à Feliciano que ce dernier le veuille ou non, pour leur bien à tous les deux. Ils ne pouvaient pas se fuir ou s'ignorer malgré les incidents.

Je t'ai aimé depuis les années 900, et je t'aimerais toujours 900 ans plus tard.

C'était la phrase qu'il lui avait laissé comme adieu alors qu'il partait -mais pour où ? Une invasion, un retour chez lui ?- et abandonnait Feliciano. Il devait honorer cette phrase, et même aller encore plus loin.

Les lumières de la demeure le guidèrent comme un phare indiquant un lieu de retrait et de calme pour le voyageur égaré. A l'intérieur ne régnait que le silence, épais, inquiétant. Feliciano n'était pas là, sans quoi il aurait entendu les pas de l'Italien dans l'escalier et sentit le poids de son corps après qu'il lui ait sauté dessus. Un soupir sonna dans le silence nocturne. Demain matin à la première heure il chercherait à savoir où se trouvait Feliciano afin de le voir. Même si le sommeil ne se faisait pas sentir, Ludwig monta jusque dans sa chambre par réflexe. La lumière filtrant sous la porte ne l'inquiéta pas; il songea que lui ou son frère avaient oublié d'éteindre en partant.

Il ne fut surpris que lorsque son regard accrocha la silhouette de Feliciano, presque recroquevillé sur lui-même. Baissant la tête comme s'il attendait un coup qui allait partir, comme s'il attendait que l'Allemand le frappe et le jette dehors.

- S-salut... Si... tu veux, je dormirai sur le canapé... Ou même... je peux... je peux partir maintenant.
- Qu'est-ce que tu racontes comme bêtise ?

Ludwig avait pris le ton de celui qui va gronder un enfant, un ton sec teinté de surprise. Feliciano croyait-il donc qu'il lui en voulait tant de cette histoire de rendez-vous , au point qu'il aimerait le chasser ? Les larmes qui menaçaient de couler sur les joues italiennes brillèrent dans la lumière déversée par une des lampes de chevet. Ces larmes firent autant de mal à l'Allemand que ce jour où il lui annonçait qu'il allait combattre Ivan.

- Ici, tu es comme chez toi. Je te fais si peur que tu préfères la compagnie de ton frère, le taré de tomates ?

L'Allemand sortit un mouchoir de sa poche, se mettant à genoux devant Feliciano afin d'être davantage à sa hauteur. Avec maladresse (mais avec moins de brutalité qu'au rendez-vous), il essuya les larmes qui perlaient dans les yeux italiens, voulant essuyer toute trace de ce qu'avait provoqué sa bêtise. Quand ils étaient plus jeunes, Feliciano pleurait aussi souvent, et souvent par sa faute tant il l'effrayait. Certaines choses n'avaient pas changés depuis le temps.

Mais Ludwig ne se sentait pas encore la force de parler de son passé, ayant peur que cela provoque l'effet inverse attendu. Se relevant, il força Feliciano à s'asseoir avant de le rejoindre, s'asseyant à ses côtés, sans rien faire de plus. Il le sentait effrayé, tremblant, comme un oiseau qui vient de voir un vilain chat et qui se demande si le félin va le dévorer ou le laisser tranquille pour chercher une meilleure proie.

- Feliciano, je ne t'en veux pas pour le... rendez-vous. Il n'y a que dans les livres que tout est parfait.

Malgré le fait que l'Italien gardait la tête baissée, Ludwig lui parlait en gardant son regard fixé sur lui. Il voulait lui montrer que cette histoire était du passé, qu'ils pouvaient repartir sur de meilleures bases maintenant que les siennes avaient trouvés où s'ancrer.

- Je suis l'unique responsable de la catastrophe, mais... On doit rester amis.

Voir plus, mais il se tut sur ce point. C'était déjà si rare pour lui de tant parler, de tant dévoiler sur ce qu'il pensait et ressentait.
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeSam 29 Aoû - 18:09

La première réplique de Ludwig eut le même effet qu'une gifle. Feliciano sursauta avant de reculer d'un pas et de baisser une nouvelle fois les yeux. Il se sentait comme un gamin qui venait de faire une grosse bêtise. Cela signifiait pourtant quelque chose de presque miraculeux pour Feliciano. Il ne me déteste pas... Dans l'instant qui suivit, il se sentit comme allégé d'un énorme poids qui lui pesait sur le coeur. Tout en écoutant Ludwig, il se tordait les mains, comme s'il venait effectivement de faire une gaffe. Puis il rit. De bon coeur. Il aimait son frère, mais Dieu savait à quel point il pouvait faire peur. Quoique, parfois l'Allemand était réellement terrifiant, comme la fois ou Feliciano avait trouvé un chat si mignon qu'il avait souhaité que son capitaine soit pareil. Quelques unes de ces pensées lui arrachèrent une ou deux larmes, mais l'Italien ne savait si c'étaient des larmes de tristesse ou de bonheur.

Mais ce qui l'intrigua vraiment, ce fut le moment où Ludwig sécha ses larmes avec un mouchoir. La dernière fois qu'il avait essayé, c'était assez douloureux, se rappela Feliciano, regrettant un court instant que l'Allemand soit aussi musclé pour mettre autant d'ardeur dans un geste aussi anodin. Pourtant cette fois, c'était un geste certes un peu maladroit, mais empli de douceur. Il remarque aussi que l'autre nation s'était légèrement baissée. Encore un autre souvenir "douloureux"... Juste avant que Ludwig n'enlève ses mains du visage de l'Italien, celui-ci prit ses grandes mains dans les siennes.

S'asseyant aux côtés de l'Allemand, Feliciano commença à parcourir lentement la paume de la main de Ludwig, comme si c'était la chose la plus fascinante au monde. Elle était légèrement rugueuse, preuve qu'il ne restait pas oisif toute la journée, comme lui, l'était... Il avait essuyé de nombreuses guerres et toutes avaient laissé leurs cicatrices. Certaines étaient plus visibles que d'autres, et Feliciano se garda de mentionner quoique ce soit à propos de l'Empire Romain Chrétien. Pour l'instant, il n'y avait que lui et Ludwig. Il était toujours un peu effrayé parce que l'Allemand allait lui dire mais se sentit pourtant soulagé,
même s'il nageait encore dans l'incompréhension la plus totale.

- Feliciano, je ne t'en veux pas pour le... rendez-vous. Il n'y a que dans les livres que tout est parfait.

Il l'appelait rarement par son prénom. La plupart du temps, c'était "Hey", "ITALIIIIE!!!!" ou "toi", et quand il l'appelait "Feliciano", c'était qu'il se montrait beaucoup plus gentil que d'habitude et la petite nation sentait toujours ce petit quelque chose qui dansait dans son coeur.

Parfait... rien n'y personne ne l'était, pourtant aux yeux de Feliciano, Ludwig était la personne qui s'en approchait le plus. Les yeux rivés sur ses pieds alors qu'il jouait avec les mains de l'Allemand, celui-ci parla à nouveau. Ce n'était pas dans ses habitudes de parler autant, cela surpris un peu l'Italien qui était en général celui que l'on n'arrivait pas à faire taire. Il se rapprocha de Ludwig et colla sa joue contre son torse. Il entendait son coeur battre. Un peu trop vite, d'ailleurs.

- ... On doit rester amis.

- Quoi?

Feliciano avait quitté à contrecoeur ce petit coin si douillet qu'était le torse sculpté de Ludwig quand il entendit les quatre derniers mots. Amis... Après tout ce qui venait d'arriver? Après la tentative de l'Allemand d'avouer ses sentiments, ils devaient rester amis? Il plongea son regard noisette dans celui azur de Ludwig, déconcerté. Leurs visages n'étaient séparés que par une poignée de centimètres. Non non, non non non, non non, ce n'était pas le moment de fondre en larmes. S'évertuant à empêcher sa main de trembler comme une feuille au vent, il la posa doucement sur la mâchoire de Ludwig, son pouce collé sur sa joue. Son regard parcourait le visage du germanique, tentant de trouver un semblant de réponse derrière ses traits nerveux.

- Mais pourtant... bredouilla-t-il.

Peut-être qu'une fois encore Feliciano avait du mal à le comprendre. L'italien n'était pas du genre à faire dans la dentelle et lire entre les lignes n'était clairement pas son point fort. Même ce soir-là. Il quitta Ludwig des yeux, reposant son menton sur les épaules carrées de l'Allemand.

- ... pourtant,
reprit-il. Ce... Ce rendez-vous. Les fleurs, tout... tout ça... Il n'osa pas parler de la bague. C'est seulement parce que nous... nous sommes... amis?

Feliciano insista très fortement sur le dernier mot, comme s'il n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Il s'attendait à deux choses: que Ludwig le rejette, ou qu'il lui avoue ses sentiments. Il n'y avait pas de troisième option, Feliciano n'y croyait pas.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeDim 30 Aoû - 20:14

Spoiler:

Sa dernière phrase n'avait fait que rendre la situation encore plus critique. L'Allemand se serait presque levé pour se cogner le front contre la porte tant il se sentait idiot et incapable en cet instant. Il avait toutes les clés en main et il arrivait encore à se tromper et à mettre tout sens dessus dessous. … Mais comment faisaient les couples pour se mettre ensemble ? Il devait se débrouiller, sans référence à un quelconque roman de gare, sans conseil de qui que ce soit. Il devait se débrouiller avec ses propres sentiments et souvenirs.

- Ce... Ce rendez-vous. Les fleurs, tout... tout ça... C'est seulement parce que nous... nous sommes... amis?
- Ce n'est pas ce que je voulais dire...

Qu'il était difficile de se faire comprendre quand on ne savait pas comment s'exprimer. Ludwig s'était penché en avant, ses mains refermées l'une contre l'autre. Il sentait le poids de la tête de Feliciano sur ses épaules. Cela lui rappelait un souvenir vague qu'il attrapa, de peur de le perdre à nouveau. Plusieurs fois depuis qu'ils étaient alliés, l'Allemand avait porté l'Italien sur son dos, ce dernier étant blessé/fatigué ou parce que Feliciano en avait décidé ainsi. Plus jeunes, ils avaient déjà agis ainsi, une fois. Quand il était Saint Empire Romain Chrétien, Ludwig avait porté le petit Feliciano sur son dos car ce dernier s'était foulé la cheville en portant un seau d'eau trop lourd pour lui. Il avait même voulu en toucher deux mots à Roderich, toutefois Feliciano l'avait supplié de ne rien dire, ne voulant pas que des disputes éclatent dans la demeure. Le sourire de Feliciano quand Ludwig lui avait promis de garder le secret avait été empli de chaleur.

- C'était bien plus simple quand nous étions enfants, laissa échapper l'Allemand dans un soupir qu'il pensa être le seul à entendre.

Sortant de ses pensées, l'Allemand passa un bras derrière les épaules de Feliciano. Il se retint de serrer l'Italien de peur de lui briser quelque chose s'il se laissait emporter.

- Je ne voulais pas te dire des choses blessantes. C'est encore difficile pour moi d'avouer que...

Que je t'aime plus qu'un ami et que cette situation dure depuis des siècles sans que je l'aie jamais sut. Tout vient de me tomber sur la figure, je ne sais pas encore si je dois en rire, ou tout enterrer et faire comme si de rien n'était. Il aurait souhaité dire tout cela, mais c'était trop pour lui. Les détails n'étaient pas si importants. Tout ce qui importait était de cesser de blesser Feliciano par sa maladresse, et de lui dire clairement ce qu'il pensait.

D'une main ferme, l'Allemand décolla l'Italien, une main crispant chacune des épaules de Feliciano. Le stress affermissait la pression exercée par Ludwig, et le corps de ce dernier se crispait, comme s'il allait lutter contre quelqu'un.

- Feliciano, je...

Ludwig se rapprochait de Feliciano, pensant que la proximité rendrait ses paroles moins floues et qu'il serait compris sans problème. Sans se douter que son visage n'avait rien d'affable, et provoquait plus la terreur que l'amour. Sa pression sur les épaules de l'italien se fit plus fort, et les deux corps penchaient dangereusement.

- Je-je dois t'avouer que je t'aime plus qu'un...

La fin de la phrase fut emportée par le silence. Les deux corps des nations chutèrent l'une sur l'autre, emportée par celui de l'Allemand qui s'était bien trop penché sur celui de l'Italien. Si encore il n'y avait eu que cette chute, avec ce pauvre Feliciano écrasé sous la masse de Ludwig... Non, il avait fallu que par un jeu de hasard -à moins que ce ne soit une malédiction du Brittania Angel- et malgré leurs différences de taille, que les visages des deux nations soient au même niveau. Et qu'un baiser non voulu ait eu lieu, les lèvres de l'Allemand s'étant écrasées contre celles de l'Italie du Nord.

Il n'y eut plus que le silence dans la chambre. Un convoi d'anges aurait pu passer sans se faire repérer. Une éternité sembla s'écouler avant que Ludwig décolle son visage de celui de Feliciano, son teint aussi rouge que les tomates tant adorées d'Antonio et de Lovino. Son regard se planta dans le mur, malgré le fait qu'il soit toujours penché au-dessus de Feliciano, une main de chaque côté de la tête brune.

- C-Ce n'était pas prévu...
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeJeu 3 Sep - 19:58

Spoiler:

Il cligna plusieurs fois des yeux. Ludwig semblait encore plus maladroit que Feliciano, à sa très grande surprise. C'était mignon, à vrai dire. Il ressemblait de plus en plus au petit garçon qu'il avait été. Cela arracha même un timide sourire à l'Italien... Tant de souvenirs étaient à ressasser, pour son plus grand bonheur, qu'ils aient été bons ou mauvais. Il se sentait moins inquiet, mais montrait toujours un peu d'appréhension quant à la suite des évènements. A ce moment là il en fallait peu pour briser le coeur de notre Italien. Il aurait pu être celui qui ferait le premier pas, mais dans un sens il était intéressant, peut-être même amusant de voir comme le blond s'en sortirait. Enfin, cette optique n'était pas trop celle de l'Italien. Il voulait que Ludwig crache le morceau, comme... tout de suite.

- C'est encore difficile pour moi d'avouer que...

- Que?

Le visage de Feliciano était si proche de celui de l'Allemand qu'il louchait beaucoup pour le regarder droit dans les yeux. Ca commençait à être douloureux, d'ailleurs. Il ouvrit la bouche pour lui demander quand il pourrait ne plus être aussi près de lui (bien que cela ne lui déplaise pas, au contraire, il le dévorait des yeux comme s'il était un plat de pastas). Mais finalement, Ludwig avait entendu sa demande silencieuse (cet homme était si perspicace, parfois, Feliciano avait souvent peur quand il se demandait s'il pouvait lire dans ses pensées) et l'avait (encore une fois, malheureusement) brutalement décollé la plus petite nation pour le saisir fermement par les épaules. Théoriquement, cela sonnait le moment des révélations, celui où la caméra se rapproche inexorablement des deux amants, celui où on retient son souffle, on siffle, on soupire, on suffoque, et d'autres choses qui commencent par un S.

Sauf qu'en réalité, (ô tragique réalité!), avant ce moment fatidique où logiquement les cris et les coussins fusent dans tous les coins, que les larmes échappent enfin aux yeux bouffis de leurs spectateurs, enfin! Enfin, il eût fallut que Ludwig se rapproche une dernière fois de Feliciano. Et que de ses grandes et puissantes mains, qu'il compresse l'Italien dans ce qui semble être un stress aussi imposant que l'ego Prussien, en même temps que son corps massif se penchait vers celui, fragile et fin du brun.
Dans un ultime effort pour ne pas avoir ses yeux bloqués ainsi à jamais, Feliciano ferma les yeux un infime instant. Infime, car dans ledit court laps de temps, il s'imaginait que Ludwig penchait autant que la tour de Pise. Ce qui amène à la question non pas du "si ça tombera", mais plutôt "quand ça tombera". La deuxième question du "quel côté ça penche" ayant une réponse plutôt évidente.

- Feliciano, je...

- Ludwig, tu...

Il aurait pu se passer un milliard de choses à cet instant très, très précis. Francis aurait pu débarquer nu et commencer à chanter son hymne guerrier, un bouquet de roses à la main. Roderich aurait pu surgir dans la chambre pour demander, par le Christ, s'ils avaient vu Elizaveta. Gilbert pourrait se cogner contre la porte, et puis finalement ne rien faire, ivre et piaillant de concert avec un poussin.
Parmi ce milliard de chose, il y avait l'option "je te tombe dessus, tu verras si j't'aime pas". Quelque chose d'assez décalé, somme toute.

Le pauvre Feliciano n'eut pas le temps de saisir ce bout de vie qui allait pourtant lui rester gravé à jamais (espérons-le). Trop occupé à penser aux conséquences désastreuses qui feraient suite à une réception ultra-douloureuse d'un homme séduisant mais ô combien massif sur son estomac, il n'écouta qu'à peine les dernières paroles de son Allemand préféré avant qu'une secousse -peu importe d'où elle venait, l'important c'est qu'il y en ait une- balance le blond sur le brun dans une étreinte mi-maladroite, mi-non-voulue, et peut-être mi-autre chose qu'on appelle l'heureux hasard.

Une petite poignée de secondes plus tard, on n'entendait plus que la respiration saccadée des deux hommes, encore surpris de cette chute à la... chute si innattendue.
Pour une certaine raison, Feliciano avait gardé les yeux grands ouverts. Et pour une certaine autre raison, il commençait à manquer d'air.

- Mh!

Sa petite plainte avait étouffée par quelque chose d'étonnament doux. Seulement, il avait un peu mal à la bouche, ses dents ayant été brutalement cognées par... les lèvres de l'Allemand. C'est juste après avoir constaté cette sensation qu'il entendit autre chose.

*J'aurais juré que...*

Qu'il avait entendu un bruit de crayons, quelque part, dans la chambre. Et quand il regarda un peu au dessus de la tête blonde de Ludwig, sans pouvoir bouger d'un pouce, il pensa un instant que sa tête était ailée. Une petite paire d'ailes blanches qui battaient à un rythme effréné pendant que l'ange en question gribouillait un dessin à en faire mourir Francis et Elizaveta de jalousie. Ca, c'était un scoop.

Et enfin, Feliciano comprit l'ampleur de la situation. Son deuxième premier baiser! Enfin! Enfin! Il aurait tellement voulu que ça dure plus longtemps. Mais Ludwig, tellement gêné, avait brisé ce baiser accidentel et fixait le mur comme si c'était par sa faute que tout était arrivé.

- C-Ce n'était pas prévu...

L'Italien éclata de rire, avant de passer un doigt sur la mâchoire de Ludwig.

- En fait, c'est toi l'idiot,
fit Feliciano, toujours riant, caressant ce visage comme si c'était la dernière fois qu'il le voyait, ignorant le crayon qui virevoltait, furieux, sur le calepin de l'ange.

Il chercha quelque chose à dire, quelque chose d'intéressant, d'intelligent ou de complètement stupide. Juste, quelque chose.
Mais rien n'éclaira l'esprit embué d'adoration de l'Italien. Il se redressa lentement, avant de fermer les yeux et de rendre son baiser. Il espéra que Ludwig n'allait pas paniquer comme lui-même avait l'habitude de le faire. Cette fois, c'était tout de même nettement plus agréable, moins maladroit et douloureux, comme la situation l'avait été durant ces derniers jours.

Sauf que voilà, une bêtise n'arrive jamais seule. Considérant que nos deux tourtereaux sont désormais sur le côté droit du lit (l'auteur n'en a pas décidé autrement) à quelques micromètres du bord, Feliciano voulut "renverser" la situation en mettant Ludwig sur le dos. Éventuellement, au cas où l'Allemand manquerait encore... d'expérience pratique, Feliciano se chargerait de tout. Techniquement parlant, pour exécuter à la perfection le plan de l'italien, il aurait du utiliser sa jambe droite pour faire basculer Ludwig sur la gauche.

Problème Numéro Un. Feliciano utilisa sa jambe gauche et fit basculer Ludwig du côté droit. Logiquement, si vous avez suivi, vous connaissez la suites des évènements.
Cette (très) lourde chute fit sauter l'ange au plafond et la petite créature se mit à juronner en Anglais. Craignant de se faire repérer, il se cacha derrière la lampe de chevet. Qui se trouvait du côté droit du lit. Et qui offrait une vue plongeante sur le corps de stripteaser du grand blond.

- Aaaaaaah! Je-je-je-je-je-je-je suis dé-dé-dé-solé!

Pendant cet instant, il était à nouveau le petit Italie, stupide et incroyablement... stupide. Mais pour l'instant il essayait de se comporter en homme. En ami. En petit ami. Petite amie. Qu'importe.

Il pria pour que l'allemand ne soit pas blessé. Posant une nouvelle fois sa main sur son visage, Feliciano se pencha et l'embrassa une nouvelle fois.

- ...Ludwig? murmura-t-il contre les lèvres de ce dernier.

Cette fois, il avait fermé les yeux. Et entendait toujours cet étrange bourdonnement, comme quelqu'un qui dessine sur un calepin.
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Ludwig / Allemagne


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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeLun 7 Sep - 19:43

Ludwig fut complètement perdu dès que l'Italien l'embrassa. Une diode dans son esprit s'était allumée d'une lueur rouge en provoquant une alarme le mettant en danger, martelant des " Achtung, achtung " répétés. Une autre diode s'était allumée de concert, laissant s'échapper un choeur de voix angéliques. L'Allemand se trouvait donc entre deux pôles de réaction : gêné par le geste de Feliciano -en Allemagne les gestes tactiles étaient rarement exécutés même en privé- et en même temps ravi d'être traité ainsi, de voir que la situation s'améliorait. Il décida de rester stoïque, autant qu'on pouvait l'être lorsqu'on sentait son visage devenir brûlant comme sous l'effet d'une fièvre. En vérité il était gêné, content et crispé à la fois. Trop d'émotions combattaient dans son esprit cartésien et tout cela menaçait d'exploser au moindre choc comme une cargaison de nitroglycérine.

Il sentit justement un choc l'ébranler après avoir senti le corps de l'Italien se presser contre le sien. Qui, dorénavant, était pressé entre le sol et une faible masse musculaire italienne. Dans les deux cas, le plus difficile à supporter était le sol -loin d'être confortable- même si les excuses hurlées par l'Italien n'étaient pas en reste. Ludwig levait la main pour imposer le silence à l'Italie du Nord, mais des lèvres le firent taire spontanément, dans un baiser qui -comme la madeleine de Proust- le ramena dans un passé qu'il croyait oublié.

*


Il était une jeune nation aux ambitions bien trop grandes pour lui, des ambitions qui menaçaient de l'écraser. Certains disaient même qu'il courait à la mort en continuant sur cette voie, mais il voulait réaliser ce rêve. Devenir aussi puissant que l'ancien empire romain. C'est pour cela qu'il devait partir, même si son coeur s'accrochait à ce lieu et à une personne bien particulière.

- Saint Empire chrétien ? Tu t'en vas ?

Il n'osa pas regarder la personne qui venait de lui demander cela avec une voix aigue et des larmes qu'elle tentait de rendre sèches. Il balbutia une explication qui ne tenait pas la route, tourna dos au passé et à cette personne qu'il appréciait tant.

- Saint Empire !

Il avait fini par se retourner, ne pouvant refuser ce cri de détresse. La petite Italie lui tendit un objet -dont il ne se souvenait plus la nature- qu'il serra contre son coeur, avant d'oser ce qu'il n'avait jamais pu imaginer durant tout ce temps. Il l'avait embrassé.

*


- … Ludwig ?
- Tu embrasses de la même façon qu'il y a 150 ans...

L'Allemand avait laissé sa pensée se faire parole, ses yeux restant à fixer une image du passé qui se dessinait dans le plafond. Une jeune nation en habit noire saluait une Italie laissé seul, et l'assurait qu'il l'aimerait encore des années après. C'était une image triste et déchirante. Pourtant Ludwig ne pouvait s'empêcher de la voir encore et encore, ignorant le poids de l'Italien sur lui, et le côté fantasque de leur position sur le sol.

- Feliciano...

La voix de Ludwig semblait venir de loin; elle avait perdu de son côté rigide qui donnait l'impression qu'un tonnerre éclatait à proximité. Elle n'était plus qu'un filet aux sons faibles, hésitante, cherchant ses mots.

- Tu te souviens il y a 150 ans. Quand on étaient de jeunes nations vivant avec Roderich. Est-ce que tu te souviens de cette époque ?

Il souhaitait une réponse affirmative, que Feliciano lui rétorque du tac-au-tac qu'il n'avait jamais oublié cette époque et qu'il l'avait reconnu dès leur première rencontre. Pour la première fois de son existence en tant que nation, il souhaitait que le passé se répète dans le futur.
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeDim 13 Sep - 11:28

Spoiler:

- Tu embrasses de la même façon qu'il y a 150 ans...

Cette réplique le fit sursauter. Pareil qu'il y'a plus d'un siècle? Mais Feliciano avait toujours cru que Ludwig avait perdu la mémoire... Toujours au courant de tout après tout le monde, l'Italien ne savait plus où donner de la tête et se contenta d'observer l'Allemand d'un air mi-perplexe, mi-content.

- J'pensais que ça aurait été mieux aujourd'hui...
fit-il en riant doucement.

Il colla son front contre celui du blond et poussa un soupir de contentement. Finalement, tout s'arrangeait et il pourrait raconter toute sa soirée à Elizaveta, qui aurait sûrement plein d'étoiles dans les yeux rien qu'à entendre "Ludwig" et "nuit" dans la même phrase.

Ludwig était drôlement confortable, et Feliciano ignorait que ce dernier était pratiquement mort de gêne face à cette position plus que douteuse. Enfin, peu importante, lui se sentait parfaitement bien et il semblait que rien ne pouvait éclater sa petite bulle de bonheur. Feliciano s'aplatit alors complètement contre l'allemand, le prenant dans ses bras et murmurant des "mignonmignonmignon..." à tout-và, comme s'il s'était agi d'un (très) gros chat.

Mais il arriva tout de même le moment où Feliciano devait prendre en considération ce que Ludwig venait de lui dire. S'il se rappelait de ce baiser d'il y a 150 ans, alors...

- ...Quand on étaient de jeunes nations vivant avec Roderich. Est-ce que tu te souviens de cette époque ?


L'Italien ouvrit des yeux ronds comme deux pleines lunes. Quelle question! Il pourrait rester la nuit entière, assis en califourchon sur Ludwig, pour lui raconter tous les souvenirs qui lui restaient en tête. Il y en avait assez pour écrire un livre plutôt conséquent.

- B-ben...
commença le jeune homme. B-ben oui... C'était chouette... Elizaveta-san était géniale! Je me souviens encore de ses robes. A l'évocation de ce souvenir, de petits coeurs sortirent du crâne de l'Italien, menaçant d'envahir l'espace qui restait à Ludwig pour respirer. Ou Roderich... C'était le bon temps, et puis surtout, tu étais là, même si...

Même si tu faisais terriblement peur, mais ça...

- Même si j'avais l'impression que tu ne m'aimais pas trop... Ou peut-être que c'était moi... Mais j'ai toujours aimé cette époque. Il y a des jours où j'aurais tellement voulu y retourner!

L'italien, perdu dans sa rêverie, oublia un instant l'importance des mots de Ludwig. Mais il se ressaisit.

- Mais comment ça se fait?
demanda soudainement Feliciano. Comment tu as fait pour te souvenir de tout? Je croyais qu'après ta défaite, tu...

Il plaqua sa main contre sa bouche. Il en avait sûrement trop dit. Il secoua la tête, comme pour chasser une mauvaise pensée. Toujours étalé sur Ludwig, il entreprit finalement de s'agenouiller à côté de lui. Il murmura.

- Non... Et puis... bah... Tu... On dort?

Mettre sur la table (ou sur le lit, pour l'occasion) un sujet aussi douloureux n'était pas la meilleure solution. Il prit la main de l'allemand et tenta sans grand succès de le relever. Ecoutant une dernière fois ses caprices, Feliciano s'aggripa au cou de Ludwig.

- Tu m'portes?

Il éclata de rire, réfugiant son visage dans le cou de celui qu'il aimait tant.
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeMer 16 Sep - 18:01

Entre rire et gêne, l'Allemagne laissait la petite Italie le câliner comme un animal de compagnie – il savait que c'était une façon typiquement félicanienne de montrer son affection. Il se sentait.. bien. Il n'y avait plus de larmes, plus de quiproquos, plus de situations inextricables. Une bulle de paix et de confort s'était construit autour d'eux, et il ne voulait pas la quitter. Il était si peu habitué à tant de calme qu'il chérissait secrètement ces moments.

Les paroles de l'Italie agissaient comme un baume sur lui. Feliciano se souvenait de tout, il n'avait plus à se torturer ce point – ils pourraient partager la nostalgie de cette enfance commune sans risquer de se heurter à un mur d'incompréhension. S'il n'était pas si empreint de gêne et n'était pas si brute dans ses élans sentimentaux, Ludwig aurait serré Feliciano dans ses bras, voir l'aurait embrassé. Heureusement pour lui, Feliciano avait retrouvé son bavardage incessant, et ses hésitations ne parurent pas aux yeux de l'Italie.

- Mais comment ça se fait? Comment tu as fait pour te souvenir de tout? Je croyais qu'après ta défaite, tu...

Ludwig s'apprêtait à tout dire – il était certain que Feliciano ne divulguerait pas sur tous les toits la confession de la Hongrie – mais le terme de défaite le stoppa. Il avait connu une défaite dans le passé ? Une défaite qui serait liée à sa perte de mémoire ? Il repensait aux expressions qu'avait adopté Elizaveta devant son envie de se souvenir de son passé, de son envie de savoir ce qu'il avait été avant de devenir Allemagne. La Hongrie avait du briser le sceau d'un secret qu'elle avait partagé avec d'autres nations. Son propre frère, Gilbert, n'avait jamais voulu lui dire quoi que ce soit. Parce qu'il avait perdu contre une nation qui l'avait blessé si fort qu'il avait perdu tout souvenir ? Qui l'avait tant blessé ? Qui en était le coupable ?

Les bras de l'Italie autour de son cou le fit revenir dans le monde réel, même si une partie de son esprit était enfermé dans des questions insolubles. D'un air absent, l'Allemagne se releva avec Feliciano dans ses bras, agrippé à lui comme une moule à son rocher. La joie de l'Italie lui faisait presque mal au coeur, totalement aux antipodes de ses pensées actuelles. Qui, qui était coupable de son amnésie ? Ce qui le faisait le plus enrager était de se douter que toutes les nations étaient au courant, sauf lui. Que tous avaient la clé du secret, sauf lui. Victime d'une machination mondiale.

Ludwig posa Feliciano sur le lit, se laissant choir à son tour, dos aux draps et regard fixé sur le plafond. Il avait presque envie de pleurer tant cette question le torturait. Peut-être qu'en cherchant dans ses souvenirs, il trouverait lui-même la réponse. Néanmoins il avait peur de découvrir quelque chose de si horrible qu'il en perdrait la raison. Il avait l'impression de redevenir un petit enfant effrayé par le monde extérieur.

Il lui fallait une bouée à laquelle s'accrocher, une bouée qui pouvait le retirer de ses craintes et de ce cauchemar qui ne le quitterait jamais. La main puissante, guerrière, s'accrocha aux doigts frêles de l'Italie. Il avait besoin de lui. Il avait besoin du soutien de cette nation qui ne l'avait jamais véritablement quitter.

- Feliciano, cette défaite c'était contre qui ? ... S'il te plaît, dis-moi contre qui j'ai perdu.

Il serra plus fermement les doigts -sans pour autant les écraser- et ferma les paupières, au point de s'en faire mal aux yeux pour ne pas flancher.

- S'il te plaît...

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeSam 26 Sep - 10:36

Spoiler:

Feliciano venait de refaire une boulette, et elle n'avait rien à voir avec de la viande hachée. Peut-être qu'il avait raison, et que finalement ce serait bien à cause de lui que tout serait fini. La situation allait toujours en dent de scie et il y avait tout à prier qu'elle finirait mal, très mal, si l'Italien faisait encore le moindre faux pas.

Une expression inquiète apparut sur le visage de l'Italien quand il vit la mine presque alarmée de Ludwig. Ce dernier ne se souvenait pas de tout, en fin de compte. Il restait toujours cette défaite, ignoble et humiliante, qui avait causé la chute de l'Empire Romain, de ce petit prince charmant et maladroit.

Alors qu'ils étaient de retour sur le lit, Feliciano roulé en boule à côté de Ludwig, celui-ci saisit soudainement la main de l'Italien, qui sursauta. Ce n'était pas dans les habitudes de l'Allemand d'engager les contacts physiques, et encore moins de s'accrocher à Feliciano comme il le faisait à ce moment là. L'esprit tourmenté, c'était au bord de larmes qu'il lui avait demandé qui l'avait si durement humilié.

- Eu... euh...


Le pauvre Feliciano ne savait si il devait donner une réponse ou pas. Tout le monde savait, sauf lui. Et il avait terriblement peur que Ludwig entre dans une colère noire, et qu'il décide de se venger, ou n'importe quoi d'autre qui ne ferait que blesser l'Italien. Mais peut-être que l'information passerait mieux si elle sortait de la bouche de Feliciano.

- S'il te plaît...


Ludwig ne lui avait jamais parlé de cette façon... Il ressemblait de plus en plus à l'Empire Romain, et il en fallait peu désormais pour que le brun se mette à sangloter.

Ce serait lui, qui lui avouerait la vérité. De toute façon, il était la personne la mieux placée pour le lui dire sans courir le risque de se faire massacrer. Normalement.

- Je... commença-t-il. Je crois que c'était... à cause de Napoléon... sans doute... Vers 1806.

Craignant la réaction de l'Allemand, Feliciano lâcha subitement sa main avant de finalement la reprendre, puis il se redressa et s'assit sur le bassin de Ludwig, ignorant les éventuelles réactions naturelles que cela engendrerait s'il advenait que l'Italien gigote inutilement. Il approcha son visage de celui du blond et essuya la larme qui perlait au coin d'un de ses yeux bleus. Sans autre avertissement, il colla ses lèvres contre celles de Ludwig força presque la bouche de celui-ci à l'ouvrir, approfondissant le baiser. Tant pis comment il réagirait, mais Feliciano ne voulait pas que la soirée reprenne une tournure tragique. Après tout, c'était une soirée aucours de laquelle ils s'étaient avoués leurs sentiments, et même un souvenir aussi douloureux ne devait pas gâcher leur amour naissant.

Feliciano rompit finalement le baiser après quelques minutes, commençant à manquer d'air. Posant un chaste baiser sur le nez de l'Allemand, il colla son front contre le sien.

- Désolé,
murmura-t-il, souriant presque, laissant ses mains errer sur le torse musclé de Ludwig. Il fallait que tu saches.

Qu'il sache que Feliciano l'aimait comme un fou, (comme un soldat, comme une staaaaaaar de cinémaaaa ) et que peu importe les années, ils s'aimeraient comme s'aimaient jadis l'Empire et la petite Italie.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeSam 26 Sep - 21:43

Malgré la réponse de Feliciano, les choses restaient bien troubles dans l'esprit de l'Allemand, le temps que les mots s'y impriment et prennent tous leurs sens. La date en elle-même ne lui disait rien, ne lui rappelait nulle bataille qu'il aurait livrée. Le nom de Napoléon lui apporta un éclairage, faible, sur les causes de sa " mort ".

" Napoléon... Francis ? C'est Francis qui m'a... Je comprends mieux. Tout est clair à présent ".

Les pièces s'assemblaient sans peine, et les évènements se suivaient avec la même facilité qu'on enfilait des perles pour en faire un collier. La Prusse lui avait toujours cultivé une certaine haine envers la France, parce que cette dernière avait osé dire que le faible et petit Ludwig – jeune nation parmi les " vieux " - n'avait aucune chance de posséder une quelconque force. Gilbert avait tant tempêté et poussé son frère à montrer à Francis que ses opinions étaient faussées que l'Allemagne s'était retournée contre son voisin. La victoire avait été rapide.

" Mais Francis n'a pas eu le temps de souffrir. Puis il y a eu les deux guerres mondiales. Est-ce que, inconsciemment, je cherchais à lui faire ressentir ce qu'il m'avait fait ce jour-là ? "

Une nation ne fonctionnait pas comme un humain, mais la différence entre les deux n'était pas toujours discernable. Une nation se créait grâce à un peuple, se modelait selon ses actions et pensées, il était logique qu'elle ait sa part d'humanité. Avec son lot de qualités et de défauts, de souvenirs enfouis ou oubliés. Oui, peut-être que tout venait de lui. Ses noires pensées, son attitude à toujours craindre le pire, sa haine si profondément ancrée envers la France (même si la haine de Germania envers Rome ne devait pas y être étrangère). Tout devait découler de là. Tout prenait un sens.

- Mer-hmpf.

Feliciano l'embrassait à nouveau (mais qu'avaient-donc les descendants de Rome pour embrasser, caresser et toucher les autres sans cesse ?), ses lèvres semblant s'amuser contre celles de l'Allemand pour mieux l'amener au bord de la crise cardiaque. Couvrez d'attouchements quelqu'un pour qui le contact physique est une gageure, et ce dernier ne risque pas de faire long feu. Ludwig était tétanisé, plus raide qu'un britannique dans les bras d'un Français, et il ne voulait pas deviner l'identité de ce qui s'était infiltré dans sa bouche, même sa conscience lui martelait cette dure vérité. Il fallait que le Français soit toujours à l'embêter, même par le biais de Feliciano qui avait adopté son célèbre " French kiss ".

Fahr zur holle Francis.

- Désolé. Il fallait que tu saches.
- Cesse de t'excuser.

La main puissante de l'Allemand se posa sur la tête presque fragile de l'Italie, secouant la chevelure brune ce qui fit rire Feliciano et stoppa la progression de ses mains. C'est qu'il en avait assez Ludwig de ces attouchements qui lui envoyaient des frissons et des sursauts incontrôlables. Dans un couple c'était normal, mais... il n'était pas encore prêt à çà et encore MOINS à l'étape suivante.

- Et si on allait... dormir ? Je n'ai pas envie de subir une nuit blanche.

L'art de détourner la conversation en passant du coq à l'âne façon allemande. Ludwig ne ressentait aucune once de fatigue, toutefois dès que la pression accumulée se relâcherait, il sombrerait dans le sommeil avec autant de force qu'un ballon se vide de son air dès qu'on le perce. Avec son calme habituel, l'Italien se faufila dans les draps, se collant à l'Allemand, telle une sangsue sur une proie à sang chaud, dès que ce dernier fut entré dans le lit. Après tout habitué à cet élan d'affection, Ludwig n'en tint pas rigueur, se calant pour mieux faire venir le sommeil. Toutefois il avait omis une chose et l'Italie le lui faisait savoir, tirant sur le pyjama de l'Allemand avec un murmure implorant. Comme un enfant à qui on a oublié de lui faire le bisou avant d'aller dormir.

- Oh pardon.

Ludwig tourna la tête, tâtant de la main dans le noir jusqu'à sentir le visage de Feliciano. Il se pencha du mieux qu'il put et déposa le bisou du soir là où il voulut bien atterrir – front, lèvres, joue, nez il ne le savait pas.

- Bonne nuit.

La mèche de Feliciano lui chatouilla le nez. Il l'écarta du doigt afin de ne pas provoquer un éternuement compulsif. Morphée ne prit pas beaucoup de temps pour emporter l'Allemagne dans son antre.

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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitimeVen 9 Oct - 18:10

Ludwig avait le chic pour changer de conversation, ce qui arracha une fausse moue déçue à l'Italien. Bon, il savait que l'Allemand était un brin... réticent à ce genre d'activités à deux, mais Feliciano avait (presque) espéré le contraire en ayant découvert, quelques semaines auparavant, de drôles de magazines soigneusement (ou pas tellement) dissimulés sous le lit du grand blond. Tout à coup, Feliciano avait eu une image mentale de l'Allemand tout à fait insolite mais à la fois pas tellement impossible, quelque chose qui sonnait très "cuir, cravache et menottes", enfin l'Italien se garda d'en dire le moindre mot à son amant qui cette fois, aurait un très bon prétexte pour l'envoyer voler par la fenêtre.

- D'accord,
répondit le brun en retournant à une position bien plus décente, c'est à dire sous les draps, et en caleçon cette fois.

Le corps de Ludwig était chaud et confortable, Feliciano n'avait pas eu besoin de se faire prier pour se coller à son blond comme si sa vie en dépendait. Pour que cette nuit fusse des plus parfaites, il manquait le bisou de bonne nuit, le Goodnight Kiss que tous les amoureux se devaient de donner avant de s'abandonner sur les oreillers, même après le maladroit baiser de tout à l'heure.
Feliciano le fit bien savoir à Ludwig en tirant sur sa manche et émettant un petit "Hgnnn" de mécontentement, comme un chat qui miaulerait pour ses caresses. Le baiser tant convoité atterrit quelque part à côté de son oeil gauche et Feliciano se colla encore un peu plus à l'Allemand. S'il n'était pas aussi épuisé, il serait resté éveillé la nuit entière, juste pour pouvoir regarder Ludwig dormir. Ce bisou magique eut pour effet de plonger l'Italien dans un sommeil sans rêve, tranquillement agglutiné au blond, ronronnant presque.

***

- Aïeuuh...

Feliciano n'avait pas pensé une seule seconde à tirer les rideaux la veille, trop occupé à sauver sa vie sentimentale. Le lendemain matin, un soleil éclatant réveilla le brun qui trouva refuge sous la couette. Il n'était jamais trop tôt ni trop tard pour la siesta. Il ouvrit timidement les yeux, bien à l'abri sous la couette et fit une charmante rencontre avec le nombril de Ludwig. Il devait être tard, le soleil brillait à outrance et avoir les yeux rivés sur la capitale allemande n'avait qu'une seule signification.

- JE... JE SUIS GÉNIAL!!!!!

Ô joie ultime de s'être réveillé plus tôt que l'Allemand qui avait été littéralement ébranlé par les évènements dans la veille. Fronçant les sourcils dans son sommeil, Ludwig n'hésita pas une seule seconde en donnant un coup derrière la tête du si bruyant Italien. Hurler ainsi n'était pas la meilleure façon de se lever. Il y avait... plus doux et plus romantique (même si, a priori, le blond se serait contenté d'un réveil des plus banals). Étouffant un autre cri qui aurait pour conséquence un aller simple à travers la fenêtre, Feliciano sortit lentement de sous la couette pour rencontrer le regard sévère de l'allemand.

Ayant un air plus que niais sur son visage, il se faufila jusqu'à avoir son visage au même niveau que celui de Ludwig, avant de l'enfouir dans le cou du blond qui avait l'impression d'avoir un chat comme amant. Il ne manquait plus que les oreilles.

Feliciano sourit lorsque Ludwig passa une main paresseuse dans ses cheveux bruns, l'invitant à retourner dormir. Saisissant la main, il embrassa le bout des doigts avant de faire plus ample connaissance avec Morphée, dans une petite grasse matinée que les deux avaient plus que mérité après ce carambolage amoureux de la Saint-Valentin.

[Das Ende...?]
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MessageSujet: Re: Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig]   Confessions... à côté de l'oreiller. [Ludwig] Icon_minitime

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