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 [1996] Special Hug Mission } Lý

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[1996] Special Hug Mission } Lý Vide
MessageSujet: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeMar 29 Sep - 15:33

Encore un peu de rangement s'imposait. Bizarrement, Alfred avait l'impression que son débarras de dérangeait de lui même. En effet, il avait beau y faire un tour de temps en temps pour le remettre en état, il lui semblait toujours que le lendemain, le capharnaüm n'avait pas bougé d'un iota. Mystère... Et tout cas, en ce beau jour d'été, Amérique avait décidé de s'y remettre. Courage, courage. Vaillamment, il vida et tria des cartons entiers de souvenirs. C'étaient bien des siècles d'Histoire qui s'entassaient dans ce débarras... Rien que d'y penser, il en avait la tête qui tournait !

Soudain, il tomba sur un chapeau de roseaux tressés en forme de cône évasé. Il l'examina sous tous les angles, assis en tailleur sur le sol, devant un carton où il était écrit au marqueur « Viêt Nam ». Alfred le manipula entre ses mains, le fit tourner sur son doigt comme un ballon de basket, le mit, le retira, joua au freesbee avec. Hmm... Décidément, les chapeaux asiatiques étaient très ingénieux, esthétiques, et multi usage... Mais au delà de ça ! Cela faisait maintenant bien longtemps qu'il n'avait pas vu Viêt Nam ! Depuis la guerre en fait... Ivan et Yao avaient gagné, ces illuminés de communistes... Alfred secoua vivement la tête en pensant à sa défaite. De même que la guerre était un mauvais souvenir : sanglant et dévastateur.

Amérique se leva d'un bond, le chapeau sur la tête : c'était décidé, il lancerait d'ici maintenant le plan « Special Hug Mission Lovu Lovu : Become Best Friend with Viêt Nam » ! Abrégé en « Special Hug Mission » parce qu'il ne se sentait pas de dire tout ça à chaque fois, de même que la rédactrice de ce RP est une grosse flemmarde qui s'économise. La jeune nation fonça hors de son débarras et s'empara du téléphone pour contacter son ambassade au Viêt Nam. Il invita donc Lý aux Etats-Unis tous frais payés. Lorsqu'il raccrocha, Alfred affichait un air niais des plus heureux : faire la paix était tellement plus agréable que faire la guerre~ Mais si cette dernière avait au moins l'avantage d'occuper ses journées et de lui faire brûler des calories.

Où irait-il avec son invité ? Hmm... Plongé dans une profonde réflexion, Etats-Unis passa au crible tous les endroits susceptibles de convenir. Au final, il en convint que le meilleur endroit pour accueillir la cible de la Special Hug Mission n'était autre que chez lui, évidemment. Ainsi, lorsque l'ambassade rappela pour lui donner une réponse positive, Alfred nettoya sa maison de fond au comble en chantant des chansons qu'il avait rendues célèbres dans le monde entier avec la contribution de Walt Disney. « Sifflez en travaillant~ ♫ »


***


Le lendemain matin, aussi excité qu'un gosse qui attend le Père Noël, Amérique trépignait dans son hall d'entrée, impatient de voir Lý. Pour l'occasion, il avait passé toute la matinée à préparer un cake à la carotte* et un cheese cake. Le premier était encore en train de dorer dans le four. Toutes les minutes, il appelait pour savoir où en était Viêt Nam. « Vous êtes presque arrivés ? ! ♥️ » demandait-il au chauffeur, surexcité.

Son coeur manqua un battement lorsqu'il entendant le crissement des pneus dans les graviers. Alfred ouvrit la porte à la volée et fonça sur l'asiatique qui sortait dans la voiture. Il le glompa sauvagement, le serrant contre lui comme un vieil ami que l'on n’avait pas vu depuis des lustres. Il versa même une petite larme d'émotion, tout frétillant. Amérique fit reculer la petite nation pour mieux la regarder, un sourire rayonnant sur le visage :

« Lýýýýýýý !! Ça faisait longtemps ! Comment vas-tu ? ! Tu as bonne mine ! »

Alfred lui fit la bise, chaleureux.

« Entrons, tu veux bien ? »



* On ne dirait pas comme ça, mais cette spécialité américaine est un délice *v*


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[1996] Special Hug Mission } Lý Vide
MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeMar 29 Sep - 16:30

Spoiler:

Cela faisait désormais une vingtaine d'années que Lý coulait enfin des jours heureux, loin de la guerre et de ces Américains qui n'étaient là que pour ajouter à son malheur, après la terrible guerre qui avait décimé son pays. Heureusement, grâce à Ivan et à Wong, la demoiselle s'en était "relativement" bien sorti, et cette Deuxième Guerre d'Indochine avait surtout signé la première défaite militaire des USA. Un bon plan pour rabattre le caquet d'Alfred, sans doute. Cependant, cette victoire avait eu un goût bien amer pour Lý qui en gardait de profondes séquelles, même maintenant. Mais plonger dans le pessimisme n'avait rien de bon... Après tout, en tant que femme et en tant que nation, le Viêt Nam ne pouvait en aucun cas se permettre de baisser les bras!

***

Lý était chez elle, buvant un thé au jasmin à l'ombre de sa petite maison. Les plaisirs les plus simples sont souvent les meilleurs, et il était indéniable qu'apprécier une petite brise était des plus bienvenues lorsqu'il faisait 38 degrés à l'ombre.
Sa petite période d'oisivité fut soudainement interrompue lorsqu'on la prévint qu'un appel avait été passé à l'Ambassade. Un appel qui venait d'un certain Alfred...

- Lui?!

Elle croyait pourtant s'en être débarassé! Cet espèce de blond écervelé (car, depuis Francis, Lý avait tendance à tous les appeler ainsi) était-il revenu à la charge? Non... Sûrement pas, pensait la vietnamienne. À moins que l'américain ait à présent de l'huile à la place du cerveau (ce qui était fortement probable), aucun conflit depuis cette dernière guerre n'avait éclaté et cet appel téléphonique était plus innoffensif que la demoiselle le pensait.

- Mademoiselle, Monsieur Jones vous a convié à lui rendre une « petite visite» chez lui, dès demain.

Il n'y avait sans doute rien à craindre, mais une petite alarme s'était déclenchée dans l'esprit de la vietnamienne, toujours un peu traumatisée. L'Américain s'était montré extrêmement cruel envers elle, et depuis, même si elle ne voulait pas l'avouer, Lý avait toujours eu un peu peur de lui depuis.
Mais voilà, le monde évolue et la peur avait le devoir de s'en aller. Peut-être qu'après tout, il l'aurait invitée pour qu'ils fassent la paix, qu'ils tirent un trait sur tout cela et qu'ils repartent sur une meilleure base.

- Hm... D'accord. Dites lui que je serai là.

***

Alors qu'Alfred s'était délibérément invité chez elle pour pouvoir plus tranquillement l'attaquer, Vietnam n'était pratiquement jamais allée aux États-Unis, et si le contraire s'était avéré, elle n'en gardait pas le moindre souvenir.
Comme à chaque fois qu'elle devait rendre visite à quelqu'un (quand ce n'était pas de la famille), elle avait toujours cette petite boule à l'estomac, quelque chose qui vacillait entre l'appréhension et la joie. Qui sait ce qui attendait la Vietnamienne à l'autre bout du monde.

Le vol avait vraiment été long, Lý avait passé une journée entière à attendre avant d'atterrir sur le sol Américain. Cela avait été légèrement stupide comme pensée, mais la vietnamienne était presque sûre d'y arriver plus vite en barque. Aussitôt arrivée, elle fut embarquée dans une grosse voiture noire et là encore, il fallait attendre. Toujours attendre. Et Lý, qui n'était pas une grande fan de ce genre de transports, s'ennuierait presque à mourir si elle n'était pas en train d'imaginer toutes les raisons pour lesquelles Alfred l'avait invitée, tout en tripotant nerveusement le ruban du papier cadeau. Elle avait trouvé un éventail géant, d'environ un mètre cinquante de diamètre, en soie, blanc et brodée de motifs rouges et noirs, des fleurs principalements.

Étrangement, plus ils étaient près de leur destination d'arrivée, et plus Lý voulait rentrer chez elle. Elle n'appellerait jamais ça de la peur, mais en fait si, elle avait comme un très mauvais pressentiment et le coup de frein qui lui retourna presque l'estomac n'arrangea pas les choses.

- Mademoiselle, nous sommes arrivés.

- Eeh... J'arrive!

Elle contemplait l'extérieur d'un air absent et c'est seulement quand la porte s'ouvrit qu'elle se décida à sortir

- Lýýýýýýý !! Ça faisait longtemps ! Comment vas-tu ? ! Tu as bonne mine !

- Kyaaah!

Décidément, Bouddha complotait contre elle. D'abord cet appel douteux, ensuite l'avion et la voiture qui n'avaient pas fini de l'épuiser. Et maintenant, un grand écervelé s'évertuait prodigieusement à l'asphyxier contre son torse. Agitant les bras de bas en haut (comme elle le faisait dans chaque situation où la panique s'emparait d'elle), elle tentait de se dégager alors qu'Alfred lui faisait faire plus ample connaissance avec sa chemise.

- 'Lfre...eed, t'... m'ét...m'étooouuuffes!

Quand l'américain voulut bien la libérer, celle-ci prit une grande bouffée d'air comme si elle venait de passer à deux doigts de la noyage. Réarrangeant ses cheveux légèrement décoiffés, elle consentit à sourire timidement à Alfred alors que celui-ci, excité comme une puce, se jetait à nouveau sur elle pour l'embrasser sur les deux joues, ce qui fit monter le sang à son visage. En temps normal, entre deux ennemis qui venaient fraîchement d'enterrer la hache de guerre, il aurait été préférable d'avoir des salutations plus... décentes, enfin Lý mit ça sur le compte de la blondeur de l'Américain.

Tout compte fait, pensa la vietnamienne alors qu'elle suivait son hôte jusqu'à son salon, il n'avait pas vraiment changé. Toujours aussi enfantin, joyeux et charmant...

*CHARMANT?!*


Lý porta une main à son visage. Non. Elle. Ne. L'avait. PAS. Pensé.
S'installant sur le canapé après avoir y été invitée, la demoiselle prit la parole.

- Tu sais, je ne pensais pas te revoir avant un moment... Mais... mais d'un côté...


Regardant un peu autour d'elle, elle aperçut les deux gâteaux qui trônaient fièrement sur la table. Toujours un peu sous le choc après tout ce qui venait de lui arriver - la guerre, l'avion, le câlin, bref, tout -, elle se mit à jouer avec un des coussins du canapé qui avait un minuscule trou dans un coin.

- ...D'un côté, je suis vraiment heureuse que tu aies décidé de...

Avant qu'elle n'aie remarqué quoi que ce soit, le blond se trouvait juste à sa droite, dangereusement près d'elle. Écarquillant les yeux, son coeur battant un peu trop vite, elle se pencha légèrement sur sa gauche et regardant droit devant elle sans pour autant vraiment y arriver, elle termina sa phrase dans un souffle.

- ... De... enfin... qu'on se... réconcilie... j'imagine...
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MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeVen 9 Oct - 7:30

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On pouvait dire que pendant la Guerre du Viêt Nam, Alfred avait été salaud avec la petite Lý, si petite et frêle. Le pire était probablement qu'il n'avait pu prendre le parti que d'un seul côté de sa nation, l'autre étant dominé par Ivan et Wong, ces espèces de sales traitres communistes et extrémistes. Mais de son côté, l'Amérique était intimement persuadé qu'il avait raison et que c'étaient les deux autres qui avaient tort. Il ne pouvait en être autrement. Mais même en mettant cela de côté, le blond avait conscience d'avoir blessé le Viêt Nam. Après tout, il s'était rendu coupable de crime de guerre là-bas... Après réflexion, ouais, les bombes à phosphore, c'était peut-être un peu exagéré comme technique... Quoi qu'en balancer une dans la face d'Ivan lui aurait peut-être rabattu son caquet, à ce voleur de conquête spatiale.

Mais vingt ans avaient passés et Alfred estimait qu'il était peut-être temps de se racheter. Certes, entre temps, bon nombre de films sur le sujet étaient sortis et lui-même avait dû se regarder les Rambo une bonne vingtaine de fois ( syndrome « Arthur/Ivan/Francis – rayer les mentions inutiles si besoin – m'embête(nt) alors je vais bouder et m'engraisser devant la télé, et toc ! » ), mais bon... On pouvait peut-être faire table rase du passé, non ?

Lý était mignonne avec ses petites joues roses. Pourquoi roses ? Alfred mis cela sur le compte de la chaleur, déjà vive ce midi. Finalement, sa chemise blanche suffisait amplement et il n'avait pas eu besoin de pull. Peut-être était-ce une question de mœurs, mais Amérique n'eut aucun mal à penser que Viêt Nam était mignonne, ne ressentant aucune once de pudeur ou de réserve. Ou bien était-ce simplement parce qu'il pouvait avoir – à ses heures – la capacité émotionnelle d'un escargot qui fait des bulles de bave. Jovial, la jeune nation fit entrer son invitée dans sa lumineuse et confortable maison. La veille, il avait débarrassé le salon de tous les pots de glaces vides et de tous les cartons de pizza déserts en son honneur. Les femmes étaient délicates, il ne fallait pas les brusquer avec ses mauvaises habitudes de mâle célibataire. Il se retourna vers elle dès qu'il l'eut menée dans le salon et désigna le canapé, chaleureux :

« Je t'en prie, assieds-toi, fais comme chez toi ! »

L'air un peu perturbé pour des raisons qui échappaient à l'Américain, la jeune femme s'assit et commença, un peu incertaine :

« Tu sais, je ne pensais pas te revoir avant un moment... Mais... mais d'un côté... »

Alfred l'écoutait attentivement alors qu'il passait de l'autre côté du bar pour prendre des rafraîchissements dans la cuisine. Il avait acheté du thé glacé en pensant que Lý aimerait peut-être ça et serait flattée de l'attention. Bon, certes, c'était du thé glacé américain, mais bon... Enfin, de l'Ice Tea groupe Coca Cola, quoi... Ehm. Le jeune homme posa une carafe de « thé glacé » avec glaçons sur un plateau, deux verres, deux pailles, et contourna à nouveau le bar pour poser le tout sur la table basse.

« ... D'un côté, je suis vraiment heureuse que tu aies décidé de... »

Etats-Unis s'installa à côté d'elle sur le canapé et la regarda, le visage lisse et agréable, patient. Même si Viêt Nam était hésitante, ça le touchait qu'elle accepte de lui parler et de lui confier son point de vue, à lui, qui lui avait fait du mal. Elle jouait nerveusement avec un petit trou dans un coussin, cherchant ses mots. Hmm... Il fallait qu'il songe à remplacer la housse... En fait, ce que l'histoire ne disait pas, c'était qu'il l'avait bêtement troué en le mordillant, lorsqu'il regardait des comédies sentimentales hollywoodiennes. Mais ça, c'était un secret défense...

Soudain, Lý sembla juste remarquer qu'il était assis à côté d'elle et écarquilla les yeux. Elle semblait atrocement gênée. Etrange... En son for intérieur, certain de son sex appeal, Alfred se demanda si ce n'était pas la faute à son charme débordant... Par delà les mers, son sourire freedent et son clin d'œil ravageur avait séduit la population féminine mondiale et, après tout, il avait servi de modèle à Ken, ce sacré tombeur de Barbie. Viêt Nam acheva sa phrase dans un souffle :

« ... De... enfin... qu'on se... réconcilie... j'imagine... »

Sourire colgate total white plus freedent bright, puissance maximum. Alfred lui jeta un regard taquin, bleu intense, par dessus ses lunettes et lui fit son fameux clin d'œil de winner.

« Après vingt ans, je crois que c'est la meilleure chose à faire, non ? Ne t'inquiète pas, je ne te parlerai pas politique ou diplomatie aujourd'hui, tu es ici en tant que mon invitée d'honneur. Je suis d'ailleurs vraiment heureux qui tu ais pris sur toi pour venir jusqu'en Amérique, ça me touche... »

Il leva le pouce, amical. Puis, il se pencha en avant et lui servit un verre d'Ice Tea from Coca Cola compagnie et lui tendit avec une paille blanche à rayures vertes et lui tendit. Il s'excuse, un peu embarrassé :

« Ehm, désolé, à défaut d'être un expert en thé viêt namien, j'ai pris un produit de chez moi qui s'en rapproche et euh... ehm... J'ai beau avoir été élevé par Arthur, l'eau chaude au jus de plante ne m'a jamais vraiment branché... Et puis, il fait chaud de toute façon, n'est-ce pas ? Enfin, goûte, moi j'aime bien... Mais j'ai autre chose si tu n'aimes pas ! »

Alfred se servit lui-même un verre et leva son verre en souriant :

« A nos retrouvailles ! Cheers ! »

Il trinqua doucement avec Lý, chaleureux. Le plus sincèrement du monde, Amérique comptait bien rattraper le temps perdu avec la très jolie petite asiatique.
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MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeMar 20 Oct - 21:08

Touché. Il était touché que Lý vienne de si loin juste pour lui. Elle ne savait pas trop comment le prendre. D'un côté cela lui faisait également plaisir, enfin... En réalité c'étaient plutôt les paroles d'Alfred qui lui faisaient plaisir. Elle qui avait une méfiance générale envers les hommes, elle avait un minuscule, minuscule faible pour le blond. Elle qui avait passé son temps à lui taper dessus ne ressentait plus cette envie belliqueuse. Lý pouvait dire ce qu'elle voulait, en tout cas cet après-midi là Alfred voulait lui faire autre chose que la guerre. (wait, that came out wrong XD). Invitée d'honneur, hein? Heureusement qu'il lui restait un semblant de diplomatie - ou alors serait-ce ce qu'on appelle un gentleman? Non, impossible, il a l'air tellement différent de son tuteur anglais. La demoiselle se mettait tout doucement à son aise, le regard toujours droit devant elle, sentant ses joues s'embraser à chaque fois qu'elle croisait les yeux bleus de l'américain qui, se sentant particulièrement en veine ou quelque chose dans ce style là, ne semblait pas du tout remarquer à quel point elle était gênée. C'est vrai, il n'était pas donné à toutes les nations de se retrouver en face de son plus bel ennemi.

- Ehm, désolé, à défaut d'être un expert en thé viêt namien, j'ai pris un produit de chez moi qui s'en rapproche et euh... ehm...

Lý eut du mal à ne pas rire. En essayant de se montrer gentil, il se montrait maladroit mais si touchant, lui aussi, que la jeune femme peina à cacher son rire et leva son verre avec le blond, portant sa main à son visage encore plus rose.

- À... À nos retrouvailles.


Essuyant une petite larme qui perlait au coin de son oeil, elle sirota tranquillement ce thé glacé Made in USA. Ils n'avaient pas lésiné sur le sucre, pensa-t-elle, lorgnant le fond de son verre d'un air perplexe, mais ce n'était pas si mauvais. Mais maintenant elle savait pourquoi Alfred avait pris du poids. Oui, elle l'avait remarqué quand il avait essayé de l'asphyxier. Elle avait comme senti un... comment on appelle ça déjà? Un... un petit ventre, un p'tit bidon comme qui dirait, que l'américain s'était forgé une fois la guerre finie, son corps autrefois musclé fondant presque comme glace (cookies & cream, de préférence) au soleil Californien. Eh ben, ça n'allait pas en s'arrangeant, tout compte fait. Lý le lui aurait bien fait remarquer, mais ce n'était pas le genre de choses à dire entre... entre deux nations qui... qui s'étaient détestés mais après tout... Bon, non, elle ne dirait rien mais il serait tellement, tellement dommage qu'Alfred devienne aussi gras que ses hamburgers.
Laissant de côté ses considérations diététiques, Lý posa son verre sur la table basse et attrapa son cadeau au passage. Elle posa le paquet sur ses genoux, trouvant ses mots avec plus ou moins de succès.

- Euhm... Je... Je t'ai pris ça... On m'a dit que c'était ton anniversaire... Enfin, j'ai oublié la date, désolée... Je ne suis pas trop en retard? (*)

Elle détourna le regard avant de finalement le replanter dans celui de l'américain. Essayant de vaincre sa timidité, elle lui tendit le cadeau vers le blond.

- Euh... J-joyeux anniversaire, alors... Enfin... Même si ce n'est pas le cas... Je... Je l'ai pris pour toi.

La demoiselle avait eu un sacré coup de coeur pour cet éventail, et il aurait été plus vrai de dire qu'elle l'avait pris juste pour lui. Mais là n'était pas le problème. Entre le rire nerveux et le silence le plus total, Viêt Nam ne savait plus trop où donner de la tête. Elle soupira et décida de s'enfoncer un peu plus profondément dans le sofa, disparaissant presque entre les coussins, remarquant à peine qu'elle était bien plus proche d'Alfred qu'elle ne l'imaginait. Il ne manquait plus grand chose pour que la vietnamienne se retrouve sur les genoux du blond. Elle tenta néanmoins de relancer la conversation, la situation s'y prêtant plutôt bien. L'américain, lui, paraissait s'amuser de l'attitude nerveuse de Lý et semblait presque prendre un malin plaisir à l'observer sur toutes les coutures. Comme c'était gênant... Et il eut l'air plus que ravi quand la jeune femme posa sa tête sur son épaule, histoire de ne pas rester droite comme un piquet et lui parler comme s'il était en face d'elle.

- Je... Je vais sûrement dire quelque chose de stupide... Mais je trouvais... Que ça faisait longtemps qu'on... qu'on ne s'était pas vus. Et pourtant, ving petites années dans la vie d'une nation, c'était une goutte d'eau dans l'océan. Au fond... Après... après la guerre, il y avait comme une partie de moi qui... enfin, je ne sais pas...

Une partie de moi qui me disait à quel point tu me manquais, tandis que l'autre partie se réjouissait tant de ton départ.
Accrochant une main timide à la chemise d'Alfred, son autre bras s'entremêlant discrètement au sien, Lý soupira à nouveau et serra doucement le jeune homme contre elle, évitant toujours son regard, gardant la tête baissée.

- Du coup... J'étais contente, en fait, quand j'ai appris que tu voulais me voir. J'aurais pensé qu'on garderait nos distances pendant un siècle, ou deux, ou plus. Désolée, fit-elle en riant doucement, j'ai du plomber l'ambiance. Désolée.

Il faisait frais là où ils se trouvaient, pourtant la vietnamienne avait très chaud et très froid en même temps. Persuadée de tomber malade, elle resserra son étreinte autour du bras d'Alfred et un léger frisson parcourut son échine.


(*) On est avant ou après le 4 juillet? Tu décides ^^
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MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeMar 3 Nov - 15:42

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Malgré son atrocité, Alfred conservait une poignée de bons souvenirs de la guerre contre Russie et Chine sur le territoire de Viêt Nam – ou l'art de foutre le bordel chez un pays qui n'a rien à voir avec la nationalité des participants. A cette époque, il avait encore des abdominaux et des pectoraux d'acier, sculpté par les combats. Ah ça, l'Amérique était sublime... Dommage qu'il se soit un peu empâté. N'empêche, Alfred rayonnait de fierté et de nostalgie en regardant les clichés pris à ce moment-là, immortalisant ses muscles finement ciselés sur papier glacé. Il fallait peut-être qu'il se remette au sport... Ça couperait le sifflet à Arthur, Francis, Ivan et Ludwig. Tiens, d'ailleurs, après le départ de Lý dans quelques jours, il faudrait qu'il appelle le Russe histoire de lui rire au nez en fanfaronnant : « Hahaha ! Je me suis réconcilié avec le Viêt Nam !! Prend ça ! » puis de lui raccrocher au nez. Huhu !

Bref. Pour en revenir à la guerre, les souvenirs qu'il chérissait le plus étaient sûrement le temps passé avec les autres Marines, lorsqu'ils se racontaient des blagues salaces, leurs expériences intimes ou leurs anecdotes amusantes autour d'un feu de camp, ou lorsqu'ils chantaient des chansons paillardes à travers la forêt tropicale : « Ça c’est mon flingue et ça c’est mon dard ! Un gros fusil pour deux gros pétards ! ». Honteusement, il avouait aussi à demi-mot qu'il avait bien aimé... ehm... « profiter des ressources du pays et se servir au passage »... Il fallait dire que certaines Viêt Namiennes étaient plutôt bien faites... Avec leur beauté exotique, leur adorable petite taille, leurs formes fines et fragiles et leur séduisant air doux, il était difficile de résister à la tentation, ça ajouté à la tension des combats passés et à venir... Sur le moment, il n'avait pensé qu'à son plaisir personnel et à retrousser les jupes des paysannes qu'il croisait, et ce n'était qu'après que les remords l'avaient tiraillés, surtout maintenant qu'il rencontrait Lý, des dizaines d'années plus tard.

Alfred fixa la nation asiatique de son intense regard bleu. Il se souvenait également de leur première rencontre, pendant la guerre. Lý s'était rendu à son campement, déterminée, mais partagée – déchirée – entre deux côtés d'elle-même. L'Amérique était alors dans la tente du général, visiblement peu concerné par la visite de la jeune femme, ou alors était-ce de la provocation ? Mais insolence ou je-m'en-foutisme, toujours est-il qu'Alfred s'était présenté torse nu, exhibant ses beaux muscles et sa peau imberbe délicatement hâlée, luisant un peu sous un léger voile de sueur à cause de la température étouffante, assit sur une chaise rudimentaire, l'air dégagé. Il n'avait pas ses lunettes – elles étaient posées sur le bureau – et ses cheveux blonds étaient légèrement en bataille. Il avait posé un regard un peu condescendant sur le Viêt Nam et s'était levé pour lui serrer la main. Peut-être n'était-ce pas dans ses mœurs car la jeune femme n'avait pas réagit. Alfred avait alors renoncé et, pendant que Lý lui tenait un discours des plus sérieux, la jeune nation était davantage occupée à la détailler de haut en bas. Il se souvenait avoir regretté que les vêtements de l'Asiatique soit si amples. Mais ils ne l'étaient pas assez pour qu'il puisse deviner une jolie poitrine et de belles hanches. Et puis, elle avait un beau visage aussi ; doux, harmonieux et bien dessiné. En tout cas, quand elle eut fini de parler, il avait dû répondre à côté car Lý l'avait giflé, plus nerveuse que maintenant à cause de la guerre. Au moins, le coup l'avait réveillé et le petit bout de femme avait gagné son respect et son attention.

Mais tout ça, c'était il y a bien longtemps...

Si longtemps que maintenant, jamais il n'oserait se pavaner à demi-nu comme il l'avait fait. Certes, le petit ventre pouvait avoir quelque chose de sexy, mais il ne doutait pas que les femmes préféraient un buste finement musclé plutôt qu'un autre un peu enrobé... La vie est dure.

« À... À nos retrouvailles. »

Reprenant contenance, Alfred lui rendit son sourire radieux et reprit en levant son verre d'Ice Tea :

« À nos retrouvailles ! »

Il but quelques gorgée de boisson fraîche et délicieusement sucrée à son goût. Puis, il lorgna son verre. Tiens... C'était peut-être à cause de ça aussi qu'il grossissait... Il fallait qu'il pense à dire à The Coca-Cola Compagny de réfléchir à une version allégée du produit... Pour le jour où il songerait à un régime, sans pour autant arrêter de consommer ses produits préférés. Soudain, Lý attrapa le paquet qui l'intriguait depuis tout à l'heure, celui qu'il avait envie d'ouvrir comme un gosse au jour de Noël. La jeune femme le posa sur ses genoux et déclara, un peu maladroite, mais d'autant plus adorable :

« Euhm... Je... Je t'ai pris ça... On m'a dit que c'était ton anniversaire... Enfin, j'ai oublié la date, désolée... Je ne suis pas trop en retard ? »

Alfred pris le temps de secouer lentement la tête avec un sourire rassurant, ne souhaitant pas rompre le silence pour le moment. Il préférait dévisager la timide jeune femme de son regard bleu et calme, la trouvant très mignonne avec son rose aux joues et sa petite voix :

« Euh... J-joyeux anniversaire, alors... Enfin... Même si ce n'est pas le cas... Je... Je l'ai pris pour toi. »

Amérique lui adressa un sourire rayonnant et la rassura :

« Mon anniversaire, c'est le quatre. Nous sommes le six ; c'est un retard tout à fait tolérable ! Merci pour ton attention ! »

La jeune nation s'attela à l'ouverture du paquet, se maîtrisant pour ne pas massacrer le papier cadeau comme un enfant pressé. Il déballa donc son présent avec mesure et découvrit un bel étui de bois, qu'il ouvrit. A l'intérieur reposait un magnifique et imposant éventail qu'il identifia comme typiquement viêt namien. Les yeux brillant, il sortit précautionneusement l'objet de décoration de son écrin et le déplia doucement. Il était de soie noire et brodé de motifs rouges – fleurs, papillons,... Émerveillé par son cadeau, sincèrement touché, il le reposa avec soin dans son étui et se pencha pour embrasser Lý sur la joue en guise de remerciements. Alfred lui sourit et souffla près de son oreille :

« Il est magnifique... Merci infiniment ! Je vais l'accrocher sur ce lui-là – il le lui indiqua – comme ça, je le verrai à chaque repas et je penserai à toi... »

Alfred se redressa et s'enfonça à son tour dans le canapé après avoir posé l'écrin sur la table basse. La jeune femme était toute proche de lui, si bien qu'il ne put s'empêcher de l'observer avec attention et intérêt. Elle était vraiment très jolie, aussi jolie que lors de leur première rencontre il y a de ça vingt ans. Amérique avait un petit faible pour les femmes douces et délicates ; or Lý était l'une d'elle. Il ne pouvait s'empêcher de fondre devant sa timidité touchante, ses rougeurs charmantes et ses sourires attachants. La jeune nation avait envie de prendre une mèche de cheveux noirs pour en apprécier la texture et le parfum, mais s'en dispensa, de peur de l'effrayer. Plus tard... ?

Contre toute attente, la jeune femme posa sa tête brune sur son épaule. Bien que surpris, Alfred était ravi : ce contact le fit frémir doucement. La jeune femme souffla, butant un peu sur les mots, mignonne :

« Je... Je vais sûrement dire quelque chose de stupide... Mais je trouvais... Que ça faisait longtemps qu'on... qu'on ne s'était pas vus. Et pourtant, vingt petites années dans la vie d'une nation, c'était une goutte d'eau dans l'océan. Au fond... Après... après la guerre, il y avait comme une partie de moi qui... enfin, je ne sais pas... »

Sentant qu'elle avait encore quelque chose à ajouter, Amérique respecta son silence, attentif à ce qui viendrait. Encouragé par l'atmosphère assez intime qui s'était tissée entre eux, Alfred pencha la tête sur le côté pour la poser en douceur contre celle de Lý. Cette dernière agrippa alors timidement sa chemise blanche et emmêla son bras fin au sien, le serra doucement contre elle dans un soupire. Le jeune homme en fut touché : la douceur innocente de Viêt Nam était émouvante. Mais une partie de lui-même, plus animale et définitivement masculine, trouvait cela excitant également. L'Asiatique poursuivit :

« Du coup... J'étais contente, en fait, quand j'ai appris que tu voulais me voir. J'aurais pensé qu'on garderait nos distances pendant un siècle, ou deux, ou plus. Désolée, j'ai du plomber l'ambiance. Désolée. »

Lý acheva sa phrase dans un doux petit rire pour cacher sa gêne. Un peu perturbé par ses hormones, Alfred se demandait si elle faisait tout ça en toute innocence ou si elle le chauffait. Et la question persista lorsque la petite nation resserra son étreinte en frissonnant. Le jeune homme passa son autre main dans ses cheveux blonds, agréablement dépassé par les évènements. Il déposa un rapide baisé sur le crâne de Viêt Nam avant de parler à son tour :

« Non, ne t'inquiète pas. Mais tant qu'on y est, j'ai toujours voulu te poser une question... » Il marqua une pause et poursuivit : « As-tu déjà regretté la victoire d'Ivan et Yao ? As-tu déjà souhaité que je sorte victorieux de cette guerre ? »

Doux, il tourna la tête vers elle et saisit délicatement son menton entre son pouce et son index, lui faisant doucement lever la tête vers lui. Alfred la regarda avec intensité et assura avec le plus grand sérieux :

« Moi, je me serai bien occupé de toi. Je t'aurais aidé à tout reconstruire, à rebâtir une économie stable et à réunifier ton pays comme il se doit. Je t'aurais apporté toute l'aide nécessaire pour que tu ne te sentes pas délaissée et... j'aurais apporté un régime politique plus sain à ta nation... Je pense que j'aurais fais mon possible pour que tu te sentes bien. Malheureusement, j'ai... – il esquissa une grimace contrite et prononça le mot suivant à contrecœur – ... perdu et ce soit les deux autres qui t'ont prise en charge. Je trouve cela dommage. Crois-moi, je fréquente la Lituanie à mi-temps, et il est bien content de s'être débarrassé d'Ivan et du communisme. »

Alfred passa doucement une main sur la joue de Lý et acheva, souhaitant la rassurer :

« Mais ce ne sont pas des reproches que je te fais. Je te témoigne juste mon... mon inquiétude... pour toi. »

La jeune nation approcha doucement son visage de celui de la Viêt Namienne. Leurs lèvres étaient à présent si proche que l'Amérique poussait sentir le souffle de la jeune femme contre les siennes. Il plongea ses grands yeux bleu céruléen dans ceux, chocolats, de Lý. Ils exprimaient, en effet, son inquiétude, mais aussi quelque chose de plus profond, tapi quelque part dans ces iris couleur de ciel d'été. Quelque chose de plus intense. Quelque chose qui le poussait à se rapprocher de l'Asiatique.
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MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeVen 13 Nov - 23:06

Alfred avait apprécié son cadeau, et rien qu'avec cela Lý se sentit considérablement soulagée, de même qu'elle n'avait raté son anniversaire que de deux jours à peine -autrement dit, elle avait évité l'incident diplomatique. Cela lui faisait tout drôle, elle se souvenait encore des lendemains durs de la guerre, où elle ne prenait même pas la peine de saluer Alfred lorsqu'elle le croisait par hasard, détournant simplement le regard et l'ignorant comme si elle ne l'avait jamais connu. C'étaient les années 1980, et ses plaies étaient encore béantes; elle avait besoin de temps... Mais justement, maintenant le temps avait fait son oeuvre, et elle se trouvait là, sur ce fauteuil, buvant du thé trop sucré et parlant de tout... et de rien. Elle avait vu ses relations considérablement améliorées, chose qu'elle n'aurait pas pu imaginer dès la fin de la guerre. Enfermée dans sa folie, Viêt Nam n'avait qu'une seule obsession, celle d'être à nouveau elle-même et de s'en sortir seule, de ce bourbier infernal...

- et je penserai à toi...

Cette parole fit presque sursauter la jeune femme tant elle lui semblait étrange. On lui avait rarement parlé de cette manière. Yao, son cousin, était obnubilé par son désir de pouvoir et elle ne comptait plus le nombre de fois où il martelait "Tu m'appartiens, aru!", ou encore Francis qui ne voyait en Lý qu'une montagne de ressources bonnes à piller. Et même Alfred...
Elle fut indéniablement touchée, ses joues s'embrasant comme jamais. Elle ne répondit rien, et laissa l'Amérique s'affairer à reposer le présent sur la table basse.

Puis enfin, quand elle termina sa longuissime excuse, Alfred, son regard bleu étincelant comme jamais, déposa un rapide baiser sur son crâne. Si Lý avait été réactive, elle aurait sûrement relevé précipitamment la tête et aurait eu la merveilleuse idée de lui mettre un coup en plein menton. Heureusement, trop paralysée par ce geste, elle était restée immobile et c'est son sang qui n'eut plus fini de s'accumuler dans son visage, si bien qu'elle commençait irrémédiablement à avoir froid partout, sauf aux joues et aux oreilles. L'Américain, lui, le remarquait depuis le début mais ne semblait que peu s'en soucier, au grand dam de Lý qui se demandait bien comment réagir, accrochée ainsi à Alfred comme si l'avenir économique de son pays en dépendait. Finalement, elle n'en fit rien et se contenta de serrer le bras du blond.

- Mais tant qu'on y est, j'ai toujours voulu te poser une question...

Aah... Lý détestait ce genre de remarque. A chaque fois, c'était pour lui demander soit quelque chose de stupide, soit quelque chose de très, très dérangeant -dans tous les cas, elle ne répondait pas-. Mais cette fois-ci, ça semblait plus... sérieux, ou du moins sa question méritait surement une réponse. Levant à peine la tête, pour lui montrer qu'elle écoutait, elle se tut et le laissa parler.

- As-tu déjà regretté la victoire d'Ivan et Yao ? As-tu déjà souhaité que je sorte victorieux de cette guerre ?

Oh...
Lý se mordit la lèvre. Bien sûr, elle s'était déjà posé la question. Trop de fois, même. Combien de fois avait-elle secrètement souhaité la victoire de l'Américain? Elle était déchirée en deux. Le Nord était du côté Viet-minh, derrière l'Oncle Hô, tandis que le sud, aidé d'Alfred, soutenait Diem dans cette guerre civile implacable... Elle ne sut que répondre. Oui? Non? Les deux? Mais Lý ne pouvait rien répondre de valable. Ce qui est fait et fait, et depuis le temps la vietnamienne avait appris à laisser cette question de côté. Elle soulevait trop de mauvais souvenirs qui ne faisaient que raviver les douleurs de la jeune femme.

Hésitant toujours, refusant presque de lui répondre, elle fut cependant rassurée par Alfred... Il s'inquiétait...
Pour moi.
Et encore une fois, elle ne réagit pas lorsqu'Alfred lui saisit doucement le menton et rapprocha dangereusement son visage du sien. Elle se laissa tranquillement (ou presque) faire, faisant taire son autre moi qui lui criait de mettre une bonne râclée à l'américain pour tout ce qu'il lui avait fait -oui lui fera. Lý ignora lequel d'entre eux deux fit le premier mouvement, enfin tout ce qu'elle sut, c'est qu'elle sentit les lèvres douces d'Alfred contre les siennes et que ses yeux se fermèrent alors qu'une main passait dans ses cheveux, comme s'il avait désespérément attendu ce moment. Le coeur battant si fort qu'il lui faisait mal à la poitrine, Lý passa une main sur la joue d'Alfred, l'incitant à continuer, alors que sa bouche s'entrouvait légèrement. Ignorant le côté très french de ce kiss qui surgit à peine quelques secondes plus tard, elle sombra pour un instant dans la plus douce des folies pendant que l'américain assumait pleinement son côté lover. Rompant le baiser un peu après, manquant presque de souffle, ils restèrent là, yeux dans les yeux, Lý se demandant bien pourquoi et comment ils en étaient arrivés là. Reprenant lentement sa respiration, elle eut un petit sourire et leva légèrement le visage, déposant un chaste baiser sur les lèvres d'Alfred.

- Euh... Je... Pour ta question... Je crois que tu as eu ma réponse.

Portant une main hésitante sur ses lèvres roses, elle détourna un moment les yeux, comme une gamine qui venait de faire une gaffe.
Dehors, le soleil se couchait lentement, offrant un superbe contraste de couleurs chaudes, ces couleurs qui réchauffent le coeur.


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MessageSujet: Re: [1996] Special Hug Mission } Lý   [1996] Special Hug Mission } Lý Icon_minitimeLun 28 Déc - 15:38

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Return to Calmness - OST Zelda Twilight Princess.




Alfred avait été élevé par Arthur, certes, mais durant une partie de sa vie de colonie, l'Amérique avait été au contact de Francis. Et les conséquences s'en ressentaient, surtout en présence de jolies jeunes femmes, humaines ou nations. Le Français lui avait transmis sont côté lover et séduisant, charmeur et même coureur de jupons. Bien que chez l'Américain, ce ne soit pas prononcé au point de devenir un loisir, il aimait s'adonner de temps en temps aux plaisirs de la séduction, et plus si affinités avec la demoiselle~ ( ou le damoiseau, tout dépendait... Amérique puritaine, mon œil, ouais ! ). Or donc, Alfred s'entendait fort bien avec Marilyn, sa secrétaire plantureuse et sexy avec qui il aimait bien reproduire un des plus grands clichés qui existent, mais aussi avec diverses belles créatures avec qui il entretenait des liaisons plus ou moins suivies et plus ou moins longues. Et cette fois – et c'était un fantasme qui se réalisait – c'était la petite Lý qu'il avait tendrement capturé. Mais le Viêt Nam était une nation qu'il avait déjà meurtri par le passé, il devait donc y faire attention. Alfred ne souhaitait pas engager une nouvelle guerre contre elle à cause d'un faux pas en matière de délicatesse, il avait déjà assez à faire avec le Moyen-Orient. Et puis... Lý était si attendrissante, si jolie, qu'il ne pouvait se résoudre à lui faire du mal.

Il est vrai qu'Amérique avait une réputation d'enfoiré dominateur et que nombre de pays ne l'aimaient, jaloux de sa puissance ou peu rassurés par son omniprésence. Souvent, Alfred n'y prêtait pas attention, méprisant ces pauvres états qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez, parfois aveuglés par une haine ou un dégoût sans origine ; car la jeune nation avait été surprise de constater que certains pays ne l'aimaient pas alors qu'il ne leur avait jamais rien fait. Certes. Ceux-là, les États-Unis ne s'en occupaient pas et restaient courtois, leur souriant d'un air affable en les regardant enrager tous seuls. Si ça les amusaient... Encore, Cuba, l'Irak, le Viêt Nam, l'Amérique du Sud, ou bien la Russie avaient une raison de le détester, mais les autres... Être détestait par le monde entier l'agaçait plus que ça ne le blessait. Et puis de toute façon, si Alfred s'effondrait, le Monde entier sombrerait avec lui, car toute la sphère économique tournait autour de lui, de Wall Street. Il n'y avait qu'à voir la crise de 29 et celle, tout récente... Les États-Unis dominaient indirectement le Monde et que ça plaise ou non aux antiaméricains, ils avaient tous besoin de lui.

Ainsi, Lý semblait même lui avoir pardonné.

Enfin une bonne nouvelle... Et la prochaine bonne nouvelle, ce serait quand il appellerait Ivan pour susurrer dans le téléphone : « Hi, Fatty~ Did you know that Lý's a pretty serial kisser ? She's so hot~ and you're not~ » avant de lui raccrocher au nez et de jubiler devant l'écran de son portable qui indiquerait vingt-fois « Big Red ... Calling » – le p'tit nom d'Ivan dans son répertoire – mais que NON, il ne décrocherait pas et supprimerait TOUS ses messages SANS les écouter ou les lire ! Hahaha !

Mais dans les faits, Alfred n'était pas aussi arrogant vis-à-vis de la nation asiatique, et surtout pas pendant leur baiser... Les lèvres de la petite Viêt Namienne étaient douces et tendres comme un nuage de sucre rose, délicates et soyeuses. Elles lui procuraient une sensation très différente des lèvres pulpeuses et fermes de Marilyn, mais c'était tout aussi agréable, sinon plus. Sans doute que ce qui faisait le charme de Lý, c'était son innocence timide et réservée. Amérique préférait ce genre de fille, à la fois douce et piquante, plutôt que les furies amazones comme Elizaveta – ou même Natalia dans un sens. Tant mieux pour Roderich s'il aimait se faire dominer par une folle féministe, Alfred les préférait plus calme et plus soumises – genre Katioucha – mais un petit côté rebelle comme celui de Lý était tolérable et même excitant. Tant qu'il restait seme... La jeune nation n'aimait pas être passive et dès qu'Ivan – parce qu'Arthur n'a pas cette possibilité car c'est un tsundere uke~ – prenait le dessus, ça lui donnait des envie de meurtre. Enfin bref...

Viêt Nam caressait sa joue rasée de près alors que lui-même mêlait ses doigts fins mais virils à ses mèches noires et douces. Quelle délicieuse sensation... Tous les plaisirs de l'Extrême-Orient concentrés dans les lèvres seules de la petite nation exotique. Ce charme venu d'ailleurs lui plaisait follement. Un peu trop d'ailleurs... Alfred se laisserait bientôt transporter par le sentimentalisme si ça continuait comme ça. Lý entrouvrit alors légèrement les lèvres, lui donnant la possibilité d'approfondir davantage le baiser. Avait-elle apprit cette pratique avec Francis ? Qui sait... Amérique éluda rapidement la question, l'esprit crépitant de désir pour la jeune femme, préférant profiter du baiser plutôt que de l'imaginer embrasser Francis, le senpai de tous les lovers de la Terre.

L'Asiatique le rompit, l'air éprouvé, puis en déposa un nouveau, plus chaste, sur les lèvres de l'Américain.

« Euh... Je... Pour ta question... Je crois que tu as eu ma réponse. »

Alfred esquissa un sourire tendre et, autant réjoui par la réponse de la jeune femme que par sa mignonne réaction, embrassa doucement le coin de ses lèvres. Il murmura à son oreille :

« J'en suis ravi... J'aurais vraiment aimé... que les choses se passent autrement. »

Les États-Unis se levèrent et allèrent chercher les gâteaux sur le comptoir de la cuisine, le cheesecake et le cake à la carotte, deux gâteaux typiquement Américain qu'il avait cuisiné lui-même. Alfred préférait faire une petite pause entre les marques d'affection qu'ils pouvaient se faire l'un à l'autre, de peur que Lý le prenne pour un obsédé ou se sente agressée ou utilisée. Ce qui n'était pas le cas, pour une fois. Bravo Alfred, level up ! Tu gagnes dix points de charisme !

La jeune nation prit un couteau et lui présenta les deux gâteaux avant de lui demander poliment :

« Lequel préfères-tu ? »

Les reflets orangés du soleil jouaient sur ses verres rectangulaires de ses lunettes, hâlant sa peau. Amérique jeta un œil par la fenêtre et proposa en servant dans une assiette à dessert une part du gâteau choisi à Lý :

« Si tu veux, on pourra se promener après, qu'en dis-tu ? La campagne environnante est vraiment charmante ! Sans exagérer. Tu n'es jamais venue aux États-Unis, non ? En arrivant ici, qu'as-tu vu ? Je suppose que tu as atterri à Washington DC ? »

Alfred se servit une part de cake aux carottes et, doucement, pour ne pas brusquement la Viêt Namienne, passa un bras autour de ses épaules menues.
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