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 [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth

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Spoiler:

Hibernia, après la Guerre des Gaules

    Il y a certaines choses dans la vie qui ne passent pas. Mais qui ne passent pas du tout. Le pire, c'est quand elles s'accumulent, s'amoncellent, s'entassent, les unes sur les autres, pour donner sa plus juste valeur à l'expression "faire chier quelqu'un". Et personnellement, le Celte victime de tout ces malheurs était loin d'être ravi de le découvrir. Plutôt en colère. Puis, le fait que pour le moment en tout cas, il ne pouvait en rien arranger sa situation ne faisait que s'ajouter à la longue liste de ce qu'il voudrait bien tailler en rondelles, maintenant, tout de suite.

    Le responsable de tout ça n'était autre qu'un certain…Grumph. Rien que de penser à ce nom et à tout ce qu'il représente donnait envie à Ruanaidh de faire certaines choses qu'on ne citera pas ici pour ne pas écorcher les âmes sensibles et même les fortes, alors pour le prononcer, ça s'annonçait compliqué. D'ailleurs, le prochain con qui vient lui en parler, il le retourne comme un lapin.

    Mais puisqu'il faut bien se resituer, rappelons simplement que Rome, César à sa tête, avait conquis de nombreux territoires dont la Gaule. Ce n'était pas pour rien qu'on avait nommé tout ce bordel "la Guerre des Gaules". En clair, Aelius lui avait prit Gaule, et encore. Si seulement ça n'avait été que ça - car le Celte tenait quand même à elle. Mais non, le foutu Romain était venu jusqu'à visiter Sterenn et disons que ça avait poussé le rouquin dans ses derniers retranchements, à tous les niveaux. Deux femmes en moins, dur pour le moral, et pour ce qui était de vivre à quelque part, il n'avait pas eu d'autres choix que de squatter ses terres natales, au climat pourri. Après la pluie, le soleil ; après le soleil, la pluie. Et du brouillard entre les deux. Et tout ça parfois en moins d'1 heure.

    Et alors que les grosses gouttes venaient s'écraser sur sa tête, il repensa avec un demi-sourire à l'époque où il vivait tranquillement avec sa voisine et compagne, particulièrement lors de grosses rincées où sa chevelure aussi longue et enflammée que la sienne se mettait à faire de ces terribles et innombrables bouclettes qui la faisaient criser. Alors que les mèches raides de Runanaidh devenaient encore plus plates et alourdies par l'eau, pointaient obstinément vers le bas. Un vieux souvenir en soi, il doutait de la retrouver un jour, alors qu'elle était si proche. C'est d'un rageant. Un jour, Rome le regrettera. Et si c'est de sa main, ce sera encore mieux.

    Pour le moment, il s'agissait de se ressaisir un peu, de digérer ces défaites successives tranquillement et de prendre un repos bien mérité. C'est en se faisant botter le cul qu'on avance dans la vie, combien même ce n'était pas agréable, et ce qu'il en avait retenu au final, c'était qu'on était mieux à la maison que n'importe où ailleurs. Aelius ne viendra jamais jusque-là, il aurait trop peur de se mouiller pour ça...Et ce serait risqué. Hibernia n'avait pas fuit, il s'était simplement placé à son propre avantage et se fera un plaisir de le renvoyer chez lui, en plusieurs morceaux s'il le fallait.

    Mais bon, on n'en était pas encore tout à fait là. Actuellement, ce n'était pas un Romain qu'il s'apprêtait à se griller pour le repas, mais une pauvre biche qui avait eu la malchance de croiser sa route alors qu'il regagnait tranquillement sa chaumière après sa promenade du soir à travers quelques prairies du centre de l'île. Un bon repas, et au lit, pour être en forme demain et reprendre un quotidien tranquille à sa manière, une bagarre par-ci, un marchandage par-là...Ouais. Sans grandes surprises mais agréable quoi. Il poussa la porte de sa hutte, retira son manteau plus que trempé et jeta sa prise près de la cheminée, dans lequel brûlait encore quelques morceaux de bois.

    Cependant, un étrange glapissement attira son attention. De quoi, la biche était pas morte ? Et d'abord, ça fait ce genre de bruits, une biche ? Il fixa la carcasse, fronçant les sourcils quand cette dernière remua un peu. Bah ça alors. C'est...Oh. Il comprit la seconde d'après l'origine de toutes ces bizarreries : un petit bonhomme se releva, l'air un peu sonné. Ruanaidh s'approcha, intrigué et surtout peu enchanté de cette visite surprise, d'un gamin qui plus est. Il n'aimait pas franchement les mômes et celui-là allait dégager vite fait retourner chez sa mère.

    - Hé le gnome, t'as cinq secondes pour disparaître ou je t'apprend à voler sur vingt mètres.

    Il l'avait déjà saisi par la nuque qu'il remarqua comme...Quelques ressemblances. Outre la teinte ardente de ces cheveux en bataille, il vit ces yeux d'un vert identique au sien, la peau pâle et constellée de taches de rousseurs, et ce petit air de défi, tout ça lui était familier. Un vague souvenir traversa l'esprit du Celte alors qu'il fixait de près le plus petit, son nez presque collé au sien.

    - ...Toi. Je te connais, toi.

    Ah bah tiens. Tant qu'il y pense. Il n'avait pas de la descendance, par hasard ? L'évidence finit quand même par lui mettre comme une claque à la figure et, perplexe comme dix, il grogna ce qui lui semblait être le nom qu'il avait donné à ce bout de chair vivante.

    - Euh...Kenneth ?
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Kenneth O'Murphy/Irlande


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MessageSujet: Re: [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth   [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Icon_minitimeLun 15 Aoû - 21:47

Lorsqu'il avait demandé à mamai où était parti daid, elle n'avait pas répondu. Pas qu'il lui manquait, hein, ce grand dos à la chevelure flamboyante qu'il ne voyait toujours de loin. Mais c'était quand même papa. Figure paternelle, d'admiration, de tout. Et bien plus impressionnant que Rome - du moins dans ses souvenirs.

Alors, puisque mamai ne répondait pas, il fallait chercher la réponse soi-même. La jeunesse intrépide, insouciante, candide. Et qui n'a surtout pas envie qu'on la laisse tomber. Daid c'était daid. Même s'il était pas un tendre.

Mais Kenneth ne le connaissait pas encore très bien à l'époque.

Alors lorsqu'il arriva sur les terres paternelles, chaque grand roux aux cheveux longs qu'il croisait se voyait affublé du sobriquet "Daid", et d'un môme qui tire sur la tunique. En retour, le petit irlandais se recevait des regards interrogateurs, parfois on ne lui prêtait pas attention. Parfois un guerrier plus attendri par sa bouille tentait de l'aider, en vain. Avec une description comme "il est grand, il est roux, il a des taches de rousseurs", on n'allait pas bien loin. Et Kenneth était encore trop jeune pour bien discerner son grade de nation, donc pour discerner celui de son père...

Pourtant, il ne désespérait pas. Et cette obstination allait le suivre tout au long de sa vie et de ses conflits, et qui le mènerait à sept cents ans de rébellion incessantes, vouées à l'échec, contre cette tête de noeud anglaise. Mais il n'en avait même pas encore conscience.

Il déambula dans les villages, toujours en quête de son père. Et s'il ne désespérait pas, il commençait à se lasser, car ce n'était plus drôle du tout de marcher longtemps. Ca faisait mal aux pieds.

Jusqu'à ce qu'une âme charitable - un guerrier imposant qui avait dû abuser de cervoise - ne lui indique une chaumière, très précisément, avec cette pointe de certitude au fond de la voix, celle qui semble dire "je sais que j'ai raison, celui que tu cherches est là", le tout sans sous-entendre un seul instant "tu as la même tronche de toute manière".

Il s'aventura à l'intérieur, sans gêne, pour ne découvrir qu'un habitat vide. Pas grave, il attendrait. Il savait encore être patient à l'époque. Et l'aventure, c'était trop tentant pour s'arrêter là.

Il s'assoupit. La notion du temps lui échappa, et il rêva de ces retrouvailles père-fils, chaleureuse, douce, aimante. Pour être réveillé par une grande tarte dans la figure. Ou l'équivalent.

Il se releva, sonné. Ne comprit rien à la situation, examina la carcasse qui venait de lui tomber dessus, et ne vit rien venir ni n'entendit quoi que ce soit lorsqu'il se sentit soulevé de terre.

Face à lui, un visage dur, l'expression d'une colère vive mais passagère. Oula. Il était roux, blanchâtre, constellé de taches de rousseurs...

Euh. Non. Non attends. C'est toi que je cherche ?

- Euh...Kenneth ?

C'est bien toi. Oh, pitié, non.

Il s'attendait à tout sauf à ça. Ses grands yeux posés sur le père, les jambes qui battent l'air, il fronça les sourcils et gigota pour tenter de se dégager. Il gémit, et fit d'une petite voix plaintive :

- C'est moi, c'est moi ! T'es pas gentil, arrête, lâche-moi !

Ça ne pouvait pas être lui. Pas ce grand truc effrayant qui n'avait pas l'air de le reconnaître. Et qui lui faisait mal en plus.

- Pourquoi t'es parti ? Pourquoi tu me connais pas ? Pourquoi t'es pas gentil ?

Les questions fusaient. Et il n'allait pas s'arrêter. Mais tant qu'il était dans cette posture, il ne pourrait pas faire grand chose. Alors, fébrilement, il donna un coup de pied à l'aveuglette. Il comptait bien le faire plier. Et il allait le lâcher, de gré ou de force.
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MessageSujet: Re: [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth   [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Icon_minitimeMer 31 Aoû - 20:47

    Il avait combattu bien des adversaires grands, forts, effrayants, déformés, hurlants, barbares, civilisés, connus, inconnus, puants, ratatinés, borgnes, édentés, et tout ce genre de choses. Pas une fois il n'avait hésité, pas une fois il n'avait douté quant à la manière de faire et de mener le combat, pour sa part du moins. Mais il fallait avouer que là, Ruanaidh n'avait que des interrogations qui lui venaient en tête.

    Mais qu'est-ce que les dieux lui ont encore envoyé comme défi ?

    Un lui miniature à la voix de souris et qui sentait la brebis. Kenneth, l'air à la fois effrayé, agacé, vexé, et qui lui couinait quelques questions compliquées si rapidement que le Celte n'avait même pas le temps d'y réfléchir ne serait-ce qu'un instant. Il le regarda sans trop savoir quoi en faire, jusqu'à ce qu'un coup dans le nez - bien qu'il n'aie pas sentit grand-chose - l'oblige à réagir d'une façon ou d'une autre.

    Et là, dans un laps de temps n'excédant pas une demi-seconde, il dû choisir entre trois options.

    La première, la plus tentante, obéissant avec une joie féroce à sa nature guerrière et brutale. Soit l'envoyer s'écraser contre le mur d'en face ou au sol, ça dépendra de l'angle à laquelle sa main lâcherait le cou de l'enfant.

    La deuxième, la plus contraire à ses habitudes, serait de simplement le tenir d'une manière plus confortable, moins menaçante et de lui parler calmement pour le rassurer ou quelque chose comme ça. En bref, se conduire en père correct et d'être gentil.

    La dernière, la plus simple, consistait à ne rien faire, de le fusiller du regard, de lui dire de se taire et de continuer à réfléchir à ce qu'il était censé faire du petit.

    Au final, ce fut un mélange des trois qui ressortit. Un geste étrange qui fit mine de le jeter en l'air, avant de le rattraper de manière à ce qu'il se retrouve assis sur son bras, accroché à son épaule.

    - Dùn do bhéal, Kenneth.

    Ruanaidh fixa son fils, un peu d'étonnement et de perplexité dans le regard. Il n'avait jamais vraiment eu la fibre paternelle, il voulait des guerriers, pas des lardons. Mais après tout, c'était la première étape. Maintenant que sa progéniture l'avait rejoint, il devait faire en sorte d'acquérir au moins les bases de la pédagogie. Ce qui était loin d'être gagné.

    - …En plus, j'hérite du pire.

    L'aîné, celui qui dès le début avait fait comprendre à ses parents qu'il ne sera pas facile. Un bébé braillard comme mille, qui avait la bougeotte, qui leur en avaient fait voir des vertes et des pas mûres. Heureusement que les suivants étaient plus calmes, parce que trois comme ça aurait été l'enfer. Mais à quelque part, l'énergie du gamin lui avait plu. C'était énervant, fatigant, mais ça donnait le sentiment qu'il n'allait pas être du genre à se laisser marcher dessus. Le Celte eut un demi-sourire. Peut-être qu'il avait été pareil après tout, mais ceux qui l'avaient connu tout bébés avaient rejoint l'autre de monde depuis longtemps.

    Le regard fâché de Kenneth lui rappela son manque de délicatesse. Oh bah. C'était pas lui qui allait le faire changer après tout. Il devra s'habituer, sinon - et de toutes façons, tant pis pour lui. Il lui ébouriffa les cheveux, l'air presque amusé.

    - Allez, tu restes mon préféré. Et ça me fait plaisir de te revoir après tout. …Même si c'est plus qu'inattendu. D'ailleurs, pourquoi t'es là ?

    Sans le reposer au sol, il alla ramasser son gibier et le mettre cette fois sur la table - le gibier, pas le minimoy - et fit repartir un peu le feu de la cheminée, histoire d'y voir plus clair et de réchauffer la chaumière.

    Il coula un regard au plus jeune, attendant plus ou moins patiemment une réponse, si réponse il y avait. Cette graine de Gael ne devait pas être là par hasard, quoi qu'il en dise. S'il s'était rendu exprès sur les ultimes terres de son père pour l'y retrouver, ça signifiait qu'un jour ou l'autre elles seront siennes quand ce dernier ira retrouver les dieux. La perspective d'approcher de la fin était plus déplaisante qu'agréable, mais elle passait après la certitude qu'il avait de devoir préparer la descendance à son futur rôle dans l'ordre des priorités.

    - Autant te le dire tout de suite, si tu restes avec moi, tu vas souvent pleurer ta mère.

    Au sens propre du terme. Passer des journées avec Ruanaidh, c'était simplement se prendre la réalité dans la gueule après être resté au doux petit foyer de maman. Et vous savez pas quoi ? Eh bien, c'est douloureux.

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth   [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Icon_minitimeSam 7 Jan - 16:12

On ne pouvait pas vraiment en vouloir au rouquin - le petit hein, pas le grand, le grand on peut lui en vouloir. Après tout il n'était qu'un erzatz de nation, un petit truc qui promettait de devenir quelque chose, on ne savait pas trop quoi, mais un être en devenir. En quoi pouvait-on lui reprocher de choisir ses modèles et de vouloir s'y attacher ? On l'a tous fait, humain ou non. C'est instictif, naturel, mais ça se sélectionne avec minutie.

Et le grand truc roux lui était apparut comme un bon modèle à suivre. Mieux que l'autre tantouze en jupette rouge, mieux que la grosse Berta des forêts à la chevelure d'or, et peut-être même mieux que Mamai.

Parce qu'après tout, s'il adorait sa mère, elle restait une femme. Non pas qu'il dédaignait le sexe faible - non, ça, ça viendrait avec l'éducation ultra catholique du très cher Patrick - mais prendre un modèle féminin lorsqu'on est un vrai petit garçon - non pas toi Pinnoccio - ce n'était pas très tentant.

Mais maintenant qu'il se retrouvait aggripé au bras paternel après avoir gesticulé dans le vide, il n'était plus très sûr de son choix.

- C'toi même le pire, d'abord.

Il ne se laisserait pas faire, certainement pas. Père ou pas, il était hors de question de se faire traiter.

- Allez, tu restes mon préféré. Et ça me fait plaisir de te revoir après tout. …Même si c'est plus qu'inattendu. D'ailleurs, pourquoi t'es là ? Autant te le dire tout de suite, si tu restes avec moi, tu vas souvent pleurer ta mère.

Tout d'abord, le gamin haussa les épaules. Pas parce qu'il ne savait pas, oh non, mais tout simplement que formuler ça en mot sans ajouter les prémices bien polies d'un "t'es un connard parce que je t'ai pas vu depuis la guerre des gaules, connard connard connard" avec toute la touche infantile qui va avec, ce n'était pas des plus simples.

Mais il se laissa tenter quand même :

- J'aime pas Rome. Mais Mamai elle l'aime bien. Alors elle est pas contente quand je suis pas gentil avec lui. Et puis elle est tout le temps en colère parce que j'aime pas mes frères non plus. C'est tous des crétins, dès qu'ils font une bêtise c'est ma faute. M'en fiche d'elle. Elle est méchante avec moi.

Suivit d'un "pfeuh" de reproche très gamin. Au moins avec Daid il ne risquait pas d'avoir de problèmes fraternels. Il resterait sur sa petite île, bien tranquille, isolé, et peu importe les autres - sans savoir bien sûr qu'il en souffrirait un jour mais que voulez-vous on ne peut rien prévoir.

Sur ce il essaya de sauter du bras de daid, pas très confortablement installé, et l'appel du ventre qui se faisait ressentir, les jambes battant l'air à la recherche d'un point d'appui, mais le cerveau qui pense à autre chose.

- Tu vas t'occuper de moi hein ? Tu vas rester avec moi ? Tu vas faire de moi un guerrier ? Et j'aurais le droit de porter des kilts ? Et d'assister aux banquets ? Hein dis dis ? Et j'ai faim. Tu vas préparer quoi ? Tu cuisines mieux que Mamai ?

La curiosité du gamin fut stoppée par une dégringolade du bon mètre quatre-vingt dix de son père, avant d'atterir le cul à terre. Un peu surpris, il se releva de suite, même pas mal aurait-il ajouté en bombant fièrement le torse, car non, Kenneth n'était pas un pisseux de première.

Du moins il ne l'était pas devant son père. Mais sa lèvre inférieure tremblante n'était pas du même avis. Mais il était mignon le petit rouquin avec ses joues constellées de taches de rousseur, même s'il avait un miroir vieillissant devant lui sans le savoir. Mais l'autre devait bien s'en rendre compte.

Et comment ne pas craquer devant un mini-soi qui pleurniche ? A moins de s'appeler Ruanaidh à la rigueur. Mouais.

Le regard un peu brillant du gosse se posa sur la carcasse, l'air de rien, toujours fier de l'extérieur.

- C'est ça qu'on va manger ? Tout ça ? C'est toi qui l'a chassé ? T'as fais comment ? Tu me racontes ?

La journée allait sans doute être longue pour le plus âgé.

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[~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Vide
MessageSujet: Re: [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth   [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Icon_minitimeVen 13 Jan - 18:11

    L'explication du gamin fit sourire son père. Il suffisait parfois de peu pour marquer quelques bons points dans l'estime du Celte, en l'occurrence l'aveu de Kenneth l'amusa beaucoup. Surtout qu'il était content de l'entendre critiquer Rome.

    Bon, il ne devrait pas se moquer de sa femme qui se faisait traiter de méchante, non, ni de ses deux autres fils. Mais lui-même dans son enfance avait clamé haut et fort que Sterenn n'était pas gentille - d'accord, il l'avait formulé autrement, mais c'est du passé, chut - et trouvé que les gamins de son âge - enfin, de son âge, on se comprend - et avec qui il devait cohabiter étaient tous des cons.

    Cela dit, pensa le rouquin senior, le petit avait raison à quelque part de ne pas trop s'attacher aux frangins. En grandissant, il y avait de fortes chances pour que les trois deviennent des nations, et qui dit nations voisines dit potentielles rivales voire ennemies. Bien entendu, c'était un scénario peu souhaitable mais les risques étaient bien là. Mais il ignorait aussi que ses rejetons auraient plus de problèmes avec un futur frère qu'entre eux et qu'au final, les frères celtes s'entendront plus ou moins bien, ça dépendra à propos de quoi. Non, même ça les druides n'en avaient rien dit - d'ailleurs, le futur ne doit pas être dévoilé aussi facilement, sinon c'est pas drôle. Bien que leur avenir sera loin d'être drôle justement.

    - Tu vas t'occuper de moi hein ? Tu vas rester avec moi ? Tu vas faire de moi un guerrier ? Et j'aurais le droit de porter des kilts ? Et d'assister aux banquets ? Hein dis dis ? Et j'ai faim. Tu vas préparer quoi ? Tu cuisines mieux que Mamai ?
    - On verra on verra...Bon ben, puisque c'est comme ça, je suppose que tu vas rester ici un petit moment. Qu'est-ce que va dire ta mère, encore ?

    Vu la délicatesse et la patience de Ruanaidh, il doutait que sa compagne ne soit complétement rassurée quand elle saura que son fils se trouvait avec lui, lui qui serait capable de le briser en deux comme on brise une brindille, de l'écraser comme on écrase un moucheron. Mais non aller, ça n'arrivera pas. Il se forcera à faire attention à ne pas le tuer complétement, ça ne serait pas bien difficile...se dit-il au moment que choisit le dit fiston pour lui échapper à force de s'agiter et finir le cul par terre après une chute de plus de deux fois sa taille.

    Kenneth avait beau faire le fier, nier la douleur, il n'était qu'un enfant. Et quel que soit l'enfant, tant qu'il était normalement constitué, il finissait par pleurer et ça, Celte aura du mal à supporter. Il voulait bien compatir, ça faisait certainement mal, mais s'il entendait un chouinement, voyait une larme couler, ça allait plus l'agacer qu'autre chose.

    - C'est ça qu'on va manger ? Tout ça ? C'est toi qui l'a chassé ? T'as fais comment ? Tu me racontes ?
    - Euh, oui oui, mais d'abord gamin, on va se mettre d'accord sur une chose : ici, tu ne pleures pas.

    Il s'agenouilla pour être à sa hauteur, le regardant droit dans les yeux, sa grosse tête tout près de la petit bouille du plus jeune, lui expliquant d'une voix qu'il cherchait à rendre tranquille. Non pas qu'il ait spécialement envie de crier, mais d'habitude il ne parlait quasi jamais doucement.

    - Et tu sais pourquoi ? Premièrement, parce que c'est énervant. Deuxièmement, face à une preuve si évidente de faiblesse, on se sent encore plus tenté de frapper encore. Penses-y le jour où tu te retrouveras face à un adversaire qui n'hésitera pas à t'en mettre dans la tronche. Moi, je te mettrai tout simplement dehors, plus ou moins gentiment. Et sache que t'auras d'autres occasions de te plaindre dans ta vie que pour un malheureux bleu au derrière, alors garde tes jérémiades pour le jour où elles seront parfaitement justifiées. Sur ce, on va effectivement manger.

    Ruanaidh recula avec un soupir, voyant si Kenneth avait assimilé la règle, puis le souleva et le posa debout sur la chaise, à côté de la table sur laquelle gisait la biche fraîchement chassée, et planta un couteau dans le bois, sous son nez. Hé, le petit était pas là en vacances quand même. Devant son hésitation, son père désigna la carcasse.

    - Toi, je sais pas ce que tu deviendras mais avant de t'apprendre à vivre, tu vas apprendre à survivre. On va commencer par ça : débrouilles-toi pour qu'on puisse manger ça. Les vrais repas, ça se mérite, sinon tu te contenteras d'un bout de laitue.

    Puis, Celte resta derrière lui, attendant de voir ce qu'il allait faire. Cette cohabitation père-fils promettait de ne pas être de tout repos, autant pour l'un qui devra apprendre à s'occuper d'un enfant que l'autre qui devra apprendre à être un celte digne de ce nom.
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Kenneth O'Murphy/Irlande


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MessageSujet: Re: [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth   [~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Icon_minitimeMar 20 Mar - 17:45

Lui qui s'acharnait depuis un moment pour ravaler ses larmes et garder sa petite fierté de bambin intacte, voilà que son père lui faisait les gros yeux. Ou alors c'était son regard naturel, car sa voix était étonnament calme. Mais ce regard perçant l'avait saisit, et il dû faire bien des efforts se concentrer sur les paroles du celte. Ces deux iris vertes étaient une vraie source de distraction, plus encore lorsqu'on est un enfant.

Et il se contenta d'acquiescer. Pleurer c'était pour les enfants, et il était bien décidé à déjà ne plus en être un. C'était bien une façon d'apprendre la vie à ses gosses, de les rendre fort ; sans doute Hibernia le voyait comme ça. Et Kenneth allait assimiler tout ce que son père allait lui apprendre, sans savoir que ça allait tant affecter sa façon de vivre ses batailles et de combattre l'envahisseur. Même si ce n'était peut-être pas la meilleure façon de faire.

Lui donner un couteau non plus. Le petit rouquin examina la lame qui devait bien faire la taille de son avant-bras, puis observa son père, puis encore la lame.

- Mais je vais pas réussir à le soulever.

Et encore moins à l'extraire du bois de la table, mais ce n'était pas le plus évident pour lui. Il aurait dû savoir que son père n'était pas du genre à écouter les plaintes, mais c'était bien ancré dans le caractère du petit et cela ne le quitterait pas de si tôt. Il était et serait du genre à râler concernant sa situation avant, pendant et après son labeur.

Poussant un petit soupir face à la promesse de la sanction - et berk, de la laitue - il saisit le couteau et s'acharna à l'extraire du bois dans lequel son ours de père l'avait planté. Certains diront d'Excalibur qu'il était impossible de la séparer de son rocher, et Kenny y verra une référence à ce terrible moment qui lui parut interminable pendant lequel il lutta pour dégager cette lame bloquée uniquement grâce à la force paternelle.

Et lorsqu'il réussit enfin à s'en emparer, ce fut pour tomber en arrière, atterissant de nouveau sur son postérieur bien potelé à l'époque. Il se releva et souleva le couteau avec difficulté, avant d'en assener un coup sur la carcasse. Kenneth n'était peut-être pas le plus doué, mais il avait un instinct inné pour la débrouillardise. Aussi il lui fallut du temps, et même avec un père pas très patient, il réussit à dénicher un morceau qui lui servirait de repas.

Mais cecit n'était que la première épreuve d'une longue lignée. Les semaines, les mois, les années s'écoulèrent, et le régime patriarcal et la sévérité du celte forgeaient Kenneth à la nation qu'il allait devenir, même si son foutu caractère ne s'en atténuait pas pour autant.

A la vérité, il était simplement terrifié par le courroux paternel. Pas par l'idée d'être indigne de son héritage ou de ses terres, mais celle de le décevoir. Si Kenneth n'était pas quelqu'un de soumis, et qu'il ne le serait jamais pas même devant son père, il avait pris l'habitude d'en assumer les conséquences.

Et quelles conséquences.

- Va falloir te secouer les miches, vieux truc dégarni, si tu veux pas que je te mette une raclée, déclarait-il en brandissant son glaive.

Il était encore bien trop jeune pour avoir du poil au menton, mais avait suffisament de verve pour répondre à son père de la sorte. En même temps, en kilt, sous la flotte, les pattes dans la boue, déjà blessé - et non, le daid n'y allait pas de main morte - il ne lui restait que ça pour tenir tête au grand roux.

Même ses jambes flageolaient. Il aurait targué que c'était de froid pourtant, si on lui avait demandé.
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[~50 av. J.-C.] You've got to do your own growing, no matter how tall your father was. | PV Kenneth Vide
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