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 1806 – Et il chuta du trône

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Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

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L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
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1806 – Et il chuta du trône Vide
MessageSujet: 1806 – Et il chuta du trône   1806 – Et il chuta du trône Icon_minitimeVen 5 Aoû - 22:12

    Lui qui aurait accueilli hier la France en ami, les bras ouverts se retrouvait à bouder l'ancien royaume. Ludwig avait beau être jeune et encore faible, il avait très bien compris ce qui se passait. Surtout quand son roi s'était couronné roi d'Autriche. Fini le Saint Empire romain germanique. Il était fini. Pas une larme ne franchissait les grands yeux bleus alors que Ludwig se répétait cette vérité. Pleurer ne chassait pas les monstres cachés sous le lit, ni les mauvaises nouvelles. Mais elles réjouissaient les porteurs de messages et les ennemis. Il ne leur donnerait pas cette satisfaction.

    Ludwig était resté cantonné dans la salle du trône. Non il ne la quitterait pas. Il voulait encore se sentir maître ici, chez lui et non pas simple colocataire qu'on allait mettre au-dehors sous prétexte qu'il avait fait son temps. Il n'était pas un objet, mais une nation. La tenue d'apparat le gênait, la couronne lui pesait mais tout ce poids, cette splendeur étaient la preuve de son identité.

    Quand les portes s'ouvrirent, l'enfant se tourna lentement pour faire face à la France. Comment pouvait-il être si grand ? Ce n'était pas seulement la haute taille de la nation qui l'impressionnait, mais l'aura qui émanait de lui. On sentait de la fierté, l'assurance du conquérant, de celui qui avait pris les rênes de son destin et conduisait sa monture là où il le souhaitait. La jalousie submergea Ludwig, réduisant ses yeux en des fentes. Mais il n'oserait pas attaquer Francis.

    Là-bas en France on coupe les têtes des rois et de tous ceux aux titres ronflants. On coupe les têtes de ceux qu'on hait tandis que les femmes tricotent à côté de l'échafaud en fredonnant des comptines.

    L'enfant déglutit, se passa la main sur la gorge en se demandant l'effet de la lame sur celle-ci. Lui trancherait-il la tête pour le tuer une bonne fois pour toutes tandis que son roi s'abaisserait et donnerait sa couronne ? Il en serait capable. Ludwig attendit que les troupes françaises accompagnant Francis se retirent pour parler.

    - C'est ça que vous venez chercher ?

    Du bout du doigt, il tapa contre la couronne. Le son résonna dans la salle vide. Vide et large comme un tombeau. Même en levant la tête, Francis demeurait gigantesque. David contre Goliath. Mais David avait abdiqué, jeté les armes et se cramponnait à ce qui lui restait encore : les souvenirs du bon vieux temps et une couronne.

    - J'ai l'habitude des conquêtes. J'ai l'habitude qu'on... me convoite. Mais pas qu'on veuille effacer mon existence même.

    Disparaître fait peur à tout le monde, même aux nations. Aurait-il encore une conscience après sa disparition ? Est-ce qu'il verrait son père Germania dans un quelconque paradis ? On lui avait inculqué la foi, des préceptes mais ils paraissaient bien dérisoires maintenant. On peut abreuver un enfant au bénitier, devant la mort il n'y a plus que la peur. Et l'envie de se raccrocher aux proches comme à des bouées de sauvetage.

    - Vous aurez beau faire, beau dire que ce territoire est français, que l'air que vous respirez ici est français, tout ici demeurera allemand. La terre, l'air, les hommes, les femmes... Tout ici restera allemand, quoi qu'en dise votre Napoléon.

    Il avait prononcé ses mots les yeux flambant de colère, les poings serrés. Si un jour il pouvait revenir, si un jour la nation allemande revenait il se vengerait. Il tâcherait de devenir puissant et grand, plus grand que Francis. Pour avoir le plaisir de lui coller une gifle sans craindre les représailles.


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