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 [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]

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MessageSujet: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 24 Aoû - 20:53


Il pleut.

Une de ces pluies froides d'hiver qui glace jusqu’au travers des vêtements, chutant en une titanesque constellation de gouttes molles depuis un ciel d’un gris invariable ; de l’aube au crépuscule, jamais le soleil n’est paru. Le temps s’écoule différemment lorsque qu’il n’y a aucun disque lumineux pour parcourir l’azur ; il semble comme suspendu, patientant jusqu’à la délivrance du crépuscule, promesse d’un lendemain que chacun espère meilleur.

Mais derrière les grandes vitres d'un des immeuble administratif de Prague, cette grandiose manifestation des forces de la nature était quelque peu soporifique. Assis sur un fauteuil, Ivan observait mollement le crépuscule tomber sur les terres de la République Tchèque. Finies, les acclamations de la foule lorsque Poutine et son homologue tchèque agitaient fébrilement leurs mains pour saluer moult journalistes. Terminés, les rires entre russes et tchèques échangeants des souvenirs plus ou moins agréables autour du communisme : ciment international de peuple séparés de milliers de kilomètres mais réunis par l'amour du partage. Car même si l'histoire retenait les litres de sang et les kilos de cervelle qui coulèrent sous le socialisme, en ces moments de réconciliations, dans l'euphorie de l'émotion, les gens aimaient à se remémorer les choses agréables. Et tout le monde trouvait souvenir plaisant à son compte.

Heureusement pour tous, les nuages lourds de pluie ne se délivrèrent qu'à la fin des festivités. Quant à Ivan, il n'avait pas souhaité y participer. Il n'aimait pas Poutine et celui-ci le lui rendait bien, du coup, leur relation se limitait à une polie poignée de main pour faire bonne figure : la Russie est un pays fabuleux qui sent le sucre et le miel. Il préféra simplement attendre que Zorah revienne dans son bureau pour accomplir sa part des obligations envers la République Tchèque. Diantre, il n'arrivent décidément pas à s'y habituer... La République Tchèque. Pour des raisons évident de sonorité, Ivan préférait l'ancienne appellation de Tchécoslovaquie.

Ah, les voilà. Au travers du rideau aqueux, il aperçut Poutine, le président tchèque, Zorah et encore quelques personnalités se diriger à grand pas vers la bâtiment, regroupés sous des parapluies peinant à conserver leur forme sous le vent. Ivan voyait leurs lèvres bouger. Quelles genres de mièvreries pouvaient-ils bien se dire ? Quelques au revoies ? "Oh, mais je fus honoré par cette visite, ce fut une réunion remarquable qui restera dans les mémoires comme un symbole de réconciliation, que le passé ne plombe pas le présent, gna gna gna puis-je encore lécher votre divin cul ?". Une bise ici, une virile poignée de la main là... Les formalités en somme. Décidément, avec son crâne à moitié chauve, ses cravates étranges et ses chemises de la troisième dimension, Poutine est au bon goût vestimentaire ce que Mireille Mathieu est à la bonne musique.

Enfin, les politiciens se séparèrent et chacun s'en alla voguer à ses occupations. Ivan se leva et s'approche des fenêtres pour mieux voir Zorah rentrer dans l'immeuble. Dans un mouvement de parapluie, elle disparut sous le porche richement orné. Haaaaa, le Russe se délectait d'ores et déjà du calembours : elle avait sûrement du croire que, en vue de son absence lors de la cérémonie, Ivan n'était pas du tout venu.

La poignée de la porte grinça et les lèvres du slave se tordirent en un mielleux sourire. Il resserra très légèrement sa cravate et épousseta du bout des doigts son élégant costume noire de chez Westwood avant de se retourner sur la pointe des pieds vers son hôte ruisselante.
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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMar 30 Aoû - 13:34

Spoiler:

    Sous son parapluie vert tout ce qu'il y avait de plus moche, Zorah ne pouvait s'empêcher de ruminer, exprimant ainsi sa mauvaise humeur. Une main enfoncée dans la poche de sa veste humide, l'autre tenant fermement le manche de son parapluie, elle se tenait aux côtés de son patron, fusillant du regard tous ceux qui avaient le malheur de poser les yeux sur elle. Elle n'avait jamais demandé à venir ici. C'était son boss qui l'avait obligé à faire acte de présence, sinon, soyez sûrs qu'elle serait restée bien au chaud dans son bureau, évitant ainsi de se retrouver gelée jusqu'aux os à cause de ces satanées gouttes d'eau. D'un mouvement sec et rapide, elle repoussa la mèche humide qui venait de tomber devant ses yeux, réprimant un claquement de langue agacé. Son regard vert se posa quelques secondes sur la foule. Cette dernière avait l'air de se réjouir de la scène qui se déroulait sous ses yeux: la première visite d'un président russe en République Tchèque depuis un peu plus de dix ans. Il était vrai que cela avait de quoi émouvoir... Mais bon. La blonde n'était pas du genre à se laisser emporter par des sentiments tel que l'allégresse ou encore la joie. Non. Elle, elle était du genre à garder son sang froid en-presque-toutes circonstances. Ce fut donc avec un masque froid et impassible qu'elle avait accueillit le président russe, ne montrant rien de la surprise qu'elle avait ressentit en ne voyant pas la Nation russe. Néanmoins, elle chassa bien vite ladite surprise, songeant que le russe, tout comme elle, devait être peu enclin à se rendre à ce genre d'évènement.

    Il aurait quand même put faire un effort.

    Détachant son regard de la foule où se mêlait russes et tchèques, la jeune femme leva les yeux vers le ciel couvert. Déjà ce matin, quand la Tchèque avait ouvert les fenêtres de son chez-elle, de gros nuages gris s'amoncelaient, menaçant de lâcher toute l'eau qu'ils contenaient d'une minute à l'autre. Et cela n'avait visiblement pas manqué. Seulement, elle aurait tout de même préféré que la pluie se décide à tomber plus tard, après la cérémonie officielle. Mais comme d'habitude, le Temps n'en faisait qu'à sa tête, s'amusant probablement de voir les hommes trempés, fourmillant de toute part afin de se trouver un abri. Sauf qu'aujourd'hui, cela ne fonctionnait pas. Non. Tout le monde était dehors, un vague sourire fixé sur les lèvres. Ils s'en fichaient, de cette satanée pluie, parapluie ou non en main. Seul l'instant présent comptait, peu importaient le froid et l'humidité.

    Sauf pour Zorah qui, emmitouflée dans sa veste grise de plus en plus humide, commençait à s'impatienter. Nerveusement, elle avait commencé à taper nerveusement du pied par terre, avant de s'arrêter, jugeant que ce n'était peut-être pas la chose la plus sage à faire en cet instant. Maline comme elle l'était, elle avait réussit à mouiller le bas de sa robe qui dépassait de sa veste. Cool. Elle espérait vraiment que personne n'avait aperçu ce malencontreux incident. Distraitement, elle baissa les yeux pour constater l'ampleur des dégâts et vit avec soulagement que ce n'était pas la peine de s'en faire ainsi. La tâche était assez petite et de ce fait, peu visible. Tant mieux, elle n'aurait pas à essayer de trouver une solution (ridicule) pour dissimuler ce défaut.

    Quand enfin elle fût libérée de ses obligations, la nation tchèque ne put réprimer un sourire d'éclairer son visage. Pendant de longues minutes, qui lui parurent durer une éternité, elle avait presque trépigné d'impatience en songeant à cet instant où elle pourrait oublier momentanément le protocole, où elle pourrait enfin quitter cette place où soufflait une brise froide et désagréable. Ce qui expliqua pourquoi elle tourna si rapidement les talons, en direction de l'un des innombrables bâtiments administratifs de Prague.

    Ah... Prague. Si belle, si jolie, si rayonnante. Quand il ne pleuvait pas.

    D'un pas rapide et sec, elle parcourait le dallage sans la moindre hésitation, ne prenant pas gare aux flaques d'eau fraîchement nées, dans un ''flic-floc'' fort désagréable. En même temps, elle n'y pouvait pas grand chose hein... Ses bottines étaient pleines d'eau. La blonde ne savait d'ailleurs pas par quel miracle ladite eau avait put se faufiler à l'intérieur de ses chaussures... Enfin, cela ne l'intéressait pas vraiment, mais tout de même... Chassant cette question stupide de son esprit, la demoiselle poussa la lourde porte qui lui bloquait l'entrée du bâtiment et fit un pas à l'intérieur.
    Instantanément, la chaleur l'enveloppa, lui faisant sentir que sa veste humide était de trop sur ses frêles épaules. Laissant tomber dans un coin du hall son parapluie ruisselant, elle ôta le vêtement humide et le cala sous son bras. Ses chaussures toujours trempées elle avançait toujours aussi peu discrètement dans ces couloirs qui lui étaient si familiers. Elle ne s'arrêta que devant la porte de
    son bureau. Porte qu'elle ouvrit, comme à son habitude, assez brutalement, la laissant aller cogner contre le mur avant de la claquer pour la fermer. Seulement, aujourd'hui, elle ne la claqua pas, se contenant de garder une main sur la poignée en fer, l'air surprise. La Nation tchèque ne s'attendait pas à le voir ici, lui, Ivan, la Nation russe. Elle qui croyait qu'il était resté chez lui, il semblerait qu'elle s'était trompée.

    « Ivan ? »

    Simplement. Bêtement. Ivan. Zorah n'avait su que dire là, tout de suite, tant sa surprise de le trouver ici était grande. Une mèche de cheveux, toujours la même du reste, tomba sur son front et devant ses yeux. Machinalement, elle la repoussa comme elle avait l'habitude de le faire à chaque fois, et resta là, comme une idiote, dans l'encadrement de la porte. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, ni quoi faire maintenant qu'elle avait son homologue russe en face d'elle. Cependant, elle lâcha tout de même la porte, mais n'esquissa pas le moindre pas qu'elle aurait put faire pour rejoindre son ''invité''. Zorah le savait, elle avait l'air ridicule...
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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 31 Aoû - 19:21

« Ivan ? »

Zorah était-elle frappée par une fulgurante et soudaine cataracte ? Par la syphilis ? Quelqu’un lui avait-il sauvagement crevé les yeux à coup de clou rouillé ? Ou peut-être était-ce une conjonctivite passagère si violente et monstrueuse qu’il lui était impossible de reconnaître l’homme se tenante face à elle ? Le concerné avait beau observer la jeune nation, aucun signe de maladie ou d’infirmité ne se donnait à voir. La conclusion était donc d’une ennuyeuse évidence : cette interrogation était vide de tout intérêt et son utilité était si moindre qu’elle était comparable à un long silence dans cette conversation à peine entamée et déjà si décevante. Ivan esquissa un sourire narquois devant tant de stérilité et répondit de sa voix chantante :

- Non, je suis une paramécie. J’ai longtemps vécue dans ton vase à fleurs jusqu’au jour où quelque chose modifia mon ADN. Ma prophase fut alors d’une rapidité si fulgurante qu’en une matinée, je passai de l’état d’un être unicellulaire à celui de l’hominidé que tu as là devant les yeux. Quelle formidable mutation, n’est-ce pas ?

Dit-il en écartant les mains de manière à ce que Zorah puisse voir plus en détail le merveilleux produit de l’évolution qu’il se trouvait être. Puis, jugeant que le calembours avait assez duré, il souleva un sourcil narquois en regardant la jeune femme avant de se diriger d’un pas nonchalant vers la modeste bibliothèque du bureau. Ce genre d’obligations diplomatiques le faisant profondément chier, il espérait trouver de quoi intriguer son intelligence parmi les livres. Mais comme il s’y attendait, rien qui n’eût été disposé sur ces étagères ne ressemblât de près à un chef-d’oeuvre de la littérature. Quoi plus est, tout était en tchèque. Soupirant lourdement à l’idée qu’il allait devoir passer au moins une bonne heure ici, si ce n’est plus, pour que leur entretient soit crédible, Ivan s’adossa alors à la-dite bibliothèque et se mit à débiter mollement un discours appris et répété, répété, répété.... répété....

Répété...

- Je reconnais la responsabilité morale de mon pays dans l’invasion de la République Tchèque par les pays signataires du Pacte de Varsovie en 1968. Je te prie d’avoir suffisamment de courage et de sagesse pour me pardonner l'impardonnable. Aujourd’hui, je vois que de nombreux pas ont déjà été faits et je suis ra-vi de constater qu’il n’y a pas de russophobie ouverte en République Tchèque, ni de heurts entre les différentes forces politiques au sujet des rapports avec la Russie. Personne ici ne semble considérer la Russie comme un pays ennemi. Malgré les évènements de 1958 et 1968, je suis bien aise de remarquer qu’entre nos deux nations « le passé ne plombe pas le présent ». Tout le monde est prêt à travailler au nom de l’avenir et le passé ne compromet pas cet effort.

Et bla bla bla. Quelle plaie. Ce comportement d’éternel résipiscent le fatiguait et le consternait. Combien de fois allait-il encore devoir demander pardon ? Des pardons vains qui plus est : l’histoire montre bien qu’il n’y a que le temps pour estomper la gravité des actions. Heureusement que les nations finissent par avoir la mémoire courte.

- Je parle, je parle... j’en ai la gorge sèche ! Me proposeras-tu un bourbon mon enfant ? Ou peut-être quelque chose de plus mhh... national ? Etonnes-moi.

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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 7 Sep - 13:49

    « Non, je suis une paramécie. J’ai longtemps vécue dans ton vase à fleurs jusqu’au jour où quelque chose modifia mon ADN. Ma prophase fut alors d’une rapidité si fulgurante qu’en une matinée, je passai de l’état d’un être unicellulaire à celui de l’hominidé que tu as là devant les yeux. Quelle formidable mutation, n’est-ce pas ? »

    Ces quelques mots eurent le mérite de sortir la tchèque de l'état de stupeur dans lequel elle se trouvait depuis maintenant quelques secondes. Son regard vert se posa sur le russe qui se tenait devant elle, les bras légèrement écartés de son corps, comme s'il était fier de sa bonne blague. Ce qui agaçait quelque peu la demoiselle qui se décida enfin à bouger, lâchant enfin son attitude tendue, voire glaciale. Elle fit quelques pas vers le centre de la pièce, gardant un œil sur le russe qui se dirigeait d'un pas nonchalant vers les étagères où elle avait exposé sa collection de livres. Tous en tchèque bien entendu. La littérature côtoyait la géographie, alors que l'histoire était voisine de la philosophie. Beaucoup de bouquins que la blonde avait lu en y prêtant plus ou moins d'attention, tout dépendait du genre de l'ouvrage qu'elle tenait entre ses mains. Les livres d'histoire par exemple, elle n'en avait presque rien à faire, c'est pourquoi elle les lisait toujours en diagonale, afin de voir ce que es hommes pouvaient retenir des évènements qui marquaient la vie de leurs ancêtres. Elle, elle connaissait déjà quasiment tous ceux qui avaient marqué son peuple, pas besoin de vulgaires bouquins pour se rappeler ce qu'elle avait déjà vécu. En tant que Nation, elle vivait ces faits, en souffrait ou au contraire en riait, et s'en souvenait. Si elle s'intéressait à ces tas de papiers c'était uniquement par curiosité, pour voir ce que les Hommes constituant la nation qu'elle était retenaient du passé. Il en était de même pour les ouvrages traitant de la géographie.
    Seules la philosophie et la littérature avaient le mérite de savoir la distraire. Traitant de toutes sortes de sujets, aussi complexes que différents, ces livres étaient sans aucun doute ceux qui avaient l'air le plus vaillant, les autres ayant été longuement abandonné par terre, sur une quelconque table ou dans un autre endroit qui n'était guère la place d'un livre. Zorah en avait en effet prit grand soin, ne se lassant pas de relire quelque passage qui avait marqué sa lecture, quelques années auparavant.

    Du coin de l'œil, la jeune femme observait les moindres faits et gestes qu'Ivan pouvait faire, comme si elle le surveillait, craignant qu'il abîme sa jolie bibliothèque qu'elle affectionnait, même si elle n'en laissait rien paraître. Ses mains posées sur ses hanches, elle le regardait encore, l'air sévère, toujours aussi silencieuse. Elle ne savait que dire en réponse à la ''plaisanterie'' du russe à part un ''Ahah... Très drôle...'' exaspéré. Néanmoins, elle ne prononça pas un mot, préférant rester polie. Ses lèvres closes n'étaient vraiment pas décidées à s'animer. Enfin, ce n'était pas comme si cela changeait grandement de d'habitude, car à part pour proférer quelque insulte ou vanter la culture de son pays, la demoiselle ne faisait pas partie des nations les plus bavardes qui puissent exister en ce bas monde. Bien au contraire même. Enfin, la question n'était pas là...
    Ses yeux émeraudes toujours fixés sur sa silhouette imposante, la tchèque regarda le russe prendre appui sur son étagère, son air moqueur l'ayant soudainement quitté, rapidement remplacé par un air las, comme si ce qu'il s'apprêtait à dire l'ennuyait profondément.

    « Je reconnais la responsabilité morale de mon pays dans l’invasion de la République Tchèque par les pays signataires du Pacte de Varsovie en 1968. Je te prie d’avoir suffisamment de courage et de sagesse pour me pardonner l'impardonnable. Aujourd’hui, je vois que de nombreux pas ont déjà été faits et je suis ra-vi de constater qu’il n’y a pas de russophobie ouverte en République Tchèque, ni de heurts entre les différentes forces politiques au sujet des rapports avec la Russie. Personne ici ne semble considérer la Russie comme un pays ennemi. Malgré les évènements de 1958 et 1968, je suis bien aise de remarquer qu’entre nos deux nations « le passé ne plombe pas le présent ». Tout le monde est prêt à travailler au nom de l’avenir et le passé ne compromet pas cet effort. »

    Deuxième fois que la tchèque se faisait surprendre ainsi aujourd'hui. Dans ses yeux verts, un éclat de surprise brilla, avant de disparaître tout aussi rapidement qu'il était apparut, remplacé par une lueur dure, sévère. Un claquement de langue agacé répondit à cette déclaration, tandis que la blonde détournait maintenant le regard, l'ancrant sur un point bien précis qu'elle seule voyait sur le mur qui lui faisait face. Elle ne s'attendait absolument pas que le russe lui tienne un tel discours. Discours qui avait sans aucun doute dut être apprit par cœur pour être recraché mot par mot aux pieds de la tchèque, ce qui avait le don de l'énerver. De plus, elle n'était même pas certaine que ces ''excuses'' soient sincères. En fait, pour être plus exacte, elle ne savait jamais vraiment comment s'y prendre avec la Nation russe, si cette dernière était en train de la faire marcher ou non. Avec ses sourires qui mettaient mal à l'aise et son air enfantin... Elle ne savait jamais à quoi s'attendre.
    Enfin, la question n'était pas là. Non. La question se trouvait au niveau de sa fierté et de sa rancune, que la tchèque hésitait à abandonner. Rien qu'en se remémorant les faits passés elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine colère, accompagnée par la honte de s'être ainsi fait avoir.

    Elle avait juste voulut changer. Mais à priori cela n'avait pas plus à tout le monde. Elle s'en doutait, elle savait que le changement auquel elle aspirait tant n'était guère quelque chose qu'elle obtiendrait facilement à cause de ce pacte... Mais elle ne s'était pas attendue à une telle répression.

    Les bras croisés sous sa poitrine et son regard vert ancré sur un point qu'elle seule voyait sur le mur qui li faisait face., Zorah cherchait ses mots. Sa voix, quelque peu enrouée, brisa le silence qui s'était installé quelques secondes auparavant et les mots s'élevèrent, sûrs et froids.

    « On a déjà dut te l'dire, mais le passé appartient au passé. Pas la peine de r'venir dessus. »

    Diplomatie quand tu nous tiens.
    Habituellement, la blonde aurait très certainement répondu à la déclaration d'Ivan par quelque insulte bien colorée, aurait râlé un temps-longtemps même-et aurait peut-être même cherché à cogner quelqu'un ou quelque chose. Mais là non. Pour la simple et bonne raison qu'elle venait de sortir d'une réunion qui s'était déroulée sous la pluie. Maintenant, elle était dégoulinante d'eau, commençant à avoir froid et quelque peu fatiguée par cette matinée qui lui avait semblé interminable. Donc non. Aujourd'hui elle n'était pas d'humeur à s'emporter pour des choses passées, d'autant plus que son boss comptait sur elle...

    « Je parle, je parle... j’en ai la gorge sèche ! Me proposeras-tu un bourbon mon enfant ? Ou peut-être quelque chose de plus mhh... national ? Etonnes-moi. »

    Ne se le faisant pas dire deux fois, Zorah bondit presque jusqu'au placard qui se trouvait à l'opposé de la pièce. Vivement, cachant trop mal l'envie qu'elle avait de boire quelque chose, elle ouvrit la petite porte dudit placard et, après quelques secondes, en sortit deux bouteilles en verre de taille moyenne. L'air fier, elle s'approcha du russe, ouvrit les deux bouteilles et en tendit une au russe, avant de se vautrer dans l'un des sièges habituellement réservés aux quelques invités qu'elle pouvait recevoir, jugeant que son fauteuil à elle se trouvait trop loin. Oubliant momentanément ce que le russe avait dit plus tôt, elle reprit la parole, les mots qu'elle prononçait transpiraient de fierté.

    « Tiens, v'là de la bonne bière comme on sait en faire chez moi... Tu m'en diras des nouvelles ! »

    Oui Zorah aimait la bière. Et oui elle était fière de celle qu'elle produisait.

    La demoiselle tira distraitement sur le tissus mouillé qui collait de plus en plus à sa peau pâle, lui donnant encore plus froid. Elle devrait peut-être se changer... Après sa bière. Et quand son invité serait partit aussi. Elle n'avait pas envie de le laisser seul dans son bureau, ne serait-ce que quelques minutes. Ce fut entre autre pourquoi elle se sentit obligée de reprendre la parole, plus pour faire de la conversation qu'autre chose.

    « Alors..? Quoi de neuf ? Il fait toujours aussi froid chez toi ? »
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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 7 Sep - 21:53

« On a déjà dut te l'dire, mais le passé appartient au passé. Pas la peine de r'venir dessus. »

Mais que venait faire une citation d’Harry Bernard ici ? Ivan ne put s’empêcher d’étirer ses lèvres en un sourire navré. C’était une bien simpliste opinion, n’est-ce pas ? Ha ha, le passé appartient au passé. Quelle connerie. Le passé appartient au présent. La conscience du passé suppose que dans le maintenant-vivant de l’expérience, s’opère une ré-tension du vécu. Celui-ci, au lieu de disparaître dans le néant, s’enroule dans les limbes de la mémoire, de sorte qu’il suffit parfois d’un simple motif (un collier, un parfum, une phrase) pour que le souvenir soit rappelé, avec la vie qui était la sienne à ce moment là. Ainsi, à chaque fois que nous sommes nostalgiques, c’est à l’instant présent que l’on revit son souvenir.

Le passé, on y reviens, même inconsciemment et sans cesse. Nous voyons que nos pensées viennent et s’en vont, que nos pensées ne sont que de brefs éclairs, que nos émotions sont passagères. Nous voyons que le monde change. Notre expérience intérieure la plus primitive nous indique que le vécu est pris dans un flux et qu’il y a une perpétuelle succession des vécus. L’on sait par là qu’on change et que qu’on change toujours ; aussi, quand on contemple son image dans le passé, on se voit différent. C’est parce que le souvenir est d’abord un mode de conscience qu’il est à sa manière si déterminant, si lourd, si important dans une destinée individuelle. Ce qui pèse sur la conscience, ce n’est pas l’irréalité qui justement ne peut avoir aucune influence, ce qui pèse, c’est la conscience elle-même, dans ses traces déposées dans la mémoire. Les traces du passé sont très importantes, puisqu’elles contribuent au sentiment de la continuité individuelle. Or, c’est cette continuité qui est habituellement perçue comme étant l’identité du moi. Celui qui perd sont passé, l’amnésique, perd un peu de lui-même ; ce qui veut dire que le sens du moi va avec le maintien d’une continuité liée au passé. Un être sans passé serait sans attaches. Sans moi. Ce que nous vivons chaque jour, c’est l’inverse, une vie d’attachements, une vie sous la coupe étroite du passé. Ainsi, à chaque instant de notre existence, chacun de nous se cramponne à son passé pour se donner une consistance.

Mais plus simplement, le communisme, la guerre froide, la seconde guerre mondiale… tout cela appartient encore à notre présent dans notre manière de considérer les choses. Seule raison pour laquelle Ivan avait pour inutile obligation de faire ses excuses à tout le monde. Le désir de revanche, les rancunes sourdes, les regrets amers, toutes les blessures inguérissables de la mémoire, n’ont de sens que par la persistance du passé et... Saint-Augustin SORS DE CE CORPS PUTAIN.

Le passé appartient au passé... Ivan savait pertinemment que ce n’était pas le cas. Du moins, pas pour lui et pas pour l’instant.

« Tiens, v'là de la bonne bière comme on sait en faire chez moi... Tu m'en diras des nouvelles ! »

Penchant légèrement la tête sur le côté, Ivan souleva un sourcil quelque peu circonspect et saisit la bouteille gracieusement tendue. La République Tchèque... Elle n’avait pas connu la peste, ni la pauvreté culturelle ou matérielle, ni une nation affamée et malade au point de croire que 35 ans est un âge de profonde vieillesse, ni les temps noires des barbares, ni l’indignation ignorante d’une inquisition espagnole. Non. Zorah était une nation relativement jeune née en plein milieu d’un siècle merveilleux qui connut les plus grandes avancées technologiques, biologiques, physiques et spatiales faites depuis le début des temps ; de grandioses avancées sanitaires furent faites au point de rendre l’homme comme maître de la mort ; une époque d’un enrichissement culturel jamais égalé ! Jamais n’a t-on eu autant accès au savoir qu’à ce moment là : allez à la bibliothèque et trouvez Moby Dick en 34 éditions différentes, plus ou moins couteuses et plus ou moins belles, traduites chacune en 63 langues ! N’est-ce pas merveilleux ? C’était un siècle où les esprits ne cessaient d’aller toujours plus loin, toujours plus haut dans tous les domaines connus par l’humanité... Alors pourquoi diable parlait-elle comme une pouilleuse du Moyen-Age ?

« Alors...? Quoi de neuf ? Il fait toujours aussi froid chez toi ? »

Mhhh... Tiède la bière, bien évidemment. Ivan regarda à travers la bouteilles encore et toujours pleine qu’il tenait du bout des doigts. Si ce liquide folklorique était à l’image du langage si soutenu et raffiné de sa nation, le russe n’aurait même pas le temps de s’étonner...

- Toujours... Enfin, cela n’a rien de neuf.

Dit-il, une expression de profonde amertume étirant ses traits ; mais était-ce à cause du froid ou de la bière ? Fu, fu , fu. Il s’apprêtait à en rajouter une couche mais garda ses lèvres closes, ne pouvant s’empêcher de remarquer que la jeune femme gardait, pour une raison bien mystérieuse, ses vêtements mouillés sur elle. Ah, oui, certes, il était encore là. Un homme qui plus est. Oh, cette tenue humide ne le dérangeait pas le moins du monde, non pas parce qu’elle n’était pas sur lui, mais parce qu’il pouvait ainsi librement et sans entrave aucune laisser son oeil vagabonder sur les généreux monts et vaux féminins que lassaient on ne peut mieux deviner ses vêtements. Il en profita d’ailleurs bien une minute ou deux, mais la courtoisie et le respect de la pudeur d’autrui l’obligèrent à détourner poliment les yeux. Ah, noblesse, seule entrave au voyeurisme gratuit. Quoi que, au vu de son langage, la jeune fille ne devait guère se soucier de ce genre de détails. Mais Ivan n’était pas du genre à abuser de l’ignorance.

- Veux-tu peut-être que je te laisse pour que tu puisses te changer ? Ou devrais-je plutôt appeler un domestique, qu’il t’apporte de vêtements secs ? Je ne voudrais surtout pas que tu tombes malade.

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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMar 20 Sep - 20:12

Spoiler:

    « Toujours... Enfin, cela n’a rien de neuf. »

    Zorah se contenta d'hocher distraitement la tête en percevant ces mots. Mots dont elle n'avait strictement rien à faire soit dit en passant. Si elle avait ainsi entamé la conversation avec le russe, ce n'était ni plus ni moins par politesse et parce qu'elle n'avait nullement l'intention de laisser un silence qui la mettrait sans aucun doute mal à l'aise alors qu'elle était censée rester avec son homologue une petite de la journée. Alors autant que cela se fasse dans de bonnes conditions. Pleine de bonnes intentions, la tchèque avait donc décidé de laisser de côté la mauvaise humeur qui la caractérisait et de se montrer un peu plus accueillante qu'elle ne l'était habituellement. Après tout, il s'agissait là d'un hôte de marque qui était là, dans son bureau. Elle se devait de le traiter comme tel. Pour une fois, aucun mot injurieux ne passerait la barrière que formait ses lèvres. Du moins elle ferait tout son possible pour contenir les diverses insultes qui risquaient de lui chatouiller la langue: son but n'était pas de provoquer la grande nation qui lui faisait face, bien au contraire même. Même si elle n'était pas de nature pacifiste et se vantait d'être une nation forte et qui savait se défendre par ses propres moyens, elle ne pouvait s'empêcher de penser que le russe ne pouvait faire qu'une bouchée d'elle. Cette pensée fort peu réjouissant lui arracha une grimace qu'elle s'empressa de faire disparaître ce rictus en s'empressant de boire une gorgée de la bière dont elle était si fière. Un peu trop vite même. Car, malheureusement pour elle, le liquide s'introduisit trop rapidement dans sa gorge, lui donnant brusquement envie de tousser, ce qu'elle ne pût s'empêcher de faire. Une main devant sa bouche, la blonde essaya d'étouffer la quinte de toux qui la secouait. Quelques secondes plus tard, sa respiration était redevenue régulière, quoiqu'un peu sifflante. Néanmoins, elle n'y prêta pas la moindre attention, se redressant dans son fauteuil qui avait épongé pas mal de gouttes qui ruisselaient de ses cheveux blonds et de sa robe qui commençait à lui coller à la peau. Elle évita soigneusement de croiser le regard d'Ivan qui devait sans aucun doute bien rire d'elle. Mais elle ne dirait rien, garderait son calme. Alors, avec autant de fierté qu'il était possible d'avoir dans ce genre de situation, elle avala une nouvelle gorgée, cette fois-ci plus calmement.

    « Veux-tu peut-être que je te laisse pour que tu puisses te changer ? Ou devrais-je plutôt appeler un domestique, qu’il t’apporte de vêtements secs ? Je ne voudrais surtout pas que tu tombes malade. »

    Zorah cligna quelques secondes des paupières, avant de froncer les sourcils. Elle ? Tomber malade ? Non. C'était tout bonnement impossible. Sa trop grande fierté-teintée d'un puérilisme qui n'était pas digne d'une nation-ne pouvait tolérer une telle possibilité. Néanmoins, il était vrai qu'elle commençait à sentir l'emprise que le froid avait sur elle. Après quelques secondes de réflexions, la tchèque se leva brusquement et adressa un regard méfiant au russe. Malgré le fait que bien des années se soient écoulées depuis le pacte de Varsovie et tout ce qui en découlaient, malgré le fait qu'elle ait osé dire que le passé lui importait peu alors qu'en son coeur il y avait toujours autant de rancoeur, elle ne pouvait pas s'empêcher de se méfier du russe, sachant pertinemment que ce dernier était capable du meilleur comme du pire.

    « Bien... fit-elle en rejetant l'une de ses mèches humides par dessus son épaule.Ne bouge pas, j'reviens dans quelques minutes. Et ne touches rien. »

    Elle s'était sentie obligée de rajouter cette dernière phrase, comme si Ivan n'était qu'un enfant.

    Enfin, quelques secondes après, la voilà qui sortait de son bureau, à la recherche d'une pièce vide aux alentours. Zorah était certaine que les pièces qui entouraient son bureau étaient vide: tous devaient être dehors, à fêter leurs retrouvailles avec l'ancien URSS. En chemin, elle croisa un employé, et se fichant peu de savoir s'il était déjà occupé ou non, lui ordonna de lui apporter de quoi se sécher. Adieu souliers remplis d'eau, adieu robe détrempée.
    Je vous passerai donc les détails, me doutant bien que les détails d'une nation en train de se changer ne vous intéresse guère, c'est pourquoi, je me permets donc d'abréger quelque peu en vous disant que la blonde sortir d'une pièce plus que déserte, qui devait être le lieu de travail de l'un des proches collègues de son président au vu de la riche-et pas forcément de bon goût- décoration, des vêtements secs sur le dos et ses longs cheveux encore enturbannés dans la serviette qui lui avait été donnée. Vêtue d'une chemise kaki un peu large pour elle et d'un pantalon un peu plus sombre, la miss s'empressa de rejoindre son invité. Toutefois, avant d'entrer, elle eut le bon sens de retirer la serviette de sa tête, la laissant reposer sur ses épaules. La main serrée sur la poignée, la tchèque poussa la porte tout en espérant que la Nation russe n'avait touché à rien.

    « Désolée pour l'attente. J'espère que tu ne t'es pas trop ennuyé de moi ! »

    Et bien... Voilà qu'elle se lançait dans l'humour la jolie blonde. C'était un miracle, pour une fois qu'elle n'agressait personne verbalement en vérifiant que tout soit bien à sa place. Non, aujourd'hui elle était un peu fatiguée, elle avait besoin de souffler un peu, et puis, restée zen avec son invité n'était pas une mauvaise idée en soi. Sans rien ajouter de plus, la jeune fille se laissa tomber sur le fauteuil le plus proche, telle la loque qu'elle était, attendant une quelconque réaction venant de la part du russe.
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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 18:33

Si elle n'avait rien dit, l'idée de toucher quoi que ce soit ne lui aurait même pas bousculée l'esprit, mains maintenant, la tentation était aussi intense qu'un film de Clint Eastwood. Dès que la porte fut fermé, Ivan s'employa donc à laisser ses empreintes digitales sur un maximum d'objets. Comprenez qu'il n'était en aucun cas mu par la curiosité, que nenni ! Mais par le simple et pénible esprit de contradiction. Franchement, soyons raisonnables, qu'est-ce qui pouvait bien attiser la curiosité dans le bureau d'une nation ? Rien. C'était le lieu ultime où l'ennui régnait en maitre. Aucun document secret -en même temps c'est bien parce qu'on ne les trouve pas n'importe où que ce genre de documents restent secrets-, aucun chef-d'oeuvre de la littérature, pas d'objets que l'on pouvait revendre avec succès sur eBay... Bref, que dalle. Sans autre intérêt que la satisfaction de faire ce qui était interdit, le russe s'attaqua à toucher chaque tableau, chaque fenêtre, les rideaux, les stylos posés sur le bureau, feuilleter les livres, tâter les divans, ouvrir les tiroirs, allumer les lumières, triturer les papiers administratifs, les lire, les comprendre... Rhaaah, quel ennui mortel. Comment pouvait-on travailler dans un lieu aussi peu intéressant ? Même le cabinet d'un dentiste attisait en lui plus de passions que cette chambre. Et, alors qu'il s'apprêtait à soupirer une énième fois, d'une manière tout à fait inattendue...

Jouez trompettes, raisonnez carillons ! En ouvrant une vieille armoire, Ivan tomba nez à nez avec une cinquantaine de bouteilles, des vides, les pleines, et des à moitiés vides et des à moitiés pleines. Toutes contenaient de l’alcool, des durs, des forts, des doux et des sucrées. Ecarquillant d'abord les yeux sous une vague de joyeux étonnement, le slave s'humecta les lèvres en se laissant le loisir d'apprécier la débauche dont le République Tchèque pouvait faire preuve. Comme il était tout seul et avait de toute manière déjà dépassé les bornes du savoir-vivre, il retira quelques bouchons temporaires de bouteilles entamées et en but une lampée de chaque. Eh oui, que voulez-vous, on ne peut pas juger de la qualité d'un vin à la seule forme du goulot de sa bouteille. Enfin, il trouva un muscat d'Alexandrie à sa préférence. Saisissant un verre et le Muscat lui-même, il alla s'assoir -que dis-je, il se laissa tomber !- dans un canapé franchement confortable. Ah, en plus d'être une débauchée, cette nation avait un bon goût pour les meubles, que demander de plus ? Ivan se versa une bonne rasade de vin dans un bien joli verre et, s'installant luxueusement, il dégusta le liquide d'un jaune pâle avec la volupté d'un homme d'affaire venant de signer un contrat de dix millions de dollars. L'alcool soyeux glissa le long de sa langue et de sa gorge, se répandant en une onde chaleureuse à travers son corps, l'engourdissant par sa tiédeur. Il tourna mollement sa tête coiffée d'une chevelure sauvagement négligée et regarda par la fenêtre. La lumière grisâtre mais magnifiquement argentée que le ciel déversait généreusement à travers sa mer de nuages pâles et maladives traversait tranquillement la vitre. Elle s'étalait sur le sol, toute aussi molle et paisible. Another lovely day...

Lorsque Zorah revint, notre petit slave était savamment avachi, non sans élégance, sur lui canapé en velours qui siégeait gaiement près du bureau. Il esquissa un vague sourire imbibé d'euphorie alcoolisée et répondit d'une voix rendue basse et toute faite de velours :

- Je ne m'ennuie jamais de personne. Mon ennui est toujours solitaire.

Remuant le liquide de son verre d'un mouvement souple du poignet, Ivan jeta un coup d'oeil à la jeune nation. Elle était si calme et docile tout d'un coup... Cela n'allait pas du tout ! Il fallait tout de suite y remédier. Personne ne pouvait ressortir calme après avoir discuté avec Ivan, c'était écrit dans le protocole, défini comme le minimum syndical, marqué dans les textes de loi, gravé dans le marbre, bref c'était nécessaire - au sens philosophie, s'il-vous-plait ! C'est-à-dire, si vous avez la flemme de chercher, comme l'a définit Diodore Cronos il y a perpète, ce qui est nécessaire est ce qui ne peut pas ne pas être. Bref, Ivan était Mauvais et on n'a pas le droit de rester paisible en sa présence.

Se levant lentement, le russe s'approcha du fauteuil où reposait Zorah si sereinement. Pour plus d'intimité, il posa ses deux coudes sur le dossier du siège de façon à entourer la jeune femme sans avoir besoin de la toucher. Le verre toujours tenu à bout de doigts, Ivan se pencha vers l'avant, son éternel sourire moqueur en coin des lèvres. C'était une manière commune autre peser sur son vis à vis et de lui imposer sa force, de s'introduire dans l'intimité brûlante et palpit... Euh, son espace vital, dirons nous... Bref, ce comportement ne voulait dire que deux choses : soit qu'il allait sous peu se mettre à draguer, soit que ce qu'il avait à dire n'avait rien de très agréable.

- Dis-moi, j'ai ouï dire que tu a eu quelques problèmes cette année. Je dis "cette année" car si nous nous étendons sur tous les problèmes que tu as eus depuis ton indépendance en 93, je n'en aurais pas finis pour la prochaine visite de Poutine en ce pays. La population vieillit, la situation politique reste au point mort, toujours pas de solution en vue pour l'instant, impasse post-électorale, dérégulation des loyers ce qui entraine leur hausse de 14,2% par an...

Oui, oui, il prenait un plaisir particulier à saler les plaies béantes, à touiller avec une fourchette dans les coeurs meurtris, déprécier les orgueils, dégonfler les vanités, rappeler les faiblesses, rabaisser les estimes... Ivan est Mauvais, vous l'aurez compris. Faisant claquer sa langue contre son palais dans un bruit métallique, le blondinet secoua la tête d'un air navré et but une autre gorgée de muscat.

- Tu me déçois, vraiment... Je ne t'ai pas relâché du nid communiste pour que tu t'écrases contre le monde réel sans avoir même eu le temps de déployer tes ailes.
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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 19 Oct - 17:04

    « Je ne m'ennuie jamais de personne. Mon ennui est toujours solitaire. »


    La tchèque se contenta d'hausser ses frêles épaules, dissimulées sous une chemise trop large pour elle, en enregistrant la réponse du russe. Littéralement vautrée sur son fauteuil, elle l'observa remuer distraitement un verre d'alcool du coin de l'oeil. Imperceptiblement, ses sourcils se froncèrent: comme d'habitude, il n'en avait fait qu'à sa tête et avait sans aucun doute profité de son absence pour trifouiller dans son bureau avec l'air d'un gamin découvrant ses cadeaux de Noël. Comme en témoignait le verre d'alcool qui logeait entre les doigts d'un Ivan reposant sur l'un de ses fauteuils, aussi gracieusement qu'un vieux torchon humide. Charmante comparaison, n'est-il pas ? Et oui, Zorah se sentait d'humeur poétique aujourd'hui, en cette magnifique journée où la pluie venait nourrir son inspiration (voyez ici toute l'ironie dont pouvait faire preuve la demoiselle. Admirez, et appréciez, car cela est chose rare chez elle). Enfin bref, ne nous attardons pas sur des sujets aussi futiles que ceux là, voulez-vous ? Revenons-en à l'instant présent, c'est à dire à la Tchèque, enfoncée dans son fauteuil, qui tripotait distraitement les coutures de la manche droite de sa chemise. Elle secouait sa jambe, quelque peu nerveuse: cela ne lui ressemblait guère d'être si docile, si calme en présence d'une autre nation, aussi forte soit-elle. D'habitude, elle se plaisait à vanter l'emprunte culturelle de la nation qu'elle représentait, à boire avec autant de féminité qu'un vieil ivrogne, à se battre aussi, de temps à autre. Non, là non. Pas aujourd'hui. Car quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise, le russe restait tout de même assez... intimidant dirons-nous, et la demoiselle n'avait nullement le désir de faire quoi que ce soit qui pourrait contrarier le russe. Elle avait déjà eu le malheur de le faire par le passé, et n'avait pas envie de retenter l'expérience, qui s'était bien évidemment plutôt mal finie pour elle, cela va de soit, même si ça aurait put être largement pire. C'est pourquoi, l'air perdue dans ses pensées, elle gardait ses yeux rivés sur le bout des bottines qu'elle avait chaussé plus tôt, en remplacement de ses souliers qui avaient pris la pluie. Absorbée par la contemplation littéralement fascinante, elle ne vit donc pas son invité qui s'approchait d'elle de façon qu'elle-même aurait jugée de louche si elle avait put le voir. Aussi, si elle avait put le voir, elle se serait empressée de rétablir une "distance de sécurité entre eux deux, histoire d'éviter quelque problème. Seulement, comme ce n'était pas le cas, elle ne fit rien, se contentant de froncer les sourcils quand elle s'aperçut qu'Ivan s'était dangereusement rapproché d'elle. Imperceptiblement, elle grimaça, sentant un certain malaise l'envahir. Ça ne sentait vraiment pas bon pour elle, connaissant le russe, il devait forcément avoir quelque chose derrière la tête. Forcément... Zorah se força à sourire, crispée, et s'apprêtait à l'interroger sur sa conduite actuelle. Cependant, le blond ne lui en laissa pas l'opportunité et la devança, prononçant des mots qui assommèrent quelque peu la miss qui garda la bouche ouverte quelques secondes, avant de la refermer.

    « Dis-moi, j'ai ouï dire que tu a eu quelques problèmes cette année. Je dis "cette année" car si nous nous étendons sur tous les problèmes que tu as eus depuis ton indépendance en 93, je n'en aurais pas finis pour la prochaine visite de Poutine en ce pays. La population vieillit, la situation politique reste au point mort, toujours pas de solution en vue pour l'instant, impasse post-électorale, dérégulation des loyers ce qui entraine leur hausse de 14,2% par an... »

    Ses joues, d'habitude pâles, se teintèrent d'une très légère couleur rose, qui s'intensifia jusqu'à devenir complètement écarlate. Elle se pinça les lèvres, contenant mal une colère naissante. De quel droit osait-il ? De quel droit se permettait-il de se mêler de choses qui ne le regardaient pas ? La jeune fille savait que son interlocuteur était un provocateur de première, qu'il s'amusait en tirant sur la corde sensible, mais cela ne l'empêcha pas de serrer les poings, pesant le pour et le contre d'envoyer l'un d'eux s'écraser contre la joue du russe. Cela lui ferait certainement le plus grand bien... Et pourtant elle n'en fit rien, restant figée dans cette position que l'on sentait tendue.

    « Tu me déçois, vraiment... Je ne t'ai pas relâché du nid communiste pour que tu t'écrases contre le monde réel sans avoir même eu le temps de déployer tes ailes. »
    Ce fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase. D'un mouvement aussi soudain que violent, la blonde se redressa, repoussant Ivan de toutes ses forces, en profitant au passage pour lui coller un coup de poing, histoire d'évacuer un peu sa colère. Elle n'appréciait guère qu'on lui rappelle cette partie de son histoire. Surtout quand c'était l'un de ses tortionnaires qui s'en chargeait. Elle s'était battue pour obtenir cette indépendance qu'elle chérissait tant encore aujourd'hui, elle en avait bavé. Elle savait que son système comportait encore des failles, qu'elle ne pourrait résoudre en un claquement de doigt, mais elle était bien décidée à régler tous les problèmes qu'elle rencontrait, un à un. Néanmoins, personne n'était autorisé à la critiquer, à lui faire une quelconque remarque. Surtout pas Ivan.

    Ancrant son regard furieux sur la silhouette de son invité, elle passa une main rapide, vive parmi ses mèches blondes, coinçant ainsi sa frange derrière son oreille. Ses joues, toujours aussi rouges, étaient légèrement gonflées, comme celles d'une enfant capricieuse. Au fond de sa poitrine, Zorah sentait son coeur battre à tout rompre, comme si ce dernier était sur le point d'exploser. Elle regarda son ancien bourreau, et avec autant de haine et de mépris qui lui était permit de faire passer dans ses paroles, elle prononça d'une voix froide et monocorde:

    « Drž hubu!... J't'ai pas demandé ton avis, bastard ! Qu'est ce que ça peut te foutre, hein ? Ce sont pas tes oignons ! »

    Sans un mot de plus, elle se contenta de lui jeter un regard hautain et glacial, lui faisant clairement comprendre qu'il ferait mieux de se taire. Puis, d'une voix qu'elle espérait tout de même plus maîtrisée, elle lui demanda froidement, ayant renoncé à user de toute forme de politesse:

    « Tu veux quoi au juste ? »


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MessageSujet: Re: [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah]   [2006 - Visite de Poutine en République Tchèque] - Visite en Goergia - [PV Zorah] Icon_minitimeMer 19 Oct - 22:21

Salut bien ton crustacé. Zorah, devenant de plus en plus rouge, paraissait clairement en colère devant notre grand slave adoré. Oui, ca fait toujours mal quand on humilie un orgueil surdimensionné, n’est-ce pas ? L'orgueil, l’éternel orgueil, ce besoin de briller et d’étonner le monde par des mérites que l’on n’a pas. Mais contentez-vous ne serait-ce que d’effleurer les faiblesses d’une âme pleine de vanités que son orgueil se dégonfle, s’abattant lâchement dans l’adversité. Ivan savait la Tchèque si pleine d’outrecuidance qu'il ne put s’empêcher d’en profiter pour flatter un peu sa propre fatuité. Ah, pour Zorah, elle devait être dur, la chute. De quelle couleur allait-elle se teinter maintenant ? Y a quoi de mieux, après le rouge ? L’écarlate ? Le cramoisi ? J’opte pour le trop cramé. Noir, cash. A coup sûr, elle allait se vider intérieurement, fondre dans sa totalité d’une rage ineffable. Qu’elles étaient amusante, ces âmes sensible ! A réagir sans réfléchir, à s’émouvoir si vite ! Nombreux étaient ceux qui se demandaient comment le Russe avait pu rallier tant de pays à sa cause et les garder près de soi après la seconde guerre mondiale et durant toute l’ère soviétique... La manipulation, mes amis ! La ma-ni-pu-la-tion ! Ces nations si sensibles et suffisantes étaient si aisément manipulables. Il suffisait de trouver le bon angle d’approche, flatter les orgueils, gonfler les vanités ou au contraire, détruire les esprits prétentieux à coup de bourrin. Mais flatter était décidément beaucoup trop fatiguant, surtout quand cela n’était absolument pas mérité et Ivan se contentait de passer en rouleau compresseur sur quiconque cherchait la merde. Mais s’il était si doué, pourquoi l’URSS tomba t-elle, me demanderez-vous ? Ah ca... eh bien, je ne vous le dirais pas, pour préserver l’amour-propre d’Ivan. Hu, hu, hu...

Néanmoins, il ne voulait pas subir de dommage collatéraux et s’apprêtait à placer une bonne blague pour éviter les dégâts sur sa personne, mais arriva trop tard. En effet, Zorah se releva brusque et lui donna deux bons coups dans le torse pour le faire reculer. Il s’y attendait un peu, mais pas au point de pouvoir éviter l’attaque et prit donc toute la force de la torgnole dans sa gueule. Vacillant, le Russe fit quelques pas en arrière sans toutefois renverser une seule goutte de son vin. Bravo, quel équilibre. Ou plutôt, quelle bonne habitude. Car, dans un bar Mexicain à quatre heures du matin, il fallait savoir garder son équilibre avec au moins un verre dans la main, si ce n’est deux. Et parfois même encaisser quelques coups bien placés. Enfin, ce n’est qu’un exemple pris au hasard, hein ! N’allez pas croire qu’Ivan soit vraiment allé dans un bar Mexicain et surtout pas à quatre heures du matin ! Non, voyons, il était une nation bien éduquée et civilisée.

Quoi qu’il en soit, après avoir retrouvé une certaine stabilité sur ses deux jambes, Ivan releva les yeux et esquissa un sourire des plus charmant, mais qui devait être particulièrement horripilant pour son interlocutrice au vue de la discussion menée présentement. O joie, ô victoire ! ( et non, je ne sais mettre de circonflexe sur le « o » majuscule). La provoquer fut d’une pitoyable simplicité. Ce fut d’ailleurs si facile qu’il hésita un instant sur son ressentiment : si l’entreprise était trop aisée, il n’éprouvait aucun plaisir lorsqu’il arrivait à ses fins. Néanmoins, ne s’étant pas exercé depuis un bout de temps, il pouvait se sentir fier de lui d'avoir réussi à l'énerver en un temps réduit.

« Drž hubu!... J't'ai pas demandé ton avis, bastard ! Qu'est ce que ça peut te foutre, hein ? Ce sont pas tes oignons ! »

Ma belle, s’il fallait tout demander dans la vie pour l’avoir... la vie serait vraiment belle. Mais voilà, la vie n’est franchement pas belle parfois et aujourd’hui était l’un de ces cas puisque une fois de plus, quelqu’un réservait une rude critique qu’il n’avait pas demandé. Pauvre Zorah... Life sucks, if only I could die. C’était un peu bête de dire que ce n’étaient pas ses oignons. Ce n’est pas comme s’il fut allé tirer l’info des narines d’un espion Tchèque capturé dans la ventilation du KGB. Non, il l’avait lu dans la presse, comme tout le monde. Du coup, répliquer que ce n’était pas ses oignons revenait à ouvrir un journal intime public. Tu sens le problème ? Le léger désaccord qui plane dans ma phrase ?

« Tu veux quoi au juste ? »

Là, tout de suite, maintenant, en général ? Je veux un bon Rhum des Caraïbes, un cigare et une charmante jeune femme sous mon bu... Ah, tu ne parlais pas de ça ?

- Plein de choses. Certaines peu avouables, d’autre encore moins.

Sur ces mots, il but une gorgée de son verre et retourna s’assoir sur son fauteuil. Il était vêtu d’un bien trop coûteux et beau costume pour se permettre un second corps à corps. Quelle idée de se battre aussi alors que les mots pouvaient faire bien plus mal que des poings, je vous le demande ?

- Je suis venu simplement voir de mes propres yeux comment tu t’en sors après notre séparation forcée. Les journaux sont une bonne source d’information, certes, mais rien ne vaut de tâter un peu le terrain. J’ai donc profité de la venue de mon président pour te rendre cette courtoise visite et te manifester mon profond désarroi.

Relevant ses yeux qui étaient jusqu’alors fixés sur la fenêtre embuée, Ivan considéra très attentivement Zorah d’un regard subitement beaucoup plus sérieux et particulièrement indéchiffrable. Elle était bien jeune, cette petite demoiselle. Elle avait encore tout à apprendre des stratagèmes politiques, des aléas de la diplomatie, des coups de fourbes du destin. L’Histoire enseigne à celui qui est curieux, mais l’apprentissage se fait immanquablement dans la douleur de l’échec. Car l’on oublie toujours un détail : il n’y a qu’en tombant qu’on apprendra à se relever. La République Tchèque était en train de subir ses premières difficultés, ses premières chutes. Les premières chutes étaient les plus dures puisqu'elles étaient les premières à faire toucher la terre après avoir vu le ciel.

- C’est dur, hein ?

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