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 [1967 - Vietnam] On the way of Salvation.

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[1967 - Vietnam] On the way of Salvation. Vide
MessageSujet: [1967 - Vietnam] On the way of Salvation.   [1967 - Vietnam] On the way of Salvation. Icon_minitimeSam 26 Juin - 21:59


[1967 - Vietnam] On the way of Salvation. Sanstitre1nqe
1967 - Guerre du Vietnam

    Le soleil dominait les terres d'Asie, étendait sa lumière sanglante sur les cultures asséchées. Tout n'était que chaleur et humidité. Malgré le conflit qui divisa le pays et la misère qui s'y propageait à vue d'oeil, sans compter sa main d'oeuvre qui tombait de mort ou de maladie, certains n'abandonnaient pas leur besogne et participaient aux récoltes. A cette période de l'année, les rizières n'étaient plus que des plaines et les paysans pouvaient travailler sans avoir constamment les pieds dans l'eau. Un rayon embrassa le bleu du ciel, l'astre frappant les dos fendus de ceux qui ramassaient encore et toujours les récoltes. Seule une femme à la démarche calculée se détachait du peuple, suivant un mince chemin sineux qui prenait la forme d'un escalier. Personne ne croisa son regard, personne ne la salua, aussitôt que l'on remarqua l'attitude froide propre aux soldats.

    Seo, toute vêtue de son uniforme militaire, tirait sans ménagement sur le col de sa chemise, s'éventant le mieux possible d'un revers de main. Les yeux masqués par sa casquette, les cheveux piqués en chignon, son apparence stricte et sa tenue officielle montraient qu'il ne s'agissait pas d'une visite de courtoisie. Peu importe le nombre d'années qui séparaient leur dernière rencontre, elle n'avait pas à cacher la raison de sa venue. Ly devait s'en doûter, quand bien même on l'eu mise au courant. La bannière de la Corée du Nord flottait dans le ciel, des avions de chasse fendaient les nuages. C'était là tout ce qu'elle pouvait offrir à sa soeur, le sentier du ciel, soutient qu'elle craignait de voir fondre comme neige au soleil face à la puissance de feu américaine.

    L'image d'une femme rongée par l'agent orange -cette substance chimique dont Alfred semblait si fier- s'imposa automatiquement à elle, le petit sourire calme banni à jamais du visage de la jeune nation. La guerre n'épargnait personne, toutes les deux le savait. A cette pensée, elle joignit les mains pour les triturer nerveusement, comme si un feu brûlait sous le tissu de ses gants. Un flot de souvenirs remonta à la surface, comme une pièce de viande un peu trop cuite que l'on cherche désespérément à engloutir dans les tréfonds de son estomac. La guerre qu'elle avait elle-même menée contre Yong Soo n'avait jamais paru aussi proche. Comme si le napalm lui collait encore à la peau, alors qu'à cette date son seul objectif restait de protéger sa soeur contre ceux qui lui avait jadis infligé toutes ces tortures.

    Au milieu de cette immense étendue verdoyante, se dessinait une silhouette qu'elle identifia immédiatement comme sa soeur. Ly lui tournait le dos, quelques mèches brunes agitées par le vent, toujours ce même chapeau sur posé sur le crâne. Elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence, ou alors cherchait-elle à l'ignorer. Voudrait-elle l'acculer, refuserait-elle son aide ? Vietnam n'avait jamais aimé la guerre, Seo avait basé sa politique sur ça. Sitôt qu'Ivan et Yao avaient pris part au conflit, elle s'était rangée de leur côté. Sa présence n'était que purement professionnelle, et elle ne pouvait prétendre le faire par simple amour pour sa soeur. Parce qu'au fond, elle ne pouvait supporter de voir cette scène se répéter de nouveau.

    Un même nation déchirée, coupée en deux. Elle ne voulait pas que sa soeur éprouve le même mal qui s'empara d'elle quand on la sépara de Yong Soo. Seo était froide, Seo était cruelle, mais Seo sentait encore son coeur battre faiblement dans sa poitrine. Et les longues discutions qu'elles partageaient autrefois, les médisances qu'elles portaient contre Yao, lui manquait. Mais par-dessus tout, Seo ne supportait pas d'être contredite, aussi elle ne comptait pas déserter malgré tout ce qui pourrait sortir de la bouche de Ly. Elle avait ce don pour passer de la fermeté à la naïveté que Seo avait toujours admiré. L'heure tournait, et la guerre n'attendait pas. Elle coinca sa casquette sous son bras, s'éclaircissant la gorge pour signaler sa présence.

    Un instant, elle se demanda si un présent n'aurait pas été nécessaire à la bonne marche de la conversation, mais c'était mal connaître Seo.
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[1967 - Vietnam] On the way of Salvation. Vide
MessageSujet: Re: [1967 - Vietnam] On the way of Salvation.   [1967 - Vietnam] On the way of Salvation. Icon_minitimeMar 29 Juin - 23:48

« La première victime de la guerre est l'innocence »
1967… La guerre. Encore la guerre. Toujours la guerre, à se demander si elle prendra fin un jour. D’abord, contre Francis, maintenant il fallait affronter Alfred, seulement cinq ans après la victoire de Diên Biên Phu. Seulement cinq ans. Et encore, en cinq ans le Viêt Nam s’est fait couper en deux. La réunification aurait pu avoir lieu, deux ans plus tard en 1956, mais le Sud a refusé les élections. C’est ainsi que ça a commencé, la guerre. Il y a toujours une raison de faire la guerre, il y a toujours un rêve, un idéal. Un conflit pour la réunification qui s’est vite transformé en guerre idéologique. Le communisme contre le capitalisme. La guerre froide, qui n’a pas l’air si froide que ça par ici. Entre le communisme et le capitalisme, Lý avait préféré le premier, cette idée d’égalité, l’absence de lutte entre les classes, l’absence de classe. Ça lui plaisait. Mais personne n’était arrivé à la société communiste idéale, étrangement les dirigeants préférant s’arrêter à l’étape de la dictature du prolétariat, mais c’est une autre histoire.

«On fait la guerre quand on veut, on la termine quand on peut.»
Nicolas Machiavel

La vietnamienne ne connaissait pas tellement Machiavel, et encore moins cette citation, mais elle résumait bien ce qu’elle pensait. Elle voulait retrouver le calme et la sérénité de son pays. Elle espérait que la fin du conflit soit imminente, ou du moins proche. Elle voulait que cela se termine, mais ça ne suffisait pas, elle le savait que trop bien. Elle avait réussi à repousser les français, elle ferait de même avec les américains, il n’y a pas de raison se disait-elle. Toutefois, il y avait quand même une différence importante entre l’armée française et l’armée américaine, en effectif et en matériel. Mais Lý pouvait compter sur ses alliés, et ses tunnels pour éviter les bombardements et tendre des embuscades. Ah les tunnels, un réseau de près de 250 kilomètres, toute l’organisation militaire y est enterré le QG, les hôpitaux, les casernes… tout. Lý ne les aimait pas tant que ça, enfin elle n’aimait pas s’y trouver, elle préférait l’espace, la surface, l’extérieur. Elle préférait sentir l’air pur de son pays, enfin pur, quand il n’était pas dénaturé par l’odeur du napalm le matin, ou encore par des défoliants qui la faisaient se sentir mal.

Elle n’aimait pas les tunnels tout comme elle n’aime pas l’uniforme et tout comme elle n’aime pas la guerre. Si elle ne veut pas d’uniforme, c’est aussi parce qu’elle mène une guérilla plus qu’une guerre, aussi, il faut savoir être invisible. Une guerre frontale serait suicidaire, malgré l’aide de ses alliés le Viêt Nam n’a pas la puissance de feu américaine. Alors, ni tunnel, ni uniforme, mais l’air, l’áo dài et le chapeau conique. Elle se tenait au milieu des rizières, lieu qu’elle affectionnait particulièrement. Parfois elle mettait même la main à la patte pour aider pendant les récoltes, mais là elle n’en avait ni le cœur, ni l’envie. Elle regardait l’horizon, impassible, elle ne se préoccupait ni des détonations au loin ni des vrombissements de moteur venant d’en haut. En fait elle tentait d’oublier, oublier tout, vider son esprit l’espace d’un instant, elle regardait sans voir. C’est alors qu’un bruit singulier la fit sortir de ses rêveries. C’était un bruit humain assez spécifique dont la signification approximative pourrait être : « Hé je suis là, tu peux te retourner ? ».

Lý se retourna, à sa grande surprise elle vit sa sœur Seo, un sourire se dessina sur le visage fatigué de la vietnamienne. Si son sourire n’était pas tellement franc, c’est surtout qu’elle n’avait plus vraiment l’habitude de sourire… mais voir sa sœur lui faisait plaisir, vraiment. Elle fit quelques pas vers elle, Lý s’inclina respectueusement pour la saluer. Cependant, la vietnamienne ne trouva rien de mieux à dire que :

-Bonjour. Qu’est…qu’est-ce que tu fais là… ?

Dans cet enfer. Si elle n’avait pas fini sa phrase ainsi, elle l’avait pensé, mais ce n’était pas sorti… Attendant la réaction de sa sœur, elle put voir les avions volant au-dessus d’elles, il n’était pas américains c’était sur : « Des MiG » marmonna-t-elle. Elle n’était pas férue d’aviation militaire, mais elle connaissait ce nom. Elle reposa les yeux sur sa sœur, un sourire un peu plus franc qu’avant, mais qui n’était pas encore à compter parmi les grandes réussites, elle lui dit simplement :

-Merci.

Merci d’être là, merci. Lý n’avait pas pu être vraiment là pour sa Seo pendant sa guerre, mais la voilà tout de même, merci. Seo avait souffert de la séparation en deux de la Corée, Lý était en plein dans cette souffrance et cette déchirure. Le trouble était bien ancré en elle, et manifestement il allait rester encore un bon moment.
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