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 [1611] Dernières douces dominations [Raivis]

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[1611] Dernières douces dominations [Raivis] Vide
MessageSujet: [1611] Dernières douces dominations [Raivis]   [1611] Dernières douces dominations [Raivis] Icon_minitimeSam 17 Oct - 9:01

Spoiler:

Ce que je crois est la seule chose qui m'appartienne.
Proverbe polonais


Il martelait le silence avec une précision inhumaine ; ce bruit de sabots percutant à chaque pas la terre, dans un geste à la fois puissant de brutalité et de légèreté. Si ce n’étaient pour ces sons rythmés contre le sol glacé, quiconque pourrait croire que l’animal volait à quelques centimètres de celui-ci, tant il était rapide et gracieux. C’était un cheval relativement petit, solidement bâti par rapport aux créatures d’apparât, mais suffisamment petit afin de ne pas être confondu avec les mastodontes qui parcouraient le champ de bataille. Suffisamment petit pour un petit cavalier. Suffisamment solide pour un grand guerrier. Et suffisamment beau pour…lui-même. Simplement et magnifiquement lui-même.

Même dans la faible lumière du matin, sa robe blanche étincelait comme la neige pure et éternelle des sommets des montagnes. Oui…seuls quelques rayons transperçaient ce ciel encore légèrement teinté de roses et d’orangés à la fois doux et intenses, des stries de couleur persistant encore vaillamment sur un canevas devenu grisâtre. Comme le temps passait vite ! Il y a quelques minutes, même, le ciel était illuminé de couleurs rivalisant de beauté. Mais déjà, même en gardant la tête maintenue vers les cieux, on ne pouvait pas retenir les couleurs. Elles allaient naturellement, tout comme les feuilles tombaient, tout comme la neige fondait et les plus belles fleurs fanaient…

(Tout comme les empires s’effondrent.)

Cette faible lumière arrivait quand même à éclairer son pâle et délicat visage, la lueur pure de ses cheveux blonds, qui flottaient dans la brise comme une auréole. Même s’il commençait à sortir de l’enfance, il y avait quelque chose d’inévitablement enfantin dans ses grands yeux brillants. Ces yeux étaient d’un vert pâle et doux, comme deux morceaux de jade. Et ils regardaient toujours vers le ciel. Pourquoi regarder ailleurs ? En regardant de nouveau à hauteur de l’horizon, la fumée enfumait le paysage ; les bruits du combat n’étaient qu’un lointain murmure…Ou peut-être qu’il les avait automatiquement éloignés de son esprit.

On aurait dit que c’était près de la fin…Liet avait l’air…fatigué. Du moins quand il l’avait quitté. Le Polonais ne s’avisa pas de regarder autour de lui. Ca faisait onze ans qu’il voyait à peu près la même chose. Qu’il voyait la même destruction. Le même silence, avec encore les bruits du combat qui disparaissaient lentement en arrière-plan.

Mais ils avaient gagné ! Non ? Ils étaient encore là, Pologne et Lituanie ! Encore maîtres dans la Baltique ! Des petits seigneurs allant en guerre…Depuis combien de temps ? Cela faisait bien des centenaires. Il sentait la fierté gonfler dans son petit cœur de nation. Combien de temps cela faisait-il depuis qu’il se battait contre Berwald ? Et contre Ivan ? Mais ils n’avaient toujours pas réussi à l’abattre ! C’est lui qui sortirait vainqueur !

Berwald était toujours silencieux, son visage impassible, son regard froidement sanglant. Ivan souriait, mais ce sourire semblait le faire frissonner davantage. Enfin, genre, s’il frissonnait. Parce que Pologne avait, genre, totalement pas peur de Russie. Ivan riait toujours à ses insultes. Et Berwald l’ignorait. Il ne savait pas quelle réaction il détestait le plus.

(Il y a toujours des sacrifices à faire.)

La seule chose qu’il restait d’élevé sur l’horizon, c’était un drapeau. Et ce drapeau, c’était le sien. Et…à ce moment…rien ne comptait de plus. N’est-ce pas ?

Feliks souriait, un léger rire s’échappant de ses lèvres, une lueur de malice s’allumant dans ses yeux, acidulant le vert sucré. C’était un sourire soudainement apparu ; petites quenottes blanches se révélant, alors qu’il prenait de la vitesse. Allant de plus en plus vite, le vent fouettant son visage…il semblait se fondre dans ce sentiment soudain de liberté, de joie…un sentiment heureux éclatant au fond de sa poitrine…et qui comblait quelque peu le vide naissant…Quel vide ?

Etrange sensation…étrange vide, qui se construisait petit à petit…Ou…se déconstruisait. Il ferma les yeux, ignorant ce sentiment, et ne sentant que la vitesse. Le bruit des sabots, le halètement du cheval. Personne ne pouvait aller aussi vite que lui. A ce moment même, éternel et insasissable.

(Liet ?)

Il le perdait toujours de vue, mais ça, c’était normal. Liet aimait bien se fondre dans la masse vulgaire de soldats, dans toute l’animosité de la bataille ; lui bien sûr était bien plus apte à renforcer le moral de ses troupes en étant bien visible par ses chers compatriotes à une hauteur considérable. Simple question de caractère. Oui, totalement. Ce devait être ça. C’était un bon laquais. Enfin, juste, genre, SON laquais.

Lui et…

(Il n'oserait pas...! Me le prendre...! A moi!)

"LAAAAAAAAAAATVIIIIIIAAAAAAAAAA !"

Sortant de la brume comme un éclair blanc, et fondant sur la proie innocente et…loin d’être non préparée. Un seul regard disait que cette petite personne avait été depuis pas mal d’années préparée au pire. C'était un visage qui n'avait rien à faire sur un champ de bataille. Mais Pologne aimait bien montrer ses laquais. (Ils devraient, genre, en être totalement honorés). Les yeux de Raivis n’avaient pas besoin de s’écarquiller de surprise ; point besoin de trembler. Cela faisait déjà bien assez longtemps que ce petit visage pâle s’était accoutumé à être constamment ballotté d’émotion forte en émotion forte. Et pourtant, Feliks ne se lassait jamais de ce jeu. C'était un dominateur prévenant. Il ne cherchait jamais à tourmenter sa conquête davantage. Enfin, surtout parce que Lituanie oeuvrait dans l'ombre. Mais un peu, quand même.

"Ahahaha ! Je t’ai genre, troooop fait peur !"

Le cheval sur lequel Raivis était, un peu moins contrôlé que son cavalier, se hérissa de peur, et Feliks, rapprochant sa monture dans un mouvement éclair, commandita les brides, et éclata de rire à la figure que faisait le letton tout tremblant. Il lui tapota sur la tête ; une petite tape pour chaque mot à un débit de paroles rapide et précis, dans cette voix autoritaire, et encore remplie de mesquinerie enfantine. A chaque petite tape, la petite nation semblait s’enfoncer davantage dans son siège. Ils n’avaient que quelques années de différence, en apparence. Pologne était juste un peu plus grand. Se tenant tout droit dans la selle. Il était plus petit que Berwald ou Ivan.

"Raivis, Raivis ! Tu fais, genre, QUOI à l’arrière-arrière-garde ? Tu as, genre, toout raté de la bataille! Totalement trooop pas cool ! Et, genre, tu devras totalement y être pour la fin ! Pour voir comment je – enfin on – genre, pareil – met cet immonde-échelas-suèdois-totalement-frigorifié en pièces ! Hahaha ! Parce que…"

Il adopta le sérieux solonnel d’un enfant devant une grande décision. Puis il lâcha brusquement les brides comme si elles lui brûlaient la peau. Une lueur dansant dans ses yeux.

"J’ai pas, genre, complètement totalement honte de toi. Hm."

Il sourit d’un air hautement magnanime, empli de satisfaction princière, comme s’il venait d’avoir décrété une parole miséricordieuse, la lueur dans ses yeux mi-clos dansant encore calmement. Trop calmement pour que cela ne cache pas quelque chose.

(Ce n’est pas terminé…)

Feliks tourna la tête.

(Non !)

Un sourire vif pendait à ses lèvres, aussi beau et fugace qu’une seule gouttelette de pluie scintillant au bord d’une feuille, sur le point de tomber. Comme une larme brillant au coin de l’œil, sur le point de couler.

(Je veux pas !)

"Genre, je gèle ~ On bouge? ♥️"

La question n'exigeait qu'une seule réponse. Quelques pas en arrière et une tape sur le flanc du cheval, et soudain les deux cavaliers étaient lancés dans le vent, dans une course improvisée. Pas de ligne d’arrivée. Ou alors, celle que lui imposait. La règle était simple.

On arrêtait quand Pologne estimait avoir gagné.

Feliks sentit de nouveau le vent siffler contre ses oreilles, son à peine dissimulé par le balbutiement d’effroi de Raivis, qui ne comprenait strictement rien à ce qui se passait, ne comprenait rien à ce soudain changement d’humeur. Mais Pologne n’en faisait qu’à sa tête. Comme d’habitude. Ah…douce musique. Car le temps lui était compté.

(Combien d’années…avant que je le perdre entièrement ? )
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MessageSujet: Re: [1611] Dernières douces dominations [Raivis]   [1611] Dernières douces dominations [Raivis] Icon_minitimeMer 28 Oct - 15:34

Spoiler:

Raivis s’était éloigné.
Il était bien là… loin des champs de bataille, loin du sang et des cadavres. Oh… il savait bien que c’était illusoire. Il n’y avait rien de paisible pour lui. Rien. Parfois il avait l’impression que tout le monde voulait… le posséder… lui dire quoi faire… le retenir d’une poigne de fer.

Le Letton frissonna. De froid… d’autre chose… Le lever du soleil provoquait une légère brume à quelques centimètres du sol gelé, donnait une allure irréelle au paysage.

Pour le moment, il profitait du calme. Il oubliait l’Evangélisation des Peuples Barbares lancée par le Pape. Etait-il vraiment Barbare ? Il n’avait jamais attaqué personne, il faisait même un peu de commerce…

La mise à sac par Ivan en novembre 1557. Son ventre se tordait à cette simple pensée. Une telle douleur… que personne n’avait voulu entendre. Personne n’avait voulu venir à son aide.

Ses doigts se crispèrent sur les rênes de sa monture.

L’Empereur, la Ligue Hanséatique… il avait même demandé à Suède… aucun n’avait voulu lui venir en aide. Alors il n’avait pas eu le choix, lorsque deux ans après Ivan avait voulu recommencé, il s’était tourné vers Pologne. Vers Feliks. Vers Feliks et Toris, son grand frère. En échange d’un peu de lui-même, il était protégé. La moitié de la Livonie…

Il avait fallu choisir le moindre mal… et ça c’était bien passé… L’artisanat et l’industrie étant aux mains des Allemands, la Pologne n’était pas non plus toute puissante. C’était équilibré et jusqu’en 1583, ils avaient lutté ensemble contre Ivan.

Ensuite... Enfin… Feliks n’était pas méchant… il ne savait pas si son grand-frère avait quelque chose à y voir mais il fallait le reconnaitre. Pologne n’exerçait pas de violence contre lui.

Et maintenant… Maintenant ils se battaient aussi contre Suède.

Et il était las. Il n’aimait pas la violence.

Un cri, son nom hurlé par une voix bien connue, le sortit de sa torpeur et il tourna la tête pour voir débouler le Polonais, le laissa parler, s’exclamer, son enthousiasme coulant autour de lui sans y réagir, seul le tapotage de l’autre garçon lui arracha une réaction, se tassant pour y échapper, pour en diminuer la sensation, ne pouvant s’empêcher d’y sentir une menace…

Pour voir comment je – enfin on – genre, pareil – met cet immonde-échelas-suèdois-totalement-frigorifié en pièces !

Je… on… pareil. C’était vrai. Il ne s’appartenait plus. Et puis Feliks était étrange. Pourquoi aurait-il eu honte ? Il aurait même plutôt du être fier ! Le petit Pays s’était jeté de lui-même dans ses bras pour fuir Ivan. Il n’y avait pas de quoi se plaindre, il n’avait rien eu à faire pour agrandir son territoire. Surtout que c’était un beau pays que celui de Raivis… oui un beau pays…
Pourtant, Feliks risquait de tout perdre face à Berwald alors Raivis… Quoi Raivis ? Raivis enviait la force du Polonais ? Se demandait comment ce dernier faisait pour ne pas abandonner et s’accrocher encore ? Le trouvait fou de s’obstiner ?

La vérité c’est qu’il n’en savait rien et que ce n’était pas maintenant qu’il pourrait y réfléchir plus en détail. Sans qu’il ne puisse réagir, le Polonais claquait, le lançant au galop à la suite de celui de Feliks.

-Quoi ? Mais ! Non ! Mr Féliks ! Où allons-nous ?

Mais il parlait dans le vent… dans tous les sens du terme et le galop continua. Pour Raivis, il ne faisait aucun doute que le Polonais avait oublié sa présence alors il ne dit plus rien, se contentant de suivre l’autre blond.

Le sol défilait , les arbres autour d’eux ne formaient plus qu’une masse floue.

Et Feliks galopait encore et encore.
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MessageSujet: Re: [1611] Dernières douces dominations [Raivis]   [1611] Dernières douces dominations [Raivis] Icon_minitimeLun 2 Nov - 10:31

Spoiler:

Ils galopaient, et l’esprit de Feliks se perdait dans les méandres d’une ivresse hilare…Peut-être qu’il était en train de rire ? Est-ce que c’était son propre rire, ce son tintant et clair comme un carillon, à peine couvert par le sifflement du vent et les pas du cheval ? Il regarda en haut, vers le ciel. Il semblait si clair et empli de couleurs pendant un instant, tant que ses yeux le piquaient terriblement, et il dût s’en détacher, regardant droit…droit devant lui, vers l’horizon. C’était tout ce qui comptait. Il ne pouvait pas, physiquement, regarder autre part. Le ciel…quand il le regarderait de nouveau, il serait toujours aussi morne, et vidé de ses couleurs…Tout cela…tout cela n’était qu’une illusion…Est-ce qu’il délirait ? Est-ce que c’était la fatigue ? Est-ce que c’était juste…(Nom d'un poney! Ressaisis-toi, genre!)

L’espoir ?

Feliks ferma les yeux, doucement.

S’il regardait derrière lui, à ce moment…est-ce que Raivis serait toujours derrière lui ? Dans un coin de sa pensée, il pouvait bien le son de sa voix, des balbutiements tremblants dans cette petite voix fluette…pouvait vaguement entendre les bruits de l’autre cheval…Mais quelque chose en lui créea simplement…un grand vide. Comme si tout ce qui constituait ses alentours s’était soudainement ébranlé, et il galopait dans le vide. Les yeux fermés, avec seulement le bruit sourd de son propre sang battant dans sa tête…Encore et toujours plus fort…Feliks se sentait étrangement léger, comme si ses membres ne lui appartenaient plus. Il avait le cœur léger, c’en était presque…insupportable.

(Je n’ai…genre…plus rien à perdre ! C’est ça ? C’est bien ça ?)

"Où allons-nous ?"

Il répéta la question entendue à peine, il y a de cela quelques minutes – ou était-ce il y a plus longtemps que cela ? Un de ses habituels sourires malicieux apparut au coin de ses lèvres, alors que ses yeux se rouvraient dans un clignement rapide, regardant à peine l’horizon avant que Pologne ne se tourne légèrement vers l’arrière ; juste histoire de le voir. (Tu avais peur qu’il disparaisse ?) Et lui adresser un sourire empreint de moquerie indulgente. Oh non, point un sourire de supériorité : Pologne l’adressait à tout le monde, ce sourire, même à ses supérieurs. Sourire quelque peu énigmatique, qui semblait toujours dire avec délectation: ‘T’aimerais bien, genre, savoir ce que je pense, hmm ?’ Comme il aimait surprendre…comme il aimait être insaisissable !

"Ha ha ha ! Genre, depuis quand ça a, genre, beaucoup d’importance ? C’est, genre, plutôt où on ne veut pas aller, nan ?" dit-il avec un rire, un ton empli de nonchalance malicieuse. Feliks pouvait dire tout ce qu’il voulait - et, disons-le, souvent n'importe quoi - avec la plus grande aise - ou comme s’il venait de proclamer une loi nouvelle. Il écarta les bras, comme pour l’annoncer au monde. Ce monde qui, à ce moment précis, se constituait de cette grande étendue sauvage, de Raivis…des chevaux, à la limite, et surtout de lui.

"L’important, c’est juste de ---"

Mais Lettonie n’eut pas accès tout de suite à ce très sage conseil de Pologne, car la monture de celui-ci se cabra soudainement et violemment...et Feliks fut dûment propulsé en avant sur quelques mètres. Il était aussi léger qu’une plume. Et chanceux. Au lieu d’atterrir avec un craquement sinistre sur la glace, il était tombé sur un lit de neige et de mousse. Et resta étendu, face contre terre – ou contre neige – quelque peu sonné. Il n’avait même pas eu le temps de hurler…ce qui, tout compte fait, n’était pas plus mal. Car Pologne ne criait jamais…sauf, si c’était une victoire. La défaite était juste un contretemps malencontreux et malhonnêtement délivré par l’ennemi au profit de quelque ruse déloyale.

"J’ai…genre…totalement fait exprès…" murmura-t-il ce qui aurait dû être un cri de victoire improvisé, mais qui s’avisa vite d’être quelques syllabes bafouillées dans un duvet de neige…Quelque chose lui dit qu’il était bien préférable de se lever dignement, mais une autre part de lui avait envie de juste rester dans la neige, comme ça…Ne pas faire comme s’il était embarrassé – comment ? il ne connaissait pas ce mot ! Est-ce que tu préfères qu’on t’aide à te relever ? Jamais ! Il avait bien le droit ! Il pouvait rester là autant de temps qu’il le voulait ! Il était Pologne ! Et Pologne gagnait toujours…

(C’est bien ça ? )

Feliks rit doucement – plus doucement qu’il ne l’aurait voulu, mais sa voix ne semblait pas vouloir adopter son volume sonore habituel ; les mots ne semblaient pas vouloir sortir de sa gorge. La neige commençait à lui piquer les yeux. Il agita sa main doucement. La peau si pâle semblait disparaître dans la neige.
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MessageSujet: Re: [1611] Dernières douces dominations [Raivis]   [1611] Dernières douces dominations [Raivis] Icon_minitimeSam 28 Nov - 1:55

Pologne était fou.
Pologne était incompréhensible pour Lettonie.

Alors il ne répondit pas, parce qu'il n'y avait rien à répondre et que même si il avait su quoi dire, il n'aurait pas puisque la monture du Polonais se cabra, l'envoyant voler dans le tapis de neige. Le petit blond eut tout juste le temps de s'accrocher aux rênes de son cheval et de resserrer ses jambes lorsque celui-ci se cabra.

Un peu plus loin, Pologne ne se relevait pas et marmonnait quelques mots que le Letton ne comprenait pas. Inquiet, ce fut aussi rapidement que possible qu'il mit pied à terre et le rejoignit en essayant de ne pas se casser la figure dans la neige.

-"Mon... Monsieur Pologne ça va ?! "

Par contre, on avait beau habiter dans un pays habitué à la neige, il y a certaines choses qui restent imprévisibles.

Une racine sous la neige par exemple. Une racine bloquant soudain un pied et projetant avec un cri aigu de surprise, le Letton en avant.

Ah... Raivis cligna des yeux, frissonna de peur ? De honte ? Et planta ses mains sur le sol pour se redresser... et accessoirement délivrer le Polonais de son poids.

-"Pardon ! Pardon ! Ca euh... va ?"


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MessageSujet: Re: [1611] Dernières douces dominations [Raivis]   [1611] Dernières douces dominations [Raivis] Icon_minitimeSam 19 Déc - 20:57

"Mon... Monsieur Pologne ça va ?! "

Pour une fois, le polonais n’aurait su que dire, cligna ses yeux verts pomme dans la neige. Ce n’était pas habituellement le genre de réponse auquel on se torturait afin de répondre. Peut-être que là, le genre de truc à dire c’était « Naaan, genre, Raivis, tu me prends pour qui ? J’ai TOTALEMENT fait exprès de tomber dans la neige pour te faire peur…Hé ! Tu ne peux pas marcher plus vite que ça, genre ?! Ca fait pas genre, longtemps depuis que tu es habitué à la neige ? » Et caetera ad infinitum. Mais bon. Nan. Il voulait bouder un peu. Genre, rester complètement inerte dans la neige et faire le mort, ce serait bien. Bien sûr, ça n’allait pas résoudre ses problèmes. Mais bon, c’était reposant. Ca ne rassurerait pas Lettonie mais bon ! il était bien habitué, non ? Pologne le tourmentait, et puis Estonie en général calmait l’atmosphère et puis Lituanie réconciliait tout le monde et faisait le dîner. Et le dîner, habituellement, était délicieux. C’était le semblant d’ordre que Pologne accordait à sa maison ; car l’ordre chez Pologne s’en tenait à bien peu.

Raivis en mettait du temps, à l’atteindre ; le polonais se sentit légèrement piqué dans l’attitude de son laquais. Quoi ? Alors ? Ayant quelque chose comme du scrupule à être vautré dans la neige à faire peur au letton (qui s’inquiétait vraiment totalement de tout). Alors que quelques scrupules (sûrement dûment instillés par Toris) s’installèrent, il entendit un petit cri de surprise et se redressa instinctivement, alarmé…Avant d’être frappé d’une espèce de masse lui tombant sur le dos et lui replantant le nez dans la neige.

« Mmmmf ! » fut sa judicieuse réaction. Feliks se demanda s’il pouvait paraître même un tout petit peu moins altier aujourd’hui. Il entendit, vaguement, emmitouflé dans la neige, des excuses plaintives, alors que la masse s’avisa de le libérer de l’emprise poudreuse et glaciale de la neige. Il se redressa lentement, secouant la tête doucement ; la neige tomba de son visage comme un masque brisé, laissant des traînées poudreuses comme un éparpillement d’étoiles. Yeux verts clignant calmement, leurs cils blanchis, ses roues toutes roses.

"Pardon ! Pardon ! Ca euh... va ?"

« Ce…c’est… »

Il le regarda avec un air solennel, une ombre passant sur son visage aussi menaçante et inquiète qu’un ciel d’orage. Un ange semble passer, ou carrément ou troupeau de poneys ailés. Puis, sans prévenir, éclate de rire et dans un geste de main vivace le pauvre Raivis se retrouve aspergé d’un petit jet de neige et est lui aussi couvert de poudre blanche.

« Punitiiiooon divine ! Ahahahaaa ! » rit le dieu vengeur, retombant aussi sec dans la neige, plat sur le dos , bras derrière la tête, regardant le ciel, retombant calme après cet élan d’espièglerie soudain. Et se relevant, et observant Raivis avec un air observateur, émettant la remarque du siècle.

« Tu te prends très au sérieux, hmm ? »

Tout aussi sérieusement que se prenait un garçon sain d’esprit traîné à cheval au milieu de nulle part et tourmenté sans aucune raison par un autre jeune homme qui changeait d’humeur comme de jupe à volants (et ne commençons même pas à parler des jupes à volants).

Un sourire se forma sur ses lèvres. Un sourire que Raivis ne connaitraît que trop bien et n'envisageait rien de bon. Sauf que cette fois, c'était un peu différent.

"Et si je te laissais…hum…craquer complètement ? Me bourrer de coups et me tirer les cheveux pour toutes les fois où je t’ai embêté…" Il le tapota doucement sur la tête. « …et je ne broncherais pas du tout du tout ?» Les yeux de Pologne scintillaient étrangement…on aurait dit un peu trop, sans réellement savoir pourquoi. « Alors, tu aimerais ça ? » Il rit encore, retombant dans la neige. "Après tout, il faut en profiter maintenant ! Tu n’en auras peut-être l’occasion qu’une fois dans ta vie !" dit-il d’un ton léger et chantant, agitant les bras, faisant la silhouette d’un ange dans la neige. "Allez! Vas-y! Je te l'ordonne! <3 "

Feliks ne s’apercevait pas de beaucoup de choses. A quel point ses excentricités et ses changements avaient de quoi effrayer n’importe qui. A quel point il pouvait vraiment pousser à bout n’importe qui. Et puis bien sûr, il y avait les autres choses mineures, comme ne pas savoir que se travestir à tout bout de champ n’était pas reconnu comme normal par la plupart de la population.

Qu’il était dur de croire à son sourire malicieux quand ses yeux brillaient de larmes.

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