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 [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto)

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MessageSujet: [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto)   [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto) Icon_minitimeDim 28 Mar - 20:03

Plusieurs l’avait prédit et c’est en train d’arriver. L’Union Soviétique, cette grande puissance, était sur le bord du désastre. De plus en plus les liens se fragilisaient, les relations s’envenimaient. Plusieurs avaient déjà quitté la maison, ne voyant plus qu’en Ivan un homme trop contrôlant, trop avare. La Guerre Froide avec Alfred nous avait tous épuisé à un point tel que même Ivan se retrouvait sans un sous, aussi pauvre que Katioucha. Notre grande famille s’effritait peu à peu, laissant derrière un homme désemparé et des victimes du passés…

J’étais une de ces victimes, victime d’une histoire qui se répétait sans cesse. Trop souvent mes voisins avaient envahi mon monde, ma maison, pour en prendre possession et se proclamer maître chez moi. Avec le temps, j’avais appris à ouvrir ma porte aux visiteurs, même ceux qui n’étaient pas nécessairement invité. Ce genre d’accueil m’avait permis de garder une certaine liberté qui me permettait de grandir quand même.

Mais ce temps est fini. Aujourd’hui, je quitte officiellement la maison. C’était décidé, je me séparais enfin d’Ivan, moi aussi. Nous avions une histoire commune trop difficile à vivre, nous étions maintenant trop différents pour continuer à cohabiter. Malgré mes efforts pour accepter la culture russe, je ne pouvais plus rester effacé derrière une fausse apparence. Je ressentais moi aussi le besoin de m’exprimer, sortir de mon cocon, voir le monde à ma façon et que le monde me voit enfin moi et non pas une autre ombre d’Ivan. Le temps de l’union Soviétique était révolu, nous entrons dans une ère de renouveau et je me devais de ne pas manquer le bateau.

Je préparai donc mes valises. Je ramassai tout ce qui était à moi. Dans mes effets personnels, je remarquai de nombreux cadeaux d’Ivan. Ce qui m’entoure, ma culture, ma vie était marquée par lui. Plus mes bagages se remplissaient, plus je me rendis compte que je ne pourrai pas complètement l’enlever de ma vie. Il s’y était installé pour rester.
Puis, une crainte venue remplir mon esprit, réveiller une peur qui dormait depuis longtemps. De nos jours, une conquête armée serait mal vue internationalement, et sûrement que plusieurs viendrait à ma défense, mais qu’est-ce qui pourrait empêcher une conquête culturelle faite sur des dizaines d’années ? Comment faire pour ne pas disparaître, sombrer dans l’oubli ? Comment pourrais-je empêcher un retour d’Ivan dans ma maison alors qu’il y possède encore beaucoup de meubles ?

Je me devais de réagir, de faire quelque choses afin d’éviter ce désastre. Autant mon indépendance constituait mon salut, mon retour sous les projecteurs de la scène internationale, autant elle causerait ma perte, ma disparition définitive sous les influences des autres. Une fois indépendant, il sera de mon seul ressort de rester moi-même. Je me devais de prendre des armes pour me défendre.

Je me rappelai tout d’un coup qu’une histoire semblable avait eu lieu ailleurs, un pays qui dû défendre sa culture afin de ne pas disparaître derrière les autres. Je me mis donc à la recherche de ce pays. Sûrement que parmi tous mes livres de récits historiques je pourrai trouver des traces de ce récit.

Je passai en revue toutes mes notes. Je pu revivre les deux guerres mondiales, la guerre froide… l’histoire de ces dernières années étaient marqué par de nombreuses batailles. Même historiquement, la pluparts des nations étaient toujours en guerre. La plupart de mes notes rappelait les conflits auquel Ivan fût mêlé, mais certains passages ne parlaient que de guerres lointaines. Tout ceci me fit penser à la relation entre Arthur et Francis…

Ces deux là étaient toujours en train de se chamailler, malgré la grande complexité qu’ils avaient développée avec le temps. Lors des réunions mondiales ou j’ai accompagné Ivan, on entendait toujours ces deux là qui se querellait, monopolisant l’attention. Leur histoire était pour ainsi dire commune, en tout temps. Je tournai les pages de ce livre, avançant dans le temps comme si je regardai un film en avance rapide. 1400… 1500… 1600… leurs histoire commune s’étendis aussi jusqu’en Amérique, dans les colonies et leur grande amitié se transposa aussi à ce nouveau peuple. Les conquêtes se succédaient en Amérique, l’indépendance des États-Unis mettant un coup dur aux autres colonies. Arthur ayant pris tout le terrait de la France, il devait tenter de faire quelque chose avec ses terres. Alors que son Haut-Canada, qui allait devenir Jake, avait le vent dans les voiles, le Bas-Canada, maintenant Pierre, lui causait problème. Alors qu’Arthur faisait son possible pour apprendre à Pierre les coutumes anglaises, ce dernier criait à l’assimilation. Il fît son possible afin de garder ce qu’il pouvait comme héritage et contre toute attente, il en fût capable. Après tout ce temps, Pierre su garder sur pied sa culture, sa langue, sa nationalité.

C’était lui. C’est cette histoire que je cherchais. C’est cet homme qui allait devenir mon exemple. Il a vécu le problème de cohabitation mieux que quiconque sur cette planète et il savait comment tourner les choses à son avantage.

J’écrivis donc une lettre à Pierre expliquant ma position.

Cher M. Tremblay,
Je vous écris aujourd’hui car vous êtes celui qui pourra m’aider. Je me présente, Eduard Von Bock.
Suite à tous les mouvements qui se déroulent présentement dans l’union soviétique, j’ai décidé moi aussi de quitter le château et de vivre ma propre vie… Je ne vous écris pas pour relater mon histoire, mais parce que j’ai un grave problème.
Tout au cours de votre vie, vous avez su comment défendre votre culture face à l’assimilation anglaise. Vous savez comment faire vivre une deuxième nationalité chez un pays et c’est pour cette raison que je vous contacte. Après de longues années de cohabitation avec Ivan, ma personnalité fût beaucoup empreinte de ses habitudes. J’ai pu réussir à conserver mes principes par l’acceptation des influences extérieures, mais ce temps est révolu. Suite à mon départ, je devrais trouver de nouveau moyens afin d’écarter tout risque de voir ma culture disparaître.
Il semble alors des plus évident que je vienne demander votre aide dans cette nouvelle lutte. Je crois que vous pourrez m’apporter de bons outils afin de me soutenir face à cette nouvelle problématique.
J’espère pouvoir développer avec vous une bonne entente qui saura être profitable à nos deux pays.
Eduard Von Bock


Une fois la lettre envoyée, il ne me restait plus qu’à attendre une réponse, en espérant qu’elle soit positive.
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MessageSujet: Re: [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto)   [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto) Icon_minitimeMer 14 Avr - 16:19

Fin Août – 1991

La fin des années 80 et le début des années 90 avaient étés prolifiques pour Pierre. Matthew s’était répétitivement mis les pieds dans les plats, et le sentiment souverainiste prenait de plus en plus de place dans les cœurs de ses citoyens. Pierre voulait se séparer du Canada depuis longtemps, possiblement depuis que l’Angleterre l’avait marié avec cet hypocrite d’Ontario pour la première fois, réunissant enfin le Haut-Canada avec le Bas-Canada et mettant en marche ses plans d’assimilations. Mais ça n’avais jamais marché. Pierre était resté fort, indépendant malgré son statut de province. Il avait eu à se battre, évidemment, mais il avait mené son combat admirablement et gagné plus de batailles qu’il ne l’avait espéré. Depuis la naissance du souverainisme avec le « Vive le Québec Libre » du général de Gaulle, qui avait tant fait rager Matt, au référendum de 1980, en passant par la loi C-120 en 1969 qui reconnaissait le français comme deuxième langue officielle du Canada et la fameuse loi 101, loi qui établissait le français comme langue unique et officielle du Québec, Pierre n’avait jamais lâché le morceau.

L’échec du premier référendum n’était qu’une bataille perdue dans une guerre qui n’était pas encore morte. Il savait ce qui était le mieux pour son peuple, et ce n’était pas d’être « Un petit peuple de yes-man/ Qui marchait les fesses serrées/ Quand arrivait le foreman (1)». Mais ses gens n’étaient pas immortels, et bien que les abus des anglophones du passé restait une marque indélibile dans leurs cœurs, ils n’en ressentaient pas la brûlure humiliante comme Pierre la portait encore en lui. Ils étaient aveuglés par leur confort moderne, le respect que Pierre leur avait gagné avec tant d’efforts. Pour se révolter, quelque chose devait arriver devant eux, les affecter directement et raviver les souvenirs des inégalitées du passé.

Des événements comme Matthew en créait dans ces dernières années sans presque avoir besoin de son aide.

Il y avait d’abord eu l’échec de l’accord du Lac Meech en 1990. Pierre déplorait sincèrement cet échec, car cet accord lui aurait donné de grands avantages, tels que Une reconnaissance du Québec comme société distincte et de l'existence des faits français et anglais ; Que le Québec et les autres provinces disposent d'un droit de veto à l'égard de certains amendements importants à la Constitution ; Le droit de retrait d'une province, avec compensation, de tout programme initié par le gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale ; Une reconnaissance accrue des pouvoirs provinciaux en immigration ; Que les trois juges québécois de la Cour suprême du Canada soient nommés par le gouvernement fédéral sur proposition du gouvernement du Québec. Il aurait enfin signé la Constitution et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais Manitoba avait hésité trop longtemps, et Terre-Neuve, voyant cela, avait retiré son accord. Pierre considérait cet échec comme un affront personnel. Il était parti en claquant des portes et ne leurs avait pas encore pardonné. Les droits de son peuple avaient été bafoués, et cela il ne pouvait le supporter. L’appui populaire de sa souveraineté atteignit 72% parmi les québécois.

Puis il y avait eu les interférences du gouvernement fédéral dans la manière dont il gérait la crise d’Oka, et enfin l’adoption de l’impopulaire TPS.

Étalé sur son lit, Pierre se sourit à lui-même. La loi 150, passée en juin, lui promettait que s’il pouvait amasser 50% PLUS UN VOTE, un seul, il aurait son indépendance. Enfin. Toujours avec son sourire il s’extirpa des couvertures et se prépara à la journée qui l’attendait. Il avait un rendez-vous l’après-midi même avec le chef du récemment formé Bloc Québécois.

Quelques heures plus tard, Pierre était assis à sa table et regardait avec stupeur une enveloppe qui était arrivée avec son courrier. « Edouard Von Bock ». Qui ? La lettre venait d’Estonie. Qui pouvait bien lui écrire de si loin ? Il ouvrit la lettre et la lu avec la plus grande attention, mêlée d’un peu de surprise.

La mystérieuse personne se présentait et parlait de quitter l’URSS… comme une personne quitte une maison. Pierre posa ses yeux sur l’enveloppe de nouveau. Se pourrait-il que cet « Edouard Von Bock » soit nul autre que la personnification de l’Estonie ? Il lui écrivait pour lui demander son aide afin de préserver sa culture… Le jeune homme sourit devant les marques de politesse et d’admiration incluses dans la lettre. Tout au cours de votre vie, vous avez su comment défendre votre culture face à l’assimilation anglais…. Vous savez comment faire vivre une deuxième nationalité chez un pays… vous êtes celui qui pourra m’aider… Voilà qui flattait son ego.

Tenant toujours la lettre en main, Pierre parti à la recherche de sa plume afin de répondre à cette personne, et d’un journal afin de se renseigner sur sa situation exacte.

Cher M. Von Bock,

Je dois avouer que votre lettre m’a surprise. Je ne m’attendais pas que vous fassiez appel à moi pour vous aider, quoique je me rends à présent compte que c’était une décision tout à fait logique de votre part. Ma loi 101 est, après tout, la meilleure qui existe, et, à mon grand regret, j’ai en effet un genre d’expertise en résistance à l’assimilation.

Permettez-moi de vous congratuler pour votre indépendance nouvellement acquise. Je vous souhaite que la Russie reconnaisse officiellement cette indépendance le plus tôt possible. Moi-même, de mon côté, je m’efforce d’obtenir la mienne.

Je joins à cette lettre une copie de ma Charte de la langue Française (aussi appelée loi 101). Il s’agit d’une loi définissant les droits linguistiques de tous les citoyens du Québec et faisant du français la langue de la majorité, la langue officielle de l'État québécois. Cette loi fondamentale a valeur quasi-constitutionnelle. De plus, elle donne aux premières nations le droit de maintenir et de développer leur langue et leur culture d’origine. Je crois que cette charte pourrait vous inspirer afin de créer votre propre loi sur la conservation de la langue, si tel est votre désir. L’exemplaire que je vous envoie est en français, mais j’en ferai traduire un en Estonien plus tard.

Puis-je aussi me permettre de vous inviter à venir discuter en personne ? Il me ferait grand plaisir de vous présenter mes citoyens et vous pourriez voir de près leur lutte et leurs solutions contre l’assimilation anglophone qui nous entoure de tous côté, ainsi qu’avoir accès à des documents que je ne peux vous envoyer. Nous pourrions aussi discuter des termes de notre collaboration.

En espérant que nos deux pays puissent former une amitié durable,

Pierre Tremblay



Spoiler:
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MessageSujet: Re: [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto)   [Début 1990] Protection 101 (Québec/Esto) Icon_minitimeJeu 29 Avr - 0:36

Spoiler:

J’avais maintenant terminé de ranger la chambre. Les quelques boîtes étaient déjà en route vers ma nouvelle demeure, je ne voulais pas perdre de temps. Plus rapidement j’allais quitter la maison, plus vite je pourrai enfin quitter le regard d’Ivan.

Depuis maintenant quelques temps que ma décision était prise et Ivan ne l’avait toujours pas acceptée. Il ne voulait pas voir son Union fondre de la sorte, sombrer vers une mort lente et certaine. Même s’il ne le paraissait pas, il était désemparé face à tous ces départs. Il nous suivait partout, dans nos moindre faits et gestes. Cette présence continuelle ne faisait que me prouver que ma décision était la bonne.

Je descendis au sous-sol de la maison. J’y avais entreposé quelques trucs dont je ne me servais plus mais que je ne pouvais pas jeter. Des souvenirs en tout genre me rappelant mon passé. Bien entendu la plupart de ces objets étaient aussi des souvenirs d’Ivan… je ne pouvais pas croire ce que moi et mes frères avaient endurés avant d’enfin prendre notre décision…

Mais en même temps, je ne pouvais détester Ivan. Avant sa venue, je n’existais presque pas. La plupart des autres nations n’avaient pas conscience de mon existence et bien que la Russie ait profité de la Deuxième Guerre pour prendre possession de mon territoire, c’est grâce à Ivan que les Allemands n’avaient pas détruit mon pays… Bien que j’étais heureux de partir, je ne pouvais pas en vouloir à Ivan de m’avoir appris la vie.

En remontant au salon, Raivis passa devant moi et me donna une lettre. Au coin de l’enveloppe j’aperçus un timbre orné d'une fleur de lys. Il avait donc répondu et sa réponse semblait bien longue à sentir le poids de l’enveloppe. J’ouvris la lettre pour y découvrir un gros document.

Loi 101… Ceci me semblait exactement ce dont j’avais besoin. Après la lecture de la lettre, j’allai poser le tout sur ma table de nuit dans ma chambre. Une visite chez Pierre… Pourquoi pas ? L’idée était fort intéressante et je pourrais voir concrètement comment Pierre fait vivre cette loi. Je pourrai alors mieux comprendre dans quel univers il vit.

Je commençai à rédiger une autre lettre.

M. Tremblay,

J’accepte votre invitation avec plaisir. Une telle visite pourra faciliter mes démarches dans une première rédaction d’une législation qui me permettra de préserver l’histoire de mon pays. C’est un grand honneur pour moi que d’avoir la chance d’aller dans un pays de pionniers afin de pouvoir observer votre histoire.

Je prendrai l’avion bientôt afin de vous rejoindre pour que l’on puisse discuter face à face. Je vous donne mon numéro de téléphone si vous voulez me rejoindre. Je devrais arriver chez vous dans quelques semaines, le temps de finir quelques préparatifs.

Je vous remercie à l’avance pour toute votre aide si précieuse.

Eduard Von Bock

Je fis expédier la lettre, puis commença les préparatifs pour mon séjour au Québec.
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