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 (1945) Retrouvailles Océaniennes [Nauru]

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(1945) Retrouvailles Océaniennes [Nauru] Vide
MessageSujet: (1945) Retrouvailles Océaniennes [Nauru]   (1945) Retrouvailles Océaniennes [Nauru] Icon_minitimeVen 23 Avr - 18:14

(Voyons, je suis ton voisin…tu n’as rien à craindre, hmm ?)
(Je m’appelle…)
(Répète après moi !)

"Monsieur Australie."

"Hmm ? Que—quoi ? Oui !...Je travaille!"

Il leva la tête du bureau et esquissa un sourire encore à moitié endormi, faisant rapidement mine de ramasser quelques papiers et de les trier ; en guise de remerciement, une moitié s’éparpilla au sol, et une moitié se faisait lentement envahir par un encrier renversé. James eut soudainement l’envie d’y mettre le feu. Ou de tout balancer à la tête d’Arthur. Qui avait sûrement voulu le punir de tant d’audace, à vouloir obtenir un peu plus d’indépendance. Le soldat devant lui le lorgna avec une sorte de lassitude. Il eut comme seule réponse un sourire étincelant de bonne humeur, à l’ombre du grand chapeau que l’australien aimait garder vissé en quasi permanence sur son crâne. Le bureau délabré, où s’éparpillaient des plans et diverses armes à feu à droite et à gauche ; l’uniforme militaire poussiéreux et usé ; c’étaient des fausses notes qui semblaient résonner autour du jeune homme qui effectua un salut nonchalant en étouffant un bâillement. Non, ce n’était pas seulement la chaleur de l’après-midi et l’heure de la sieste dans les îles de l’Océanie. Cernes autour des yeux, fausse note de plus. Et des yeux scintillant fiévreusement. Regard d’un vert bleuté, vif et alerte. Trahissant l’excitation…ou l’anxiété.
Sans un mot, la lettre atterrit devant lui. Quelques mots sèchement tapés à la machine à écrire.

Quelque mots. C’était tout ce qui lui suffisait.
Japon. Capitulation. Dans la même phrase.

Ou juste un mot.

Nauru...

Le bureau couina et grinça, une cascade de feuilles tombait au sol dans un bruissement délicat, alors qu’il bondit de sa chaise comme un diable en boîte.

"J’y vais ! J’y vais tout de suite !"
"Eh…mais… ! Attendez les ordres de—"

James s’arrêta brièvement dans sa lancée pour jeter au rabat-joie un regard gentiment exaspéré, comme pour gronder un enfant qui avait fait une bêtise mineure.

"Hé oh ! Je ne suis plus une --colonie ! Je peux prendre quelques décisions tout seul quand même!" Puis, un grand sourire revenant se visser sur son visage, comme s'il avait soudain trouvé la solution lumineuse qui rendait son intervention possible. "Mais...Arthur sera d'accord!"

Et il était parti dans une bourrasque d’énergie joyeuse, provoquant un tourbillon de papiers administratifs.

Je reviens, Nauru…Tout de suite !

(Hé ! Japon?! Mais…hé ! Attendez, on va juste...évacuer? Comment? Ordre de-- Raah! C’est pas vrai… ! Je…)
(Je reviendrai bientôt, Jack! Ne…ne t’en fais pas du tout, je m’en charge ! Aucun problème !)
(Je serai bientôt--)
(1940...)

...1945.


A l'heure où le soleil dévorait la terre du regard, haut dans le ciel...
Il débarquait. De nouveau.
Un sourire parcourut ses lèvres, et il s’étira longuement, les mains vers le ciel, vers le soleil qui brûlait sans fin et faisait scintiller la surface de l’océan. Il avait une envie soudaine de gamin, envie de retirer ces lourdes bottes et d’aller se jeter dans la mer en riant, et revenir alourdi d’eau, mais euphorique. Le plaisir de savoir qu’il revenait…Oui, il revenait… ! Et son sourire perdit un peu de son lustre lorsqu’il vit un peu l’état de l’île. Sourire jaune. Rire jaune. Donnant un coup de pied dans un bout de débris.

"Eeeh…je pensais que Japon était du genre soigneux…au moins..." Et ne parlons même pas d’Allemagne. La rigueur incarnée. Il se rembruit en pensant aux deux envahisseurs qui s’étaient pavanés ici pendant des années. Et lui était resté comme un imbécile juste à côté, incapable de faire quoi que ce soit.

Sourire nerveusement optimiste. Puis férocement optimiste. Se frottant les mains, comme pour se préparer à tout ramasser à la pelle. Se préparer aussi à chasser à mains nues les pensées qui ressurgissaient de nulle part, envahissant sa tête comme un poison.

"Tout mettre en ordre...je vais tout remettre en ordre! Sans problème!"
Plus une colonie, tu parles si c’était gratifiant s’il en était réduit à voir son (oui, SON) protégé se faire…endoctriner...exploiter...probablement torturer et…et…et puis ensuite, comme si cela n’était pas suffisant…être...

Son visage se contorsionna en une grimace excédée, et son cri alla jusqu’au ciel, perturbant la faune locale.

"...BOMBARDE PAR CE SCORPION D’AMERICAAAAAAAAAIN ! RAAAAAH !"
"…Monsieur Australie… ?" Le diplomate Nauruan - qui se demandait sans doute "pourquoi mooooi ?" intérieurement - brisa un instant cette explosion de fureur.

"AAAAAH-- Hahaha, ouiiii ?" Le Monsieur Australie en question afficha de nouveau, et presque sans efforts, une expression bienveillante et sereine digne d’une affiche de propagande, seulement quelques spasmes laissant encore deviner des relents de colère. Maîtrise ta frustration, James. Tu vas devoir être du côté de ton imbécile de cousin pendant des années. C’est le hero ! de l’histoire, manifestement – à dire avec un accent américain nasillard et supérieur. Un hero ! qui attaque une île occupée juste pour embêter Japon, et n’essaye même pas de la récupérer dans la foulée ?! (Alfred réussissait toujours à l’énerver.) Mais…s’il n’avait pas attaqué Japon, il y a quelques semaines, il ne serait même pas là…(Non. Mieux vaut ne pas y penser. Ce qui s’était passé était avait tenté d’être étouffé par les vainqueurs mais la même peur s’insinuait lentement, doucement. Comme une sueur froide le long du dos.) (On a gagné. C’est tout ce qui importe. Tout…)

"Heu…Monsieur Nauru est introuvable…"
"Eh ?"

...Dernière chose auquel il s'attendait. Il cligna deux yeux surpris, se grattant la tête d’un air expressément ébahi. Généralement, Australie n’aimait pas passer inaperçu – et vu le bruit qu’il faisait, ce n’était généralement pas une option. Il était presque sûr que quelqu’un avait dû prévenir le Nauruan de sa visite. Ou alors, il faisait la sieste. Après tout, c’était l’heure de la sieste et c’était quelque chose qui lui semblait, ma foi, tout à fait plausible.

(Du calme, James. Keep calm and carry on.)
(Ou: IMPROVISE, bon sang...!)

"Hahaha quel farceur ! ‘Vous en faites pas, va, laissez-moi faire ! Je sais où il est!"

...Mais oui, of course.
Sa propre voix lui semblait calme et assurée, avec presque une pointe de paresse. Comme s’il venait de se réveiller et éloignait les moustiques d’un geste nonchalant de la main. Aucuuuun problème. Flegme britannique avec un coup de soleil. Moins rigide, plus chaleureux. La plupart des diplomates regardèrent d’un œil un peu las le blondin en costume militaire, les manches retroussées et les mains sur les hanches, un sourire aux lèvres sur ce visage au teint parfait – rien que le voir pourrait faire grincer plus d’un de frustration. Oui, il serait sans doute plus décontracté en tenue de plage que dans cet uniforme. Mais pour l’instant, sa tranquillité (écartant quelques sautes d’humeur au nom de quelques autres blondins anglophones) semblait irradier sans mesure, comme pour compenser sur cet habit austère…

Mais avant que quiconque n’ait le soin d’en décider, il les éblouit momentanément avec un sourire étincelant et s’en alla d’un pas énergique et assuré vers la plage. La tête fière, les épaules dégagées. Tout fier…(Quel gamin !) Petite fierté de…de quoi ? De colonie ? Au fond c’est bien ce qu’il devait encore être, lorsque tous les traités étaient signés et qu’il regardait les papiers et qu’il voyait le petit sourire en coin d’Arthur, encore content de s’être raccroché à quelque chose. (Allez allez. Tu vois ? Tu as un statut spécial. Gentil…euh…frère…cousin…peu importe. Va jouer avec tes kangourous. Oh, et envoie-moi plus de soldats.) Ou alors, l’orgueil de la conquête lui gonflant le torse, le pas de l’envahisseur venant reprendre le petit oisillon sous son aile d’un geste fermement paternel ? Oui, c’était peut-être ça…

Après tout, Nauru sera de nouveau à moi, non ?
Enfin…à moi, mais tu en as la charge administrative, il voyait déjà Arthur ajouter, comme si son péquenot des îles de l’Océanie n’arrivait pas à déchiffrer les subtilités du traité devant eux. Ou peut-être serait-ce encore une trace de défiance. Défiance de celui qui est lentement en train de s’enliser dans les sables mouvants et cherche encore à se débattre du mieux qu’il pouvait. Essayant de garder la face.

Il marcha, et chercha. Et se fatigua bientôt, le soleil de l’après-midi n’aidant point. Le sourire de James s’effaça peu à peu, ses épaules reprenant à peu près leur maintien habituel, alors qu’il se trouvait bientôt loin du port, loin de ses compatriotes ou des Nauruans, loin de tout…avec juste la plage s’étendant à perte de vue, et la mer. Mer qu’il regarda avec un spasme de lassitude traversant son visage. Il inspira l’air léger et parfumé de la mer, murmurant des bribes d’une chanson. Une chanson vieille, qui rappelait des feux de camps lointains alors qu’il se battait pour son indépendance. Ca avait l’air si nostalgique et désuet maintenant, ces élans patriotiques dans la brousse…Ce petit air d’aventure faisant battre son cœur et lui instillant toujours un peu plus de fierté…toujours un peu plus…(Etait-il possible ? D’en avoir trop ?)

Dans la page de l’histoire
Que chacun joue sa part…


"Jaaaack! Nauruuuuuu? C’est moi ! Australie !"

Il faillit dire

(Tu te souviens de moooooooi ?)

mais quelque chose l’en empêcha.

Une certaine fierté, sans doute.
(Arrogance)
Il fronca les sourcils, essayant d'ignorer le fait qu'il rougissait à vue d'oeil de sa propre idiocie. La belle affaire! Le seul qui le voyait, c'était l'océan. Et l'océan et lui n'avaient rien à se cacher, après toutes ces années. Encore moins un peu d'embarras.

C'était immensément plus facile de parler à l'océan. Il s'avisa de rester dos à l'île, dans un espèce d'entêtement enfantin.

Fierté? Oui...
Enfin…non! Comme si c’était nécessaire ! Les deux autres ne comptaient pas ! Pas du tout ! Ces deux imbéciles ! ils n'étaient RIEN! Ils n'avaient RIEN apporté par rapport à lui!
Malgré cette assurance apparente, James se vit pourtant dire à la mer d’un ton empli de joyeuse rancœur, un sourire furieux de mauvais perdant aux lèvres :

"Allez ! Je suis de retour ! Il faut fêter ça ! Avec une bonne bière allemande ! Ou un bol de saké ! Qu’est-ce que tu préfèrerais ?"

Et puis, se crispant, se maudissant. Dammnit ! Qu’est-ce qu’il racontait ?! Etait-il jaloux ? Ridicule ! Avait-il demandé de subir tout cela, le pauvre…euh…petit ? Même s’il était logiquement tout aussi âgé que lui ? (voire plus en fait...mais Australie passa cela sous silence.

Quand, objectivement, on était soi-même en train d’envahir quelqu’un, il y avait pas mal de choses que l’on passait sous silence.)

Avec un éclair d’horreur, il se demanda s’il était en train d’adopter un esprit cynique comme son frère – comme si les sourcils épais ne suffisaient pas à sa malédiction ! - et se cogna avec un enthousiasme admirable le front à répétition avec le plat de la main avec une force qui aurait probablement suffit à assommer un homme normalement constitué.

"Aaaaah ! Idiot ! Idiot ! Idiot !"
Dans un élan magistral d’auto flagellation il sortit son boomerang dans un grand geste et s’apprêtait à l’abattre sur son crâne, mais s’avisa à la dernière minute de se retourner et de l’envoyer au loin d’un mouvement digne des lanceurs de disque de l’Antiquité, vers les grands arbres surplombant la plage derrière. "Idiot… !"

Je suis une nation...! Une vraie nation!
Je n'ai pas besoin de me poser ce genre de questions!

Coup mat du bois sculpté contre le tronc au loin. Dans un sifflement, le boomerang revint à la charge et James eut presque envie de se le recevoir en pleine face ; peut-être serait-ce une bonne excuse pour dire qu’il n’avait pas retrouvé son protégé…Mais non, il voyait déjà la tête de l’anglais se profilant à l’horizon...(Quel incapable…et il veut son indépendance?) Les joues écarlates, renvoi du boomerang, traversant l’air tel un oiseau de légende, bariolé de symboles étranges…

Probablement, ce genre de chose aurait duré longtemps si au prochain coup le son mat du tronc d’arbre heurté d’avait été remplacé par un

Ouch !
Ou une quelconque autre interjection utilisée en langage Nauruan, que James n’avait jamais vraiment pris la peine d’apprendre car il lui parlait toujours anglais.

Cette voix…(enfin, ce cri mais bon)…c’est…

Il se retourna avec un sourire rayonnant, une larme à l’œil.

"Jack !"

Puis, son visage se décomposa légèrement lorsqu’il vit ce qui avait causé ce cri et pourquoi son boomerang n’était pas revenu. Et s’élança comme une torpille vers une…toute petite chose au sol. Petite chose un peu assommée, à vrai dire.

"Aaaaah ! Jack ! Tu n'es pas - euh - trop bléssé?"

1945.

Dans la page de l’histoire, que chacun joue sa part,
Avance Australie !
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(1945) Retrouvailles Océaniennes [Nauru]

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