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 [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether]

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Kiku Honda / Japon


Kiku Honda / Japon

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Vierge
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MessageSujet: [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether]   [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Icon_minitimeLun 12 Juil - 21:34

Osaka, 1612
Nijntje est mon ami.
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[1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Aphscattered [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Thhetaliaclockroom25

    Non, non et définitivement NON, il ne sortirait PAS.

    Dehors, ça n'en valait pas la peine. Qu'y avait-il à l'extérieur de toute façon ? Le soleil, oui, et alors ? Certes, c'était agréable de dormir sous les doux rayons, mais quel intérêt de se promener sous une chaleur de plomb ? Pour le plaisir de sa fatiguer ? De finir avec un cerveau aussi mou qu'un espagnol en pleine sieste ? Pfff, non, vraiment, autant rester là, à l'ombre des sojis en papier de riz, au frais. C'était tellement mieux. Dehors, il y avait du monde. Trop de monde. Dehors, il y avait des catastrophes. Dehors, il y avait des français à l'humour foireux et des américains aux neurones rares et à moitié grillées par les voyages en bateau. Et on voulait le forcer à quitter sa maison ? Non merci.

    Pour son plus grand bonheur, Kiku pouvait tout de même compter, dans le lot de tout ceux qui voulaient lui faire mettre le nez hors des murs, quelques personnes qui tenaient à le protéger de toutes relations extérieures, ce qui lui convenait tout à fait. Par exemple, il y avait le fidèle Osaka. Son fief prenait toutes les mesures possibles pour que Kiku puisse assumer en totale liberté sa nature hikikomori. Un brave petit, vraiment.

    Affalé de tout son long sous sa couette, le japonais lisait. Le Dit du Genji. Une des œuvres phare de son pays. Roman psychologique narrant les us et coutume de la cour de l'époque Heian. Hm.

    Non, décidément, Kiku n'était pas d'humeur pour supporter ce genre de récit mielleux tout compte fait. Il en connaissait chaque ligne à la virgule prés. Il referma l'ouvrage avec un soupir d'ennui. Oui, il s'ennuyait, à sa plus grande surprise.
    Avant, il avait l'habitude d'être seul. Et pour être tout à fait honnête, ça lui allait parfaitement. Il ne connaissait rien en dehors des limites de l'Asie de l'Est – et encore, son univers se réduisait à la Chine, la Corée et la Russie en dehors de son propre pays. Mais depuis quelques années, la donne avait changée de main. Assez brusquement d'ailleurs. Du jour au lendemain, les Espagnols avaient débarqués chez lui. Avant de repartir les pieds devant pour ne jamais revenir. Cet Antonio n'avait qu'à envoyer des ambassadeurs s'il tenait tant à faire commerce avec lui. Et qu'il arrête de tenter de le convertir au christianisme, ça ne l'intéressait pas du tout.

    Ce fut quasiment en même temps que les Hollandais apparurent. Kiku se souvenait encore du malaise qu'il avait ressenti quand les « bateaux noirs » se sont profilés à l'horizon pour la première fois. Au début, il n'avait pas plus que ça l'intention de fraterniser avec Hollande. Mais contre toutes attentes, loin de jeter ce nouvel occidental hors de chez lui – il était de toute façon bien trop impressionnant pour que Kiku ose lui faire front –, il s'était prit à le laisser aller et venir chez lui comme il le voulait. L'asiatique avait toujours eu une trèèèès mauvaise approche des européens, alors autant dire que sa rencontre avec Ruben avait changé pas mal de choses dans sa façon de penser. Au final, peut-être que tout ces Blancs venus de l'Ouest n'étaient pas les horribles démons détestables qu'il croyait.
    Moui enfin... A vérifier tout de même. Il était encore trop tôt pour se déclarer définitivement sur le sujet.

    D''une main évasive, il caressait son chien assoupi à coté de lui. Le ciel au-dehors était magnifiquement bleu, il pouvait le voir à travers un des sojis légèrement entrouvert. La petite brise qui arrivait à se frayer un chemin jusque dans la chambre faisait tinter la clochette suspendue. Mais non, toujours rien à faire, il ne sortirait pas, point.

    Même s'il s'ennuyait comme un rat mort.
    Même s'il avait envie de voir des gens.
    Même s'il avait envie de voir une personne en particulier plutôt.

    Mais bon, il n'allait pas réclamer, ce n'était pas son genre. Hmph, il ferait mieux de se bouger de temps en temps. Il avait toujours si peur de faire quelque chose de travers. Surtout ces derniers temps. De plus en plus, il ressentait le besoin de plaire, de ne pas décevoir.
    Perdu dans ses pensée, il avait attrapé sans s'en rendre compte un livre en hollandais qui trainait par là. Il y en avait de plus en plus chez lui depuis quelques temps. Ses yeux suivaient les lignes de mots, il n'avait pas l'air de remarquer qu'il n'en comprenait que la moitié à peine – vous savez, ce genre de moment où ce n'est qu'une fois en bas de la page que vous vous rendez compte que vous n'avez rien suivit et que vous devez tout reprendre à cause de votre esprit vagabond. Les bases qu'on lui avait déjà inculqués ne lui suffisait pas à suivre plus.

    Petit à petit, il retourna à la réalité en se rendant compte que quelque chose clochait. Alors que la demeure avait été d'un silence monacal jusqu'à présent, des bruits se faisaient entendre. De pas, voire de cavalcades. Et quelques cris dont il n'arrivait pas à saisir le sens aussi. Intrigué, il se leva pour entrouvrir la porte, juste de quoi passer la tête, et jeta un coup d'œil dans le couloir. Il héla un homme qui passait à toute vitesse devant lui.

    - Que se passe-t-il ? Dispute de domestiques ?

    Cela l'étonnerait, ses subordonnées n'étaient pas du genre à élever la voix comme ça. Mais il voyait mal ce que ces cris pouvaient signifier d'autre.

    ...Ah ba...
    L'homme n'eut même pas le temps de répondre que quelqu'un d'autre arriva et le chassa comme s'il avait été une vulgaire mouche.

    ...C'était sur, Il savait faire ses entrées celui-là.

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MessageSujet: Re: [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether]   [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Icon_minitimeMar 17 Aoû - 2:41

Osaka, 1612
Desu ?
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[1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] 806 [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Iconnether



    Spoiler:

    Gooi hem overboord dan kan 'ie zwemmen
    Hang 'm in de mast om uit te waaien !


    Quel temps superbe. Vraiment : la mer était belle, le soleil brillait, le vent rafraîchissait l’atmosphère, les Pays-Bas dirigeaient la première mégacorporation de l’Histoire et il pleuvait de la bière sur l’immense bateau de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales qui voguait tranquillement. Debout, fièrement dressé sur la poupe du navire, un homme qui avait depuis longtemps oublié le sens du mot « humilité » observait les vagues tranquilles qui s’étendaient à perte de vue devant lui. A cet instant précis, Ruben était heureux. Satisfait plutôt. Content de lui. Le monde à ses pieds. Décidément, il n’y avait rien de plus beau qu’observer l’étendue infinie de l’océan tout en fumant une herbe à pipe exquise : il inspira une bouffée de la drogue douce et agréable, profita de la sensation de chaleur et de légèreté qui s’insinuait en lui, puis se pencha un peu en avant pour s’appuyer sur le bastingage. La fumée qui s’échappa rapidement de ses lèvres disparut en un instant, balayée par le vent, et le blond se laissa bercer par les vagues, impatient d’arriver à destination. Derrière lui, les hommes festoyaient gaiement en chantant quelques refrains endiablés, parce qu’ils avaient déjà abusé passablement d’une certaine boisson fermentée à base d’orge et de houblon dont la couleur variait entre le brun et le blond et dont Ruben raffolait ; il hésita un court instant à les rejoindre, parce qu’il n’aurait pas dit non à une bonne pinte pour accompagner sa pipe, mais se ravisa, avant de plisser les yeux en direction de l’infini devant lui. Il savait qu’il avait discerné un bateau japonais un peu plus tôt, et les côtes qui apparaissaient peu à peu au loin lui prouvaient qu’ils étaient presque arrivés.


    Pas trop tôt.
    La patience n’était pas son fort, et malgré l’amour qu’il portait à la mer et aux voyages en bateau, parfois il aurait aimé qu’ils ne durassent pas aussi longtemps et qu’il n’ait pas besoin de rester inactif pendant de si longues périodes afin de rejoindre les maisons de ses collègues ou ceux avec qui il commerçait. La maison de Japon lui paraissait toujours plus plaisante que les autres pour une raison qu’il n’arrivait pas à définir exactement : peut-être parce qu’il savait que l’asiatique ne supportait pas beaucoup d’invités et qu’il avait tendance à rejeter tout le monde, ainsi le néerlandais se sentait privilégié… A moins que ça ne soit simplement parce qu’il savait pertinemment qu’Espagne n’était pas le bienvenu ici et que lui si. Oh, la douce sensation de supériorité qui l’étreignait quand il pensait à ça. Immature contentement, mais tellement jouissif. Un sourire se promena sur ses lèvres tandis qu’il terminait sans se presser de fumer sa pipe, posant un regard de conquérant sur la jolie contrée du Soleil Levant, et murmurant quelques couplets de la chanson que ses hommes beuglaient derrière lui.

    Roep de kapitein, die zal 'm leren
    Stop 'm in zijn bed om uit te slapen
    Dat zullen we doen met de dronken zeeman !

    Décidément, le blond ne se lassait pas de la beauté des lieux. La différence avec sa propre maison parvenait sans cesse à le surprendre. Même l’odeur de l’air n’avait rien à voir avec chez lui ; mis à part l‘odeur familière des ports maritimes. Il aimait bien être là. Il aimait beaucoup être le seul occidental à ne pas être traité comme un étranger et un ennemi. Ca lui faisait plaisir. En même temps, il oubliait parfois qu’il n’avait pas forcément un taux de délicatesse prodigieux et qu’il y avait sans doute beaucoup de choses qu’il imposait à Japon ; mais bon, peu importait les détails. Il était là, et il marchait tranquillement pour aller rejoindre le petit brun dans sa cachette où il s’enfermait sans vouloir voir personne. Alors évidemment, il ne fallait pas compter sur lui pour donner au hollandais un accueil spectaculaire avec haie d’honneur et festivités locales.
    Dommage. Il le méritait, pourtant. Et pas qu’un peu. Il haussa les épaules et s’apprêta à remettre un peu d’herbe dans sa pipe quand un domestique le bouscula brutalement au détour d’un couloir et renversa par la même occasion plusieurs plats qu’il portait sur un plateau : le japonais en question se confondit en excuses que Ruben ne comprenait pas vraiment, et il s’en fichait bien, la seule chose qui l’importait se trouvait par terre mélangé à de la soupe : et de l’herbe détrempée, ça valait plus grand-chose. Fortement agacé, le blond s’éloigna en grommelant sans prêter plus ample attention au pauvre domestique qu’il aurait volontiers écrasé contre le mur, et il farfouilla dans sa poche pour tenter de récupérer ce qui pouvait encore l’être, la toute fin de sa réserve, le reste se trouvant dans la cale de son bateau.
    Il commençait à peine à se calmer et à allumer sa pipe sans regarder devant lui quand il trébucha soudain plutôt brutalement en avant ; il mit quelques secondes à comprendre qu’il venait de marcher sur un domestique en train de frotter le sol, qu’il lui avait probablement fait plutôt mal, et qu’il avait fait tomber sa pipe par terre. Alors soit il était maudit, soit la population japonaise dans son intégralité avait décidé de mettre sa bonne humeur à néant : quoiqu’il en soit, il se releva doucement, ramassa sa pipe, et le regard qu’il lança au domestique lui fit comprendre qu’il allait lui faire très mal. L’homme n’avait pas eu de mal à s’en rendre compte et il n’avait pas d’autre alternative que de s’enfuir en s’exclamant qu’il s’excusait tout en se faisant poursuivre par ce rustre d’européen en colère. La scène avait attiré d’autres domestiques qui tentaient vainement d’arrêter cette mascarade, mais le blond ne s’arrêta que lorsqu’il vit Kiku au détour d’un couloir. Il s’interrompit alors, et il se calma presque aussitôt ; c’est que ce visage n’inspirait pas vraiment la haine. Le blond reprit son souffle et s'adossa au mur.

    Nether « Je suis ravi d’être de retour chez toi, mais j’ai l’impression étrange que ce n’est pas un sentiment partagé par tes serviteurs... »

    Il grommelait quand même, mais, plus dépité qu’autre chose, il rangea sa pipe dans une poche intérieure de sa tunique, avant de baisser les yeux vers le plus petit.

    Nether « Je débarque un peu à l’improviste, mais j’avais envie de te rendre une petite visite. Et j’avais besoin d’un peu de calme aussi. »

    Autrement dit, je m’installe chez toi pour une durée indéterminée, mais je me doute bien que ça ne te dérange pas. N’est-ce pas ?…




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MessageSujet: Re: [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether]   [1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] Icon_minitimeVen 10 Sep - 1:34

[1600 et des poussiéres] Nijntje est mon ami. || [Nether] 13103557


    « Quand un malheur passe, un autre arrive. » En l'occurrence, y avait-il une différence entre un vrai malheur et un européen agacé en manque d'herbes louches ?

    Un sage aurait surement dit que le malheur était facile à contenir, lui.

    Il n'était rien de plus imprévisible qu'un occidental. La preuve en était l'arrivée de Nether, à laquelle le japonais ne s'attendait clairement pas. Le blond était fort pour débarquer à l'improviste. A plus forte raison, il était encore plus doué pour s'imposer et, accessoirement, rameuter toute la maisonnée. Sérieusement, combien avait-il fait de pas depuis son entrée dans la maison ? En moins de dix enjambées, il avait réussit à effrayer – ou plutôt traumatiser – deux des domestiques de Kiku et augmenter encore un peu la charge de travail de ceux-ci. Ah, et il s'était mit à hurler en moins de cinq minutes aussi. Belle performance. C'était donc cela que les blancs de l'ouest appelaient « avoir le sang chaud » ?

    ...Non, franchement, quand Kiku avait entendu les exclamations et les cris provenir du couloir, il aurait dû s'en douter. Il aurait dû immédiatement comprendre que toute cette pagaille ne pouvait être causée que par une seule personne. C'était tellement évident. Le japonais soupira à la vue de son homologue. Son humeur grincheuse de tantôt venait à l'instant de se faire balayer par une lassitude de circonstance, et avant même qu'il ne puisse ouvrir la bouche ne serait-ce que pour une parole de bienvenue, Ruben le devança, se plaignant pour la forme. Accoudé au mur du couloir, Kiku avait l'impression de voir un gamin boudeur tentant de ne pas perdre la face après s'être fait prendre dans une situation gênante. Mais mieux valait garder cette réflexion pour lui.

    « Je débarque un peu à l’improviste, mais j’avais envie de te rendre une petite visite. Et j’avais besoin d’un peu de calme aussi. »

    Un soupir. Cela ne voulait dire qu'une seule chose, tellement évidente.

    «  En somme, tu t'es encore disputé avec ta sœur ? »

    Lorsqu'une querelle éclatait entre Hollande et Belgique, c'était généralement chez lui que le blond venait se réfugier pendant quelques temps. Il préférait s'éloigner un moment plutôt que de faire face à sa petite sœur adorée. C'était mesquin mais au fond, Kiku aimait bien quand ces deux-là ne s'entendaient plus. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas Belgique, pas du tout ! – Quoique pour le (très) peu qu'il en avait vu, elle lui faisait un peu peur... – Mais c''était un moyen de pouvoir profiter de la compagnie du néerlandais. Quelques années seulement s'étaient écoulées depuis sa première arrivée au Japon, et le nippon, fort de ne pas avoir réussit à lui faire clairement comprendre qu'il ne voulait pas d'occidentaux chez lui, s'était habitué à sa présence jusqu'à en être parfois dépendant. Dans tout le pays, l'apprentissage du hollandais s'était généralisé, et ces derniers étaient les seuls du Vieux Continent à avoir le droit, ou plutôt le privilège, de circuler presque librement à l'intérieur du pays.

    Pourquoi s'accrocher autant à lui alors qu'à peine quelques décennies plus tôt, Kiku avait clairement rejeté Antonio, qui ne semblait pourtant pas avoir d'intentions très hostiles ? Peut-être la peur de voir le reste du monde. Quasiment en même temps que les Espagnols, c'étaient les Portugais qui avaient essayé de s'imposer dans le pays du Soleil-Levant. Sans succès. Alors au bout du troisième étranger à venir réclamer son ouverture aux autres, Kiku avait commencé à se résigner... Un peu. Et l'avait laissé faire. Il pensait que petit à petit, Ruben se lasserait, et qu'il s'en irait aussi vite qu'il n'était venu. Rien à faire. Non seulement il était resté, mais en plus, celui qui souhaitait au départ le chasser lui vouait à présent une admiration presque maladive.

    « Laisse donc mes domestiques en paix, tu vas me les traumatiser. Il afficha un sourire doux et amusé. Avec une autre personne que Nether, il n'aurait surement pas été aussi conciliant ; Entre, tu dois être fatigué du voyage. »

    A ces mots, le japonais ouvrit grand la porte coulissante et s'effaça pour laisser entrer son invité autoproclamé dans la pièce. Cela faisait un petit moment que le hollandais ne lui avait pas rendu visite et la bonne humeur de Kiku n'en était que décuplée. Il avait beau être un solitaire, une nation peu sociable et repliée sur elle-même, il n'en était pas moins heureux d'avoir de la compagnie de temps en temps. Et puis, il était resté si longtemps seul que s'il avait encore du mal à fréquenter les autres, c'était uniquement par manque d'habitude et par maladresse.

    « Installe-toi, je vais faire préparer le thé. Ou peux-être préfères-tu quelque chose de plus fort ? »

    En revanche, il avait beau avoir été isolé pendant plusieurs siècles, il savait que peu d'européens aimaient vraiment le thé. Et Ruben encore moins. C'est pourquoi le petit brun profita de l'occasion pour sortir une petite bouteille de namazaké, un saké brut et rafraichissant qui convenait parfaitement pour les jours de grande chaleur comme aujourd'hui.

    « J'ai lu tout les livres que tu m'as amené la dernière fois. J'ai hâte d'entendre de nouvelles histoires ! »

    Qu'il semblait insouciant et innocent le nippon à présent. Finie sa lassitude de tout à l'heure. Il était maintenant comme un enfant qui ne pouvait pas sortir de chez lui. Un enfant qui regardait sans cesse par la fenêtre pour tenter de voir le monde extérieur. Un enfant qui attendait avec une joie naïve qu'on lui rapporte des récits de pays vivants au-delà des mers. Il était rare chez lui de se montrer si enthousiaste, et il ignorait s'il serait capable de se comporter ainsi avec quelqu'un d'autre dans le futur. Pour le moment, cela lui semblait parfaitement inconcevable.


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