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 Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]

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MessageSujet: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeVen 10 Juin - 21:05

Katrs cilvēks stiprina savu likten.(1)
La neige tombait, duvet froid qui entourait cette demeure où il restait plus par contrainte de s’attirer des ennuis que par plaisir. Il n’aimait pas cette demeure. Elle lui faisait peur. Il avait peur de son propriétaire, qui criait souvent. Mais il n’avait pas le choix. Même s’il avait envie de fuir, de s’éloigner, il n’avait aucun endroit où il serait protégé de la Russie. Nul part où fuir. C’était une prison, certes joli, mais cette demeure restait une prison. Une prison qui l’étouffait chaque jour un peu plus. Le regard posé sur ces flocons blancs qui tombaient de façon continue, Lettonie retint un soupir de lassitude. Il avait envie de fuir ce lieu, envie de fermer les yeux et de retrouver cette liberté qu’il avait eue. Que Ludwig et Ivan lui avaient volé sans remord.

Il était tard… ou tôt, tout dépendait de la façon dont on regardait l’heure. En temps normal, il serait depuis longtemps caché sous les couvertures de son lit, dormant roulé en boule. Depuis longtemps, il serait en train de dormir, ne se posant aucune question sur l’avenir, évitant tout simplement d’y penser. A quoi bon se fatiguer, quand cela ne mènerait nulle part. Mais ce soir, il n’avait pas eu envie de dormir, malgré la fatigue. Il avait attendu que chacun vaque à ses occupations de chaque soir, pour rester dans sa chambre, regardant la neige tombée de la fenêtre où il était posté. Il avait envie d’aller mettre les pieds dedans, de jouer dedans, comme un simple enfant. Ce serait presque le seul endroit où il serait sûr de ne pas croiser le russe. Ivan n’aimait pas la neige et le froid. Alors même si ce dernier ne dormait pas, s’il sortait de la maison, il serait tranquille, pour quelque instant.

Il était trois heures trente du matin, il aurait dû dormir. Mais il n’avait pas envie. Là, maintenant, tout de suite, il avait envie d’aller dans la neige. Il fallait juste qu’il ne se fasse pas attraper, sans quoi certains le houspilleraient sans remord. Et Ivan crierait surement s’il l’apprenait. Mais il avait envie, pendant quelques secondes, de ne plus être cette nation qui se voyait disparaitre. Oh, il ne disait rien devant le russe ou les autres habitants, mais il voyait bien que son pays disparaissait lentement. Ses langues mouraient lentement, remplacées depuis longtemps par le russe. Et si ces écoles se battaient pour l’apprendre aux petits Lettons, son usage courant disparaissait. Combien de temps faudrait-il avant qu’elle ne disparaisse complètement, comme certains dialectes de son pays ? Ce constat le tuait chaque fois un peu plus. Sans cette langue, il ne serait plus rien qu’une province russe… Et il ne voulait pas en devenir une.

Attrapant un manteau d’hiver, une écharpe, un bonnet et des gants, le jeune adolescent se cacha sous ses couches de vêtements. Il faisait peut-être bon dans la maison, mais il se doutait que la température externe serait froide, pour ne pas dire totalement glaciale. Aussi préférait-il s’armer pour la supporter quelques temps. Il savait parfaitement qu’il n’aurait pas été loin, mais ne serait-ce que quitter cette prison quelques instants, cela lui ferait du bien. Chasser ces angoisses qui le prenaient si souvent. Le pire, c’était qu’il n’avait personne vers qui se tourner pour parler. Il aurait pu se tourner vers un de ses frères, Estonie ou Lituanie. Mais il savait parfaitement qu’il le voyait que comme le gamin constamment inquiet, l’enfant qui pleurnichait si facilement. Et puis, pourquoi se plaindre, alors qu’ils vivaient la même situation. Ils n’auraient pas pu faire changer les choses. Ils étaient bloqués, ils n’avaient plus qu’à souffrir en silence.

Sans un bruit dans la demeure silencieuse, Lettonie quitta sa chambre sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller âme qui vive. Il n’avait aucune envie de se faire surprendre. Sa promenade ne lui attirerait que des ennuis. Certains lui rappelleraient qu’il pouvait faire un nième malaise et se retrouver inconscient dans la froide neige en pleine nuit, d’autres l’accuserait de planifier son départ, et peut-être que certains le comprendraient sans pour autant le dire à haute voix. Une fois arrivé sur le pas de la porte, le jeune Raivis la poussa avant de frissonner sous le froid extérieur. Même avec ses vêtements, il faisait encore froid. Mais ce n’était pas grave, il ne comptait pas s’éterniser de toute manière. Juste quelques minutes, le temps d’avoir un répit.

Sortant dans la froideur de l’hiver, l’adolescent remonta son écharpe sur son nez, pour s’abriter un peu plus. Refermant en douceur la porte d’entrée, il s’éloigna de quelques pas, regardant la neige qui tombait toujours. Rien que pour la froideur, il l’aimait profondément. Elle lui permettait de mettre de la distance entre lui et le Russe. Même si ce n’était qu’un pauvre leurre, même si ce n’était que chimérique. Pour quelques secondes, il pouvait ne plus être cette nation soumise à la Russie soviétique. Juste la Lettonie, juste Raivis. Juste ce gamin qui avait envie de profiter de la neige, tout en sachant qu’il se ferait sans nul doute houspiller si on percevait son absence. S’éloignant un peu plus de la maison, le jeune homme laissa ses lèvres murmurer une simple chanson, sous la lueur de la lune.

« Kas to teica, tas meloja,
Ka saulīte nakti guļ;
Vai saulīte tur uzlēca,
Kur vakaru norietēj' »
(2)

Voix légère, tranquille, murmure de quelques mots, moment de tranquillité. Il avait besoin de parler letton, il avait tant envie de ne pas voir sa langue disparaitre. Il savait parfaitement que son peuple garderait les dainas comme soutien pour leur langue. Ils aimaient chanter, c’était devenu leur comportement, leur façon de conserver leur langue, leur patrimoine, leur nationalité, leur identité. La Russie avait beau avoir interdit le drapeau rouge letton – blanc – rouge letton, cela n’effacerait jamais les chants. Ils étaient fait pour chanter, pas pour se battre avec d’autres armes. Il aimait chanter, tout comme les Lettons. Mais il savait parfaitement qu’il ne pourrait pas récupérer sa liberté par la chanson.

Ce fut un bruit dans son dos qui le fit se retourner vers la demeure, dont la porte venait de s’entrouvrir. Il était bon pour un savon… Retenant un soupir de lassitude, l’adolescent retourna vers la demeure, laissant le froid hivernal avec regret. Il aurait bien aimé pouvoir rester dehors un peu plus. Il n’aimait pas chanter dans la maison. Peut-être parce que la chanson restait son loisir et qu’il ne voulait pas le laisser à porter de main ou d’oreille des autres.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeDim 12 Juin - 15:59

    Le sommeil l'avait quitté depuis des années en même temps que le bonheur. Personne ne se doutaitde quoi que ce soit : Katioucha savait sourire sur commande, masquer la peine dans son coeur. Il n'y avait que les larmes qui pouvaient être révélateurs de son état d'âme mais tout le monde mettait cela sur le compte de sa sensibilité. Et la jeune femme faisait tout pour consolider cette idée.

    Blottie dans les couvertures comme une enfant, elle songeait. A cette maison russe qui, peu à peu, les absorbait, leur retirait toute étincelle de vie. Aux regards éteints des autres occupants. A son frère qui mettait tout en oeuvre pour qu'ils ne s'échappent pas de la maison, n'hésitant pas à détruire leur peuple pour cela. Même après tout cela, Katioucha n'arrivait pas à le détester. A ses yeux ce n'était qu'un enfant terrifié à l'idée de finir seul. Malgré tout elle couvait le secret espoir qu'un jour tous puissent quitter la demeure, et qu'Ivan apprenne à grandir, à vivre par lui-même. Même sans elle sa grande soeur, sa seconde mère.

    Elle avait perçu le bruit des portes qu'on ouvre et ferme en essayant de faire le moins de bruit possible, le son de pas inquiets sur le parquet. Katioucha attendit le temps d'un battement de coeur avant de se lever à son tour. Ajustant un châle sur ses épaules, elle remonta le couloir jusqu'à la porte d'entrée veillant à ce que personne ne la remarque. Arrivée à la porte elle l'ouvrit et la refermant lentement. Son regard croisa celui de la Lettonie. Posant un index sur ses lèvres, Katioucha avança vers le jeune homme. Sans même grimacer quand ses pieds nus foulèrent la neige.

    - Désolé de te déranger Raivis. Moi non plus je n'arrive pas à dormir.

    Le froid lui mordait la peau mais elle n'en avait cure. C'était une douleur bien moins cruelle que celle qui la minait depuis des années. Il y avait eu la famine, les déportations et les intellectuels qu'on avait appris à faire taire avant qu'ils ne réussissent à réveiller les consciences. Pour beaucoup Katioucha restait la femme bonne vivante aux formes pleines, personne ne voyait la femme minée par les épreuves dont le corps avait peu à peu fondu. Blanche comme la neige aux alentours, seulement drapée de sa robe de nuit et d'un châle, elle ressemblait à une fée de l'hiver. Fragile et triste.

    - Ne t'inquiète pas Ivan dort profondément. Personne d'autre que moi ne sais que tu es ici.

    Elle eut un sourire où se cachait encore un peu de soleil et d'espoir.

    - Ce sera notre petit secret.
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MessageSujet: Re: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeLun 13 Juin - 16:46

Ce lieu était étouffant, non pas par sa chaleur, mais par le comportement de Russie, qui semblait avoir constamment peur qu’ils partent. Alors il les faisait chanter pour qu’il reste ici. Et comme tous les autres pays, Raivis aimait trop son peuple pour le faire souffrir encore plus. Mais ce lieu n’était qu’une prison pour le jeune adolescent. Une prison étouffante, où même mettre les pieds dans les jardins demandait d’être prudent. Pour ce gamin qui aimait la verdure et les espaces verts, c’était une contrainte agaçante de rester constamment enfermé entre quatre murs. Il avait la chance de ne pas être claustrophobe, sinon il serait devenu fou…

Le regard posé sur la porte, le jeune Letton perçut Ukraine venir à sa rencontre, à peine vêtue. Déjà qu’avec ses couches de vêtements, il avait à peine chaud, la jeune femme devait être complètement frigorifiée. Pourtant, elle ne semblait pas se plaindre de cette froideur hivernale, comme si la neige ne lui faisait rien, à ses pieds découverts, et ce n’était pas le châle qui la protégerait réellement du froid. Non, elle avait beau donné une impression d’une fée d’hiver parmi ce froid, Lettonie voyait aussi une tristesse dans son regard. Parce qu’elle était comme tous les habitants de ce lieu… une prisonnière qui ne pouvait pas fuir Ivan.

« V… vous ne me dérangez pas, Katioucha. »

Comme toujours, il ne disait que ce que les autres voulaient entendre. Même si cela devait être faux. Il aurait bien aimé, pouvoir rester seul quelques instants, oublié un peu plus les contraintes qui conditionnait sa vie. Mais il ne pouvait décemment pas prendre le risque de blesser la jeune femme, même si elle était connue pour son calme et sa joie de vivre. Parce qu’elle restait malgré tout la sœur d’Ivan, et cela suffisait pour l’adolescent. Cela suffisait pour qu’il reste prudent avec elle. Ivan pouvait paraitre adorable avec les autres, mais il savait aussi qu’il pouvait avoir des colères faramineuses. Certes, Ukraine n’avait jamais crié, mais tout avait un début, n’est-ce pas ?

De façon imperceptible, il s’était tendu à la remarque de la jeune femme. Etait-ce si évident que la présence du russe avait le don de l’inquiéter… Enfin, tous dans la maison s’inquiétait dès qu’Ivan était dans les parages. Au cas où il trouve une raison ou une autre de crier ou de s’en prendre aux peuples. Ils souffraient déjà assez, personne ne voulait leur rendre la situation plus dure. Et lui non plus. Mais il savait que si Ivan apprenait son escapade, il allait crier et se mettre en colère. Parce qu’il était sorti et qu’il aurait très bien pu fuir… Mais ce serait rendre la situation pire pour les siens. Et il ne pouvait pas. Il aurait été aussi cruel qu’Ivan, s’il l’avait fait. Alors, ne serait-ce que pour ça, il restait sagement dans cette prison.

« J’avais juste envie de voir la nature. »

Il se justifiait, pour ne pas qu’Ukraine pense autre chose. Pour ne pas qu’elle pense qu’il voulait fuir cette prison. Bon, bien sûr, il en avait envie, maintenant qu’il avait gouté à sa liberté, cela avait été dur de revenir sous le joug de Russie. Mais il n’avait pas eu le choix, et aucun grand n’avait songé à refuser leurs terres à Ivan, quand ils s’étaient partagé le monde après la dernière guerre. Non, personne n’avait songé à leur demandé leur avis… Bon, il n’aurait surement pas eu le courage de demandé sa liberté, pas si elle devait être acquise avec autant de sang que la première.

« Vous ne devriez pas rester dehors, vous allez être malade. »

Il ne tutoyait que rarement les autres pays. Peut-être parce que pour lui, ce n’était pas poli de tutoyer autrui. Peut-être n’était-ce qu’un reste germanique, celui d’utiliser d’une forme de politesse. Pour lui, c’était juste normal de vouvoyer les autres. Mais ils étaient rare à le comprendre.
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MessageSujet: Re: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeDim 19 Juin - 19:57

    « Vous ne devriez pas rester dehors, vous allez être malade. »

    En entendant cela Katioucha secoua la tête négativement. Comment pourrait-elle avoir froid, elle qui a vécu depuis toujours dans les congères ? Puis ce bout de territoire fut un bout d'elle il y a de cela bien longtemps, le froid n'avait donc plus aucune emprise sur elle. Mais elle tut tout cela dans son coeur tandis que les souvenirs fleurissaient emplis de couleurs et de sourires.

    - Je n'ai pas froid, furent les seuls mots qu'elle donna comme réponse.

    Le hurlement d'un loup perça le silence nocturne. Un long cri qui fit vibrer une corde dans l'âme ukrainienne, quelque chose vacillant entre la peur et la fascination. La plainte animale se prolongea finissant par s'étouffer tandis que le vent se levait. Katioucha posa sa main sur l'épaule de Raivis l'intimant de se mettre à l'abri. Même si c'était loin d'être une tempête qui se profilait la prudence était de mise. Sans même attendre une quelconque réponse ou réaction de la part du Letton, Katioucha l'attrapa par la main et le mena vers une petite cabane.

    Quand ils s'engouffrèrent dans la cabane, le vent faisait pencher les sapins alentour qui formaient une masse inextricable. Une forêt dure où se perdre serait aisé surtout en pleine nuit. Katioucha referma la porte, se préservant ainsi des éléments naturels. Quelques branches malmenées frottaient contre l'unique fenêtre. Évidemment pas d'allumettes en vue pour éclairer l'ensemble. La jeune femme tâtonna à l'aveuglette jusqu'à trouver un tabouret où s'asseoir. L'endroit servait sûrement de débarras. Impossible de savoir ce qui emplissait l'étroite cabane.

    - Il va nous falloir attendre que le temps se calme.

    Elle percevait les tremblements qui secouaient Raivis, silhouette vaguement éclairée par la lueur lunaire. Avait-il froid ou était-il terrifié à l'idée qu'Ivan les découvre ici, comme deux bagnards complotant pour sortir de leur prison ? Évidemment que Katioucha craignait une telle version des faits. Mais elle n'en laissa rien paraître se disant qu'elle saurait protéger Raivis de la colère de son frère.

    - Quand vous avez parlé de nature, ça m'a fait penser à un conte de chez nous, les Slaves. Baba Yaga ça vous dit quelque chose ?

    Les histoires il n'y a que cela de vrai. Katioucha replia ses jambes jusqu'à ce que ses genoux puissent toucher son menton. Avec des histoires on peut oublier le froid, les monstres réels ou non qui nous terrorisent. Katioucha en racontait beaucoup à Natalia et Ivan quand ils étaient enfants. Au moins pendant ce temps-là ils oubliaient qu'ils avaient faim.

    - C'est une vieille femme qui habite dans la forêt. On ne sait pas où véritablement surtout que sa maison a des pattes de poulet. Je suppose donc qu'elle déménage selon la saison et au gré de ses envies. On la dit méchante et cruelle mais moi je pense qu'elle est juste seule et très triste.

    Katioucha ou le don de transformer les criminels en doux agneaux. Même les mythes n'y échappaient pas.
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MessageSujet: Re: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeJeu 30 Juin - 21:22

[HRP : Sorry pour le retard, semaines un peu chargées ^^’]

Il n’y avait rien pu. Il avait juste vu les conséquences qui se produiraient, si l’Ukraine finissait malade. Ivan serait de mauvaise humeur. Et insupportable du coup… Et avec sa malchance, ça lui retomberait dessus… De toute façon, Ivan n’avait pas besoin d’une raison particulière pour être d’une humeur massacrante. Raivis avait l’impression de passer son temps sur un fil d’équilibriste, à vouloir avancer sans tomber et sans reculer, mais en avançant millimètre par millimètre… Il avait l’impression que la chute ne ferait qu’arriver d’ici peu… et ce constat ne le calmait jamais… Son peuple mourrait lentement, et il était impuissant devant le recul de sa langue, de ses habitudes…

C’était juste pour ne pas fâcher Ivan, qu’il avait glissé ces mots. Ni plus, ni moins. Katiouchka n’était pas sa sœur, ni même une connaissance poussée. Juste une autre âme qu’il croisait rarement. Mais il savait qu’Ivan y tenait, tout comme à Natalia. A se demander pourquoi ses frères baltes et lui étaient compris dans le lot. Ils ne faisaient que graviter autour, sans s’approcher de trop. Chacun son univers, même si le capricieux et colérique Ivan en restait la pièce centrale. Depuis trop longtemps…

Sans le moindre mot à la remarque de l’Ukraine sur sa réaction devant la température, il ne put s’empêcher de tourner la tête vers l’origine du hurlement. Il n’aimait pas les loups… Pas qu’il ait eu des rencontres malheureuses avec, mais plutôt qu’il conservait ces idées vieilles sur la dangerosité des loups. Il n’avait jamais eu de raisons de changer de façon de voir les loups. Pour lui, ca restait les animaux effrayants de sa jeunesse. Ces animaux sauvages sur lesquels on racontait tant de choses, et jamais bien plaisantes.

Perdu dans ses pensées, il n’avait pas vu la main de la jeune demoiselle s’avancer vers lui, pour le saisir par l’épaule. Dans un sursaut, le jeune Letton ne songea pas à protester devant la décision de Katiouchka. Il n’aurait jamais eu l’idée de dire non à l’une des sœurs de Russie. Trop dangereux, trop risqué, trop suicidaire… On ne savait jamais, que cela revienne aux oreilles d’Ivan… C’était pour ça, qu’il se laissait mener vers une petite cabane, où ils attendraient tranquillement la fin de la tempête. Mais cette idée ne lui plaisait pas vraiment. Et si la tempête durait jusqu’au petit matin et que leur absence était perçue ? Et si… le Russe se réveillait à cause du bruit des rafales de vent et de neige mêlés ? Non, le jeune Letton n’était pas connu pour être constamment calme et serein. Il avait trop fréquenté les colères russes pour toutes les comprendre. Il avait juste retenu qu’Ivan agissait comme il voulait, même si pour lui il n’y avait aucune logique.

La voix d’Ukraine retentit, laissant passer quelques mots qui sonnèrent à l’oreille de Raivis, même s’il n’en montrait rien. Si la première fois elle l’avait tutoyé, elle avait délaissé le « tu » pour un « vous ». Etait-ce dû à son propre vouvoiement ? Surement, après tout, il n’y avait aucune autre raison, n’est-ce pas ? L’autre détail, c’était le « nous, les slaves ». Il le savait parfaitement, que ni Estonie, ni Lituanie ni lui-même ne faisait partie de la famille slave. C’était presque à se demander pourquoi Ivan avait tenu à les prendre sous son aile… Surement à cause de leurs histoires communes…

Secouant négativement la tête pour laisser percevoir son ignorance sur le sujet, le jeune Letton écouta en silence le début de l’histoire, la regardant avec étonnement quand il s’imaginait la maison avec des cuisses de poulet… C’était… incongru et impossible… une maison avec des cuisses de poulet, c’était impossible…

« Qu’est-ce qui s’est passé ? »


Aussi étonnant que cela puisse paraitre, Lettonie avait envie de connaitre la suite de l’histoire. Comme tout enfant écouterait une nouvelle histoire, pour apprendre la fin. Oui, il y avait quelque chose dans son regard qui le rapprochait d’un enfant…
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MessageSujet: Re: Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine]   Tais-toi et crèves [Les années 60 – PV Ukraine] Icon_minitimeLun 11 Juil - 21:47

    Le filet des histoires avait pris Raivis dans son piège. Parce que dans ce corps de nation battait le coeur d'un enfant avide de rêveries. Au sein de la cabane les mots avaient construit un autre monde, un autre temps alors qu'au dehors les loups et le vent hurlaient de concert. Katioucha se leva de sa chaise, trouva un bougeoir et sa bougie et des allumettes. Elle grilla l'une d'elles, déposa la flamme rougeoyante au sommet de la bougie. Un éclat de chaleur et de lumière au sein de la nuit. Assez fort pour que les occupants se voient, mais pas assez pour qu'on puisse en voir la lueur dehors.

    - Ce qui s'est passé ? Cela dépend des histoires. Baba Yaga est immortelle et a vu d'innombrables humains venir jusqu'à elle.

    Dire que la première fois qu'elle avait racontée une histoire de la sorcière, Ivan avait voulu la rencontrer. Il s'était enfouie dans la forêt, disparaissant pendant des heures et des heures. Katioucha avait sillonné les bois en se maudissant d'avoir raconté le conte si cela devait sonner la fin de son frère. C'est Natalya qui avait retrouvé leur frère, tout recroquevillé dans la neige. Katioucha avait eu un cri de peur en voyant le vieil homme assis aux côtés de son frère, et en sentant ce froid intense émaner de l'homme. Ivan avait souri, s'était levé pour sauter dans les bras de ses soeurs et les rassurer. Ivan n'avait pas trouvé de sorcière mais Winter, l'hiver, son nouveau compagnon.

    - Certains disent qu'elle est une ogresse et qu'elle aime dévorer les enfants. Je racontais souvent cette version à Ivan et Natalya pour qu'elle s'endorme. Natalya me répondait toujours qu'elle courait bien assez vite pour lui échapper.

    Pourquoi n'étaient-ils plus enfants ? Oui ils avaient froid, ils avaient faim mais ils étaient ensemble et s'aimaient. Maintenant le froid partout : dehors, dans la maison, dans les coeurs. Plus de rires, plus de sourires, plus de petit Ivan se pelotonnant contre elle pour s'endormir, ni de Natalya venant l'accompagner dans ses promenades. Tout ceci était fini. Mais Katioucha continuait à y croire à ce futur plein de promesses où tout irait pour le mieux. Si elle n'y croyait pas, elle deviendrait folle.

    - Mais elle aide aussi les gens qui requièrent son assistance. Que ce soient des jeunes filles maltraitées ou des jeunes hommes perdus. Il suffit de savoir les formules et de trouver sa maison.

    Mais ce n'était qu'un conte. Aucune sorcière ne viendrait exaucer le voeu de Katioucha. Et si c'était le cas, quel en serait le prix à payer ? Baba Yaga n'était pas connue pour demander une maigre compensation en échange de ses services. Les sorcières et les fées peuvent être cruelles et le prix plus dur à payer que prévu.
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