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 ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)

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MessageSujet: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeMar 6 Juil - 18:05

L’air des environs était pur. On sentait que les tracas de la ville étaient loin, la pollution également. Il n’y avait que de la nature à perte de vue. Les Rocheuses qui s’élevaient fièrement vers le ciel bleu, avec seulement une tâche jaune dessus, le soleil. Les nuages se faisaient rares, mais les quelques petits cotons qu’on pouvait distinguer étaient loin d’être de simples petits cumulus. Il faisait beau, et la température était parfaite. Un petit vent frais passait pour soulager le trop de chaleur qui pouvait régner. Le Wyoming était de ces Etats qui préféraient la nature aux villes.

Tout comme son voisin, le Colorado, qui était d’ailleurs venu lui rendre une petite visite par cette belle journée ensoleillée. Aux premiers abords, on aurait pu penser que c’était une simple visite amicale, un rendez-vous pour boire le thé ou autre. Mais penser ça, c’était tout simplement se fier aux apparences. Une visite pouvait avoir plus d’un objectif, dont le premier est seulement là pour dissimuler le deuxième. Voilà de quoi il en retournait : Le Wyoming venait tout juste de renoncer à son indépendance pour rejoindre les Etats-Unis. Enfin… un mois s’était écoulé… Il avait préféré attendre, le temps que le Wyoming trouve le chemin de sa maison. Ayden venait donc lui rendre visite pour la féliciter de ce choix et de l’accueillir dans leur grande famille. Oui, l’accueillir… Mais Ayden avait plus d’une idée en tête…

C’était pour ça qu’il se retrouvait à présent dans l’état voisin du sien. Il reconnut que le Wyoming était un endroit bien agréable. Il avait apporté pour cette occasion un magnifique bouquet de fleurs comme il savait si bien les faire. Des races de fleurs très variées réunis dans un grand bouquet où régnait principalement du rouge pour rappeler le fleuve Colorado dont son état portait le nom et qui traversait plusieurs états dont celui du Wyoming. Il avait ajouté quelques petites fleures blanche pour symboliser la neige qu’on pouvait trouver au sommet des rocheuses, cette magnifique chaîne de montagnes qu’il partageait avec le Wyoming. Ces couleurs avaient donc été choisies pour appuyer sur les choses qu’il partageait avec Debbie. Il n’y avait pas à dire, Ayden était vraiment doué en ce qui concerne les fleurs. C’était vraiment sa grande passion. Il pouvait rester des jours chez lui, à faire divers bouquets plus beaux les uns que les autres. Debbie ne s’apercevrait peut-être pas de tous les symboles qu’il avait placés dans le bouquet, mais il tenait à le faire tout de même. Il aimait les choses bien faites. Et encore plus s’il s’agissait de fleurs.

Il continuait sa marche, d’un pas joyeux et énergique, observant le magnifique paysage qui s’offrait à lui. Puis, il aperçut la maison de Debbie au loin et déjà, on pouvait avoir une bonne impression de l’endroit. On pouvait voir une jolie maison devant un magnifique jardin. En se rapprochant, Ayden pu constater que les murs étaient bien entretenus, avec quelques fleurs sur les rebords des fenêtres. Debbie aussi appréciait la nature. Les deux états étaient sans doute plus proches qu’aux premières apparences. Du fait qu’ils soient voisins, ils partageaient un certain nombre de choses. Les plus importantes étant les rocheuses et le fleuve. Mais qu’importait le fait qu’ils aient des points communs ? C’était une personne naïve, facile à manipuler, c’était tout ce que le Colorado devait savoir sur elle.
Par contre, la maison n’était pas très grande. Cela n’étonnait pas Ayden. A vrai dire, il s’y attendait un peu déjà parce qu’il savait qu’elle préférait le calme de la nature plutôt que l’agitation des villes, mais aussi une petite maison était plus pratique… surtout pour elle qui passe son temps à se perdre. Plus la maison était petite, moins elle risquait de se perdre.

Il arriva enfin devant la porte en bois. Il aurait pu faire comme n’importe qui aurait fait à sa place, c’est-à-dire frapper à la porte, et attendre que la jeune femme vienne lui ouvrir. Ainsi, ils auraient pu se saluer et elle l’aurait laissé rentrer ou ils auraient pris un café dans le jardin. Mais c’était mal connaître Ayden qui avait deux raisons de faire autrement. Oui, il décida d’entrer dans la maison, sans même s’arrêter devant la porte pour y réfléchir à deux fois. D’abord, parce que c’était son habitude de rentrer sans frapper, sans informer qui que ce soit qu’il était présent, jugeant que de toute façon il finirait par trouver la personne qu’il cherchait et aussi parce que Debbie, malgré le fait que sa maison soit petite, aurait quand même pu s’y perdre et il aurait dû attendre un moment devant la porte en attendant qu’elle retrouve le chemin. Et il ne voulait pas retarder son entrevue avec elle, les fleurs risquaient de faner si elles restaient trop longtemps sans eau. Bien sûr, c’était le destin de toutes les fleurs de faner un jour. Mais il voulait les conserver belles un maximum de temps… déjà pour que Wyoming puisse apprécier son œuvre. Et mourir si rapidement est d’un triste… Personne, appart Ayden, n’avait encore prit le temps de les apprécier. C’est comme si un être humain mourrait sans avoir connu l’amour. C’était peut-être une comparaison un peu bizarre pour certains, mais pour Ayden, elle tombait sous le sens. Chaque chose naît pour une raison… la plupart pour être aimé, car l’amour est un des liens les plus forts qu’il puisse exister dans ce monde où règne un peu trop souvent la guerre et la destruction. Ayden y croyait vraiment, contrairement à ce que pouvaient penser certains. Pour la plupart, il était une personne recherchant le pouvoir et les personnes recherchant le pouvoir sont souvent vues comme des sans-cœur… Victime des préjugés. Dans son cas, c’était juste que comme il ne connaissait pas encore l’amour ou même l’amitié, il se donna un objectif… qui était de piquer la place d’Alfred pour montrer sa supériorité… Mais passons.

Donc, il ouvrit la porte de la jolie petite maison de Wyoming et en passant remarqua qu’elle était tellement étourdie qu’elle avait oublié de fermer sa porte à clé. Elle n’aurait pas à venir se plaindre si un jour elle se faisait voler… Dans les cas comme ça, si elle se faisait voler alors que la maison n’était pas close, l’assurance ne marche pas… il le lui rappellera en tant que bon voisin. Après tout, ça renforcerait la confiance qu’il pouvait régner entre eux et puis déjà qu’elle était pas maline, si en plus on devait la dépouiller de tous ses biens… Il eut une idée qui lui traversa l’esprit. Il pourrait accuser Alfred d’avoir de mauvais systèmes de sécurité dans les états, il aurait ainsi pas mal d’ennuis, Ayden en glisserais un mot à pas mal d’état, ils se rebelleront contre lui et lorsqu’Alfred sera tombé, il sera là pour faire remarquer qu’il avait toujours dit qu’Alfred était un mauvais dirigeant. Tout cela pouvait facilement jouer en sa faveur. Finalement, il ne dira rien au sujet de la porte laissée ouverte à Debbie… Il ne l’avait même pas encore vu que le Wyoming lui avait déjà donné une idée pour rabaisser Alfred… Décidemment, Ayden appréciait vraiment cette fille.

Il entra dans la maison et commença à chercher son habitante. C’était tellement silencieux qu’il craignait que Debbie soit morte en tombant dans les escaliers… Non, elle était sans doute très occupée à faire quelque chose où on n’a pas nécessairement le besoin de faire du bruit. Ses pas le menèrent dans ce qui devait être la cuisine. Il n’y avait rien qui traînait, c’était bien rangé. Ayden avait un peu soif et se dit qu’une petite boisson serait la bienvenue. Il se demanda si Debbie aimait le thé. Aussi, il déposa son bouquet délicatement sur la table, et il commença a fouiller dans les placards. D’accord, le thé n’est pas la meilleure boisson pour se rafraîchir mais bon. Mais non, il n’y avait pas de thé. En revanche, il trouva du café. C’était moins bon à son gout mais il en prit quand même. Evidemment, il y avait de quoi faire du thé dans son "couteau coloradien" (oui, Coloradien, ça se dit pas mais il ne faut pas chercher, c’est comme ça qu’il l’appelle) mais il préféra le garder pour une autre fois. Parfois, ça peut être dur à trouver alors autant économiser et faire avec autre chose quand on peut. Bizarrement, malgré le beau temps, il n’avait pas envie d’une boisson froide. Et puis, il ne faisait pas excessivement chaud non plus, un café conviendrait parfaitement. Il se mit à la recherche d’une tasse de café. En fouillant un peu dans les placards, il en trouva une facilement. Debbie rangeait bien ses affaires, c’était pratique. Après, est-ce qu’elle les retrouvait, c’était une autre question. Et la machine à café se trouvait sur la table, il l’avait repérée en déposant son bouquet. Le sourire aux lèvres, il commença à faire son café. Il attendit, puis pris sa tasse lorsqu’elle fût prête. Il prit une petite gorgé, reprit son bouquet et repartit à la recherche de Debbie. Il chercha dans plusieurs salles mais ce fût dans le salon qu’il la trouva.

_Je vous souhaite le bonjour, très chère demoiselle ! Dit-il bien fort, le plus chaleureusement possible.

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MessageSujet: Re: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeMer 7 Juil - 12:43

    Elle avait cru que rejoindre la grande famille des Etats-Unis aurait changé quelque chose au statut social qu'elle occupait, ou même aurait changé quelque chose au sein même des relations qu'elle entretenait avec les autres Etats. Elle s'était trompée. Rien ne changeait, pas même la perception qu'elle avait du monde, de ce monde. D'un côté, c'était "tant mieux". Adopter la façon de voir les choses d'Alfred, n'était peut-être pas le meilleur moyen d'aller de l'avant. On pouvait dire que le Wyoming était "sous-évoluée", et qu'elle refusait le changement, mais l'idée d'établir sur ses propres terres des villes immenses, de faire circuler tout au long de sa contrée des véhicules qui auraient fini par détruire son pays, était à proscrire. Alors oui, elle refusait ce que les autres appelaient entre eux le "progrès". Elle restait campée sur ses idées, celles qu'elle considéraient comme essentielles, sans pourtant ommettre d'écouter ce qu'ils avaient à lui proposer. Détruire son parc national pour y construire des routes? Ah ah, quelle blague. Elle n'avait pas intégré les Etats-Unis d'Amérique pour devenir un gentil chien obéissant, mais pour pouvoir survivre au milieu des géants de ce monde. C'était compréhensible, non?

    Un mois. Ca ne faisait pas loin d'un mois que Debbie était devenue à part entière un Etat américain. On ne pouvait pas dire que ça la changeait de grand-chose, mais il était vrai que cette appelation sonnait encore creuse dans son oreille, comme si elle n'était pas réellement de la partie. Après la réunion, elle était rentrée chez elle, enfin, elle avait tenté de rentrer chez elle... après avoir fait un "petit" détour par de nombreux pays dont elle ne se rappelait plus le nom. Finalement, elle avait réussi à rentrer chez elle grâce à l'aide d'un charmant couple de paysans du Montana qui l'avaient raccompagnée jusqu'à la frontière. De là, il n'avait pas été difficile de tomber sur ses compatriotes, qui avaient de sutie cernés le problème dans lequel elle s'était encore fourrée.
    Le résultat, c'est qu'elle avait réussi à rentrer chez elle depuis environ trois heures. Coup de chance, elle avait atterri au salon principal -allez savoir comment- ainsi que des livres divers et variés, et elle en avait attrapé un qu'elle parcourait des yeux. Enfin, parcourir... Au bout d'une petite demie-heure, elle s'était endormie peu élégamment sur la page grande ouverte qui mentionnait les relations houleuses qui existaient entre les Montaigus et les Capulets. Encore une fois, c'était un mystère quant à savoir pourquoi un livre de Shakespeare était chez elle.

    _Je vous souhaite le bonjour, très chère demoiselle !

    "What the Hell?..."

    Ce fut de mauvaise grâce qu'elle sortit de son sommeil sans rêves, éveillée au son d'une voix qu'elle reconnaissait vaguement sans vraiment intercepter le nom de son propriétaire. Elle se releva légèrement et tourna sa tête vers la gauche, pour voir apparaître dans son champ de vision une... PFVNI (Personne Futurement Volante Non Identifiée) qui portait l'habit ample, les cheveux blancs et mi-longs. Les yeux rouges, aussi. Le visage de ce.. garçon? -oui, ça devait en être un- , lui rappela vaguement quelqu'un encore une fois, sans qu'elle ne sâche vraiment qui. Il tenait entre ses mains une tasse -l'une de ses propres tasses, qu'elle avait perdue depuis des lustres- et il s'adressait à elle comme si ils avaient été des amis de longue date. Elle était pourtant sûre et certaine que ce n'était pas le cas. Dans ses mains, il tenait un bouquet de fleurs. Gentleman? Ceci dit, il pouvait au moins apporter les fleurs, vu qu'il s'était permis d'entrer dans sa demeure sans même prévenir de son arrivée, ou demander l'autorisation.
    Ou alors, il l'avait fait, mais le Wyoming ne s'était pas réveillée pour l'entendre... C'était étonnant cependant. D'ordinaire, Debbie avait le sommeil très léger -ce qui pouvait s'avérer être une source d'ennuis lorsque l'on devait prendre du repos pour une guerre ou une compétition importante... Mais bon, passons. Il fallait savoir ce que ce bougre fichait ici, et qui il était, aussi. D'autant que Debbie n'était pas d'excellente humeur, et encore un peu endormie -elle n'appréciait pas les réveils brutaux.

    "Bonjour? Je ne sais pas si il pleut ou pas, mais pour ma part je dormais encore. Alors, la journée... Néanmoins, je vous renvoie votre accueil. Et maintenant, puis-je savoir qui vous êtes? Et aussi, ce que vous faites ici?"

    Au Diable la politesse. Au Diable les bonnes manières. Debbie ne proposa même pas à son visiteur inoportun de s'asseoir. Si il souhaitait être accueilli dans les règels de l'art, ce n'était sûrement pas devant sa porte qu'il fallait qu'il se présente. La petite n'avait pas sa langue dans sa poche, et envoyer bouler une personne la dérangeant, même si la personne en question était pourtant venue avec de bonnes intentions, n'était pas quelque chose qui la gênait dans son égo.
    Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher d'être hypocrite.
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MessageSujet: Re: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeLun 26 Juil - 12:41

"Bonjour? Je ne sais pas si il pleut ou pas, mais pour ma part je dormais encore. Alors, la journée... Néanmoins, je vous renvoie votre accueil. Et maintenant, puis-je savoir qui vous êtes? Et aussi, ce que vous faites ici?"

Ayden cacha la surprise qu'il a eue en entendant ce discours. A l'extérieur, son visage affichait toujours un sourire des plus chaleureux, mais dans sa tête, beaucoup de choses l'avaient choqué. Tout d'abord, le manque de politesse dont avait fait preuve son interlocutrice. Certes, elle devait avoir du mal en ce qui concerne les relations humaines vu qu'elle préférait la compagnie de ses chevaux, mais elle aurait pu faire un effort tout de même. Après tout le mal qu'il s'était donné pour venir et pour lui faire un magnifique bouquet. Enfin, le fait qu'elle venait de se réveiller -à cause de lui, mais ça, il ne le releva pas- l'excusait un peu. Ensuite, la seconde chose qui l'avait surpris, c'était « puis-je savoir qui vous êtes ? » Ainsi, elle ignorait son identité ? Ils s'étaient pourtant déjà rencontrés auparavant et le fait qu'elle aie pu l'oublier lui paraissait impossible étant donné qu'il se considérait comme inoubliable. Il est vrai qu'avec une personnalité pareille, l'oublier est assez difficile à faire, même si on en a l'intention. Mais il remit ça sur le compte du réveil forcé qu'elle venait de subir. Donc, il arrivait et elle était déjà de mauvaise humeur... ça commençait bien. Mais dans une course, la victoire peut être envisagée même avec un faux départ. Il suffit de bien manoeuvrer.

_Eh bien, Eh bien... Je vous avais connu plus polie, très chère. Moi qui ai beaucoup marché rien que pour être en votre ravissante compagnie. Néanmoins, dans ma grande clémence, je vous pardonne.

Puis, il s'approcha de la jeune fille, la prit par le haut de son bras pour qu'elle se lève et lui mit le bouquet dans ses bras d'une façon qui ne lui laissait pas d'autre choix que de le prendre.

_Voici un bouquet que j'ai créé spécialement pour vous. Inutile de me remercier, c'est dans toute ma bonté que je vous l'offre. J'ai mis mon coeur et mon âme dans ce bouquet qui ne peut que vous plaire.

Sur ce, il se retourna, laissant le bouquet dans les bras de Debbie et alla s'asseoir dans un fauteuil, sans autorisation. A vrai dire, attendre qu'elle lui propose de s'asseoir ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Il n'avait pas besoin qu'on lui dise de se mettre à l'aise pour le faire, il était assez grand pour ça... du moins, c'était sa manière de penser. Il reprit une gorgée de café. Il avait déjà commencé à refroidir. Mais tant pis... ça devait bien arriver, le café de reste pas chaud éternellement. Mais il aurait préféré avoir du thé. Mais sa voisine semblait de ne pas en être friande vu qu'elle n'en avait pas. Un jour, il l'invitera chez lui afin qu'ils puissent bavarder autour d'un bon thé. Enfin, là, il n'y avait qu'Ayden qui avait une boisson dans sa main. D'ailleurs, un peu de café ne serait pas inutile étant donné qu'elle vient de se réveiller. Est-ce qu'il allait lui en proposer ? Voilà qui demande réflexion. Si elle voulait du café, elle irait se le chercher vu qu'elle est chez elle, amis d'un autre côté, n'y avait-il pas de risques qu'elle se perde sur le chemin de la cuisine ? Et si elle y arrivait, parviendra-t-elle à revenir ? C'était sa maison quand même, il ne fallait pas exagérer, elle avait beau avoir un sens de l'orientation... inexistant, elle était quand même censée connaître à peu près sa maison... C'était quand même là où elle vivait, même si elle préférait certainement être dehors, avec ses chevaux et sa nature. Ce qui était tout à fait compréhensible lorsqu'on habite un Etat tel que celui-là. Ayden lui-même préférait sortir plutôt que de rester enfermer chez lui.

Il finit sa tasse de café. Les tasses de café sont petites donc les finir ne mettent jamais bien longtemps, quelques gorgés, aussi petites soient-elles, suffisent. Il posa donc la tasse sur une petite table basse devant lui, ce qui lui évita de se lever, il avait seulement à se pencher. Puis, il revint à sa position initiale, installé dans ce fauteuil qui était très confortable. Il observa un moment la pièce dans laquelle il se trouvait. Une grande bibliothèque longeait le mur, remplit de livre de tous les styles. Debbie devait avoir un faible pour la lecture. Il s'aperçut qu'un livre était aussi sur le canapé dans lequel elle était avant qu'Ayden ne fasse son arrivée. Il ne chercha pas à savoir de quel livre il s'agissait et continua à observer. De l'autre côté de la pièce, il y avait des magnifiques fenêtres. De l'endroit où il était, Ayden ne put qu'apercevoir légèrement les rocheuses. S'il avait été à la fenêtre, il ne doutait pas de la magnifique vu qu'il aurait sur ces sublimes montagnes dont il profitait également dans sont Etat. Debbie avait bien choisi l'emplacement de sa maison, cela ne faisait aucun doute. Son regard revint d'ailleurs sur elle. Elle était restée debout, tenant toujours le bouquet de fleur

_Je vous en pris, ne restez pas debout, asseyez-vous, dit-il en désignant le canapé en face de lui.

Et il se rappela. Il ne lui avait toujours pas dit qui il était. Elle le lui avait demandé et il ne lui avait toujours pas répondu... Enfin bon, même s'il était sûr qu'elle ne tarderait pas à s'en souvenir, il se devait de ne pas laisser une question sans réponse... Même si elle s'était peut-être déjà souvenue de qui il était. Il dut avouer quand même qu'il était vexé qu'elle ne se souvienne pas de lui dès le premier regard, même si elle venait à peine de se réveiller. Visiblement, il ne l'avait pas assez marqué lors de leurs rencontres dans le passé. Il se devait de régler ce petit problème.

_Je suis navré... j'ai complètement oublié de vous révéler qui je suis. Je ne pensais pas avoir à vous le rappeler étant donné que nous nous connaissons. Mais je suppose que ce petit problème de mémoire vient du fait que vous avez été tiré de votre sommeil. Je ne vais donc pas vous laisser plus longtemps dans l'incertitude et l'impatience de connaître mon nom. Je suis Ayden, votre très cher voisin, représentant du Colorado.

Le tout accompagné d'un magnifique sourire. Il ne dit plus rien et laissa son interlocutrice à sa réflexion. Elle devait se mettre à se rappeler tous les moments qu'ils ont passés ensemble... Ayden se les rappela et se dit... qu'il n'y en avait pas beaucoup... Enfin, quelle importance ? Ils étaient voisins, ça se rattrape.
Mais il parlait, parlait et parlait, c'était un peu au tour de Debbie de s'exprimer. Le but de sa visite... allait-il attendre qu'elle le lui demande pour le lui révéler ou alors allait-il le dire sans attendre ? S'il devait le lui dire sans lui demander son avis, au moins, attendra-t-il un peu, la laisser parler, il n'est pas venu ici pour faire un monologue, mais un dialogue, une conversation. Et ça se fait au moins à deux ce genre de choses.






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MessageSujet: Re: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeMer 28 Juil - 12:00

    _Eh bien, Eh bien... Je vous avais connu plus polie, très chère. Moi qui ai beaucoup marché rien que pour être en votre ravissante compagnie. Néanmoins, dans ma grande clémence, je vous pardonne.

    ...... Arrêt sur image. Est-ce qu'il était sérieux? L'Américaine se posait sérieusement la question. Apparemment, ils se connaissaient. Apparemment. Et apparemment aussi, ce type était un... cloporte. Moui, on pouvait peut-être le définir de cette façon. Une sorte d'insecte nuisible qu'il aurait mieux valu exterminer.
    Mais elle avait bien trop de respect pour les insectes pour ça. Debbie l'écoutait parler, complètement harassée, complètement perdue, aussi. C'était limite si elle n'avait pas l'impression de... déranger. Dans sa propre maison. Etrange, pas vrai?

    _Voici un bouquet que j'ai créé spécialement pour vous. Inutile de me remercier, c'est dans toute ma bonté que je vous l'offre. J'ai mis mon cœur et mon âme dans ce bouquet qui ne peut que vous plaire.

    Et voilà qu'il la mettait debout sur ses pieds en lui fourrant dans les bras le bouquet de fleurs qu'elle avait déjà aperçu plus tôt. Bouquet qu'elle ne put refuser, étant donné la vitesse et la force avec lesquelles il le lui avait si gentiment donné. Un peu hébétée, elle le regarda retourner à boire son café -son café à elle- et s'installer dans un fauteuil -alors qu'elle ne l'avait pas convié à le faire. C’était n’importe quoi. Un peu plus, et elle aurait pu penser s’être trompée de maison, être l’intrus dans la demeure américaine. Impressionnant, la façon dont son « cher voisin » arrivait à la mettre de bonne humeur. Dans le silence, elle l’observa pendant qu’il finissait de boire sa tasse, et qu’il la reposait sur la table basse avant de se rasseoir confortablement dans son fauteuil –le fauteuil de Debbie, pas de ce visiteur inopportun. Puis il sembla observer la salle dans laquelle il s’était incrusté, en toute quiétude, nageant sur un petit nuage de tranquillité, avant de n’observer à nouveau l’habitante des lieux.

    _Je vous en pris, ne restez pas debout, asseyez-vous, dit-il en désignant son propre canapé –même pas le fauteuil où elle était assise avant qu’il ne vienne l’en déloger, non, le canapé, comme si elle était l’invitée dans sa propre demeure-.

    Non mais LOL quoi. Il se prenait pour qui l’autre… parasite ? Non seulement il s’installait chez elle sans lui demander son avis, mais en plus il se comportait comme si tout ce qui était présent à cet endroit lui appartenait. Pourtant, la jeune fille se sentit particulièrement stupide, à rester ainsi debout, le bouquet dans les mains. Et sûrement ne devait-elle pas avoir un air des plus élégant. Elle se rassit donc, dans son fauteuil, et posa le livre de Shakespeare sur la table, à côté de la tasse de son « interlocuteur » qui, décidemment, semblait pouvoir tenir la conversation tout seul. Avec un sourire plus qu’éloquent et surjoué, le voilà qui se remettait à parler.

    _Je suis navré... j'ai complètement oublié de vous révéler qui je suis. Je ne pensais pas avoir à vous le rappeler étant donné que nous nous connaissons. Mais je suppose que ce petit problème de mémoire vient du fait que vous avez été tiré de votre sommeil. Je ne vais donc pas vous laisser plus longtemps dans l'incertitude et l'impatience de connaître mon nom. Je suis Ayden, votre très cher voisin, représentant du Colorado.

    Mais oui, Colorado ! Elle aurait dû s’en souvenir, de ce… crétin narcissique. Oui, ils avaient quelques souvenirs communs. Pas beaucoup, mais quelques uns quand même. Elle pouvait aisément se rappeler de ces fois où il débarquait sur son territoire –comme il le faisait ce jour même-, lorsqu’elle était enfant, et tentait de se faire appeler « votre altesse ».
    Le pire, c’est qu’elle le faisait, parce qu’elle ne comprenait rien à ce qu’il demandait… sauf que maintenant, elle ne s’y laisserait plus prendre, haha ! Il n'était plus question ni d'altesse, ni de seigneur, ni même de grande puissance ou quoi que ce soit d'autre... mais herm, elle divagait. Quant à l'impatience dont il parlait, elle était... bien existante, mais pas pour ce qu'il pensait. Elle était impatiente, oui. De le voir partir de sa maison. Elle soupira avec harassement.

    "Ah, oui, Colorado..." répondit-elle avec dans la voix une teinte d'exaspération non dissimulée, ainsi qu'un arrière-goût de cynisme. Il la dérangeait, et en aucun cas elle ne voulait qu'il ne s'en aperçoive pas. "Je me souviens de vous. Ma mémoire n'est en aucun cas défaillante, merci."

    Lorsqu'elle n'était encore pas plus haute que trois pommes, elle aimait bien Colorado. Il avait une sorte de présence rassurante qu'elle appréciait. Son côté narcissique même, lui semblait tellement loufoque que le supporter n'était pas vraiment ce qu'il y avait de plus compliqué. Oui, elle l'avait apprécié. Mais cette bonne entente était défaillante, depuis qu'elle avait grandi. Non pas qu'elle le détestait ou qu'elle ne l'aimait plus, mais seulement, il y avait des moments où le supporter devenait... passablement impossible.
    Comme maintenant.

    Elle aurait dû se souvenir de lui, oui, mais allez savoir, avec le stress d'être entré dans les Etats-Unis, avec le mois plutôt épuisant qu'elle venait de passer, il lui était sorti de la tête. Pouf, comme ça. Baaah, pourtant, on s'en souvenait facilement, du Colorado -collant, orgueilleux, il avait tendance à laisser sa trace dans les souvenirs meurtris des gens- mais là, non. Bizarre, bizarre, qu'entendre sa voix, ce ton narcissique, ne lui ait pas immédiatement remis les choses en place. Le Colorado était un voisin on ne peut plus présent, c'était certain. L'oublier, c'était particulièrement difficile. Mais bon, peut-être cela aurait-il pu blesser un tant soit peu son orgueil démesuré.
    Peut-être. Bien qu'elle en doutait. Il n'avait toujours compté que sur sa propre opinion de lui-même pour galvaniser son alter-égo, comme un grand, sans l'aide de personne. D'un côté, c'était tant mieux pour lui, parce qu'il serait tombé de bien haut s'il avait eu un jour le malheur de s'attarder sur ce que pensaient les autres.
    Mais ce n'était pas important.

    "Enfin," ajouta-t-elle avec un sourire sardonique et une pointe d'insolence, "si je te dérange, tu peux le dire de suite, je tâcherais de m'en aller. Je ne voudrais surtout pas paraître trop dérangeante."

    Du vouvoiement courtois, elle était passée au tutoiement. Même si cette façon de lui parler chassait un peu la distance qu'il existait entre eux deux, elle préférait s'adresser à lui de cette façon, qui lui était presque naturelle. Depuis le temps qu'elle le connaissait, le vouvoyer lui aurait semblé stupide. Surtout, elle n'avait pas un grand respect pour les personnes qui la tirait de son sommeil, encore moins si c'était pour lui donner l'impression qu'elle n'est pas à sa place dans son propre chez-soi.
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MessageSujet: Re: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeSam 28 Aoû - 15:04

"Ah, oui, Colorado... Je me souviens de vous. Ma mémoire n'est en aucun cas défaillante, merci."

Mais bien sûr qu'elle se souvenait de lui ! Comment sa mémoire aurait-elle put rester au fond d'un trou noir maintenant qu'elle avait tous les éléments pour en sortir ? Oui, Colorado... La personne qu'on ne peut pas oublier. Même si on l'a vu qu'une seule fois dans sa vie, il reste gravé dans les souvenirs. Eh oui, il était inoubliable. Enfin, il était sûr qu'elle avait tout de même quelques problèmes de mémoire vue le temps qu'elle avait mis pour se rappeler de lui. Il avait même été obligé de lui rappeler qui il était pour qu'une ampoule s'allume au-dessus de sa tête. Pauvre petite de ne pas admettre ses soucis de santés. Elle devait vraiment en souffrir. A tel point qu'elle le niait. Ou alors, c'était qu'elle ne voulait pas inquiéter les autres avec ses soucis. Ah ! La brave petite qui ne voulait pas que son cher voisin s'inquiète pour elle. Elle l'appréciait vraiment, cela ne faisait plus aucun doute. De toute façon, comment pouvait-il être détesté ? Mais elle n'avait pas à s'en faire à ce niveau-là. Ayden ne s'inquièterait jamais pour une autre personne que lui. Eventuellement les autres de temps en temps si leurs états d'âme ne lui permettaient pas d'atteindre son objectif. Donc, dans son propre intérêt.

"Enfin, si je te dérange, tu peux le dire de suite, je tâcherais de m'en aller. Je ne voudrais surtout pas paraître trop dérangeante."

Quel curieux passage de la seconde personne du pluriel à celle du singulier. Estimait-elle qu'ils se connaissaient trop pour se vouvoyer maintenant ? En tout cas, une chose était sûre : Ayden ne pouvait plus se permettre de la vouvoyer si elle le tutoyait. Cela aurait été signe d'infériorité pour Colorado. Comme dans une relation professeur-élève. Le professeur a le droit de tutoyer ses élèves alors que ces derniers sont obligés d'utiliser le vouvoiement. Le professeur marque ainsi une marque de supériorité sur ses élèves. C'est aussi une question de respect... le "vous" respecte et le "tu" ne respecte pas. En tout cas, il était hors de question d'accorder à Debbie la moindre trace de supériorité sur lui. Même si c'était futile vu que tout le monde savait que le Colorado était et de loin, supérieur à tout le monde. Même à Alfred. C'était pour ça que la place qu'occupait Alfred revenait de droit à Colorado. Pour l'instant, cet Américain était encore le chef de la grande famille des Etats-Unis mais Ayden prendrait sa place un jour ou l'autre. C'était inévitable et logique.

Mais pour en revenir à la conversation qu'il entretenait avec sa chère voisine qui avait enfin décidé de parler, non seulement elle avait des problèmes de mémoire, mais en plus, des problèmes de logique. Comment aurait-elle put le déranger ? Il était venu exprès pour la voir, ce n'était pas pour qu'elle s'en aille. Certes, elle aurait pu préparer des biscuits, du café, des trucs comme ça pour son arrivée mais non. Il avait dû se servir lui-même. Enfin, ce n'était pas une chose dérangeante. Il l'avait eu son café... même s'il aurait préféré un thé. De toute façon, quand on veut que les choses soient bien faites, il vaut mieux les faire soi-même, c'est bien connu.
Enfin, le fait était qu'avec un peu de logique, elle n'aurait jamais demandé si elle devait s'en aller. Encore une fois, ça devait être son âme généreuse qui voulait s'assurer de mettre son cher voisin le plus à l'aise possible, à défaut d'avoir prévu des biscuits pour l'accueillir. En même temps, comment aurait-elle put prévoir ça ? Il ne l'avait pas vraiment prévenu qu'il viendrait aujourd'hui. Donc, il la pardonne pour ça. Il va de soi que si l'on veut aller quelque part avec des gâteaux à son arrivée, il faut prévenir avant. Mais voilà, Ayden ne prévient pratiquement jamais. Il préfère venir à l'improviste parce que mis à part les gâteaux, il ne voyait aucune utilité à prévenir de sa visite. Et puis, il n'était pas venu là pour manger. Il mangera chez lui.

_Ne t'en fais pas, tu ne me déranges en aucune façon. Je suis venu ici spécialement pour te voir, ce n'est pas pour te voir partir. Cependant, je te remercie de te soucier de ma personne.

Il la remerciait... Il n'avait pas à le faire, c'était normal de s'occuper de lui, même s'il pouvait le faire tout seul. Mais il le faisait quand même, que ces efforts soient récompensés. Si on ne récompense pas les efforts des autres, ils arrêtent d'en faire vu qu'ils n'en voient plus l'intérêt. C'est comme avec un chien. Lancez-lui la balle et donnez-lui un sus-sucre après, sinon il en aura vite marre. Ou alors il n'y prendra plus trop gout et on ne peut pas garantir la qualité de ses services. Imaginez qu'il mette trois heures à rapporter la balle après. C'est simple, pas de récompense, pas de motivation. Mais laissons là cette histoire de récompense. Il avait dit à Debbie qu'il voulait lui parler, mais il ne lui avait pas dit de quoi il voulait lui parler. Il était temps d'arrêter les « présentations » qui n'auraient pas été faites si elle avait une mémoire plus solide et d'entrer dans le sujet de sa visite, non ?

_Je suis venu te voir pour te féliciter à vrai dire. Oui, moi, le grand Colorado, je te félicite pour cet excellent choix que tu as eu de rentrer dans notre belle et grande famille des Etats-Unis. Et par la même occasion, je te souhaite la bienvenue.

Hé oui... Wyoming dans les Etats-Unis. Elle avait été bien lente pour se rendre compte que c'était une chose qu'elle se devait de faire. Ayden y était déjà depuis un moment. Il avait pris le temps de réfléchir et il s'était dit que ça ne pouvait être qu'avantageux pour lui d'y rentrer. Il y rentre, il détrône Alfred et il prend la tête des Etats. Debbie avait dû trouver une bonne raison d'y rentrer aussi... mais assez tard il faut dire. Mais ça n'avait rien d'étonnant, elle avait tendance à être souvent en retard. Sauf que d'habitude, elle le doit à son sens de l'orientation. Mais bon... mieux vaut tard que jamais. Maintenant elle y était depuis déjà un mois... le temps qu'elle rentre chez elle. Et puis, le fait qu'elle y soit rentrée un peu tard n'est pas grave... ça la regarde. Là où Ayden allait intervenir, c'était comment allait-il en profiter ? Il y avait évidemment le passage de la porte, la sécurité, qu'il avait vus plus tôt... Mais il y avait beaucoup d'autres façon de s'y prendre. Après tout, il avait le temps d'y réfléchir. Il ne faut pas se précipiter. Debbie aussi avait dû réfléchir longuement avant de décider de rejoindre les Etats-Unis. Elle non plus ne devait pas aimer se précipiter. Enfin, elle avait quand même été un peu longue. Elle manquait peut-être d'assurance. Elle voulait être sûre qu'elle ne faisait pas une bêtise en les rejoignant. Le fait qu'Ayden y était déjà devait sûrement un point qui l'a fait prendre la bonne décision. De même lorsque Colorado est entré dans les Etats-Unis, ça avait dû être la joie pour ceux qui y étaient déjà.

Enfin bref, quittons ces pensées pour revenir dans le salon de Debbie.


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MessageSujet: Re: ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)   ( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming) Icon_minitimeDim 29 Aoû - 13:09

    Si Debbie avait su ce qui se passait dans la tête du Colorado à cet instant, sûrement lui aurait-elle sauté dessus et étranglé/éviscéré/saigné -rayez la mention inutile- et Dieu sait que les seules choses pour lesquelles elle était capables de ne pas se perdre étaient quand il s'agissait de faire réparer à autrui le tort qu'il commettait! -Souvent de manière violente et brutale en plus, ce qui n'arrangeait en rien les choses et lui laissait plus souvent des ennemis que des alliés, mais nous nous passerons des détails-. Ayden avait de la chance pourtant, car malgré le fait qu'elle semblait avoir des pouvoirs surnaturels pour avoir un sens de l'orientation aussi minable, elle était dans l'incapacité la plus profonde de lire dans la pensée des gens.

    _Ne t'en fais pas, tu ne me déranges en aucune façon. Je suis venu ici spécialement pour te voir, ce n'est pas pour te voir partir. Cependant, je te remercie de te soucier de ma personne.

    En revanche, elle pouvait reconnaître avec aisance une personne odieuse. Et Colorado faisait partie de cette catégorie de gens détestables qu'elle n'aimait, à vrai dire, pas du tout côtoyer. Enfin, les temps venaient à changer, alors allez savoir. Peut-être un jour réussirait-elle à ne pas considérer sa présence avec mépris? ... Peut-être. Un jour. Mais pas aujourd'hui. Non, non, aujourd'hui elle était bien trop remontée contre lui pour pouvoir lui accorder quoi que ce soit. D'un autre côté, elle n'avait pas besoin de lui accorder grand-chose vu qu'il ne prenait pas la peine de lui demander si elle lui donnait l'autorisation de quoi que ce soit.
    Il était comme ça, son voisin. Il s'incrustait chez elle, sans demander la permission, il faisait de lui-même des éloges flatteuses et se conduisait de manière à lui indiquer que peu importait l'endroit où il se trouvait, il y était à sa place. En voyant le Colorado, on pouvait voir un enfant sans gêne qui s'accaparait ce qu'il trouvait et s'estimait le centre du monde. Mais c'était faux. Ayden n'était rien d'autre que ce qu'ils étaient tous: des êtres vivants perdus au coeur de ce tourbillon sans fin qu'était la vie. Des pions qui s'envolaient vers les hautes sphères avant de redevenir poussière et disparaître dans l'éternité.

    C'était peut-être pour cette raison que Debbie avait mis si longtemps à rejoindre les Etats-Unis.

    Elle avait toujours eu peur du vide. Il était tellement difficile de l'exploiter et d'y nager. Rejoindre cette grande puissance, c'était rejoindre cet abime de soi-même, se fondre intégralement dans la masse et disparaître à jamais. Auparavant déjà, qu'était-ce que le Wyoming au yeux du monde? Une minuscule part de lui-même qu'il était aisé d'oublier. Alors que serait-ce que le Wyoming dés qu'il se serait aligné sur les rangs des nombreux prestataires faisant partie des States? Une minuscule part de cet immense pays que plus personne ne connaitrait, pour la simple et la bonne raison que seul Alfred tirerait le mérite de ce qu'elle accomplirait. Elle ne pourrait plus jamais parler en son nom, pour la simple et bonne raison que de nom, elle n'aurait plus.

    Elle ne serait plus qu'un Etat, parmi tant d'autres.

    Voilà pourquoi elle avait mis tant de temps à se décider. Il lui avait fallu des années avant de se rendre compte qu'apporter son étoile à celle du drapeau américain n'était pas devenir un morceau de son tissu mais l'étoffer au même titre que les autres. Si ces étoiles étaient si proches, si ces rayures s'assemblaient, ce n'était pas pour dissuader le monde de les oublier mais au contraire pour lui rappeler qu'ils existaient, unis, et soudés tous ensemble sous les mêmes couleurs, qu'ils arboreraient fièrement. Rejoindre les autres, c'était oublier la solitude et la peur. Ce n'était pas s'élever non, c'était rester stable pour ne pas avoir de longue chute vertigineuse. Alors peu importait qu'un être comme Ayden se trouve aussi dans sa nouvelle famille. Lui aussi devait avoir une bonne raison d'y être entré. Peut-être que si il se montrait si arogant, c'était pour se faire accepter des autres, après tout? Il ne s'y prenait pas de la bonne façon, mais... Debbie lui lança un regard compatissant. Non, il n'était pas si mauvais que ça, après tout. Il était simplement perdu, comme eux tous. Il ne pouvait y avoir d'autre explication.

    _Je suis venu te voir pour te féliciter à vrai dire. Oui, moi, le grand Colorado, je te félicite pour cet excellent choix que tu as eu de rentrer dans notre belle et grande famille des Etats-Unis. Et par la même occasion, je te souhaite la bienvenue.

    Enfin, c'était difficile à affirmer. Etait-il une personne en mal d'affection, ou juste un crétin un peu trop prétentieux qui se voulait amical? Qu'importait. Plus rien n'importait en fait. Juste ce qu'il avait dit. "Cet excellent choix"... Qu'est-ce qu'il voulait dire par là? Ce n'était pas simple à comprendre. Un excellent choix pourquoi? Pour lutter contre la solitude et les cauchemars? Il fallait se rendre à l'évidence, à part lui, personne n'avait eu l'idée de faire comprendre à la petite qu'il était bien aisé d'être rentré dans "leur" famille. Il faudrait sûrement un temps d'adaptation. Sûrement.
    Mais, combien de temps allait-il prendre? Des semaines? Des mois? Des années? Des décennies? Des siècles? ... Le temps était une chose précieuse que personne ne pouvait se permettre de gâcher. Sauf dans ces circonstances, où il n'y avait... pas grand-chose à gâcher, en effet. En fin de compte, elle continuerait de vivre sa vie comme auparavant, sauf qu'elle n'aurait plus à s'inquiéter du monde alentour. Son monde à elle se résumerait aux Etats-Unis et aux diverses nations qui les composaient. Plutôt raccourci, pas vrai?

    "Eh bien, je te remercie. Je me... réjouis, de voir que tu n'as pas complètement oublié tes bonnes manières", lança-t-elle en souriant. "Néanmoins la prochaine fois, avise-toi de me prévenir avant de débarquer à l'improviste comme ça... J'aime bien les surprises, mais ça évitera que je t'accueille comme si tu étais un gueux."

    Elle parlait d'un ton plus léger et joyeux, comme si ces légers détails dont elle parlait étaient laissés loin derrière eux et qu'il n'était plus nécessaire de les aborder. Oubliée, la froideur, oublié, le ton condescendant. Bah, Ayden n'était pas un méchant voisin. Un peu collant, un peu lourd, un peu prétentieux sur les bords, mais il n'avait pas vraiment une sombre part de lui-même qu'il tentait de cacher aux autres.
    Enfin ça, c'était ce qu'elle en pensait.
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( août 1890) Dans la famille Etats-Unis, je voudrais la pommée et le manipulateur (Wyoming)

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