Qu'es-tu exactement ?
Identité ;

Prénom : Yahto #Traduction : Bleu Nation Représentée : l'Arctique, ce grand Pôle Nord, plutôt continent que nation, mais soit ! Age Humain : la vingtaine ? Le froid conserve bien, vous savez ... Sexe : masculin Date de Naissance : 6 avril #Date à laquelle l'américain Robert Peary dira avoir atteint le pôle et découvert une terre dans le Grand Nord, en 1909 Rang Personnalisé : Someone in the snow ~

Au delà de la chair
Le Toi nation, le Toi humain ;

Caractère

• Calme • Rêveur • Silencieux • Attentif • Utopiste • Malade •
Autant d'adjectifs pour une simple et même chose : le Grand Froid.

♪ ♪ ♪

Ce que vous n'entendrez pas à la proximité de l'Arctique, ce sont les mots. Parler ? Et pourquoi faire, quand on peut si bien se faire comprendre autrement ? Ainsi pense Yahto, à raison, puisque vous ne serez pas témoins de longues tirades en sa présence, seulement de gestes, regards ou même simple présence. Il saura se faire comprendre, n'ayez crainte, mais si jamais des paroles franchissent ses lèvres, vous entendrez une voix à son image : douce, constante, basse, et qui saura tant bien que mal vous apaiser. Une présence donc silencieuse, immobile pour la plupart du temps, notre Yahto est tel sa région : calme. Du moins, tant qu'on ne le provoque pas, mais pour arriver jusqu'à énerver ce grand pacifiste, il ne faut pas y aller avec le dos de la cuillère. En fait, le voir en colère revêt presque du miracle (dans le mauvais sens du terme, évidement) et donc est très rare. Tant mieux, en même temps, puisque notre désert de glace devient une vraie furie dans ces cas-là, ne s'arrêtant pas jusqu'à être totalement purgé de tout énervement : un conseil, ne l'approcher pas dans ces moments. Après, c'est vous qui voyez ..
Rêveur ? Forcément. Dans son silence absolu, ce sont ses pensées qui fusent, tout le temps. A quoi peut-il bien songer ? Oh, tout et rien, vous savez, ce qui passe sous ses yeux est source d'interrogations ! Et, par extension, de réflexions ... Tenez, pourquoi l'Arctique est-il fait de glace ? Parce qu'il y fait froid, oui, sûrement, mais alors, pourquoi l'eau est-elle solide comme liquide ? Certes, ces questions peuvent sembler puériles pour certains, faciles pour d'autres, mais avec une technologie aussi avancée qu'en son pays austral, Arctique a bien peu de réponses correctes et recherchées, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Alors il s'imagine ses propres conclusions, mettant comme causes les forces de la nature. Hé bien oui, si ce ne sont pas les Hommes qui ont fait tout cela, n'est-ce pas Dame Nature ? Et il y croit fervemment, n'hésitant pas à nommer les différents éléments et à expliquer sa notion des choses, auxquelles -rares- cas, sa voix résonne quelques temps, toujours aussi lente, mais vous communiquant tout de même ses croyances, ses convictions. Ce ne sont pas les actuelles du peuple inuit, non, je vous parle ici de la mythologie traditionnelle de ce peuplement de l'Arctique, parmi tant d'autres. Quoi que, les Inuits eux-mêmes ne disent pas croire, mais avoir peur. De quoi ? Réfléchissez un peu et vous trouverez. Ici se soulève une autre facette d'Yahto : il aime poser des énigmes, et quoique vous lui demandiez comme indices, seul un sourire malicieux vous répondra. Il paraît même que, certaines fois, il ne connait pas lui-même la réponse ... Comme vous l'aurez compris, Arctique est quelqu'un qui, tout d'abord, veux vous faire réfléchir. Non, il ne vous posera pas de problème mathématique insoluble, seulement de quoi vous remettre en question, de quoi dérouiller vos méninges ou tout simplement de quoi vous faire penser. Peut-être le surprendrez vous à prier les anirniit, « souffle » littéralement traduit, mais voulant tout d'abord dire « âme ». Prier, certes, mais pas que, également poser mentalement les plus grandes énigmes de la vie, en attente d'une quelconque réponse. S'il en reçoit ? Il garde ça pour lui, mais on raconte par son pays que seuls les angakkuq, soit chamans, peuvent les entendre. De toutes manières, vous n'obtiendrez rien de lui en le questionnant à ce sujet, sinon des murmures. Sedna, Nanuq, Tekkeitsertok. Les trois tuurngait #Esprits puissants et craints animals les plus puissantes en ce Pôle Nord : maître des Animaux Aquatiques, des Ours Polaires et des Caribous. Bien qu'Yahto préfère le chef des imposants monstres blancs comme neige, les deux autres ne sont jamais oubliés, étant sources de vie pour sa nation. Et, quoi que vous pourriez lui dire, il y croira toujours aveuglément, se contentant d’acquiescer sans conviction vos arguments.
Etant silencieux, il aime bien écouter. Que ce soit le vent fouettant la neige tombante, les cris au loin des Seigneurs Blancs - une appellation à sa manière des Ours Polaires -, la glace dégageant sa belle mélodie ou bien des paroles, celles du vent ou les vôtres, il écoute. Et se tait. Ce n'est pas pour autant que les mots rentrent par une oreille pour ressortir par l'autre, non, mais il sait que se confier est souvent une dure décision et apprécie cela en n'insistant pas plus. Et si certains aimeraient le voir plus présent, sachez encore que le silence est sa communication à lui, qu'il existe à travers lui : n'espérez pas trop une quelconque réaction orale, à nouveau. Une oreille attentive, voilà ce qu'il peut être, mais une chose sûre, ce que vous lui confirez ne franchira jamais les barrières de ses lèvres. Il l'a juré par Kaïla, le Dieu du Ciel, autant dire qu'il ne trahira jamais sa parole. Mais attention tout de même à ne pas trop jouer avec son silence en en profitant, il y a bien d'autres manières de livrer un secret qu'en parlant .. Honnête, il ne ment qu'en cas de grand nécessité ou au moins en nuançant ces propos, vous savez, ce genre de phrases où vous dîtes la vérité sans vraiment la dire. Il est comme ça, Yahto, il ne veux fâcher personne. En même temps, pour contenter tout ceux à qui il est attaché, ce n'est pas vraiment une option mais plus une obligation, que de jouer avec les mots ainsi. Parce que oui, pour certains l'Arctique, c'est aussi un bout de Canada, des États-Unis -par l'Alaska-, du Danemark -grâce au Groenland-, de la Russie et de la Norvège. Avec au centre de ses cinq morceaux de pays, de la glace, ce qu'est Yahto. Non, il ne représente pas tout les pays plus haut, il y est juste assez fortement attaché. Lui, c'est un iceberg géant, quoique ce ne soit plutôt une grande banquise, entourée de toundra comme l'est Yahto de ses manteaux de fourrures. Et puisqu'il survit grâce à ses manteaux, il faut en prendre soin. Mais ce n'est pas uniquement pour ne pas se voir dévasté qu'Arctique est pacifiste, non, c'est aussi son état d'esprit. Neutre, calme, vous auriez pu facilement deviner que notre banquise soit pacifiste, mais en plus de cela, il est utopiste. Oui, il rêve, encore et toujours, à un monde parfait sans guère, en sachant pertinemment que c'est impossible. Cependant, son vrai but est plutôt de faire la paix entre les esprits et son peuple, et pourquoi pas toute la planète tant qu'on y est. On peut aussi dire d'Yahto qu'il s'accroche à chaque espoir, même mineur, refusant de lâcher avant d'avoir réussi. De là, le fait que le représentant de l'Arctique soit un fin pisteur n'étonne pas : poursuivre minutieusement des traces à forces d'observation, c'est sa spécialité. Cependant, courir après une bête ou en affronter une, ce n'est pas dans ses cordes, il préfère laisser ça à d'autre.
Attentif, ce n'est pas vraiment étonnant puisque notre Pôle Nord passe la plupart de son temps à observer ce qui l'entoure, de la neige brillante au soleil à ses pieds aux traces que certains n'auraient même pas aperçues. Cette qualité n'est pas que visuelle, il se rend compte également d'une attitude qui change, des sous-entendus glissés, de chaque gestes inhabituel. Ce n'est pas réellement qu'il ai le souci du détail, c'est juste qu'il le remarque, sans que ça ne le dérange pour autant. Et si des fois il a l'air d'oublier bien rapidement ce qu'il observe, c'est juste qu'il a rangé cette information dans un creux de sa tête, attendant un moment pour la comprendre ou la partager avec celui visé, à moins qu'il ne la garde uniquement pour lui. Le silence, à nouveau. C'est finalement ce qui résume la partie montrée de l'iceberg.

Et là, vous pourriez -avec raison- vous demander pourquoi, mais pourquoi est-il ainsi ?
Certes, une personnalité est ce qu'elle est, sans raison, ou pas de globale. On pourrait également dire qu'Yahto ressemble simplement au désert glacé qu'il représente, oui, mais non. Pas seulement. En fait, on pourrait plutôt dire que ce n'est pas une des causes de son comportement, mais quelque chose qui y contribue.
Yahto est malade. L'Arctique étouffe, est empoisonnée, et c'est chaque été qu'elle maigrit considérablement, comme soudainement touchée par l'anorexie. Elle fond, perdant plus de ses deux tiers en période estivale. L'humain ressent ça de manières différentes, autant par quelques maladies sommaires, tel le rhume, que par de grandes crises, plus fréquentes à la fonte des glaces. Il est ainsi obligé de faire attention, de s'obliger à la rigueur due à ça. Ça. C'est à cause de ça, que, d'après les scientifiques, il mourra dans peu de temps. Et ça a un nom, qu'il tente d'éradiquer. S'il y a une chose contre laquelle il fera tout, c'est bien ce qui détruit les peuples de Nanuq, Sedna et Tekkeitsertok, ce qui tue chaque année les Terres de Glaces crées par Kaïla.
Ça a un nom : la pollution.

Physique

Vous verrez surtout de l'Arctique une silhouette sombre, penchée en avant, assis en tailleur à même la neige, observant tout autour de lui en se questionnant à l'aide les questions rhétoriques ou qui n'attendent pas de réponses qu'il aime tant se poser. Si toutefois vous vous approcher assez pour le voir plus en détail, ses couches de vêtements vous sauterons tout d'abord aux yeux. Grands manteaux bruns et fourrures blanches se présentent à la surface tandis qu'en dessous se situent plusieurs étages de peaux en tous genres, le tenant au chaud. Principalement du caribou et de l'ours, les différents habits forment une épaisse couche qui fait une assez grosse allure à Yahto, à tord, puisque l'habitant de l'Arctique est maigre, du moins pour survivre dans le froid du Pôle. La graisse est en effet une des meilleures "couche" gardant la chaleur, et puisque notre homme en est dépourvu, il comble la différence par des vêtements. Vous le verrez quelques fois sans, quand il quitte sa banquise pour des rivages plus chauds, par exemple, et alors se dévoilera à vous la réelle silhouette de l'Arctique qui est, comme dit, maigre, mais pas non plus exagérément. Disons qu'il se situe juste un peu en dessous de la moyenne, pour être exact et ne pas exagérer.
De peau brune, ou du moins foncée, ses cheveux tout aussi sombres se rapprochent plus du noir. Une longue chevelure descend jusqu'à ses coudes, le plus souvent attachée en une natte ou une queue de cheval, encadrant autrement un visage plus large que long. Les sourcils assez fournis sont de la même couleur que ses cheveux, en arc au-dessus de ses deux yeux, bien délimités par un écart entre les deux. En dessous se situe ce qui permet à l'Arctique de voir : deux grandes pupilles d'un gris clair étonnamment contrastant avec sa peau. Ponctué de petits points noir, ses yeux peuvent vous fixer avec une telle intensité que ça peut être dérangeant pour vous, tandis que lui vous scrutera pour vous cerner directement. Possédant une bonne vision, il ne se gêne pas pour regarder partout, ainsi ses yeux se poseront-ils partout en ces moments. Paradoxalement, il peut très bien avoir un regard vide lors de ses périodes pensives. Un nez assez plat se trouve au centre-même de son visage rond, souligné par de petites pommettes tout de même bien présentes. En-dessous, vous pourrez voir des lèvres pleines et plus foncée que la peau présente tout autour, accompagné d'un menton, pointant vers l'avant. Dans l'ensemble, le visage d'Yahto est assez marqué et d'un tons sur tons sombre, excepté pour ses yeux qui ressortent étrangement. Par dessus le tout sont parfois dessiné quelques runes, faîtes d'un bleu presque fluorescent, en l'honneur des tuurngait #Les trois grands esprits animaux de l'Arctique.

[Court, je peux rallonger si jamais, mais quand je me force, je n'aime pas le résultat >w<]

Autre

Qu'es-tu exactement ?
Identité ;

Amarok #Loup Yahto est accompagné, qu'importe l'endroit où il va, par ce cher Amarok, fier animal ayant apparemment des origines chez les loups, principalement. Un beau pelage blanc assez fourni qui lui permet de survivre dans les plus grands froids est présent et, contrairement à son "maître" ce loup possède de vraies capacités au combat. Griffes, dents, poids, muscles, tout est présent en bonne quantité pour avoir permis à ce chasseur hors pair de dominer les caribous, ainsi que tous ses pairs loups. D'un courage et une fierté à toute épreuve, Amarok refuse catégoriquement de reconnaître l'Arctique comme son maître : c'est un animal libre qui le restera. Cependant, il s'est crée entre eux un lien fort, et c'est tout en gardant leurs autonomies que les deux vivent ensemble, incapable de se séparer. Car comme le dit la mythologie inuit, « Les Fils #ici les Humains, le Loup et le Caribou ne sont devenus plus qu'un. Le caribou nourrit le loup, mais c’est le Loup qui maintient le Caribou en bonne santé pour permettre aux Fils de manger les autres.». Ainsi s'est constitué un équilibre entre eux. Amarok n'est pas un nom choisi au hasard : c'est le nom en inuktitut #Un des quatre grands dialectes inuits de l'Esprit du Loup, celui qui a sauvé les Fils de la première Femme de la famine en demandant à ses loups de manger les caribous faibles et malades. Ce nom veut également dire l'animal le loup, tout simplement. Yahto l'a appelé ainsi car c'est le plus vieux loup qu'il connaisse, qui a traversé les âges avec lui. Cependant, rien ne prouve que ce soit bien Amarok. # Image tirée de Zerochan et crée par Yuumei

car tu as toi-même tracé le chemin
C'est ton Histoire ;

3 août 1958 - Arctique, en pleine glace

♪

Le vent soufflait.

Doucement, de son léger ton, comme d'habitude. Il caressait mon visage de ses froides et glissantes mains avant de le fouetter, sans ménagement, suite à une soudaine envie. La brise du matin s'était transformée en une petite tempête avant d'à nouveau se calmer, et j'étais resté assis. Ici, dans ma chère neige, au milieu du tas formé par les bourrasques d'auparavant. J'avais laissé la Nature se déchaîné contre moi, dans cette grande étendue de glace, la sentant me prendre comme pour me bercer, sans aucune délicatesse. Ainsi était Asiaq avec nous tous, elle qui contrôle à sa guise le temps et quel neige allait tomber par chez-nous, aidée par moment du glacial Negafook et de ses avalanches de froids. Seuls les Ankakkuq pouvaient plaider notre cause, eux qui autrefois faisait encore partie des nôtres, mais le Vent et la Neige faisaient toujours selon leurs propres désirs, à la fin. Libre, ils étaient libérés de tout et rien ici ne les arrêtera jamais. Parce que l'Arctique est fait d'eux tous, de leur caractères forgés dans le froid mordant, de leurs envies et péchés, tandis que nous, peuple de cette terre glacée, nous contentons de supporter sans relâche leurs désirs. C'était ainsi que j'étais assis en tailleur, au milieu de cette immensité blanche. Asiaq s'en était allé, la vue était claire et complète depuis que les flocons avaient cessés de danser, de la buée sortit de ma bouche suite à une expiration. Calme, reposant, rien ne bougeait par ici. Tout était fixe, des flocons coincés dans la fourrure de ma capuche rabattue, à l'horizon illuminé. Les six mois de lumière allaient bientôt s'éteindre, Akicha allait s'en aller pour laisser place à Alignak et son compère Tarqiup Inua. Nuit ou jour, ça m'était égal, à vrai dire, le quotidien restait le même. Pêcher, chasser, observer, survivre. Penser, rêver, aussi. Espérer, oui. Ni plus ni moins.
Amarok bailla, à côté de moi. Il en avait assez de regarder cette glace qui ne bougeait pas, assez de rester couché sans rien faire. Il était fait de sang chaud, bouillant, et ne devait pas être aussi calme, contre-nature. Mais il restait quand même. Peut-être avait-il enfin compris qu'on peux vivre dans son élément seulement après n'avoir fait plus qu'un avec lui, ou alors devait-il encore attendre, assimiler tout ça. Je n'allais pas lui servir sur un plateau d'os, non, il devait le sentir seul. Et après tout ces siècles passé à ses côtés, il n'y était pas arrivé, mais j'avais dit que je n'allais pas l'aider ; alors je ne le ferai pas. Ce genre de leçon devait s'apprendre seul, suite à nos expériences personnelles et autres mûres réflexions. Amarok se l'inculquerai de lui-même. Sans aide, lui qui n'en voulait jamais. Stupide fierté. Et même s'il s'impatientait, je restait de marbre, le dos toujours aussi droit, à l'écoute. La glace chantait, du mélodieux son que d'autres appelaient communément "craquement". Presqu'insultant pour la terre que Kaïla avait si durement fait prospérer. Non, la glace murmure mélancoliquement l'injustice du monde, semblable aux violons que ceux du bas utilisaient, l'eau solide disait sa souffrance de la perte de ses membres. Il faisait chaud, bien trop chaud, ici. Un râle d'un enfant de Nanuq se fit entendre, un des Seigneur blanc de la banquise s'approchait, doucement. Peut-être était-ce la silhouette grise que je voyais bouger, vers la droite, ou peut-être m'étais-je trompé. Elle courrait, vers l'horizon que je ne voyais pas. Amarok s'était retourné, par contre, les yeux pétillants d'un peu d'animation, mais cette dernière cessa aussi vite qu'elle avait commencée.
Le silence revînt. Avant d'être à nouveau brisé. Je savais ce qui avait fait fuir un fier descendant de Nanuq.
Un craquement se fit entendre. Un vrai, pas une parole calme de la glace, non, plutôt un cri de douleur. Un apparluk s'enfuit au loin, venant sur l'eau solide, elle pourtant synonyme de mort pour ces drôles d'oiseaux noirs et blancs. Les pingouins se faisaient attraper, sur terre ferme, avant de mourir : la seule solution de cette fuite était un grand danger. Amarok s'était déjà relevé, attentif, me regardant intensément de ses yeux dorés. D'un lent geste, je dépliais à mon tour mes jambes avant de me retrouver debout et de décider d'aller voir ce qui provoquait cette grande panique, même si j'en savais déjà l'origine. J'avais mal. De tout mon corps, des picotements se faisaient ressentir, tiraillant tous mes membres comme un grand ensemble. L'Arctique se mourrait. De par leurs fautes. Mais en même temps, je ne leur en voulait pas. Mes pieds crissaient dans la neige, elle était fâchée. Les autres étaient trop avides. De quoi ? De tout. Ils ne connaissaient plus la simplicité. Obligés, ils se sentaient obligés de vouloir toujours plus, même quand leur conditions leur suffisaient. Ce qui se passait aujourd'hui n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Je m'étais arrêter. C'était eux qui venaient à moi, la banquise tremblait déjà de la future rencontre. Parce qu'elle savait déjà qui allait être le gagnant.
J'avais peur. Je tremblais, contre même ma volonté, et Amarok restait à mes côtés. Brave Loup, vas-t-en, tant qu'il est encore temps. Et oublie cette grande étendue de glace. Je m'assieds alors, pour mieux observer encore la destruction de ma terre. Les tremblements se firent plus vifs, plus proches, toujours autant saccadés, mais bien présents. La question était de savoir s'ils allaient encore s'accentuer ou repartir comme ils étaient venus. Mais de toutes manières, ça n'allait pas s'arrêter ainsi. Ils allaient continuer, encore et toujours, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus. Mais ils peuvent toujours. Et le monstre arrive, droit sur moi. J'ai peur. Toujours. Le mot revient. Je n'ai plus chaud. Une sueur froide coule le long de mon dos. Fièvre ? Qui sait. Je le distingue, maintenant. Il est en-dessous de la glace, de telle manière que seule une grande tâche grise se détache du reste. Il est fait de cette chose étrange, grise, dure, celle que les lances n'arrivent pas à percer, même les plus affûtées. Impossible à arrêter, du moins pour moi. Et il avance. Et encore. Et toujours. Je le vois clairement, ou presque. Un grand squelette de ce qu'ils appellent métal passe juste sous mes pieds, sous l'eau. Je sais que ça vient d'eux, mais comment ? Comment font-ils pour faire obéir un monstre marin de cette taille ? Je m'agenouille et prie Sedna d'éloigner ce sujet de nos terres, mais il ne m'entend pas. Ou ne veux pas. Ou pire encore, ne peux pas. Quelque chose se détache de la tâche grise.
Tungujurtaq. Aupaluk. Qaqortoq. Ulloriaq.
Bleu. Rouge. Blanc. Étoile.
C'était bien eux. Ils viennent jusqu'ici. Que vont-ils faire, la prochaine fois ? La glace craque, devant moi, la mer s'infiltre en elle. Amarok hurle à mes côtés avant de s'enfuir. Je tombe en avant, m'écrase contre la neige. La fissure passe à ma droite, suffisamment grande pour que je puisse encore une dernière fois voir ce monstre et son drapeau. Un sous-marin, il me semble. Qui vient des États-Unis.
Vaincu, au sol. J'ai chaud.

- Uqquujuq ...

Spoiler:

derrière l'écran, un humain
Et toi ? Qui es-tu ? ;

Pseudo : Anamée, si vous le souhaitez, mais Yahto est bien aussi :3
Avatar : de Dandalyon, devianart. Enfin, pour le moment [à confirmer]
Comment avez vous connu le forum ? Via un partenariat remis à neuf n__n
Suggestions pour celui-ci ? Non, pas pour l'instant
Remarques ? Vu par Lud