Partagez | 
 

 My Youth is Belarus [Biélorussie]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Roderich / Autriche


Roderich / Autriche



Lion
Messages : 1735
Age : 33
Localisation : Devant le piano, dans le piano, non...est le piano !

Double Comptes : Kemet

RPs en Cours : Sois proche de tes ennemis

They will not control us. We will be victorious.

La ballerine et le musicien

La lumière des premiers flocons

Nuits espagnoles



Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitimeMer 28 Oct - 18:30

[XXIe siècle]

Pourquoi, pourquoi avait-il donc pris le chemin de la fantomatique Russie, précisément ce jour où Elizaveta avait décidé de s’absenter pour un après-midi entre filles ? Parce que la belle brune n’était pas là, justement. Il y avait trop de mauvais souvenirs, là bas pour elle. Et lui, hé bien lui payait le prix de son envie. Envie de quoi, au juste ? D’un objet ridicule : un samovar. Roderich se trouvait en effet apprécier le thé, tout comme le café ou le chocolat, aussi avait-il depuis longtemps envie d’un tel objet.
Cependant, les aléas de la guerre, ainsi que ceux de la politique, avaient fait que jamais au grand jamais, l’Autrichien n’avait pu se rendre à Moscou dans un but purement amical. Oh certes, pendant la guerre de Sept ans, il aurait été dans la capacité d’y aller, si les évènements ne s’étaient pas précipité avec le brusque revirement de la Russie pour la Prusse, mais passons…

Le voyage à l’aller fut presque calme. Un instant, Roderich crut avoir fait le miracle de ne pas s’être égaré, lorsqu ‘il pensa être en territoire mongol. A peine s’il fut étonné de constater que la Mongolie semblait être devenue une île. En fait, l’Autrichien ne se rendit compte de son erreur que lorsque Kiku vint à sa rencontre pour voir ce dont il avait besoin.

Ah…

Le Japon…

Bien….euh… il allait demander son chemin, peut-être ? Finalement, grâce aux indication de Japon, Roderich parvint enfin à son but, la capitale russe. Bien sûr, Ivan lui avait fait bon accueil, et jamais au grand jamais l’Autrichien n’avait autant détesté son propre nom, bien haïssable dans la bouche slave qui se faisait un plaisir d’appuyer sur les deux r. De quoi sentir son poil se hérisser sur sa nuque.

Finalement, Roderich réussi à repartir avec son butin. Les flocons de neiges tourbillonnaient sans cesse au point de l’aveugler complètement. L’homme enleva ses lunettes afin de les essuyer. Qui sait, peut être que lorsqu’il les remettrait, Elizaveta allait apparaître devant lui et lui tendrait la main pour le ramener au chaud?

Tombe la neige,
Tu ne viendras pas ce soir…
Tombe la neige,
Et mon cœur s’habille de noir…


Mais lorsque Roderich put voir à nouveau, la personne devant lui était bien loin de la belle Hongroise.
Des cheveux blonds pour un teint de porcelaine….
De grands yeux bleus et froids…

Natalia, la petite sœur d’Ivan…

Fut un temps où Autriche avait eu une autre des sœurs du Russe, sous on contrôle. La douce Katioucha, une personne fort plaisante et d’une compagnie on ne peut plus aimable. Le brun aurait préféré se perdre du côté de l’Ukraine, à vrai dire… Là bas il aurait été sûr de recevoir de l’aide…
En attendant, l’impératrice glacée le considérait d’un œil peu engageant. Un instant, Roderich se demanda si cette sublime reine des neiges ne l’avait pas ensorcelé d’un regard, le précipitant sans qu’il ne le sache, dans un labyrinthe de flocons blancs. Un labyrinthe dont elle serait non pas le minotaure, mais bien la Vénus assassine, l’attendant dans un coin sombre pour l’égorger comme on égorge les porcs…

Ce joyeux cortège
Tout en arme blanche….
L’oiseau sur la branche,
Pleure le sortilège…


- Il semble que je me sois égaré…Excusez-moi, je quitte vos terres tout de suite.


Une distance de quelques pas les séparait alors que le vent soufflait dans les longs cheveux blonds, comme les rayons d’un soleil égaré…
Il est mort le soleil, Natalia avait drapé sa chevelure de la couleur des rayons agonisants, comme d’autres femmes elles, se drapent de vison ou de renard.

Tu ne viendras pas ce soir
Je crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège…


Cette reine des neiges ne lui précipiterait aucun éclat de miroir dans l'oeil, non. Mais un éclat de la lame de son couteau, peut-être? Sombre femmes aux enchantements barbares et violents, ce n'est pas par séduction que tu emprisonnes, mais bien par dégoût...

The firmament burns above the ground as a crimson flag
My Youth is Belarus...
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: Re: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitimeSam 19 Déc - 13:36

    La Biélorussie.

    Le pays le moins indépendant du monde et pour cause. Natalia s’était toute sa vie rattachée à Ivan, cherchant désespérément à le rendre heureux, à faire de lui l’homme le plus puissant du monde. A lui donner tout l’amour qu’elle pouvait avoir, jusqu’à abandonner ses propres convictions. Natalia avait toujours été une poupée vide, sans volonté propre. Elle n’était qu’une machine qui marchait au son de la voix de la grande Russie. Et cette situation avait toujours convenu à la petite criminelle qu’elle était. Il ne lui fallait pas plus d’un regard de son grand-frère pour qu’elle se sente rassurée et qu’elle lui obéisse, comme un chien servile.

    Parce que chaque souffle, elle le prenait pour lui.

    Jusqu’à ce jour. 1990. La fin de la domination Russe. Il l’avait fixé, froidement, et lui avait qu’il ne voulait plus d’elle. Elle qui pourtant avait résisté à la tentation de l’indépendance. Elle s’était tenue droite et fière – autant que son esprit dépossédé le pouvait – face à la puissante nation, espérant pouvoir l’empêcher de l’abandonner. Mais pourquoi avait-elle fait ça, au juste ?

    Était-ce vraiment pour ne pas laisser Ivan seul ?
    Ou bien parce qu’elle était consciente que sans Ivan, elle ne serait plus rien sinon une pauvre adolescente en perdition, au bord du gouffre ?

    Mais qu’importe ses actes, qu’importe combien elle s’était raccrochée à son écharpe, pleurant en silence, ravalant sa haine et son dépit, la Russie n’avait pas cédé. Il l’avait laissé là, dans la neige et avait tourné les talons, comme si Natalia n’avait jamais été pour lui. Et qu’aurait-elle pu faire, de toute manière ? Elle était juste impuissante. Sans la Russie, sans son grand-frère, elle n’était plus rien. Elle perdait toute volonté. Le petit éclat de vésanie qui animait ses yeux s’était éteint. La jolie blonde s’était retrouvée abandonnée dans les larges plaines enneigées de la Biélorussie, avec l’envie de mourir. Parce que ce cœur, qu’elle avait toujours maltraité, qu’elle avait façonné de manière à ce qu’il n’aime qu’une seule et unique personne, venait de se briser.

    Natalia mettait un point d’honneur à rejeter toutes émotions qui n’étaient ni rage, ni haine. Alors, son cœur meurtri dont elle ne prenait que rarement soin, ne s’octroyant jamais le plaisir de suivre ses envies, avait été poussé à bout. En se brisant, il criait son désespoir. Ses limites avaient été atteintes, il ne pouvait plus aimer Ivan. Plus maintenant, malgré tous les efforts de cette sombre jouvencelle. L’éternelle bataille de la raison – qui tentait de se convaincre qu’au fond, Ivan n’avait pas tort et qu’il ne l’abandonnait pas par dégoût – sur le cœur – qui lui savait toutes les malheurs que cet amour débordant mais surtout, au fond, incroyablement hypocrite apportait à Natalia.

    Car il était temps de se rendre compte que maintenant, si Natalia avait passé toute sa vie à vouer un culte à Ivan, c’était bien parce qu’elle était incapable de s’aimer elle-même. C’était parce que l’adolescente aux yeux de glace était incapable de s’occuper d’elle-même. Il lui fallait constamment une personne à laquelle se raccrocher, sinon quoi elle sombrait.

    Et il n’y avait plus personne pour entretenir cette dépendance affective dont elle souffrait, à présent.
    Elle avait fait fuir tous ses alliés.
    Elle avait même fait fuir sa famille…

    Plus de Katioucha pour la prendre tendrement dans ses bras.
    Plus d’Ivan pour la rassurer de son sourire que d’autres auraient trouvé effrayant.
    Plus de Toris pour l’aimer envers et contre tout…

    Il n’y avait devant elle qu’un pauvre égaré dans les plaines où le soleil ne se montrait jamais, caché derrières les immuables flocons de neige. Un pauvre homme perdu dans les forêts gelées de la Biélorussie. Un autre qui voulait la fuir.

    Et Natalia ne pouvait plus supporter tout ça. Elle ne pouvait plus supporter la crainte et le dégoût qu’elle inspirait aux autres. Elle ne pouvait plus supporter la solitude.
    Pourquoi les autres nations étaient-elles aussi unies ?

    Pourquoi se retrouvait-elle seule ?

    « Non… Attendez. »

    Ne pas se montrer faible. Ne pas montrer son désarroi. Elle glissa le couteau à sa ceinture et tenta péniblement de faire apparaître sur elle le masque d’une jeune fille ordinaire, saine. Un masque qu’elle n’avait jamais pris la peine de porter, cela dit.
    Certes, ce dernier contenait bien des fêlures et laissait entrevoir la folle vestale qu’elle fut, qu’elle était et qu’elle serait toujours… mais… pouvait-elle essayer.

    « Il… fait froid… Et… » Natalia n’était pas habituée à être aimable, sa voix était brisée, ses mots hachés. Elle ne savait pas quoi dire. Elle murmurait puis hurlait, sans trouver le timbre juste.
    On aurait juste dit une gamine de six ans qui tente de lire un texte, maladroitement.

    « Peut-être que… souhaitez… hum... Vous ? Ah ! Vous réchauffer… ? »

    Et pour la première fois, la blonde faisait preuve de détresse. Mais à ce moment-là, elle aurait tout donné pour ne pas rester seule.

    Et quelle fierté lui restait-il, de toute façon ? Ivan avait tout emporté avec lui.
Revenir en haut Aller en bas

Roderich / Autriche


Roderich / Autriche



Lion
Messages : 1735
Age : 33
Localisation : Devant le piano, dans le piano, non...est le piano !

Double Comptes : Kemet

RPs en Cours : Sois proche de tes ennemis

They will not control us. We will be victorious.

La ballerine et le musicien

La lumière des premiers flocons

Nuits espagnoles



Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: Re: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitimeDim 20 Déc - 13:05

Qu’y avait-il donc de caché dans l’âme slave, entre les relents de vodka et le froid des flocons ? Comme un paysage enneigé dans une boule de verre. Une isba qui se perdait sous la neige dès que l’on agitait la petite boule, et si par malheur celle-ci nous échappait des mains, que les bris de verre s’éparpillaient au sol comme les bris d’un miroir, alors la princesse de l’isba ouvrirait-elle les yeux ?
Car ses cils avaient été collé par le gel, alors comment ouvrir les paupières ? Et que dire du cœur, alors ? Un pauvre petit cœur incrusté dans la glace, au point qu’il ne pouvait plus battre. Cela faisait longtemps, tellement longtemps…Si la glace se mettait à fondre, le cœur partirait avec.

Le vent soufflait, soufflait tout autour d’eux en eux aussi, eux les eux pantins vides qui jouaient aux humains. Les paysages de Biélorussie parurent l’espace d’un instant moins inamicaux que Roderich ne l’avait cru. Comme les ombres d’une chambre d’enfant, cela ne dépendait que des yeux pour voir devant soi un dragon mangeur de chair humaine, ou bien juste des arbres enneigés…

Lentement, l’Autrichien se retourna, la petite princesse essayait de parler, de parler à un autre que son frère. Brusquement l’homme prit conscience des traits que la jeune fille avait en commun avec sa sœur, Katioucha. Quelque chose dans le beau regard perdu, la manière dont les cheveux venaient parfois lui couvrir le visage… Natalia avait rangé son couteau, et ses lèvres bougeaient, laissant échapper des filets de voix fous, comme des chevaux sauvages impossibles à dompter, ils se cabraient, rétifs, apeurés, dans la gorge de la slave, et galopaient, galopaient dans l’air prêts à s’écraser contre des falaises invisibles…

- Je vous remercie de votre offre, c’est très aimable à vous

A vrai dire, Natalia aurait bien des raisons de l’attaquer, de le laisser mourir de froid. Autriche pouvait s’en souvenir, pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’avancée Nazie, alors que la folie meurtrière de Ludwig le conduisait tout droit vers le cœur de l’URSS, Ivan la terrible Russie. Qui donc s’était alors interposée, pour protéger l’autre pays ? Une silhouette blonde et menue, comme une icône de vierge aux peintures défraîchies, si faible et fragile.

Le vent avait hurlé sur la plaine, comme un loup immense et affamé, comme encore aujourd’hui, il continuait de hurler…

The songs of the partizans, pines and a fog
The songs of the partizans, a scarlet dawn


C’était Gilbert le Prussien, qui avait du affronter cette furie, libérant ainsi l’accès à son frère. Une furie triste, plantée devant l’albinos, les bras ouverts les joues couvertes de larmes et sa jupe tâchée de sang. Une jeune fille belle comme elle ne devrait ouvrir les bras que pour y accueillir un amant, pas pour repousser un ennemi.
L’albinos l’avait battu, évidemment, et Ludwig avait brisé ses ailes contre le géant russe. Quelle folie cela avait été, Dieu Tout Puissant, qu’avaient-ils fait pour en arriver à tous ces évènements ?

Mais la neige qui ne faisait que tomber encore et encore, avait recouvert les charniers et dilué le sang. Comme si rien de tout cela n’avait existé. Un mauvais rêve…

- Peut-être que vous-mêmes avez besoin de vous asseoir, vous me semblez bien pâle, miss Belarus, êtes vous malade
?


Mais la beauté de Natalia était la beauté des mourantes, dans ce paysage de froid et de glaces, nul arbre fleuri ne pouvait croître et s’entendre, alors ne restaient que des arbres morts aux branches sèches et cassantes.

Et qui donc avait envie d’étreindre un arbre mort ?
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: Re: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitimeMar 12 Jan - 20:36

    L’enfant – puisque c’était ce que Natalia était redevenue, une pauvre gamine esseulée – fuyait le regard noble de Roderich, comme si elle craignait un quelconque jugement de la part de la nation Autrichienne. Car lui, après tout, pouvait-il la comprendre ? Pouvait-il réellement savoir ce que cela faisait d’être ainsi dépendant de son frère, de l’être aimé, jusqu’à le perdre par son amour trop puissant ?
    Oh, sûrement que oui. Mais qui était Natalia sinon une nation en plein tourment et décadence ? Sa passion furieuse et insane pour le grand Slave l’avait exclue du monde. Tant et si bien qu’elle n’y connaissait rien, aux autres nations à présent. Puisque pendant longtemps, elle s’était contenté du regard et de l’éducation du russe, ne désirant rien savoir de ses voisins. Savait-elle à peine situer France et Angleterre sur une carte.

    Deux nations, autres que celles qui avaient vécues de nombreuses années avec elle trouvaient « grâce » à ses yeux glacés. Ludwig et Gilbert. Car ils avaient détruit son territoire. Ils avaient violé son corps et brisé son âme… L’un en détruisant un petit village que son cœur, pourtant gelé, affectionnait tout particulièrement, réduisant à néant le peu de chaleur qui lui restait.
    Comment avait-on pu ainsi détruire femmes, enfants… ?
    Et Gilbert, qui l’avait écrasée, humiliée aux pieds de son grand frère. Comment pouvait-elle leur pardonner tant d’affront ? Tant de rage, dans cette poupée de porcelaine. Elle se vengerait, s’était-elle jurée.
    Ou du moins, elle avait osé compter sur Ivan pour le faire.

    Et s’était-il dressé, le fier guerrier slave ? Bien sûr que non. Comme si la misérable qu’elle était méritait un peu de pitié et de compassion. Il n’y avait plus de place dans le cœur du Russe pour aimer la famille. Le froid, la solitude et cette folie meurtrière avait tout pris. Tout dévasté. Au point que, de peur de l’abandon, il les renvoyait de sa maison. Quitte à les battre – voire les abattre – sans pitié.

    Et la froide rosière n’avait pas bougé d’un centimètre depuis que son frère l’avait laissé dans la neige, sans mot d’adieu. Sans mot d’amour. Le sang tachant sa robe avait séché et avait même été lavé par la neige, immuable. Ses larmes, incontrôlées, s’étaient taries. Et ses cris de désespoir et de rage avaient finalement eu raison de sa voix anciennement froide et impitoyable.
    Cette voix qu’elle essayait vainement de maîtriser, tout comme elle tentait de maîtriser les émotions dévastatrices qui réchauffaient son cœur gelé.

    Seul témoin de ce désarroi : Roderich. Sa fierté, sa fierté passée, l’aurait poussée à l’abattre, cette pauvre nation perdue et frigorifiée. Mais sa dignité l’avait quittée. Et aurait-il pu comprendre pourquoi la dame funèbre se trouvait figée, dans les vastes étendues blanches ? Bien sûr que non… De plus, cela servait-il réellement à quelque chose, que de poignarder une patrie en plein cœur, sans ordre direct d’Ivan ?

    Ivan, un prénom qui se mourrait sur ses lèvres exsangues, tandis qu’elle écoutait l’Autrichien lui causer. Écouter… C’était un bien un grand mot. Elle n’avait jamais su faire cela par elle-même et seules quelques bribes parvenaient réellement à son cerveau. Mais l’essentiel fut compris, le châtain ne la repoussait pas comme tous les autres.

    Serait-ce un faible sourire qui étira ses lèvres pâles et sèches ?

    « Je vous… re… merci ? »
    encore ces hésitations. Était-ce ce côté timide, qui se dévoilait ? Comme une enfant qui bafouillait devant un inconnu. Cette timidité, Natalia ne se la connaissait pas. Elle ne connaissait qu’amour viscéral, violence protectrice et rage dévastatrice… Y’avait-il d’autres choses en son âme qu’elle n’avait pas découverte ?

    La Bélarusse tendit doucement sa main gantée de velours noir à Roderich, fébrile. Car qui pouvait trouver son chemin dans ces plaines immaculées, si ce n’est la Biélorussie elle-même ?
    Un geste anodin mais pourtant tellement important… Car si l’Autriche saisissait la main tendue, qu’il soit sûr que Natalia s’y raccrochera… comme si sa vie en dépendait.
Revenir en haut Aller en bas

Roderich / Autriche


Roderich / Autriche



Lion
Messages : 1735
Age : 33
Localisation : Devant le piano, dans le piano, non...est le piano !

Double Comptes : Kemet

RPs en Cours : Sois proche de tes ennemis

They will not control us. We will be victorious.

La ballerine et le musicien

La lumière des premiers flocons

Nuits espagnoles



Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: Re: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitimeSam 16 Jan - 23:37

Une main tendue vers lui, rien qu’une main. Qui demandait de l’aide à l’autre, qui ? Roderich regarda Natalia, cette petite fille perdue dans ses cheveux trop lumineux, dans ses vêtements trop bleus dans ses yeux trop bleus aussi. Quelle couleur voulait-elle donc ? La couleur d’un bouquet de roses, la couleur d’une passion amoureuse. Cette couleur là, elle n’existait pas, peu importe toute la blancheur de la Biélorussie, peu importe la neige et la glace, cela n’en faisait pas un support convenable pour créer la couleur tant espérée. Alors, alors quoi ?
Comme une complainte que le regard glacé de Natalia faisait couler dans ses veines. Une complainte pour une chaleur refusée, une passion non retournée. Oui, une comptine semblable à celles que parfois chantaient les enfants tout en emmêlant leurs doigts. Des mots vides de sens pour des êtres si jeunes, des mots d’amours et de larme, voilà ce qu’il y avait sous sa peau. Ce qui courait sous l’épiderme, des sanglots fredonnés, longs comme une veillée d’hiver.

Merveilleux soleil, flamme d’amour universel
Toi qui hier, éclairait mon cœur…
Merveilleux soleil, Pourquoi m’es tu infidèle ?
Tu m’as laissée là, dans le froid de l’hiver, horriblement seule…


Mais jamais Natalia ne chanterait cela, pas vrai ? Cœur gelé, voix gelée, âme glacée ? Il y a des mœurs que même la musique ne pouvait adoucir.
Absence est sœur de Silence.
Il y a longtemps, Roderich avait accueilli Katioucha sous son toit. La grande sœur des slaves. Accueilli ou plutôt enfermé, tout n’est qu’une question de mots. La jeune femme lui avait confié à mi voix tout l’amour qu’elle avait pour ses frères et sœurs. Mais là, là une petite fille se retrouvait prise dans un rideau de neige, ayant perdu jusqu’à l’espoir de se servir de son couteau. C’est cela, la solitude et le rejet ? S’il la laissait là, plus jamais quelqu’un n’entendrait parler de Belarus. Comme dans un conte. Des yeux bleus… Ludwig aussi avait les yeux bleus. Peut-être l’Allemand avait également eu le même regard vide que la blonde, séparé de son frère, haït et ignoré par tous, après sa défaite ? Oui, même lui qui plus d’une fois s’était targué de l’avoir élevé comme un père, lui avait tourné le dos.

Que c’est idiot de vouloir effacer les erreurs du passé par d’autres gestes. Il ne pouvait y avoir de rédemption pour les nations, futiles marionnettes, cela n’était bon qu’aux hommes. Pourquoi Roderich prit-il la main de Natalia dans la sienne ? Parce qu’il n’y avait pas d’autre choix possible. Lorsque le chemin va tout droit mais que vous voulez aller à droite quand même, vous foncez dans le mur et puis c’est tout. Roderich ne voulait pas foncer dans le mur.

- Emmenez-nous au chaud, je vous prie…


La jeune femme, la jeune fille, l’enfant… Elle était quoi ? Elle était un oiseau de proie, un aigle aux serres crispées sur sa peau depuis le moment où Roderich avait saisit le cuir noir entre ses propres doigts. Les cris muets de la furie déchiraient le ciel, déchiraient le cœur, le cœur glacé et vide, le cœur trop rempli, trop petit, tellement petit qu’Ivan ne l’avait pas vu. Que se serait-il passé si l’homme avait baissé les yeux pour ramasser l’organe minuscule et palpitant ? Il ne l’avait pas fait, il ne le ferait jamais. Oiseau, Natalia est un oiseau, ses cris que personnes n’entends, suraigus de douleur et de tristesses, ils sont désormais cris d’oiseau, que volent les mèches blondes, c’est l’oiseau qui bat désespérément des ailes. Et que sera l’Autrichien dans ce méchant conte ? Le fauconnier impitoyable qui emprisonne l’oiseau pour l’utiliser à ses propres fins, le spectateur anonyme et impuissant qui ne faisait rien, rien du tout ?

Chacun portait une croix, chacun avait à se débattre avec son propre fardeau. Le brun avait les doigts de la jeune femme dans les siens. Seigneur, le voilà bien plus égaré qu’il ne l’avait cru au premier abord. Ses pas l’avaient mené à travers un miroir, dans ce pays à fleur de peau, plaie ouverte que nul ne peut refermer, perte de tout, perte de rien. Peut-on perdre ce que l’on n’a jamais possédé, après tout ?

Etait-ce le jour, était-ce la nuit ? Non, rien de tout cela. C’était le temps de la douleur, le temps du désespoir.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé




My Youth is Belarus [Biélorussie] Vide
MessageSujet: Re: My Youth is Belarus [Biélorussie]   My Youth is Belarus [Biélorussie] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

My Youth is Belarus [Biélorussie]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
{ Hetalia RPG } :: Mémoire Collective :: @ Corbeille :: @ Rps abandonnés-