Bonjour bonsoir !
Il y a déjà un topic sur le cinéma, un autre sur les livres, mais je me disais que sur un forum Hetalia, ça pourrait être sympa de partager ce que vous lisez/regardez qui nous vient de chez Kiku =)

Bon, je vais donc commencer avec une série qui me tient vraiment à cœur et qui pourrait en intéresser ici puisqu’après tout, le forum traite de l’Histoire.
Je parle bien sûr de Code Geass ahah ! Legend of the Galactic Heroes, ou les Héros de la Galaxie en bon français, ou Ginga Eiyû Densetsu ou encore Heldensagen vom Kosmosinsel, voir même 銀河英雄伝説 pour chercher des jolis fanarts sur Pixiv. En gros pour les feignasses, c'est LoGH.


La légende des héros de la Galaxie, qu'est ce que c'est ?
Une série principale de 110 épisodes. Trois films. Une série d’annexes sur le personnage principal de 24 épisodes. Une série d’annexe sur l’autre personnage principal de 28 épisodes. LoGH (oui, moi aussi je suis une feignasse), c’est quelque chose de grand, dans le fond comme dans la forme. Il faut déjà savoir que la série est adaptée d’une série de romans de Yoshiki Tanaka, déjà « connu » en France pour Les chroniques d’Arslan et Les 4 frères.
Pour revenir à la série principale, les 110 OAV sont sortis de 1988 à 1997, donc oui, c’est plutôt vieux et ne vous attendez pas à une animation totalement hallucinante, même si celle-ci s’améliore nettement au fil des épisodes. Il y a des plans réutilisés, et c’est souvent assez statique, mais cette animation relativement limitée (relativement hein, ce n’est pas à vomir non plus) est compensée par un charadesign très détaillé et franchement très réussi, peu de personnages se ressemblent et pourtant il y en a. Il y en a même BEAUCOUP. Si ça vous intéresse d’en connaître un peu plus sur le staff de LoGH, vous pouvez toujours admirer ici la liste de noms assez impressionnante. Et il y a des pointures, puisqu’au character design on retrouve notamment Akio Sugino et Shingo Araki (Lady Oscar et Ashita no Joe entre autres). C’est techeuniqueuh ça, c’est techeunique, mais soyez assurés que les personnages malgré leur nombre sont très reconnaissables.


Bon, c’est bien gentil tout ça, mais ça parle de quoi la Légende galactique des héros légendaires de la galaxie héroïque ? (©Autriche)
Et bien pour simplifier à l’extrême, ça serait l’Empire Galactique qui est en guerre cotre l’Alliance des Planètes Libres depuis un bon bout de temps, et ils se font la guerre avec des gros vaisseaux qui font piou piou dans l’espace.
Et là, comme vous avez déjà vu Star Wars, vous savez que l’Empire c’est les méchants puisque l’Empire est toujours méchant (sauf quand il est gouverné par un roi comme dans Prince of Persia 8D).
Et bah vous vous loupez complètement. Si on vous demandait de décrire une guerre quelconque, allez au hasard la seconde guerre mondiale, vous diriez vraiment que c’est l’histoire de méchants qui se battent contre des gentils ? Non, bien sûr que non, c’est plus compliqué que cela. Il y a des causes, des effets, des gens qui ont fait l’histoire, des erreurs et des actes héroïques, des gens qui sont morts dans chaque « camps », ce n’est pas manichéen l’Histoire.
Et bien LoGH, ça parle d’Histoire, voilà. Différente et pourtant pas si éloignée de la notre sous bien des aspects. Pas si éloignée, car il y a un certains nombres de parallèles que l'on peut faire entre notre Histoire et cette histoire. Pour ne citer que le plus chauvin évident, le drapeau de l'Alliance est à peu de choses près le même que le français, et il y aurait beaucoup à dire sur les uniformes, les évènements et les personnages (Oberstein semble avoir le Prince de Machiavel en livre de chevet par exemple.)
Dans LoGH, ce n’est pas « un gentil qui va sauver la planète grâce à la force de l’amitié/son incroyable intelligence/ses soirées karaokés/son gros robot plus gros que le tien. » C’est plein de personnages, « les héros de la galaxie », qui ont contribués à changer l’histoire, à l’écrire de leurs mains. Alors oui, certains sont plus intelligents que d’autres, plus forts ou plus beau, certains sont profondément gentils et d’autres complètement manipulateurs.

Il y a tout de même deux personnages principaux « principaux », ce sont eux qui font le plus bouger les choses, les « meilleurs ». Chez l’Empire, Reinhard von Lohengramm, qui veut en gros conquérir l’univers. En très gros. Du côté de l’Alliance, c’est Yang Wenli qui fait figure de plus grand stratège, mais il n’a aucune vocation dans l’armée; c’est un simple historien à deux de tension qui a toujours l'air aussi enthousiaste que Tolkien à une séance de Twilight.
La série tourne quand même principalement autour des deux, mais ils sont loin d’être les uniques personnages marquants. Faire la liste prendrait une bonne trentaine de pages Word, mais notons quand même Oskar von Reuental, l’homme le plus classe de la galaxie doublé par Norio Wakamoto (euuuh… l’Empereur de Code Geass 8D).
Ce qu’il faut retenir, c’est que personne n’est vraiment manichéen, même si on a quand même un De Villiers qui ressemble à Palpatine et qui fait des rires de méchant en formantant des plans de méchant.

Je rajouterai aussi qu’il y a très peu de femmes dans la série, mais que celles-ci tiennent des rôles marquants et sont bien loin d’être des cruches insignifiantes. Bon, et au passage, ce manque de personnages féminins conduits à des relations fort… euuuh… intéressantes.

Spoiler:

Au niveau de la musique, il y a peu de thèmes originaux mais le tout est excellent puisque la série reprend nombre de classiques diverses et variées, toujours très bien choisies. (La bataille avec la Symphonie du nouveau monde de Dvorak mais raaaah quoi )
Après, l’histoire est vraiment passionnante et parvient à devenir plus intéressante tout au long des 110 OAVs, ce qui n’est pas donné à toutes les séries. Donc le visionnage est long, pas toujours évident car ça parle BEAUCOUP, les combats sont très stratégiques, il y a une grosse part de géopolitique qui me semble plutôt réaliste (mais là je ne vais pas m’avancer, je ne suis pas pro non plus).


C’est sûr qu’il faut être un minimum motivé pour tout regarder, il faut suivre et les tout premiers épisodes peuvent un peu dérouter. On comprend toutefois tout sans problème du moment qu'on ne repasse pas en même temps. Et honnêtement, on rentre très vite dans LoGH, j’ai dû mettre à peu près 6 mois pour terminer les 110 épisodes de la série principale et vers la fin, il m’arrivait de m’enfiler quatre ou cinq épisodes à la suite sans voir le temps passer. C'est un peu kitch tout de même parfois, mais honnêtement, ça n'a ici aucune espèce d'importance.
Essayez, vous ne le regretterez pas.

C’est approuvé par Dieu en plus.

Au passage, prenez la peine d'écouter l'hymne de l'Alliance, à chacune de ses utilisations dans la série il donne des frissons.

Spoiler:

Allez, pour aborder quelque chose d'un peu plus connu; comme j'ai parlé deux trois fois de Code Geass, j'ai retrouvé un petit texte écrit le 1er mai 2008 sur la série qui montre tout l'amour que je lui porte, et là je vais spoiler donc fuyez pauvres fous.!

"Le héros de la série s'appelle Lelouch, et il a un pouvoir de la mort qui tchue: quand il donne un ordre en regardant sa cible dans les yeux, cette personne lui obéit. Sauf que ce cher Lelouch a un chtit problème avec quelqu'un. Donc il ordonne à une trentaine de militaires: "Tirez lui dessus !"
Son ennemi se prend une cinquantaine de balles partout dans le corps, il ressemble à une passoire et le problème est réglé. Sauf que voilà, plusieurs épisodes plus tard, devinez qui revient ? La passoire ! Lelouch est sur le cul (le spectateur aussi) et s'interroge fortement sur le pourquoi du comment de la résurrection de la passoire.
A cette question, la passoire répond avec grandiloquence, pétrifiant son adversaire...
"Mouahahah, t'avais dis tirer, pas tuer !"
.....WTF.
A ce stade là, ce n'est même pas la peine de commenter. Surtout que finalement la passoire meurt à la fin de l'épisode avec une seule balle dans le corps. Comme quoi ça ne tient pas à grand chose parfois.
En gros, regardez Code Geass, je n'avais pas autant ri depuis Anaconda 2."

A l'époque, je pensais encore que Code Geass était parodique et que la deuxième saison n'existait pas. Depuis, j'ai vu cette saison, j'ai ri devant les retournements de situation encore plus énormes (Rocket Charles, les manchots geassés, uhuhuh ) et je me suis dit que franchement les personnages devraient manger de temps à autre au vu du stade avancé de leur anorexie.
Bon, je balance mais la musique comporte quelques excellentes pistes et la fin est prévisible mais a le mérite d'être cohérente et de conclure définitivement le tout.
Même si je ne suis pas contre une saison trois pour toujours plus de rires 8D

La critique est vraiment intéressante et elle donne envie de regarder la série ^^; Dans l'ensemble en tout cas, même si c'est pas vraiment mon style d'anime.

Non me regardez pas comme ça, je ne ferais AUCUN commentaire quant au bashing de Code Geass final :P

Ah, la Légende des Héros de la Galaxie, la première fois que j’ai entendu ce nom, j’étais on ne peut plus dubitative… c’est vrai quoi, c’est kitsch XD
Et puis un soir, je m’ennuyais –ouais, en fait j’avais pas envie de faire ma dissert plutôt-, alors j’ai regardé le premier épisode. Gros coup de cœur au niveau du design déjà, ça change du pseudo kawaï avec des gros yeux et tout le tintouin. Ensuite, les personnages… il y en a beaucoup, très beaucoup, très très beaucoup…
Et quels personnages ! La plupart emblent avoir été inspiré par de réelles figures historiques (on a même une relecture de Frédérick II de Prusse, par exemple. Sinon pour la plupart cela s’inspire de généraux napoléoniens ou encore d’Alexandre le Grand pour Reinhard).
Pour créer l’Empire, l’auteur des livres dont est tirée la série, s’est d’ailleurs beaucoup inspiré de la Prusse, avec une valorisation des systèmes autocratiques et des valeurs militaires. Pour autant ce n’est pas une glorification des monarchies et autres, non. Il s’agit d’opposer avec intelligence deux systèmes de valeur pour finalement aboutir à plusieurs résultats glaçant. On ne combat pas pour des idéaux, mais pour des hommes. Lorsqu’un leader meurt, l’idéal s’envole le plus souvent…
Enfin bref, ce n’est là qu’une des nombreuses pistes de la série.
Autre point positif, les héros ont tous plus de vingt ans pour la plupart… et une forte propension à mourir sans prévenir…ou pas (ne JAMAIS regarder la preview des épisodes suivants, et ne JAMAIS écouter le narrateur, il spoile dix épisodes à l’avance).
Le décès des personnages est assez traumatisant en soi. Il y en a tellement, les principaux sont tout sauf à l’abri. Parfois on s’aperçoit qu’untel est mort, mais on arrive plus à se souvenir de son visage…ça fout un choc. Rien n’est dans le grandiloquent, on reste dans l’intime même si les musiques classiques utilisées renvoient aux opéras. De ce fait, l’anime possède une grosse dimension lyrique mais sans tomber dans le caricatural.
La fin de la saison 1 est traumatisante, niveau perte… j’ai eu du mal à m’en remettre.

En 110 épisodes, on a le temps d’explorer le background de tout un chacun, y comprit l’histoire de chaque camps sur une trèèès longue période et… c’est passionnant comme tout. On retrouve plein de clins d’oeils à notre propre histoire.

Jolien vous a dit que c’était fin, bien pensé, très subtil….mais pas d’inquiétude, il y a de gros moments bourrins aussi ! En effet, le tacticien prodige de l’alliance (une des personnalités les plus réussies de la série) arrive à nous faire des plans pensés au millimètre près, ça marche très bien avec les vaisseaux spatiaux et après qu’est-ce qu’il fait ? Il envoie les Rosen Ritters (une espèce de Milice), à l’abordage de l’ennemi…et disons que la subtilité dans ces moments là… bah les Rosen Ritters ils se battent à gros coup de haches quoi 8D
Mais leur commandant est la virilité incarnée <3
Niveau bourrin il y a aussi Bittenfield, un grand stratège militaire. Il ne sait faire qu’une chose : foncer droit devant.

Un dernier mot enfin à propos des génériques de début et de fin qui, avec l’hymne, sont les seules créations originales niveau musique : bah ils sont magnifiques et puis c’est tout, voilà.

Pour Code geass, j’ai regardé vaguement, j’ai pas aimé. C’est pas le genre de truc que je regarde, ça se prend trop au sérieux alors qu’il n’y a pas de raison d’être, et je n’aime pas le chara design même si c’est du clamp (oui, je préfère leur ancien style de dessin à la RG Veda). Le seul truc que j’ai bien aimé, c’est la partition musicale –iil faut avouer que le dernier épisode rend bien avec- mais sinon… même les doubleurs me gonflent dedans. Je préfère regarder Guren Lagann, qui au moins s’assume niveau n’importe quoi. Après chacun a ses attentes niveau anime et moi, je préfère des larmes et du sang à tout le reste.

En tout cas, hésitez pas à bouffe du LOGH, on devient vite accro même si l’on aime pas du tout les space opera (perso je déteste). Qui plus est, aucun gary stu et aucune mary sue et pleiiiiin de yaoi possible.
Les relations entre personnages sont également décrites avec beaucoup de pudeur et d’humanité. C’est beau et puis voilà.

*retourne fantasmer sur reuental et schenkopf*

Jolien, ce que tu dis sur Oberstein est intéressant et ambigu :p certes il a lu lePrince de Machiavel, mais il s’arrange pour que Reinhard applique le chapitre le plus célèbre : donner un bouc émissaire au peuple pour qu’il fasse ses « conneries » tranquille. Hors, qui est le bouc émissaire ? Ben Oberstein… il se pose autant comme interprète du livre, à savoir comment appliquer les conseils, que comme acteur également desdits conseils, en prenant le rôle le plys ingrat… et ça marche !

Le chara-design... Oui, le chara-design. On ne va pas dire que les graphismes de LoGH sont à couper le souffle, loin de là, ça ne vaut pas d'autres animes magnifiques, mais [à part les plans statiques des râpes à gruyères appelées vaisseaux de guerre] on ne peut pas dire que ce soit laid.


Et puis contrairement aux personnages des autres séries, ils ne sont pas parfait, loin de là. Ils ont tous des petits défauts ou faiblesses qui les rendent attachants, humains, et pas des répliques de mini-Dieu qu'on trouve un peu partout dans les animes récents. Les morts, c'est à la pelle, et on se dit 'oh... bah merde, nan, pas lui'. Y'a pas de cadeau, pas de case départ, y'a la mort et c'est dur. Et puis ils sont loin d'être tout noir ou tout blanc, des idéaux qu'ils suivent jusqu'au bout, ils n'hésitent pas à retourner leur veste, à supplier, et à pleurer. Et on ne peut pas dire que tous les personnages sont particulièrement futfut et je ne parle pas que des supérieurs bornés.

Et oui, c'est la guerre, et oui, ça parle, ça parle, ça parle. Mais pas de pouvoirs magique, pas de ressuscitationportnawak, pas de héros, pas de méchant, juste des gens qui s'affrontent au nom d'un pays ou d'une cause. Il y en a des guguss qui n'y croient plus, qui n'obéissent que pour assouvir quelques vengeances, d'autres ont bien des raisons, mais ils ne se contentent pas d'obéir aveuglément à un ordre comme le font beaucoup de subordonnés dans je ne sais quel série sur la guerre. Et ces personnages se POSENT des questions sur le bien fait de leurs actions et ne se contentent pas de bourrinner comme des abrutis et pleurer quand Roplloplomabonnecopine est morte. [sauf comme le disait DieuEnumber2, Bittenfield qui assure le quota bourrinage des zodes, on ne peut pas être parfait] Non, ça va au delà. Rien qu'à voir le malaise de Reinhard après certaines actions, rien qu'à voir ces personnages qui militent pour la fin de la guerre absurde ou qui demandent un autre gouvernement. Et puis certaines mort sont à pleurer, font pleurer et on n'est pas obligé de se la refarcir pendant trente épisodes !.

Dans tous ces personnages, on retrouve obligatoirement un qui est plus que les autres, qu'on aime plus, qui a quelque chose de plus. Ne serait-ce que pour sa façon de voir les choses, aucun n'a la même façon de penser et c'est rare pour moi de dire que les personnages ne sont pas chiant et à claquer sauf l'autre idiot qui ne peut pas boire du café comme tout le monde. On aime ou on n'aime pas. Et ils y passent tous, ils ont tous une histoire, tous quelque chose qui les fait unique dans leur genre. Et on s'étonne à aimer les pourris, ceux qui ont fait le plus de mal et à détester à loisir. Et on les comprends, presque.

Et puis, en plus, y'a plein de combinaisons yaoi. 8D *retourne dans son harem, avec Schenkopf *

Spoiler: