Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 1 Nov - 21:45

L'Histoire n'était pas que dates de batailles montrées comme héroïques que les écoliers devaient retenir pour espérer obtenir un diplôme. L'Histoire avait son pendant plus " vulgaire ", moins glorieux, plus proche du peuple et plus agréable à connaître. L'Histoire c'est aussi les coutumes d'un peuple, des fêtes qui donnaient son identité à une nation. Des fêtes qui demeuraient inscrites dans la petite histoire et qui ne s'effaçaient jamais, se répétant sans cesse. Des rassemblements des habitants de tout un pays pour rendre hommage à ces terres où ils habitaient, pour renouer une unité qu'ils ne fallaient pas perdre sous peine de ne plus avoir de nation solide pour les soutenir.

… Ludwig devait quand même avouer qu'il ne pensait pas à toute cette théorie philosophique à l'approche de l'Oktoberfest. Sa pensée se résumait à une boisson : la bière. Durant une quinzaine de jours, cet alcool allait couler à flots, donné en quantité non négligeable à chaque personne voulant participer à la fête. Mais on ne verrait aucun soûlard dans les environs, recrachant son repas liquide au pied d'une tente. Le peuple allemand n'était pas du genre à se soûler, contrairement aux adolescents anglais dont s'était la nouvelle mode. Ludwig veillerait lui-même à ce que les personnes chargées des bars de la fête refusent de vendre de la bière aux personnes jugées inaptes à sa consommation. La rigueur allemande mes amis.

Dans un souci de cordialité entre voisins, Ludwig avait proposé à sa voisine Belgique de rejoindre la fête. Une façon masquée de lui prouver que la bière allemande pouvait rivaliser avec la belge. La jeune femme avait déjà réussi à lui faire avouer que le chocolat belge était meilleur que le suisse. Maintenant c'était à lui de prendre sa revanche, et ce, sur un terrain qui lui était bien connu.

Ignorant cette fois de porter le costume traditionnelle bavarois – il se passerait bien des remarques de Jolien sur le port d'un tel costume – l'Allemand se posta là où il avait donné rendez-vous à la Belgique. Peut-être même attendait-il pour rien et que la jeune femme n'allait pas répondre à son invitation. Elle serait pas capable de jouer les rancunières, ou de prétexter une affaire plus importante juste pour le voir s'énerver. Au moins elle ne lui remonterait pas les bretelles... Hé hé. Mais quel humour pitoyable il avait. Il fronça les sourcils, secouant lentement la tête. Il n'était pas fait pour l'humour. Vraiment pas.

Du coin de l'oeil il remarqua une silhouette sur le trottoir d'en face. Loin de vérifier si une voiture allait passer, ou si le feu était passé à la bonne couleur, elle traversa la route sans se préoccuper des marges de sécurité. Chose qui méritait une punition aux yeux d'un pays strict comme l'Allemagne.

- Hé vous ! On ne traverse pas hors des passages cloutés !

Ludwig s'était déjà élancée vers la silhouette, l'agrippant par le bras. Il se préparait à faire la leçon à cet individu inconscient, lui expliquer les devoirs du piéton envers le code de la route jusqu'à ce qu'il remarque qu'il s'était rué sur son invité. Avec la délicatesse d'un ours se ruant sur un pot de miel. Ou de Natalia se jetant sur son frère dans un élan de lubricité.

- Ah. Je suis con... fus. Oui, confus.

L'Allemand relâcha sa " proie ", reculant de quelques pas en prévision d'une possible attaque. Certes toutes les nations féminines n'avaient pas le comportement d'Elizaveta, mais Jolien ne faisait pas parti des demoiselles ne sachant pas se défendre. La journée commençait bien s'il traitait ses invités comme des mal-propres. Se raclant la gorge pour reprendre contenance, Ludwig tendit la main en signe de réconciliation, attendant que Belgique fasse le geste de lui serrer la main.

- Merci d'avoir répondu à l'invitation. Curieuse de goûter à une bière autre que les belges ?

Derrière eux éclataient les cris et les bruits que l'on entendait à tout rassemblement festif.

Spoiler:


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 19:40, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeLun 2 Nov - 13:06

Spoiler:

La bière, ce n'est pas seulement une boisson alcoolisée. Plus conviviale et moins prétentieuse que le vin, la bière est un moyen de renouer des vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles, de détendre les esprits et les cœurs dans une ambiance chaleureuse. Oui, la bière se boit avec une certaine mentalité, absolument pas pour la seule fin de se retrouver amnésique et la tête douloureuse le lendemain. Pour cela, Jolien ne buvait pas avec n'importe qui, car toutes les nations ne partageaient pas son point de vue.
Mais Ludwig n'était pas n'importe qui; le voisin de la belge était un buveur compétent, et l'Oktoberfest était célèbre par delà les frontières allemandes.

Jolien était ravie de cette invitation, elle n'avait que trop peu souvent l'occasion de parler allemand et... Honnêtement, elle comptait sur cette opportunité pour vérifier la supériorité de sa bière. Si elle pouvait de surcroit la prouver à l'allemand, ce serait parfait! Déjà que Ludwig, en bon garçon intelligent qu'il était, avait déjà avoué que le chocolat noir était bien meilleur que le chocolat au lait -qui de toute manière, n'était pas du chocolat, quoiqu'en disent les suisses-, et ce sans même qu'elle ne le menace...

En tout cas, voilà que la Belge se trouvait en Allemagne, cherchant le point de rendez vous, une carte toute neuve dans ses mains et quelques spécialités belges à offrir à son hôte dans son énorme sac à dos. Bon, et il est vrai que ce n'était pas complètement innocemment qu'elle avait ramené une ou deux bouteilles de bière belge entre le chocolat et le tupperware rempli à ras-bord de moules frites.
L'appareil photo qui pendait autour de son cou parachevait le portrait de la parfaite touriste, et Jolien voulait bien admettre qu'il était possible qu'elle ai éventuellement apporté un chouïa trop d'affaire. Un petit chouïa minuscule.
Mais qu'importe, elle se réjouissait à l'avance des festivités, et c'est avec un immense sourire aux lèvres qu'elle se perdit joyeusement dans les rues de Munich, demandant son chemin à quelques allemands vêtus en costume bavarois pour l'occasion.

Ah, le costume bavarois... De tout son cœur, elle espérait que Ludwig l'aurait revêtit, car ce n'était pas que pour la beauté de la ville que Jolien avait emporté son appareil photo. Rien qu'en s'imaginant le fier allemand en bretelles, pantalon court et chaussettes elle se sentait prise d'un fou rire. Oh, et peut être serait il paré de son chapeau! Elle avait hâte de le voir, cela ne faisait aucun doute. C'est mue par cette impatience bien légitime qu'elle traversa la route au feu d'une couleur dont elle se fichait éperdument, faisant fi des voitures et des convenances allemandes.

- Hé vous ! On ne traverse pas hors des passages cloutés !

Une main ferme l'agrippa par le bras avec la délicatesse de l'éléphant perdu dans un magasin de porcelaines . Se retournant, légèrement agacée par cet importun, elle s'apprêta à exercer son allemand moins châtié... Mais son regard exaspéré fut vite remplacé par des petites étincelles de joie dans les yeux.
Elle avait enfin retrouvé son voisin, qui la regardait d'un air con...fondu.

- Ah. Je suis con... fus. Oui, confus.

Jolien regardait, mi-figue mi-raison, la main prudemment tendue de Ludwig. C'est qu'on aurait presque pu croire qu'elle lui faisait peur! Savourant quelques secondes cet instant de supériorité sur celui qui l'avait occupé, elle finit enfin par s'élancer sur le jeune homme, lui serrant la main vigoureusement et enserrant de son autre main le bras ballant de l'allemand.

« Ah, pas de manières entre nous, c'est moi qui m'excuse! Je n'avais pas à traverser ainsi... C'est mon côté français qui revient, que voulez vous! »

Éclatant d'un rire bruyant, elle se dit qu'un jour peut être, elle penserait à remercier Francis; il fallait avouer que son côté français pouvait être bien pratique quand elle avait besoin d'une excuse.

- Merci d'avoir répondu à l'invitation. Curieuse de goûter à une bière autre que les belges ?

« Oh, c'est moi qui vous remercie, l'occasion de boire avec des connaisseurs se fait bien trop rare dans notre monde! Je n'ai que trop entendu parler des mérites de votre bière pour ne pas avoir envie d'y goûter... »

Cessant enfin de secouer avec ardeur l'allemand, elle se rendit enfin compte de la tenue de Ludwig.

« Oh »... »

Quelle déception... Le costume traditionnel lui aurait pourtant sied à merveille! Mais qu'importe, elle venait tout juste d'arriver. Après tout, Ludwig aurait bien le temps de se -faire- changer!
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeMer 4 Nov - 21:20

Rien qu'à voir cette jeune femme on ne se douterait pas qu'elle puisse posséder une telle force. Ludwig entendit presque ses os se briser sous la poigne belge, son bras ne répondait plus à ses sollicitations secoué comme un sac de pommes de terre. Mais allait-elle le lâcher ?! Son bras allait devenir de la compote ! Avait-on besoin d'utiliser tant de ferveur dans un simple salut ? Enfin cela aurait pu être pire. La Belgique aurait pu laissé parler son côté français et exiger de lui les bises sur les joues. Chose qui n'avait jamais plu à Ludwig. Les contacts physiques n'étaient pas son point fort. Francis ne l'avait toujours pas compris, hélas.

« Oh, c'est moi qui vous remercie, l'occasion de boire avec des connaisseurs se fait bien trop rare dans notre monde! Je n'ai que trop entendu parler des mérites de votre bière pour ne pas avoir envie d'y goûter... »

Le bras libéré de l'emprise belge, Ludwig le tâta discrètement vérifiant que rien n'avait été brisé. Tout fonctionnait. Bien. Mettant de côté ce souci purement technique, l'Allemand revint à la discussion. Les propos de la Belge étaient-ils de la pure franchise, ou une subtile manière de flatter l'hôte pour s'attirer ses bonnes grâces ? Non, il ne devait pas confondre avec son demi-frère Francis même si leurs boucles blondes leur donnaient ce même air angélique. De plus avec ces yeux bleus, ils avaient tous les atours du cliché de l'ange descendu du ciel, candide et serviable.

Ludwig ne vit pas la moue déçue de la Belgique, ou alors il l'interpréta dans un sens obscur qu'il ne dévoila pas. Pourtant réticent à tout contact physique, en grand chevalier de la courtoisie (restes de l'éducation sous l'Autriche), Ludwig prit le bras de son invité, la menant au sein de la fête. Ce geste n'était pas seulement gage de galanterie : dans cette foule bigarrée, il valait mieux se tenir les uns les autres pour ne pas être emporté par des vagues et se retrouver à dériver loin du phare qu'on voulait atteindre.

L'Oktoberfest avait dorénavant une telle réputation qu'elle attirait des personnes de tous les pays. Passant devant une tente, les deux nations purent voir une chevelure flamboyante. Telle une flamme vivante, Irlande vidait sa chope avec dextérité sous les yeux ébahis des personnes qui l'entouraient. Ses joues rosées montraient le degré d'alcool qu'elle avait déjà dans le sang. Ludwig détourna son regard de la jeune femme. De toute façon si elle roulait sous les tables, des personnes étaient chargées de sortir les soûlards des lieux pour qu'ils aillent cuver dans un bosquet. Arthur devait déjà y être à cette heure.

L'Allemand sortit son invité de la foule la menant à une tente plus imposante que les autres. Comme tous les participants il avait veillé à réserver une table, sans quoi jamais ils n'auraient trouvé où s'asseoir. Faisant signe à Jolien de prendre place sur le banc, Ludwig prit congé de son invité.

- Je reviens, je vais chercher les bières.

Se faufilant parmi les fêtards tel une anguille au milieu des rochers, l'Allemand parvint jusqu'au comptoir pour commander deux chopes. Inutile d'en préciser le contenu, durant cette fête elles faisaient toute un litre. Une seule taille pour toutes les gorgées. L'homme à côté de Ludwig se saisit de sa commande, lançant quelques mots à Ludwig avant de filer vers sa place. D'un oeil blasé l'Allemand regarda cet homme qui était son ainé chantonner gaillardement, une chope dans chaque main. Dans quel état allait-il encore le trouver...

Remerciant le barman et payant son dû, Ludwig revint au bout de table occupée par la Belgique. Les chopes tintèrent avec fracas sur la table de bois, masquant les visages des deux nations désormais assises face à face. Ludwig repoussa la sienne – même si l'envie de la vider ne manquait pas de le titiller – tâchant de ne pas laisser son invité seule à converser avec une bière.

- Alors, vous vous sentez capable de la finir jusqu'au bout ?

Il n'en demandait pas tant. Il voulait juste que la Belgique abdique et reconnaisse sa supériorité sur ce domaine. De plus durant l'Oktoberfest on préparait une bière spéciale, la meilleure de toutes. Une bière blonde bien évidemment. Non Francis cela ne signifiait pas que l'Allemagne était portée sur les blondes...


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 19:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeSam 7 Nov - 19:23

Bras dessus, bras dessous, Jolien se laissa guider par Ludwig dans la foule, observant avec un intérêt non feint le bonheur teinté d'ivresse des passants ; c'était d'ailleurs tout juste si son cou ne faisait pas des virages à cent quatre vingt degrés quand elle se fascinait pour un visage, une silhouette qui passait et se fondait dans la foule. L'encombrant sac de la belge dévoilait ici tout son potentiel, car -Ô magie! Sur son passage les mots d'oiseaux fleurissaient, souvent accompagné d'une giclée de bière sur des vêtements infortunés. Oui, le geste de Ludwig avait été galant mais surtout judicieux, car nul doute que la belge se serait déjà retrouvé n'importe où, mais pas où il le fallait sans le bras de son voisin.

Ils passèrent devant Megan, qui décidément ne semblait jamais avoir entendu parler de Modération; on pouvait d'ailleurs deviner dans la salle les paris qui montaient sur le nombre de chopes que l'irlandaise viderait encore. Jolien eut un léger soupir. Comment l'irlandaise pouvait elle seulement profiter du goût de sa bière? Comment pouvait elle s'imprégner de l'ambiance de la fête ainsi? Même si elle tenait bien l'alcool, elle finirait bien par tomber avant la fin de la nuit et irait retrouver Arthur derrière un bosquet pour se retrouver le lendemain avec un bon vieux rhume doublé d'une gueule de bois.

Quelques pas plus loin, les deux nations atteignirent leur table.

- Je reviens, je vais chercher les bières.

Jolien hocha la tête en guise d'acquiescement, et regarda la silhouette de Ludwig qui disparaissait dans la foule. Bon, pendant qu'elle était seule, autant en profiter pour régler quelques petits problèmes... Dans un grand soupir de soulagement, la belge laissa tomber son sac à dos sur le banc, qui n'en fut pas enchanté au vu du bruyant grincement qu'il lança soudain.

"Oups."

Elle vérifia que rien n'était cassé, puis, rassurée, s'étira les bras tout en massant ses épaules. Se penchant en arrière, elle entendit son dos lancer un craquement tout aussi désespéré que celui du banc. Ses problèmes d'articulations douloureuses plus ou moins réglés, elle s'assit et cala son sac sur le sol, entre ses jambes.

Maintenant, rechercher ce qu'elle avait apporté à son hôte. Plongeant sous la table, toujours assise, elle ouvrit son sac et commença son... exploration. Elle avait tout rangé, tout bien ordonné avant de partir. Mais le voyage n'avait pas été tendre, et arrivée en Allemagne, elle s'était vite rendue compte que sa carte de Munich était au fond du sac. Tout au fond. Là où il est strictement impossible pour un humain normalement constitué de récupérer le moindre bibelot sans transformer un rangement parfait en un... quelque chose d'indescriptible.
Et là, l'intérieur de son sac était si... indescriptible qu'elle s'en cogna la tête contre la table, conjtenant avec peine un cri d'effroi . Dieu merci, l'allemand n'était pas présent; nul doute qu'à la vision de ceci, il aurait été pris d'une crise cardiaque. Au moins.
Affrontant courageusement l'adversité, Jolien trouva un vieux livre passablement abimé, une bande dessinée dont la couverture partait à moitié, une chaussette sans sa paire chère et tendre, un paquet de mouchoir, deux crayons de papier, une gomme mie de pain qui collait à l'étui de ses lunettes de soleil, la chère et tendre de la précédente chaussette et assez d'autres objets pour prévoir n'importe quelle situation possible, de la simple pluie à l'attaque nucléaire.
Mais ce qu'elle cherchait restait introuvable.
Car la loi de Murphy faisant bien les choses, son petit cadeau s'était bien entendu perdu au fin fond du sac, là où il serait impossible de l'atteindre sans mettre encore plus en désordre quelque chose qui l'était déjà bien assez.
Bah, au point où elle en était...

Un instant éprouvant pour tout un pan du caractère de la blonde plus tard -et pas son côté français pour une fois- et enfin, ses affaires furent remballées et le joli panier en osier qu'elle avait préparé posé à ses côtés. Essayant au maximum de ne pas tenir compte de la forme indéterminée prise par son sac, Jolien regarda Ludwig qui revenait enfin, deux chopes d'une taille plus qu'honorable à la main, priant mentalement pour ne rien avoir laissé tomber durant sa difficile exploration.

Elle posa le panier en osier soigneusement emballé dans un tissu à carreau du plus bel effet sur la table, espérant que l'allemand ne s'offusquerait pas du tupperware bien moins élégant glissé à l'intérieur... C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour garder le goût des aliments, et aussi et surtout afin de contenir l'odeur des moules, peu en adéquation avec l'ambiance de l'Oktoberfest.

« Oh, avant que nous commencions, tenez; pour vous remercier! »

Elle eut une hésitation, puis reprit, craignant le déploiement du coté obscur des moules frites.

« Ne l'ouvrez peut être pas maintenant par contre... »


- Alors, vous vous sentez capable de la finir jusqu'au bout ?


Imitant l'allemand en poussant sa bière sur le côté de la table, Jolien arrêta immédiatement son mouvement en entendant les mots du Ludwig.
Oh.
Il la défiait.
Elle en aurait rit; elle n'imaginait pas Ludwig aussi... innocent. La défier. Elle. Sur un terrain qui était autant le sien que celui de son voisin. Il savait très bien qu'elle était aussi capable que lui de finir plusieurs chopes de cette taille, mais il la défiait.
Non, elle ne pouvait pas éclater de rire. Cela aurait été d'une impolitesse rare. Mais... Il la défiait!
Un grand sourire aux lèvres, elle leva sa chope pour trinquer avec Ludwig.

« Et bien, nous verrons cela, n'est ce pas ? »

Les verres se heurtèrent avec fracas, puis Jolien eut enfin l'occasion de goûter à la fameuse bière allemande.
Ses lèvres trempèrent dans la surface mousseuse, puis la belge ferma ses paupières, laissant un filet de boisson couler dans sa bouche.

La réputation de la bière allemande n'était pas usurpée.
La belge ne se sentit pas comme transportée dans un champ de tournesols en plein été, tout comme elle ne réussit pas à entendre les rires et les chants des enfants heureux sur une île printanière; non, cela, c'était possible seulement dans les mangas de Kiku et les communautés hippies.
La bière allemande ne comportait peut être aucune substance hallucinogène, mais son goût se suffisait à lui même pour rendre heureux n'importe quel amateur de bière.

« Délicieuse! »

Attention, Jolien avait seulement reconnu les qualités de la boisson allemande, mais en aucun cas ne l'avait comparée à la belge. Comme si elle s'avouerait vaincue au bout d'une seule gorgée... Rectification, comme si elle pouvait seulement s'avouer vaincue!
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeMer 11 Nov - 18:42

Le tupperware élégamment enveloppé dans son papier cadeau fut posé sur le bord du banc. Ludwig demeurait sceptique au sujet du cadeau, se posant des questions sur son identité. Il l'ouvrirait en revenant chez lui, après s'être saisi d'une arme de poing et éloigner tout produit inflammable. Non ce n'était pas de la méfiance, juste du bon sens. Et si le cadeau se révélait être de la nourriture, il tiendrait le téléphone près de lui, ainsi que le numéro d'appel pour intoxication alimentaire. Juste au cas où.

La présence du cadeau fut rapidement oublié au profit de la pinte de bière qui patientait docilement pour qu'on la vide. Comment rendre heureux l'Allemagne ? Offrez lui de la bière et de la wurst en quantités très importantes, égales à la production annuelle d'une usine. Alors que Jolien goûtait la bière avec une délicatesse purement féminine, son hôte laissa parler son penchant purement germanique. Tout enfant de Germania avait été très tôt éduqué à boire de l'alcool; on donnait de la cervoise aux enfants pour leur donner force et vigueur, et non un vulgaire lait de chèvre. Les plus dégourdis avaient même pris l'habitude de goûter à la réserve de cervoise quand leur père avait le dos tourné. Ludwig en avait été victime, Gilbert l'utilisant pour qu'il en pique un peu. Sauf que Ludwig s'était retrouvé dans le tonneau, ce qui avait valu une correction de la part de Germania et une cuvée qui finit en sieste de plusieurs heures.

Heureusement pour lui, Ludwig avait acquis plus de teneur face à l'alcool. Une pinte, même d'un litre, ne le ferait pas tomber du banc. Alors que la Belgique avait pris une gorgée et reposé sa pinte, celle de l'Allemand était toujours visée à ses lèvres. On entendait distinctement le breuvage couler dans la gorge de l'homme, tandis qu'il penchait la tête en arrière pour amplifier le flux. L'Allemagne critiquait la façon dont son frère vidait chopes après chopes, néanmoins sa propre conduite n'était pas véritablement exemplaire.

La pinte retrouva le contact de la table, vidée de la moitié de son contenu. En une gorgée, l'Allemand avait ingurgité près d'un demi-litre. Record insurmontable pour un humain, mais tout à fait raisonnable pour une nation. L'Angleterre pouvait bien ingurgiter des litres de thé, et la France le contenu d'une cave sans être au bord de la soûlerie. Dans un climat plus intime, Ludwig se serait laissé aller contre le dossier de sa chaise. Sauf qu'il était en compagnie d'une invitée, et que s'il faisait ce geste, il se retrouverait les quatre fers en l'air.

« Délicieuse! »
- N'est-ce pas ? Alfred essaye de se lancer dans la production de bière, mais on sait déjà comment il a transformé le thé en soda...

Pour des raisons commerciales, aucune marque ne sera visée mais vous aurez aisément compris le message de Ludwig. La bière version américaine serait à coup sûr un simulacre désalcoolisée, ne contenant que le minimum nécessaire pour donner l'illusion à une jeunesse de boire une boisson d'homme. Germania s'en retournerait dans sa tombe – si bien sûr, il avait été enterré comme un simple humain.

Mais il ne fallait pas troubler la fête avec de si mauvaises pensées. Décrispant mâchoires et sourcils, Ludwig entreprit de demander à son invitée si elle était déjà venue en Allemagne – plus précisément, hors d'un contexte de guerre et simplement par curiosité. Ils pouvaient profiter de la fête pour visiter les alentours, il y avait pas mal de monuments intéressants au sein de la capitale.

Tout à son laïus, Ludwig n'avait toujours pas remarqué la mousse de bière qui ornait sa lèvre supérieure. Elle formait une magnifique moustache blanche, semblable à celle que les enfants se faisaient en buvant du lait en cachette. Ce tracé mousseux donnait une allure cocasse au visage sérieux de l'Allemand qui aurait fait pouffer de rire n'importe qui. Ludwig, ne voyant pas le regard pétillant de rire de Jolien, continuait son exposition.

- On a la Brandenburger Tor, la Genarmenmarkt, l'île aux musées... Il n'y a que l'embarras du choix, et avec la fête, les rues seront vides.

Il crut alors capter une lueur de moquerie dans le regard de Jolien. Mais Ludwig mit cela sur le compte d'un reflet du verre, et préféra réhydrater sa gorge d'une gorgée moins monstrueuse. Donnant ainsi plus d'épaisseur à sa moustache de mousse des plus élégantes. Une véritable moustache de gentleman britannique.


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 19:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeSam 21 Nov - 18:22

Le contenu des chopes de bières diminuait minute après minute pour les deux nations, mais à une vitesse sensiblement différente. Déjà, le verre de l'allemand était à moitié vide, tandis que que celui de la belge contenait encore un volume bien plus raisonnable.

- N'est-ce pas ? Alfred essaye de se lancer dans la production de bière, mais on sait déjà comment il a transformé le thé en soda...

Jolien acquiesça, l'air désolée. Tssss, en effet. Alfred avait de toute manière le don de dénaturer tout ce qu'il touchait, à grand renforts de sucres et de substances chimiques aux noms exotiques que la belge était persuadée d'avoir déjà vu apparaître sur les étiquettes de produits vaisselle. Entre les mains des État-Unis, la bière serait vite déclinée en version Light, puis dans des goûts allant de la fraise au steak frite, pour finir en version non pétillante ressemblant plus à du sirop qu'au breuvage originel . Et si encore ce n'était que ça, mais avec Alfred, l'ersatz de bière serait exporté en masse dans le monde entier, et d'ici quelques années, même la jeunesse belge serait corrompue par cet objet maléfique.
Mais Jolien empêcherait ça, même si pour cela elle devait promouvoir sa bière par les moyens les plus vils. Elle commencerait par les femmes en sous vêtements, puis les hommes dénudés, et enfin elle sortirait l'arme ultime de la publicité: les bébés.
Elle en avait déjà honte; mais Alfred ne passerait pas.

Tout en observant avec amour la bière, non belge mais fort bonne, posée sur la table, elle répondit à Ludwig que oui, elle était déjà allée en Allemagne, mais il y a des années de cela. Oui, il y a fort longtemps, et tout avait bien changé depuis, songea-t-elle avec regret. Elle venait tout juste d'acquérir son indépendance à l'époque, et malheureusement, les contacts avec son voisin n'étaient allés qu'en se raréfiant depuis.

« Mon cher, je serais absolument ravie de faire un peu de tourisme! »

Elle leva son regard sur l'allemand, et ses yeux s'écarquillèrent soudain. Oh. Qu'il était beau.
Ses yeux retournèrent immédiatement à la chope, vision bien moins dangereuse que celle du visage de l'allemand. Non, elle n'éclaterait pas de rire. Un peu de politesse dans ce monde de brute, que diable.
Jolien se força à se concentrer sur les bulles qui remontaient à la surface de la bière, et rien d'autre. Surtout, oublier ce qui ornait les lèvres de Ludwig. Les bulles, en voilà quelque chose d'intéressant. Personne n'éclate de rire en regardant des bulles. Les bulles, c'est la vie.

- On a la Brandenburger Tor, la Genarmenmarkt, l'île aux musées... Il n'y a que l'embarras du choix, et avec la fête, les rues seront vides.

La jeune femme ingurgita une nouvelle et plus longue gorgée d'alcool, se préparant mentalement à affronter la moustache allemande. Qui lui valu de manquer de peu de recracher la boisson sacrée.
Ludwig avait bu à nouveau visiblement.

La fière Allemagne, la grande Allemagne, la belle Allemagne était aujourd'hui comparable à l'un de ces irréductibles gaulois. La bouche légèrement entrouverte, un filet de bière coulant le long de son menton, Jolien se rendit compte que, instinctivement, sa main s'était portée à l'appareil photo pendu à son cou.
Sage initiative.
Elle n'était pas encore certaine de pouvoir capturer Ludwig en élégant costume bavarois, et elle devait immortaliser ça. Maintenant. Autrement, elle le regretterait à tout jamais.
Proposer subtilement à Ludwig de se laisser prendre en photo, cela devait être possible, non?

«En effet, c'est une excellente idée. J'en profiterai pour rendre de nouvelles photos de Munich... D'ailleurs, si ça ne vous gêne pas, pourrai-je prendre une photo, pour le souvenir?»

Question purement rhétorique, puisque Jolien avait déjà mitraillé Ludwig, en profitant pour l'aveugler de son flash au passage.
Bon, il est vrai qu'elle aurait peut être pu faire plus subtil. Mais zut la subtilité. Elle avait sa photo, et elle ne revendrait sa pellicule pour rien au monde.

Les yeux de la jeune femme riaient, fiers de la victoire Belge. Mais Jolien pouvait bien rire tant qu'elle le voulait, car la dernière lampée qu'elle avait avalé sans grande élégance l'avait affublée elle aussi d'une moustache des plus seyantes.
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeJeu 3 Déc - 21:25

Les nations féminines sont plus fourbes qu'un chat, n'en déplaise à la Grèce. Une nation féminine ayant des liens de parenté avec la France était doublement fourbe, car ce point de sa personnalité était aggravé par une mesquinerie et un humour typiquement français. Qui d'autre se serait amusé à vous mitrailler de flashs, à la façon d'un paparazzi chassant le scoop qui va lui assurer son gagne-pain ? … Peut-être la Hongrie devant des scènes qu'elle jugeait intéressantes d'un point de vue scientifique. Ou encore Gilbert, mais ses photographies n'étaient portées que sur sa propre personne, ou la tombe de son cher Fritz.

Dans tous les cas, les éclairs sortant de cette boite à diables aveuglaient l'Allemagne bien mieux que les foudres de Zeus. Injuriant, pestant contre la Belgique, avec cette délicatesse propre à Ludwig qu'il utilisait lors des réunions, ce dernier tentait de se protéger des éclairs, main devant les yeux, gesticulant. Pensant trouver le salut dans le recul, Ludwig bascula du banc dans un vacarme comparable à la chute d'une montagne. Plus de bruit que de mal, l'Allemagne se contenta juste de fermer les yeux. Très fort. Trois secondes dans le noir absolu, et il se releverait normalement, tairait l'absence d'éducation de Belgique (qui était faute de la France) et tout irait bien.

Sauf qu'il y avait quelque chose de curieusement collant et inindentifiable sous son crâne. Se relevant en une position assise, Ludwig tâta prudemment l'étrange mixture. Jeta un oeil sur le sol, et vit le cadeau de Belgique, éventré, laissant se répandre des moules brisées dont la plupart s'étaient agglutinnées à ses cheveux, cherchant un nouveau lieu où s'accrocher. Très bien. Rester calme. L'Allemagne pressa deux index sur ses paupières, retenant un soupir.

- Bon.

Ramassant ce qui restait du cadeau de Belgique, Ludwig posa le tout sur la table; même s'il était clair que la poubelle serait plus appropriée au paquet de moules que la casserolle. L'incident avait le mérite de le débarasser d'une nourriture qu'il n'avait jamais véritablement apprécié; l'Allemagne n'était pas un pays appréciateur de nourriture venant des eaux.

- Je m'excuse pour l'incident, je... Rah, scheisseeeee, finit par grogner l'Allemagne, sortant à nouveau une moule de ses cheveux, auparavant, impeccablement gominés. Mon brushing D':

Qu'une autre catastrophe de ce type lui tombe dessus, et il serait bon pour se changer. Ludwig capta alors le regard pétillant de Belgique qui allait de lui aux Allemands - ayant rêvetu la tenue bavaroise de circonstance - et jongleant sans cesse de l'un à l'autre. Tout en accentuant un sourire que Ludwig avait la dangereuse idée d'avoir déjà vu quelque part en France.

- Je porterais cette tenue que si je suis dans l'obligation de changer de vêtements.

Cela n'arriverait pas de sitot vu la propreté et la bonne conduite qu'avait Ludwig. Pas comme un certain Français un peu trop porté sur la bouteille - oh et puis pourquoi pensait-il à lui ? Ce n'était plus de l'obsession, mais de la rage. En tout cas ce n'était pas lui qui se tâcherait en buvant. Fier de cette affirmation, Ludwig reprit cette pinte qui avait bien besoin d'être vidée.

Sauf qu'un coup de coude "maladroit" et estampillé "made in Belgique" fit renverser le fond de pinte sur Ludwig. ... Y a des jours où demeurer couché dans son lit vaudrait mieux que de sortir prendre le frais.


Spoiler:


Dernière édition par Ludwig / Allemagne le Jeu 21 Jan - 19:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 13 Déc - 17:24

Étonnant, l'allemand avait l'air légèrement excédé. Ah, ça, Jolien n'en comprenait absolument pas la raison. Commenter sa coiffure le réconforterait il?... Non, sûrement pas. Et pourtant, les cheveux décoiffés lui seyaient à merveille, observa t-elle, presque étonnée... C'est que voir Ludwig dans cet état n'était pas chose courante.
Et c'était bien dommage, remarqua t-elle. Une autre photo pour immortaliser cet instant?
Non, toute réflexion faîte, il ne fallait mieux pas. L'allemand était patient, galant, tout ce qu'on veut mais là... Ce n'était pas une excellente idée. Elle était déjà allée assez loin, et si Ludwig avait été un autre, elle n'osait même pas imaginer dans quel état elle aurait déjà pu être. Non, elle allait rester sage.

- Je porterais cette tenue que si je suis dans l'obligation de changer de vêtements.

Tsss, dommage, vraiment. Elle regarda la tentatrice chope. Un geste, juste un geste, et Ludwig finirait en costume bavarois.
Un simple geste...
Avec un peu de regret, elle abandonna l'idée; elle s'était déjà montrée bien assez impolie. Peste, elle n'était pas son demi frère, elle savait rester à sa place! Plus sérieuse, elle sortit un mouchoir en tissu de la poche de son pantalon, et s'apprêta à enlever les restes de moule des cheveux de Ludwig.
Mais c'était sans tenir compte des aléas que réserve le hasard. A la table voisine, une homme était assis depuis quelques heures, ruminant ses problèmes. Sa femme avait appris de la bouche du frère de l'amie de son épicier qu'une certaine 'Julia' se vantait d'avoir reçu des sous vêtements sublimes de la part de son amant, patron d'une petite boîte d'exportation de fromages... En l'occurrence, l'homme exerçait ce métier, et sa secrétaire se nommait bien Julia. Pour oublier la scène peu enthousiasmante qui l'attendait, il vidait pinte sur pinte depuis plusieurs heures.
Au moment précis où Jolien tendait son bras vers Ludwig, l'homme passablement éméché se décidait à rentrer affronter la colère de sa femme. Il se leva, vacilla, trébucha, et prit appui sur la première surface rencontrée. Puis, il repartit vers son triste destin.
Sauf que l'inconnu s'était appuyé sur le dos de la belge, qui, surprise, donna un malencontreux coup de coude à l'allemand. La chope se vida sur Ludwig, et Jolien resta pétrifiée.

« Et mer... Oh... Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas... »

Enfin, si, elle voulait, mais elle savait réprimer ses pulsions, et ce n'était pas de sa faute. Allez faire croire ça à une nation trempée, qui semblait étrangement... lasse. Pourtant, c'était un accident!

« Bon... Et bien... Je suppose qu'il va vous falloir... »

D'un geste de la tête, elle désigna le fameux costume dont-elle-n'osait-prononcer-le-nom de peur de recevoir à son tour de la bière sur la tête. D'accord, elle devait l'avouer, de tout son cœur elle remerciait l'inconnu grâce à qui elle pourrait admirer Ludwig en costume bavarois tout en gardant bonne conscience.
Elle se leva, et repris en empoignant le bras de l'allemand.

« Il va falloir vous changer là. »

Une intonation triomphale dans sa voix? Nooon, bien sûr que non, qu'est ce qu'il ne faut pas imaginer. Maugréant entre deux excuses quelques jurons français et néerlandais dans sa barbe mousseuse, la belge les dirigea vers la sortie. Mais elle s'arrêta soudain, et retourna chercher son sac qu'elle balança sur une épaule -ce qui lui arracha un gémissement de douleur-. Puis, après un instant d'hésitation, Jolien termina sa chope cul sec. Elle n'allait tout de même pas offenser l'Allemagne en lui faisant l'affront de ne pas finir sa bière, si?
Agrippant à nouveau le grand blond, elle l'emmena tant bien que mal vers un des rares endroits dont la densité n'excédait pas celle de l'Inde au m².

« Encore pardon pour tout cela, je suis confuse... Je dois avoir des serviettes dans mon sac. Séchez vous, je vais vous chercher un cost... une tenue de rechange. »

Retournant avec précipitation dans la foule -elle se sentait prête à laisser échapper un cri de victoire, ce qui, même étouffé, n'aurait certainement pas convaincu Ludwig que ce qui venait de se passer était réellement un accident-, Jolien fut soudain prise d'une révélation; son GPS interne était irrémédiablement défaillant. Revenant sur ses pas, elle toussota, face à l'allemand.

« Des... hum... tenues de rechanges... Où pourrai-je en trouver? »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeSam 9 Jan - 22:43

Nein, nein, nein. Le démon de la malchance avait décidé de s'accrocher à l'Allemagne, riant en produisant un bruit de crécelle devant cette avalanche de catastrophes. La nation balançait entre la lassitude – le monde avait toujours été contre lui – ou une brusque et vive colère – les moules, une bière gâchée et maintenant devoir porter un costume bavarois... Il y a des jours où il aurait mieux fait de rester avec ses chiens. C'est pratique un chien : c'est très obéissant, çà ne vous offre pas de cadeaux empoisonnés, çà tient compagnie et çà ne vous contredit jamais. Pas étonnant que Roderich ait sympathisé avec Berlitz. Il n'y avait que le toutou pour ne pas l'interrompre quand il parlait - et l'Autrichien prenait ses aboiements pour des affirmations.

« Il va falloir vous changer là. »

Malheureusement. Vision fugace. A la place de Jolien lui tenant le bras, l'Allemand vit se dessiner le visage de Francis, sourire étincelant à l'appui. Levant les bras en l'air, la France clamait à corps et à cris, en frappant dans ses mains : "Tombez laaaa, tombez la chemise !". ... Mais qu'est-ce que c'était que cette invention tordue de son esprit ? Ou était-ce une réminescence d'une soirée oubliée dans les vapeurs de l'alcool ? Dans le second cas c'était quelque peu effrayant. Car connaissant Francis, la vue d'une semi-nudité ne lui suffissait pas, surtout avec quelques grammes d'alcool dans le Rhin.

L'illusion s'effaça avec le départ de Jolien. Ne voulant pas que la Belgique lui court après en voulant le mener de force se changer, Ludwig demeura sur place, acceptant son sort en silence. Après tout, tout Allemand portait le costume de rigueur aujourd'hui. Cela ferait jaser les autres nations durant quelques jours, le temps de trouver une autre victime. Ce sera Bavière qui sera content d'apprendre que son frère ainé avait accepté de reprendre la tradition des bretelles et des shorts en cuir.

"Parce que le cuir, çà te connait. Louiiiiiiiiiiis~"

Encore l'autre ectoplasme français ?! La bière était frelâtée pour qu'il divague comme cela ? Non ce devait être l'odeur iodée des moules qui chamboulait ses perceptions. Voilà pourquoi il n'aimait pas les produits de la mer : il y avait dans ce mélange de mollusques quelque chose qui pouvait détraquer vos capacités mentales. Au point de lui faire confondre Belgique et France, alors qu'ils étaient deux nations opposées. Ne serait-ce que physiquement parlant. ... Bon la coiffure peut-être pouvait prêter à confusion.

« Encore pardon pour tout cela, je suis confuse... Je dois avoir des serviettes dans mon sac. Séchez vous, je vais vous chercher un cost... une tenue de rechange. »

L'Allemand prit le paquet de serviettes en papier que la jeune femme lui mit entre les mains. La bière avait déjà imbibée la chemise de l'homme, transformant sa blancheur impeccable en une couleur douteuse, comme celle qu'on peut trouver sur les draps d'un enfant encore incontinent. Les serviettes ne seraient d'aucune utilité. Quant à ôter la chemise, l'essorer du mieux qu'il pouvait et la remettre ensuite... Hors de question. Qui sait si Elizaveta ne prendrait pas des clichés, dès qu'il enlèverait le tissu tâché. La Hongroise pouvait être dissimullée n'importe où. Gilbert disait lui-même qu'elle était le Diable en jupons.

Ludwig crut justement que le Diable Hongrois surgissait dans l'étroite cabine des toilettes dans laquelle Jolien l'avait conduit - seul lieu avec un minimum d'intimité à des lieues à la ronde. Comme une jouvencelle prise en faute, l'Allemand croisa ses bras sur sa poitrine, comme si l'arrivante avait le pouvoir de voir à travers les vêtements.

« Des... hum... tenues de rechanges... Où pourrai-je en trouver? »

... Et s'il lui indiquait une mauvaise direction ? Ainsi elle se perdrait, et il aurait tout le temps de fuir jusqu'à sa demeure qu'il transformerait en bunker le temps que le diable de la malchance le délaisse. Sauf qu'il ne voulait pas se retrouver avec le drogué qui servait de frère à Jolien sur le dos, seulement pour ne s'être pas admirablement bien conduit avec sa cadette. Les frères trop protecteurs...

Ludwig se contraignit à indiquer à Jolien de s'informer à la première personne qu'elle croiserait. Il y aurait bien quelqu'un pour lui indiquer un fournisseur en costumes bavarois dans le coin. Et surtout qu'elle n'oublie pas de préciser qu'elle venait de sa part. Elle serait ainsi bien accueilli et sans avoir besoin de débourser quelque chose.

Coincé entre les toilettes et le lavabo, l'Allemand se contraignit à la patience. Et surtout à ne pas imaginer les quolibets qu'allaient lui lancer les autres nations dès qu'elles apprendraient la nouvelle. Lepire serait peut-être de supporter les yeux débordants de reconnaissance de Bavière. "Bruder... Tu as repris... la tradition... Je ne suis plus le seul à aduler ce costume...". Ces yeux bleus débordant de larmes sous un chapeau affreusement laid...

La main de Belgique passa dans l'interstice de la porte, tendant les vêtements de rechange. La remerciant du bout des lèvres, Ludwig referma la porte. Déboutonnant sa chemise, l'Allemand stoppa au moment où il allait ôter le vêtement. La nation se pencha vers la porte, et crut voir une petite étincelle surgir du trou de serrure. La chemise - à jamais ruinée - servit à boucher la serrure. Ainsi Jolien ne pourrait pas tenter de photographier quoi que ce soit.

Après s'être plusieurs fois claqué les doigts avec les bretelles, tourner en rond dans sa loge exigue pour trouver dans quel sens s'enfilait chaque partie du costume, Ludwig finit par sortir de son antre. Tout y était. Le short de cuir, les bretelles, les chaussettes montant jusqu'aux genoux qui aurait fait palir d'envie une étudiante japonaise. Dans sa frustration, Ludwig avait enfoncé de force le feutre sur son crâne, détruisant sa précieuse coiffure devenue un champ de mèches batailleuses.

Le regard de Ludwig ne s'accrocha pas à celui de Belgique. Il ne voulait pas y lire l'amusement, sans quoi il se montrerait violent de ne plus contrôler la situation à son avantage.

- Danke... Pour le costume.

Costume qu'il avait de brûler en place publique. Mais il fallait accepter ses traditions aussi pénibles soient-elles.

Par pure politesse, Ludwig se contraignit à regarder son interlocutrice. La mousse de bière couvrait le bas de son visage, lui donnant une allure de nain. Il aurait pû se taire et la laisser se faire détailler du regard par les fêtards. Juste vengeance pour le port du costume. Néanmoins l'Allemand n'était pas si chien que cela, même pour un amoureux des canidés. Tapotant ses poches -vides- à la recherche d'une serviette ou mouchoir, l'homme repartit dans la cabine pour reprendre sa chemise -décidement elle était multifonctions- et la tendit à Jolien.

- Essuyez-vous, vous avez... plein de mousse.
Là, ajouta-t-il en pointant son propre menton. De toute façon, elle est fichue, ajouta-t-il devant le regard interrogateur de la jeune femme.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeMar 16 Fév - 8:07

Jolien haussa un sourcil étonné lorsque son hôte lui indiqua la marche à suivre, les bras recouvrant prudemment sa poitrine. Bon Dieu, elle n’avait pas l’air si dangereuse quand même, elle n’allait pas lui sauter dessus non plus. Non, même en ayant bu, elle ne le déshabillerait pas. Pas sans raison. Elle n’avait même pas encore de costume à lui faire enfiler ! Maugréant un vague remerciement entre les lèvres, elle s’aventura en dehors des toilettes.

La belge suivit le conseil de son hôte moins facilement qu'elle ne l'aurait cru, car trouver un allemand, sobre et connaissant l'emplacement d'un costumier fut ardu. Très ardu. Elle se fraya un chemin au hasard parmi la foule à grand renfort de « Entschuldigung » et autres « Bitte », haranguant les personnes à l'air germanique -c'est à dire portant le costume bavarois à peu près correctement- et encore en possession de tous leurs sens -c'est à dire que ce costume était toujours complet-.

Et soudain, le Graal.

L'échoppe, éclairée par une lumière quasi divine, se dressait majestueusement sur la rue, les nombreux costumes traditionnels disposés ci et là, malmenés par les multiples essayages subis au cours de la soirée. Le commerçant, accoudé à son comptoir, discutait avec une jeune femme… ou plutôt avec sa poitrine, puisqu'elle même était vêtue d’une robe traditionnelle du plus bel effet mettant particulièrement en valeur ses atouts féminins.

Bon, il était temps de trouver ce fameux costume. Un sourire machiavélique étira la bouche moustachue de la jeune femme. Toutes ces belles tenues, parfois à la limite du ridicule, d’autres fois ayant franchi de loin ces limites, à un point tel qu’elles n’avaient plus rien de bavarois –tout ce cuir ? Et pourquoi cette résille ?!-
Au milieu de toutes ces choses d’un goût plus que douteux, un dernier costume à peu près correct subsistait, aussi simple et sobre que pouvait l’être une tenue bavaroise traditionnelle, sans d’autre originalité qu’un léger motif sur les bretelles. Doutant de la joie qu’aurait l’allemand à porter une de ces tenues excessivement… cuivrées –quoi que… ?-, elle opta pour cette dernière, et passa à la caisse avec la recommandation de son hôte. Le vendeur lui proposa le joli chapeau assorti… Qu’elle lui arracha des mains en le remerciant pour l’y avoir fait penser.

Le retour aurait du être délicat, la foule s’était accrue et la Belgique n’était pas reconnue pour son sens d’orientation, mais le sort semblait avoir décidé qu’aujourd’hui, Ludwig serait bavarois ou ne serait pas, puisque rapidement elle se retrouva devant les toilettes où se cachait le blond.

« Tenez ! »

Victoiiiiiire, ahah. Ah, elle commençait à comprendre pourquoi son frère lui avait si souvent fait passer des déguisements divers et variés lorsqu’elle était plus jeune, c’était un peu comme jouer à la poupée… Se souvenir de Ruben lui fit penser à prendre l’appareil photo et à s’accroupir devant la porte, histoire de prendre quelques photos… qui feraient à n’en pas douter grand plaisir à Elizaveta.
Clic !
La photo fut prise à la va vite, mal cadrée, floue et ne laissant plus supposer que distinguer la présence de Ludwig, mais l’Allemand devina les motivations belges avant qu’elle ne puisse appuyer une nouvelle fois sur le déclencheur. Flûte. Il ne lui restait plus qu’à attendre la sortie de Ludwig en faisant les cent pas, et vérifiant toutes les cinq secondes l’heure à l’horloge allemande parfaitement réglée qui trônait dans les toilettes. Jolien commençait sérieusement à s’inquiéter et à se demander si le blond n’avait pas préféré se suicider plutôt que de se montrer ainsi accoutré lorsqu’il sortit de la cabine.

- Danke... Pour le costume.

La jeune femme n’osa même pas lever les yeux sur l’allemand, de peur de se laisser aller, mais aussi pour rendre le moment de vérité plus précieux encore.


- Essuyez-vous, vous avez... plein de mousse.De toute façon, elle est fichue.


Ah, effectivement, cela expliquait les quelques regards rieurs qui l’avaient dévisagée sur le chemin, et qu’elle avait d’abord imputé à… rien de spécial, mais sa condition de Belge l’avait blasée face au blagues stupides et aux rires la concernant. Dans tous les cas, voilà qu’elle tenait la chemise de Ludwig entre ses mains, qu’elle pourrait éventuellement revendre au prix fort. Les intéressés ne manquaient pas, entre Elizaveta, Francis, Gilbert…
Bon il serait temps d’y réfléchir. S’essuyant rapidement la bouche avec le tissus déjà imbibé de bière qui n’arrangea pas tant les choses, elle resta un instant silencieuse, comme honteuse de sa conduite peu respectables et totalement contraire aux bonnes manières, alors que Ludwig restait résolument poli et gentleman.

Enfin, la belge brisa le semblant de suspens et regarda l’allemand ainsi vêtu.
Oui, ses chaussettes remontées aux genoux étaient ridicules, ses bretelles assez risibles, et elle avait une forte envie de rire en regardant son short en cuir.
Oui, si elle prenait une photo de l’Allemagne ainsi habillée, l’honneur de la nation germanique serait réduit à néant sous les quolibets de ses frères.
Oui, elle lui aurait bien demandé de prendre un accordéon et de chanter, histoire de parfaire le décor. Et si on pouvait ajouter de verts pâturages, une chèvre et des enfants qui courent en chantant, ce serait encore mieux –quoique, l’idée serait peut être plus appropriée pour Roderich… elle le vérifierait, un jour ou l’autre-
Tous ces éléments étaient sujets aux moqueries…
Mais non, Jolien n’avait aucune envie de rire du Ludwig, décoiffé -et quasi rougissant comme une pucelle… Non, là c’était l’imagination de son côté français qui revenait- qui tentait tant bien que mal de garder la fierté qui lui restait.

Et la Belgique abdiqua.
Elle défit ses doigts crispés sur l’actionneur de l’appareil, le baissa, regarda le blond dans les yeux –en manquant de peu le torticolis, c’est qu’il était grand le bougre-.
Elle le regarda sans se moquer, sans rire, sans même penser à mal pour une fois.

« Cela vous va très bien. »

Et après tout, ce n’était pas une défaite, puisqu’ainsi elle serait la seule à connaître Ludwig… bavarois. Ah, et puis ne pas avoir de photos ne signifiait pas qu’elle se tairait. Quel visage ferait son demi-frère en l’entendant décrire fièrement l’Allemand ? Elle hésitait encore à garder la chemise détruite du blond comme preuve indirecte, mais pour le coup, Francis risquerait d’être un peu trop prompt à mal interpréter ce trophée. D’un autre côté, elle s’enrichirait…

Bref, c’était la fête, il ne fallait pas l’oublier, et elle frappa d’une claque virile et amicale l’épaule de son hôte –ou plutôt son dos, car le bougre était loin d’être petit-, puis lui rappela d’une voix enthousiaste.

« Vous alliez me faire visiter Munich ! »

Jolien ne s'était même pas donné la peine de se donner une intonation interrogative puisque déjà, elle traînait le pauvre homme à travers la foule, sans trop se soucier de lui déboiter un bras en le tirant. Au contraire, il y avait presque du reproche dans son exclamation, puisque femme oublie vite ce qui n’est pas à son avantage… Oh, ce n’était pas du tout de sa faute si un petit contretemps les avait interrompus.

La fête était déjà à un stade bien avancé, et on entendait les voix bruyantes allemandes chanter des chansons paillardes, accompagnées de rires féminins faussement outrés de la vulgarité des paroles. L’après-midi s’assombrissait, et les habitués de la fête grignotaient leur carotte afin d’en imbiber les quantités de bière déjà consommées. Il faisait encore jour toutefois, mais déjà certains gros buveurs –ou mauvais buveurs, les deux étant rarement incompatibles- cuvaient leur boisson dans le sommeil, endormis dans le coffre de leur voiture ou à même le sol pour les moins chanceux.
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeSam 6 Mar - 18:19

Spoiler:


    Seigneur, pourquoi moi ? hurlait son inconscient pendant qu'il se faisait traîner par une Belgique décidée à profiter de la situation. La paranoïa allemande était lancée à grand galop, croyant entendre dans les grognements inintelligibles des fêtards des remarques sarcastiques sur sa personne. Désormais Ludwig ne sortirait plus de chez lui, trop apeuré que quelqu'un le pointe du doigt en riant, ou lui lance un  "Hé Herr Allemagne, vous étiez chouette à la dernière fête ! ", ou pire comme  " Vous étiez déguisé en quoi, au fait ? ". Mais aucun regard ne restait fixé sur lui, pas même celui de Jolien qui avait décidé de l'entrainer loin des ruines de la fête. Les échoppes fermaient après que les propriétaires aient fait sortir les derniers buveurs qui chancelaient jusqu'à la fontaine la plus proche – dont les eaux étaient davantage emplies de soûlards et détritus que d'eau en cette soirée. Et ceci continuerait demain, et les jours suivants jusqu'à la fin de la fête. Comme si tout le peuple se laissait aller à ses penchants qu'il contenait tout le reste de l'année. Car c'est là le bien-fondé des fêtes comme les carnavals : briser les règles durant quelques jours, réaliser ce que la bienséance interdisait, voir dire ce que la politesse et les règles de discussion empêchaient de formuler.

    Même si la fête avait lieu sur une place spécifique de la ville, tout Munich était encombré de brasseries autonomes, sans compter des échoppes offrant une nourriture moins liquide pour remplir les estomacs. Il fallait bien penser à ceux dont la vie ne tournait pas qu'autour de la bière – hum, ce genre de personnes existaient-elles en Allemagne ? Sentant Jolien ralentir sa marche à l'approche des premiers vendeurs, Ludwig osa faire une pointe de cynisme.

    - Vous croyez pas avoir déjà assez bu tout à l'heure ? J'ai pas envie de vous ramener à votre frère plongée dans le coma.

    Evitant le coup de coude destiné à son intention, l'allemand entraina la demoiselle loin de la rue marchande, voulant reprendre le contrôle de la situation. Elle voulait visiter Munich, non ? A cette heure-ci, et en pleine Okotberfest, impossible d'accéder aux musées qui peuplaient la ville De toute façon l'intuition de Ludwig lui soufflait que Jolien aurait un rire nerveux en parcourant le Das Kartoffelmuseum (quel mal y avait-il à dédié un musée à la sacro-sainte pomme de terre ?). Il restait donc un endroit susceptible de terminer la soirée en beauté. Oui, un seul endroit où personne n'irait les déranger. Un lampadaire jeta sa lumière crue sur le visage de l'Allemand qui se tournait vers sa camarade belge avec un sourire... curieux, et un regard trahissant ô combien il jubilait déjà de sa revanche.

    On se moque pas de l'Allemagne impunément.

    - Je connais un excellent endroit à Munich où je vais pouvoir vous montrer certaines choses...

    Le ton flanchait entre un Francis essayant de draguer et un Hollande jubilant devant les petites filles des mangas japonais. Nulle autre explication fut fournie à Jolien qui se retrouva les yeux bandés – mais où l'Allemand avait-il trouvé ce foulard ? - et emportée dans les bras allemands telle une princesse de contes de fées. Ce geste aurait pu être romantique si Belgique ne se recevait pas toutes les branches d'arbres, un peu trop basses, dans la figure. Et Ludwig ne semblait pas enclin à empêcher cela.

    Après plusieurs minutes de marche, Ludwig reposa Jolien brutalement, appuyant ses mains sur les fines épaules de la demoiselle. La nuit commençait à poindre, le ciel se colorant des teintes de l'aube. Le chant d'une rivière se faisait entendre, cristalline, invitant au repos du sommeil. Des ombres se formaient avec l'approche de la nuit, devenant tour à tour géants menaçant des premiers âges ou créatures protectrices demeurant silencieuses. Il ne manquait plus que les animaux nocturnes et leurs cris annonçant des crimes invisibles aux yeux des humains pour rendre la scène angoissante au possible. Inutile de dire que Ludwig en riait silencieusement. Ah l'humour allemand, je vous jure.

    - Il est temps de montrer la petite surprise., glissa-t-il avec un sourire invisible pour Jolien toujours aveuglée par le foulard.

    D'un même mouvement, Ludwig retira le tissu du visage de la Belgique et la poussa vivement en avant. Une éclaboussure trempa le bout des chaussures allemandes, tandis que leur propriétaire avait croisé les bras, souriant de sa " blague ". Aucun risque que Jolien ne se noie dans cette partie de la rivière – même un enfant y aurait pied. Ludwig discerna une silhouette trempée par les flots qui dardait sur lui un regard colérique, qui était loin de le terrifier.

    - C'est très efficace pour dégriser, nein ?

    Méfiant tout de même – Belgique était plus changeante qu'une femme dans sa mauvaise période – Ludwig recula de quelques pas de la berge. La demoiselle serait bien capable de s'accrocher à sa jambe et de l'entrainer dans l'eau. Le côté français de Jolien est connu pour être le plus fourbe.

    - Je vous présente l'Englischer Garten. De nuit ce n'est pas aussi mouvementée que le jour, mais c'est toujours agréable.

    Les lampadaires s'allumaient les uns après les autres, éclairant la scène. Jolien ne semblait pas, mais pas du tout ravie du revirement de situation. Il n'était peut-être pas de bon ton de lui préciser qu'elle se trouvait dans le coin naturiste du parc.
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 21 Mar - 20:13

Il est bizarre le sol, il est pas palpable.
Étonnement, ce fut la seule chose que pensa la Belgique au moment où Ludwig la poussa dans la flotte. Ce très bref instant, entre la berge et l’étendue d’eau, où ses deux pieds restèrent dans les airs, cherchant désespérément un sol où s’appuyer, lui parut plus long qu’une éternité. Juste avant de plonger dans le lac, elle se fit la remarque que finalement, elle était peut être un peu pompette, puisque sa notion du temps était altérée, qu’elle avait peut être surestimé sa résistance à l’alcool, mais que zut tout de même, elle n’en était pas non plus au point de faire un coma éthylique, ce n’était que pure calomnie de la part du blond. Ah, il lui avait enlevé son foulard d’ailleurs, elle pouvait ouvrir les yeux et….


Elle aurait du se douter, quand elle avait croisé le regard de l’allemand il y a une dizaine de minutes, qu’il allait lui faire un sale coup de ce genre. Déjà, avec sa petite pique là, sur sa consommation d’alcool… il pouvait bien parler hein, avec ce qu’il avait dans le sang elle était sûre qu’il ne réussirait même pas le test du « genoux en l’air, coude sur le genou, menton sur le pouce et reste en l’air le plus longtemps possible ». D’ailleurs, elle était certaine qu’il n’oserait même pas le passer, ce test, donc bon, zut.
C’est surtout sa petite proposition qui l’avait laissée… interloquée. Que ses frères aient l’air d’un vieux pervers caché dans les fourrés avec un grand imperméable, d’accord, mais… Ludwig ? Elle avait voulu répliquer quelque chose mais il l’avait de suite plongée dans le noir complet, et trimballée dans ses bras à travers un parc naturel, une forêt, une montagne, n’importe quoi mais un coin avec des arbres. Trop d’arbres. Elle n’avait même pas osé râler quand les branches lui avaient fouetté le visage, parce qu’elle devait l’avouer, elle avait eu peur. « Oh mon Dieu oh mon Dieu je vais mourir ». Pas très glorieux comme pensée, mais oui, elle se dit qu’elle avait peut être oublié de lire une ligne écrite en tout petit dans son guide du Routard, prévenant qu’en Allemagne, la loi stipulait que quiconque vêtît un allemand du costume bavarois sans son autorisation est passible de peine de mort, ou quelque chose de ce style. Ou alors il était plus qu’éméché, et… non, elle ne voulait pas penser aux revues que Francis lui avait montré en douce en réunion pendant que l’Allemand parlait, précisant : « Trouvé sous son lit, ahahah. »
On dit qu’avant de mourir, toute sa vie défile devant ses yeux. Avant d’atteindre la surface de la rivière, elle vit seulement son drogué de frère commenter d’une manière atrocement réaliste : « Ah, tu as mis une chemise blanche en plus. »


« Aaah bougre de phénomène de moule à gaufres de tonnerre de Brest, elle est froide ! »

L’avantage quand on parle à la fois français, néerlandais et allemand, c’est qu’on a un répertoire de jurons très enrichi. Ce soir, c’était l’occasion de le mettre à profit. Bon, pas trop fort quand même, c’était plutôt le grommellement d’un chapelet de noms d’oiseaux qu’un lynchage intelligible de Ludwig ; elle savait qu’elle avait en partie mérité de se retrouver dans l’eau. Qui était froide. Elle aurait un rhume demain, et elle se vengerait en volant la provision de mouchoirs allemands pour la peine.
Ses vêtements trempés alourdissaient sa démarche, et elle tentait péniblement de regagner le rivage. Une canette jetée dans l’eau vint heurter sa poitrine, tâchant un peu plus sa chemise du mélange de bière et d’eau sale. « Gnagnagna et la pollution. » De rage, elle prit le bout d’aluminium et le projeta au hasard sur une des rives, espérant toucher accidentellement un passant à défaut de se venger sur l’Allemand.
Plotch, plotch.
En sortant de la rivière, toute l’eau s’abattit en masse sur le sol, ruisselant sur ses cheveux, son visage et son corps. Si Ludwig avait voulu porter à nouveau la jeune femme dans ses bras, il aurait sans doute été impuissant, car le poids de Jolien avait au minimum doublé.

« Gnagnagna ça va vous dégriser, continuait-elle de grommeler, je suis sobre moi, tout à fait sobaaatchaaaam. »

Elle renifla, chercha un mouchoir dans sa poche, s’arrêta net en se souvenant que ses poches n’étaient pas dans un excellent état, et finit par s’essuyer peu élégamment le nez avec sa manche gorgée d’eau. Geste doublement inutile puisque qu’aussitôt elle éternua de nouveau.
L’Allemand se tenait toujours à distance respectable d’elle, et Jolien lui adressa un grand sourire.

« Oh, vous pouvez vous rapprocher, je ne pense pas que vous soyez maudit au point de devoir vous changer deux fois ce soir. »

Non, elle n’allait pas le jeter à la flotte ou quoi que ce soit pour se venger. Déjà parce qu’elle ne voulait pas déclencher de guerre, mais aussi parce que Ludwig n’aurait été que trop heureux de se défaire du costume bavarois.

« Très beau parc, en effet, j’imagine que le jour… »

Elle s’interrompit quelques secondes, intriguée par une ombre blanche derrière un bosquet, puis reprit.

« Le jour, ça doit être… »

L’ombre se fit plus nette, et la Belgique eut une moue interloquée.
Le regard de la jeune femme se balada de Ludwig à l’inconnu, de l’inconnu à Ludwig, et ses sourcils s'arquèrent dans une profonde incompréhension tandis que Jolien tentait d’interpréter le pourquoi du comment. Oh, en fait, les choses devaient être simples, l’homme était un chaland un peu égaré, complètement ivre, et déshabillé par les aléas de l’alcool. L’allemand allait tout de suite le sommer de remettre au moins des sous-vêtements. Sauf que le blond ne semblait pas avoir la moindre velléité de rhabiller le bonhomme.

« … naturiste ? »

Et il osait la dire éméchée. Après l'avoir pris dans ses bras, transportée dans un parc naturiste et jetée à la flotte. Elle en aurait rit si un éternuement ne l’avait pas encore interrompue.

« Vous n’auriez pas un mouchoir, Bitte? »
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeLun 5 Avr - 19:51

     "Coin coin coin " cancanaient les canards, protestant contre l'arrivée de cet animal qui avait mis les pieds dans leur rivière sans remplir la fiche d'admission, et encore moins avoir fait les présentations d'usage. Le poissons approuvaient les dires de leurs colocataires emplumés, argumentant que le nouveau venu était en plus un pollueur notoire et dégageait une odeur désagréable de... moules sacrifiées sur l'autel sans prière ni oraison.  "Assassin " bullèrent les poissons – car en milieu aquatique, on était solidaire, cela faisait le sel de la vie – et ce cri sonna l'hallali, les poissons se ruant sur l'ennemi, le sommant de sortir de leurs demeures. Les canards sonnèrent le retrait des troupes qui remontèrent la rivière à la recherche d'un autre adversaire à terrasser. Tiens, quelqu'un jetant des bouteilles de bière dans l'eau. A l'assaut, fidèles gardiens du fleuve.

    Laissons donc ces troupes allemandes vaincre l'impolitesse et la faute de goût, et revenons à leur dirigeant. Droit et fier tel la statue qu'il avait toujours rêvé d'être – et qu'Héraclès avait voulu immortaliser dans la pierre, mais cela est une autre histoire – l'Allemand posait un regard goguenard sur la Belgique, s'amusant de sa colère mais surtout du rhume qui l'avait attrapé, comme une araignée attrape une mouche dans sa toile. Mais la mouche se débattait encore, ne voulant pas s'avouer vaincu – et cela était tout à son honneur. Et pour cela, elle faisait une remarque sur la particularité des lieux.

    « … naturiste ? »

    Ludwig eut un regard de quelques millièmes de secondes envers la silhouette de l'homme, avant de revenir sur Jolien.

    - Cela vaut mieux qu'une coutume exhibitionniste que votre ami Francis apprécie grandement. Et un peu trop à mon goût.

    On n'avait pas idée de se promener sans vêtements hors de lieux intimes ou spécialement prévus à cet effet. Le faisait-il lui ? Non, alors. Simple question de décence. L'éternuement belge rappela à Ludwig que non Francis ne se trouvait pas là, et oui il devait quand même bien s'occuper de son hôte même si elle lui avait fait la pire des disgrâces. L'ennui c'est qu'aucun commerçant – surtout ceux aussi pingres que des suisses – ne fournissaient de paquets de mouchoirs avec l'achat d'un costume. L'inconnu des buissons avait déjà tangué vers une autre partie du parc, sentant probablement qu'il était de trop, ou ayant vu miroiter plus loin quelque objet qui l'intéressait.

    - Vous n'en avez pas dans votre sac ?

    Arrachant du dos belge l'éponge qu'était devenu le sac, Ludwig le fouilla avec méthode, jetant les objets encombrants sur la pelouse pour mieux trouver ce qu'il cherchait. Une bande dessinée. Des chaussettes dépareillées. Un ballotin de pralines enrubanné. Une liste de courses dont la dernière ligne était marqué d'un rouge " Bière et moules ". Des photographies d'Hollande jouant à la poupée, d'Hollande cultivant des plants d'herbes illégales, d'Hollande chassant Espagne de chez lui, de Belgique et d'Hollande, de Belgique en maillot de bain (il y avait tant de collines et vallées chez sa voisine ?). Un canard en plastique ( "Coin~ ". Un paquet de mouchoirs. Victoire ! Fier d'avoir réussi ce tour de force, Ludwig tendit le paquet à Jolien qui, elle, devait surtout regarder avec horreur ses affaires éparpillées sur la pelouse.

    - Je vais m'occuper de ranger tout ceci. Mouchez-vous et... cachez ces vallées que je ne saurais voir.

    A défaut d'appliquer une veste sur la chemise belge – transformé en carte topographique par sa transparence – Ludwig y apposa la bande dessinée en guise de paravent. Le plat pays, hein ? Celui qui avait donné ce surnom à la Belgique n'avait jamais vu le pays d'assez près pour cela. Non, Ludwig n'était pas du tout attiré par les atours de la demoiselle. Coin. Ce serait mal le connaître. Coin. Ce n'était qu'une nation avec laquelle il avait quelques affinités amicales depuis les débuts de l'Union européenne. Auparavant leurs liens étaient bien plus difficiles. Coin. Belgique avait accueilli ses invasions par une hargne qu'il avait toujours admiré. Et même si ses dirigeants avaient abdiqué, jamais elle ne l'avait accepté chez elle. Coin-argl! (Saleté de canard en plastique coincé sous la chaussure). Maintenant ils buvaient une bière ensemble en se taquinant mutuellement, mais sans plus aller jusqu'au sang. Enfin tout cela ne disait rien sur des relations plus... intimes. N'est-ce pas ?

    Sac refermé, canard en plastique enfermé à l'intérieur, Ludwig revint donner son bien à la demoiselle. Son geste se stoppa. N'était-elle pas adorable la Belgique trempée jusqu'aux os, tremblante comme une feuille secouée par le vent, prostrée comme un petit chiot abandonné sur le bord de la route ? Comparer un être à un chien, de façon positive, faisait toujours fondre le coeur allemand. Belgique ressemblait à un chien sans maître, implorant qu'on l'amène dans un foyer chaleureux. Elle lui rappelait Berlitz, la première fois qu'il l'avait vu. C'était par une journée sans soleil, un temps britannique en terre germanique. Le petit berger allemand poussait des couinements plaintifs, tapi dans un carton dévoré par l'humidité. Ludwig l'avait emporté sous son manteau, et plus jamais le chien n'avait quitté la demeure allemande – il passait parfois ses vacances en Autriche, il est vrai.

    Cette comparaison que tout autre aurait trouvé insultante, était aux yeux de Ludwig le plus beau des compliments. Ce qui explique pourquoi l'Allemand enserra Jolien dans ses bras, plaquant la demoiselle contre lui avec assez de ferveur et de poigne pour transformer l'étreinte en étouffoir. … Les cheveux de Jolien sentaient presque aussi bon que le pelage d'un chien après un jour de pluie. (Aucun commentaire sur les comparaisons allemandes je vous prie). Qu'était-on censé faire après cette étape ? Evidemment il avait oublié de noter cela, ou du moins d'apporter un tome d'Harlequin pour y jeter subrepticement un coup d'œil. Après l'étreinte, il y avait... une invitation à un concert ? Une promenade dans les bois ? Un dîner aux chandelles ? Il aurait du accepter d'acheter ce Guide de l'amour dont Francis lui avait rabâché les oreilles.

    - Louiiiiis.

    Qu'entends-je ? Serait-ce la Loreley qui a quitté les rives du Rhin et remonté jusqu'ici pour pousser sa complainte ? Effectivement la personne arborait une blonde chevelure qui accrochait les rayons lunaires. Mais dépourvue de queue de poisson elle se déplaçait dans une barque que maniait un individu moins accueillant dont les jurons ricochaient sur l'onde. ( "Bloody hell, pourquoi ai-je perdu à ce pile ou face ? La pièce était sûrement truquée !). Nein, nein, nein. Pourquoi LUI à ce moment précis ? Francis se tenait droit dans la barque, tenant un... un accordéon (il ne manquait plus qu'il porte un pull marin pour parfaire le cliché).

    - Louiiis, mon grand nigaud. Tu veux un peu de musique pour t'aider à sauter le pas ?

    Je vais te faire sauter hors de ta barque à grands coups de pied dans le *** surtout.

    -Que dis-tu de Mon amant de Saint-Jean ? Arthur, tu me marques la mesure ?

    Fuir au bunker le plus proche. Schnell. Le sac belge dans une main, la main belge dans l'autre, Ludwig tira sa visiteuse loin de la scène impromptue du concert de musique française. Le temps qu'ils sortent du parc, ils purent distinctement entendre Francis déclamer sa chanson avec une voix emplie de passion.

    - Comment ne pas perdre la tête, serrée par des bras audacieux... Car l'on croit toujours aux doux mots d'amour !

    ***


     "Warf warf " aboyèrent trois chiens, fierté de leur maître qui avait automatiquement cherché refuge dans sa propre demeure, comme si le portail qui en délimitait l'entrée avait le pouvoir de repousser la France – surtout quand celle-ci se lançait dans la chanson. Reniflant la visiteuse qui accompagnait leur maître, les chiens se collèrent à ses jambes, montrant qu'ils l'acceptaient dans leur rang. Il fallut quelques paroles allemandes pour les renvoyer chacun dans leurs niches – le couvre-feu était passé depuis longtemps.

    C'est seulement après avoir fermé la porte d'entrée – sans oublier les nombreux verrous de sécurité et la chaine – que Ludwig relâcha sa tension dans un long soupir.

    - Non pas que je hais votre demi-frère, mais je préfère le savoir dehors qu'ici.

    Et la petite Belgique toujours trempée malgré leur course folle dans les rues allemandes. Un lourd manteau fut posé sur ses épaules, immense comparée à sa carrure de femme, l'enveloppant d'une épaisse chaleur. On pouvait ne pas être britannique mais savoir se comporter en gentleman avec les dames. Ludwig poussa son hôte à s'installer dans le salon.

    - Je suis désolé du revirement qu'a pris la soirée.

    Comment cela, cela ne lui déplaisait pas d'être en intimité avec Belgique ? Faux. Voyons, il n'était pas ainsi.
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeMar 29 Juin - 19:42

De plus en plus étrange tout ça. Décidément, la soirée lui échappait complètement et Jolien se sentait comme parachutée dans une autre dimension.
Une dimension très à part.
Dans les bras de l’allemand.
Étrange, très étrange en effet. La belge n’osa pas lui faire remarquer qu’une BD se tenait toujours entre eux, cela aurait été mal placé peut être. Sa chemise trempée gorgeait d’eau les pages de son exemplaire dédicacé de la Rubrique à Brac, ce qui était fort fâcheux. D’un côté, cela lui fournissait un nouvel argument comme preuve de la supériorité de ses BD sur les mangas de Kiku. « Cachez vos collines » qu’il disait. Ahah ça, ce n‘était pas le format poche d’une bande-dessinée japonaise qui allait cacher grand-chose hein. A la rigueur, si Lili avait été à sa place, et encore…
Ah, oui, sa place. Entre les bras de Ludwig, c’est vrai. C’est qu’elle aurait presque oublié ce petit détail. Et après, c’est la Belgique qui était lunatique ? Elle ne jetait pas ses invités à l’eau pour les enlacer après, elle ! Et puis, c’était tout à fait inconvenant. Elle estimait l’Allemagne, mais tout de même. Il l’avait envahie et…
Elle s’arrêta net dans ses pensées. Si elle se mettait à fuir toutes les nations qui lui étaient passées dessus –sur son territoire s’entend-, elle deviendrait plus misanthrope que la Suisse.
Et l’étreinte du blond n’était après tout pas si désagréable… Elle avait froid et un peu de chaleur était la bienvenue. Atchaaam. Louiiiiis. Non. Ce n’était pas la voix de qui elle pensait quand même… Si ?

Bon. Penser à demander à Ludwig s’il n’avait pas acheté deux trois bricoles à la Hollande. C’était inquiétant là, comme bad trip. Et pourtant, vu la politique belge en matière… d’herborisme –Il faut cultiver son jardin- elle s’en serait rendue compte si elle avait ingurgité des substances plus ou moins légales. A moins que l’Allemagne n’ait rajouté quelque chose d'autre dans sa chope de bière ?
Pas le temps de réfléchir, déjà l’Allemagne fuyait les ennemis français et anglais, entraînant par la main la Belgique dans sa course. Et la blonde continuait de pester silencieusement, le regard sombre.
Mon grand, je ne sais pas si tu t’en rends compte, mais courir avec un sac de dix kilos initiaux multipliés par au moins la poussée d’Archimède multipliée par le PIB d’Alfred fois sa masse volumique ce n’est pas facile. Surtout que le sac, je l’ai jeté au passage sur une épaule entre l’instant où tu me tenais et celui où tu as décidé de faire un petit marathon. Et là, il glisse en se permettant d’emporter ma chemise au passage. J’ignore de plus si tu as déjà essayé de fuir avec des vêtements trempés, mais c’est pas bien drôle non plus, mon pantalon est moins agréable à porter que la combinaison de Dark Vador. Je n’ose même pas imaginer l’état de mes poches d’ailleurs.
Une mouche vola dans le fil des pensées de Jolien.
Son appareil photo.
Aujourd’hui, j’ai été traînée dans la quatrième dimension et tout ce que j’avais pu réunir d’informations capitales a été réduit en poussière. VDM.

Et non, elle ne l’avait pas bien mérité.
Pas le temps de soupirer, déjà Ludwig l’avait entraînée chez lui et refermait la porte à double tour. Barricade les fenêtres pendant que tu y es, Francis est bien plus terrifiant que n’importe quelle créature cauchemardesque et tentaculaire. On entendait encore, étouffé, le son discordant de l’accordéon mêlé aux râles de l’anglais qui devait encore se demander ce qu’il faisait ici.

Jolien jeta un coup d’œil sur l’intérieur allemand, si parfaitement rangé et nettoyé qu’il faisait penser à un simple habitat décoratif inhabité. Et dans l’entrée, la jeune femme continuait à s’égoutter.

- Je suis désolé du revirement qu'a pris la soirée.

Elle renifla, observa la flaque qui s’étendait à ses pieds.

-Vous n’auriez pas des affaires de rechanges ? Je vais inonder votre maison à ce train là.

Ou alors, je peux me contenter d’enlever ces vieilles fripes si vous n’avez rien, mais elle tût cette dernière pensée, un peu étonnée de l’avoir inconsciemment formulée. Côté français, se répéta-t-elle sans même y croire vraiment.

-Si ça ne vous gêne pas, je vais faire sécher tout ça dans votre salle de bain.

Et quand bien même ça le gênerait, tant pis, la blonde était déjà à la recherche de la pièce en profitant pour tracer son chemin de gouttelettes d’eau. Elle se retrouva rapidement où elle le devait, malgré son misérable sens de l’orientation. Ah, un miroir, enfin. Un sourcil haussé, elle observa ses cheveux dégoulinants, ôta un bout d’elle-ne-savait-quoi d’une mèche originellement blonde pour découvrir ce qui était vraisemblablement un bout de semelle perdue dans le lac. Ludwig avait des goûts bien déviants pour l’avoir enlacée dans cet état ; la morve au nez, elle avait autant de charme qu’un repas anglais.
Hop, cinq minutes plus tard elle était déshabillée après avoir découvert la magie des vêtements mouillés qui remplacent aisément du béton armé. Elle étala toutes ses affaires, laissant la salle de bain dans un état à faire pâlir son hôte, et entrebâilla la porte, attendant de voir apparaître le bras allemand et de quoi se couvrir.
Atccccccham.
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 18 Juil - 21:26

Spoiler:

    Que d’eau, que d’eau.

    La maison était devenue l’antre d’une sirène qui, non satisfaite d’avoir séduit un nouvel amant (accessoirement serviteur zélé), prenait pied dans le logis de celui-ci. Faites que la demoiselle n’ait pas l’envie soudaine de transformer la salle de bain en piscine : c’est que çà coûtait cher le luxe de l’eau courante. Ne se mettait-il pas à penser comme un Suisse ? Il fallait qu’il se reprenne avant que cela n’aille vraiment trop loin (et qu’il ne boycotte les barbecues estivaux).

    Question fondamentale. Où trouver des habits convenables pour une jeune femme dans une maison de vieux garçons ? Durant un instant fort court Ludwig se prit à regretter d’avoir empêcher son frère de ramener ses amies d’un soir ici. En fouillant dans les oripeaux qu’elles auraient omis d’emporter il aurait pu trouver une jupe (pas trop courte) et un chemisier (avec encore tous ses boutons).

    A défaut d’avoir une femme sous son toit pour prêter ses biens, (il aurait peut-être du écouter Roderich et son conseil de prendre une femme de ménage) Ludwig répertoria les maigres biens que contenaient son armoire et qui pourraient avoir une allure unisexe. Prendre les affaires de son frère n’aurait pas été une mauvaise idée, sauf que le cher bruder avait l’habitude de fermer la porte de sa chambre avec un cadenas durant ses absences. Preuve, s’il y en avait besoin, que l’ex-Prusse avait des choses à cacher aux yeux du monde (et surtout de la Hongrie).

    Bon. Un tee-shirt pouvait-il faire l’affaire ? Avec une ceinture, çà pourrait presque faire une robe tant la différence de masse entre l’Allemand et la Belge était important. Sauf que l’inscription « I Paris » était de trop. … Pourquoi avait-il acheté ce vêtement ? Ah non, c’était Francis qui le lui avait offert durant son dernier voyage d’affaires dans la ville de lumière.

    Ô joie, ô miracle ! Tapi derrière quelques magazines (ah tiens il ne l’avait pas lu celui-là) se cachait un carton qui allait le sauver. Ludwig se souvint avec moults détails la façon dont Elizaveta le lui avait tendu avec ce sourire de matrone qui veut marier ses petits aux meilleurs partis de la région. « çà te servira le jour où tu daignera enfin conclure dans le foin avec une brave petite. » Devant un tel argument Ludwig avait pris le carton sans piper mot et fuit cette Hongroise des plus indiscrètes. Et puis, le foin ce n’était pas le meilleur endroit pour ça. De même que la plage. Même si là il parlait sans expérience concrète.

    Mais retournons à ce carton. Loin de contenir des objets licencieux pour pimenter une vie de couple (car les relations sexuelles sont le ciment d’une union, à 90%, sachez-le mes enfants), les biens qui le composaient étaient des plus sages : des vêtements usagés pour femme moderne. Voilà qui ferait parfaitement l’affaire pour notre cher Belge au désarroi.

    Le soulagement fut tel que notre Allemand se mit à fredonner un « pom pom » à la Nounours (si si Nounours pedobear qui vient coucher Nicolas et Pimprenelle), transportant le carton dans ses bras jusqu’à la salle de bain où barbotait la sirène. Non sans s’être lui-même changé entre-temps. Il avait supporté ce costume bavarois depuis déjà bien trop longtemps.

    En digne serviteur (je vous dis, il a raté une carrière), Ludwig allait frapper la porte quand celle-ci s’ouvrit sous la poussée d’une main belge.

    Jésus. Marie. Joseph.

    Mais cette femme était… en tenue d’Eve !

    - Ah… beuh… ga.

    C’est incroyable à quel extrémité se réduit le langage humain dans ce genre de situations. Le côté français de la Belgique avait repris le dessus. On commençait par l’exhibitionnisme, puis on se trouvait un amant à approcher, et là… L’Allemand voyait déjà la prédatrice blonde susurrer « Ici, personne ne t’entendra crier ». Le temps qu’il déverouille la porte d’entrée et ôte les alarmes, il était fichu.

    Bon, donner le carton. Pour cela entrouvrir davantage la porte. Voilà. On regarde dans les yeux. … Dans les yeux, dans les yeux. Oui, la lumière des néons çà brûle la rétine mais tant pis.

    - Y a… pas mal de vêtements là-dedans, vous n’aurez qu’à choisir.

    Et si la Hongrie avait eu l’affront de glisser, entre deux robes sages, des sous-vêtements olé-olé, Ludwig ne répondrait plus de rien. Parce que, qui allait passer pour un pervers qui collectionne des culottes en dentelles et des jarretières, hein ?

    Maintenant que la salle de bains est à nouveau fermée, on va se dégoter de quoi se remettre de cette soirée. Une bière. Glacée, bien glacée. Surtout pas de vin, cet insipide alcool l’enivrait en moins de deux. Rouler sous la table en câlinant Bibine n’était pas très conseillé quand on a des invités.

    De toute façon on est jamais mieux servi que par une blonde.

Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeMar 3 Aoû - 15:26

Décidément les temps comme les œufs sont durs.

Non, vraiment, si quelqu’un entrait maintenant, elle ne serait pas dans la mouise. Jolien regardait Ludwig dans les yeux, le suppliant désespérément du regard, cherchant rapidement quelle excuse trouver pour justifier son accoutrement, ou plus exactement son absence d’accoutrement justement. Ah parce que non, non et non, elle n’avait pas projeté de s’exhiber ainsi, loin de là.
Non.
Nee.
Nein.
Elle, elle aurait juste voulu passer le bras à travers la porte entrebâillée et prendre rapidement les vêtements que le blond lui tendrait. Emballez c’est pesé. Point final. Basta. Tant de mauvais karma et de coïncidences stupides accumulés en une seule soirée l’impressionneraient passablement si elle n’était pas plus occupée à se soucier de sa situation actuelle. Fort inconvenante soit dit en passant. Dieu merci la porte n’était qu’entrouverte, avec un peu de chance il n’avait pas tout vu, et puis qui sait il avait peut être… euuuh…. Une poussière dans l’œil, oui, il voyait tout flou, c’est exactement ça, il n’avait strictement rien vu. Mais alors pourquoi donc avait-il attrapé la couleur tout à fait seyante de l’écrevisse ?
Et l’Allemagne continuait de balbutier tandis que la Belgique gobait les mouches.

Ce n’était pas tout, mais il fallait réagir, s’excuser et fermer la porte juste le temps de s’envelopper d’une serviette ou de quoi que ce soit. Jolien se maudissait pour ne pas l’avoir prévu avant de s’exhiber comme son demi-frère. La jeune femme retrouvait ses esprits et commençait son pardon quand Ludwig redevint lui-même exactement au même et mauvais moment, ouvrit plus franchement la porte et lui tendit le carton.
Oh et puis zut.
Ce n’était pas la première fois qu’il voyait une femme nue non plus, il n’allait pas être choqué pour si peu, il suffirait d’expliquer la méprise et ils pourraient en rire tous deux, sans gêne aucune, devant une bonne chope de bière. C’est au moment précis ou ses bras entrèrent en contact avec le carton qu’elle réalisa qu’elle se fourvoyait. Si, elle était probablement une des premières femmes réelles que Ludwig voyait. Ce n’était pas une certitude non plus mais Francis le lui avait juré (« Ludwig ? Ahah le jour où on m’apprendra qu’il a déjà vu une femme –une vraie femme hein, pas du papier- nue, je veux bien manger l’Anglais. Enfin chez l’Anglais. Lapsus. Désolé. Je me prononce pas sur les hommes par contre. ») Au vu du regard totalement déboussolé qu’il lui adressait, la probabilité que son frère tape dans le mille était plus que conditionnelle.

La porte se referma avant qu’elle n’eut le temps de dire "moules frites" et Jolien resta seule, figée avec un monceau de vêtements en sa possession qu’il serait d’ailleurs sage d’enfiler.
Le tout était à première vue tout à fait sobre et correct, c’était déjà ça de pris. Quelques robes, des chemises, un ou deux pantacourts et au fond de la boîte… oh, un petit mot. Vraisemblablement, Ludwig ne l’avait pas repéré celui-là. La Belge eut une moue approbatrice, aucun doute sur l’auteure de ces quelques phrases, qui félicitait avec moult emphase la personne qui trouverait ce billet. Le tout agrémenté de quelques conseils d’une drôle de nature.
Voilà qui expliquait la présence d’une lingerie tout à fait… élégante. Hum. Ce n’est pas comme si elle avait vraiment le choix, se rassura la blonde en enfilant les sous-vêtements les moins racoleurs qu’elle arriva à dénicher. Mais le moins était toujours trop, et elle tenta de compenser comme elle le pouvait avec un débardeur un peu trop grand accompagné d’un simple pantalon coupé droit.

Enfin en tenue décente, Jolien rejoignit l’Allemand donc le visage avait retrouvé une couleur plus ou moins naturelle. Il avait quitté son costume bavarois, elle s’en rendait compte à présent.
Ô monde cruel, quelles épreuves devrait-elle encore supporter ? Une soudaine lassitude la prit soudain et elle se sentit comme au bord des larmes, prête à éclater en sanglots dans les bras de Ludwig qui l’écouterait alors raconter tous les malheurs du monde. Il l’emporterait alors avec lui et on règlerait tous les problèmes entre Wallons et Flamands en célébrant l’union de l’Allemagne avec la Belgique. Hop, un problème de réglé et un nombre certain de nations consternées.

Jolien s’interrompit tout de suite dans ses rêveries en constatant l’expression du blond. Bon Dieu, la statue de la désolation en personne. Il fallait rompre le silence, et vite, avant qu’il ne sombre dans l’alcoolisme et la délinquance. N’importe quel sujet ferait l’affaire, le temps, les chiens, les playmobils, n’importe quoi. Tout, mais quelque chose de totalement hors sujet avec l’affaire… précédente, au risque de frôler l’incident diplomatique. Ah, mais elle devait s’excuser. Non, elle zutait les excuses en fait, à quoi cela servirait excepté à raviver un souvenir que de toute évidence aucun des deux ne souhaitait garder à l’esprit ?

« Et sinon, vous aimez les gaufres au sucre ? »

Quelle abrutie parfois. Vraiment. C’en était désespérant. Et puis tant pis après tout. Ludwig sortait du frigo une bouteille de bière, bonne idée. Une bonne bière, histoire de se rafraichir les idées – quoiqu’elle en avait déjà eu amplement l’occasion dans les eaux du lac- ou de tout oublier.

« Vous pourriez m’en sortir une aussi ? … S’il vous plaît… »
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 8 Aoû - 20:56

    Pooom… Pom pom… Pom pom poom.


    Non désolé ce n’est pas la 5e symphonie de Beethoven, mais un air bien moins noble qui tambourinait dans la caverne creuse qu’était le cerveau de Ludwig ce soir. Une chanson à boire parlant de kobolds à embrocher, de gobelins à flécher, d’orcs et trolls à éviter. Pas de la grande musique, mais assez entraînante pour rester en tête dès que vous avez le malheur de la mentionner.

    Qui dit musique à boire, dit boisson (avec un taux d’alcool assez élevé pour transformer une sainte-nitouche en strip-teaseuse d’un soir). Sauf que Miss Vodka n’avait jamais posé ses petits talons de précieuse sur le parquet allemand, Tequila préférait les régions plus chaudes, ne restait que Bière (très jolie blonde au demeurant).

    En parlant de blonde, on en voit les bouclettes. Avec la ferme envie de se cacher dans la niche du chien depuis le dernier incident, Ludwig tourna la tête à 40°. La Belgique avait retrouvé une tenue décente, grâce soit faite à ces pauvres yeux vierges déjà fort éprouvés (comment cela il n’y avait plus de virginité depuis longtemps ? Voyons ces rumeurs sur des lectures adultes sont fausses). N’empêche on le reprendrait à organiser une sortie avec une autre nation. Il savait que l’alcool pouvait amener à des dérives, mais à ce point.

    Quelques secondes après la demande belge, le salon devint un asile pour nations lâchement abandonnées par Fortune. Cette déesse des plus changeantes allait tout de même les laisser en paix pour la nuit, nein ? A défaut de pouvoir lui organiser des offrandes, Ludwig choisissait la voie de la facilité. Je bois pour oublier jusqu’à ce que j’oublie pourquoi je buvais. Méthode qui avait toujours fait ses preuves jusqu’à présent. Quant aux effets secondaires, la pharmacie de la salle de bain était pleine de ces médicaments très efficaces contres les gueules de bois.

    Pour le moment, le silence. Pas un de ces silences reposants traversé par des flots de compréhension muets entre les deux personnes (avec son lot d’oiseaux qui gazouillent, de fleurs éclatants des bourgeons, et tout ce trémolo de série télé pour ménagères de quarante ans). Non, un silence lourd où chacun cherche un sujet de conversation qui pourrait relancer la machine et chasser les mauvais nuages.

    - Les… gaufres au sucre. Ja ja, j’aime bien.

    La réponse arrivait avec un énorme décalage de temps, comme si la question ne lui était parvenue en tête qu’après avoir parcouru un long chemin. Le silence retomba, oppressant, seulement ponctué par de lourdes gouttes tombant dans l’évier (le robinet avait quelques problèmes de fuite, et le plombier – un certain Mario – n’avait toujours pas trouvé le temps de venir le réparer). Il existait bien un sujet de conversation qui n’entraînerait aucune polémique et dont il pourrait discuter comme deux vieilles anglaises autour d’une tasse de thé. Elle avait parlé de gaufre, donc nourriture, donc…

    - V-Vous voulez des chocolats ? Boire de l’alcool si tard sans manger quelque chose, ce n’est pas recommandé pour la santé.

    çà, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Cette phrase sonnait aussi faux que les publicités françaises sur le bien-fondé des gestes quotidiens pour éviter la prise de poids. « Mangez cinq fruits et légumes par jour ». « Evitez de trop grignoter entre les repas ». « Ne manger pas trop gras, trop salé, trop sucré ». Ahem. Bien sûr. Quand on voit ensuite Francis dépenser son argent pour les sorties personnelles en nourriture bien calorique, on est en droit de se demander si on se fiche pas un peu de notre gueule. Et puis personne ne suit de telles règles, hormis pour cacher un secret plus honteux : celui de l’amour de l’argent et du refus de le dépenser, surtout pour de la nourriture « luxueuse ». N’est-ce pas Suisse ?

    L’ermite dut avoir l’ouïe fine pour entendre cette pique (et un don inné pour la télépathie) car son courroux frappa l’Allemagne de la manière la plus fourbe qui soit. Servir des chocolats français à une Belge ne sera pas vu comme un affront, mais une manière pour elle de prouver par A + B qu’elle détient la suprématie sur ce domaine, et que son demi-frère – empli des plus belles intentions – ne pourrait jamais l’égaler. Mais servir des chocolats suisses à la Belgique était un acte suicidaire. Une rivalité sans fin frappait ces deux pays sur une question cruciale : quel était le meilleur chocolatier ? Toute personne essayant d’arbitrer le match se voyait trouée de balles, ou la main brûlée par un gaufrier.

    L’Allemagne avait ainsi commis l’irréparable en prenant CETTE boite de chocolats dont le fon était imprimé par le drapeau SUISSE. Sa vie seule pourrait être sauvée par une cécité brutale de la Belgique, ou une vision troublée par l’alcool. Quoique, Jolien étant ce qu’elle devait être, une Willy Wonka féminine aux papilles gustatives des plus délicates, elle sentirait la supercherie dès la première bouchée avalée.

    Ci-git Ludwig, mort bravement face à une Belgique outragée.

Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeLun 23 Aoû - 20:50

Oui, bon. C’est vrai que les gaufres au sucre étaient un sujet dont on faisait vite le tour. Elle aurait essayé au moins, n’est-ce pas ? En attendant, le silence pesait lourd, très lourd, et elle craignait le moment fatidique où ils en arriveraient à aborder la question la plus au fond de tout, celle qui prouverait que les interlocuteurs n’avaient strictement plus rien à dire : le temps. Mais que faire, que dire ?
Dieu du ciel ils étaient des nations, c’était tellement irréel d’en arriver à un problème si… si humain ! L’Allemand trouva en premier. Hallellujah au plus haut des cieux, elle chanta mentalement ses louanges.

« Ah, vous… vous avez raison… On ne sait jamais, les choses peuvent déraper autrement… »

Promis juré, elle l’avait dit innocemment, sans réfléchir, et comme d’habitude c’est en les prononçant qu’elle se rendait compte de la stupidité de ses paroles. Bah, la soirée n’avait pas tant dérapé. C’aurait pu être pire. Elle voyait difficilement comment mais oui, c’aurait pu être pire. Rajouter quelque chose, vite, sinon il allait être gentleman et ne pas imputer son ineptie à sa bêtise mais à une provocation outrancière et aux conséquences imprévisibles.

« Merci pour le chocolat, c’est… c’est très gentil. »

D’une main un peu hésitante, elle saisit la boîte que lui tendait Ludwig, sans détacher ses yeux de lui alors que l’Allemand faisait au contraire tout pour éviter son regard.
Rapidement, elle prit un des petits chocolats et l’enfourna dans sa –trop- grande bouche, au moins elle ne pourrait parler la bouche pleine. Allez ma belle, mâche autant que tu peux et tais-toi, le chocolat c’est bien.

Le chocolat noir.

Il n‘avait quand même pas osé.
Si ?

La mastication de Jolien s’interrompit, elle regarda avec perplexité l’Allemand qui se décomposait à vue d’œil, ah bah tiens le rouge seyait mieux à son visage que le blanc cadavérique. La mâchoire belge se rabattit à nouveau sur le chocolat, comme pour vérifier que le goût n’avait pas changé.

Il avait osé.

Silence de mort. Ludwig, si tu sais jouer de l’harmonica, c’est le moment de mettre l’ambiance.
Pourquoi ? Non, sérieusement. Du "chocolat" au lait. Suisse. Pourquoi lui avoir donné ça entre tout ? Oh, elle voyait deux trois explications. L’Allemand était masochiste –très probable- ou bien seulement totalement suicidaire. Ou alors peut être était-ce une déclaration de guerre en bonne et due forme. Ou tout simplement n’avait-il pas fait attention, ce qui expliquerait pourquoi du coin de l’œil il paraissait chercher les sorties utilisables et calculer ses chances de survie. Peut-être. En attendant que faire avec cette… chose qui commençait à fondre sur sa langue, la cracher, l’avaler ? Au pire, elle pouvait faire semblant de tousser et cacher les restes, puis faire jurer à Ludwig de ne rien dire de tout cela. Jamais.
Allez, elle allait passer ça comme un médicament très, très mauvais. Les joues gonflées, elle essayait tant bien que mal de garder le misérable bout de chocolat suisse dans un coin de sa bouche sans déglutir. Un peu désespérément, elle supplia du regard Ludwig de lui verser de l’eau, de la bière, n’importe quoi, mais le blond semblait toujours aussi pétrifié. Ah les hommes, mais bon dieux il ne voyait pas qu’elle s’empoisonnait ?! et non, elle n’extrapolait pas. Tant pis, elle arracha des mains de l’Allemand la bière qu’il tenait toujours et bu cul-sec, avalant ainsi le chocolat au lait.
La Belgique eut un soupir de soulagement. Fini, c’était fini.
Plus jamais ça.

Le silence restait, pesant, très pesant, mais c’était presque jouissif de voir Ludwig l’air terrifié, comme s’il imaginait toutes les pires tortures qu’elle pourrait lui infliger. Na. Bien fait. Le visage sec, ses yeux restaient pourtant pétillant des bulles de champagnes quand elle le menaç… lui expliqua.

« Vash ne sera jamais mis au courant de ce que je viens de… manger. N’est ce pas ? »

Elle repoussa la boîte au fond de laquelle on commençait à découvrir le drapeau suisse, la mine un peu dégoûtée.

« De toute manière, je n’ai rien mangé. Rien. »

Allez, ça suffirait, elle n’allait pas le fouetter non plus, du moment que ça ne s’ébruitait pas… Et que personne, non personne et surtout pas Vash ne saurait jamais qu’elle n’avait pas trouvé le chocolat suisse si mauvais que ça, tout irait pour le mieux. Il était tout mignon comme ça d’ailleurs. L’Allemand, pas le Suisse. Attendant de se faire étriper ou Dieu seul sait quoi, totalement résigné à son sort, on en oubliait que le bougre avait été… différent il y a quelques décennies. Bon, elle n’allait pas le faire poireauter en le regardant craindre son châtiment toute la nuit non plus. Jolien passa à côté de Ludwig et lui tapota le crâne doucement et un peu automatiquement, comme on le ferait à un chien. Ouvrant le frigidaire de son hôte, elle en sortit deux bouteilles de bière et les déboucha, pour en tendre une au blond.

« A la votre, et à cette… soirée ! »

Et si jamais elle le voyait déçu d’une si piètre punition – Francis l’avait avertie, Ludwig aime… enfin bref –, et bien elle ne répondrait plus de rien.
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 29 Aoû - 17:12

    Les pattes de velours de la Belgique venaient de laisser sortir de longues griffes bien aiguisées. Seigneur, disgrâce, mais pourquoi avait-il pris cette boite, et pas une autre ?! Pourquoi n’avait-il pas lu les inscriptions sous la boîte avant de la servir ?! Mes enfants, le blond n’est pas une couleur de cheveux, mais un principe. Ludwig venait d’y plonger jusqu’au cou, et bien loin de remonter la pente il se laissait submerger par la peur.

    Jolien allait le tuer, sans sommation. Les armes blanches ne manquaient pas dans une maison, et l’imagination féminine n’était pas vide d’idées de vengeances. Ludwig voyait déjà la Belge sortir son gaufrier, et lui transformer les mains en gaufres bien dorées et chaudes à point. Ou peut-être serait-elle tentée par l’éventration avec le verre brisé des bouteilles de bière. Ou l’excision pure et simple. Les idées galopaient dans l’esprit allemand tel des souris de laboratoire lâchées dans une roue qu’elles doivent faire tourner pour obtenir quelques graines.

    Je vais mourir.

    Pourquoi n’ai-je pas écrit de testament ? J’aurais pu ainsi léguer un petit quelque chose à Mieg pour qu’il n’oublie pas son père, et qu’il n’en garde pas un mauvais souvenir. Mais de quoi je parle ? Un pays ne fait pas de testament. Surtout que dans mon cas, Gilbert sera bien content de devenir l’Allemagne à ma place.

    Faites que ma mort ne soit pas trop douloureuse.


    Rien.

    Pas de gaufrier, pas de verre, pas de griffes. Juste un regard rendu brillant par l’alcool et la colère, et une demande de silence complet sur l’affaire. Ludwig s’empressa d’hocher la tête, craignant que la Belge ne se ravise. Cette femme était un ange de miséricorde. Au lieu de prendre la bière tendue, Ludwig se leva et prit la Belge dans ses bras, si ému d’avoir été gracié qu’il en perdait les bonnes manières.

    - Danke Jolien, danke… Je vous suis grès de votre compréhension, vous pouvez me demander tout ce que vous…

    Voulez. Encore une mauvaise idée, mais tant pis, on en était plus à une près en cette soirée des plus rocambolesques. Ludwig relâcha la Belge durement éprouvée, pour prendre la bière qu’elle tenait toujours droit devant elle tel un bouclier de fortune. Nul doute qu’après une telle quantité d’alcool dans le sang, si Ludwig avait pris le volant il aurait reçu une magnifique contravention bien gratinée. Enfin, à moins que la Belgique ait une soudaine envie de virée nocturne, rien de cela n’aurait lieu.

    Une bière, plus une bière, plus une bière… L’addition se faisait sentir sur l’Allemand qui commençait à voir que les lignes droites de la pièce n’étaient pas si droites que cela. Elles tanguaient très légèrement sur leur droite. Là était l’effet physique de l’alcool sur un Allemand qui avait déjà connu des cuites plus extraverties – comme voir un hippopotame en tutu sauter à l’élastique en lisant une encyclopédie. L’effet moral était plus pernicieux, digne d’une femme (pour cela qu’on dit UNE bière, et pas UN bière). Ludwig se sentait peu à peu euphorique, et de plus en plus admirateur de cette femme qui ne l’avait nullement insulté ou humilié (faut dire qu’être éduqué par la Hongrie n’aide pas à avoir une vision pacifique de la femme).

    - Oh, et… après tout, vous méritez bien quelque chose pour votre conduite depuis le début de la journée.

    Gauchement, Ludwig posa ses mains sur les épaules belges – après bien sûr avoir envoyé la bouteille loin d’ici, sinon çà faisait vraiment « alcoolique qui veut tirer son coup d’un soir ». Déjà que les effluves de bière n’aidaient pas à avoir une image romantique de la situation. Tâchant d’évaluer la distance, l’Allemand avança lentement la tête. Mieux valait éviter une collision front/nez qui pourrait être fatale.

    Ludwig avait du très maaal évaluer les distances. Depuis quand les cheveux de Jolien allaient jusqu’à sa bouche ? Clignement de paupières. Ah, d’accord. Il venait de lui embrasser le cou, au lieu de…Le cou ?! Y avait pas plus suggestif et érotique comme geste ! Vite, rattrapons la bévue. Plus tremblant que la Lettonie, Ludwig releva vivement la tête et fit taire toute future protestation belge par un bisou bien classique (et non pas un french kiss parce que, voilà).

    - Voi… Voilà, et…

    A ce stade mieux valait fermer sa grande bouche d’allemand, et se taire en bon petit chien bien docile.



Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/

Jolien / Belgique


Jolien / Belgique

Il n'existe pas de chocolat autre que noir.


Verseau
Messages : 104
Age : 32
RPs en Cours : L'honneur de la bière allemande - Allemagne

Le froid, la culture et les bonnes manières - Autriche

Battons-nous pour l'indépendance - Luxembourg & Pays-Bas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeDim 19 Sep - 14:33

Mais mais mais qu’est ce qu’il fait ?
Deuxième fois déjà qu’elle se retrouvait entre ses bras dans la journée sans n’avoir rien demandé. Et sans le refuser non plus d’ailleurs, il y avait pire endroit au monde que les bras de Ludwig. Non, le problème c’est qu’à force elle allait finir par penser que l’Allemand la câlinait si elle le menaçait, et ça c’était assez révélateur, comme dirait le Français. Et puis dans un sens, c’en était presque gênant, Ludwig était bel et bien pompette maintenant; elle se sentait comme un vieux en soirée qui ferait boire les jeunes filles à des fins pas très catholiques.

Se raclant un peu la gorge, elle constata un manque de réaction total de la part du blond. Soit il la serrait par sa volonté propre à lui-même qui est la sienne, soit il était to.ta.le.ment. ivre. Maladroitement, elle rabattit un bras sur le dos de Ludwig et le tapota doucement.
Quand il la libéra de son étreinte, Jolien le laissa boire une nouvelle bouteille en se demandant si c’était une si bonne idée… puis si sa proposition resterait valable le lendemain, quand il aurait retrouvé ses esprits. Bah oui, ça serait trop bête, elle pourrait lui demander ce qu’elle voulait, autant en profiter.

Ludwig reprit la parole et sema le doute dans l’esprit de la Belge. Ce qu’elle méritait ? Un récapitulatif de la journée et de sa conduite était loin d’être rassurant, puisque ce qui en ressortait le mieux était sa singulière habilité à transporter l’Allemand dans des situations qu’il ne souhaitait pas forcément.

« Pas… pas encore le lac dans le parc naturiste s’il vous plaîeeeeh ?! »

Moui.
Étrange.
Pas désagréable remarque.
Ah, ça chatouillait, dans le cou. Et il faudrait qu’elle détrompe Eli rapidement, au vu de l’endroit choisit par Ludwig pour y poser ses lèvres, il ne devait pas être aussi chaste qu'on le disait. Même si ça aurait pu tomber un peu plus bas, c’était vrai.
Mais la mine que l’Allemand affichait lorsqu’il releva la tête la poussa à réviser son jugement un poil trop précoce ; non, en fait il n’y connaissait rien à rien.
D’accord.
Il avait mal visé, il s’était loupé, et il avait l’air plus perdu que jamais. C’était plausible et moins déstabilisant, il fallait l’avouer. Donc, au départ, il voulait l’embrasser… Sur la joue ?
Négatif mon colonel.

Réellement hébétée cette fois, Jolien fixa Ludwig, les yeux comme deux ronds de flan avant de porter un doigt sur ses lèvres.

« Vous… euuh… vous m’avez…. »

Embrassée, oui. Énoncer l’évident était une méthode comme une autre pour accepter la situation mais ne résolvait pas le problème. Soit Je suis sensée faire quoi là maintenant ?
Elle s’agrippait toujours à sa bouteille de bière, en reprit une gorgée pour y trouver l’inspiration et la posa sur la table basse. Réfléchis Jolien, allez réfléchis, tu as déjà vu ce genre de choses avec tes frères, avec Antonio, tu sais comment ils réagissent. Oui, en fait tu sais très bien ce que tu dois faire et tu as même assez bu pour y arriver.
Titubant un chouïa, elle se rapprocha du blond –aïe il y avait une chaise- et se hissa sur la pointe des pieds pour l’enserrer entre ses bras. Jolien glissa une main dans les cheveux de Ludwig, lui baissa la tête d’une poignée vigoureuse –un peu trop même, aïe le front- et l’embrassa avec tout son… côté français.
Il sentait la bière, elle aussi, leur équilibre était un peu précaire, aucun des deux ne ressemblait plus à grand-chose d’ailleurs, et elle peinait à se rappeler comment elle était arrivée là… mais tant pis hein, ils étaient grands et vaccinés et elle avait déjà vécu pire effet de l’alcool.

Jolien souleva une paupière, espérant ne pas avoir asphyxié Ludwig entre temps. Non, apparemment il était bel et bien vivant.
Notant un détail qui pourrait se révéler fâcheux, la belge retira sa main du crâne de l’Allemand et tâtonna pour la poser sur son épaule. Ah, il tenait à ses lèvres tout seul, sans son aide, comme un grand maintenant. Bien, des progrès. Jolien le repoussa un peu brusquement, reprit son souffle et fit un signe de tête en direction des murs.

« Je…. Euuh… la fenêtre. »

La Belgique était toujours d’une clarté à faire peur, mais au moins assez consciente pour se souvenir que Francis était dans le coin. La jeune femme alla tirer les rideaux, même s’il ne pouvait entrer dans la propriété on n’est jamais trop prudent. Bon, retourner vers Ludwig maintenant – aïe, encore cette satanée chaise – eeeet voilà.

Bon.
Et maintenant ?

Elle était réaliste. Il ne fallait pas compter sur le blond pour ce genre de choses. Une honte qu’elle n’ait pas jugé bon de lire d’un œil attentif les conseils de la Hongroise.
Trente secondes, elle réfléchit à tout ce qu’elle pouvait savoir sur la procédure à suivre après un second baiser de soirée. Autant s’arrêter à l’expression française la plus simple et rapide.
La Belge poussa Ludwig, l’asseyant sur le canapé et l’enjamba. Ah bah c’était tout de même plus simple quand on était à la même hauteur, à embrasser le blond elle frôlerait le torticolis !
Bon et bien… jamais deux sans trois, grommela-t-elle fatalement avant que leurs lèvres ne se touchent à nouveau.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas

Ludwig / Allemagne


Ludwig / Allemagne

Admin
L'amour et la haine sont des parents consanguins


Capricorne
Messages : 3306
Age : 34
Localisation : Dans le pays de Goethe

Citation : Save water. Drink beer.
Double Comptes : Roumanie

RPs en Cours : 1. L'Ouest et l'Est : opposition culturelle ? {Japon
3. Ah les crocrocro... {Kemet
3. Avoir peur d'un enfant {Alsace
4. Comme un homme { Prusse
5. [1997] Faire revivre les mythes | Hellas

Of blood and tears
Relations Internationales:
Many Faces of A Nation:

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitimeJeu 23 Sep - 17:09

    Au-dehors de cette intrigue d'alcôve des buissons bruissaient de murmures et de bruits qui n'étaient pas le lot de créatures nocturnes. Des mèches blondes sortirent des fourrées, tandis que des yeux épiaient la fenêtre qui leur faisait face, offerte à eux comme un présent. Taisant un cri de triomphe, la France glissa tel un serpent jusqu'à la vitre. Il eut juste le temps de voir une main avant que les rideaux ne se referment sur la scène du spectacle qui se déroulait en toute intimité dans la demeure. Ouvrant la bouche dans un cri d'effroi, silencieusement, Francis leva les mains au ciel.

    NOOOOOOOON.

    Outrage. Disgrâce.

    Il serait resté juste le temps de voir si cet idiot de crétin d'Allemand allait enfin sauter la Bel-le pas. Il avait déjà eu du mal à se retenir d'entrer en trombe secouer Ludwig, ou le mettre dans une telle situation qu'il n'aurait pu que capituler. Pauvre Jolien, tu n'as vraiment pas choisi le meilleur homme sur qui faire briller tes atours, se maugréa Francis. Oh mais tiens, avec la lumière de la pièce, on pouvait discerner presque des ombres sur le rideau. Une séance d'alcôve en ombres chinoises ! Quoi de mieux ! Que du suggéré, de la beauté...

    Se réajustant parmi les broussailles – Aïe ! Un moustique ! - Francis se chercha une place confortable pour assister au dénouement. Il ne manquait plus qu'un peu de musique et...

    NOOOOOOOON.

    Outrage. Disgrâce.

    Ils avaient éteint la lumière ! Crypté la chaine ! Francis maugréa sur Ludwig, assuré maintenant que ce dernier devait être un partisan de Canal + : il brouillait tout au meilleur moment. … S'il campait devant la porte pour voir les effets le lendemain, est-ce que l'Allemand s'en rendrait compte ? Le grognement caractéristique d'un berger allemand ayant rencontré un ennemi sur son territoire le dissuada de mettre cette idée en application.

    ***


    « Il est neuf heures ! Tout va bieeeeen ! »

    Le coucou chanta cette complainte trois fois avant qu'une chaussure ne vole en sa direction l'incitant à retourner s'enfermer dans sa tour jusqu'à nouvel ordre. Le propriétaire du dit-soulier poussa quelques grognements étouffés avant de lever une paupière, et de tâtonner un peu partout pour retrouver ses marques. Il avait quelque chose de lourd sur l'estomac. Encore trop abusé de la choucroute hier. « J'ai déjà dit pas de cinquième service West, çà te file des aigreurs ! » Voulant poser une main sur la zone douloureuse, Ludwig se retrouva à toucher des cheveux. Roh non. Gilbert avait du encore venir crécher chez lui pour ensuite mieux l'emm-l'embêter dès le matin. Quoique, attendez, on tâchant de relever un peu la tête en constatait que la personne était blonde. Et Gilbert était pas encore du genre à porter des perruques.

    … Nein. Nein. Nein.

    Très mauvaise supposition, très, très, très mauvaise supposition.

    Il n'y avait qu'un blond susceptible de lui faire pareil outrage (« Disgrâce ! »), et çà ne lui plaisait pas du tout. Oui parce que, même en étant dans le brouillard (un brouillard pire que le fog), il était facile de constater : 1/qu'il n'était pas dans son lit, 2/qu'il n'avait pas de pyjama sur lui, 3/qu'ajouter à çà plus une personne endormie sur soi supposait une nuit de débauche dans l'alcool et le sexe. Donc la personne sur lui ne pouvait être que Francis. CQFD.

    Quoique. Attends. Depuis que Francis était épilé au niveau du torse, et des jambes ? Parce vu que le contact épidermique, la personne n'avait pas une pilosité très importante. Faisant bouger la tête de la personne, toujours endormie, du bout du doigt (de peur qu'elle ne se réveille), Ludwig poussa un soupir de soulagement en la reconnaissant. Ce n'était que Belgique.



    BELGIQUE ?!

    Ah oui. Oktoberfest, plongeon dans le lac, costume bavarois, bière, canapé et...

    Oui bon on n'allait pas entrer dans les détails de la nuit, çà c'était du ressort de la presse à scandale hongroise. [Jingle] Pour toute personne intéressée de lire la partie cryptée de ce RP, veuillez vous adresser à l'auteur.[/Jingle] Bon où est le pantalon ? Ah oui mais avec Jolien sur lui... Et il était pas coiffé non plus ! Vite de la gomina, une brosse, un peigne, un... Oh bah coucou Jolien !

    - Gu-Guten Morgen.

    Pour les mots doux il faudra que la Belge attende un peu. Les petits mots, le déjeuner au lit et tout ce romantisme étaient français, pas allemand. Puis de toute façon Ludwig ne pouvait pas bouger vu sa position – pas que Jolien pèse lourd, mais à défaut de vêtements il fallait bien que quelque chose le recouvre (et le réchauffe, mais chut).

    - Vous-Tu... (mince, après un tel acte, on était plus des étrangers, prends le taureau par les cornes Ludwig). Bien dormi ?

    Comme s'ils avaient passé la nuit à mener une soirée pyjama entre copines et dormis paisiblement l'une contre l'autre. La bonne blague.

    Ludwig attrapa le vêtement le plus proche qui pendait sur le dos du canapé et en couvrit Belgique. Geste gentleman et prompt à cacher sa « faute ». Pays-Bas allait le tuer s'il apprenait cette scène. Ou lui faire fumer ses herbes, ce qui était pire.

    Et là, on fait quoi ? Un Français aurait proposé de descendre à la boulangerie lui chercher des croissants, le temps que sa belle se couvre de son déshabillé ou d'une chemise, pour ensuite retourner la rejoindre sur son lit et l'embrasser à nouveau. Sauf qu'on n'était pas à Paris, désolé de vous décevoir. Ludwig était Allemand, avec tout ce que cela impliquait.

    - Jolien. Pour cette nuit, je... euh... (çà ne se reproduira plus ? Ce serait alors dire qu'il n'avait pas aimé cette promiscuité, ce qui était bien un mensonge plus gros que lui.) Si tu ne veux pas qu'on en parle, et que... Enfin comme fasse comme si de rien n'était, je... t'en voudrais pas.

    Maintenant qu'il avait creusé son trou, l'Allemand pouvait s'y jeter dedans tête la première. Imbécile. Pourquoi était-il si maladroit avec sa langue (pas pour « çà », Francis !) quand il s'agissait de terrains aussi glissants et abrupts que les sentiments, et toutes ces autres fariboles ?


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://so-yuyu.livejournal.com/



Contenu sponsorisé




[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Vide
MessageSujet: Re: [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}   [Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique} Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

[Epoque actuelle] Oktoberfest - L'honneur de la bière allemande {Belgique}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
{ Hetalia RPG } :: Mémoire Collective :: @ Corbeille :: @ Rps abandonnés-