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 [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta

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Natalia~

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MessageSujet: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeDim 20 Sep - 17:31

- Attention, ce RP peut-être choquant sur divers plans. Âmes charitables, vous êtes averties !


Le matin, au réveil, Nathalia rêvait souvent à voir son tendre frère allongé à ses côtés. Elle rêvait de pouvoir caresser ses joues tendrement, en posant sur lui un regard doux. Elle aurait tant aimé pouvoir partager quelques moments d’intimités avec lui… Mais non. Tous les matins, elle se réveillait dans son grand lit, seule. Dans sa chambre un peu trop sombre, ressemblant probablement plus à une cave qu’à une chambré. Mais de toute manière, la blonde ne connaissait ça et elle s’en satisfaisait très bien. Elle se redressa dans ses épaisses couvertures, blanches, bleues et noires et passa une main dans ses cheveux défaits.

Mademoiselle Nathalia n’était définitivement pas du matin et quiconque la croisait avant qu’elle n’ait pris son chocolat vénitien pouvait y laisser sa peau. C’était une vérité générale et, de ce fait, les quartiers de la petite Alice sanguinaire étaient toujours déserts le matin – je veux dire, encore plus que d’habitude. Elle défit sa chemise de nuit pour enfiler sa robe habituelle, accrochant son couteau à sa ceinture. Elle coiffa sa – trop longue, constata-elle – chevelure blonde puis y accrocha un nœud, de manière un peu aléatoire étant mal réveillée. On ne pouvait pas être frais et pompette dès le matin comme un certain Alfred, pensa-t-elle amèrement.

Et c’était partit pour le moment zombi mode dans les couloirs ! La démarche tremblante, les genoux légèrement arqués vers l’intérieur, baillant toute les trois minutes, elle se mit en route pour la salle à manger, grognant sur un peu n’importe quoi, tel le tableau d’un quelconque tsar moche qui lui sautait au visage et qui n’améliorait pas sa bonne humeur. D’autant plus qu’elle ne comprenait pas ce que venait foutre ce Nikolas ou un truc du genre dans tous ses beaux tableaux d’Ivan, qu’elle collectionnait en masse comme une bonne fanatique.

« Oh ! TARTINE ! » s’exclama-t-elle gaiement en voyant Ukraine apporter les tartines beurrées et tartinées, justement, de bonne confiture aux fraises. La confiture aux fraises, l’art de faire croire à une jolie jeune fille psycopathe innocente qu’on a tartiné ses biscottes avec du sang et de mettre ainsi son cœur en joie. Et elle put constater avec bonheur que son chocolat vénitien fumant l’attendait sagement.

« Ukraine-chérie ! Je t’aime ! »

La grande sœur eut un faible sourire et posa le tout à la place de sa petite princesse. Cette dernière n’hésita pas à tout dévorer et à en redemander, gourmande. Son vœu fut exaucé à nouveau alors qu’un quelconque monsieur Russe lui dictait ses ordres de la journée.

Ce monsieur n’était pas Ivan, elle n’avait donc que faire des directives laissées par son frère si ce dernier ne les lui donnait pas en direct, mince. D’ailleurs, elle boudait cordialement l’émissaire et lima ses ongles sur la lame de son couteau avec un air tellement inspirée qu’on voyait bien que la belle capricieuse n’écoutait pas un traître mot de ce que le messager disait. Que voulez-vous, on ne peut pas être parfait.

« Nathalia… Tu sais Elizaveta nous pose des problèmes et…
- Elizaveta ?! »


Sa rivale. Depuis que la Hongrie était sous le joug d’Ivan, Biélorussie était persuadée que cette dernière allait lui piquer son grand-frère adoré. Elle était sur sa liste de femme à abattre. Nathalia eut soudainement l’air plus intéressée par l’affaire. Elle devait la punir parce qu’elle ne se tenait pas bien ? Oh ouiii ! Du sang dégoulinant du cœur d’une pauvre vierge un peu trop séduisante à son goût. Il n’y avait que ça de vrai pour commencer la journée !

Une fois son petit déjeuner pris, elle se rendit dans la chambre de Hongrie sans même taper et s’adossa à la porte qu’elle avait fermée à clé. Elle porta le couteau à ses lèvres et en lécha sensuellement le tranchant… Le gout du sang qui envahit sa bouche la rendit exaltée, alors que silencieuse, elle fixait Elizaveta avec son regard froid et effrayant.

« Bonjour, ma belle… »


Dernière édition par Nathalia / Biélorussie le Mar 22 Sep - 19:49, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeDim 20 Sep - 18:42

C’était le petit matin. Elizaveta était réveillée depuis maintenant deux bonnes heures. Mais le petit problème, à part son estomac qui criait la famine, c’est qu’elle était enfermée dans la pièce qui lui avait été désignée pour chambre. En fait, ça ressemblait plus à une prison parce que les fenêtres étaient grillagées, qu’il y avait juste la place pour un lit et une petite armoire verticale. Cela faisait déjà quelques années qu’elle était prisonnière dans cette maison, la maison du Russe, Ivan Braginsky. Elle avait déjà eu affaire à lui, il y a de cela quelques siècles. Ils étaient jeunes mais la jeunesse d’Ivan n’empêchait pas ce dernier d’être infiniment cruel et de l’avoir laissé croupir dans son propre sang.

Mais ce n’était pas cela qui allait empêcher la Hongroise de se soumettre. Déjà, ce matin, pour protester contre son enfermement, elle avait déjà brisé le verre de son unique fenêtre. Cela faisait trop longtemps qu’elle était captive. Trop longtemps qu’elle était loin de Roderich. Qui s’occupait de lui ? Qui l’aidait, qui l’accompagnait lors de ses sorties, lui qui était capable de se perdre même dans sa propre maison ? Elizaveta enrageait d’être retenue si loin de celui qu’elle aimait, chérissait, vénérait même.

Tout à ses pensées, jouant du bout de ses bottes avec les bris de verre au sol, elle n’entendit pas les pas qui se dirigeaient vers sa chambre. Une clé tourna dans la serrure, sans même frapper auparavant, et la Hongroise vit la silhouette de la Bélarusse entrer, refermer la porte derrière elle, s’y adosser et la fixer d’un regard inhumain tandis que cette dernière léchait son couteau comme s’il s’agissait d’une glace particulièrement délicieuse. Mais vu le regard froid et limite pervers que lui lança la blonde, Elizaveta sut qu’elle ne venait pas pour prendre le thé.

- Bonjour, ma belle…

Elizaveta ne répondit pas et se remit à fixer les éclats de verre au sol. La porte n’était plus fermée, si elle pouvait se débrouiller pour s’enfuir, pensa t-elle. Mais devant cette porte, il y avait le meilleur chien de garde d’Ivan. Sa petite sœur. Elle était plus jeune qu’elle mais… Elle faisait la même taille que la Hongroise et était aussi une jeune femme terriblement dangereuse. Et si elle était là, c’est qu’apparemment, Ivan n’a pas apprécié que la brune se révolte contre son pouvoir, qu’elle déboulonne les statues de ses chefs, bref, qu’elle ne veuille pas « faire un avec la Russie ».

Elizaveta repensa aux doux moments qu’elle vivait, quand elle était encore avec Roderich. Elle qui avait même pu être sa femme. Et que maintenant, qu’elle était retenue si loin de lui. Est-ce que les Alliés l’avaient bien traité ? Est-ce qu’ils ne lui avaient pas fait de mal ? Que faisait-il à cet instant ? Pensait-il à elle ?
Toutes les pensées d’Elizaveta tournaient autour de deux uniques choses : retrouver sa liberté, rejoindre Roderich. Les longues minutes s’égrainaient en silence, seulement brisées par le bruit du verre contre le sol.

- Ivan ne s’est pas donné la peine de venir lui-même, je vois.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeDim 20 Sep - 19:41

Spoiler:

Elizaveta et Nathalia étaient deux femmes fortes. Toutes les deux étaient guidées par l’amour qu’elles portaient à un être, et étaient probablement capable de tout pour le rejoindre. Nathalia était semblable en Elizaveta pour ce fait et dans un sens, elle ne doutait pas que si on l’avait mise en captivité, loin de son tendre Ivan, elle n’aurait pas hésité une seconde à commettre un génocide pour s’évader. Personne ne devait être un obstacle à sa relation avec le soviet. Alors que ressentait cette pauvre femme, anciennement mariée, loin de son amant ? Nathalia pouvait parfaitement l’imaginer. Et si son cœur avait été constitué d’autre chose que de neige et d’autre cristaux glacé, elle aurait pu compatir et la laissait s’échapper.

Mais malheureusement pour elle, Ivan tenait à la hongroise. Il la voulait son joug, pour lui, et c’était une manière comme une autre de le rendre heureux. Alors Nathalia refusait catégoriquement de se laisser envahir par un sentiment aussi stérile que celui appelé solidarité féminine et n’hésiterait pas à punir la belle comme il se devait. Personne ne doutait des compétences que la blonde possédait lorsqu’il s’agissait de torture et autres châtiments corporels exquis – la psychologie n’étant pas son fort, elle préférait de loin la brutalité des coups que l’utilisation de quelques mots vicieux.

« Non. C’est une mission importante qu’il a pris soin de me confier. » lâcha-t-elle dans une voix mi-froide mi-amusée. Elle lança un regard dédaigneux aux débris de verre. Elizaveta pouvait être dangereuse, avec ça entre les mains. Il faudrait qu’elle fasse attention à ne pas s’approcher de trop près ou, plutôt, à l’en éloigner. La jeter sur le lit, la dominer, couper sa jolie peau blanche semblait être une idée délicieuse qui sonnait terriblement bien à son oreille. Elle fit tourner le couteau entre ses doigts, fixant toujours la jeune fille.

La torturer doucement… La punir de l’affront fait à Ivan… Se venger de sa beauté un peu trop ingénue, qui attirerait un peu trop d’hommes. Alors qu’elle, pauvre Biélorusse, n’avait pour elle qu’une peau trop pâle et des yeux trop clairs. Elle mourrait de jalousie pour cette femme enfermée dans son royaume aux airs de princesse de conte de fée. Elle enviait terriblement celle qui aurait pu sans peine conquérir le cœur d’Ivan, si le caprice lui prenait, pensait-elle avec amertume.

« Et bien sûr, il pourra me faire confiance pour que le travail soit affreusement bien fait. » Un sourire cruel étira ses lèvres exsangues alors qu’elle avança d’un pas. Nathalia avait toujours eu ce don de faire quelques oxymores effrayants. « Enfin, je pense que tu me connais depuis maintenant assez longtemps pour savoir que je n’aime pas bâcler une mission que grand-frère me donne… »

Car c’était tout ce qui importait. La mission d’Ivan. Le bonheur d’Ivan et la mort, peut-être, possible, malencontreuse, de la pauvre Elizaveta dont le sort était confiée aux mains funestes et vipérines de Nathalia. Enfin, elle éviterait de trop laisser déborder sa joie malsaine. Elle devait la punir. Simplement la punir. Elle chantonnait ce refrain dans sa tête, pour ne pas dépasser les limites, pour ne pas décevoir Ivan à son retour. La châtain regretterait assurément d’avoir voulu s’enfuir une fois que la petite Nathalia se serait occupée de son cas avec un sourire sadique, pensa la cruelle Bélarusse oubliant à nouveau la force de la hongroise.
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeLun 21 Sep - 9:03

- Non. C’est une mission importante qu’il a pris soin de me confier.

La voix de la blonde était légèrement amusée. Mais pour Elizaveta, ça revenait au même : Ivan n’avait pas envie de se salir les mains et cherchait aussi à éloigner sa jeune sœur de lui. La Hongroise croisa le regard de la jeune fille toujours adossée à la porte et vit que cette dernière regardait les débris de verre avec lesquels elle jouait. Toutes deux à ce moment eurent la même idée, sans doute : ceci pouvait être une arme dangereuse. Et la Hongroise regarda son ennemie sourire, en jouant avec son long couteau… Elizaveta pensa que si elle avait une poêle, tout cela aurait été fini depuis longtemps. Et qu’importe si la Bélarusse était une femme, une jeune fille même, elle était dangereuse et elle était un obstacle à sa liberté et à son retour auprès de Roderich.

- Et bien sûr, il pourra me faire confiance pour que le travail soit affreusement bien fait. Enfin, je pense que tu me connais depuis maintenant assez longtemps pour savoir que je n’aime pas bâcler une mission que grand-frère me donne…

Bien sûr qu’elle le savait. Que la Hongroise savait l’amour incestueux que la blonde entretenait pour son frère aîné. Qu’elle était capable de tout pour la moindre parcelle d’attention de ce dernier. D’absolument tout. Et que la blonde faisait totalement abstraction d’elle-même tellement son frère tenait une place importante dans son cœur.

Elizaveta vit la jeune femme la détailler de haut en bas, puis de bas en haut, sans doute cherchait-elle où commencer sa dissection ? A moins que ça ne soit par pure jalousie qu’une autre femme autre qu’elle et sa sœur aînée, si effacée, soit présente dans la maison ? Il y avait une haine démente dans le regard de la jeune blonde, comme si Elizaveta était son ennemie numéro une, comme si elle avait peur qu’Elizaveta prenne sa place dans le cœur d’Ivan, une jalousie maladive dans son regard.

La brune se permit un petit sourire sarcastique. Un ennemi en colère fait plus d’erreurs, même si sa force est décuplée. Peut-être pouvait-elle jouer sur cette corde ? Mais cela pouvait être terriblement dangereux, au point qu’elle risquerait de ne jamais revoir Roderich. Soutenant le regard malsain de la Bélarusse, Elizaveta tentait de réfléchir aussi vite que son cerveau sous alimenté pouvait. Oui, parce qu’elle n’avait le droit qu’à un repas par jour, en tant que prisonnière. Il ne fallait pas qu’elle ait assez de forces pour fuir la grande maison de Russie…

- Quand même, ça serait dommage que tu m’abîmes… Ivan serait triste, son jouet ne pourra plus lui servir de doudou forcé…

Elizaveta tentait la provocation. Après tout, Natalia n’usait jamais les mots comme armes, comme si elle n’en avait jamais vu l’utilité, comme si seulement son couteau dans la chair des autres pouvait leur faire mal. Et par ce sous entendu, Elizaveta essayait de la faire craquer, de lui faire comprendre qu’Ivan préférait une vraie femme auprès de lui et surtout pas sa petite sœur, qu’Elizaveta avait même partagé l’intimité du grand Russe, même si elle n’avait jamais été consentante et que les blessures étaient encore vives, pour elle qui tenait à rester fidèle à Roderich. Mais elle espérait que ces quelques mots allaient désagréger la jeune femme de l’intérieur, de lui faire comprendre que décidément, elle n’était rien d’autre que la marionnette de son frère…

Elizaveta regarda la blonde avec dédain, comme si elle ne lui arrivait même pas à la cheville. Ce qui était faux, évidemment, car en plus d’être très dangereuse, Natalia était vraiment très très belle, avec son beau visage de poupée, ses longs cheveux platine, ses grands yeux bleus, ses lèvres rose bonbon, son corps parfait. D’ailleurs, Elizaveta savait que le Lituanien en était fou amoureux mais dépérissait de savoir que jamais Natalia ne lui accorderait le moindre regard.
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[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Vide
MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeLun 21 Sep - 18:03

La lame du couteau se planta soudainement dans la lourde porte en fer alors que Natalia faisait glisser son bras, cisaillant ainsi le métal, laissant une longue trace blanche, effroyable. La rage qui dévorait ses yeux n’avait rien de froide, de même que le sang qui bouillonnait dans ses veines. Elle serra son poing droit alors qu’elle continuait de torturer la pauvre porte. Quelle garce ! Comment osait-elle ainsi la provoquer ? Ne devait-elle pas trembler de peur, en sachant que c’était la Bélarusse qui allait découper sa chair pâle ? En tentant d’imaginer toutes les tortures qu’elles pourraient lui faire subir ?! Et en étant loin du compte, évidement.

Cette simple phrase déchaîna les passions sanglantes et malsaines de la belle soviétique, dont l’esprit fertile vagua au loin. Un sourire pernicieux orna ses lèvres ourlées de haine, alors qu’elle imaginait parfaitement la sensation grandiose de la lame s’enfonçant dans la chair de la douce Hongroise. Un véritable délice ! Que couperait-elle en premier ? Quelle partie de cette anatomie sublime frapperait-elle pour marquer la peau a l’adorable teint de pêche de jolies ecchymoses violacées ? Les jambes ? Les hanches ? Ses seins blancs, peut-être ? Pour les punir d’avoir ainsi séduit Ivan ?

La ligne verticale dérapa d’un grand coup, alors que Natalia s’inventait de si beaux et si doux tourments pour Elizaveta. Cette dernière connaîtrait l’enfer. Non, mieux. La Géhenne serait sa rédemption, une fois qu’elle aurait assouvit toutes ses pulsions vengeresses et dévastatrices sur son corps de Muse oubliée. Elle s’avança d’abord lentement vers la Hongroise, pour finalement foncer sur elle et la saisir par la gorge, serrant son cou d’agneau entre sa main puissante et colérique. Qu’elle subisse son courroux, cette petite peste hautaine qui osait la défier sans être en position de force. Elle tempêta, la vésanie allumant son regard glacial :

« De quel droit oses-tu séduire ainsi mon Ivan, sale garce désabusée ! De quel droit oses-tu me défier ?! Il n’y a personne pour te sauver, ici ! Si Ivan m’a chargé de te punir, c’est qu’il se fout bien de l’état de ton corps ensuite ! Tu te crois maligne, c’est ça ? A me voler mon frère ?! Tu n’es qu’un substitut parce qu’il est trop timide pour être avec moi ! Tu n’as pas le droit d’être si sûre de toi, tu m’entends ! Ne t’octroies pas des droits que tu n’as pas ! Ferme-là, sale garce ! Tentatrice, infâme succube ! »

Elle aurait pu continuer ainsi longtemps, à accuser la pauvre Elizaveta de tous ses mots. Puisqu’évidement, ce n’était pas la faute de son cher Russie, si ce dernier abusait d’elle jusqu’à l’usure, s’il bafouait sa féminité sans remords et sans un regard pour sa tendre sœur qui elle, se serait sans doute donnée à lui sans protester. Pourquoi, pourquoi n’avait-elle pas le droit au moindre regard ? Pourquoi la fuyait-il sans cesse ? Qu’est-ce qu’elle avait de plus pour qu’Ivan trouve un brin de réconfort dans ses bras meurtris ? Un rictus dément parfit son visage de poupée alors qu’elle resserrait un peu plus sa prise sur son cou délicat. Sa voix funèbre et terriblement mièvre, brisée par quelques trémolos de démence cruelle, chantonna :

« J’ai le droit de t’abîmer ! J’ai le droit de briser ton visage si désirable, de ciseler tes formes pour les rendre épouvantables, de faire pourrir ton corps. De retourner tes membres si bien que tu auras l’air d’une poupée désarticulée ! J’ai le droit de te vider de ton sang, chose que je ferais à cœur joie. Et sans conteste je m’y baignerais, jusqu’à m’y noyer s’il le faut, pour capter l’essence de ta beauté ingénue et te la voler ! Plus jamais tu ne reverras ton Roderich, ma belle, ma douce Elizaveta. Tant tu auras honte de la marionnette brisée et imparfaite que tu seras devenue… »

Et, joignant le geste à la parole, elle leva son couteau pour colorer la jolie couleur pêche de pourpre… C’était… terriblement excitant. Tout ce que Natalia voulait, c’était voir la peur animer son adorable visage…
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[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Vide
MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeLun 21 Sep - 19:32

A peine Elizaveta eut fini sa phrase que Natalia la ponctua d’un grand coup de couteau dans la porte. Un coup donné instinctivement, de rage. Elizaveta ne put s’empêcher d’afficher un visage satisfait devant la colère noire de la Bélarusse. Le métal fut transpercé et rayé de blanc, faisant par là même étalage de la force que pouvait avoir la jeune fille. Elizaveta la regardait trembler de colère, serrer son poing, lacérer sa porte puis enfin sourire. D’un sourire malsain de délectation. Comme si la blonde se trouvait devant un repas fort appétissant dont elle n’allait faire qu’une bouchée.

Natalia retira d’un coup le couteau de la porte et Elizaveta put voir clairement les stries blanches sur le métal. Et la blonde s’avança doucement vers la brune. Elizaveta ne cilla pas et ne prit pas la peine de se lever même si instinctivement, son cœur s’était mis à battre plus vite. Natalia avançait lentement vers elle, marchant sur les débris de verre qui jonchaient le sol. Mais les deniers pas furent rapides et Elizaveta sentit une petite main la saisir à la gorge, serrant la trachée du plus qu’elle pouvait, enfonçant ses ongles dans la peau pâle de son cou. La Hongroise déglutit difficilement, posa par réflexe ses mains sur le poignet de la Bélarusse afin qu’elle la lâche. Le souffle d’Elizaveta sifflait dans sa gorge mais cela ne l’empêcha pas de plonger ses yeux verts dans les yeux bleus de l’autre, tout en surveillant du coin de l’œil le couteau de cette dernière et de l’écouter cracher sa colère au visage.

- De quel droit oses-tu séduire ainsi mon Ivan, sale garce désabusée ! De quel droit oses-tu me défier ?! Il n’y a personne pour te sauver, ici ! Si Ivan m’a chargé de te punir, c’est qu’il se fout bien de l’état de ton corps ensuite ! Tu te crois maligne, c’est ça ? A me voler mon frère ?! Tu n’es qu’un substitut parce qu’il est trop timide pour être avec moi ! Tu n’as pas le droit d’être si sûre de toi, tu m’entends ! Ne t’octroie pas des droits que tu n’as pas ! Ferme-là, sale garce ! Tentatrice, infâme succube !

Et la poigne de faire de la jeune fille se resserrait toujours de plus en plus sur sa trachée. Heureusement que la trachée est protégée par un épais anneau de cartilage, sinon Elizaveta serait déjà morte. Elle pouvait voir la haine déformer le beau visage habituellement angélique de la jeune fille dans un rictus mauvais.

- J’ai le droit de t’abîmer ! J’ai le droit de briser ton visage si désirable, de ciseler tes formes pour les rendre épouvantables, de faire pourrir ton corps. De retourner tes membres si bien que tu auras l’air d’une poupée désarticulée ! J’ai le droit de te vider de ton sang, chose que je ferais à cœur joie. Et sans conteste je m’y baignerais, jusqu’à m’y noyer s’il le faut, pour capter l’essence de ta beauté ingénue et te la voler ! Plus jamais tu ne reverras ton Roderich, ma belle, ma douce Elizaveta. Tant tu auras honte de la marionnette brisée et imparfaite que tu seras devenue…

Elizaveta tiqua au doux nom de « Roderich ». Alors comme ça elle ne le reverrait plus jamais ? La brune foudroya de son regard vert sa cadette qui approchait la lame de son couteau près de sa joue. Ce n’était pas de la peur qu’il y avait dans le regard vert de la Hongroise, mais de la colère. En effet, Elizaveta avait pour habitude de lutter contre la fatalité. Elle n’y croyait absolument pas, elle avait foi en sa capacité de forger son propre destin et ce n’était pas une poupée blonde qui pesait au plus trente kilos avec sa gourmette et son frangin qui se dopait à la vodka qui allaient l’empêcher de retrouver Roderich, tôt ou tard !

Lâchant le poignet qui l’étranglait, la Hongroise écarta violemment de sa joue la pointe du couteau. Elle s’entailla la main, certes, mais le couteau vola au sol. Adressant un regard plein de haine à la Bélarusse, elle lui cracha au visage et profitant de la demi-seconde d’inattention de cette dernière suite à l’acte de la brune, Elizaveta mis à profit son expérience du combat et sa corpulence légèrement plus forte que celle de Natalia pour la saisir à la robe et la faire basculer contre le rebord du lit.

- Personne… Personne ne me dicte mon destin.
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[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Vide
MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeLun 21 Sep - 20:11

La salope ! Comme osait-elle lui cracher au visage ?! La garce ! La rage de la sanguinaire Alice grimpa encore, si cela était possible. Il n’y avait aucun moyen que cette stupide catin acharnée survive, maintenant. Dire qu’elle avait compté être gentille, qu’un instant, l’idée de ne pas trop détruire son corps si magnifique, qu’en d’autre circonstance elle aurait glorifiée, avait effleuré son esprit. C’est dommage, Elizaveta. Tes seules chances d’échapper à la colère brûlante de Natalia venaient de s’envoler avec le couteau qui tomba non loin. La soviétique regarda le précieux cadeau d’Ivan – le seul, à vrai dire – s’échapper de sa main blafarde avant que la hongroise ne se jette sur elle, l’acculant contre le lit, ses jambes pâles raflant contre les bouts de verre, effilant son collant sombre.

« !! Espèce de… ! » fut les seuls mots qui parvinrent à s’échapper de ses lèvres anémiées. La jeune femme se débattit pour se libérer de l’étreinte de la Hongrie. La tâche fut ardue, mais elle était fine et fluette et, étant habituée à espionner et à tuer en traitre, elle n’eut pas trop de mal à s’échapper des bras peut-être un peu trop fort de la Hongrie. La blonde rampa à quatre pattes pour tenter de retrouver son couteau, un peu trop loin au vue de la situation dangereuse qui s’était imposée. Étrangement, Natalia se sentait désemparée sans son bien le plus précieux. D’autant plus que Elizaveta avait bien plus d’expérience que la pauvre Natalia, qui ne faisait que suivre aveuglément son frère dans toutes ses guerres, et uniquement lorsqu’il faisait appel à elle.

Certes, elle était d’une efficacité redoutable et terrorisait tout le monde, nul n’en doutait. Après tout, telle une perfide vipère, elle se glissait dans l’ombre de sa proie et attaquait vivement, d’un coup de poignard en plein dans les poumons, généralement. Ce n’était pas qu’elle refusait d’attaquer de face – elle aurait pu aisément y arriver, une force étrange semblant dominer la jolie meurtrière – mais c’était bien plus rapide de tuer de cette manière. Ainsi, elle n’avait jamais été réellement confrontée au danger. Et voilà qu’un ennemi de taille se dressait devant son corps frêle de soi-disant madone.

Elle se retourna pour affronter la châtain et donna un violent coup de pied dans son thorax. Cette pourriture crèverait dans d’atroces souffrances. Elle la pendrait avec ses propres tripes encore vivante, s’il le fallait, avant de l’immoler joyeusement avec un rire délicieusement insane. Oh oui ! Elizaveta ne survivrait décidément pas à cet affront. Mais il fallait avant tout qu’elle puisse atteindre la belle larme argentée et maculée de grenat, avant de se lancer dans une bataille contre la Hongroise. La Bélarusse grogna et gémit en sentant qu’un éclat de verre fallacieux s’était forcé un passage dans la chair de son mollet. Cette journée allait vraiment la mettre de mauvaise humeur.

« Tu vas crever, espèce de sale putain ! » s’égosilla-t-elle en rampant toujours dangereusement vers son couteau, donnant toujours des coups de pieds en direction d’Elizaveta pour l’empêcher d’approcher. Une fois qu’elle aurait retrouvé son couteau… tout irait bien, n’est-ce pas ?

Une femme se battait pour la joie que pouvait lui octroyer la vision d’un cadavre mort et dépecé. L’autre pour sa survie, pour son honneu et pour sa liberté. Et pourtant, les deux étaient à un pied d’égalité tant la passion qui les animait était intense.
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeMar 22 Sep - 11:32

Elizaveta regarda la blonde heurter le rebord de son lit et glisser au sol parmi les débris de verre qui effilèrent ses bas noirs, dévoilant la peau blanche de ses jambes. La Hongroise plaqua la plus jeune contre le rebord, assez violemment, alors que la blonde ne semblait avoir que d’yeux pout le couteau qui avait valdingué plus loin.

- !! Espèce de… !

La Bélarusse avait vraiment le regard très mauvais, là. Elle se débattait violemment et, comme une anguille, elle réussit à se faufiler hors de l’étreinte Hongroise, rampant au sol parmi les débris de verre. Elizaveta se jeta sur elle pour empêcher son ennemie d’atteindre son couteau de boucher, mais la blonde eut le réflexe de se retourner souplement et promptement et de lui coller un coup de soulier en pleine poitrine. Elizaveta fut projetée un bon pas en arrière, le souffle coupé. Déjà qu’elle avait eu du mal à reprendre son souffle après ta tentative d’étranglement qu’elle avait subi peu avant… Ce coup n’arrangeait pas les choses.
Et sa main coupée lui faisait bien mal et dégoulinait de sang. Avec une main poisseuse pareille, comment la Hongroise espérait-elle agripper une vipère telle que la Bélarusse ? Profitant que la jeune fille rampait avec difficulté parmi les débris coupants, et qu’elle s’était arrêtée parce qu’un éclat s’était fiché dans sa jambe, Elizaveta prit une seconde pour lécher le sang qui coulait de sa main puis essuyer le reste contre son pantalon militaire.

Avant de se jeter à nouveau sur la Bélarusse, lui attrapant les jambes pour l’empêcher d’atteindre son couteau de boucher, recevant par la même de violents coups de pieds un peu partout alors que les deux jeunes femmes menaçaient de rouler dans les éclats tranchants et transparents.

- Tu vas crever, espèce de sale putain !

Elle avait hurlé cela alors qu’elle jouait violemment des jambes, essayant ainsi de frapper la Hongroise qui parait comme elle pouvait serrant les dents pour ne pas hurler quand les pieds de la blonde percutaient des endroits qui se révélaient être douloureux. Comme les seins, le cou, ou encore le visage. Mais qu’importe, si elle la frappait, c’était autant de temps de gagné où elle n’avait pas son arme. Attrapant vigoureusement les deux jambes d’un coup de la Bélarusse avec ses bras, Elizaveta pesa de tout son poids sur ces dernières pour immobiliser la blonde et tenta de remonter le long du corps de la plus jeune afin de la plaquer totalement au sol de son poids et l’empêcher d’avancer d’un centimètre de plus en direction du couteau.

Elizaveta était dorénavant allongée de tout son long sur la Bélarusse, essayant tant que possible d’immobiliser la furie qui se débattait sous elle, et sans doute, qui essayerait de la poignarder avec un morceau de verre. Leurs regards durs et froids se croisèrent un instant, chacun lisant dans celui de l’autre toute la haine et le mépris du monde.

Pourquoi Ivan l’avait-il choisi, elle, comme prisonnière ? Il savait très bien que ça allait attiser la jalousie de sa sœur, qui ne tolérait absolument aucune rivale. Pourquoi avait-il donc tenu à ramener dans sa maison la Hongroise ? Etait-ce par simple sadisme de la séparer de Roderich ou bien parce qu’il s’avait qu’Elizaveta avait toujours été une rebelle et qu’il cherchait un jouet qu’il aurait plaisir à punir ? Il avait ses chiens fidèles, ses deux sœurs. Il avait son homme d’intérieur, Toris qu’il aimait bien martyriser, surtout quand ce dernier parlait de Jones. Il avait Eduard, ce jeune homme dévoué et tremblant, versé dans les technologies. Il avait son petit jouet tremblant et pleurnichard, Raivis, qu’il aimait constamment punir jusqu’à que le pauvre enfant ne tienne plus debout. Il avait son rebelle, Feliks, qui ne supportait pas la contradiction. Alors, pourquoi l’avait-il aussi choisie, avec les autres, avec Gilbert aussi… Ivan désirait-il à ce point la voir elle et sa sœur se déchirer, de détruire dans un combat à mort, juste pour le plaisir de voir couler l’hémoglobine ?
Elizaveta savait que si Ivan était là, il se délecterait du combat : la violence du désespoir et de l’amour combinée à l’entrelaçage des corps voluptueux des jeunes femmes. Du sang et des jolies femmes. Sans doute, tout pour lui plaire…
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeMar 22 Sep - 19:04

Malgré tous ses coups et tous ses efforts, la belle ne parvint pas à s’échapper suffisamment rapidement pour récupérer la lame argentée qui la narguait, a seulement quelque centimètre. Mais ces quelques centimètres lui semblaient être des kilomètre surtout lorsqu’elle se sentit violemment tirée en arrière, s’éloignant encore de son bien le plus précieux. Les yeux de la froide égérie s’écarquillèrent sous la surprise. Ainsi tiré, le bout de verre traça une long estafilade dans sa jambe pâle, maculant sans honte le plancher déjà sombre. Elle gémit et se débattit de toute sous forces malgré la douleur qui lacérait son membre.

Pourquoi cette affreuse peste refusait de se soumettre ainsi a elle ?! Pourquoi ne suppliait-elle pas pour sa merci ! C’était injuste ! Tout ce qu’elle avait, c’est la peur. La peur qu’elle insufflait aux autres avec sa présence marmoréenne et funèbre ! Elle en avait toujours été fière. C’était tout ce qu’elle avait… sa seule force… La chose capable d’attirer l’attention d’Ivan et des autres… Et elle, elle brisait tout ! Avec sa simple présence et sa force admirable mais pathétique, avec ses espoirs de liberté, la réciprocité de son amour, ses formes voluptueuses, l’attrait de tous les pays pour elle.

Quand elle, elle n’avait rien. Seulement un empire glacé et délaissé de tous, y compris de son tendre, de son doux frère adoré. Le seul réconfort qu’elle pouvait trouver était les bras de sa belle Ukraine, madone peureuse et sans caractère, qui elle-même la craignait comme la peste. Ne pouvait-elle donc rien faire d’autre que de créer un climat de terreur partout où elle passait ? Et pourquoi se complaisait-elle ainsi dans ce plaisir qu’elle retirait de toute cette frayeur engendrée ? Quelles immondes pensées pouvaient ainsi contenter la madone assassine, pour que son seul bonheur se trouvât dans les bains de sangs, les meurtres et les folies furieuses qui s’emparaient à chaque seconde de ses veines, gangrenant son cœur gelé ?

Et justement, la démence s’octroya à nouveau une place de choix dans ses nerfs, dans ses pensées. Maintenant, l’ordre d’Ivan ne comptait plus. Le corps qui pesait contre le sien mourait. Elle lui prendrait son ultime souffle de vie et s’en délecterait, comme elle s’était délectée du sang de quelque centaine de vierges qu’elle avait tué pour son plaisir personnel. Agile et souple, elle parvint à soulever son genoux, caressant presque la féminité de la hongroise au travers son uniforme. Bien que le but de la manœuvre ne soit pas tel. Simplement pouvoir glisser sa main dans l’espace créé. Simplement pouvoir retirer le verre fallacieux et le planter contre la gorge pâle de la jeune fille.

Et elle y parvint, non sans peine. L’hémoglobine perla doucement sur le morceau déjà souillé. Un long filet de sang s’échappa de la plaie ainsi provoquée. Quant à la douleur qui l’empêchait tant de se mouvoir auparavant ? Inexistante ! La folie décuplait les forces, certes, retirait toute douleurs, aussi, mais assurément, elle perdrait son possesseur. Natalia eut un regard avide pour le doux grenat qui s’écoulait lentement et elle approcha sa tête du cou de la belle, caressa lentement la peau douce de sa langue rose et se délecta de son sang ravissant.

C’était si… exaltant ! Délicieux ! Vraiment… grandiose. Cette fois-ci, elle ne perdrait pas son arme, oh non ! Elle ne perdrait pas ce combat. Hongrie se soumettrait. Sinon, ce serait l’existence même de la Bélarusse qui serait remise en question, et elle le refusait. Elle ne voulait plus être méprisée, elle ne voulait pas perdre la face, elle ne voulait pas échouer dans la seule chose où elle s’avérait douée – voire ingénieuse et géniale. La torture. Les meurtres. La Mort.

Elle abattit violemment son morceau de verre dans l'épaule de la si belle, si magnifique, hongroise et donna un violent coup de genoux dans son entrejambe avant de hurler, d’une voix brisée, démente, et hystérique :

« Lâche-moi ! Lâche-moi ! Tu mourras ! Lâches moi, putain ! Ne me touche pas, souillure, tentatrice ! Lâche-moi ! »

Et elle, pauvre poupée folle et aveugle, n’avait toujours pas remarquée qu’Elizaveta était bien plus libre de ses mouvements. Et jamais l’idée que son frère se serve d’elle ne s’imposa dans son esprit tordu et sanglant. Que ferait-elle, une fois confrontée à la réalité ? A la douleur ?
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeMer 23 Sep - 10:03

Spoiler:

Plus Elizaveta tirait et plaquait la blonde contre le plancher sombre et sale, parmi les débris de verre, plus cette dernière de débattait comme une folle en poussant des petites plaintes de douleur, signe que les éclats tranchants avaient pénétré la peau de la jeune fille. Elle gigota tant que la Hongroise sentit un genou entre ses jambes la soulever, la brune vit la blonde se tortiller, afin de retirer le morceau de verre qui s’était fiché dans son mollet. Elizaveta lança un regard furieux à l’autre : n’allait-elle pas se tenir tranquille, n’allait-elle jamais avoir un autre regard que celui de la démence ?

Essayant d’attraper le bas qui avait passé sous elle, Elizaveta se colla encore plus à la blonde, voyant que l’éclat transparent maculé de sang se trouvait dorénavant dans la main de Natalia. Elizaveta eut l’intime conviction que la furie allait l’utiliser contre arme, contre elle, essayer de la poignarder avec et qu’il fallait absolument qu’elle empêche la plus jeune de le faire.
Et tout à sa tentative de tenter comme elle pouvait d’attraper ce maudit bras qui lui échappait, elle ne fit pas attention à la tête angélique au creux de son cou, et hoqueta de surprise quand elle sentit la langue de la Bélarusse sur sa peau, essuyer le sang qui perlait des plaies faites peu avant par ses ongles. Erreur d’inattention fatale. Lors de la demi-seconde où elle prit le temps de réaliser l’acte de la Bélarusse, elle avait laissé champ libre au bras armé de cette dernière qui l’avait dégagé d’entre leurs deux corps et qui maintenant le brandissait. Elizaveta eut juste le temps de se crisper, espérant qu’ainsi la douleur en soit atténuée, alors que l’épieu de verre s’enfonçait violemment dans son épaule, traversant ses vêtements et que le genou rageur de la Bélarusse la cognait violemment à l’entrejambe.

Elizaveta ne put s’empêcher le hurlement bestial déchirer sa gorge, malgré ses dents serrées. Elle ne put empêcher quelques larmes perler sur ses joues tandis que l’autre fille hurlait pour couvrir sa plainte.

- Lâche-moi ! Lâche-moi ! Tu mourras ! Lâches moi, putain ! Ne me touche pas, souillure, tentatrice ! Lâche-moi !

Elizaveta sentait sous elle la bonde se débattre mais ce qu’elle sentait surtout, c’était la douleur qui lui transperçait l’épaule, la brûlant atrocement, se diffusant dans tout le haut de son corps. Appuyée de tout son poids sur la Bélarusse, elle essayait désespérément de retirer le fragment de verre planté dans son épaule mais ne parvenait juste qu’à le frôler et se couper les doigts.
Elizaveta grogna une série de jurons en Hongrois puis se redressa légèrement, le regard vraiment, vraiment mauvais. Là, elle avait envie de la tuer. De voir la jolie face angélique de la petite sœur d’Ivan réduit en bouillie. Si seulement elle avait eu sa poêle, elle lui aurait refait le portrait à sa façon.

La Hongroise chopa sa cadette par le haut de ses longs cheveux blonds d’une main, tirant violemment sur les racines des cheveux pour provoquer une cuisante douleur susceptible de l’immobiliser le temps qu’elle parvienne à se mettre à califourchon sur son ventre. Entre ses genoux, elle serrait autant qui lui était possible le corps frêle de la jeune fille alors qu’elle entreprenait de lui frapper violemment la tête contre le sol.

- Ah ma saloperie, ce coup, tu le paieras, je te le jure !

Et la Hongroise cognait violemment le crâne Bélarusse contre le parquet sombre qui émit ainsi des bruits sourds. La Hongroise essayait en même temps toujours de retirer le poignard de verre dans son épaule, et de surveiller autant que possible les mains libres de la blonde qui essayaient de lui faire le plus de mal possible.
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeSam 26 Sep - 11:35

Spoiler:

Les yeux fermés, Ivan pouvait deviner que sa sœur n'était pas loin. Oh, pas Ukraine, bien évidemment, celle-ci était assise sur un fauteuil, à l'autre extrémité de la salle et s'adonnait à un passe-temps adorable: la broderie. Elle semblait tellement concentrée qu'Ivan n'avait pas oser la déranger.
Non, celle qu'il sentait, celle dont la colère, la rage, la frustration et la déchéance imminente étaient palpable, c'était Natalia.

"Pourquoi est-ce que je lui ai confié cette mission..." se demanda-t-il à haute voix.

S'occuper d'Elizaveta devenait urgent, mais il aurait dû confier cette tâche à quelqu'un d'autre. Seulement, personne dans son entourage n'était capable de maitriser la hongroise. Elle était bien trop farouche et bien plus forte que Lituanie ou Estonie. (Lettonie n'était même pas envisageable). Ukraine était trop douce pour ce genre de travail, et Ivan ne voulait pas la voir se salir les mains. Pologne aurait préféré mourir, et les autres étaient des larves inutiles.
Il ne restait que Natalia. Elle faisait tout ce qu'il lui demandait, et le russe n'était pas stupide, si il s'agissait d'Elizaveta, elle réagissait encore plus rapidement, il s'en était rendu compte. Elle devait la considérer comme une sorte de...rivale. A la fois tellement faux et tellement effrayant.

En premier lieu, il avait eu besoin d'elle parce qu'elle était forte, et utile. Tout ce qu'il recherchait. Seulement, elle était trop fière et trop obstinée pour se laisser envahir comme ça, et Roderich occupait une bien trop grande place dans sa motivation. Alors il avait dû l'enfermer, pas à son plus grand plaisir, voilà qui allait encore donner des arguments à cet imbécile de capitaliste. Pourtant, il devrait comprendre lui, que la fin (faim ?) justifie les moyens.

Il aurait dû faire le travail lui, mais encore une fois, les prisonniers désobéissants l'inssuportaient, et cela faisait une occasion idéale pour éloigner Natalia.

"Katya ?" dit-il alors, décidé à mettre un terme à cette histoire, "Je vais aller voir comment ça se passe, avec Natalia."

Son ton n'avait rien d'informatif. Il sonnait comme un terrible avertissement qui fit frissonner la grande soeur. Elle opina du chef et détourna son regard de son travail inachevé. Ivan lui permettait de faire ce qu'elle souhaitait, à condition qu'elle s'en aille pas. Pourtant, elle ne semblait pas heureuse...et ça lui échappait totalement.

Il se dirigea vers la chambre, ou plutôt la prison, d'Elizaveta et resta un instant devant la porte close. On entendait des cris, des hurlements, des coups, du verre, des cris, encore, et parfois, un silence oppressant, pire encore que l'agonie.

« Ah ma saloperie, ce coup, tu le paieras, je te le jure ! »


Ivan ouvrit la porte à la volée, à l'entente du dernier hurlement d'Elizaveta. Ce qu'il découvrit ne l'étonna pas, étonnamment. Elizaveta avait pris le dessus sur sa sœur, et lui cognait violemment la tête par terre. Évidemment, Natalia avait dû se laisser dominer par sa jalousie.

« Il suffit. Elizaveta lève toi immédiatement. Natalia écarte-toi, tu as échoué. »


Il s'approcha de la hongroise qui ouvrit de grands yeux torves. Elle cachait sa haine avec beaucoup de mal. Sa peur par contre était à peine dicernable.

« Elizaveta, soit tu te calmes tout de suite et tu m'obéis sans faire d'histoires, soit...»

Il sourit, alors. Comme un enfant le jour de son anniversaire.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeMar 29 Sep - 5:31

Dans cette situation, la jeune fille était incapable de faire grand-chose sauf de hurler et de se débattre comme une forcenée à mesure que le temps passait. Ainsi dominée par la châtaine, elle ne cessait de se dire qu’elle ne pouvait pas échouer. Elle ne pouvait pas mourir. Elle ne pouvait pas sombrer. Son grand-frère lui avait confié une mission, simple. Terriblement simple. Alors pourquoi était-elle incapable de la réussir ? Pourquoi se faisait-elle ainsi dominer par une nation en position de faiblesse ?! Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas où elle avait commis l’erreur fatale qui lui avait fait perdre son précieux couteau…

Son couteau. La jeune fille eut un regard désespéré vers ce dernier avant de sentir une douleur lancinante dans sa tête. Merde ! Merde ! Merde ! En alerte, la belle Natalia se re-concentra immédiatement sur Elizaveta et se débattit de plus belle avant que sa tête ne cogne violemment contre le sol. Elle poussa un gémissement de douleur. Sa tête cognait encore et encore, et peu à peu elle fut bien incapable de se débattre, tant la douleur grandissait. Pourtant, elle s’acharnait, elle refusait de mourir de manière aussi pathétique. C’était impossible, inconcevable.

Mais, malgré le fait que Natalia soit certes une nation, elle n’en gardait pas moins un corps d’humain avec ses faiblesses. Et ces coups répétés, le sang qui battait à même dans ces tempes, la douleur lancinante, qui refusait de s’amenuiser venait à bout d’elle et ce malgré toute sa bonne volonté. Cependant, elle ne sombrait pas, elle perdait juste toutes ses forces. La souffrance était juste trop présente pour qu’elle puisse penser correctement, pour qu’elle puisse répliquer et détruire le joli visage de la Hongroise mais elle se le jurait. Elle se vengerait de cet affront. Elle se vengerait de tout ce mal qu’elle lui avait fait subir.

Mais pour l’instant, elle voulait juste que l’horrible bourdonnement dans sa tête cesse. Elle sentait le sang couler lentement dans sa boite crânienne et s’échapper de ses oreilles. Et, enfin une lueur salvatrice. Ivan, son bien aimé frère. Il venait d’entrer à l’instant et c’était comme si le temps venait de se figer. Et Natalia eut peur, atrocement peur, qu’il la voit ainsi pathétique, ainsi faible et maîtrisée. Il allait la renier, il ne voudrait plus jamais entendre parler d’elle. Son cœur se serra alors que sa tête cessait de cogner sur le sol dur.

« Natalia, écartes-toi, tu as échoué. »

Six mots. Seulement six mots avaient suffit à détruire à sa vie, sa volonté. Les trois premiers avaient sonné comme une menace, les trois derniers comme un coup de feu final. Elle était incapable de se relever, tétanisée. Et de toute manière, la douleur était encore bien trop présente pour qu’elle puisse faire quoique ce soit. Tout ce dont elle était capable, c’était ressentir le tourment que la présence d’Ivan lui imposait. Elle.avait.échoué. Et ça semblait être la fin de son monde, à si peu de chose près. C’était un échec.

Une demi-seconde de lamentation intérieure plus tard, elle se redressa difficilement et rampa à quatre pattes dans les débris de verre pour aller récupérer sa précieuse lame. Chaque mouvement lui était une torture. Tourment décuplé par les beaux yeux améthyste qui se posait sur elle, inquisiteur et désapprobateur. Que devait-elle faire maintenant ? Et pourquoi Ivan ne la défendait-il pas ?! Elle se releva, tituba, trébucha. Elle avait complètement oublié la large plaie sanguinolente de son mollet. Cependant, par un miracle, ou peut-être tout simplement par volonté de ne pas plus se ridiculiser, elle ne tomba pas et s’accrocha au mur face à elle.

Lentement, elle rejoint les bras d’Ivan et murmura en russe, d’une voix brisée et désespérée :

« Je suis désolée ! Laisse-moi une seconde chance ! J’y arriverai ! Je te le promets ! »

Chaque mot prononcé était une torture qui ne faisait qu’aggraver son mal de tête cependant, elle voulait prouver à Ivan qu’elle n’était pas qu’une incapable. Elle pouvait le faire, elle en était persuadée. De toute manière, même s’il venait à lui manquer une jambe, elle pourrait détruire le beau visage d’Elizaveta, de cette garce qui remettait en cause tous ses principes, toute sa confiance en elle-même. Et plus jamais elle ne voulait ressentir ça. Cette sensation de doute était désagréable, honteuse. Elle se s’agrippa au long manteau, reprenant peu à peu ses esprits. Si Ivan lui demandait, elle ferait n’importe quoi.

Il n’avait qu’à lui caresser tendrement la tête, l’encourager et, elle en était persuadée, la douleur s’en irait et elle pourrait prendre sa revanche sur la petite garce. Elle lui jeta un regard meurtrier. Un regard insane, brûlant de rage, de jalousie et de démence. Elizaveta mourrait. Elizaveta mourrait. Elizaveta mourrait. Elizaveta mourrait. C’était une promesse.
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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeJeu 1 Oct - 9:14

- Il suffit. Elizaveta lève toi immédiatement. Natalia écarte-toi, tu as échoué.

Elle ne l’avait pas sentit arriver, malgré son aura polaire. Il était pourtant entré en ouvrant violemment la porte mais la Hongroise était plus attentive à frapper consciencieusement la tête de la blonde contre le sol qu’à ce qui se passait autour. Grand mal lui en avait pris. Ivan était arrivé.

Au son de sa voix trop cristalline pour un tel colosse, sa voix doucereuse et enfantine, les deux femmes se figèrent. La peur et la colère pour l’une. L’amour et la servilité pour la seconde. Aux mots d’Ivan, la Hongroise put voir la cadette de celui-ci trembler de tout son corps, voir ses grands yeux clairs s’écarquiller, voir son teint pâle blanchir encore. Les simples mots d’Ivan avaient détruit toute volonté chez la jeune fille.

Mais la Hongroise ne s’occupa plus de la jeune femme qui semblait avoir repris quelques esprits afin de se dégager d’elle et de ramper parmi des débris tranchants pour récupérer son couteau et le serrer contre elle comme un enfant serrerait son doudou. Elizaveta se leva, endolorie par les coups reçus, son épaule avait toujours un fragment de verre implanté et son sang coulait, la douleur avait envahi le dos de son corps. Ivan approchait d’elle, doucement. Et plus il approchait d’elle, plus elle se sentait petite et minuscule, face à ce géant de glace.

Mais Natalia rejoint les bras de son grand frère, le collant comme un poussin collerait sa mère. Elle semblait désespérée d’avoir échoué et déçu son frère, sa voix était larmoyante, ses yeux implorant, Elizaveta crut sur l’instant voir un chien devant son maître.

- Je suis désolée ! Laisse-moi une seconde chance ! J’y arriverai ! Je te le promets !

La brune regarda le spectacle de la jeune femme entièrement soumise à Ivan avec un regard de colère et de dégoût mêlé. N’avait-elle aucune fierté propre ? Aucune envie de liberté ? Son regard vert brillait de fureur en regardant la petite s’accrocher, s’agripper au grand manteau beige de son aîné, implorant sa clémence, son pardon.

Ivan fit encore un pas vers la Hongroise, faisant à peine attention à Natalia. Il n’était plus qu’à un pas d’elle. La peur lui soulevait légèrement l’estomac, mais elle ne voulait pas lui montrer. Elle n’était pas faible. Elle n’était pas une âme servile comme Natalia. Elle était la Hongrie, la fière et belle Hongrie, qui voulait se libérer du joug soviétique, qui voulait partir de la grande maison d’Ivan.

- Elizaveta, soit tu te calmes tout de suite et tu m'obéis sans faire d'histoires, soit…

Il avait dit cela d’une voix chantante, mais la brune savait ces paroles pleines de menaces. Mais elle ne voulait pas lui obéir. Elle voulait être libre. Même si elle devait en payer le prix fort, mais la liberté mérite n’importe quel sacrifice, non ? Et le sourire heureux qu’Ivan lui adressait, comme celui d’un enfant à qui l’on offre le cadeau qu’il désirait depuis toujours avait beau lui glacer le sang, elle ne lui renvoyait un regard plein de colère, déterminée à lui résister.

- Je rejette ton régime. Retire tes troupes de ma maison. La Hongrie deviendra une vraie démocratie. Vive la Hongrie libre !

Elle avait violemment craché ses mots face au Russe, sachant pertinemment qu’il n’allait pas apprécier. Et surtout, qu’il allait le lui faire payer. Parce qu’elle ne voulait pas faire un avec lui, elle voulait le quitter, l’abandonner. Et elle savait que ça, il ne lui pardonnerait pas.

Son regard vert brillait comme s’il était constitué de flammes. Ses poings étaient serrés. Tout à sa colère, et sa terreur rentrée aussi, elle avait un instant oublié la douleur qui lui emplissait le corps. Ses yeux ne quittaient pas ceux du Russe, attendant sa réaction qui n’allait pas tarder.
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[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Vide
MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeSam 3 Oct - 16:38

Le temps s'était arrêté. Ses paroles avaient fait l'effet d'un coup de feu, et un silence pesant avait suivi, comme toujours.
Lorsque il parlait, il semblait qu'un souffle glacé s'abattait, il semblait que l'univers entier gelait et que les lèvres se gerçaient immédiatement. Plus personne ne bougea, pendant un instant. Puis, difficilement, Natalia se traina jusqu'à lui, et s'agrippa à ses épaules, le regard hagard, désespéré.

« Je suis désolée ! Laisse-moi une seconde chance ! J’y arriverai ! Je te le promets ! »


Pauvre petite sotte, elle perdait toute volonté, toute fierté si facilement avec lui. Elle était si faible au fond, beaucoup plus qu'on ne le pensait. Son monde ne se limitait qu'a lui, lui, lui. Et qu'est-ce que ça lui aurait fait plaisir, s'il avait été orgueilleux ! Qu'est-ce qu'il s'en serait vanté, s'il avait été prétentieux ! Qu'est-ce qu'il en aurait profité, s'il avait été fourbe et fier !

Ivan ne s'aimait pas, cependant. Il se détestait pour les cicatrices qu'il laissait, il se détestait à chaque coup de feu, et s'abhorait pour chaque goutte de sang. Il pensait son cœur gelé, et alors, considérait qu'il méritait son sort. Celui de la nation tourmentée, celui du criminel masochiste. N'étais-ce pas leur supplice ? Le poids qu'ils se devaient de porter ? Ils s'entretuaient, et se fichaient des humains. Ils étaient leurs propres bourreaux.
Oui, les Nations méritaient leur chagrin, prix de leur soif de sang. Et les plus fiers étaient les plus tristes, fermant les yeux sur leur propre médiocrité. Pourquoi perderait-il son temps à s'aimer ?

Son rôle avait toujours été de tuer. Pour survivre.

Pourtant, le manque d'amour propre de Natalia le révulsait. Elle se comportait fièrement pour lui, pas pour elle. Elle mangeait pour lui, dormait pour lui, respirait pour lui, vivait pour lui et mourrait pour lui.

Le supplice, pour une personne qui se hait.

Ignorant sa sœur, il se dirigea alors vers la hongroise, qui, éreintée, s'était difficilement relevée. Elle saignait, le sang semblait briller, comme si le peu de lumière de la pièce convergeait sur ces immondes tâches écarlates. L'odeur de fer était si forte qu'elle semblait s'être imprégnée d'eux. Un chlorophorme dangereux qui avait réveillé leur soif de violence, de vengeance et de rage.

« Elizaveta, soit tu te calmes tout de suite et tu m'obéis sans faire d'histoires, soit… »


Elizaveta le regarda, ses yeux verts étincelants de haine. Elle avait peur, mais le cachait bien, bonne guerrière. Elle levait la tête, courageuse. Imbécile aussi. On ne lève pas la tête dans ces situations là. Jamais.

« Je rejette ton régime. Retire tes troupes de ma maison. La Hongrie deviendra une vraie démocratie. Vive la Hongrie libre ! »


Libre, libre, libre. N'êtes-vous pas heureux ? Pourquoi vouloir être libre, quand on peut être protégé ? Pourquoi être libre quand on peut se lover contre plus fort ? Pourquoi veulent-ils partir ? Partir...

Ils le pensaient tous. Tous, autant qu'ils étaient voulaient le quitter. De beaux prêtextes, ils en avaient des tas, certains plus honorables que d'autres. Mais ils en avaient un favori. Un qui revenait sans arrêt, et que des voix sournoises lui répétaient incessemment. Comme une petite comptine diabolique.

Nous voulons être libres !

Qu'est-ce que cette Liberté ? Qui est-elle ? Est-elle plus gentille ? Est-elle plus affectueuse ? Plus forte ? Plus intelligente ?
Oui simplement, plus chaleureuse. Il se sentait si froid, et ses yeux ne reflétaient plus la haine, ni la cruauté, ils étaient immenses et perdus. Comme ceux d'un enfant que l'on vient d'abandonner. Un enfant qui se rend compte qu'on le laisse derrière...mais qui ne comprend pas pourquoi.
Peut-être refuse-t-il de le comprendre. Ou peut-être qu'il n'arrive pas concevoir la Liberté. Il en est jaloux, de cette demoiselle si attirante. Ils la veulent tous, et pour elle, ils partent.

Ils partent.

C'est tellement plus dur de supporter le froid, seul. Parce qu'il est fourbe. A plusieurs, on le sent moins. Il est là, mais la chaleur des autres vous le fait supporter. Seul, il vous tombe dessus, vous enveloppe et vous fait geler, pour toujours.

Ivan se rapprocha d'Elizaveta, ses yeux retrouvèrent le masque de cruauté habituel, mais ses gestes peu assurés trahissaient son angoisse.

« Elizaveta, ces belles idées sont des illusions. Je ne tolérerais pas une seule parole de plus. »

Il hésita à la frapper, mais quelque chose l'en empêcha. Natalia. Si elle voyait ça, son état allait empirer, elle allait essayer de l'imiter.
De...faire comme grand frère ?
Quelque chose l'empêchait de faire sombrer sa petite soeur dans la souffrance criminelle dont il était la victime.

Peut-être que son coeur n'avait pas totalement gelé, alors ?

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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeSam 28 Nov - 21:33

Natalia était ignorée.

Son grand-frère n’avait que faire d’elle. Il n’avait que faire de la force de la petite nation. Il se moquait bien d’elle, qui pourtant lui était dévouée corps et âme ; à jamais. Elle n’aurait pu se résoudre à quitter la grande et puissante Russie. Elle vivait avec et pour lui. Vivre pour soi-même n’avait aucun intérêt, si ce n’est à faire preuve du plus grand égoïsme, n’est-ce pas ? Et Natalia était parfaite… Elle ne pouvait pas être égoïste, n’est-ce pas ?
N’est-ce pas ?

La blonde serra fermement son couteau dans sa main. Ivan ne la regardait plus. L’avait-il seulement regardé une fois, pensa amèrement l’ingénue ? Non. Jamais. Elle avait beau se battre pour lui, se souiller, se damner, jamais, non jamais, Ivan ne s’était réellement occupé d’elle. Aucun regard, aucun signe d’encouragement. De la peur. De la révulsion. Du rejet. C’était tout ce qu’elle inspirait à sa famille. Et Natalia le remarquait, petit à petit. Et son cœur de verre se brisait, fragile. Ne restait que des lambeaux qui pourtant continuaient de perdurer, gardant l’espoir vain qu’un jour, quelqu’un, n’importe qui, une âme salvatrice, s’occupe de lui. Gardant l’espoir qu’un jour, Ivan les recollerait.

C’est pour cela que malgré toute la haine qu’elle inspirait à sa propre famille, malgré l’angoisse qui s’étreignait les autres nations quand son prénom était prononcé, comme un froid chant mortuaire, elle continuait à se battre et à obéir, fidèle et efficace. Elle se tenait droite. Elle se tenait fière. Malgré son égo tombé en poussière. Malgré son corps décadent. Et si Ivan hésitait à réprimer la rébellion de la Hongroise, Natalia, elle n’hésitait pas. On lui avait donné une mission, et elle n’avait pas encore échoué.

Elle était la Biélorussie. La seule capable de rendre heureuse sa tendre Russie. La seule capable d’être sa fierté.

Elle arracha les morceaux de verre plantés dans ses jambes. Elle secoua sa tête et lâcha toutes ses belles illusions. Maintenant, elle se devait d’honorer sa tâche. Réussir ou crever. Elle passa sa lame sous sa langue et, ignorant ce mal de tête qui lui broyait chaque nerf, elle se rua de nouveau sur Elizaveta, saisit la belle par le col :

« La liberté ?! Pourquoi la vouloir ? Elle ne vous apportera rien de bon ! Il faut rester attaché à ces gens qui sont près de nous, qui s’occupe de nous ! Plutôt vivre dans une cage dorée que de crever seul, sous prétexte de liberté ! grand-Frère s’occupe de toi ! Il te regarde, il te porte de l’attention ! Pourquoi réclames-tu la liberté ?! Pourquoi ne te laisses-tu pas faire ?! Tu as tout ce que je n’ai pas ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! SOUMETS-TOI !!! »

La voix féminine vrillait dans les aiguës, mêlant l’ardeur du désespoir et la rage brûlante. La Belarusse souleva la châtain pour la jeter violemment sur le sol, posant un pied sur sa poitrine, l’écrasant avec un sourire malsain. Grand-frère serait fier d’elle.
Il le fallait.

« Pitié Ivan, pitié, regarde-moi. Reconnais-moi. Encourage-moi. Aime-moi. » suppliait son âme.
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Elizaveta / Hongrie


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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeLun 7 Déc - 10:34

- Elizaveta, ces belles idées sont des illusions. Je ne tolérerais pas une seule parole de plus.

Ivan avait parlé. De sa voix douce et mielleuse, quasi-enfantine, qui ne collait absolument pas avec le colosse qui se tenait face à elle. La Hongroise lui sourit, l’air mauvais.

Ivan, Ivan, n’as-tu pas oublié ? Dans notre jeunesse aussi, nous nous étions déjà rossés, dans notre jeunesse aussi tu m’avais frappée, violée, occupé ma maison mais jamais je ne me suis soumise à toi. Ivan, Ivan, tu sais que rien n’y feras, tu sais que je ferai tout pour m’enfuir, que je préfère mourir que de restée enfermée chez toi.

Elle aurait aimé lui dire, mais le peu de crainte qui lui restait au fond du ventre, ou le manque de folie, qui savait, l’empêchaient de parler, de lui cracher au visage qu’elle préférait crever que d’être un chien à sa solde, comme Natalia.

Mais soudainement, la blonde se jeta sur elle, l’attrapant par le col de son uniforme vert foncé, la secouant comme un arbre fruitier quand les fruits sont prêts à tomber. Mais elle n’était pas prête à tomber. Même si son corps était une plaie douloureuse, même si son corps lâchait, son esprit, sa fierté, elle, ne serait jamais soumise. Jamais.

- La liberté ?! Pourquoi la vouloir ? Elle ne vous apportera rien de bon ! Il faut rester attaché à ces gens qui sont près de nous, qui s’occupe de nous ! Plutôt vivre dans une cage dorée que de crever seul, sous prétexte de liberté ! grand-Frère s’occupe de toi ! Il te regarde, il te porte de l’attention ! Pourquoi réclames-tu la liberté ?! Pourquoi ne te laisses-tu pas faire ?! Tu as tout ce que je n’ai pas ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! SOUMETS-TOI !!!

Elizaveta regarda Natalia avec ses yeux verts empli d’une certaine pitié. Ne comprenait-elle pas que son frère n’en avait rien à faire de personne ? Qu’il n’était qu’un gouffre glacé ? Sans cœur, sans âme ? Que ce n’était pas la peine de ramper comme un chien à ses pieds, il ne se servirait même pas d’elle comme paillasson…

- Natalia… C’est pas en faisant la chienne obéissante que ton frère t’aimera. Il ne t’aime pas. Regarde son regard vide, pauvre fille. Il en a rien à foutre de toi… Comme de moi.

Et la blonde continuait de passer sur elle sa crise d’hystérie mais dans cet état, elle n’était pas réellement dangereuse. Le danger c’était la colère froide, celle rentrée qui peut exploser à tout moment dans une déflagration inouïe de violence. Ce courant d’air glacé qui semblait émaner d’Ivan…

D’un violent coup de genou au ventre, la Hongroise repoussa l’autre fille qui repartit rouler parmi les morceaux de verres. Là… La voie vers Ivan était libre. Rien qu’à le regarder, Elizaveta sentit sa haine se décupler. Elle avait vraiment envie de le tuer, le déchiqueter, lui faire payer les horreurs subies dans le passé, dans le présent et celles à venir. Faire couler son sang sur le sol, lui faire sentir la douleur qu’elle ressentait.

Déjà sa déchirante douleur quand on l’a séparée de Roderich. Elle avait retrouvée Gilbert mais ce n’était pas pareil. Roderich était sa faiblesse, sa raison de vivre pour sa partie « humaine ». Et l’isoler de toutes nouvelles de lui était le plus sûr moyen d’affaiblir son cœur de femme. Alors que de l’affamer et de l’enfermer affaiblissait son corps de nation. Et il paierait pour les deux. Elle lui ferait payer. Elle voulait tellement.

Elle ne se rendit pas compte mais déjà, elle s’était jetée sur lui, comme un fauve sur sa proie. Sauf que là, c’était la petite proie qui se jetait sur l’immense prédateur. Et qu’elle n’avait absolument aucune chance. Qu’elle savait qu’Ivan n’allait pas avoir une once de pitié pour elle. Il l’avait déjà salie. Les immenses canons russes étaient déjà passés partout chez elle, causants d’immenses dommages à son corps de nation comme à son âme fière d’amazone insoumise. Elle savait qu’il allait s’employer à la détruire, à petit feu, jusqu’à qu’elle se soumette, qu’elle lui dise qu’elle serait une fille sage, qu’elle resterait toujours auprès de lui, pour le servir. Oui, c’était les méthodes d’Ivan, cette torture jusqu’à épuisement du mental.

Mais jamais elle ne se soumettrait à lui. Jamais.
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[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Vide
MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitimeSam 19 Déc - 22:14

[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta 1261242980219

This is me for forever
One of the lost ones
The one without a name
Without an honest heart as compass


Qu'était-ce que le bonheur pour une Nation ? Avait-il une raison d'être dans leurs corps d'immortels ? Pouvait-il assouvir leurs besoins inhumains et incessants ? Leurs désirs excessifs et leurs plaintes continuelles ? N'était-il pas un ver risible à comparé de la Richesse et du Pouvoir qu'ils recherchaient tant et à jamais ? Méritaient-il ce petit trésor ou resterait-il une chimère inaccessible et mystérieuse ? Obsédé par ces questions sans réponses, Ivan en oubliait que le bonheur résidait dans la simplicité. Il ne ressentait jamais la paix, la sérénité lui était étrangère, le calme synonyme de solitude oppressante.

Espérance et espoir, les deux jumeaux qui faisaient miroiter les pires illusions devant ses yeux torves de regrets le torturaient, encore, et encore. Mais il ne pouvait arrêter d'espérer, c'eût été un suicide plus encore qu'une fuite en avant. Ivan avait songé que le bonheur était peut être à porté de main. Il avait pensé pouvoir l'obtenir. Et oh, cela lui avait paru si facile ! Ces belles théories, il y croyait, et il avait eut raison d'y croire. Mais le cauchemar avait commencé, assassinant le bonheur tant attendu au berceau.

A présent, il était une ombre au corps d'acier et au coeur de pierre. On le craignait, on le haissait, on le vomissait littéralement. Et quand, enfin, peut être, le cauchemar prendrait fin, il savait qu'il serait trop tard. Comment alors expliquer ses erreurs ? Comment alors justifier ses crimes ? Comment exprimer ses sentiments d'alors ? Ses rêves et ses cruelles illusions brisées, volées, détruites ? Anéantissement, dépérissement et effondrement le guettaient, bêtes sauvages parmi ses fidèles sujets. Tristesse, désespoir et lassitude l'envahissaient, chaque heure qui passait n'engendrait qu'une monstrueuse désillusion.

Colère, fureur, rage, rancune et haine l'animaient, alors qu'il voyait le visage délicieusement triomphant de son ennemi, ses joues roses et son teint frais; ses beaux discours et ses hordes de fidèles naïfs qui le suivaient aveuglément. Ces moments étaient rares, mais ils faisaient la vigueur et la force d'Ivan. C'était son aversion et surtout sa fascination pour Alfred qui le faisaient encore tenir debout.


Oh how I wish
For soothing rain
All I wish is to dream again
My loving heart
Lost in the dark
For hope I'd give my everything


Natalia, cette douce poupée, si forte et si fragile à la fois, quelle place occupait-elle dans son coeur, alors ? Etait-elle restée la petite soeur faible dont il devait s'occuper ? Le pays de son ombre et son plus fidèle serviteur ? Oui assurément, elle était sa soeur, sa famille, une infime parcelle de son humanité. Oui, évidemment, il ne pouvait l'abandonner, il la protégeait et parfois même s'aperçevait qu'il l'aimait.

Mais il l'oubliait. Il l'oubliait, comme il omettait la présence de Katioucha, comme il ne conversait jamais avec Toris, comme il ne serrait pas Raivis dans ses bras. Ivan ne voulait plus être humain. Il avait tenté l'expérience des sentiments, et le résultat l'avait anéanti. Il ne voulait plus, l'humanité le dégoûtait.
Ou tout du moins, il essayait de s'en persuader.

La liberté ?! Pourquoi la vouloir ? Elle ne vous apportera rien de bon ! Il faut rester attaché à ces gens qui sont près de nous, qui s’occupe de nous ! Plutôt vivre dans une cage dorée que de crever seul, sous prétexte de liberté ! grand-Frère s’occupe de toi ! Il te regarde, il te porte de l’attention ! Pourquoi réclames-tu la liberté ?! Pourquoi ne te laisses-tu pas faire ?! Tu as tout ce que je n’ai pas ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! Soumets-toi ! SOUMETS-TOI !!!

Ivan cligna des yeux, plusieurs fois. Il ne parvenait pas à réponse, n'y a penser correctement. Il souffrait. Chaque parole que prononçait sa soeur le poignardait en plein coeur. Persuadé qu'il était le pire monstre que l'Humanité...que... cette Humanité imparfaite qui caractérisait les Nations eût crée. Il était une créature atroce, un meurtirer sanguinaire, et alors qu'il se tenait droit et fier, il fut pris de la folle envie de disparaitre, encore une fois. Pour toujours.

Ainsi, pensait-il, peut être que Natalia s'épanouirait, grandirait et serait heureuse. Ainsi, se persuadait-il, peut être que Katioucha aimerait et câlinerait de nouveau, joyeuse et sincère comme elle devait l'être. Ainsi, Elizaveta, sa prisonnière si tenace serait enfin libre et se ruerait au dehors, enfin, courant elle aussi vers le bonheur. Tous, tous autant qu'ils étaient seraient bien plus comblés sans sa pesante et inutile présence.

Natalia… C’est pas en faisant la chienne obéissante que ton frère t’aimera. Il ne t’aime pas. Regarde son regard vide, pauvre fille. Il en a rien à foutre de toi… Comme de moi.

Les paroles d'Elizaveta résonnaient dans son esprit, se répétant incessamment comme une comptine démoniaque. On psalmodiait dans sa tête, on hurlait, on scandait ses crimes, on l'accusait, on le jetait à terre, lui ordonnant de disparaitre. Enfin, puisqu'incapable de subvenir à son propre bonheur, il pouvait disperser joie et liberté pourquoi ne le faisait-il pas ? Il lui suffisait de mourir pour ça.

Il ne t'aime pas. Il n'aime personne. Il n'aime personne, personne, personne...

никто никто никто.

[ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta 126124297924

My flower
Withered between
The pages two and three
The once and forever bloom gone with my sins


Ah. Il devait répondre. Le craint et détesté Ivan se tenait là, juste devant Elizaveta, non loin de sa soeur, planté au milieu de la myriade de bouts de verres. Il en avait saisi un, alors que les deux femmes se battaient, et avait tenté en vain d'y aperçevoir son reflet. Mais il n'y parvenait pas.

Les monstres n'ont plus de reflet.

Et ça n'était pas le sort d'une quelconque sorcière, la punition d'un Dieu. Non, il s'agissait là de sa propre honte, d'un stade de désespoir qu'il n'avait jamais encore atteint.

Ivan se haïssait.
Il ne méritait même pas de mourir. Il devait rester seul, seul, seul pour toujours. один, Ivan.

Il avança. Et parla, d'une voix sans aucune tonalité. On n'y décelait plus que la mort elle même. Un défunt leur parlait, Ivan se mourrait. A petit feu.

Elizaveta, Natalia. Vous avez toutes les deux raison, vous le savez, et jamais vous ne changerez d'avis. Vous êtes vivantes, vous êtes fortes, vous vous ressemblez et vous êtes admirables.

Il marqua une pause qu'il ne désirait pas. Faible et stupide.

Cependant, Elizaveta tu fais partie de notre Famille maintenant. Tu dois l'accepter, Natalia a raison. Tu n'auras pas de punition, ta haine...ta haine est...

Parfaitement légitime ?.

Mais il ne pouvait pas le dire.

Il ne devait plus être Ivan.
Il était la République socialiste fédérative soviétique de Russie.
C'est tout.

Je ne tolérerai pas d'actes de résistance. Elizaveta, tu n'es pas une héroïne, tu es une rebelle idiote. Personne ne te veux plus aucun mal. Les actes de violence que tu as pu subir étaient...

чудовище !

чудовище !


...nécessaires.

Désespoir. Haine. Peur. Angoisse.
Sentiments.
Ca n'existe plus.


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MessageSujet: Re: [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta   [ Mars 1956 ] C'est l'heure de ta punition, ma belle~ | Elizaveta Icon_minitime

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