♫- Spoiler:
Et je te préviens que mon style est bancal sur ce coup là.
“Sig farvel til din Konge” |
20 Novembre 870
ϯ ϯ
La fine lame de son arme s'abattit avec violence sur le crâne enfoncé d'un soldat ennemi.
Lentement, la nation se redressa. Essoufflé, il porta un regard bleuté sur le carnage que lui et son peuple étaient en train de faire. La bataille était rude, acharnée mais ils tenaient bon, eux, les vikings, les danois. Ils allaient gagner. C'était ce que se disait le Danemark quand il vit une hache trancher un bout d'épaule comme on trancherait un bout de poisson fraichement pêché sur la côte, comme on le faisait au Jylland. Car bien sûr, ni le froid, ni le voyage, ni sa fatigue apparente ne l'empêchait d'admirer non sans une certaine fierté les constituants de son jeune peuple en pleine ébullition. Il baissa les yeux vers la monticule de cadavres d'Angle qui gisait à ses pieds. Son sang de viking bouillait dans ses veines. Il en voulait plus. Encore et encore. La soif de combat du scandinave n'était jamais tarie; tout comme la soif de conquête et de pouvoir d'Ivar n'était jamais satisfaite à son tour.
Le visage rougit par le froid de ce jour du mois de Ýlir*, rougit par le sang qui le tâchait tout entier.
Il avait beau être une jeune nation, même un très jeune pays, il ne prenait pas moins autant plaisir sur les champs de batailles que les hommes de son peuple. Il avait toujours voyagé, Johan avait toujours eu des problèmes. Et du jour où il a commencé à embarquer pour de nouvelles terres, c'était comme si l'envie de pouvoir avait pris possession de son esprit, au point que l'annexion de territoires n'en vienne à la guerre, le pillage, le saccage et le viol. Oh il adore ça à vrai dire. Le blond n'avait pas vraiment de pitié pour la veuve et l'orphelin et l'odeur du sang et la tripaille étaient devenu son plaisir quotidien, après la boisson.
Il leva lentement son regard vers les hommes encore debout. Mais il y en avait un en particulier qui l'intéressait.
Une nation, tout comme lui. Du moins il le ressentait dans sa chair. Ce garçon qui devait avoir à peu près le même âge que lui dégageait quelque chose de différent. Quelque chose qui excitait les cellules de son corps. Enfin il allait pouvoir s'amuser. Pris d'une pulsion, il lâcha le bout de corps inerte qu'il tenait en main et, hache sur l'épaule, respiration accélérée, littéralement excité à l'idée même d'avoir trouvé la nation de cette terre et de lui faire la peau, il se dirigea vers le garçon, se demandant sur le chemin comment il allait bien pouvoir le faire souffrir. Il y avait mille et unes façon d'en faire son affaire et aucune ne convenait aux yeux de Danemark.
Pour lui, la guerre n'était qu'un immonde jeu. Un jeu bien divertissant à vrai dire. Et là, il avait pour projet de mettre à genoux la nation vaincue, qu'il lui lèche ses bottes pleines de boue et qu'il lui serve d'esclave. Car c'était ce qui était prévu pour les Angles. Tout comme les celtes d'Irlande, ils allaient finir en esclavage. Ce n'était pas plus mal après tout, cela apportait de la main d'oeuvre au pays.
Il porta un instant son regard à Ivar. Il se battait apparemment avec le roi anglais. L'homme était tellement faible que même les yeux fermés Johan étaient sûr qu'il serait un jeu d'enfant pour son chef de le terrasser. Puis le jeune garçon se posta devant la « Nouvelle Terre ». Il ne savait pas s'il devait l'appeler « Nation des Angles », « York » ou même « Pourriture je vais t'écraser ta face de blond et t'ouvrir le ventre en te laissant les tripes à l'air et te regarder crever, parce que ça m'amuse ».
Le danois le dévisagea un instant. On voyait qu'il n'avait pas l'habitude des combats et l'état lamentable dans lequel il était ne lui donnait même pas envie de lui donner une pichenette sur le front. Non loin on pouvait entendre Edmund faiblir, et tout près on pouvait voir la nation subir la même chose. Mais Johan ne pouvait s'en empêcher. Il asséna un violent coup de manche dans le torse de la nation, Arthur semble-t-il, il ne savait plus trop en fait. Il fit ceci un bon moment, encore haletant de la bataille qu'il avait mener, sentant le sang qui séchait sur son visage devant le vent et le froid qui lui glaçait les doigts, et attendit qu'il s'écroule pour faire de même avec le pied. Cela l'amusait, une sorte de divertissement de garnement tortionnaire qu'il faisait subir à toute nation qu'il croisait pour bien marquer son hégémonie certaine sur la terre et la population qui la comprenait.
Il s'arrêta. Le pied plein de boue sur la joue de la nation déchue. Et il explosa de rire alors qu'on entendait les vikings hurler à la victoire devant le corps épuisé d'Edmund. Il écrasa un peu plus le visage de son ennemi dans le sol et fixa son chef brandir la hache. Il était évident que la fête serait de mise ce soir. Mais avant toute chose, il fallait que le danois s'occupe personnellement de l'Angle à ses pieds. Il s'accroupit après avoir retiré son pied. Grand sourire aux lèvres, il l’attrapa par les cheveux et lui retira la tête de la terre.
« Tu t'es bien battu, mais c'est moi qui ai gagné.
» Comme si tout ceci n'était qu'un vulgaire jeu de course poursuite ou de chat.
« Ca t'intéresse de voir ce qu'on va lui faire à ton Roi ? Je suis sûr que tu vas adorer ça.
»Il le tenait toujours par le cuir chevelu. Une poigne de fer dont il s'aida pour soulever le corps de l'Île. Tout ceci n'était qu'un jeu. Et s'amuser avec le mental d'une nation, l'épuiser par tous les moyens étaient une animation à ne pas rater à chaque victoire danoise. Et ce soir ils boiront jusque plus soif en débattant sur le comment ils allaient pouvoir s'amuser à torturer et tuer le nouveau roi déchu de cette terre.
- Spoiler:
Ýlir correspond au mois du 14 Novembre au 13 Décembre dans le calendrier viking.