Matthew entra dans le vestiaire du stade en écrasant sous le poid du gros sac remplis d'équipement qu'il essayait de balancer sur son dos et des 4 ou 5 bâtons de hockey qu'il tenait dans ses mains. Il mis le tout sur un banc et s'adressa aux gens qui étaient ammassés dans la pièce.

-Merci à tous d'avoir répondu à mon invitation! Comme je vous l'ai déjà dit, nous sommes ici pour faire un match amical et faire découvrir le hockey à ceux d'entre nous qui n'y ont jamais joué, eh!

Il regarda nerveusement les visages tournés vers lui, peu habitué de recevoir tant d'attention. Le silence s'étira, tous attendant apparamment qu'il reprenne la parole, et il senti son visage s,empourprer.

C'est alors qu'il croisa le regard encourageant d'Elizaveta, qui lui avait donné l'idée du match en premier lieu, et il reprit confiance. Après tout, il n,avait invité que des gens qui se souvenais de lui (la plupart du temps, rajouta-t-il intérieurement en regardant Cuba et en frottant la grosse bosse qu'il avait sur la tête). Il y avait Hongrie, Québec, Irlande, Ukraine, Cuba, et il avait aussi invité Finlande, parce que celui-ci était généralement très gentil avec lui et qu'il avait une bonne équipe de hockey. Il avait été déçu que Hollande ne puisse pas venir, mais bon, on ne peut pas tout avoir.

-Alors, hum, j'ai ammené de l'équipement pour ceux qui n'ont pas la leur dit-il en montrant l'énorme sac par terre et la pile de bâton. Il vit Irlande s'approcher, saisir un bâton et l'examiner comme on aurait examiné une épée, et il frisonna. Elle n'avait jamais joué au hockey, mais il avait vu ce qu'elle pouvait faire avec une crosse de Hurling (sur la tête de l,Allemagne en plus) alors il ne pouvait que souhaiter qu'elle soit dans son équipe. Elizaveta aussi, d'ailleurs. (pourquoi toutes les dames ou presque sont violentes? se demanda-t-il)

-je vais résumer les règles pour les nouveaux, eh? On a une rondelle (palet en france) et avec le bâton de hockey (crosse... les termes francais sont étranges), il faut l'envoyer dans le filet adverse. Normalement on est 5 par équipe sur la glace, trois 'attaquants' qui font des points, deux 'défenseurs' qui empêchent les adversaires de s'approcher du filet et un gardien de but. Quand un but est marqué, on fait une mise au jeu (qui ressemble aux mises au jeu de basketball). Le plus le fun, c'est que quand quelqu'un a la rondelle, on peut le plaquer! Sauf qu'il ne faut pas exagérer, eh? en gros, on peut donner des coups d'épaules mais pas de coup de poingts/de crosse. Mais les batailles arrivent souvent! Il y a d'autres règles, mais c'est l'essentiel. Comme on est 7, on peut faire de plus petites équipes, eh? trois par équipe et un arbitre?

Il allait ajouter quelque chose lorsque la porte s'ouvrit brusquement derrière lui et une voix ô familière lança:

-Alors, on la commence cette partie? USA va tous vous battre!

Relativement avachi sur le banc du vestiaire, le Cubain laissa son regard se promener sur les autres personnes présentes.

Il en tirait une conclusion plaisante... Aucun Pays prise de tête dans le coin ! Bon il avait bien cru à un moment qu'USA avait encore trouvé le moyen de se taper l'incruste mais en fait il s'était avéré que c'était Canada, leur hôte en personne... mea culpa. D'un autre coté, quelle idée de ressembler autant à l'autre gilipollas hein... Son erreur reconnue et le maigrichon blond relaché, Cuba s'était posé dans un coin tranquillement.

Qu'est ce qu'il disait déjà ? Ah oui ! Que des gens pas prise de tête. Il y avait Hongrie. Aaaaah il adorait le sang chaud d'Elizaveta ! Pierre, le Quebec s'obstinait à faire insulte au tabac en fumant ses cigarettes mais soit. Il était sympa quand même... Irlande... Fallait juste passer sur son obsession pour son grand frère et ignorer son coté lunatique. Ukraine. Elle était gentille la Katyoucha. Et charmante. Il l'avait connu quand il avait "fait affaire" avec Ivan. Et Finlande. Il connaissait pas du tout Finlande.

Son sourcil se haussa à la vue du matos ramené par le Canadien et il se pencha pour attraper l'un des palets pour jouer avec en écoutant les explications de leur "hôte".

Eh... c'était bien intéressant tout ça ! Très amusant visiblement ! Ce serait un bon jeu pour chez lui ! Ca permettrait à ses Cubains de se défouler un peu... dommage que ça manque de glace La Havane...

Mais soudain le monde bascula, Joaquin se redressa à moitié, prêt à bondir sur le nouveau venu (et indésirable... surtout pour lui...) mais il se retint au dernier moment.

-Oh oui mon cabrón ! Viens donc jouer ! Je veux être dans l'équipe adverse de l'americanos !

Avoir une bonne raison de passer l'américain à tabac ? Pardon... de le plaquer avec tout le fair-play du jeu, il allait surement pas louper cette occasion !

En poussant les portes qui menaient à la patinoire, Pierre poussa un soupire d'aise. Il était encore tôt, il avait le temps d'explorer un peu le terrain. Au premier coup d'oeil la glace était impeccable. Il fallait bien, les J.O. ne pouvait se faire une glace de piètre qualitée. Quoique ça ajoutait au challenge... L'inspection de la province continua, et tout y passa, les bandes, les lignes, les buts...

Satisfait, Pierre se dirigea vers le vestiaire. Poser sa poche d'équipement serait le bienvenue. Depuis son match contre Tino, Québec ne voullait plus se faire prendre, il amenait son propre équipement point à la ligne. Les vestiaires eurent droit à la même inspection que le la patinoire. Pas si mal. Les effets de Pierre fûrent déposé à l'endroit désigné, et la province s'asseya. En attendant les autres nations, Pierre révisa son style de jeu, esseyant de se remémorer celui des autres. Bon Ivan et Matthew c'était du fonce dans le tas. Tino, de ce qu'il se rapelle avait de bons jeux mais très offensifs. Pour les autres... le sommeil gagna Pierre peu à peu. Les 3 heures de décallage et le vol de 12 heures l'avait épuisé (C'est trop grand le Canada!!).

Pierre fût tirer de son demi-sommeil par l'arrivée de Matthew. En grognant, Pierre s'étira, écoutant d'un air distrait Canada expliquer les règles. Il les conaissait par coeur, c'était lui qui les avait écrits après tout. Les explications furent coupés court par USA qui entra comme un chien dans une allée de quille dans le vestiaire. Puis Cuba se mit à geindre sur les équipes. Pierre éleva la voix:

- Matthew! On fait les équipe comme au bon vieux temps?

C'était une méthode simple et efficace de faire des équipes. Tout le monde met son bâton au centre et ceux-ci sont divisé à gauche et à droite. À gauche c'est l'équipe 1 et à droite c'est l'équipe 2. Le seul problèmeme, c'était que le hasard ne faisait pas si bien les choses parfois...

Silhouette invisible parmi toutes ces nations, Ukraine s'était assise sur le banc de touche, regardant les autres évoluer, parler entre eux. Elle ne voulait pas s'immiscer, se sentant si bancale et maladroite comparée à eux. Elle avait déjà beaucoup de chances que son frère ait accepté qu'elle réponde à l'invitation ( "De Matthew, hein ? Il est un peu trop pacifique celui-là... Oh mais il y aura Cuba. Parfait. Mais abimez pas trop mon petit Alfredy... " ). Même si l'Union soviétique n'était plus, Ukraine demeurait en partie sous l'ombre de son frère et lui devait bon nombre de services. Mais elle en devait aussi à Matthew; il avait fait beaucoup pour son peuple et Katioucha se sentait éternellement reconnaissante. Répondre à cette invitation était, à ses yeux, une forme de réponse aux aides canadiennes.

En retrait du groupe, la jeune femme écouta les règles énoncées par Matthew. Elle grimaça quand elle apprit que les joueurs pouvaient occasionner des plaquages. Avec sa poitrine volumineuse elle allait se faire du mal – à moins qu'elle ne soit remplie d'air et que cela l'amortisse, auraient grincé des mauvaises langues. (L'infortunée Katioucha à cause de cette partie anatomique développée avait aussi la réputation d'avoir le physique parfait pour jouer dans du porno...). Il faudrait qu'elle demande à Matthew s'il n'existait pas des coques protectrices, ou si elle pouvait jouer comme gardien de but. Elle ne voulait pas pleurer de douleur devant les autres.

L'arrivée fracassante d'Alfred fit monter une ambiance de violence cachée : bon nombre de regards détaillaient les Etats-unis avec l'envie de jouer contre lui. Katioucha se recroquevilla davantage sur le banc, voulant se soustraire de cette violence qu'elle n'avait jamais aimée. Ils étaient là pour jouer, non pour se saigner à blanc. … Ou avait-elle mal compris ?

Se levant discrètement, la jeune femme prit une des crosses qu'elle fit tourner dans ses mains. Alors on devait frapper le palet avec... Katioucha opéra plusieurs mouvements de balancier à la crosse, la bougeant davantage comme un club de golf. Cela ne semblait pas si compliqué. Opérant un mouvement plus important, le bout de sa crosse frappa un visage. Entendant le cri de douleur, Ukraine lâche précipitamment son " arme ".

- AH PARDON JE NE VOULAIS PAS !

Elle ne put reconnaître sa victime, le visage caché derrière les mains qui tâtaient la peau à la recherche de sang ou d'hématomes. Le coeur ukrainien s'affolait devant sa maladresse qui pouvait être fatal. Le match n'avait pas commencé que déjà elle déclenchait une catastrophe.

- Tout va bien ?

Question idiote. Bien évidemment que çà n'allait pas. Katioucha demeurait plantée comme un piquet, la poitrine soulevée par sa respiration pressante, tremblante d'avoir commis l'irréparable.

Que le stade Canadin était gigantesque, le nombre de gradin trois fois superieur à ceux dans son pays.
Il ouvrit la porte des vestiaires et vit que Pierre était déjà là.
Il le salua le plus chaleuresement possible, constatant que lui aussi avait amené son propre matériel.
Puis Cuba fit son apparitiion, le Finlandais ne le connaissait que très peu et le trouvait assez imposant. Joaquin les salua et se posa sur un banc, près à s'endormir à tout moment.
Les trois filles arrivèrent en même temps, parlant du futur match et shopping.
Sur les trois, il n'y avait qu'Irlande qu'il connaissait peu.
Puis ce fut le tour de Matthew de rentrer avec du matériel, expliquant rapidement les règles pour ceux qui n'avait jamais joué.
Le pauvre petit Canadien, il semblait gêné de parler devant tant de personne, mais son sourire sincère montrait sa joie de les voir tous ici.
Tino sursauta un bon coup lorsque la porte fahit se détacher du mur pour laisser apparaître Alfred.
Il n'en fallut pas plus à Joaquin pour se lever, près à taper sur l'Américain.

-Oh oui mon cabrón ! Viens donc jouer ! Je veux être dans l'équipe adverse de l'americanos !

- Matthew! On fait les équipe comme au bon vieux temps?

Tout le monde commençait à s'enflammer, il profita de ce moment pour aller saluer la douce Katioucha qui préférait regadait l'équipement.
Il la vit prendre un bâton et l'agiter dans tous les sens. Il essaya de les esquiver mais il reçu le dernier dans le nez. Ouch ça faisait mal, il mit aussi ses mains pour voir si il ne saignait pas.

- AH PARDON JE NE VOULAIS PAS !

On pouvait entendre à la voix qu'elle s'affolait.

- Tout va bien ?

- Oui ne vous inquiétez pas mademoiselle Braginskaya.

Il enleva ses mains, ne sentant pas de sang couler. Il lui sourit tentant de la rassurer.

Elle était assise sur un banc des vestiaires d’un stade canadien. Elle n’était pas seule, oh non ! Matthew avait eu la judicieuse idée d’organiser un match amical avec les gens se souvenaient de lui.
Et soudain, leur hôte entra, chargé comme un mulet avec l’équipement. Quand il se retrouva devant la petite assemblée il se mit à s’empourprer joliment mais la Hongroise lui sourit doucement, afin qu’il reprenne contenance.

Immédiatement son regard se concentra sur les crosses de hockey. C’est vrai que ça pouvait être super pratique pour frapper… Dommage que Gilbert ne soit pas là qu’elle puisse tester ! Son regard croisa celui de Megan. Apparemment, elle n’était pas seule à penser que ces bâtons pouvaient être de sympathiques armes…

Alors tous se servirent en équipement. Et déjà, sans le faire exprès, Katioucha blessa Tino. Oui, en effet, c’était vraiment sympathique ces choses là. Elizaveta se saisit d’une crosse, en jaugea le poids, la portée, la prise en main et un sourire un peu cruel orna l’espace d’une seconde son visage.

- Hey ! Si on faisait un match femmes contre hommes ?? Enfin, toutes les filles dans une équipe, on la complète avec un ou deux gars volontaires et puis… FIIIIIIGHT !!!

Oui, c’était un fait. Elizaveta n’était pas versée dans la finesse tactique mais plutôt dans l’action pure et dure. Tout ce qui lui importait, dans ce match, était de s’amuser, de se dépenser et puis… Si un peu de sang coulait, cela pourrait être dur. Et puis, Roderich n’étant pas dans les parages, elle n’aura pas à retenir ses instincts de bataille qu’elle bridait depuis bien trop longtemps, par respect envers les bonnes manières de Roderich.

Oui, ça allait être un beau match. Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’elle puisse enfiler l’équipement. Parce que, mine de rien, elle était la plus petite. Megan et Katioucha étaient plus grandes qu’elle. Elle avait peur de nager dans les vêtements de hockey. Elle avait peur aussi que sa poitrine soit douloureusement compressée mais, d’un regard, elle regarda Katioucha et compatit sincèrement pour elle. Elizaveta avait déjà une forte poitrine mais la pauvre Ukrainienne en avait encore plus. Ah, quel destin cruel que d’être femme !

C'était avec une surprise non dissimulée que parmi son courrier, Alfred avait trouvé une invitation de son frère jumeau, le p'tit Matthew. OH MY FUCKING GOD ! L'Amérique en avait bondit de sa chaise. Puis il avait regardé la nature de l'invitation : un match de hockey... Sa conscience se scinda en deux : d'un côté, l'esprit "grand sportif bronzé des plages californiennes" et de l'autre, l'esprit "gros pépère accro au mcdo". Que faire ? L'un lui hurlait à grand renfort de poses de winner que c'était l'occasion ou jamais de faire valoir la supériorité des États-Unis, alors que l'autre grognait que de toute façon, il n'avait pas le temps pour ces conneries.

Alfred se mordilla les lèvres et jeta un œil à son emploi du temps surchargé et gribouillé dans tous les sens. Puis il regarda la date de la rencontre, et le jour correspondant sur son agenda. Amérique le feuilleta pensivement et finalement, contourna son bureau pour s'y asseoir. Il alluma la télé au hasard : un match de hockey.

...

BON ! Dieu avait parlé ! Alfred éteignit la télé, annula ses rendez-vous et, sans prendre la peine de confirmer sa présence auprès de Matthew, prit le premier avion pour le Canada.


Mais même comme ça, la jeune nation réussit à arriver en retard, en bon héros qui se respecte, pour garder le petit suspens de "chuis là, chuis pas là~". Il poussa violemment les portes des vestiaires et lança un très fier :

- Alors, on la commence cette partie ? USA va tous vous battre !

*shine shine* ( oui, vous avez bien lu... )

Amérique gratifia l'assemblée d'un puissant sourire freedent, sauf Cuba, à qui il adressa seulement une grimace dédaigneuse. Pourquoi est-ce que ce clochard venait traîner ses rastas ici ? Tss... Matthew, laisse-moi te dire que tes goûts laissent à désirer.

- Oh oui mon cabrón ! Viens donc jouer ! Je veux être dans l'équipe adverse de l'americanos !

Alfred fit mine de tendre l'oreille et secoua la tête :

- Navré, je ne comprends pas le langage d'illettrés.

Il se détourna bien vite du cubain pour empoigner une crosse et la soupeser pendant que les autres débattaient. Assez détaché du reste, Amérique restait plongé dans ses pensées, en se demandant dans quelle équipe il serait bien d'aller... Alfred faisait mine de faire du golf avec sa crosse lorsqu'Elizaveta intervint :

- Hey ! Si on faisait un match femmes contre hommes ?? Enfin, toutes les filles dans une équipe, on la complète avec un ou deux gars volontaires et puis… FIIIIIIGHT !!!

AH ! Enfin un discours enflammé qui lui plaisait ! Alfred releva la tête et, tout sourire, leva bien haut la main :

- Moi ! Je suis volontaire pour être dans l'équipe des filles ! J'en suis à 200% !

Puis, à retardement, il agita la main en direction de Matthew et sourit :

- Au fait, salut Matt' !

Il n’avait pourtant pas de temps à perdre… Que diable faisait-il là?
Elizaveta, et c’était tout à son honneur, avait-elle finalement réussi à l’enthousiasmer, avec son « match du siècle »? Sa petite sœur, et son regard plein de pitié quand elle constatait la solitude de son frère, avait-elle eu raison de lui? Y avait-il quelqu’un d’autre qui se cachait dans la caboche du Suisse et qui brûlait de faire avaler quelques unes de leurs propres dents à ses adversaires?

Le résultat était que Vash avait cédé à la normalité. Il avait, péniblement, traversé plusieurs frontières, avant de se retrouver là où il était, devant l’entrée de ce magnifique stade. Il venait juste de voir l’Américain entrer en fanfare, et s’apprêtait à le sui…

Attendez.

Une fanfare à besoin d’un public, non?
Alors, soit il venait de redécouvrir le puits sans fond de la débilité américaine, qui pour préparer ses discours sans queue ni tête était en plus obligé d’arriver en avance… Soit…

Il était en retard.


Pourtant, il avait tenu compte du décalage horaire, et ce n’était pas comme si sa montre pouvait avoir une minute de retard, non, c’était tout bonnement impossible, mais alors quoi, QUOI, au nom de Dieu, qu’est ce qui avait réussi à d’un coup ruiner toute sa réputation d’homme ponctuel? Où était son maudit pistolet qu’il fasse gicler sa cervelle hors de sa boîte crânienne? Bon sang, que s’était-il passé?
Peut-être qu’il n’avait pas été invité.

Oui, en fait, il n’avait jamais su l’heure à laquelle il fallait venir, puisqu’il s’invitait. Elizaveta lui en avait certes parlé, mais elle ne l’avait jamais convié comme elle l’avait fait avec d’autres, leur donnant une lettre. Maintenant qu’il y pensait, sa fierté en avait pris un coup. Comment? on n’invitait pas la Suisse, médaillée d’argent en 1936, et 8 fois médaillée de bronze aux championnats du monde? Comment? on lui refusait l’espoir de cette fois les étaler uns à uns, face contre la glace?

Remonté - comme une horloge Suisse - contre lui-même et contre ces nations ingrates (Ah, je vais leur faire tâter de la crosse suisse, vous allez voir) il entra comme une petite furie dans le stade, avec son équipement sur le dos. Avec la ferme intention de triompher. Et en plus, il entrait derrière l’Américain, il devrait donc faire de son arrivée une entrée plus spectaculaire encore et…

Pfiuut.

« Bonjour Canada, excusez moi du… excus… pardonnez moi pour le re… le ret… le retard… »

Son ego qui commençait à prendre des proportions bien trop alfrediennes au goût de n’importe quel observateur sensé venait de se dégonfler comme un ballon crevé. Il était retourné à ses politesses très austro-suisses, plutôt austro-suisses (imaginez un peu la tête du blond), car un suisse ne s’excusait jamais d’un retard.

Puis, il ne laissa pas à Matthew le temps de réfléchir (« au fait, qu’est ce qu’il fait là, lui? »), il prit de suite la direction des vestiaires que tous, dans leur excessive bonne humeur, semblaient bouder. Et il ressortit, deux fois plus large qu’à son arrivée, casque sur la tête.

« S’il vous faut un arbitre… »

Et voilà, il n’avait pas résisté.

Always neutral.

Spoiler:

Le coeur ukrainien reprit un rythme normal quand son propriétaire reconnut la voix qui s'adressait à elle. Elle avait de la chance de n'avoir blessé que la nation nordique : si cela avait été Alfred, l'incident aurait pu devenir diplomatique et enclencher une nouvelle guerre froide (qui n'avait jamais vraiment pris fin, en y regardant bien). Ramassant la crosse, la jeune femme se rapprocha de son blessé. Scrutant le visage du Finlandais, elle s'assura qu'aucune blessure n'était présente. Hormis un léger hématome sur le nez, elle ne trouva rien ce qui la fit lâcher un soupir rassuré.

- Je m'excuse encore. Je ne sais pas du tout utiliser ces engins, s'excusa-t-elle en pointant du doigt la crosse, grimaçant plus que souriant. Je crains d'être un poids pour mon équipe.

Katioucha rangea ses mains dans son dos, veillant à ne plus faire bouger son " arme ". Parce qu'elle pouvait cumuler les bêtises quand elle le voulait... Elle tiqua en voyant la Hongrie dégager une envie de sang et de corps à corps en exposant son idée. Femmes contre hommes. Elle allait être la cinquième roue du carrosse, l'écharde dans le pied de l'équipe féminine, le membre qu'on allait oublier tellement il était gauche et inutile. Cherchant du regard les nations masculines, le regard de Katioucha tomba sur Joaquin. L'avoir comme ennemi n'était nullement positif. Vu sa carrure, et sa réputation de sanguin, l'Ukraine finirait en crêpe devant lui. Comme un danseur de claquettes face à un rugbyman, style Chabal. Elle n'aurait aucune chance.

- Moi ! Je suis volontaire pour être dans l'équipe des filles ! J'en suis à 200 % !

Avoir les Etats-Unis dans son équipe était-ce un bien... pour un mâle ? Qu'en aurait dit son frère ? Il aurait accepté, mais ce ne serait pas empêché d'embêter son meilleur ennemi, voir de lui faire des croche-pieds pour le voir s'étaler sur la glace avec la grâce d'une crème renversée. Elle n'avait aucune opinion personnelle sur le sujet. Ce n'était pas elle de critiquer et former les équipes, mais aux organisateurs et à des participants plus motivés qu'elle. Mais la situation semblait s'enliser, la seule évolution notable fut l'intervention de la Suisse qui se proposa d'arbitrer les matchs. Il était aussi le seul à avoir enfilé l'équipement réglementaire. Peut-être devait-elle faire de même ?

S'excusant auprès de Tino – alors qu'elle n'avait échangé que quelques civilités avec lui – la jeune femme partit dans les vestiaires dédiés à la gente féminine. Plusieurs équipements étaient placés sur les bancs, chacun orné du drapeau du pays. Matthew avait véritablement pensé à tout. Posant sa crosse pour avoir les mains libres, Katioucha tâcha d'enfiler les différents composants du costume. Elle vit son corps devenir presque aussi massif que celui de son frère, et elle commençait à comprendre comment se sentait un astronaute enfermé dans sa combinaison.

Les patins à glace dans la main – elle les enfilerait au dernier moment – Ukraine revint vers la piste. Les nations se dispersaient un peu partout, cherchant à former les équipes pour que le match débute. La jeune femme haussa les épaules : elle attendrait qu'on la désigne. Qu'elle soit dans une équipe ou autre, lui importait peu. Tout de même depuis le début, quelque chose l'intriguait. Avançant d'un pas timide vers Matthew, elle lui tapa sur l'épaule pour faire remarquer sa présence au Canada.

- Hum-Il y a beaucoup de risques au hockey ? Je veux dire... On peut avoir de graves blessés ?

Avec sa fragilité psychologique, elle serait bien capable de s'évanouir à la vue du sang.

Matthew leva les yeux au ciel lorsque son frère fit preuve de son immense galanterie et offrit d'être dans l'équipe des filles.

'Mais oui Alfred,' se dit-il, 'soit dans l'équipe adverse de tous ceux qui veulent de trucider, ca va leur rendre la tâche plus facile.'

Il vit Elizaveta qui continuait de contempler son bâton comme une arme de destruction massive et frissonna. à y repenser, ce n'était peut-être pas si bête d'être d'être dans l'équipe des dames...

- Au fait, salut Matt' ! ajouta Alfred en se retournant vers lui avec un grand signe de la main, comme s'il venait juste de l'aperçevoir. Le canadien grinça des dents. Et voilà, il revenait voler la vedette! Qui l'avais invité, pour commencer?

Une autre voix le sortit de ses pensées.

-Bonjour Canada, excusez moi du… excus… pardonnez moi pour le re… le ret… le retard…


Il se retourna et vit nul autre que Vash dans l'encadrement de la porte, tout honteux d'être arrivé après l'américain (un exploit jusqu'à ce jour inégalé). Aussitôt, c'est comme si une aura céleste tombait du ciel sur sa tête (dans l'esprit du canadien, du moins). En quelques minutes, c'est comme si toute l'aura négative descendue sur eux depuis l'arrivée de son frère avait disparue. Un arbitre! Quelqu'un pour empêcher le massacre qu'il sentait poindre!

Il s'avança vers Vash, s'apprêtant à le remercier d'être venu et à s'excuser de ne l'avoir pas officiellement invité quand... celui-ci passa à côté de lui sans le voir.

Il céda PRESQUE a l'envie d'aller se recroqueviller dans un coin. Cette journée entre amis qui avait si bien commencé...

Il vit ses invités commencer à se répartir dans les vestiaires et à examiner l'équipement, nul ne lui portant plus attention. Comme d'habitude.

-Au moins j'ai Kumajirou... murmura-t-il.

-qui?

Il allait lui expliquer patiamment qu'il était Canada, CANADA, lorsqu'il senti quelqu'un lui taper timidement sur l'épaule. C'était Katioucha, sa chère et timide amie.

- Hum-Il y a beaucoup de risques au hockey ? Je veux dire... On peut avoir de graves blessés ?

Il la regarda pendant un moment, cherchant ses mots. Que devait-il dire? Il savait qu'elle était fragile et n'aimait pas la violence ni la vue du sang.

'quelle bonne idée de l'avoir invitée à un match de HOCKEY, alors' une petite voix dans sa tête lui dit-il sarcastiquement. 'la ferme, je n,avais aucune idée qu'Alfred se pointerais. c'était supposé être AMICAL' se répondit-il.

-Hum... eh bien... Il prit la peine de penser à sa réponse. Alfred aurait dit quelque chose du genre 'bah non, t'as pas à t'en faire, on devrais s'en sortir en bas de trois commotions cérébrales! *hero grin*', ce qui n'était pas du tout une réponse appropriée. Tu sais, ça dépend des joueurs et des matchs...

À ce moment, Cuba et Alfred haussèrent le ton dans leur tentatives d'intimidation mutuelles d'avant match. Il eu un rire nerveux.

-Enfin, ce que je veux dire c'est qu'il y a des règles strictes et que si on les respecte, il ne devrais pas y avoir trop de problèmes... je fais confiance à notre arbitre pour intervenir a temps.

Elle ne semblait franchement pas convaincue, mais lui ne l'était pas non plus alors ils étaient deux.

Après avoir tenté de rassurer la jeune femme du mieux qu'il avait pu, il s'avança vers le groupe des autres nations pour voir comment la répartition des équipes avançait. Jusqu'à présent, c'était: Alfred, Elizaveta, Katioucha et Megan d'un côté, et lui, Cuba, Pierre et Tino de l'autre, avec Vash comme arbitre. Il demanda aux autres si cette disposition les arrangeaient et si ils pouvaient commencer le match.

Un jour, Joaquin ferait sa peau à Alfred. Pas aujourd'hui, ce serait méchant pour Matthew... ni demain... il n'était pas tout à fait assez puissant pour ça et l'Américain se faisait une joie de l'enfoncer dès qu'il le pouvait. Mais un jour.

De ceci, de cet espoir, il ne démordait pas. Un jour Alfred paierait.
Et il y avait autre chose pour quoi il ne démordrait pas et à laquelle il s'accrochait dans les vestiaires.

IL-NE-SERAIT-PAS-DANS-L'EQUIPE-DE-L'AUTRE-ENFOIRE !

Pero no ! humf !

Autour de lui, les choses pouvaient être aussi chaotiques que possible, Katioucha pouvait bien casser tous les nez qu'elle voulait et un Suisse arriver en retard. Aucune importance ! Il s'accrochait et finit par obtenir ce qu'il voulait.

Il abandonna le reste de l'organisation à ceux que ça interessait, se tourna vers le Canadien qui s'était rapproché du groupe et lui tapa sur l'épaule avec un grand sourire.

-T'entends ça Matthew ? On est dans la même équipe !

Puis il s'éloigna en sifflotant gaiement.

Donc... Alfred. On écrabouille à la moindre occasion. Elizaveta, on se méfit. Une vraie amazone ! Et puis supporter un discours de l'Autrichien ne lui disait rien du tout. Katioucha. On fait attention, Trop gentille pour être là-dedans, même si sa maladresse pouvait engendrer des catastrophes... et Megan... Euh... Il devrait pouvoir la traiter comme un adversaire normal sans problème... no ?

Fallait se méfier du caractères des roux après tout... surtout si c'était des rousses, pensa-t-il avec un rire amusé.

Macho ? Noooon... et si c'était le cas, fallait se plaindre à Espagne ! Après tout, sa culture latino, il ne l'avait pas attrapé tout seul !

Il alla se préparer dans un autre vestiaire - aucune envie de choquer les dames - trouvant sans trop de difficultés mais avec quelques jurons, comment tout ça s'emboitaient.

Spoiler:

Parmi des tas de pub pour des bars se trouvant des divers pays, l'irlandaise eu la joyeuse surprise de découvrir une lettre du canadien. N'ayant pas encore pris la peine d'ouvrir la lettre, elle songea qu'il y avait bien longtemps qu'elle n'était pas allée lui rendre une petite visite. Le cœur léger et se débattit quelques secondes avec le papier, choisissant finalement de lui crever le ventre au couteau. Prenant rapidement connaissance du début du texte - le plus important songea-t-elle - elle réunit quelques affaires de bases dans un sac et monta sur le dos d'un gentil mouton volant afin de rejoindre Dublin pour prendre l'avion. Elle n'était pas assez cruelle pour le forcer à survoler l'océan.

Durant le trajet, elle eut tout le temps qu'elle souhaitait pour réfléchir à l'invitation de Matthew. Elle n'avait pas pris le temps de faire des recherches sur le hockey sur glace, remarquant juste que les joueurs tenaient une sorte de crosse dans les mains, c'était pour cette raison que son voisin de siège lorgnait avec terreur sa propre crosse de hurling qu'elle tenait sur ses genoux. Elle haussa les épaules et passa à la question suivante qui se résumait très simplement : Qui ? Bon, il y aurait probablement Alfred et Cuba... Ayant entendu parler de leur relation la glace promettait d'être à la fraise, après tout ça mettrait l'ambiance. Ensuite, Francis peut-être. Mais s'il était là Gros Sourcils serait probablement de sortie. Elle soupesa sa crosse. Youpi, elle allait pouvoir le latter à coup de bâton en toute légalité, ou presque. Son voisin se replia immédiatement aux toilettes. Pour le reste des invités elle verrait bien.

L'avion se posa avec quelques minutes de retard. Minutes qui pouvaient sembler insignifiantes mais qui suffirent à lui faire louper la navette de l'aéroport. Tout le monde a déjà connu ça non ? Pas découragée pour autant elle se mit sur le bord de la route et fit des signes aux taxis qui passaient. Un chauffeur d'âge moyen s'arrêta rapidement et descendit la vitre. Certes il était moustachu, grassouillet, moche, avait les dents jaunes et avait tendance à baisser les yeux sur sa poitrine quand il lui parlait, mais il possédait une voiture, argument ultime à l'instant présent. Restant au maximum agglutinée contre la vitre, Megan passa plus d'une demi-heure en apnée dû au parfum de ce cher chauffeur. Elle le força à rester à distance à l'aide de sa crosse quand elle sortit et fuit le plus rapidement possible dans la patinoire.

Visiblement elle était la dernière arrivée... Peu importe, elle salua tout le monde d'un grand sourire, sympathie. Elle ne les connaissait pas encore tous mais pour une irlandaise les étrangers n'existent pas, ils sont seulement des amis qu'on ne connait pas encore. Autour d'elle, les voix bourdonnaient râlant, riant, questionnant ou parlant tout simplement. La puissante voix d'Elizaveta l'informa de la constitution des équipes. Voila qui était intéressant, on pourrait toujours négocier un petit spectacle masculin en cas de victoire féminine. Elle était probablement loin d'être bonne en hockey mais après tout rien ne sert de partir perdant au combat. Suivant ses coéquipières, elle alla se changer aux vestiaires. En voyant tout l'attirail sur elle - Matthew ayant eu la gentillesse cruauté de mettre un miroir à leur disposition - elle ne pu s'empêcher de grimacer, elle ressemblait à un rôti emmailloté au maximum, loin d'être très sexy. Bien que déçue elle accepta d'échanger sa crosse de hurling contre une de hockey en échange d'une promesse d'en prendre soin. Rejoignant ses camarades avec autant de classe qu'un manchot manchot elle leur adressa un sourire qu'elle voulait motivant.

- En avant mes soeurs - Et Alfred- on va leur faire manger de la glace !

A ses mots, elle brandit sa crosse bien haut et manquant de basculer sous le poids de l'équipement et d'éborgner un de ces coéquipiers

Spoiler:

Depuis son match contre Tino, Québec avait retenue une leçon : toujours apporter son équipement. Il n’avait pas envie de se retourner la bouche en sang évanoui sur le banc des joueurs. Après le discours peu confiant de Matthew, Québec enfila rapidement son équipement, connaissant par cœur la moindre ficelle à attacher, le moindre bout de «tape» sur son équipement.

Une fois prêt il vérifia si quelqu’un d’autre avait besoin d’aide. Alfred s’en sortirait sûrement. Même chose pour Tino. Quant à Cuba, Matthew s’en occuperait sûrement. Pierre sortit donc du vestiaire, se dirigeant vers la glace. Il attrapa quelques gourdes au passage et quelques rondelles, puis il posa un patin sur la pantoire. C’est fou comment la province oubliait tout dès que son pied se posait sur la glace. Adieu problèmes politiques, financier et autre. Le québécois se laissa glisser jusqu’au banc de son équipe et y déposa les gourdes.

Les rondelles furent jetées sur la glace. Pierre en saisit une adroitement, la faisant rebondir sur le palet. Ontario avait beaucoup de difficultés avec ce truc et la province se servait de ça pour le narguer. Reposant la puck sur la glace Pierre claqua tel un golfeur en direction du but. Le disque partit à une vitesse effrayante et alla s’écraser dans le filet.

Lentement les autres joueurs arrivait, emplissant le stade de cri, de rires ou de protestation. Le québécois cessa de slapper la rondelle de peur de frapper quelqu’un se contentant se patiner et de pousser mollement le disque. La tournure du match serait très intéressante. Après tout, Tino, Matthew et lui-même étaient assez bon en Hockey. Cuba serait une histoire (avait-il seulement déjà patiné?!) Ce match permettrai de voir comment «beau-papa» s’en tirerait.

Dans l’autre équipe, le seul dont il faudrait vraiment se méfier, c’était Alfred. Après tout la NHL (ou la LNH comme il s’obstinait à l’appeler) sur 30 équipes, seulement 6 étaient Canadiennes. Dont ses Canadiens. En plus, ça remontais à très longtemps la dernière fois qu’une équipe de Matthew ramène la Coupe Stanley au Canada.

Quant à Eli, Katy et Megan, Pierre ne savait pas trop. Pour l’Ukrainienne, il savait que sont classement IIHF était de 19, ce qui est assez élevée. Elle avait déjà eu 13, il faudrait se méfier. Pourtant le fait qu’elle ne sache pas jouer la relèguerait sans doute au dernier rang. Encore là. Elle restait parente avec Ivan. Qui lui était 1er dans le classement… Eli elle était 20e. Qui sait si l’amazone savait jouer…

Le dernier joueur enfin sur la patinoire, Pierre alla prendre une gorgée d’eau avant de se diriger au centre de la patinoire pour la mise en jeu. Il se mit à droite à l’arrière, dans sa position préféré défenseur. La rondelle fut jeté sur la glace et le match commença enfin.

Quitte à avoir la honte sur lui, autant la supporter seul. Vash s’exila de chacune des deux équipes, écoutant de loin tergiverser les autres nations sur la composition des équipes… Elizaveta n’avait pas froid aux yeux… Les femmes contre les hommes, l’issue ne semblait elle pas courue d’avance, d’autant que les quelques personnes à avoir ici de l’expérience étaient de sexe masculin?
Et pourtant, et pourtant… Vash ne pouvait s’empêcher d’imaginer que Joaquin et Alfred seraient trop occupés à se taper l’un sur l’autre, Tino trop timide pour s’en prendre aux filles, Canada trop invisible pour faire un allier efficace… Il restait donc Elizaveta et l’Irlandaise, qui avaient l’air de vouloir jouer les buldozers, peut-être Katioucha (on ne parle pas de chance du débutant pour rien), contre le seul… le seul… Enfin, contre le seul homme, là bas, qui faisait déjà des cercles sur la piste…

« Bien! Je récapitule les équipes! D’un côté, l’Ukraine, la Hongrie, l’Irlande et les Etats-Unis contre Cuba, la Finlande, et… Canada et son ami. » se rattrapa-t-il. Une honte, pour un arbitre.

Prenant son rôle très à cœur, il força tout le monde à se taire, dût-il pour cela employer la méthode forte (un bon coup de crosse du le crâne d’Alfred lui remettrait peut-être enfin les idées en place), et solennellement posa la rondelle au centre du terrain.

« Dois je vous rappeler, Matthew, Alfred, que les combats sont strictement interdits? » lâcha-t-il, sans conviction aucune…
Sacrée LNH.

Sur ce, il recula de quelques mètres, peu désireux de se retrouver en sandwich entre Cuba et l’Américain. Il prit son souffle, avala une mouche, s’étouffa, reprit son souffle avant de donner un coup de sifflet, annonciateur du début de la partie, et au son duquel tous les joueurs s‘élancèrent avec incohérence vers ce petit bout de plastique noir qui allait décidément en voir de toutes les couleurs.

Ni vu ni connu.

Après cette nouvelle honte qui l'avait frappé de plein fouet, il s'attacha à suivre les mouvements du palet à la trace, pour repérer les fautes graves qu'auraient pu commettre les joueurs... Mais bien vite, il se rendit compte de suivre toujours les mêmes, alors que d'autres semblaient bien en peine...
Il quitta quelques instants des yeux le palet pour s'approcher de Katioucha, bien en peine avec sa crosse et son équipement pour elle douloureux.

« Vous feriez surement meilleure gardienne... » glissa-t-il; pensant sincèrement que des protections supplémentaires et une position loin de la mêlée lui seraient profitables. « Je m'occupe de vous remplacer si vous voulez vous changer. »

Parce que mine de rien... un bon coup de crosse dans le tas... juste pour leur montrer qu'on ne se moquait pas des Suisses... (sisi, il les avait vu rire, à son arrivée, et au début du jeu, maintenant qu'il y pensait... qu'il y pensait trop fort)...

Spoiler:

Apparement les équipes avaient été faites.
Elizaveta, Megan, Alfred et Katioucha d'un côté et les autre dans l'autre équipe, sans oublier Vash en arbitre.
L'équipe des filles (avec Alfred) contre celle des garçons.
Bizarrement il aurait préféré ne pas se trouver à combattre ses furies qui étaient en face de lui.
L'équipe adverse semblait prendre chaque matin une dose éxéssif de vitamine. Sauf la pauvre et douce Katioucha qui semblait peureuse à l'idée de faire ce match.
Tino mit son équipement et aida le pauvre Alfred qui avait bien du mal à faire ses lacets de patin.
L'ambiance dans les vestiaires était pessante, le Cubain fixant méchament l'Américain et vice versa.
Une fois qu'il fut sûr que l'Américain n'avait plus besoin d'aide, il se dirigea vers la patinoire.
Pierre s'entrainait déjà à lancer des rondelles dans les buts.
Puis la patinoire se remplit rapidement des joueurs.

- Bien! Je récapitule les équipes! D’un côté, l’Ukraine, la Hongrie, l’Irlande et les Etats-Unis contre Cuba, la Finlande, et… Canada et son ami.

Tino sentit un frisson le traverser, trouvant le Suisse trop effrayant. Avec un ton assez autoritaire à son goût.
Un bon conseil : ne jamais le contredire, jamais !

- Dois je vous rappeler, Matthew, Alfred, que les combats sont strictement interdits?

Ainsi l'arbitre s'éloigna des joueurs.
Il se placa sur la glace, et l'incompréhension totale se fit lorsque le coup de sifflet fut donné, tous se jettèrent sur la rondelle.
Patinant pour essayer de s'extirper de cette mélée générale, il vit sa cousine en possèssion du rond en plastique.
Devait-il lui reprendre le palet ? Et si il lui faisait mal en le récupérant ?
Il se posa ces quelques questions pendant 5 secondes.
Et bien tant pis, il poussa le plus fort possible sa cousine pour récupérer la rondelle.
Après tout elle était loin d'être une femme fragile, et elle aussi poussait les autres.
Il s'élanca avec la rondelle vers le but adverse.
Et là, ce fit la catastrophe, il ne put éviter Joaquin qui tentait de rester debout sur ses patins.
Ainsi les deux nations se trouvaient à glisser sur la glace, non pas sur leurs patins, mais sur le dos pour Cuba et sur le ventre pour Tino.

Spoiler:

Katioucha hocha la tête devant les arguments de Matthew qui tâchaient d'avantage de se rassurer lui-même, que de prôner une paix certaine entre les deux équipes de hockey. Heureusement l'arbitrage serait assuré par la Suisse ce qui calmerait sûrement un jeu violent et irréfléchi. La Suisse était connu pour son impartialité, et rien ne l'aurait acheté, pas même une possible vengeance sur l'Autriche ou un cadeau pour sa petite soeur.

Le rappel des membres de chaque équipe plissa les lèvres de Katioucha en une adorable moue boudeuse. Elle aurait préféré avoir Matthew dans son équipe que son frère surexcité et mégalomane. Le Canadien était calme, sensible, et pas du genre à parler de sa personne pendant des heures en faisant refléter le soleil dans ses dents. Katioucha n'haïssait pas Alfred, mais elle demeurait méfiante depuis cette époque de la Guerre Froide. Elle avait toujours peur que le " héros du monde " reprenne une chasse aux soviétiques, et décide de se débarrasser de son ancien rival. S'il y avait bien une chose qui pouvait pousser Katioucha à se transformer en arme de destruction massive, c'étaient les attaques menées sur ses proches.

Enfin le match n'allait pas tourner à un réglement de comptes entre nations. Rejoignant ses équipiers, Katioucha fut stoppé par l'arbitre.

« Vous feriez surement meilleure gardienne... Je m'occupe de vous remplacer si vous voulez vous changer. »

Surprise de cet élan de gentilesse et de prévenance, Katioucha ouvrit sa bouche en un O parfait. La mouche qui volait au-dessus de leurs têtes n'eut pas l'occasion de se poser dans la bouche de la nation qui la referma promptement.

- ... Oh, euh, mer-merci. Je vais me mettre à mon poste. Je ferais de mon mieux !

Glissant avec grâce sur la piste - Ukraine était habituée à patiner sur les lacs givrés d'Europe de l'Est - la jeune femme se positionna au centre des buts. Au coup de sifflet, elle fléchit les jambes, ne quittant pas des yeux la rondelle, tache noire sur la surface blance. Si elle frappait aussi fort dedans que quand elle avait blessé Tino, elle saurait bien défendre son équipe et éviter tout point pour les adversaires.

La foule des joueurs se mouvait comme une vague de l'autre côté de la piste. Katioucha relâcha un peu son attention, décrispant ses épaules. Elle vit alors un carambolage parmi les joueurs : Tino se retrouvait glissant vers le but adverse, et Joaquin fonçait... directement sur elle ! Dans un élan d'héroïsme, Alfred se mit entre elle et Joaquin, crosse brandie sûrement dans le but de stopper la glissade - mais officieusement pour le saigner à blanc.

Dans ces élans d'humanité qui la caractérisaient, Katioucha s'élança sur ses patins, aussi gracile qu'une ballerine. Les lames des patins émirent un sifflement semblable au vent dans les branches d'un arbre. Glissant en avant, dans le sens inverse de la chute du Cubain, Katioucha l'agrippa par le col, là où l'équipement laissait voir un espace entre les pièces qui le composaient. Grinçant des dents, plantant les lames des patins dans la glace, Katioucha retenait la chute de Joaquin, la freinant jusqu'à arriver au point mort. Ses jambes étaient pliées au maximum pour retenir le poids de Cuba.

Plus aucune pression ne se fit sentir dans le bras de l'Ukraine. Lâchant prise, la jeune femme put constater que l'infortuné Cuba ne risquait plus rien. Tendant sa main, elle aida Joaquin à se remettre debout. Par le général Winter, quel poids ! ... Comment avait-elle réussi à stopper la chute d'un tel boulet de canon ?

- Vous allez bien ? Je n'ai pas froissé votre équipement ? ... Enfin ce n'est pas froissable ce genre de vêtements, que suis-je bête, hé hé...

Sentant les regards des joueurs posés sur sa personne, Katioucha fit signe que l'on pouvait reprendre le match et repartit vivement à son poste. Faites qu'Alfred n'ait pas mal pris son action de sauvetage de Cuba... Mais au fait, Tino n'avait-il pas subi une même glissade imprévue sur la piste ? Tournant les patins, Katioucha revint vers le centre de la piste. Comment avait-elle pu oublier le Finlandais ?