Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeLun 23 Jan - 11:30

[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Russie & [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} France

Non, il fallait relativiser la situation, la France n’est toujours pas du côté russe ou bolchévique comme elle s’amusait à surnommer. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Paris conservait des relations limitées avec Moscou, entachées par l’omniprésence américaine et la soi-disant « guerre froide ». Après un temps de soumission à ce pays malgré les alliances, Francis se sentait de plus en plus humilier par États-Unis qui se prenait pour le plus grand pays du monde et qui ne voulait que dominer le monde selon sa propre vision des choses. Il toléra cela une rapide décennie, d’autant plus qu’il devait gérer l’Indochine et l’Algérie. Mais aujourd’hui, la situation était bien différente. Si France voulait toujours s’aligner aux puissances démocratiques, il exigeait d’elles dès 1958 qu’elles soient plus égalitaires, notamment au niveau de l’OTAN. Il Et c’est ainsi que peu-à-peu, il défia l’impérialisme américain sur le bloc Ouest, mais aussi le bloc Est. La Nation voulait réaffirmer son indépendance politique, économie et militaire, pour ne pas être qu’un vulgaire objet pour Alfred. C’est ainsi que nous en sommes venus au point de rupture. Sans compromettre l’alliance que les deux pays partageaient, après une énième dispute à propos du statut français dans l’Organisation du Traité Atlantique Nord, Francis fit un geste des plus symboliques en quittant ce club tout en réaffirmant son alignement au bloc de l’ouest.

Même si les deux pays étaient toujours alliés, cela provoqua un important choc outre-Atlantique, campant sur ses positions au pareil que l’Hexagone. De toute façon, Francis en avait marre d’être complètement dépendant du jeune pays (et de voir Arthur dans tous ses états dès qu’une rencontre se tenait), et s’émancipa définitivement. Même si cela se faisait discrètement depuis 1958, il fallait un peu de franchise désormais, et dire ses quatre vérités à ceux qui prenaient les européens pour des mongoliens soumis. L’Europe, du moins France était déterminé à réaffirmer sa souveraineté et son importance de le concert des nations. Il voulait marquer le pas, et être un armateur de la paix. Car il savait qu’une profonde alliance avec les États-Unis pouvait le faire sombrer dans une énième guerre aussi inutile que la seconde, d’autant plus avec l’arme nucléaire. C’est pour cela aussi qu’il développa à son tour la Bombe Atomique, pour pouvoir assurer son indépendance et celles de ses alliés (RDA, notamment, qu’il protégeait de plus en plus malgré son passé). Bref, tant de blabla pour en venir au fait : Francis boudait Alfred pour une durée indéterminée tout en restant son allié (c’est un peu paradoxal). Nous étions en juin 1966, le 20 plus précisément lorsque l’Hexagone acheva définitivement l’OTAN. Préparé de longue date, mais une surprise pour la communauté internationale, France décida de renouer contact avec le bloc de l’Est, plus particulièrement Russie qu’il craignait mais qu’il pensait apte à reprendre des liens. En théorie. En théorie parce que Francis souffrait d’une mauvaise image depuis la débâcle de Juin 1940 (ne nous étendons pas là-dessus), une image chétive et faible. Il voulait définitivement taire cette image inopportune de lui, surtout qu’en 1966, la France redevenait un pays puissant grâce aux Trente Glorieuses. Son économie stabilisée, sa politique aussi, un dirigeant dynamique, France retrouvait sa gloire d’antan malgré quelques tâches comme la guerre d’Algérie. Bien déterminé à être en scission avec son passé, il se rendit donc en URSS, une visite sujette aux polémiques mais très symbolique.

Pour en revenir au gêne qu’il sentait avec Ivan, c’était surtout car celui-ci semblait être un sadique invétéré, voire psychopathe sur les bords, ce qui faisait toujours trembler Francis. Mais ces temps-ci, il savait s’affirmer et ne se laisserait pas impressionner sous quelconque forme par le plus grand (en taille) pays du monde, et la plus grande dictature utopiste du monde. Il savait aussi la Russie « spéciale » et s’assurerait d’un comportement formel. Celui-ci espérait juste qu’on saurait lui reconnaître ses efforts pour la paix à son juste titre, ainsi que sa valeur personnelle. Il ne se tournait pas vers Russie pour une alliance, mais bel et bien pour renouer contact avec quelqu’un qu’il ne vaut mieux pas avoir un ennemi (et si on pouvait gagner un peu d’argent aussi). Le français arriva alors près de lui, ce 20 juin 1966. Il faisait froid malgré la période, décidément il fait toujours froid là-bas. Un peu anxieux, Francis se contenta d’un salut formel et lui tendit la main.

« Bonjour, M. Braginsky. Désolé de vous sembler distant depuis quinze ans, je n’ai rien contre vous en fait. » Sa voix dérailla à la fin, preuve de la gêne qui lui coupait les mots. Il était aussi très rare qu'il prenne ce ton formel pour parler à une Nation. Bon, le froid aussi lui coupait les mots, on ne devrait pas laisser âme vivante à cette température, c’était plus beau la France en plus. Il se montra un peu empressé d'entrer. Les prochaines heures seraient tendues, mais elles en vaudraient la peine au final, s’il ne se laissait pas marcher sur les pieds. Mais son époque lui était bénéfique, il était plus sérieux et crédible. De plus, Francis devait être clair et concis, ne pas s'attarder sur l'inutile.

HJ : Surtout, si tu as une meilleure idée de titre, je prends, j'ai retardé le RP depuis une demi-heure à cause de ça. x'D.


Dernière édition par Francis B. / France le Lun 6 Fév - 5:42, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeVen 27 Jan - 22:36

La mort de Staline , le 5 mars 1953, provoqua une immense secousse en URSS. Durant une longue époque cet homme fut une sorte de Dieu démoniaque sur terre, pouvant faire et défaire les hommes et les choses d’un simplement mouvement de moustache et avec une rudesse inégalable; ses collègues craignirent une révolte populaire. Crainte vaine puisque ce ne fut pas de la colère que le peuple ressentit, mais de l’angoisse. Le poète Evtouchenko dit alors que « les hommes s’étaient faits à l’idée que Staline pensait pour eux. Sans lui, ils se sentaient perdus. Toute la Russie pleurait. C’étaient des larmes sincères ». Cella ressemblait tant à Ivan ! Au cours du règne Stalinien, il fut l’apogée allégorique de son pays ; d’un côté, il était comme le chef de sa nation : puissant, autoritaire, grandiose, ambitieux, aussi féroce que le bêtes qui rôdaient dans les forêts de Sibérie, rompu par une vie de complots à masquer ses traits et son âme, à se passer d’illusions, de pitié, de sincérité, à voir en chaque homme un obstacle ou un danger, tout chez lui était manœuvre, méfiance et obstination. Lorsque l’histoire lui donna l’occasion de dominer, il s’y accroche follement et, usant et abusant du marxismes, subjuguant ou liquidant les autres, avec une astuce surhumaine, il parvint à se hisser au pouvoir totalitaire, là où les traits les plus controversés de son caractère pouvaient s’émanciper sans autre entrave que ses propres désirs. Et puis, de l’autre côté, il était comme son peuple : stoïque, courageux, plein de bravoure, obstiné et qui, même poussé à l’extrême, continuait à être à ce point patient que les pires servitudes ne le paralysaient pas.

D’une manière tout à fait fantastique s’étaient concentrés en une seule intersection ses traits les plus noirs et les plus admirables. C’est sans doute cette tranche de son histoire qui le fit davantage passer pour un monstre à l’étrange charme ténébreux.

Mais quelle que fut la fougue fiévreuse qui prit Ivan à la gorge au début du siècle, vers son milieu il comprit que les choses ne pouvaient pas se passer ainsi. La vie, pour être heureuse, ne devait pas être dionysiaque, toute en excès et débordement, mais harmonieuse, élégante, pleine d’une riche unicité. Ivan se résigna à se calmer, à dénoncer ses propres défauts pour les concrétiser et ne pas les reproduire. Mais l'existante bachique fut si délicieuse qu’un retour aussi brut à la mesure s’avéra plein de réticences. Aussi, Khrouchtchev, malgré toutes les réformes économiques, politiques et sociales, ne fit qu’un petit pas sur la route démocratique, se heurtant à chaque fois à une collégialité bornée. Qu’il était dur d’abandonner un si luxuriant passé pour un avenir qui semblait alors d’une platitude ennuyeuse. A l’époque, rentrer dans le moule démocratique d’Alfred semblait être une conclusion bien fâcheuse pour Ivan. Et il parvint à y échapper en s’engluant, un peu moins mais d’une manière toujours aussi extrémiste, dans le communisme. Mais à présent, une porte fut ouverte...

Charles de Gaulle. Cet homme lui plaisait. Oh, sa façon de parler au public était bonnement effroyable –mais c’était là une malheureuse mode à l’époque, de parler de la sorte- et sa suffisance étonnante, mais il impressionnait par son orgueil d’héros sauveur-de-la-France-et-du-monde-entiers, par sa confiance quant à ses qualités de héros national et par cet aspect quelque peu fabuleux qu’il ne cessait de se donner dans toutes ses mémoires et autobiographies. Mais avant tout cela, c’était un homme si dévoué à la France que par moment, il semblait ne faire plus qu’un avec elle, autant d’esprit que de corps, détrônant Francis lui-même sur son piédestal de patriotisme. Seulement, remis dans son cadre historique, un tel comportement ne pouvait aspirer qu’un profond scepticisme par son insolence. Comment pouvait-on être aussi fier et homérique après le lâche abandon de 40 ? Mhhh ? Ciel, quelle maladresse !

Quoi qu’il en soit, en ce temps, France, orgueilleuse, c’était officiellement détournée de l’Amérique en reconnaissant la Chine communiste et était aujourd’hui en train de s’avancer vers le Kremlin. Ivan, qui l’observait d’un oeil amusé de l’une des fenêtres du deuxième étage, fut étonné de le voir se tenir comme s’il était Sisyphe en train de rouler son rocher sur la montagne. Voyant Francis pénétrer dans la cours principale, le Russe quitta la pièce d’un pas lascif, descendit les escaliers, tourna dans quelques couloirs pour finalement se retrouver dans ce que l’on pouvait appeler être un hall d’entrée. Le petit Français l’y attendait déjà et dès qu’il l’aperçut, tendit une main et se mit à marmonner quelques propos peu claires. Le Soviet ne put s’empêcher de lever un sourcil interrogateur :

- Désolé ? Il ne t’es nullement besoin d’avoir un tel degré de considération à mon égard. Je me fous royalement de tes états d’âme. Mais, ma foi, si ton chagrin est bien sincère, j’espère qu’il te servira de leçon à l’avenir.

Sur ces mots, et pour ne pas faire attendre davantage son interlocuteur, Ivan lui serra la main d’un geste nonchalant avant de l’inviter à entrer un peu plus loin dans le palais rouge. Le pardon était une notion indigne de lui tant il regrettait rarement ce qu’il faisait. Tout était toujours intentionnel chez lui, surtout la méchanceté. Alors qu’il guidait Francis vers de appartement confortables, il reprit :

- Et il t’es inutile de prétendre que tu m’as tenus à distance pendant tout ce temps pour une autre raison que moi-même. Rien d’égocentrique, que du réalisme. Personne ne m’apprécie et je ne vois pas d’inconvénient à ce que tu viennes rejoindre les rangs du club de ceux qui m’abhorrent. Je te sers quelque chose ?

Demanda t-il, un sourire tout à fait charmant aux lèvres, en ouvrant la porte de la salle de réunion. Enfin... réunion... c’était une salle relaxing time : des fauteuils aussi profonds que l’océan et aussi moelleux qu’une mie de pain, des tableaux somptueux, de larges fenêtres, des boîtes de cigare, des alcools sur des étagères, une cheminée, des tapis persans... Le communisme des riches.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeSam 28 Jan - 11:16

Mais où était son chef de l’Etat dans un moment pareil ? Rah, cela l’agaçait au plus au point, celui-ci devait déjà être parti avec Léonid Brejnev, le chef de l’Union Soviétique depuis la chute de Khrouchtchev En y réfléchissant, Francis se demanda bien vite pourquoi il était venu ici, à la base, alors que cette visite n’aurait pu être qu’entre Chef d’Etat. Sans doute porté par le charisme et patriotisme de son dirigeant, il se devait de dérider les contacts avec Russie ce qui expliquait sa présence ici, mais France trouva bien vite l’ambiance nonchalante jusqu’à ce que les deux nations rentrent dans une immense pièce pour ainsi dire luxueuse. Il se contenta de lever les yeux au ciel lorsque Russie lui lâcha une de ses phrases incendiaires habituelles et l’écouta parler sans rien dire tandis qu’il examinait attentivement cette pièce si magnifique. Voyez, France ne pensa jamais un seul instant que les Russes pouvaient être riches. Du moins, c’est ce que De Gaulle lui répétait, et ce qu’il pouvait constater quand il parlait à Alfred. En fait, on aurait dit un enfant amusé de découvrir une nouvelle salle de jeu. Un brin de jalousie animé ses yeux. Sûrement était-ce le symbole de la dictature de toute façon, lorsqu’un régime dit communiste entretenait une telle différence entre son palais et son peuple cela ne pouvait être que suspect. Pour lui, qui ne s’intéressait que très peu à l’U.R.S.S, rien ne changeait depuis la mort de Staline. Les pauvres devaient être toujours pauvres, si ce n’est plus. La dictature toujours dictature, si ce n’était plus. Il ne ressentait pas vraiment le besoin de s’y intéresser, persuadé d’avoir la vérité entre ses pattes. Hors, la vérité altérée par lui-même, il ne savait pas les progrès fait en Union Soviétique grâce à l’ancien dirigeant du pays : Nikita Khrouchtchev.

« Cette pièce servirait sans doute à nourrir tout une région de Russie, il est beau le système communiste… » Grommela-t-il dans sa barbe, toujours adhérant au capitalisme.

Celui-ci reprit une attitude plus posée et sérieuse lorsqu’Ivan lui proposa un petit rafraîchissement, Francis ne disait bien sûr pas non. Quand il repensait aux véritables raisons de sa visite, celles-ci devenaient évidentes. L’Hexagone voulait briser un long tabou en plus d’agacer Alfred. Depuis le début de la Guerre Froide, les pays démocratiques allèrent d’humiliations en bassesses avec le Pacte de Varsovie, en ignorant les affaires intérieures d’un pays comme Pologne. Après la claque donnée par Francis à Etats-Unis, il fallait maintenant arrêter ce comportement puéril et renouer contact avec des pays qui pourraient devenir des partenaires stratégiques. Cependant, une mise au point s’imposait. Si France devenait plus tolérant avec les pays du bloc Est – tout en oubliant les avantages qu’il espérait en tirer – il fallait bien resituer les choses quant à son positionnement par rapport à cette fameuse guerre inutile qui n’en était même pas une. On put ainsi mesurer son dévouement pour la démocratie comme en 1962 lors de la crise des missiles de Cuba, il fallait qu’Ivan comprenne que la France ne devenait pas un allié de son pays, ni même un ami. Juste un partenaire éventuel avec des relations strictement formelles. Il se tassa dans le fauteuil le plus confortable, admirant avec de grands yeux la luxure de la pièce en attendant le retour d’Ivan avec les boissons. France, paraissant orgueilleuse, hautaine et dédaigneuse manquait d’humilité et de discrétion, en se comportant d’une façon trop suffisante alors qu’elle n’était que chez l’hôte d’un pays, et même pas chez elle-même. De plus, le pays des Lumières adoptait un comportement bien trop sûr de lui face à un pays pourtant plus puissant. Il fallait dire que le développement de l’arme nucléaire lui donnait des excès de confiance, mais cela n’enlevait pas sa considération pour Ivan. Lorsque la Nation revint, Francis arborait un sourire confiant et serein.

« Je vous remercie pour votre accueil des plus aimables, non, je ne m’attendais vraiment pas à ça. » Lâcha-t-il d’un ton désinvolte.

On se demandait vraiment pourquoi il s’entêtait à le vouvoyer, mesure de politesse sûrement mais aussi de distance. Il avala une rapide gorgée de son rafraîchissement puis continua. France aimait beaucoup prendre des pauses quand il parlait, de sorte à alimenter le suspens même quand il n’y en avait pas besoin. De plus, ce n’était pas comme si Ivan avait l’air d’un grand sentimental.

« Je dois juste remettre quelque chose au clair. Ne croyez pas un seul instant que je deviendrai votre ami. Après ces derniers mois, je comprends que ma position soit ambiguë mais je la clarifie immédiatement, Alfred reste un ami pour moi, même si je me dois de le faire redescendre sur terre. Cela étant, je renoue contact pour qu’au moins nous ayons une relation des plus formelles, au niveau commercial par exemple, mais aussi militaire, je ne ressens point l’envi d’être en guerre contre vous. Et oui, je ne m’en cache pas, votre comportement m’a souvent rebuté et démotivé à nouer tout contact avec vous. »

Il arqua un sourcil, guettant scrupuleusement la réaction de son interlocuteur. Dans cette période de sa vie, Francis était quelqu’un de plutôt franc et pour le coup, il ne loupa pas le russe. L’Hexagone le trouvait bien trop antipathique pour mâcher ses mots, à l’inverse de Feliciano – son frère qu’il aimait –, et puis après tout, il n’était pas là pour copiner de toute façon. Croire l’inverse serait faux. De plus, Charles de Gaulle disait souvent que la franchise permettait une relation sincère, si Ivan appréciait tant la franchise que ça, la rencontre deviendrait intéressante, voire même constructive.

HJ : J'espère que ce n'est pas trop mal, j'ai eu tendance à me répéter, désolé. >.<'.


Dernière édition par Francis B. / France le Lun 6 Fév - 5:41, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeDim 29 Jan - 0:51

A la première réplique du Français, Ivan pencha légèrement la tête sur le côté tout en déboutonnant légèrement le col de sa veste noire, taillée à la Mao Zedong. Les meubles de l’Elysée auraient, eux-aussi, probablement pu servir à nourrir la moitié de la nation algérienne pendant au moins quelques jours, mais il y a des luxes que l’on ne saurait abandonner, surtout s’il sont déjà entre nos mains. Qu’il est facile de déprécier une fâcheuse conduite en oubliant que l’on en fait de même de son côté, n’est-ce pas ? Les richesses des pays étaient telles qu’en vendre ne serait-ce qu’un cinquième et redistribuer le profit entre les plus démunis suffirait à annihiler partiellement les problèmes tels la faim ou le taux élevé de mortalité dans le monde. Mais personne ne le fait, car il n’y que celui qui peut le plus qui peut aussi le moins et, souvent, par indifférence ou fainéantise, nombreux sont ceux qui choisissent le moins. Mais, pourrait-on penser, avec une vie immortelle, après avoir durant les premières années de leur existence désaltéré la soif des désirs, pourquoi les nations ne peuvent-elles pas enfin se comporter avec la sagesse et la bonté que leur donne leur expérience et leur âge ? Même sempiternelles, les nations évoluent avec leur peuple, c’est à dire pas du tout. Quelle malheureuse ironie, n’est-ce pas ? Donc oui, le communisme était aussi beau dans son inégalité que le capitalisme, et ne venez pas me dire le contraire.

C’était assez incroyable comme il suffisait de se comporter familièrement avec quelqu’un pour le voir tout de suite perdre son savoir-vivre et en faire de même, s’abandonnant à un comportement spontané et déboutonné. Ainsi, Francis alla gracieusement s’avachir dans l’un des fauteuils, laissant Ivan préparer de quoi humidifier leurs gorges. Etre à ce point serviable ne l’enchantait pas vraiment, mais c’était nécessaire si Ivan voulait qu’on les laissât seuls pour une discussion confidentielle. Apportant sur un plateau quelques alcools et jus de fruits avec quatre verres –pour, au choix, pouvoir se verser une deuxième boisson sans avoir besoin d’utiliser le même réceptacle- et alla s’assoir en face du Français, les mains vides. A peine eut-il le temps de poser les fesses contre le tissus que Francis se mit à proférer avertissements quant au but de sa venue en ce lieu. Mais aussi odieuse que ne fut cette déclaration, elle fit davantage sourire le Russe, comme s’il venait tout juste d’entendre une amusante histoire. Que de précautions inutiles ! Il n’était certainement pas de ceux qui se faisaient des idées fallacieuses, tel une jeune donzelle qui sent son âme se pétrir d’amour juste parce que l’élu de son coeur lui a demandé un mouchoir. Non, il était méfiant au point que la simple idée qu’une autre nation puisse ressentir pour lui quelque chose d’autre qu’une courtoise tolérance l’amusait.

- Nous sommes des nations, Francis, nous n’avons pas d’amis, que des intérêts. Mais je suis d’accord, il serait correcte que tu viennes me parler au moins une fois par an ne serait-ce parce que depuis plus de dix ans tu pompes sans relâche ton gaz naturel et ton pétrole sur mes terres, n'est-ce pas ? Mhhh ?

Il ponctua cette phrase par deux sourcils soulevés en une moue interrogatrice. En vérité, Francis payait toute la matière première qu’il achetait à la Russie et cette situation convenait parfaitement à Ivan, mais cette visité, inattendue après tant d’années et motivée par un sombre esprit du devoir, donnait l’impression au Slave qu’il était obligé d’en profiter ne serait-ce qu’un peu.

- Et tant qu’il en sera ainsi, je crains que nous ne puissions être un jour amis, que dis-je ! simplement deux nations sur le même pied d’égalité car, tu comprends bien, lorsqu’on mendie dans la rue, on ne peut décemment pas être l'égale de celui qui nous donne une pièce...

Là, son sourire devint carnassier et particulièrement malsain. Grâce aux nombreuses ressources naturelles présentes sur ses terres, Ivan exportait plus qu’il n’importait, rendant les autres nations plus dépendantes de lui qu’il ne l’était d’eux. Cette position lui donnait grande satisfaction et moult pouvoirs de pression dont il n’hésitait pas à user, comme maintenant. La France, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, les USA... tous étaiement d’une certaine manière tels des pauvres à mendier une pièce.

- Haïs moi autant que bon te semble ; tant que tu seras dépendant de moi, tu me resteras fidèle et cela me suffit amplement.

Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeDim 29 Jan - 12:15

Francis l’écoutait pérorer calmement, avec presque un sourire amusé esquissé au coin des lèvres. À une époque, l’Hexagone aurait sans doute montrer des signes de faiblesse, mais tel un chevalier, aujourd’hui, le 20 juin 1966, ce que dit Ivan ne le déstabilisa même pas une seule seconde, bien trop sûr de lui. Toutefois, si Russie disait des choses assez lourdes de sens, elle ne représentait pas pour Francis la vérité de la situation. Pis encore, il put une nouvelle fois mesurer le sadisme de son hôte. À croire que cette nation ne savait que balançait des phrases incendiaires pour abuser des pays qui se révélaient faibles. Ce n’était pas le cas de France. Plus le cas de France. Il pouvait penser ce qu’il voulait du pays, mais Paris était bien loin d’être dépendante de Moscou. Tout du moins dans la tête du Chef de l’Etat de ladite nation. Oh bien sûr, cela l’embêterait un peu de devoir trouver de nouveaux pays pour subvenir aux besoins de son peuple, mais pour le pétrole… La Russie ne faisait même pas parti de l’OPEP, alors tel un monarque, il se rendrait en Arabie Saoudite, ou en Algérie pour balancer une bourse en échange de la matière sacro-sainte. Oui, car, l’Hexagone était bien loin de se considérer comme un pays pauvre ; mendiant les matières premières pour survivre. Mais un autre constat voulait que la France soit un pays énormément dépendant du Gaz Russe, ce qu’il ne voulait pas concevoir. C’est ainsi que plus tard, le pays prendra son indépendance en basant 75% de sa production sur le nucléaire.

Même s’il resterait de fait lié à Ivan, il pourrait être en position de lui dire non car la perte de ces gaz serait « moche » mais pas une catastrophe pour autant, du moins de ce qu’il pensait. De plus, Russie y trouvait certainement son compte, et cela semblait une raison suffisante pour ne pas cesser leur commerce. Sortant de ces élucubrations, il leva les yeux au ciel, prenant calmement sa respiration. Désormais, il fallait une réponse convaincante, si possible concise, face à ce sourire carnassier particulièrement défiant pour le français. Ivan ne mâcha pas ses mots, comme Francis fit ne serait-ce qu’il y a à peine une trentaine de secondes. Pour sa première phrase, celui-ci tourna la tête en guise de désapprobation, pour la seconde, il arqua un sourcil en guise d’incompréhension, puis il considéra le russe étrangement lors de sa troisième phrase. La nation soupira, comme si son interlocuteur venait de dire des inepties pour ne pas dire des chimères.

« Foutaises. D’une certaine manière, tu es aussi dépendant à nous. Réfléchis une minute, tu n’as aucune richesse à part tes matières premières, et si personne ne les achetait, tu n’aurais même pas de quoi faire ce magnifique Kremlin. » Dit-il le ton sévère mais posé, comme on aurait pu le comparer avec celui de Ludwig, mais aussi toujours avec cette jalousie puérile.

De plus, il prit soudain un ton assez familier. Ces temps-ci, Francis se laissait souvent abuser par ses phrases suffisantes et sûres d’elles, témoignant d’une exaspérante confiance en lui. Toutefois, sa réponse fut presque instinctive tellement il désapprouvait ce que disait le russe. Son élocution n’était pas forcément violente mais, elle était juste froide et nonchalante. Il lui en exhorta d’ailleurs un regard dubitatif avant de poursuivre.

« Pense ce que tu veux de moi, je sais ce que je vaux. Mais gare aux excès de confiance et aux affirmations infondées. Je ne te hais pas, tu ne me maîtrises pas. Et puis, il me semble que je t’ai toujours payé, généreusement même. Ce petit marché nous convient tout deux de surcroît. »

France, la nation la plus moralisatrice et suffisante du monde venait encore de frapper, donnant des leçons de savoir-vivre à Russie alors qu’elle n’appliquait même pas ses propres tirades. Elle se croyait toujours en position de donner des leçons aux autres, même lors des bavures comme en 1940. De plus Francis ne reconnaissait même pas ses exactions en Algérie, il était vraiment borné.

« Il faut se dire la vérité, je ferai en sorte de protéger mes alliés, notamment Feliciano qui pourrait être rapidement désabusé… Je te conseille de mieux considérer tes partenaires. Outre cela, ne penses-tu pas que je puisse venir autrement que par devoir ? Tu me donnes certes de l’énergie, mais moi je te donne de l’argent, je n’ai pas le souvenir d’avoir reçu une visite. Mais passons, un jour tu me verras comme je devrais. » Il soupira, vraisemblablement lassé, mais serein de ne pas lui laisser le sentiment qu'il le maîtrisait. Même s'il pouvait ne même pas l'avoir.

Même s’il se tut des années durant par contrition pour ses échecs, aujourd’hui, Francis ne se s’était jamais senti aussi « puissant » et souverain de son propre territoire. Les remarques d’Ivan auraient pu faire foi si elles se plaçaient dans un autre contexte comme en 1950. Hors aujourd’hui, le chapitre, clos, ouvrait sur un nouvel horizon. Mais il n’en voulait pas au russe, surtout parce que comme lui, il ne pouvait pas tout savoir sur le développement de l’autre. Et d’ailleurs, c’était bien le but de sa visite, redorer le blason de son pays auprès du bloc de l’Est, qui ne cessait de mépriser ses vassaux. Il glissa la main dans sa sacoche (oui oui) et pour en sortir divers documents. Le but de sa visite n’était pas de se disputer avec Russie de toute façon, mais bien d’intensifier sa politique d’ouverture à l’Est, tout en restant l’allié des occidentaux. Pour ce voyage qui durerait dix jours, il entendait pour ces deux premiers qu’il passerait à Moscou, conclure, tout du moins négocier divers accord afin de les finaliser le 30 juin. France entendait ainsi signifier aux yeux du monde que les rapports entre l’URSS et la France, ne sont pas placés sous la dépendance des Etats-Unis. Poursuivant ainsi son chemin sur l’indépendance, le français voulait vraiment faire un geste, quelque chose de sincère non motivé par un devoir. Car contrairement à ce que pensait Ivan, il se pensait égal-à-égal et légitime.

« Mais passons. Déridons un peu nos relations, veux-tu ? Nous méritons mieux. » Déclara-t-il, le ton désormais un peu plus conciliant.


Dernière édition par Francis B. / France le Lun 6 Fév - 5:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeVen 3 Fév - 12:43

Bien sûr qu'il allait se vexer ! Ivan n'en attendait pas moins. Souligner les faiblesses d'un orgueil n'était jamais accepté avec calme et résignation, surtout lorsque cela venait de la bouche du Slave, dont la bonne popularité ne pouvait rivaliser qu'avec celle du Kraken. Toutefois, Francis avait partiellement raison : Ivan était dépendant de l'Europe. Seulement cette dépendance là n'avait rien à voir avec celle qui était gracieusement entretenue entre l'Europe et la Russie. Certes, son pétrole lui rapportait beaucoup d'argent -ce qui était un avantage non négligeable-, mais si demain, de manière toute à fait soudaine et inexpliquée, le continent décidait de ne plus se réapprovisionner en matières premières chez lui, Ivan s'en remettrait. Ses finances en prendraient un coup, mais l'avantage de son économie était un peuple dont la plus grande moitié se nourrissait de ce qu'elle produisait dans ses champs. La vie était parfois si pauvre que les gens avaient appris à vivre dans l'autonomie et la misère. De plus, le Russie, dont les terres regorgent de matières premières, pourrait quoi qu'il arrive, continuer à faire fonctionner ses usines et ses voitures...

En revanche, si du jour au lendemain et par pur caprice, Ivan décidait, dans un élan quelque peu suicidaire, de ne plus vendre quoi que ce soit aux Européens, les villes s'éteindraient toutes d'un coup, les voitures cesseraient de rouler, les trains d'avancer, et les entreprises de produire ; déficitaire, le prix du pétrole et du gaz naturel se mettrait à monter jusqu'à des sommes astronomiques, abandonnant les pays au chaos financier, boursier, politique et social. La force d'Ivan était là, sous ses pieds, dans son sol : une inépuisable source d'or noir. Cela le rendait dangereux et trop capricieux. Pour ses clients, il valait mieux lui serrer la main que lui cracher dessus. Mais, décidément, le ton du Français se faisait un peu trop prétentieux. Lâchant un rire cristallin, Ivan rétorqua d'un air amusé :

- Le Kremlin n'est pas bâti avec de l'argent, mais des briques.

Là encore, avec une petite phrase anodine en apparence, il récitait un principe vieux comme le monde. L'argent venait de partout, les briques du Kremlin ne se trouvaient qu'à Moscou ; pourquoi devrait-il avoir de l'argent pour payer quelque chose qui est juste là, sous ses yeux, sur ses terres ? Ah bien sûr, le salaire des ouvriers ? L'argent n'est qu'une illusion, il suffit de trouver par quoi la remplacer. Mais, diantre, il était temps de faire comprendre à ce français que ses arguments fondés sur du rien ne l'impressionnaient pas et l'amusaient même. Esquissant un moue triste comme celle d'un enfant à qui l'on venait de refuser une glace, Ivan s'exclame :

Outre cela, ne penses-tu pas que je puisse venir autrement que par devoir ?

- Tu insinues par là que ce n'est ni notre amitié, ni ton profond respect pour moi qui t'ont poussés à venir me voir ? Tu ne serais donc là que.... Par simple devoir ? Ah, mon âme se glace et mon coeur s'emplit d'effroi devant tant de scélératesse !

Et pour orner le tout, il mima du bout du doigt une larme roulant sur sa joue, la lèvre inférieure retroussée et l'oeil humide d'un plaisir si peu camouflé par l'ironie. Puis, la plaisanterie ayant assez duré, Ivan posa le menton dans le creux de sa paume tout en s'appuyant du coude sur les accoudoirs du divan confortablement rembourré.

- Mes partenaires n'ont nullement besoin de ma considération, quelle qu'elle soit. La passion, la tendresse, la haine, le mépris... Les sentiments ! En politique, ils ne font que compliquer les choses. Ces prétendues relations seraient bien plus facile si l'on pouvait gentiment ignorer les caprices des uns et des autres pour se concentrer sur le profit. Mais non, tels des humains, nous sommes incapables de faire abstraction de notre sensibilité...

Alors que durant le discours les yeux du Russe n'avaient cessé de papillonner dans la pièce, après ces quelques mots, ses yeux fixèrent soudainement son interlocuteur :

- Tu vois, tu aurais pu ignorer mon légendaire sarcasme pour te contenter, avec la sagesse qui devrait être caractéristique à ton âge avancé, d'exécuter ton devoir, en bon citoyen et serviteur de la France que tu es. Mais non, il te faut absolument te vexer, t'outrer et essayer en contrepartie d'être encore plus enfantin que moi. Que dire ? Bravo pour ta docilité face aux traits que la nature t'impose avec tant de force.
Revenir en haut Aller en bas

Anonymous


Invité

Invité



[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitimeJeu 16 Fév - 23:58

Francis s’agaçait de cet argument bateau qu’on lui sortait, dès qu’il soulignait la richesse d’un lieu. Certes, un habitat était construit avec des briques, et non de l’argent. Mais l’argent servait à financer, et cela, on l’oubliait souvent. Donc peut-être Ivan voulait-il jouer au moralisateur philosophe humaniste, mais ça ne prenait pas avec l’Hexagone. Et puis, à vrai dire il s’en fichait. Ce qu’il dit, il le maintenait, et la vieille nation décida de ne pas relever l’arrogance de cette remarque. Mais il trouvait cela quand même dingue qu’une nation comme l’U.R.S.S se permettait ce genre d’affront. Savait-il à qui il parlait au moins ? Rah, Francis rageait intérieurement, pour une phrase anodine. Mais on ne lui enlèverait pas de la bouche qu’il exploite son peuple miséreux pour s’offrir ce genre de palais. D’ailleurs, il suffisait de faire trois pas hors de Moscou pour s’en rendre compte. Ce pays donnait quand même aux gens des tendances dépressives. Enfin, le blond chassa bien vite ces idées de son esprit, il ne vint pas là pour se disputer avec Ivan mais bien pour renouer le contact. C’était donc avec cœur qu’il était là, et certainement pas par devoir. Toutefois, sa phrase laissa planer tout de même une petite ambiguïté, que le russe interpréta malheureusement mal. Arf, la situation devenait fâcheuse et Francis devait se reprendre bien vite… si on le laissait parler. Oui, car en fait, sa phrase ne devait pas être comprise comme ça, ce que le français voulait dire c’était bel et bien « penses-tu que je puisse venir pour d’autres motifs que le devoir ? ». Malheureusement, sa langue fourcha. De toute façon, quand bien même il le penserait, il n’oserait jamais lui dire en face, trouvant cela bien indécent, surtout lorsqu’on se trouvait dans le pays hôte. Après tout, France aussi reçut une éducation. Il tenta donc de temporiser son interlocuteur, qui partit dans une piètre comédie qui ne faisait pas du tout rire le français. Celui-ci arqua d’ailleurs un sourcil d’incompréhension, ne comprenant pas encore à ce moment-là, son erreur.

« Allons, tu as mal compris ce que je voulais dire… Ivan… » Dit-il d’un rire gêné.

Mais cela n’empêcha pas le slave de continuer à dégainer et Francis s’en mordit d’ailleurs la lèvre. C’était à se demander lequel des deux devenaient le plus en plus insupportable depuis le début de la rencontre. Le français malotru qui se comporte de façon indécente, ou le russe se faisant moralisateur d’une situation qui l’accablait aussi. Du moins, aux yeux de l’Hexagone, allez savoir ce qu’il pensait dans son for intérieur. France écouta donc jusqu’au bout les déclarations d’Ivan, toujours en ne le lâchant pas du regard… Il exprimait un regard gêné et embarrassé, à l’inverse de celui qui sermonnait. De toute façon, le regard de ce dernier était toujours vide ou d’une morosité profonde.

« Non, mais, tu as mal compris. Je voulais dire que je pouvais venir te voir sans pour autant que ce soit par devoir, c’est tout… »

Étrangement, il ne releva pas les derniers propos du russe qu’il pensait nuls et non avenus. Pourtant, même sans ce petit incident, la dernière phrase du russe valait quand même. Toutefois, il décida par orgueil ou tout simplement bon sens de ne pas la relever. De toute façon, vue la tête qu’il tirait, il ferait mieux pour lui de ne pas la relever. Pour détendre l’atmosphère un peu tendue, Francis proposa avec un grand sourire de lui expliquer les richesses de sa nation URSS, avec un ton relativement gentil et sincère. Après tout, quand on visitait les lieux ; tout du moins qu’on expliquait, l’ambiance devenait plus « personnelle ». Il but d’ailleurs la dernière gorgée de sa limonade, ravie de voir qu’une seconde se dressait juste à côté… Au fond, ils pensaient vraiment à tous ses russes, et c’est pour ça que tel un enfant gâté, il en oublia le récent litige.

HJ - Bon bah, comme promis, pile quinze jours. *brique*. Plus sérieusement, j'ai eu la grippe ces derniers jours... Et encore un peu là, donc désolé pour la réponse si elle ne te convient pas.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé




[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Vide
MessageSujet: Re: [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}   [20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan} Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

[20 juin 1966] Quand le berger ose rencontrer le loup {FE Ivan}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
{ Hetalia RPG } :: Mémoire Collective :: @ Corbeille :: @ Rps abandonnés-