Une retraite au soleil bien méritée > Pv Seychelles, anciens empires ou tout autre pays en vacances, si vous etes ok

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– Oui, avec plaisir. Fais moi découvrir autre chose que ma boisson habituelle s’il te plait… et quelque chose de fort.

Adriano ignorait le pourcentage d'alcool contenu dans le Sex on The Beach mais la boisson surprendrait l'aztèque pour sur. Quant à lui, ça lui rappelait son délicieux vinum mulsum (vin au miel). Au pire, il lui offrirait un Bloody Celti, cocktail énergisant au goût insupportable et terrible à la fois !

Quelle drôle de moue faisait Atahuallapa. Décidément les autres ne lui avaient pas réservé le meilleur accueil. Rome se sentait coupable. Après tout Iset, Germania, c'était son entourage proche. Adriano se souvint alors le sentiment de quiétude qu'il avait ressenti en arrivant sur l'île. Il n'avait plus la force aux chamailleries et autres querelles intestines.

– Je vais te confier quelque chose, Adriano… Cet endroit me déprime par sa perfidité… On me regarde de travers, je n’aime pas ça, j’ai l’impression d’être considérée comme une… une étrangère. S’il te plait, emmène moi au bar à l’autre bout de l’île je ne peux rester un instant de plus ici…

Quels idiots ! Atahuallpa n'était pas une étrangère mais une déesse tout droit sorti d'un livre de mythologie exotique, d'un pays dont on ignore jusqu'à l'emplacement ! Rome cultivait les paradoxes : s'il méprisait plus que tout les barbares et leur langue, il tombait sous le charme de l'inconnue fraîchement débarquée de la mer aux moeurs excentriques et à la civilisation brillante. Oui, civilisation, c'était sans doute ce petit côté craquant qui émoustillait le Caesar : la clé du paradoxe.

Après tout Hellas, Kemet étaient de brillantes civilisations avant que Rome ne s'en entiche. Gaule ? Ok, joker, c'est l'exception qui confirme la règle. La seule chose qui comptait à présent était d'inviter Atahuallpa à boire un verre. Sans arrière pensée. Juste pour le plaisir. Juste pour le flirt et l'envie de lui plaire. Plus de conquêtes assoiffées de gloire mais la découverte d'une autre culture, le charme d'une autre femme venue d'ailleurs...

- T'as raison allons vedere ailleurs ! Le Simply Gorgious est situé à l'autre bout de l'île et sert de très bons apéros et cocktails en tout genre. Et après 22h, il se transforme en discoteca très sympa. Par contre pour le repas, on fait moit' moit' ? J'ai liquidé la moitié de mon séjour dans les cours de surf !

Rome ou le boulet méditerranéen...

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Le regard plein de feu d’Atahuallpa brulait sur Caesar. Quel bel empereur ! Plein de galenterie. Bon il lui proposait de payer la moitié du restaurant mais après tout, il lui proposait une nuit plein de bonnes choses. Boisson à volonté, enfin doucement quand même Atahuallpa se refusait de se voir totalement cuite, déjà parce que chez elle l’ivresse est puni de mort, et ensuite parce que Adriano ne sera peut être pas en état de la reconduire s’il boit aussi. Oui donc la jeune Aztèque laisserai le romain boire en toute tranquilité et tous deux s’amuseraient comme de bons amis. Enfin, la jeune sauvage ne serait peut être pas mécontente d’un peu plus d’intimité entre eux…

– Mmh ! pensa la demoiselle au teint brun l’air rêveur. Il a le don de me faire tourner la tête celui là !

Atahuallpa souria à l’adresse de son interlocuteur puis sa ravissante figure s’assombrie.

Atahuallpa le fixait de temps à autre en baissant les yeux.

– ne retombe pas dans les bras d’un conquérant, tu sais très bien ce qu’il se passe après… songea-t’elle la mine triste.

Ses larmes montaient en elle. Elle prit une profonde inspiration et retint ses larmes. Bref vallait mieux pas avoir la sottise de penser à cela avant de s’amuser ! Qui t’as dis qu’Adriano voulait de toi, d’abors, imbécille de romantique ?!

– Euh, au fait… fit-elle brusquement, un jour tu m’as dis que je n’avais pas beaucoup de tissus sur moi… ça veut dire qu’il faut que je sois plus habillée pour cette sortie ?

Habillée… par cet chaleur… Enfin là il faisait un peu froid à vrai dire, elle se serait bien réfugiée dans les bras de Caesar. Oh, juste histoire de se réchauffer bien entendu… Bon d’accord aussi parce qu’elle trouvait le garçon plein de charmes… Et qui sait, c'est la saint valentin aujourd'hui !

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"Trésor, tu connais mon amour pour les reptiles... Cette cicatrice devrait te permettre de ne plus oublier ce petit détail. Ta compagnie est encore plus insupportable que celle de ce crocodile sentant l'oeuf pourri. Va donc faire mumuse avec ton frère, après tout ce temps, vous devez en avoir des choses à vous dire !"

C'est cela Rome, continue ton cirque. Note : faire déposer un tas de serpent dans le lit de son « cher » époux chaque fois qu'il sera odieux ou qu'il fera des avances à une autre devant elle. Cette punition devrait lui permettre de se rappeler que la Gaule est sauvage, pas un espèce d'animal de compagnie. Après des millénaires passés à ses côtés, Celti ne pouvait plus supporter de rester avec lui -même si paradoxalement, elle l'aimait encore. Ah, la fidelitas, un principe que la Gaule avait trop bien appris du vieil empereur mais qui, à son désespoir, manquait à son professeur. Elle lui ferait comprendre ce que c'était par quelques poisons secrets de son invention.

A ce propos, le corps du serpent décapité par le prétentieux pouvait lui servir. Restait à trouver les bonnes vieilles herbes d'autrefois et pratiquer le rituel. C'était bien pratique d'avoir été Celtique un jour. Si aujourd'hui la magie était considérée comme inutile, elle en ferait usage ne serait-ce que pour honorer sa civilisation disparue. Germania qui aimait les traditions aurait certainement été d'accord avec elle, pour une fois. De plus, faire tomber celui qui n'avait plus rien d'un conquérant légendaire ne pouvait être que distrayant, le voir se plier de douleur, écumer en implorant en remède. Finalement faire preuve de pitié et lui tordre le cou pour abréger ses souffrances. La Gaule raffolait de ce genre de mort.

Toute à sa rêverie meurtrière, Celtilia porta un doigt à la coupure infligée par le Romain, essuya les quelques gouttes de sang qui en coulaient et les déposa sur ses lèvres. Vieille habitude de guerre que de boire le sang d'un ennemi ? La Gaule ne savait plus. Mais cette couleur ravivait le souvenir et l'excitation de ses nombreuses batailles. Les seuls moments de sa vie où elle avait plus que respectée, crainte et terrifiante pour ses ennemis. Une ère où les barbares aussi primaires soient-ils étaient considérés comme suffisamment gênants pour qu'on veuille les conquérir. Une ère où c'étaient eux qui avaient la médecine (encore quelque chose que Rome avait copié, combien de plantes salvatrices portaient des noms gaulois, ou traduits du Gaulois ?). Elle se souvenait, ses peuples étaient aussi fins orfèvres. Peut-être les seuls bienfaits qu'on pouvait lui accorder. Mais qu'on lui reconnaisse au moins ceux-là plutôt que de la juger sans arrêt comme une simple d'esprit brutale et analphabète à tous les niveaux.

Elle attrapa Eltilios sous un bras, le serpent de l'autre main et, toujours en tenue de chasse, malgré la nuit tombante, elle se retira dans un endroit tranquille au milieu d'immenses rochers. Un endroit où elle n'aurait pas à supporter ses homologues hautains, avec leur caractère de mules entêtées et leurs jugements arrêtés. Hé vous là, les empires disparus ! Vous savez que nous sommes au vingt-et-unième millénaire ? Les gens peuvent évoluer, la Gaule n'est plus ce qu'elle était mais vous non plus ! Arrêtez de vous prendre pour les maîtres du monde ! Qu'est-ce qui la retenait de les frapper et de leur cracher quelque chose de similaire à la figure ? Ce que Francis avait appelé « la bienséance » pendant un temps peut-être.

Spoiler:

Iset chantonnait sur la plage. Cela ressemblait à une berceuse pour endormir les enfants. Et Germania, dès qu’il s’agissait d’enfant et de figures maternelles, était touché. Même si le blond ne le montrait pas. C’est qu’il avait une réputation à tenir, non mais.

Rome draguait la fille du Nouveau Monde. Il la faisait boire, sans doute pour la séduire. Vile méthode, selon les critères du grand Germain. En même temps, il ne fallait pas compter sur lui pour faire le premier pas et séduire en demoiselle, hein ? Ce n’était pas qu’il était timide mais… Enfin peut-être que si mais en même temps, allez vous avancer devant la jolie demoiselle et ne pas réussir à lui sortir un mot ! Comme dirait son fils Geilbert, « ça le ferait pas ». Non, d’autant plus qu’en général, c’était plutôt le contraire qui se passait : les demoiselles venaient le voir et ensuite… Oh, quelques mois après, il avait un gamin. Faut bien les faire, hein ? Et c’est pas de sa faute, car ce sont elles qui commençaient. D’autant plus que le blond n’avait aucun scrupule à reconnaître, mentalement du moins, qu’il était d’une faiblesse absolue devant les femmes (hormis sa sœur, mais fallait-il encore prouver qu’elle était une femme).

La fille du Nouveau Monde se collait en public contre le torse velu du Romain. Tout en susurrant des choses comme « perfidité » et « déprime », d’après ce qu’il pouvait entendre. Etait-elle jalouse du charisme et de la prestance de l’Egyptienne, qui, même à jouer avec le sable, restait fière et altière ? Peut-être était-elle jalouse de Gaule, sa sœur, qui pourtant était rustre et sans manières ? Ou peut-être était-ce une simple stratégie pour que Rome soit à elle seule ? Enfin, ce n’était pas les affaires de Germania.

Et Gaule… Qui semblait………………. Réfléchir ? Le Germain ne savait pas que sa « très chère » sœur était capable d’un tel exploit. Peut-être qu’elle cherchait les deux neurones qui se baladaient dans son crâne ? Il fallait marquer ce jour d’une pierre blanche, songea le grand blond, qui, on avait remarqué, n’avait pas beaucoup d’estime pour sa cadette. D’ailleurs, elle repartait, son idiot de coq sous son bras, un serpent accroché à son autre bras.

Rome et l’inconnue étaient partis de leur côté alors que le soleil déclinait. Sans doute pour boire et se trémousser sur du bruit que les jeunes générations appelaient « musique « jusqu’à l’aube. Restait Iset, qui dessinait dans le sable. Il avait toujours été impressionné par cette femme qui était tellement… femme : capricieuse, énervante, autoritaire, menteuse, dépensière… Mais belle, douce, fière, cultivée, maternelle avec son petit Hassan, généreuse… Oui, il l’admirait, elle qui était un peu tout ce qu’il n’était pas. Elle savait écrire et parler plusieurs langues, lui barbouillait deux trois mots de latins et encore, criblés de fautes d’orthographe. Elle avait construit autrefois des monuments qui sont toujours là, des millénaires après. Ses chefs sont toujours entourés de mystères et les gens connaissent leurs noms, en tout cas pour les plus célèbres. Et lui, comparé à ça ? Il n’était rien. Il n’était que le mercenaire envoyé par Rome pour « garder » l’Egyptienne.

Et ils étaient les deux seuls à rester sur la plage Lui debout, elle assise dans le sable. Parce que les autres les avaient fuis ? Sans doute… Il s’approcha de la brune et s’accroupit à sa hauteur.

- On part.

Ce n’était pas un ordre mais plutôt une question mais dans la bouche de Germania, du peu de mots qui s’en écoulaient, on avait toujours l’impression qu’ils étaient prononcés sous l’effet de la colère. D’autant que le visage du Germanique, peu avenant, ne favorisait pas l’impression.

Il tendit sa main vers l’Egyptienne pour la relever.

- La prochaine île est loin ?

Par ce peu de mots, il tâcha de lui faire comprendre qu’il était hors de question qu’il reprenne le bateau, ne serait-ce qu’une misérable coquille de noix. Qu’il préférait rejoindre l’île suivante à la nage s’il le fallait.

Alors, il n’attendit plus une seconde de plus, il attrapa l’Egyptienne et la mit sur son dos avant de s’élancer dans la mer –heureusement calme- afin de regagner à la nage une autre terre.

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Tiens voilà que tout le beau monde se dispersait. Si l'égyptienne et le germain filaient à l'anglaise, la gauloise allait s'en griller une ailleurs... Bah, qu'importe ! S'ils n'étaient pas capables de se comporter en être civilisés, qu'ils partent oui.

Rome oubliait pourtant qu'il était à l'origine de ces retrouvailles. Arrivé en premier dans ce paradis baigné par l'Océan Indien, il avait ressenti la nostalgie des êtres disparus, des empires disparus. Le Caesar s'était livré alors à son exercice préféré : la rédaction d'invitations sous forme de cartes postales. Avec une petite attention pour chacun : un dictionnaire pour Gaule, une fleur pour Hellas, des grains de sable pour Iset... et rien pour Germania.

Il avait vraiment à coeur de les revoir. Voyez donc par vous-même :

" Très chère Iset,

Pour fêter ma retraite, j'ai choisi ton continent : Africa. J'ai envie de danser comme toi. De bouger à me faire mal de toi, Africa ! Il existe tout au sud est un archipel nommé Seychelles. J'ai vu aux infos que c'est pas la joie pour toi non plus. Ne voudrais donc tu pas profiter de ce repos bien mérité à mes côtés ? Allez fini le temps où tu m'faisais la tronche, on arrête ça ok ? Emmène donc ton bikinIset et viens me retrouver. Ci-joint un billet d'avion en soute archéologique. Tendres bises pour ma sphinge rien qu'à moi. Ton petit César au miel"

"Hellas, oh hellas,

Oh rage, oh désespoir que de ne plus te voir. De toi j'ai tout copié. Les ponts tu as coupé. Pour me faire pardonner, pour toi ce doux billet, en classe privilégiée. Aux Seychelles la vie est belle. Viens donc me retrouver. PS : N'oublie pas, Anthéa, ta crème à l'aloé véra. Doux Baisers de Boré Boré. Ton Adrianos"

"Celtilia-dorée,

T'en as pas marre de guerroyer toute la journée sans t'arrêter ? Allez ramène tes fesses aux Seychelles, ton monoï et tout le bazar ! Ici, on bronze, on se la coule douce et on surfe sur la vibe du soir aux matin. La glande totale : Sous les sunlights des Tropiques, c'est le kiff le Soleil d'Afrique. L'été est chaud, beaucoup plus qu'à Bordeaux. Ci joint une barque et des rames pour arriver plus vite. Bonne nage. Bisounets tout plein : Romi "

" Hermann

Toi. Venir. Seychelles.

Caesar"

Des cartes comme ça, l'imperator en avait envoyé des tonnes. A ses épouses, amis mais aussi tous ses enfants méditerranéens, en bon papa poule qu'il était !
Ces petites preuves d'affection ressurgirent dans la tête d'Adriano. Ils ne pouvaient pas tous partir comme ça, après tant d'efforts pour les réunir.

– Euh, au fait… fit-Atahuallpa brusquement, un jour tu m’as dis que je n’avais pas beaucoup de tissus sur moi… ça veut dire qu’il faut que je sois plus habillée pour cette sortie ?

Bon, la délicieuse aztèque ne semblait pas à l'aise avec eux. Mais peut-être avaient-ils tous les cinq simplement pris un mauvais départ ? Allez Rome, un dernier effort, ce serait bête de gâcher ces retrouvailles !

- Tu as raison Ata'. Il te faudrait une autre tenue. Iset et Celtilia ont le don de choisir des robes splendides et très voyantes, vous pourriez faire un tour de shopping ensemble ? Celtilia te conseillerait la couleur et Iset la coupe ?
Quant à Hermann il pourrait... porter les colis ! Hey les copains ça vous tente une soirée mousse ? J'appelle le Banana Moon, à cinq on aura une réduc à l'entrée c'est sur !

Ok, pas de rencard de rêve pour tout de suite. Car les amis, c'est important aussi !!

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Partis… Atahuallpa n’en croyait pas ses yeux. Hermann avait porté Isset sur ses épaules, Gaule avait disparue.

Ce n’était pas très affable et bien élevé un départ aussi précipité. Enfin bon, il semblerait que ce soit la coutume par ici, bien qu’à y réfléchir Rome semblait en être troublé.

- Tu as raison Ata'. Il te faudrait une autre tenue. Iset et Celtilia ont le don de choisir des robes splendides et très voyantes, vous pourriez faire un tour de shopping ensemble ? Celtilia te conseillerait la couleur et Iset la coupe ?

- Une autre fois, je ne pense pas que ce soit une urgence… murmurra la jeune Amazone qui comprenait l’ampleur du problème.

Il fallait à présent aider Rome à réunir tous ses amis. A vrai dire, elle n’avait pas été invitée, elle est arrivée sur cette île un peu accidentellement, par la volonté des Dieux.

Elle était à présent mal à l’aise à présent persuadée qu’elle y était pour quelque chose. Quoi que, c’était déjà la pagaille avant qu’elle arrive.

Mais il n’y avait qu’à comparer… De quelle manière Gaule chassait-elle ? Pas avec une serbacane ou arc en tout cas. Rome avait une chose étrange qui brillait attaché à se ceinture. Un glaive, il lui semblait que ça s’appelait…

Cependant à comparer les inventions, elle n’était pas réellement éloignée de tout ce petit monde. Si je vous disais que tout comme Rome elle a menée des conquêtes brillantes pour son empire, qu’elle comptait tout comme lui dans les civilisations les plus avancées.

On la traitait de barbare… Oui parce qu’elle n’avait pas l’usage de l’alphabet, et alors, Iset, elle écrit en latin peut être ?

Ensuite, les sacrifices humains… Mmh laisser moi rire, il me semble que Gaule en faisait faute de moyens…

Elle enfermait les morts dans des temples judicieusement bâtis… Isset aussi non ?

Elle était polythéïste, comme tout le monde sur cette île, monde étant parti voir ailleurs…

Elle n’était guère éloignée de la race humaine. Il y a dans barbare, le sens de ce qui est « différent », de celui qui n’a pas les mêmes polices, les mêmes moeurs. Or c’est bien connu, en dehors du peuple de Caesar ce sont tous des barbares… Très recherché comme critère… On peut remarquer distinctement une différence entre « barbare » et « sauvage ». En effet, les barbares vivent en communauté, en écrasant et assujetissant l’adversaire, le forçant donc à cohabiter avec eux et à s’adapter à leur langue, leur dogmes et leur fonctionnement. Un sauvage lui, vit en petite tribus, refusant de fusionner les unes aux autres et vivant chacunes selon son bon vouloir.

Sur cette reflexion, Atahuallpa avait une vive envie de prouver aux déserteurs de quel bois elle se chauffait. Pourquoi ? Parce que c’est un être humain, doté d’un entendement supérieur à ceux des animaux, parce qu’elle avait ses raisons dans son agissement, parce que personne ne l’avait pris au sérieux. Vous ne connaissez pas la jeune indigène, mais ne vous en inquiètez pas trop…

- Rome, c’est simple, s’ils ne reviennent pas, nous allons les chercher. A mon avis, c’est mal parti pour eux, nous ferions mieux de commencer à les rattraper. Je prends ma pirogue, toi tu me suis si tu veux, mais sache que je ne veux pas de chochotte à bord, parce que j’ai tendance à donner le vertige quand je conduis ! Ils vont comprendre dans quel état je suis, je suis troublée qu’ils nous aient quitté crois moi ! Je voulais tant fonder une alliance avec vous tous. Rome, nous sommes de la même espèce, sinon pourquoi mon cœur bat-il si fort contre moi quand je te vois ? L’heure n’est pas aux explications pour l’instant, partons vite !

La jeune femme, pleine de vitalité emporta l'empereur en lui tirant par le bras et courru vers sa pirogue.

- Bon, tu montes ?

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Hum, pourquoi était-elle partie déjà ? La Gaule ne s'en souvenait déjà plus.
Une dispute avec son frère et son mari ? La cruche égyptienne qui jouait les dépressives isolationnistes parce qu'elle n'avait pas son petit confort ou qu'elle n'appréciait pas tous ses congénaires (Celtilia ne put s'empêcher de sourire en pensant au mépris que lui portait Iset depuis toujours). Son homologue sauvage qui se laissait séduire par cet incorrigible libertin qu'était finalement Rome.

Un regard, un mot, une expression. Il est si facile de blesser les gens, même si là n'est pas le but. Tout dépend de la sensibilité de l'autre.
Après, il y a ceux qui en tiennent rigueur, les rancuniers, et ceux qui oublient assez vite, qui savent faire abstraction de ce qu'ils ont pris pour vexant.
On pouvait classer Celtilia dans la deuxième catégorie -en prenant Rome pour exception car oublier une dispute ou un siècle de disputes acharnées, vous tomberez d'accord que ce n'est pas la même chose- et la barbare en était au stade suivant : trouver un moyen de se faire pardonner.

En longeant la plage, son regard se perdit sur les coquillages échoués. Et en relevant la tête elle aperçut... Germania ? Avec Iset sur son dos à moitié en train de se noyer ? Elle fut prise d'un fou rire plutôt bref avant d'apercevoir plus loin Atahuallpa qui tirait Rome vers une frêle embarcation. Elle courut dans leur direction et avant que la sauvage ne lève l'ancre, Rome à demi-hissé sur le radeau, elle eut du mal à réprimer un nouveau rire.

"Atahuallpa ! Que comptes-tu faire avec mon mari ? Et pourquoi ces deux-là... Elle désigna l'Egyptienne et le Germanique ...se sont mis à l'eau ? Vous faîtes la course ? Ah si c'était jour de fête il fallait me prévenir !!"

Elle hésita à embarquer cependant. Déjà, la pirogue lui semblait peu apte à accueillir plus de deux personnes et ensuite, si on ne l'avait pas prévenu de la petite "fête", c'était peut-être qu'on ne voulait pas d'elle. Sans oublier Eltilios qui fournirait du poids supplémentaire sur le bout de bois et qui jouerait les tambours de bord, ce qui devenait parfois profondément énervant. Elle lança un regard interrogateur à la sauvage et attendit en silence qu'on lui donne un signe d'approbation -ou pas.

Spoiler:

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Atahuallpa regarda Gaule surprise.

- Je te croyais partie toi aussi, voilà enfin une bonne chose ! En réalité on part pour retrouver les deux nageurs professionnels… J’imagine que tu as sentie l’ironie que j’employais… ajouta la jeune indigène l’air sombre.

Atahuallpa jeta un œil sur Rome et Gaule. Mmh, trois sur la pirogue en plein océan avec des vagues impressionnantes n’étaient peut-être pas une bonne idée.

Que faire… Rome lui avait parlé de ses grandes embarcations… C’était peut être la solution idéale. Plus sûre que sa petite barque destinée aux fleuves… sans commentaire, elle a tout de même réussi grâce aux Dieux, à traverser l’Océan Indien instable et déchaîné, alors qu’elle aurait pu prendre le chemin secondaire, plus long, mais plus tranquille… L’océan Pacifique, puis en passant par le cap de Bonne Espérance était relativement une traversée moins risquée.

Peu importe, Atahuallpa comme tout aztèque qui se respecte devait aider ces hommes à barbes à ramener Iset et le germain avec l’aide de ses cousins Européens.

Après cela, réconciliation entre peuples plus ou moins proches, autour d’une boisson que tous les cinq partageraient joyeusement, près d’un feu, à manger les délicieuses spécialités de chacun.

Atahuallpa qui ne savait guère nager dans ces eaux agitées jugea bon de laisser l’avis aux époux. Le couple Gallo-Romain saurait d’avantage quoi faire, grâce aux flottes de Rome, et aux techniques de réconciliations de Celtilia plus ou moins douces ramener les deux fuyards.

- J’imagine que je dois vous laisser le flambeau, mes inventions sont moindres pour contrer l’océan… Si quelqu’un se blesse j’ai avec moi des méthodes médicinales, je pourrais contribuer, avec vous, à la paix de tous de cette manière. Il est important de ne pas commettre les grossières erreurs que chaque peuple, (même si ici, ça n'est que des conflits d'enfants) accomplis pour la quête d’un territoire, ou pour répandre une religion, ou pour une dispute politique. De ce qui est mon cas j’ai souvent guerroyé mais c’était pour défendre Mexico de toute manière… Bon et j’ai aussi tué mes ennemis afin de verser du sang dans mes temples, mais c’était pour les dieux… C’était purement une bonne attention… Gaule pourra témoigner, elle faisait quelques innocent petits sacrifices de rien du tout par ci par là elle aussi… Pas vrai, chère sœur ?

Atahuallpa fit une petite tape sur l’épaule de Gaule comme pour se dire « je te pique ton mari mais saches que c’est pas ma faute, hein ? »

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- Bon, tu montes ?

Sans avoir eu le temps de dire ouf, Rome avait pris place à bord de la pirogue de l'Aztèque pressée de rattraper le germain et l'égyptienne. De toute évidence, Atahuallpa jouait des coudes pour se réconcilier avec les autres anciens empires. Une délicate attention qui sauta aux yeux du Caesar.

- Atahuallpa ! Que comptes-tu faire avec mon mari ? Vous faîtes la course ? Ah si c'était jour de fête il fallait me prévenir !!

Et Celtilia revenait vers eux, de nouveau joviale et enthousiaste. Preuve que ses colères et bouderies étaient aussi courtes qu'une nuit d'orage. Son aide serait précieuse pour manier avec énergie l'embarcation. Seul petit détail à trois la pirogue ne pouvait plus se maintenir hors de l'eau. Non ce n'était pas un mirage, ils allaient tous couler sans avoir avancé d'un mètre !

- Pas de panique les filles, j'appelle tout de suite CXVIII CXVIII (118 218) pour m'envoyer un navire impérial.

- Ici les renseignements romains, Flavia à votre écoute. Cet appel vous sera facturé 30 centimes de sesterce la minute. Que puis-je faire pour vous arnaq... euh pour vous aider ?

- Flavia, déjà tu changes cette voie de cruchasse et tu m'envoies illico presto une galère aux Seychelles, sur l'île de Tumu Tumu.

- Oh Papy Rome, je ne t'avais pas reconnu. La voix de pouf' c'est pour les gaulois, ça les incite à rester plus longtemps en ligne. Mais je m'occupe de toi tout de suite ! Je t'offre la communication bien évidemment.

- Encore heureux avec mon forfait Optima, heureusement que c'est compris dedans. Allez ciao et la bise à Feli, Lovi et Fabri.

~~Y a pas à dire, en cas de coup dur, rien ne vaut le forfait Optima proposé par Méditélécom avec 15 sesterces offerts le premier m...~~ Hé c'est bon, le spot publicitaire on a compris! Faut toujours que ces jingles s'immiscent de partout... Revenons à nos trois moutons.

Adriano, Celtilia et Atahuallpa en étaient réduits à faire les grenouilles, les derniers pans de bambou s'enfonçant dans la mer. La situation était des plus cocasses. Si Iset filait à dos de tortue germaine, les trois autres grandes nations voyaient déjà apparaitre le bout du navire romain.

-Relax' Max, on va les rattraper. Celti tu fouettes les esclaves rameurs, Ata' tu prends les filets ? Je me charge du gouvernail et de la barre.

Rien de tel qu'une petite course en galère pour pimenter ses vacances. Aux Seychelles, la vie est vraiment belle quand on est un ancien empire !

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- Pas de panique les filles, j'appelle tout de suite CXVIII CXVIII (118 218) pour m'envoyer un navire impérial.

Voilà que le séduisant Romain prenait tout en charge. Pas plus tard que cet appel, Une galère impressionnante fit apparition.

Wow alors ça, c’est du progrès ! Atahuallpa regardait le navire s’approcher avec élégance et fierté… La jeune indigène jeta un œil sur sa pirogue. Mmh, elle ferait mieux de la planquer, elle était ridicule face à un tel bâtiment…

- Relax' Max, on va les rattraper. Celti tu fouettes les esclaves rameurs, Ata' tu prends les filets ? Je me charge du gouvernail et de la barre.

Sans problème, s’enfermer dans les calles avec des esclaves qui suent, c’était trop lui demander. Et là vous vous demandez probablement, l’esclavage ne choque pas notre chère Aztèque ? Non, elle se servait déjà de ses ennemis pour cet usage… Soit dit en passant, une controverse à Valladolid avait eut lieu sur ce sujet là avec en guise de question philosophique « Les indiens sont-ils des hommes? ». Ce débat a réunit tout un monastère et bien entendu, cela a prit trois jours pour finalement trancher la question…

Par chance, la réponse fut positive et Atahuallpa soulagée. Elle ne serait pas exterminée, même si son empire a eut tendance à expirer légèrement par de nombreuses maladies causées par les conquistadors. Chut ! Faut pas le dire ! En tout cas pas en présence de la jeune femme, elle détestait que l’on sous qualifie son petit ego…

A mesure que la galère approchait plus elle remarquait qu’elle était énorme, plus elle se demandait s’il y avait moyen de grimper dedans…

Très impressionnée, elle regardait ses deux amis d’un air enthousiaste.

- Il est énorme ton bateau Rome ! Je ne sais pas quoi dire, tes inventions sont fantastiques !

La jeune amazone faisait des sauts joyeux sur le sable, contente de bientôt créer une alliance avec ces deux nageurs. Enfin à moins que ces derniers ne veuillent pas fraterniser avec eux…en effet Rome et Celti semblaient avoir un différent avec le germain et cela risquait de compliquer l’affaire...

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