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 [2007] Tu dépasses les bornes des limites...

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[2007] Tu dépasses les bornes des limites... Vide
MessageSujet: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeLun 12 Juil - 20:18

Spoiler:


7H11. Le soleil se levait sur ce magnifique pays où l'astre n'arrive à exercer son influence que sur la moitié du territoire, le reste continuant sa nuit paisible, caché derrière les montagnes. Où les oiseaux chantent, le lait est bon, le chocolat meilleur qu'ailleurs et le printemps arrivant répand des odeurs alléchantes, entre les caractéristiques odeurs de popo d'animaux.

Vraiment?
Pourtant, ici, on aurait bien dit la ville, et le soleil avait beau encore faire son paresseux et perdre son argent, l'avenir était en train d'appartenir à toute une tranche de la population qui de bon matin s'élançait, trainant à peine des pieds, vers ce qui occupait sa journée, le travail. Ou bien à la banque; ceux là sautillaient de joie.

Déjà sur les chapeaux de roue depuis deux bonnes heures, Vash commençait son tour des départements fédéraux du jeudi. Ah, il en connaissait des nations qui paressaient jusqu'à pas d'heure après une nuit passée à jouer aux jeux vidéos / boire jusqu'à plus soif / faire des trucs proscrits par la religion chrétienne. Et après, ils se lamentaient, pourquoi la crise? Et encore une fois, c'était le même refrain : ah oui, la Suisse ceci, la Suisse cela, si elle pouvait prêter un peu... Bande d'étrangers, ils avaient qu'à mieux s'occuper de leurs affaires! Son petit discours mental de motivation ainsi achevé, Vash se mit à son inspection. Exit l'uniforme militaire, c'était vêtu d'un costume que le blond se rendit compte que 1) les jeunes de nos jours, c'est plus ce que c'était, 2) la chirurgie esthétique est très prometteuse et 3) les gens qui mangeaient des choco-suisses le matin avaient peut-être raison, ça devait plus tenir au corps qu'une tranche de pain de l'avant veille et un reste de beurre. En même temps, il se sentait un peu coupable : il n'en achetait même pas à Lili quand elle venait à la maison, alors qu'elle devait certainement être en pleine croissance et avoir besoin de tout un tas de truc qu'il n'achetait pas.
Bah, le fromage continuerait à suffire.

C'était maintenant au tour du département de la défense d'être inspecté. Vash gardait toujours les départements de l'économie et des finances pour la fin, parce que c'était là qu'on s'ennuyait le moins. Sans attendre beaucoup plus de choses qu'un simple « Tout va bien! » avec même une sorte de garde à vous dans la voie, le Suisse poussa la porte. Il ne s'attendait pas à être soufflé par une tornade de fonctionnaires paniqués qui virent dans son apparition une certaine sorte de salut.

« Ah! Dieu merci Monsieur Zwingli!
- Mais calmez vous, enfin!
- Ah, monsieur, gros problème avec le Liechtenstein
- Le – Quoi? »


Vash avait très bien entendu, et son cri avait plus vocation d'agresser ce pauvre employé, trop agité pour s'en rendre compte. Il avait dit « gros problème ». Gros comme dans... crise financière? Pourtant, le bon monsieur venait de lui frapper l'oreille avec un téléphone, en lui annonçant un général dont le nom se perdit dans les bruits de talon sur le sol marbré. Le sang de Vash ne fit qu'un tour. Si cela relevait de l'armée, alors... Il n'aurait pas osé, quand même? Comme pour lui prouver que si, le mot invasion résonna dans la salle à un moment où le bruit s'était calmé.
Par toutes les cornes de bouc, il n'avait quand même pas OSÉ?! Les mots lui manquaient pour associer un adjectif qualificatif au sujet de la phrase : CE ? D'AUTRICHIEN A OSÉ ENVAHIR LILI!.

« Allo?

Allo?
 »


Vash fixait alors le combiné comme si, par télékinésie, il avait pu torde son cou à ce ? sans se déplacer. Il reprit ses esprits un instant plus tard, perdit son argent pour se calmer, avant de replacer le téléphone contre son oreille.

« Oui.
...
- Plus vite, venez en aux faits.
- ﺼﯙﯡﭪﭟ͜
- Abrégez!
-
- Allez, allez!
- ؂؎؁ٮَ١»


A cet instant précis, ce fut comme si l'âme de Vash venait de s'échapper. L'oeil vague, la lèvre pendante, on l'aurait cru bon à interner; mais comme si elle était attaché à un élastique, elle revint en place. Violemment.

«Qu – Qu – QUOI?! Expèce de... Bande de... Bande de...»

C'était comme s'il prenait son élan. Sa langue roulait contre son palais, encore une fois, se préparant à être expulsée de l'autre côté de la barrière des dents sous la puissance d'un cri inhumain qui remonterait de la gorge pour arracher les oreilles de ce, pardonnez l'euphémisme, crétin à l'autre bout du fil.

«BANDE DE CHEDDARS AVARIÉS!»

Voix off : sursaut d'indignation.

Oui, il avait bien entendu. Cheddars avarié. Un truc à la consistance aussi douteux que le goût, bien plus proche du pétrole dont on fait du plastique de du lait dont il est – supposément – fait. Et on osait appeler ça du fromage?! AU BUCHER LES HÉRÉTIQUES! D'accord, c'était anglais, on pouvait pardonner en disant que comparé au reste, ce n'était – peut-être, il n'avait jamais vraiment tenté de s'intoxiquer, ça coute cher le médecin – pas forcément si mauvais que ça... Mais quand même. Quand même! Jamais ils ne pardonnerait Matthew, Alfred, Berwald, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande et Austalie pour avoir copié cette immondice.

Enfin, ressasser cet affront ne résoudrait pas le problème, qui, il fallait avouer, était de taille. Vash, que rien n'érrêta, pas même la petite vieille sur son passage, sauta dans le premier avion en partance pour Vaduz, dut-il passer par le hublot, donna un bonne scoliose au passager devant lui à force de coup de pied dans son dossier, et finit même par envoyer ad patres son portable quand un autre de militaires plus que décérébrés tenta de l'appelait.
L'avion aterrit rapidement, pas assez au goût des voisins de Vash. A peine sortit, celui-ci courrait déjà vers la sortie, un peu comme un fou, sans savoir vraiment où il allait. Juste courir. Et de moins en moins vite, au fur et à mesure qu'il contemplait l'énormité de la situation.
Il prit la direction de l'apartement qu'habitait Lili, en ville, avec l'espoir qu'elle y serait. Il n'avait pas vraiment envie de décrocher son téléphone pour lui demander directement où elle se trouvait... Et puis de toute façon, il n'avait plus de téléphone, fin du problème.

Il prit son souffle devant la porte. Quelque chose de mouillé coulait dans son dos; c'était une sueur, pas forcément provoquée par sa course effrénée... Peut-être un peu de peur, aussi. Après une longue hésitation, il agressa la sonnette.

Réponds, je t'en prie, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds, réponds...
Pitié, réponds et ce soir je t'achète une robe toute neuve, celle que tu veux, même celle qu'on a vue chez Nooz si t'en a envie, et peut-être même qu'on mangera de la vraie viande pas recomposée, et si tu veux je te dessinerai des animaux sur l'emballage de la viande!


Comme c'était beau l'amour... Pas une seconde c'était passé depuis qu'il avait écrasé la sonnette, et il avait déjà vieilli de dix ans.

Je comprendrai si tu m'en veux et si tu fais la tête, mais je suis ton frère, non, tu peux me pardonner? Hein? Enfin, même si tu décides de ne plus me parler, je te jure que je continuerai à te protéger contre Roderich, Ludwig, Pays-Bas, Francis, Elizaveta, Felix, Toris, Danemark, Berwald, Tino, Norvège, Icelande, Arthur, Alfred, Matthew, Ivan, Feliciano, Lovino, Antonio, Kiku, Yao, liste non exhaustive. Quoi qu'il arrive je resterai ton frère et...

Sésame.

La porte venait de s'ouvrir. Enfin, pas toute seule, évidemment, on dira plutôt que Lili ouvrit la porte. Mais ça, il fallut une bonne minute à Vash, transformé en poisson rouge, pour le comprendre.

Elle était si petite, si fragile... Avec Edelstein à ses côtés, elle souffrait, la pauvre, la brave petite fille... Dire que ce méchant là aurait pu l'envahir...

Mais en fait, il n'y avait pas besoin d'un méchant pour l'envahir.

Son frère, et ses 171 soldats armés de couteaux suisses et de fusils mitrailleurs y arrivaient très bien tout seuls.
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Lili / Liechtenstein


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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeVen 23 Juil - 12:04

Non, Lili n’était pas dépendante de son grand-frère! Vraiment! Ce n’était pas parce qu’elle aimait elle aussi de se lever tôt le matin qu’elle faisait tout pour copier Vash! Elle trouvait juste ses méthodes sensées, ce n’était pas un drame! Son uniforme identique au suisse, sa coupe au carré? Non non non et encore non! Elle était sa propre nation, et non pas un clone de son frère, manipulée par le maître du fromage et de la banque.
Alors supposons qu’une armée, persuadée de rester en territoire suisse, l’envahisse sans vergogne. Vous vous direz sans doute que cette jolie demoiselle serait d’une humeur massacrante? Que sur le champ, elle créerait une milice et attaquerait avec une hargne digne des plus grandes hystérique son grand-frère? Que ce jour marquerait la crise d’adolescence de la grande Lili, nation du Liechtenstein?

Et bien non… Loin d’être lassée par la méprise de son frère, Lili vaquait à ses occupations habituelles! A vrai dire, elle n’avait même pas remarqué l’invasion. Son peuple avait regardé de loin, légèrement surpris, les suisses débarquer. Bref, c’était à se demander si la gamine se souciait un tant soit peu de son territoire!
Au lieu de tempêter et de postillonner sur les pauvres gars à l’ambassade, la jeune fille reprisait un napperon qu’elle avait eu le malheur de filer. Tâche au combien plus importante que la gestion de son territoire, vraiment. De toute façon, à part une légère crampe à l’épaule, l’attaque terrible de ces soldats armés de couverts ne l’avait pas vraiment troublé. C’était une journée tranquille, semblable à toute autre.
Quelle fut donc sa surprise quand la sonnerie du téléphone retentit dans la maison.

Relevant la tête, les sourcils légèrement froncés, Lili se demanda ce qui pouvait bien se passer. Chaque appel était généralement une telle source d’ennuis qu’elle pensa un instant ignorer le bruit. Avant de se reprendre.
Que dirait donc son frère si sa sœur adorée venait à faillir à ses obligations? Il ruminerait et accuserait l’Europe entière, les pays asiatiques et le reste du monde d’être une menace pour sa sœur chérie. Sister Complex? Pour notre intégrité mentale, nous éviterons soigneusement cette fâcheuse question. 7
Lili laissant de coté son inquiétude finit par répondre et apprit que suite à un certain ‘Accident Emmental’, son frère lui rendrait visite.
Ah bon? Un incident, vraiment? Si vous le dites…
Aussi, Lili se prépara à ordonner un peu sa maison, si bien qu’elle n’entendit pas son frère arriver. Elle qui aimait tant chanter en travaillant ne se rendit pas compte que sa voix couvrait la sonnette violentée par son frère.
Finalement, au bout de cinq minutes, la chanson prit fin et les oiseaux qui s’étaient engouffrés par la fenêtre pour l’accompagner se turent. Bref, ce n’est qu’à cet instant qu’elle remarqua l’arrivée de son frère.
Le pauvre, depuis combien de temps était-il dehors à patienter dans le froid?

Jetant rapidement toutes ses affaires, Lili se précipita vers la porte qu’elle ouvrit sans la moindre délicatesse. Elle faillit bondir dans les bras de son aîné avant de s’arrêter. Il avait l’air si désespéré que cela fendit le cœur de la demoiselle. Quelle était donc cette affaire Emmental qui traumatisait tant son frère? L’ambassadeur suisse qui avait tenté de la joindre ne lui avait rien dit de très compréhensible. De son discours, elle ne retint que quelques balbutiements, une ’affaire Emmental’. Finalement, l’individu avait fondu en larme en se traitant de Cheddar. Elle ne s’en était pas vraiment formalisée. Vraiment, ce n’était pas la première fois qu’un suisse au bord du suicide la prévenait de l’arrivée de Vash.
Toutefois, devant le visage déconfit de ce dernier, elle finit par comprendre une chose : l’Affaire était grave, bien plus grave que tout ce qui avait précédé.

Non vraiment, même en fouillant dans ses souvenirs, elle ne lui connaissait pas cette expression.
Elle devait donc agir avec douceur pour réconforter le dingue de la gâchette.

« Grand-frère, qu’est-ce qu’il t’arrive? Est-ce que par hasard… Monsieur Autriche…? »

C’était la seule explication qui lui venait en tête : après avoir voulu se rapprocher de son ancien ami, Vash avait essuyé un échec cuisant. Il était alors venu parler avec sa sœur pour oublier cette mésaventure!

Soupirant, elle se demandait vraiment quand ses deux voisins se réconcilierait. Vash ne pouvait pas rester ainsi malheureux toute sa vie!

Spoiler:


Dernière édition par Lili / Liechtenstein le Ven 4 Mar - 14:13, édité 1 fois
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[2007] Tu dépasses les bornes des limites... Vide
MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeMer 28 Juil - 16:52

« … Autriche...? »

Tout à coup, le nom prononcé lui fit l'effet d'une douche froide. Dans son état d'excitation, il se retourna violemment, manquant de se déplacer quelques vertèbres, pour ne plus tourner dos à l'ennemi. Seulement, pour l'instant, ou bien l'ennemi avait volé la cape d'invisibilité d'un copain à Arthur, ou alors, et c'était plus probable, il se trouvait à des kilomètres de là. Réalisant qu'il n'avait absolument pas saisi le début de la phrase, le Suisse regarda à nouveau sa soeur, la gratifiant d'un « Hein? » qui en aurait fait passer plus d'un pour des abrutis finis.

Il réalisa aussi alors qu'il avait les mains bien vides, pour quelqu'un qui avait quelque chose à se faire pardonner. Pour éviter que leur nudité ne saute aux yeux de Lili, il les enfonça profondément dans ses poches.
Mais y existait-il vraiment un cadeau qu'il aurait pu lui faire? Tout ce qu'il pouvait imaginer manquait cruellement d'originalité. Pire encore, cela paraissait à la fois trop, et trop peu. C'était sa petite soeur, après tout.
Devant son air naïf, d'une innocence que les années n'altéraient pas, Vash sentit le rouge de la culpabilité lui monter aux joues. Les excuses se bousculaient en voulant escalader sa gorge, et y faisaient un gros noeud. Il lui semblaient que les secondes s'écoulaient comme au ralenti pour lui faire subir le châtiment de voir les traits de Lili se muer en une moue méprisante.

« Jesuisvraimentdésoléjesaispascequic'estpasséetjetejurequ'ilsserontpunispourcettemonstrueuseerreuralorsjet'ensupplieoublionsçaet »

Il faillit s'étrangler lorsque le reste des excuses s'accrocha à sa luette. Il toussa un bon coup pour en chasser ces intrus. Vu le regard que lui lançait sa soeur, il y avait peu de chances qu'elle ait compris les galimatias qu'il venait de proférer. Et curieusement, il apparaissait même peu probable que quoi que ce soit était en en train de la perturber, si ce n'était un Suisse essoufflé et dont les facultés mentales semblaient avoir pris le large.

Après un long soupir, et un dernier regard par dessus son épaule, il parvint finalement à retrouver l'usage normal de la parole.

« Euh... Tu me laisses entrer? »

Attendant à peine une réponse, puisqu'il était évident que ce bel ange miséricordieux le laisserait rentrer, Vash fit quelques pas à l'intérieur. Et le revoilà à fureter, à inspecter du coin de l'oeil tous les coins de la maison. A ce moment précis, devoir coller son meilleur ami entre les deux yeux d'un visiteur indésirable de sexe masculin lui paraissait absolument délassant, quoi qu'effrayant. Mais il aimait faire la leçon à sa soeur à peu près autant qu'il l'aimait elle même, parce que c'était une des rares méthodes qui était en sa possession pour lui prouver à quel point il tenait à elle...

Il prit position sur une chaise de la cuisine, étonné de constater que pour ce qui était des confidences et des discussions personnelles, il était beaucoup plus à l'aise là que dans le salon. Peut-être parce que la proximité des couteaux de cuisine lui assurait qu'il pourrait tailler en steak quiconque lui infligerait une trop grande honte. Peut-être.

« Ecoute... »

Vash n'était plus qu'un amas de tics nerveux. Certains de ses doigts grattaient furieusement sa nuque, pendant que d'autres desserraient sa cravate qui menaçait de l'étrangler tant la gêne et la colère avaient dilaté les vaisseaux de son cou.

« Lili... Je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé la nuit dernière. Je suis prêt à »

Payer pour ça? Ahah, attendez, il ne faut pas exagérer non plus!

« faire amende personnellement pour ça. Je te jure que toutes les dispositions ont été prises (ou du moins elles ont intérêt, sinon je m'en charge à ma façon) pour que justice soit faite et... »

Il prit la main de la jeune fille dans les siennes, le regard baissé.

Comme frère, il était un échec! Peut-être qu'ils servaient à ça aussi, les couteaux de cuisine qui n'étaient pas loin : le seppuku.

Mais pour l'instant, se superposait à la honte un autre sentiment qui l'empêchait de commettre tout geste inconsidéré. Cette colère lui donnait plutôt envie de sauter par la fenêtre et d'étrangler quelqu'un au hasard dans la rue, parce que ça, c'était bien plus raisonnable.

« Dis quelque chose s'il te plaît... T'es pas obligé de me pardonner mais... »

Il ne pensait pas ce qu'il disait. Oh non.
D'une part, parce que si elle ne le pardonnait pas, il serait le plus malheureux des hommes.
Et d'autre part, parce que si elle ne le faisait pas, elle risquait d'avoir 171 morts et des poussières sur la conscience.
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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeLun 9 Aoû - 20:39

Mais que s’était-il donc passé? A peine le nom de son rival entendu, la mine délicate du suisse prit une teinte indéfinissable. Lili y découvrit une pointe de vert, mêlée à diverses couleurs dont elle ignorait jusqu’alors l’existence même. Pauvre Vash, la peine ne lui allait certainement pas au teint et Lili ne sut que faire pour le rassurer, pour consoler ce pauvre être, qui derrière un regard aussi dur que la pierre, cachait un cœur plus grand que ses alpes. Elle en était persuadée. Vash, c’était un peu comme un grand sentimental qui s’ignore par timidité ou bien par humilité.
Oui… Il devait vraiment avoir le cœur brisé.

Enfin… C’était ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’un ’hein’ éloquent interrompe ses illusions. Comment?
Relevant rapidement la tête, elle sonda les pupilles de son frère. Non, il avait l’air sincèrement surpris, un peu hébété si elle pouvait se le permettre. Alors pourquoi donc était-il là, essoufflé, aussi traumatisé qu’un français dans un supermarché anglais?
Sa réponse ne lui vint que sous la forme de borborygmes, une phrase insondable qui finalement, n’étant pas une experte, ne lui apprirent rien de plus que ce qu’elle ne savait déjà : son frère était au bord de la panique. Ne voulant pas le stresser davantage, elle lui offrit son plus beau sourire. Il fallait parfois se montrer encourageant, quand bien même on ne comprenait rien à la situation. Sourire et se taire avait au moins pour mérite de ne pas aggraver la situation.
Pendant ce temps, Vash continuait son monologue, instruisant finalement au fur et à mesure Lili de la situation.

Haussant un sourcil, elle commença à placer les pièces du puzzle étrange qu’était son aîné… Au bout d’un moment, elle finit par saisir que ce dernier… s’excusait platement, la priant pour son pardon.

Alors là, elle était complètement dépassée. Mais que diable avait fichu son frère? Il ne s’était jamais, au grand jamais, excusé auprès d’elle. Il devait vraiment avoir gaffé. Un incident diplomatique peut-être?
Mais elle s’en serait rendu compte dans ce cas là, non? C’était le genre de chose qui se sentait quand bien même son prince lui aurait encore caché ses derniers tracas. Elle devrait d’ailleurs lui en toucher deux mots, lui demander d’arrêter. Au final, elle était quand même bien plus âgée que lui. Il n’était pas bon d’être maternée pendant des siècles d’existence. C’était même assez gênant, surtout dans de telles situations.
Comment allait-elle rassurer son frère alors qu’une fois de plus, elle ignorait pourquoi il fallait lui pardonner et le consoler? Comment?
En souriant et se taisant? Non, cette fois-ci, il lui semblait que c’était une mauvaise idée. Peut-être était-ce son intuition de petite sœur qui lui avait mis la puce à l’oreille? Ou bien il s’agissait tout simplement de ce regard mouillé qui attendait désespérément une réponse.

« Euh… te pardonner, mais… pourquoi? Enfin, il serait mieux que tu me racontes ce qu’il se passe, je te rapporte un morceau de gruyère si tu veux bien. »

Toujours négocier autour d’un fromage de chez eux, c’était la règle chez les Zwingli. Si l’individu perturbateur était étranger, il arrivait à Lili de troquer le gruyère contre une choucroute ou une autre spécialité de la région, mais jamais avec son frère.

Elle en profita pour éloigner tout objets potentiellement contondant de la table avant de s’y installer.
Finalement, après avoir repoussé l’instant fatidique au risque de provoquer une rupture d’anévrisme chez son cher frangin, Lili aborda le sujet avec une certaine prudence :

« Euh… Grand-frère… Qu’est-ce qu’il s’est passé? Je.. Je ne voudrais pas être indiscrète, mais j’ignore tout de ce qui a pu se produire la nuit dernière… Je veux dire… Un de tes représentants m’a appelé toute à l’heure, mais à part une certaine histoire d’Emmental et de Gouda… Je ne vois rien qui ait pu me faire affront… »

Avec une certaine hésitation, la jeune fille posa une main tremblante sur le poignet de son interlocuteur. Elle ne voulait pas le froisser, mais des fois, il lui semblait que Vash souffrait de stress. Vraiment, peut-être devrait-il voir un docteur?
Tout ça ne pouvait-être bon pour son cœur.


Dernière édition par Lili / Liechtenstein le Dim 22 Aoû - 13:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 20:40

« Va pour le gruyère. »

Aux grands maux, les grands remèdes. Mais vu la quantité de cortisol qui circulait dans son sang, il allait certainement lui falloir plus que le gruyère qu'elle pouvait bien cacher dans son appartement pour pouvoir le calmer. Il voyait Lili éloigner les couteaux, se forçant à ne pas comprendre ce que pouvait signifier ce geste. Mais bon sang, avec quoi allait il couper son fromage, maintenant? Bah, tant pis pour les politesses, il irait à la bonne franquette. Ce n'était pas comme si le fait qu'il ne s'efforçait pas pour une fois à lui montrer les bonnes manières qui allait concurrencer l'énorme bourde de cette nuit.


Il profitait d'être trop occupé à mâchonner son morceau de fromage pour éviter de la regarder dans les yeux, et mettre un peu d'ordres dans ses pensées, savoir par quel bout commencer. Mais non, décidément, à chaque fois il revoyait son air surpris et si innocent et cela l'énervait encore plus parce que non d'une biquette c'était de sa faute et que mince, il aurait pu envahir n'importe qui d'autre mais Lili, non, c'était sa petite sœur, enfin, et il était de son devoir de la protéger et et et


« Euh… Grand-frère… Qu’est-ce qu’il s’est passé? Je.. Je ne voudrais pas être indiscrète, mais j’ignore tout de ce qui a pu se produire la nuit dernière… Je veux dire… Un de tes représentants m’a appelé toute à l’heure, mais à part une certaine histoire d’Emmental et de Gouda… Je ne vois rien qui ait pu me faire affront… »


Un morceau passa de travers, et il faillit s'étouffer, assez bruyamment pour qu'il ait l'air de l'avoir fait exprès. Il prit dans ses mains celle de Lili qui lui avait gentiment pris le poignet, et leva le regard pour rencontrer le sien, avec un air qui relevait d'un mélange d'air abasourdi, sérieux, perdu, effrayé, et tant d'autres encore. Mais elle, elle avait juste l'air sincère.


S'il devait se réjouir ou pas, Vash ne savait pas trop; il était même carrément tiraillé. Toutes ses appréhensions s'envolaient avec l'air qu'elle avait de pouvoir tout pardonner à tout le monde, Mère Thérèsa mais en mieux. Elle ne lui en voulait donc pas, ô soulagement! Elle s'en fichait comme de l'an 40, youpi! Il suffirait qu'il lui raconte cela légèrement, lui faisant comprendre que son affolement était un sujet à ne plus réaborder, qu'elle devait garder cela bien pour elle et l'oublier, si possible.


Mais en même temps... C'était comme si une leçon s'imposait, une mise au point : ne pas s'inquiéter d'une troupe d'étrangers (mouais, on pouvait dire ça comme ça, pour l'exemple) qui marchait joyeusement sur vos terres, armés de fusils, dépassant en nombre tous vos habitants armés, ce n'était certainement pas ce qu'il y avait de plus prudent, et judicieux.

« Lili, je ne sais pas ce que c'est que cette histoire de Camembert ou je ne sais quoi... Mais enfin... Je pensais que tu serais quand même au courant que dans la nuit... ahem... »
Son regard recommençait à fuir, et dérivait vers ses chaussures.
« Eh bien... Cette nuit des soldats... ont... pénétré sur ton territoire... armés... et euh... eh bien... c'est à dire que... ils étaient suisses... euh... »

Faute avouée à moitié pardonnée? Au moins, maintenant, il avait réussi à le prononcer presque intelligiblement, et l'assumer le soulageait tout de même un petit peu. Du moins, ça l'avait calmé.


Enfin, jusqu'à ce que son humeur en yoyo reparte de plus belle, cette fois nourrie par une autre sorte d'inquiétude. Il se leva d'un bon de sa chaise, et entre deux bouchées du gruyère qui fondait dans sa main moite, il réussit à s'exprimer un peu plus clairement, et de façon un peu plus suisse.


« Enfin, Lili, il faut que tu fasses attention! Un truc comme ça ne devrait pas passer inaperçu. Cette fois ce n'était que moi, mais en dehors de nos frontières, il y a des gens méchants, on n'est jamais en sécurité si on ne fait pas assez attention à nos frontières! Bon, mes soldats se sont juste un peu perdu dans la nuit, mais... Imagine un peu, 170 soldats armés jusqu'au dents contaminés par... enfin... tu sais... l'autre là. »


Il prit la petite par les épaules, et il semblait presque qu'ils avaient fait un saut en arrière dans le temps.


« Tu comprends, hein? »
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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeLun 30 Aoû - 11:55

Et voilà, tout était dit. Vash avait osé envahir sa petite sœur avec cent soixante-dix soldats.
Si du coté suisse de la conversation, panique et honte étaient à leur comble, ce n’était pas le cas du coté liechtensteinois. C’était donc ça? Toute cette mise en scène n’était qu’un moyen d’apaiser son courroux pour lui annoncer que son frère s’était paumé chez elle?
La bonne affaire! Quelle invasion messieurs dames, du grand art! Quelle fourberie! Vash révolutionnait bien toutes les techniques de conquête et d’invasions si bien que Lili ne s’était pas vraiment rendue compte de cette erreur.

Après tout, elle était peut-être un peu vieux jeu, mais pour elle, invasion rimait avec exécution, panique et violence. Bref de l’hémoglobine plutôt que ‘merde c’était où la frontière? ’. Comme le diraient ensuite ses habitants :  ‘Ce n’était pas comme si tous ces soldats avaient débarqué dans leur maison pour les mettre à sac. Ça ne faisait pas vraiment ‘invasion‘‘.
Merci pour la crédibilité des soldats suisses.

C’était que Lili n’était pas vraiment rancunière… Enfin, disons plutôt qu’il lui était physiquement impossible de ne pas pardonner à son grand frère qui l’avait aidée sans rien lui demander en retour, une preuve d’affection rare de la part du suisse. Non, elle n’en voulait vraiment pas à Vash. Et puis, valait mieux ça qu’une nouvelle vraiment grave.

Un sourire doux au visage, elle allait tendrement poser sa main contre sa joue, geste de réconfort qui ne lui semblait pas superflu, quand la voix sèche de son grand-frère retentit.

Huh? Mais pourquoi… Elle avait juste… Mais…

Cherchant à se justifier, Lili ouvrit la bouche… avant de la refermer, son sourire revenant sur son visage, cette fois-ci, un peu malicieux.

Ce n’était pas la première fois que son frère la disputait ainsi, cachant son inquiétude derrière une voix forte et autoritaire. Parfois, dans ces moments-là, elle avait la chance d’entrapercevoir une légère rougeur, mais jamais, au grand jamais, Vash ne parvenait à faire disparaitre cette lueur si particulière de son regard vert d’eau. Un mélange d’inquiétude et de tendresse que Lili affectionnait tant. C‘était la seule chose qu’il ne pourrait jamais lui dissimuler. Et même dans la colère, elle savait toutes les réprimandes du monde ne valait rien contre le bonheur que lui procurait cette vie auprès de son frère.
Aussi, ne tenant pas compte de ce que pouvait essayer lui enseigner son frère, aka c’est dangereux d’avoir des étrangers chez soi, Lili prit tranquillement la parole :

« Mais Grand-frère… Tu ne me voudrais pas de mal, n’est-ce pas? Tu t’es juste perdu, ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. Je n’ai aucune raison de t’en vouloir. Je sais bien que tu ne l’as pas fait exprès. Et en plus, cette fois-ci tu n’as rien cassé, même pas une forêt en feu comme en 1985.
Tu vois, il n’y a pas à s’inquiéter! »


Essayant toujours de calmer le suisse, Lili saisit avec délicatesse les deux mains de Vash et ajouta :

« Et je te le promets, si quelqu’un d’autre avait fait la même chose, j’aurais fait attention. Mais toi, ce n’est pas pareil… Tu es mon grand-frère. »

Voilà une scène qui aurait pu être adorable, digne d’un grand film hollywoodien, si Lili avait pu éviter de remettre cette vieille histoire sur le tapis. N’y a-t-il pas meilleur moyen de rassurer son frère qu’en lui rappelant ses malheureuses bévues? De lui rappeler qu’un beau jour, ratant son tir de quelque kilomètre, il avait envoyé un missile dans une forêt liechtensteinoise?
Non, bien sûr que non, mais voyez vous, Lili est une jeune fille assez naïve pour qui le passé, ben… c’est le passé… Sauf dans le cas d’une certaine tchèque que nous n’aborderons pas ici.
Ainsi, elle ne pouvait comprendre qu’il y avait certaines histoires qu’il valait mieux laisser dormir. Comme la fois où son frère avait installé un poste d’observation sur son territoire, oubliant légèrement où se trouvaient les frontières. Ou encore comme la fois où Lili accompagnant une certaine nation autrichienne, avait eu le malheur d’outrepasser les frontières de son frère, sans demander la permission.

Alors que des familles cumulaient les secrets honteux et les liaisons scandaleuses (comme une certaine famille anglo-franco-canado-américaine), les Zwingli eux cachaient un certain nombre d’accidents généralement provoqués par un sens de l’orientation médiocre et une mémoire assez sélective.

Et oui! L’affaire Camembert n’était qu’un exemple dans une longue histoire pleine d’incompréhensions, d’erreurs et de trahisons!

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeMer 19 Jan - 22:10

« Et en plus, cette fois-ci tu n’as rien cassé, même pas une forêt en feu comme en 1985.
Tu vois, il n’y a pas à s’inquiéter! »


3

2

1


KO

L'absence prolongée de réaction de la part du Suisse, ainsi que le passage par toute les couleurs du spectre caractéristique de l'asphyxie livraient un diagnostique sans appel : encéphalogramme plat. Même animée des intentions les plus innocentes, enrobée dans le plus joli des paquets, sortant d'une bouche qu'on pourrait canoniser - Ste Bouche, c'était encore trop peu pour la petite Lili -, cette phrase n'en restait pas moins une sacré garce. C'était comme l'euro : c'est beau, l'euro, ça fait courir les marchés, ça fait se sentir fort les gros nuls dont les trous dans les poches sont plus des gouffres que de trous ; mais ça n'empêche pas que l' 'eau' de la baignade de l'après midi est contaminée par l'effigie de Mozart – des pièces autrichiennes dans son coffre fort, c'était le plus terrible cauchemar que Vash ait jamais fait. Quoi de plus cruel que la pique la plus anodine mais assassine, lancée par le plus humble, le plus calme, le plus beau, le plus angélique des anges ?

Il y avait quand même quelque chose de malsain dans cette phrase, et pendant sa longue descente aux enfers, Vash se surprit à se demander si au fond, ces jolis yeux vert n'abritaient pas le pire des démons. Même en oubliant que Lili était jeune et naïve, même en prenant en compte le fait qu'elle avait reçu la plupart de son éducation d'un rustre notoire, et que dans son sang coulait des gènes semblables à ceux d'enquiquineurs albinos invétérés, il fallait quand même avoir dans le cerveau une deuxième glande de perversité à la place de la glande du tact pour sortir aussi anecdotiquement une monstruosité pareille.

Et la suite de ses propos était du même acabit : de quoi refiler une névrose à un éléphant. Tu es mon grand frère. Ça ne vous fait pas chavirer le cœur, vous ? Ça ne vous donne pas envie de laisser s'échapper un petit « Oooh » tout attendri, dans une effusion de pétale de rose et de petits cœurs, et de « Comme c'est mignon l'amour fraternel ♥ » ? Et ben non, faux, vous vous TROMPEZ, c'est encore une gorgée de punaises à faire passer avec de l'acide. Ça a beau être dit avec du fromage, c'est pire que du chocolat belge quand, comme Vash, on se fait une fierté de l'éducation de sa sœur, éducation qui venait de se prendre un sale coup de mimolette sur le coin du museau. Alors si Vash avait quelque chose à faire, ce n'était pas courir en semant des fleurs avec sa soeur sous le bras, mais plutôt ramasser les débris éparpillé de sa fierté réduite en miette.

Peut-être que le gruyère fondu serait utile pour recoller les morceaux.

Prétextant une envie d'aller se soulager, Vash alla bouder dans son (petit) coin. Et parce qu'il était aussi doué pour contenir ses émotions qu'Opinel pour faire des couteaux – une seule lame, on aura tout vu –, on n'aurait pas été bien loin de la vérité en pensant qu'il avait commencé un élevage de vachettes dans les toilettes. Une fois son front bien rouge et le mur près à s'effondrer, il ressortit, à peine plus calme, pour retrouver Lili.

« Je... suis désolé. Je ferai plus attention la prochaine fois. »

Traduction : je leur botterai les fesses jusqu'à ce qu'elles comprennent qu'elles ne doivent jamais se poser plus loin que les terres suisses, et je virerai l'instructeur à l'évidence autrichien qui les a formé.

« Tu voudrais peut-être... qu'on aille faire un tour ? »

A Lili de choisir si elle voulait aller en ville ou pique-niquer dans les montagnes : au point où il en était, il ne craignait même plus de se faire harpaguer par les commerçants, et si dépenser ses sous pour une babiole risquait de le mettre de mauvaise humeur, ça diminuerait peut-être son sentiment de culpabilité vis à vis de sa petite sœur. En tout cas une chose était sure : pour un choix comme pour l'autre, il ne pouvait pas sortir dans cet accoutrement : un costume coutait trop cher pour être sali dans la boue, et en ville, c'était comme se trimballer avec un steak dans une meute de loup : avec un look de cadre d'entreprise, on croit toujours pouvoir vous vendre ce qu'il y a de plus cher.

« Avant... j'aurais pas laissé des affaires de rechange chez toi ? »
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MessageSujet: Re: [2007] Tu dépasses les bornes des limites...   [2007] Tu dépasses les bornes des limites... Icon_minitimeVen 1 Avr - 18:38

Il fallait savoir que Lili n’avait pas pensé à mal en rappelant à son cher frère toutes ses bévues. Peut-être croyait-elle que l’affection qu’elle lui portait adoucirait la moindre pique? Ou peut-être que cette jeune fille, innocente comme un enfant, douce comme un agneau, ne comprenait pas toujours la portée de ses actes. A l’instar de la fillette qui arrache les ailes des libellules sans comprendre le mal dans tout cela, Lili avait cru que ces divers incidents ne représentaient plus grand-chose pour elle et son frère, pourvu que la tendresse qu’ils partageaient demeure.

Comment pouvait-elle comprendre ce qui ce passait dans le cœur de son aîné? Elle, simple cadette, pouvait-elle mesurer la honte qu’avait pu avoir son frère en blessant sa petite sœur? Non, bien sûr que non, tout comme elle avait été incapable de voir la mâchoire du suisse se resserrer. Tout comme elle n’avait pas compris le besoin irrépressible de solitude du blond. Elle adorait son frère vraiment, mais il lui arrivait de ne pas saisir ce qui pouvait le tourmenter… Si on excluait bien sûr tout ce qui touchait à l’argent, sa propriété et son voisin. A vrai dire, Lili ignorait ce qui pouvait autrement le fâcher.


Alors, quand Vash la rejoignit et lui proposa de sortir, la jeune fille était sincèrement heureuse, ne suspectant pas son aîné de ruminer quelques sombres pensées. Ils étaient bien rares ces jours où Vash acceptait de quitter son antre pour la laisser le balader comme un papi aigri.
Le remerciant mille fois, elle lui sauta au cou. Sous l’effet de l’excitation, elle s’était transformée en un véritable moulin à parole.

« Tu veux vraiment faire un tour? C’est vrai? Merci! Merci! Merci! Je veux vraiment t’emmener dans mon musée, tu sais? Celui avec des timbres? Et puis on pourra se promener dans les bois comme on en avait l’habitude. J’ai tellement envie de te montrer Bannwald! J‘ai une idée! Je vais nous préparer des sandwichs, comme tu n‘auras rien à dépenser!»

Oh quelle adorable jeune fille n’est-ce pas? Quand bien même son frère voulait s’amender, elle ne voulait pas le ruiner? Oui… franchement admirable si Lili ne venait pas d’aligner une deuxième grossière erreur.
Bon, il fallait se rendre compte d’une chose : Lili avait un certain talent à oublier les incidents diplomatiques qui l’avait confronté à son frère. Et… comment dire… Sans s’en rendre compte, Lili venait de proposer une visite de la fameuse forêt qui avait eu le malheur… d’approcher d’un peu trop près les roquettes suisse.
Après, il fallait juste espérer une chose : que ce nom soit aussi obscur au suisse que cette chose suspecte à base de lait que l’on trouve dans les Hamburgers.

Inconsciente de sa bévue, la jeune fille reprit rapidement ses esprits. Elle s’était… comment dire… un peu emportée? Pensant qu’il serait alors de bon ton de rougir, le visage de Lili prit une jolie couleur tomate qui, il fallait l’avouer, jurait affreusement avec la robe de la jeune fille. Allait-elle un jour comprendre que porter du rose n’était pas le plus judicieux, surtout quand elle était elle-même, sujette à une rougeur chronique? Sans doute jamais…
S’éclaircissant la gorge, elle adressa à Vash un sourire radieux et répondit à la question de ce dernier :

« Des vêtements de rechange? Hum… Je crois que tu as laissé ton uniforme dans la chambre d’ami. Est-ce que ça te va? »


L’entraînant doucement dans une vieille chambre à l’étage, Lili en profita pour se changer en une tenue un peu plus pratique pour parcourir les bois et s’attela à préparer les sandwichs.

Quelques instants plus tard, alors que Lili achevait son œuvre d’art : un sandwich fromage/fromage au gruyère, son frère apparu ;


« On y va? »



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