Jersey était assit tranquillement sur une chaise, son chef était rentré dans une salle pour parlementer, à propos d'un accord dont il ignorait le nom. L'île haussa les épaules, quitta son emplacement et décida de visiter les moindres recoins de cette maison qu'il ne connaissait pas. Au bout d'un moment, il sentit l'ennuie le gagner.
* Je me demande bien pourquoi je n'ai pas emmener mes livres.. I'm so stupid *, se mit-il à penser.

Le couloir qu'il arpentait était très long, différents chandeliers étaient suspendus à des colonnes. Les murs étaient tapissés d'un rouge assez pâle, contrairement à la maison de l'île où c'était du bleu. La maison comportait de nombreuses portes dont il n'osait ouvrir, même si c'était trop tentant.
* Peut-être que le maître de la demeure voudra bien me laisser entrer, mais pour le moment, il faut que je contrôle ma curiosité. *, pensa le jeune garçon.

Tout d'un coup il entendit des bruits de pas qui venait dans sa direction, il essaya de savoir qui c'était, mais le son ne lui rappelait aucune de ses connaissances, passées comme présentes, il espérait que la personne n'allait pas lui faire des remontrances. Jersey décida d'attendre, de toute façon il ne pouvait plus fuir, car le son se rapprochait de plus en plus.

Jòdìs serrait sa baleine contre elle, allongée sur son lit. Elle était furieuse contre son chef, qui lui avait intimé de rester bien tranquille dans sa chambre, afin d’éviter qu’elle ne lui cause des ennuis. Il était vrai qu’elle avait tendance à avoir des réactions extrêmes qui intimidaient les gens, mais de là à la placer en quarantaine dans sa chambre…c’était vraiment méchant de sa part. Elle serra plus fort contre elle sa peluche, et fronça les sourcils. Son chef lui avait dit de le laisser tranquille durant les accords, pas de rester sans rien faire.

Elle se leva subitement de son lit, réveillant Cabàn, et sortit de sa chambre, talonnée par le macareux. Elle revint subitement à l’intérieur pour mettre ses vêtements préférés, un t-shirt couleur turquoise assorti à ses yeux, au dessus d’un pantalon de toile couleur sable. Elle s’ébouriffa un peu plus les cheveux et sortit pieds nus dans le couloir.
Il devait lui rester quelques frites de poisson dans la cuisine. La simple pensée de ces délicieux morceaux de morues panés et frits dans l’huile lui ouvraient l’appétit. Ce plat lui rappelait quand Angleterre était venu chez elle pour « l’occuper amicalement » D’ailleurs c’était le seul plat qui ne se sauvait pas lorsqu’elle tournait le dos à son assiette. Par contre, Cabàn semblait malheureux à chaque fois qu’elle en préparait...

Elle atteignit bientôt la partie « réception » de la maison, où les murs étaient rouges avec des chandeliers. Vraiment affreux à son goût. Elle entendit d’autres bruits de pas que les siens. Qui cela pouvait il bien être ? Les seules personnes qui venaient la voir étaient généralement d’autres scandinaves, mais elle était toujours mise au courant de leur venue. Intriguée, elle se dirigea vers la source du bruit, tombant nez à nez avec un jeune homme à peine plus vieux qu’elle. Il lui rappelait très vaguement quelqu’un, mais elle n’aurait su dire qui. Sans doute s’agissait-il de la nation avec qui elle passerait bientôt un marché. Elle leva immédiatement la main pour le saluer, rougissant de timidité :

« Ah..bonjour…je suis Féroé. Bienvenue dans ma maison, aha…. »

Elle se sentait devenir rouge comme une pivoine, comme à chaque fois qu’elle rencontrait quelqu’un. Elle se frotta la jambe droite avec le pied gauche, détournant la tête pour éviter le regard aux yeux verts du garçon. Elle cherchait désespérément quelque chose à dire, pour meubler la conversation,
aussi son regard se porta sur Cabàn qui se dissimulait derrière elle :

« Lui, c’est Cabàn, mon macareux…et vous euh…c’est quoi votre nom ? »

Il était tout seul, au milieu des couloirs, peut être cherchait il quelque chose ?

« Si jamais vous avez besoin d’aide…je suis là »

Elle partit d’un grand rire nerveux : hinhinhin, quelle tache je fais !, baissant la tête de honte.

Spoiler:

[désolée pour le retard é_è]

Elenwë regardait par la fenêtre le ciel bleu, signe de beau temps et de grosse chaleur.
* Heureusement qu'il fait frais ici... *, pensa le jeune garçon.

Tout d'un coup il entendit une petite voix qui se présentait, l'île tourna la tête et regarda la jeune fille qui lui faisait face. Elle semblait être un peu plus jeune que lui, à moins qu'elle ait le même âge. Le garçon était surpris par la timidité de la demoiselle.
* Peut-être qu'elle ne reçoit pas beaucoup de visite. *, se dit-il

Dès qu'elle se présenta il lui sourit.
- Enchanté, je suis Jersey une île de la Manche. Lui répondit Elenwë avec un large sourire. Il avait tendance à mentionner le lieu où il se trouvait, car la plupart des personnes ignoraient qu'une île pouvait se trouver dans cette mer, faut dire qu'elle est si petite, qu'il faut avoir l'œil dessus pour la voir. Jersey fut gêné lorsqu'elle se frotta la jambe droite avec son pied gauche.
* Je me demande pourquoi elle est aussi intimidée. *, pensa le jeune homme en hochant la tête du côté droit.

Dès qu'elle présenta son macareux, Elenwë le regarda en affichant un regard mignon, il eut une envie folle de le caresser, mais retira rapidement cette opportunité. Il effaça son regard et reporta son attention sur Féroé.
- Il est vraiment adorable, chez moi je n'ai que des goélands et je ne les aime pas tellement. Déjà qu'ils ont tendance à me prendre mes repas ou mes goûters, si j'ai le malheur de regarder ailleurs... Vraiment pas très sympa...

Dès qu'elle lui proposa de l'aide, le garçon lui répondit :
- Oh! J'aimerais beaucoup visiter votre demeure, enfin... Si ça ne vous dérange pas trop.

Elenwë lui fit un petit sourire lorsqu'elle partit d'un rire nerveux et qu'elle baissa la tête. Il se demandait bien ce qu'il avait dit de mal pour qu'elle se mette dans un tel état. Le garçon ignorait complètement ce qu'il pouvait lui dire pour qu'elle soit moins intimidée.
* Je vais laisser passer, c'est peut-être un peu normal aussi... * pensa t-il.

Elle se sentait horriblement gênée d’être pieds nue face à un invité. Danemark l’aurait sûrement réprimandé de se promener pieds nus et décoiffée alors qu’il recevait des invités. Heureusement, il n’était pas là aujourd’hui. Elenwe remarqua Cabàn et fit la remarque qu’il le trouvait très mignon, ce qui eu pour effet de décrisper un peu Jodis, qui partit dans un autre petit rire nerveux qui allait finir par la faire passer pour une folle.

« Oui, et il est très gentil. Moi aussi j’ai des goélands mais c’est vrai qu’ils sont moins gentils, mais au moins ils ne me piquent pas à manger »

Elle s’immobilisa, en proie au doute. Chaque matin elle constatait que son petit déjeuner était moins important que prévu. Elle se retourna vers Cabàn, soudainement pris de bouffées de chaleur, qui reculait lentement sur ses pattes palmées, secouant doucement son bec de gauche à droite. La sueur perlait sur le plumage du macareux, lorsque la Nordique s’écria :

« Les goélands me piquent mon petit déjeuner quand j’ai le dos tourné ! »

Cabàn soupira de soulagement, heureux que sa propriétaire n’aie jamais remarqué que :
1- Les goélands sont dehors t la fenêtre est fermée.
2- Le petit déjeuner, et lui même, sont dans la même pièce
3- La pâtée qu’elle lui sert à un goût exécrable

Elle pris soudainement conscience qu’elle avait hurlé sa conclusion de manière à ce que toute la maisonnée l’entende. Elle s’immobilisa dans son geste, le poing serré, jetant un coups d’œil inquiet vers Elenwe. Pour qui allait-elle passer ? Elle se retint de s’effondrer en larmes en demandant pardon, et entreprit de faire visiter sa maison à Elenwe. Elle se demandait qu’elle pièce lui faire visiter en premier, lorsqu’elle eut la conclusion hâtive que l’autre ilotier lui avait parlé de gouter dans l’espoir de manger. Elle se décida donc à l’y mener :

« D’accord suivez moi…et euh excusez la peinture sur les murs et les chandeliers…c’est Danemark qui à choisi la décoration.. »

Ils arrivèrent bientôt à la cuisine, dont les bons ¾ de la pièce étaient constitués de bois. Une boîte de sardine trônait sur la table, s’élevant au dessus d’une montage de confitures, beurres de cacahuètes, fish and chips et autres ingrédients tout aussi improbables, dignes de la tristement célèbre cuisine anglaise.

« Alors voilà c’est la cuisine et euhh…il y a à manger….et…voilà… si vous voulez quelque chose…. »

Spoiler:

Le petit jersiais adorait voir des gens rigoler ou sourire, ça le mettait le plus souvent d'excellente humeur. Elenwë trouvait également qu'elle avait beaucoup de chance d'avoir des goélands qui ne piquaient pas la nourriture.
* Il faudrait que je fasse quelque chose... Enfin, encore si je pouvais demander gentiment aux goélands de ne pas voler de nourriture, autant parler avec un mur *, pensa le jersiais.

Elenwë fut d'autant plus surpris lorsqu'elle affirma que les volatiles lui volaient son repas dès qu'elle avait le dos tourné.
- Donc... Ils te chapardent quand même ton repas, même si tu ne les voient pas, lui répondit-il avec un large sourire.

Le jeune garçon en voyant que la jeune fille lui lançait des petits coups d'œils en signe d'inquiétude, entreprit de lui tapoter gentiment la tête, car il lui arrivait constamment de crier à haute et intelligible voix ce qui ne lui plaisait pas. Elenwë suivit Féroés en regardant autours de lui.
* C'est vrai que les peintures, comme certaines décorations laisse à désirer, mais je ne vais quand même pas lui affirmer une telle chose, elle risque de m'en vouloir jusqu'à la fin de mes jours.

Dès qu'Elenwë aperçut les confitures et autres gâteries, il se jeta dessus. Il avait prit l'habitude de déguster ce genre de nourriture totalement infecte. La petite île avala rapidement sa bouchée et regarda Féroés.
- Ah... Heu... Je suis navré, mais j'avais très faim...

Il afficha un petit air de chien battu et baissa tristement la tête, en continuant à manger plus calmement ce qu'il avait dans son assiette.

Spoiler:

Elenwë commença à manquer d'air lorsque la jeune fille le serra contre lui.
- Arh! Rheu...

Fut les seuls mots qu'il arriva à sortir de son gosier. Dès qu'elle le secoua, la petite île manquit de vomir.
* C'est donc pour remercier que les gens d'ici étranglent les personnes... *, pensa le jeune homme qui devenait de plus en plus blanc, et des larmes commençaient à poindre au bord de ses yeux, signe qu'il commençait sérieusement à manquer d'air et qu'il pouvait passer l'arme à gauche à tout moment. La petite île aurait bien voulu lui faire comprendre, du coup il lâcha ce qu'il tenait dans ses mains, et essaya de retirer les bras qui l'enserrait, mais en vain, la petite île était très affaiblie. Dès qu'elle lui posa la question, Elenwë essaya tant bien que mal de réfléchir, mais il sentit que ses poumons se vidaient encore. La petite île voulait de l'air, maintenant tout de suite, sinon il ne pourrait guère répondre à cette question, comme aux suivantes si jamais elle lui en posait d'autre. Elenwë continua toujours de desserrer l'étreinte, mais il lui semblait que c'était peine perdu. Pris d'un ultime effort, le jeune garçon essaya de lui répondre, pour ne pas paraître impoli.
- En ce moment... Angleterre, mais avant... Breton et Normand.

Elenwë regarda le macareux avec un lueur d'espoir dans le regard, peut-être qu'il pourrait faire comprendre à sa maîtresse qu'elle est sur le point de le tuer.