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 [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]

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Natalya A. / Biélorussie


Natalya A. / Biélorussie

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MessageSujet: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeDim 1 Jan - 20:20

Une main tendue, une main tendue que la sienne, glaciale, avait attrapée sans tergiverser une seule seconde, presque comme un rapace se jetterait sur le petit animal dont il comptait faire son repas après n’avoir pas mangé des jours durant, voilà ce qu’était présentement l’Italie aux yeux de la Biélorussie.
Il lui avait tendu la main, lui, l’heureux inconscient ; il osait l’approcher, lui, le couard ; il lui proposait de l’aide, lui, l’incompétent.
Reconnaissante ? Oh non, la reconnaissance ne faisait pas partie des rares sentiments auxquels la jeune fille s’abandonnait, elle profitait de ce qu’on lui offrait sans n’y rien voir d’autre qu’une façon d’assurer ses intérêts. Et pourtant, dans le même temps, elle se surprenait à considérer son congénère avec, sinon une chaleureuse amitié, tout du moins autre chose que cette aversion naturelle qu’elle avait pour tous ceux qui n’étaient pas son frère – ou sa sœur, ce qu’elle ne reconnaîtrait toutefois jamais.

Accoudée à la table, le regard aussi inexpressif qu’à l’accoutumée, elle scrutait Italie avec l’indiscernable curiosité de celui qui cherchait à comprendre comment fonctionnait l’autre. Comprendre comment fonctionnait l’autre pour en mieux en faire ce que l’on désirait. Déjà quelque peu informée de ses plaisirs, c’était vêtue d’une aguichante robe pourpre et légèrement maquillée qu’elle était venue le retrouver au Kartchma Staravilienskaïa, restaurant humble mais sympathique.
Pas qu’elle désirât s’attirer les faveurs de l’Italien, plutôt qu’elle veillait se faire apprécier de lui juste assez pour qu’il ne lui vînt pas l’idée, dans un futur plus ou moins proche, de rompre leur toute nouvelle coopération.
Et Russie dans tout ça ? Oh, toute amoureuse qu’elle pouvait bien être, elle oubliait bien vite son grand-frère adoré lorsque ses intérêt le demandaient.

« Ils proposent de la cuisine italienne, si tu ne veux pas te sentir dépaysé, informa t-elle inopinément en désignant d’un bref geste de main le menu posé devant son interlocuteur. »

Ce dernier peinerait assurément à lire ce menu écrit en cyrillique, elle s’en doutait bien mais ne lui proposait certainement pas son aide de façon spontanée. Coopération économique ou pas, elle ne se ferait complaisante pour personne. S’il avait besoin d’aide, il la lui demanderait.

Natalya ne jeta même pas un coup d’œil à ce qu’ils pouvaient bien proposer en guise de gastronomie, elle savait déjà tout de la sienne et ne s’intéressait aucunement à celle de Cuba ou de son tout nouvel ‘‘ami’’ – sans doute devrait-elle le voir comme un ami, tout du moins. Elle préféra donc continuer à observer celui-ci, soudainement à la recherche d’une explication quant à cette démarche inopinée. Elle examinait son visage, ses orbes ambrés pour y trouver une bonté authentique ou, plus vraisemblablement, celle dont tous voulaient s’enorgueillir, de nos jours. Mais elle ne retrouvait que cette stupidité assumée.

La Biélorusse s’en accommoda aisément, néanmoins. Il fallait soit véritablement y voir un intérêt, soit être particulièrement stupide pour s’essayer à établir des liens avec elle.
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Feliciano Vargas/Italie N


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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeLun 2 Jan - 13:51

Il avait attendu ce moment avec une certaine impatience. Le premier au courant des difficultés de la biélorusse, Feliciano avait accouru tel un super héros américain. Il savait que cette fille n’était pas facile à approcher et qu’elle vouait un amour malsain pour son frère. Cependant, elle était, selon lui et bien d’autres nations, une beauté glaciale que chacun rêverait de pouvoir entrer dans le cercle très fermé des gens qu’elle pouvait apprécier. Ce fut donc sans hésitation que l’italien accepta le défi.
Il lui avait alors tendu la main, tout sourire, s’attendant à une main délicate et un peu hésitante. Quelle surprise de voir ce qui ressemblait plus à une sorcière agrippant celui qu’elle voulait maudire, la vieillesse en moins. Feliciano hésita un instant à crier à l’aide, pensant qu’il s’agissait d’une main venue de l’Enfer et qui allait le porter dans l’au-delà. Mais il commençait à comprendre maintenant, si une créature était capable d’effrayer Ivan, il fallait au moins cela.

Mais il ne fallait pas effrayer en retour cette demoiselle affamée. Aussi l’avait-il invité dans un restaurant de son choix, après toutes les prédispositions qu’une jeune fille devait faire pour se préparer à un… rencard. Costume noir rehaussé seulement d’une cravate bleue azurin des plus classiques mais des plus classes, il l’avait rejoint à une table du restaurant choisi. Rejoint ? La belle n’avait pas mis trois heures à se préparer, au point que c’était lui qui était finalement en retard. Impressionnant.

Sa robe tellement aguichante, dévoilant sur une coupure une grande partie de ses cuisses longues et magnifiques, et le maquillage léger qui ressortait à merveille son regard qu’il voyait bleu persan. L’italien ne sut pas trop quoi en penser pour le moment, elle qui semblait détester les contacts humains si ce n’était son frère, essayait de le séduire ?
Le pays continuait a protégé un système pseudo-communiste, la liberté n’était pas comparable à celle de ses voisins, on éloignait Natalia de toute réforme diplomatique visant à créer d’autres liens que ceux établis avec la Russie et, en plus, sa démographie était en baisse. Soyons clair, armée ou pas, celui qui avait le dessus entre eux deux, c’était Feliciano.


"Hela… Votre robe… Enfin, vous êtes sublime, ve. Bien entendu, je vous invite ce soir."


Pour quelqu’un qui lui venait justement en aide sur ce point, cela aurait pu s’agir d’une plaisanterie graveleuse. Mais non, l’italien était sincère, s’il oubliait son portefeuille avec les hommes, il revenait soudainement dans sa poche avec les femmes.
Prenant le menu, le jeune Vargas resta un moment silencieux face à cette carte au langage incompréhensible. Devait-il tenter le Diable ou prendre de la cuisine italienne ? En même temps, la cuisine italienne faite par des biélorusses, ça ne devait franchement pas être fameux.


"Je prendrai une spécialité de chez vous, au hasard, je suis un peu curieux de savoir ce que vous savez faire dans ce domaine, ve."


L’italien lui afficha alors son plus beau sourire. A cet égard, il pouvait très bien ressembler à Ivan, un visage doucereux qui pourtant manigançait bien derrière votre dos. Ce sourire indescriptible qui vous faisait douter de sa sincérité.


"Ça fait plus de quinze ans que nos chefs respectifs ont décidé de faire affaire, il était temps que je vienne voir la jolie représentante du pays, d’autant plus que le début de la crise te réussi encore moins qu’à moi, ve."


L’acier, le carbone, l’éclairage, l’engrais… Ces produits qu’il achetait volontiers à la Biélorussie arrivaient de moins en moins à sa frontière. Comprenant qu’il se passait quelque chose, il fut le premier, sans surprise, sur les lieux pour apercevoir les difficultés de la demoiselle. En échange de ces marchandises habituellement arrivées, Feliciano lui offrait sa technologie pour moderniser son industrie. Mais l’italien n’était pas si bête qu’il en avait l’air et n'allait pas continuer à lui offrir tant de choses de bonne grâce ; le commerce avait tout de même été sa spécialité durant des siècles.


"Helahela… J’aimerais vraiment être venu seulement pour tes beaux yeux. Je veux bien t’aider à te remettre sur pied mia Bella, mais as-tu une idée, quelque chose à m’offrir en retour ? Ve?"
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Natalya A. / Biélorussie


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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeLun 2 Jan - 22:18

« Hela… Votre robe… Enfin, vous êtes sublime, ve. Bien entendu, je vous invite ce soir. »

Un infime sourire narquois parut sur ses lèvres à la carnation accentuée par une discrète couche de gloss cerise – le rouge à lèvres étant enjôleur à son goût. Bien sûr qu’elle était sublime, elle se savait naturellement belle – sa sœur et son frère, il fut un temps, n’avaient de cesse de le lui répéter – et elle usait volontiers de cette beauté lorsque le besoin s’en faisait sentir. Souligner ses orbes à l’indigo indifférent d’un trait sombre, dévoiler sa peau blafarde de façon à ce qu’elle parût d’une pâleur à n’en donner qu’une envie, la souiller, livrer ses atouts au regard concupiscent de son vis-à-vis tout en frelatant une décence de glace... Elle le faisait rarement mais n’hésitait pas une seule seconde lorsqu’il le fallait, et elle s’exécutait avec un talent digne des plus luxueuses des prostituées.
Contrairement à ces dernières, cependant, elle entendait bien mener les choses à sa manière. Et Italie, habitué qu’elle le supposait à ces services, le comprendrait promptement.

Ne prenant nullement la peine de le remercier pour son invitation, – l’en remercier serait accepter, ce qui dérangeait particulièrement son orgueil réfractaire aux Européens, mais au vu de sa situation économique actuelle, elle ne pouvait se résoudre à refuser – elle posa les yeux sur le menu, réfléchissant quant à ce qu’elle devrait proposer au jeune homme. Jeune homme qui, malgré le fait qu’il lui rappelait présentement son frère bien-aimé, l’agaçait à arborer ce sourire mielleux. Elle avait bien envie de glisser son couteau entre ces lèvres tordues en un rictus écœurant d’hypocrisie pour lui déchiqueter la gorge de sa lame mais elle avait décidé, dans un élan de civisme surprenant de sa part, de laisser son arme avec les autres au fond de son tiroir. Qui plus est, il serait sans doute inconvenant d’occire sa seule aide extérieure au pays.

« Kotleta po krestiansky pour nous deux, dit Natalya au serveur qui passait par là. Ce sont des boulettes de porc avec une sauce aux champignons, précisa t-elle ensuite à l’Italien, dans un anglais que son accent pour le moins prononcé rendait mélodieux. »

Rustique, certes, mais la rusticité caractérisait sa cuisine qui, plutôt que de chercher à être savoureuse, préférait tout d’abord réchauffer les corps frigorifiés par les températures impitoyables du pays. De toute manière, si elle n’était pas transcendante d’un point de vue gastronomique, elle avait toutefois cette simplicité qui lui conférait quelque chose de chaleureux, presque quelque chose de familial. Et la jeune fille, aussi froide et insensible qu’elle pût être, l’appréciait pour les souvenirs de son enfance qu’elle ravivait.
Enfin, elle ne tolérerait pas la condescendance venant d’un pays que l’on connaissait majoritairement pour ses pizzas et ses spaghettis, plats guère plus travaillés que les siens.

La jolie représentante du pays ? La principale concernée laissa échapper un ricanement désabusé à l’entente de ce nouveau compliment qu’elle acceptait comme l’évidence-même – il ne s’agissait pas de présomption mais de réalisme, elle connaissait parfaitement ses avantages. Ricanement qui s’éteignit inopinément lorsque Feliciano commenta l’impact de la crise sur son économie.
Se retenant difficilement de fusiller le susnommé du regard, les traits gracieux de son visage se crispèrent tout de même de façon presqu’indiscernable sous l’influence d’un agacement titillé.
Elle ne savait que penser. La provoquait-il ainsi aisément tout en sachant que, comme la sauvegarde de cette coopération lui tenait à cœur – en tant que nation, bien évidemment, il n’y avait là rien de sentimental –, elle se voyait dans l’obligation de tout cautionner avec calme ? Levant les yeux au ciel, elle repoussa cette possibilité. La stupidité de son interlocuteur l’empêchait d’être mauvais. Ou bien ?

« Helahela… J’aimerais vraiment être venu seulement pour tes beaux yeux. Je veux bien t’aider à te remettre sur pied mia Bella, mais as-tu une idée, quelque chose à m’offrir en retour ? Ve ? »

Les prunelles violacées de la Biélorusse se plissèrent dangereusement. Elle se redressa, estompant la froide indolence que traduisait sa position précédent, dégagea d’une main absente quelques mèches au blond argentin qui dansaient devant son faciès et fixa Italie d’un air impassible.
Elle l’observait, le jaugeait implacablement, lui rappelait dignement qui elle était. Si elle l’avait pu, elle le regarderait de haut mais sa petite taille ne lui permettait malheureusement pas ce plaisir. Elle tentait néanmoins de compenser ce défaut en se faisant imposante de par l’aura dédaigneuse et menaçante qui se dégageait d’elle.

« Si je me remets sur pied, je reprends la production de mes ressources comme avant. Je t’offre donc mes ressources, que veux-tu de plus ?, rétorqua t-elle d’un ton glacial. Ne me prends pas pour une cruche, profite de ce que je veux bien te donner et n’en demande pas plus. Je ne me le permets pas, moi. »

Vil mensonge que voilà ! Pourquoi le maquillage, la belle robe, l’indifférence aux piques – délibérées ou non – de son allocutaire, si ce n’était pour obtenir plus que ce que l’Italien lui proposait ?
Mais après tout, Natalya n’était pas connue pour sa droiture et elle ne s’embarrasserait nullement du souci de rester de bonne foi. Ce n’était pas avec de la bonne foi que l’on pliait l’autre à sa volonté.
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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeSam 7 Jan - 1:13

Bien sûr qu’elle appréciait les compliments. Rien qu’au petit sourire qu’elle afficha, Feliciano comprit qu’elle était habituée à ce genre de compliments et qu’elle ne doutait pas de sa beauté. Comme quoi, ce n’était pas parce qu’elle pouvait paraître effrayante au premier abord qu’elle était difficile à comprendre. Peut-être même était-elle un peu imbue d’elle-même, ce qui n’était franchement pas un avantage pour cette jolie demoiselle car elle assombrissait cette image de jeune fille pure et innocente… qu’elle ne devait certainement pas être.

Mais il en fallait évidemment bien plus pour écœurer le jeune Vargas, une telle créature des glaces, aussi désagréable soit-elle, elle était une chose qui ne pouvait que lancer le désir d’être possédée. Elle jouait de ses charmes telles une prostituée de luxe suisse, mais le vénitien connaissait que trop bien ce domaine, s’ils appréciaient ces femmes qui vendaient leur corps, l’Italie et la Grèce comptaient l'un des plus grand nombre de gigolos au monde.

Feliciano posa ses coudes sur la table, croisant ses mains face à son visage tout en fixant la biélorusse en face de lui. Oh non il ne baisserait pas sa garde, même devant une femme qui avait besoin de ses petits soins. Les femmes étaient des créatures qui excellaient dans le mensonge et la manipulation… Comme lui d’ailleurs. Et pour cela, elles étaient plus dangereuses qu’un germanique baraqué. Mais plutôt de glisser un couteau quelque part sur sa peau, Natalia commanda un plat qui ne semblait pas des plus exquis, mais qui, il espérait, pouvait révéler quelques surprises.


"Nous verrons. Mais je te préviens, je suis difficile et je ne le cacherai pas, ve."


Et l’italien ne parlait pas que du plat, non non, restait à Natalya de faire quelques déductions dans sa jolie tête d’hystérique. Pour le moment, il ne savait pas grand-chose d’elle mise à part ce que l’on en disait. Jolie, folle de son frère, psychopathe, pas sympathique, voici les seuls termes qu’il avait entendu à ce sujet. Et à vrai dire, le vénitien souhaitait en connaître davantage sur elle, et peut-être même savoir si certaines de ces caractéristiques étaient fausses.

Elle appréciait les compliments au point de se confondre avec Narcisse et n’aimait pas les critiques économiques sur son pays. Mais ma belle, le monde ne tourne pas autour de toi et Feliciano allait se donner une joie de lui montrer l’extérieur, ce monde qui n’était pas celui de sa famille si chaleureuse malgré les températures froides qui régnaient sur ces terres.
Bien entendu, lui faire remarquer qu’il n’était pas un stupide bon samaritain et qu’il cherchait bien un intérêt à l’aider ne fut pas plaisant. Mais pour qui aurait-ce pu être agréable ? Elle se redressa, pensant certainement qu’en tentant de le regarder de haut, il allait se sentir oppressé et soumis face à elle. Mais il avait compris son petit jeu, et si bien aurait-elle été un homme que cela aurait pu marcher, étant une femme, il n’allait certainement pas faire ce qu’elle voulait obtenir de lui. Le sourire de Feliciano ne fit que s’agrandir.


"Helahela… Pas de grands airs avec moi mia Bella, si je me soumettais au moindre regard, mon pays ferait partie du tiers-monde, ve. Alors, ne soit pas si dédaigneuse, un peu de décence, c’est toi qui es dans la misère, pas moi."


Évidemment, elle ne comprenait pas cette science qu’était l’économie et les affaires entre nations. Trop mise à l’écart, dans son coin, elle n’avait jamais pris la peine d’étudier les autres à son profit à part épier les affaires de son frère. Natalia, il aurait fallu tourner un peu ton regard vers l’Ouest au lieu de rester bloquer sur l’Est. Maintenant, la Biélorussie allait découvrir le jeu cruel des nations maîtres du monde. Si Feliciano n’était pas le plus riche, il était placé septième ou huitième dans le classement alors que la jeune fille ici présente se situait en soixante-douzième position, autant dire qu'elle ne pourrait jamais présider une réunion mondiale.


"Non non mia Bella, tes ressources sont offertes contre mon aide à ton développement technologique. J’attends autre chose de toi, ve. Et j’ajoute que moi, je peux me le permettre. Je pourrai très bien annuler nos petites affaires et aller voir tes voisins comme la Slovaquie ou la République Tchèque…"


Le vénitien savait que trop bien qu’il était en position de force pour ne l’avoir que si rarement ressenti. Et puis, il n’avait pas échappé qu’elle s’était habillée et maquillée d’une façon bien trop provocante pour un diner d’affaires, cela cachait forcément quelque chose non ? Quelque chose qu’elle pourrait, éventuellement, lui proposer ?


"Calme-toi, tu ne penses bien que ça ne va pas finir dans un bain de sang, je n’aime pas la violence, ve…"
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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeMar 17 Jan - 21:01

Bien qu’elle le dissimulait – avec plus ou moins d’efficacité – derrière une coutumière froideur, Biélorussie fulminait. Elle qui ne connaissait plus depuis longtemps cette rage infinie qui pouvait la gagner – pour la simple et bonne raison que, renfermée sur elle-même, elle n’avait plus eu aucune occasion de la ressentir –, elle redécouvrait aujourd’hui ce sentiment et s’avérait avoir bien du mal à le brider. Les traits de son visage blafards, inexpressifs comme à l’accoutumée, ne la trahissaient point, mais les tremblements incessants de sa main osseuse, posée sur la table, dont le bout des doigts caressaient presque convulsivement la lame du couteau se trouvant à côté de son assiette vide dénonçaient son état d’âme.

Si elle s’avérait être une incompétente en matière d’économie – comme son compère le lui faisait explicitement comprendre avec une certaine condescendance –, son interlocuteur, lui, ne connaissait visiblement rien à la diplomatique.

Mais ainsi qu’il le lui rappelait lui-même, il dominait clairement cet échange et, de ce fait, pouvait très bien se permettre de ne point user de diplomatie.
Certes, Natalya se refusait à l’accepter mais elle voyait aussi bien que le principal concerné qui avait toutes les cartes en main, qui décidait de l’issue de cet entretien. Et elle commençait, lentement et péniblement, à comprendre qu’aussi manipulatrice qu’elle fût, elle ne parviendrait sans doute pas à prendre l’avantage.

« Ne te donne pas des airs de grand salvateur, Сеpдце моё, rétorqua t-elle avec un mépris auquel elle s’accrochait opiniâtrement alors qu’elle se devinait perdante de cette joute. Ton aide est certes non-négligeable, d’autant plus que je suis, comme tu le dis, dans la misère, mais je considère que tant qu’il y a de quoi manger, tout va bien. »

D’un autre côté, je dois reconnaître que ton aide reste très précieuse et qu’il me tient à cœur de m’assurer son obtention, dirait-elle assurément si elle avait été d’une nature honnête. Tant qu’il y a de quoi manger, tout va bien... La jeune fille eut un bref rire gausseur. Ce type de discours ridiculement optimiste, on les tenait face à une populace assez sotte pour y croire.

« Mais enfin. Tout ce que je fais, c’est pour Batka et personne d’autre. »

Ces derniers mots, elle les avait aussi bien murmurés pour elle-même que pour son interlocuteur. Elle se rendait bien compte qu’il lui fallait user d’une tout autre stratégie si elle voulait obtenir quelque chose. Une stratégie bien particulière. Et si cela ne l’embarrassait nullement, elle qui avait l’habitude de se donner corps et âme pour ses intérêts – ou ceux de son frère –, elle tenait néanmoins à rappeler qu’elle ne se soumettait point, qu’elle n’abandonnait pas sa dignité, qu’elle ne s’abandonnait pas. Elle ne faisait qu’assurer ses intérêts, elle se servait de l’Italien comme il se servait d’elle, rien de plus.

Ce fut à ce moment-là que le serveur, le même que celui de tout à l’heure, apporta les plats qu’ils avaient commandé. La Biélorusse ne put s’empêcher, quand il déposa son assiette devant Feliciano, de lui demander en un russe bougonné si, par quelque illumination divine, il n’avait pas eu la merveilleuse idée de mettre du poison dans ce plat, ce à quoi l’autre répondit d’un bref regard effrayé avant de s’éloigner d’un pas empressé.
Faisant comme si tout cela ne venait pas de se passer –, elle préférait éviter les questions de son homologue qui s’avérait finalement plus intelligent qu’il ne le paraissait – elle souhaita bon appétit à Italie d’un ton neutre. Il ne s’agissait certes pas du ton caressant qui envoûtait jusqu’au plus bourru des hommes, mais il s’éloignait déjà du ton cinglant comme le vent impitoyable de sa contrée qu’elle employait coutumièrement.
La Biélorussie s’essayait à une tactique bien différente. Une tactique qu’elle avait déjà préparée à coups de fard à paupière, tenue longuement pensée et expressions travaillées devant un miroir.

« Oh ! ne t’inquiète pas, rassura-t-elle inopinément alors qu’un infime sourire enjôleur naissait sur ses lèvres, que ce dîner finisse en bain de sang n’arrange aucun de nous deux, et je compte bien faire en sorte que tout se passe aussi bien que possible. »

Et ce pied menu, échappé de cet étau sombre que l’on appelait plus communément escarpin, qui caressait la jambe du brun paraissait être une promesse tacite des efforts qu’elle prétendait faire.

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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeSam 21 Jan - 22:50

Bien sûr, Feliciano savait pertinemment que la jeune fille qui lui faisait face n’appréciait pas ce chantage. Cependant il voulait jouer un peu avec elle puisqu’il était maître de la partie qu’il avait commencée en sachant très bien qu’il serait de toute façon gagnant. D’ailleurs, l’italien fut assez surpris que Natalia puisse se contenir ainsi, elle pourtant qui avait fait toute sa réputation sur son sang chaud et ses envies de massacres à tout instant… Mais ils avaient l’éternité pour changer, aussi avait-elle développé un sens qui maintenait surement l’ours enragé présent en elle.

En même temps, elle n’avait pas vraiment le choix. Au bon plaisir de son invité, la biélorusse pourrait faire face à sa situation désastreuse. Il la voyait caresser machinalement la lame de son couteau, discrètement certes, mais pas assez pour le vénitien. Il connaissait bien sûr la diplomatie, il était un fin acteur lorsqu’il prenait soin de trouver des cartes en sa faveur. Seulement il n’avait pas besoin d’être gentil avec elle, alors Feliciano restait bien trop feignant pour jouer une scène de théâtre gratuitement.

La seule carte qu’elle pouvait jouer contre lui était la manipulation alliée à son charmant minois. Et le jeune Vargas le savait, aussi attendait-il qu’elle pose son jeu sur la table, curieux de savoir de quelle manière elle allait pouvoir user de cette force.


"Tant qu’il y a de quoi manger, tout va bien ? Mais Mia Bella, ce maquillage et surtout cette robe que je devine italienne, l’argent que tu as dépensé pour obtenir ces petites choses superficielles n’est pas un petit caprice que tu t’es autorisée ? Ve ? Les femmes de tous les âges et de tous les pays ont toujours été dépensières et ne peuvent se contenter de se nourrir pour vivre sans en vouloir davantage."


Allait-elle oser maintenant lui dire qu’il avait tort ? De toute façon, si l’envie lui prenait de répliquer à ce qu’il venait de déclarer, cela restait nier l’évidence. Et puis, Feliciano n’était tout de même pas totalement abject avec elle. Après tout, alors que tous fermaient les yeux sur sa misère, le vénitien lui avait tendu la main avec un sourire éclatant accroché au visage. Bien sûr, la fièvre du commerce coulait dans ses veines et cherchait avoir une petite compensation, mais l’italien appréciait d’avoir des souvenirs plaisants plein la tête.


"Helahela… Batka… Loukachenko hein ? Je te répugne donc à ce point ? Ve ?"


Natalia l’avait peut-être murmuré, mais le jeune Vargas avait les oreilles fines lorsque le sujet l’intéressait. L’italien du nord prit un air déçu, voir attristé face à ces paroles vexantes. Certes il n’avait pas été des plus aimables, mais il ne comprenait pas comment une femme pouvait le détester, quelle que soit sa manière de la traiter. Feliciano avait collectionné les conquêtes d’un soir, les abandonnant en quelques heures, parfois moins, et jamais aucune d’entre elles ne lui en avait tenu rigueur. Et puis, de la part d’une femme qui donnait son cœur à un être comme Ivan, un enfoiré bien pire que lui, il commençait à perdre le fil de la logique.

Ne faisait pas plus attention aux paroles russes de la jeune femme pour le serveur, Feliciano planta son regard sur l’assiette à peine arrivée. Sérieusement, ça avait juste l’air… dégueulasse, non, il ne parvenait pas à trouver un terme plus délicat que celui-là.


"Hela… De même."


Alors ? Que faisait-il ? Allait-il tenter de manger ça ? Se préparant psychologiquement au même titre qu’un soldat partant à la guerre, Feliciano entreprit de boire déjà un peu d’eau préalablement servit dans le plus grand verre qui lui était destiné. Finissant par la même occasion ses paroles, Natalia glissa son pied gracile sur la jambe de l’italien.
Portant rapidement sa main sur sa bouche, Feliciano faillit s’étouffer. De la part d’une femme si peu enclin aux approches, qui plus est charnelles, il s’était attendu à tout sauf à cela. Mais après tout, sous ses airs bourrus, son pays restait pourtant reconnu comme celui où beaucoup de femmes venaient dans les pays de l’Ouest pour offrir leur corps pour la promesse d’une somme à dépenser dans bien plus de choses que de la simple nourriture.


"Et bien, je suis curieux de savoir ce que tu vas m’offrir pour le dessert, ve…"


D’un sourire crispé, l’italien se retint difficilement de rire. Dire que son grand-frère lui avait fait le même genre d’avance sous la table, à croire que c’était vraiment de famille. Est-ce que l’ukrainienne le faisait aussi bien ou passait carrément en dessous ? D’ailleurs, à vrai dire, il n’avait même pas envie d’attendre les sucreries. Natalia était bien plus appétissante que le plat qui lui avait été proposé et n’allait certainement pas s’offusquer comme il avait pu le faire avec Ivan.


"… Mais que dirait ton frère s’il voyait ça ?"
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Natalya A. / Biélorussie


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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeJeu 16 Fév - 0:11

« Pour le dessert ? Eh bien, c’est toi qui décideras de ce qui te paraît le plus appétissant, répondit Biélorussie au Méditerranéen, se mordillant lascivement la lèvre. Après tout, j’ai décidé du plat principal. »

Le regard alangui et l’ombre d’un sourire aguicheur éclairant son visage blême, elle se mit alors à manger tout en continuant à agacer son interlocuteur du bout des orteils. Les réactions – qu’elle jugeait favorables – du jeune homme l’encourageaient à persévérer dans la voie de la séduction plutôt que de s’engager dans une autre. A la vérité – peut-être était-ce dû à cette féminité que, malgré tout, elle ne pouvait nier –, elle se plaisait tout particulièrement dans ce rôle de femme fatale. L’idée d’affrioler cet homme au point de l’astreindre, sans même qu’il se rendît compte, à accomplir ses volontés lui conférait l’envie de se donner toute entière à l’exercice de son voluptueux envoûtement.
Ainsi rayonnait-elle presque, la princesse des glaces, de ce contrôle qu’elle se sentait reprendre de la situation ; et si elle n’avait pas été naturellement inexpressive, un énorme sourire d’une allégresse victorieuse paraîtrait présentement sur son faciès.

Alors qu’elle s’apprêtait à demander à Feliciano d’une voix presque douce s’il appréciait son repas, soudainement désireuse de faire preuve d’une certaine politesse, le principal concerné l’interrogea quant à l’avis qu’aurait son frère de son actuelle conduite.

« Mon... Mon frère ?, répéta t-elle d’un ton incertain, prise au dépourvu. »

Qu’il était cruel de lui rappeler son amour pour Russie en de semblables instants ! Natalya qui, quelques instants auparavant, se faisait imperturbable séductrice dont les charmes ensorcèleraient jusqu’au plus pieux des prêtres, ne se percevait plus que comme une écœurante catin qui oubliait celui auquel elle devait fidélité et se vendait à n’importe qui dans la seule intention d’obtenir quelque chose. Et déjà, elle quitterait le restaurant en courant et irait jusqu’à Moscou, à pied s’il le fallait, pour assurer son aîné de son amour infaillible si elle ne s’était pas souvenue de la raison pour laquelle elle s’adonnait aujourd’hui à ces jeux licencieux.

« Mon frère n’a rien à dire dans tout ça, rétorqua t-elle finalement avec une indolence feinte. S’il m’avait convenablement aidé... ou si, tout du moins, il n’avait pas à tout prix cherché à m’éloigner de lui, je n’aurais pas maintenant à... à aider mon pays, à m’aider moi-même, de cette façon. »

Au fur et à mesure de ce discours, elle avait senti une certaine rancœur qu’elle étouffait sempiternellement lui serrer la gorge, la rancœur désespérée de la femme amoureuse continuellement rejetée. Elle aimait au moins autant son frère qu’elle avait besoin de son aider pour exister, et l’intéressé lui refusait aussi bien la réciprocité de son amour que l’apport de son aide.

« Alors que je le lui paye honnêtement, son gaz, moi, marmonna t-elle avec un soupçon de jalousie. »

Après ces mots, elle renifla de dédain tandis que ses doigts effilés s’emparèrent d’une mèche de cheveux argentins qu’ils s’attelèrent à entortiller opiniâtrement. Il ne s’agissait point d’apitoyer son allocutaire mais de le charmer, elle résolut donc de ne pas s’abandonner à ces hideux sentiments qu’étaient la rancune et la jalousie, d’autant plus qu’elle devait se montrer comme étant apte à éprouver des émotions autres que celles qui menaient indéniablement, un jour ou l’autre, à la destruction. Autrement, elle risquait bien d’effrayer sa proie. Ou peut-être pas, d’ailleurs, puisque cette dernière s’était avérée avoir les dents acérées du prédateur.

« Sinon... Non, tu ne me répugnes pas. Pas plus qu’un autre, tout du moins. Sans doute moins qu’un autre, en fait... »

La Slave paraissait se perdre dans ces paroles qu’elle prononçait d’un ton presque caressant. Mais à la vérité, elle ne faisait que se donner les airs de la jeune fille effarouchée qui tentait d’avouer une certaine attirance à un homme. On prétendait que ces derniers succombaient aisément à la faiblesse féminine.
Et comme pour accentuer cette impression de faiblesse féminine, elle posa timidement sa main menue sur celle de l’Italien tandis qu’elle baissait les yeux. Et intérieurement, elle ricanait, déjà sûre d’une victoire.
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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeJeu 23 Fév - 2:19

Elle s’y connaissait, elle n’en était pas à son premier coup d’essai. Mais tout de même, la Biélorussie, femme de luxe et de plaisir, cela aurait été difficile à imaginer lorsqu’on connaissait son caractère. Mais l’image était pourtant bien réelle, là, devant lui, se tenait l’une des nations les plus effrayantes et qui pourtant s’était mise en grande pompe pour lui. Si belle, si calculatrice… Et ses lèvres charnues mordillées doucement lui donnait envie de s’en occuper à sa place et cette fois-ci sans pitié.


"Helahela… Je suis tentée de dire que tu ferais un dessert des plus exquis, mais je me ferai passer pour un séducteur des plus basiques pas vrai ?"


Un grand sourire accroché au visage, Feliciano savait très bien cacher ses émotions, surtout lorsqu’il était en position de force. Nullement besoin de l’un de ses masques vénitiens, l’italien laissa ses envies bruler au fond de ses entrailles pour voir Natalya se démener pour le séduire. La situation était très amusante, lui plus habitué à draguer se voyait être dragué par la plus belle représentante des nations, même si ce n’était que pour un intérêt économique.

Il laissa donc la jolie fille de l’Est lui faire du pied sans ménagement sans laisser paraître la moindre réaction à ce sujet. Son but était bien plus que de l’avoir dans son lit, le vénitien n’aurait pas autant tourné autour du pot, mais bien de lui faire ressentir autre chose que de l’indifférence pour les autres nations extérieures à sa famille.

Ce petit jeu l’amusait, il le voyait bien. Et rien que le fait qu’elle ne prenne pas cette affaire comme une torture fit plaisir au jeune Vargas. Parce qu’il préférait toujours savoir que les autres prenaient une certaine satisfaction à jouer avec lui plutôt que de subir son jeu de dragueur trop passionné, même si ce n’était pas ce genre de réaction qui pouvait l’arrêter. Et ça, trop peu de personnes y parvenaient.
Cependant, Feliciano avait décidé de jouer une carte forte : le sujet Ivan. Il ne fut donc pas surprit de voir la jolie blonde un peu perdue, doutant sérieusement que ses actions ne lui apportent quelques regrets.


"Ton frère n’a pas su tenir son rôle n’est-ce pas ? Ve ?"


Soulignant ses mots d’un regard attristé, il fut à ce moment réellement désolée pour elle. Ivan et elle, du peu qu’il en savait, ne parvenait pas à communiquer sans qu’une certaine tension se créer. Natalya était certainement la fautive, mais il ignorait si Ivan n’avait pas un jour pris son courage à deux mains pour lui dire que ses sentiments étaient trop excessifs.
Feliciano n’aimait cependant pas jouer trop loin sur une confusion affective. Le jeune homme ne tenta donc pas de poser sa main sur la sienne, attendant qu’elle retrouve possession de ses émotions. Cependant il ne fut l’affaire que de quelques secondes pour que celle-ci pose sa main sur la sienne. Et ce fut ce simple geste qui la trahit.


"Hela… Natalya… Tu ne sais pas mentir, ve."


Le monde du masque, le monde du mensonge, il appartenait à Feliciano. Il n’y avait qu’Ivan qui avait pu le tromper sans ménagement et il lui aurait été aisé de faire de même avec ses sœurs s’il ne les portait pas dans son cœur. Franchement, une jeune femme troublée par un homme n’aurait jamais tenté un tel rapprochement physique ! Car il fallait penser dominer la partie pour faire une telle chose, et malheureusement pour elle, le petit italien aussi gentil soit-il en public ne s’était jamais laissé dominer par une femme si ce n’était sa mère de cœur, la belle hongroise. Car comme tout italien stéréotypé, Feliciano était un macho dans l’âme.

Sans crier gare, le jeune Vargas se leva pour faire le tour de la table et se retrouver derrière elle. Là, il posa ses mains sur ses épaules et baissa son visage près de l’une de ses oreilles pour lui parler à voix plus douce et plus basse.


"Je le sais… on le sait tous. Tous les hommes te dégoûtent sauf ton frère, ve. Mais connais-tu son comportement à l’extérieur ? Sais-tu comment il peut être avec les autres ? Moi je le connais et je dois savoir plus de choses que toi. Lorsque tu as le dos tourné, sais-tu comment il s’amuse ? Ve ? J’en doute."


Elle voulait jouer, il allait donc combler ses désirs. Il n’était pas du genre à refuser quoi que ce soit aux femmes après tout.
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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeDim 1 Avr - 15:06

Elle, elle ne savait pas mentir ?

Dire à Biélorussie qu’elle ne savait pas mentir équivalait à dire à France qu’il ne savait pas séduire, ou à Angleterre qu’il ne savait pas faire un thé digne de ce nom. Elle qui avait fait du mensonge et de la manipulation ses principales capacités, elle n’acceptait tout simplement pas que l’on pût remettre en question son habileté à mentir. N’était-elle pas parvenue à persuader sa population du fait que tout allait bien dans le meilleur des mondes, après tout ? (Elle n’envisageait pas une seule seconde la possibilité qu’elle fût elle aussi abusée par cette supériorité que Loukachenko lui conférait volontiers. Une nation au-dessus de la population qu’elle représente ? Tout ce qu’il y a de plus vraisemblable aux yeux de cette jeune femme qui, découvrant à peine son rôle de nation, n’en comprenait pas véritablement le fonctionnement.)

En tous les cas, elle s’apprêtait à rétorquer – avec une certaine puérilité qui ne lui ressemblait guère – qu’elle savait fort bien mentir et que, d’ailleurs, elle ne mentait pas – deux affirmations pour le moins contradictoires, mais un orgueil froissé réfléchissait peu – lorsque l’Italien se leva. Il effectua quelques pas, sous le regard méfiant de Natalya, s’arrêta derrière elle et, inopinément, abandonna ses mains sur ses épaules.

Epaules qui se roidirent sensiblement à la sensation tiède des susdites mains. Tout comme le reste du corps de la Biélorusse. C’était toute entière qu’elle se tendait sous le toucher d’Italie, cette Artémis des neiges qui sentait sa pureté menacée. ‘‘Enlève tes sales pattes de là’’, aimerait-elle persifler en glissant la lame d’un couteau sous la gorge de l’homme, tout comme la Chasseresse banderait son arc, comminatoire.
Elle les haïssait, ces mains, et les sentir sur ses frêles épaules lui semblait comme une brûlure. Tant qu’il lui paraissait contrôler la situation, elle avait consenti sans véritable problème à jouer le jeu de la séduction tantôt dévergondée, tantôt ingénue. Mais elle sentait présentement, de la part du Vénitien, un désir de reprendre les choses en mains et cela ne lui plaisait guère. Elle menait le jeu et mènerait le jeu jusqu’à la fin, pas l’inverse.

Ainsi de nouveau persuadée de son rôle dominant dans cette affaire, elle se décrispait au toucher de son congénère lorsque ce dernier entama une tirade que la Slave n’aurait pas écoutée si elle avait su.
Ces mots qu’il susurrait à son oreille comme le plus exquis des miels, ils n’étaient que poison qui cherchait à l’accabler de doutes. Oh oui, elle voyait clair dans le jeu de Feliciano. Il tentait de la déstabiliser en ternissant cette personnalité à laquelle elle vouait le plus fervent de tous les cultes, il s’attaquait à sa seule valeur sûre pour mieux la perdre.

« Personne ne connaît aussi bien mon frère que moi, et prétendre le connaître mieux que moi n’est que vanité, rétorqua t-elle d’un ton froid. Et les hommes ne me dégoûtent pas nécessairement, mais s’ils tous ces manières de faire fourbes et hypocrites qui sont les tiennes, je peux affirmer sans douter une seule seconde qu’il n’y a que mon frère pour être digne de mon amour. »

Et pourtant, alors qu’elle assurait son imperturbable amour avec cette inflexibilité qui la caractérisait, les mots de son interlocuteur se répétaient cruellement en son esprit, comme une fielleuse invitation à en questionner le sens. Malgré son infaillible confiance en son aîné, le doute la gagnait avec une pernicieuse promptitude et, sans même s’en rendre compte, elle tremblait des images que lui inspiraient les paroles perfides.

« Malgré cela... Qu’entends-tu par ‘‘comment il s’amuse’’ ?, s’enquit-elle en feignant un mépris incrédule. »

Oh, inutile de se mentir à soi-même, petite Natalya, tu sais pertinemment ce qu’il entend ‘‘Comment il s’amuse’’. C’est toi qui ne veux pas l’entendre.
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MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeVen 13 Avr - 10:36

La jolie demoiselle tenait bien son rôle de princesse des glaces, celle si solide que même le soleil méditerranéen ne parvenait pas à la faire fondre. Il ignorait qui était sa mère, mais si elle lui avait un peu ressemblé, l’italien vouait tout son respect à l’homme qui avait pu un jour la conquérir.
Cette fille… Plus elle était insaisissable, plus il la voulait. Si le grand challenge du bodybuildé allemand était de toujours pouvoir soulever des poids plus lourds, celui de son ancien allié était clairement de pouvoir charmer n’importe quelle femme quel que soit son caractère.

Pour l’instant, son but était de la déstabiliser au mieux pour parvenir à obtenir sa confiance. Une tâche rude mais néanmoins nécessaire pour cette superbe proie. Bien sûr, les mots de Feliciano n’étaient pas tous sincères, et dire qu’elle ne parvenait pas à mentir était un mensonge en lui-même. Bien-sûr qu’elle pouvait être douée dans cette matière, mais face à quelqu’un qui la maîtrisait également très bien, le moindre geste ou mot qui pouvait trahir un état différent que celui apporté se trouvait immédiatement repéré.

Le vénitien se mit à sourire à nouveau. Il y avait également deux qualités qu’il possédait et que cette jeune femme ne semblait pas même frôler. Deux choses particulièrement utiles lorsque l’on jouait avec l’art de la manipulation.
Le self-control et l’humilité.

Natalya se sentait supérieure aux autres et les sous-estimait en tout temps ; alors que sa colère n’avait d’égale que sa beauté. Sous ses mains, il la sentait se tendre, signe bien sincère que la Biélorusse n’avait aucune confiance en lui. Et elle voulait le charmer en se parant de ses plus beaux atouts ? Si elle était incapable de s’offrir à lui, il était plus qu’inutile, voir déplacé, de lui montrer une telle marchandise.


"Mia Bella… Rien qu’en posant mes mains sur tes épaules je sens la haine que tu as pour moi, ve."


Elle voulait dominer l’affaire, mais l’italien ne se laissait jamais dominer par une femme (peut-être plusieurs en même temps, mais la question n'avait pas à être posée). La hongroise étant un homme enfermée dans un corps de femme faisait l’exception, mais c’était bien la seule. Pour le reste, les demoiselles de tous genres étaient faibles, bien plus faibles encore que lui. Leur constitution même ne permettait pas de leur faire face, qui lui serait facile de plaquer ses faibles bras sur la table et de la bloquer uniquement avec son poids. Mais Feliciano n’aimait pas la violence, et préférait jouer sur l’état psychique de ses conquêtes les plus réticentes.

Attaquant son frère, le jeune Vargas savait qu’il jouait une carte maitresse, une carte très importante car il pouvait faire vaciller le jeu du tout au tout.


"Helahela ? Fourbe et hypocrite ? Mais je ne fais que dire la vérité moi."


Un regard larmoyant, faussement vexé, il en restait que Feliciano n’avait jusque là que dit la vérité. Libre à elle de ne pas vouloir le croire, mais en jouant la sincérité, l’art de la manipulation de la biélorusse ne pouvait avoir aucun effet sur son invité. Et bien sûr, celui-ci ne le savait que trop bien.


"Oh je t’en prie, quand je te dis qu’il s’amuse, ce n’est certainement pas en jouant au golf. A moins que… Tu ignores tout de ce genre de choses ? Ve ?"


Le sourire amusé de Feliciano s’agrandit, imaginer que la jeune fille ne puisse rien connaître de la luxure serait bien évidemment un comble. Cependant, si on prenait en compte sa haine des hommes excepté son frère et le fait que les prostituées les plus reconnues de ce coin du continent étaient plus certainement ukrainiennes ; la chose pouvait alors paraître moins surprenante.
Sans aucune gêne, il reprit.


"Hela… Mais si tu veux vraiment savoir les détails, je vais céder à ta demande, ve ! Ivan est de nature plutôt violente, lorsqu’il trouve une femme à son gout, il ne tarde pas à glisser ses mains sur ses cuisses tout en embrassant sensuellement son cou, laissant quelques traces en glissant doucement ses dents sur sa peau brûlante et… mais tu veux peut-être que je te montre ?"
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[20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Vide
MessageSujet: Re: [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord]   [20 Juillet 2008, Biélorussie, Minsk] Tends-moi la main, que j'y plante mes griffes. [Italie du Nord] Icon_minitimeSam 21 Juil - 0:30

De quel admirable jeu d’acteur l’Italien se montrait présentement capable ! Biélorussie s’en trouverait pour le moins impressionnée si son œil affûté ne connaissait pas fort bien ces mensongères expressions, si bien que ces yeux attristés lui semblaient à la vérité risibles tant elle les savait factices.

« La vérité ?, répéta t-elle d’un ton méprisant. Je ne suis pas sûre que tu connaisses ne serait-ce que le sens du mot vérité. »

Et elle s’apprêtait à lui conseiller d’en arrêter là – l’entendre calomnier son frère bien-aimé ne lui serait pas supportable si cela venait à durer – lorsque son interlocuteur répondit à cette question qu’elle avait si sottement posée, poussée par quelque doute blâmable dont elle ne comprenait guère la manifestation.

« Tout ignorer de ce genre de choses ? Pour qui me prends-tu donc ? Tu m’as vue, tu m’as regardée – et je ne doute pas une seule seconde du fait que tu m’as contemplée dès que l’occasion s’est présentée –, trouves-tu que j’ai l’air de tout ignorer de ce genre de choses ? Crois-moi, j’en sais bien assez pour te faire hurler de plaisir jusqu’à t’en rendre aphone pour le reste de ta très longue existence. »

Natalya n’en pouvait plus. Après l’avoir ébranlée en lui parlant de Russie, le jeune homme portait un ultime coup à son orgueil déjà meurtri et si elle avait jusqu’ici tout ignoré avec flegme, elle n’y parvenait à présent plus et cela s’entendait dans les inflexions coléreuses de sa voix – une voix qui demeurait posée, révélatrice d’un certain désir de garder son calme malgré tout, mais qui tremblait sous l’influence des élans d’une ire qu’elle ne pouvait plus étouffer. Elle n’en pouvait plus, véritablement.

L’explicite tirade d’Italie et la proposition tout aussi explicite qui la concluait achevèrent d’annihiler en elle toute envie d’apaiser ses emportements.

La glace devenait feu.

Tout se décidant dans son esprit survolté avec précision, elle plongea une main dans son décolleté et tira de son soutien-gorge quelques billets qu’elle déposa brusquement sur la table – les assiettes sont encore pleines, tout va bien tant qu’il y a à manger – puis elle se leva, attrapa son congénère par la cravate et le tira hors du restaurant, ses talons claquant rageusement à chacun de ses pas.

Ainsi les mena-t-elle tous deux jusqu’à une ruelle sombre, là où se cachent les plus écœurantes preuves de la folie humaine.

« Qu’est-ce que tu essayes de faire au juste ?!, s’enquit-elle en un menaçant murmure tandis qu’elle plaquait Feliciano contre un mur. Me dégoûter de mon frère ? Tu n’y arriveras pas. Tu peux me parler de ce qu’il t’a fait, de la manière dont il t’a touché, de la manière dont il t’a sauté, cela ne me fait rien. Mon frère a tous les droits et je l’approuve dans chacun de ses actes. Le monde entier lui appartient s’il le veut. Je ne suis qu’une chose parmi tant d’autres, une chose qui se donne à lui mais que seul lui peut décider de prendre ou pas. Et je sais qu’il me prendra un jour car je suis la chose la plus fidèle et la plus aimante qu’il ne pourra jamais obtenir sur toute cette Terre. Je l’aime et je lui appartiens. Je lui appartiens . Je n’ai pas à m’opposer à ce qu’il fait. »

Je n’ai pas à être jalouse. Et pourtant, la Slave était jalouse, terriblement jalouse. Jalouse au point d’en blêmir maladivement, au point de regarder son allocutaire avec une haine qui brûlait dans le fond de ses prunelles violacées. Chaque membre de son corps frêle en tremblait, de cette jalousie qu’elle prétendait ne pas ressentir – ne pas avoir le droit de ressentir.

La jalousie n’a pas toujours les yeux verts.

Après avoir quelques instants considéré Italie d’un air halluciné qui tordait les traits graciles de son visage d’albâtre, elle se détacha de lui, haletante et tremblotante.

« Fini de jouer, les négociations sont terminées. Fais ce que tu veux, cela ne m’intéresse plus. »

Obéissant à une tout autre impulsion – un nouveau caprice de son intarissable folie –, elle retira sa robe qu’elle jeta au loin.
Elle se dressait devant celui qu’elle voyait maintenant comme son plus grand rival, la belle Natalya, seulement vêtue de son soutien-gorge et de son string à la dentelle écarlate, dernier attirail prévu comme une ultime séduction avant de s’offrir.

La sombre caresse de la nuit ternissait la lactescence de son épiderme.

« Quel est le problème ? Pourquoi grand-frère ne me veut pas ?!, cria t-elle plus qu’elle ne demanda. Toi qui as eu droit à ses faveurs, dis-le-moi ! Je n’en ai pas assez ici ?! – Elle désigna d’un geste furieux son entrejambe – Trop là ?! – Sa poitrine menue – Parce que s’il s’agit de ça, je suis sûre que ça peut s’arranger. Il suffit de quelques coups de couteau… »

‘‘Pourquoi suis-je si belle ?
Parce que mon maître me lave.’’


Je ne suis pas belle.

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Pour tout dire, Feliciano ne savait pas trop comment cette histoire allait se terminer. Il était là, lui faisant du chantage, la torturant de ses paroles comme bien tant d’autres avant elle. Pourtant c’était avec les hommes qu’il se trouvait parfois imbuvable. Avec les femmes, il n’était pourtant pas du genre à se comporter ainsi... si ce n’étaient certaines de ses anciennes colonies dont on taira le pourquoi de son attitude. Pourquoi donc lui était-il venu en aide alors qu’ils n’avaient que quelques commerces en commun sans qu’aucune amitié même légère ne se pointe entre eux ? Peut-être… peut-être voulait-il se venger de son frère par son intermédiaire. Lui qui n’avait eu aucun respect pour sa personne voulait faire subir la même chose à sa sœur. C’était en tout cas une possibilité à envisager pour expliquer le comportement de l’italien.

Feliciano leva un sourcil, visiblement pas convaincu par les dires de la biélorusse. Elle si attachée à son ainé au point de lui donner son cœur et son âme semblait bien difficile à imaginer dans les bras d’un autre, même si cela n’était que pour se libérer d’une excitation ou d’une frustration ou pour gagner une certaine somme d’argent. Vraiment, si cette jolie fille était si douée dans cette matière, pourquoi effrayait-elle tous les hommes qu’elle pouvait croiser ? Ce n’était pas en les fusillant du regard qu’elle pouvait parvenir à ses fins. Et même si elle parvenait à ses fins, ne se sentait-elle pas dégoutée après ça ?


"Hela… Désolé mia Bella, mais j’en doute. Déjà, de la façon dont tu m’en parles, on croirait entendre un homme, ve."


Le faire hurler de plaisir ? C’était toujours aux hommes d’appliquer ça aux femmes, pas l’inverse. Et d’ailleurs, le vénitien avait pour sûr partagé le lit de plus de femmes qu’elle d’hommes. Et il y en avait des douées, et certainement plus douées qu’elle et même celles-ci ne parvenait pas à un tel miracle. Parce que hurler son plaisir grâce à une femme, ce n’était pas possible pour un homme, ainsi était la logique machiste italienne.


"Hela ! Non mais hey attend c’est à moi de payer qu’est-ce qu… aie !"


Sans plus de réflexion, la belle représentante du pays dans lequel il se trouvait l’avait attrapé par la cravate pour le sortir du restaurant. Ne tenant pas spécialement à se faire étrangler jusqu’à ce que ses yeux se révulsent et que sa langue devienne toute bleue, il la suivi en s’obligeant à se baisser pour rattraper sa taille plus petite jusque dans une ruelle sombre fréquenté par la seule absence de lumière. Celle qui vous laissait faire les pires péchés sans que personne n’en soit témoin. Une chance d’ailleurs qu’aucun rat, groupe de drogués ou clochard proche de la mort ne fut aperçu.

Plaqué contre un mur, il resta bouche bée alors qu’enfin les nerfs de la jeune femme commençaient à lâcher. Il fallait l’avouer, ayant déjà vu le comportement « normal » de Natalya, Feliciano se trouvait déjà impressionné qu’elle ait pu tenir aussi longtemps. Mais elle lui mentait, bien sûr que ça la touchait, que la jalousie la rongeait jusqu’à l’os. Le vénitien le voyait bien, pourtant elle avait tort. Tort d’être jalouse et de penser alors qu’elle valait moins que lui aux yeux du russe.

A ce moment, elle lui rappelait… lui-même. Son grand-frère à lui… Si la biélorusse s’était également décidée pour une raison ou une autre à se faire sauter par Lovino, pour sûr que le plus jeune l’aurait applaudit en riant. Seulement à l’intérieur… la rage aurait plus sûrement été la même que celle de cette jolie blonde. Parce qu’ils partageaient le même désire pour leur ainé respectif et que tout deux les repoussait. Seulement ils n’avaient pas la même vie, ni la même façon de voir les choses et encore moins la même relation. Mais le jeune Vargas était tout de même capable de dire qu’il comprenait mieux qu’elle la façon dont leurs frères pouvaient voir les choses.

Et alors qu’il n’avait toujours pas répliqué, Natalya retira sa robe sans une once de pudeur sous ses yeux médusés. Elle perdait les pédales, venant même se confier à lui comme à un psychiatre. Se remettant doucement de sa surprise, l’italien s’approcha d’elle.
Elle était magnifique.
Même dans une colère qui pouvait la faire passer pour une folle à ramener rapidement à l’asile. Ses hanches, sa poitrine, son visage… Baladant ses yeux avidement sur ce qui lui était offert, son corps sans défaut ne pouvait faire que rêver les hommes même les plus frigides.


"Ton frère ne te prendra jamais… Parce que justement tu n’es pas une chose pour lui. Une chose n’est qu’une poupée sans vie à ses yeux, ve ! Qu’importe ses sentiments et ses paroles ; elle ne sera plus qu’un corps près à le libérer de ses pulsions à ses dépends. Toi tu comptes pour lui, ce que tu ressens, ce que tu es… Tu es tellement importante à ses yeux que jamais il ne posera les mains sur toi, ve… Je le sais… Parce que je vis un peu la même situation…"


Et pourtant…
Tournant la tête de droite à gauche pour vérifier l’absence de témoin, Feliciano se décida enfin de se comporter un peu plus convenablement avec cette jeune fille qui semblait avoir perdu le jeu depuis un moment. Il retira donc sa veste et la posa sur le corps de celle-ci tout en posant ses mains sur ses épaules pour la maintenir en place. Il se devait de la couvrir des yeux de ce monde perverti qui aurait pu sauter sur elle comme un tigre sur une biche blessée… Et aussi pouvoir maitriser ainsi son propre instinct qui lui demandait de la prendre, là, maintenant, contre un mur en lui plantant ses ongles dans les cuisses. L’écouter se dénigrer, penser qu’elle puisse être laide était la chose la plus absurde qu’il avait entendu jusque là. Elle n’avait pas besoin de se charcuter la poitrine comme les amazones qui pensaient que se couper un sein était plus pratique pour tirer à l’arc. Pliant légèrement le haut de son corps, il se baissa à son niveau pour que son visage soit en face du sien. Dans ces circonstances, il trouvait inutile de la prendre de haut.


"Hela… mia Bella, tu es parfaite… physiquement. Ce n’est pas le problème, il faudrait que tu ne sois pas sa sœur, que tu ne sois pas la Biélorussie. Et c’est impossible, hélas. Dis-moi, tu ne veux pas reprendre ton calme et continuer notre marché ailleurs ? Ve ? Mon hôtel ou un autre endroit moins sordide que celui là ? Ça m’a l’air assez malsain ici..."
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