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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Plumes d'encres| Jeu 10 Déc - 20:56 | |
| Bon, je ne pense pas avoir le talent de certains membres de ce forum mais je me lance quand même. Voici les deux premiers écrits que j'ai fait sur Hetalia. Je précise que je n'ai pas l'habitude des drabbles, ni de faire si court et si peu détaillé, que j'ai écris ça rapidement quand je m'ennuyais en cours d'histoire de l'art. Ah, et aussi, je n'aime pas utiliser les noms humains des personnages lorsque je fais si court. (Je trouve que ça rajoute une petite touche de poésie X3)- Disclaimer:
× J'ai été inspirée par un AMV d'Ivan expliquant l'histoire de la Russie et racontant les différents grands assassinats de tsars et tsareviches. × Personnages : Russie & Chine.
- Spoiler:
"There is no question in my mind that there is not one Russia, but that there are many Russias and there also very little question in my mind that there are many differents [Russian] histories" (Cynthya Wittaker) Un froid soir d'automne, Russie se tourna vers son voisin Chine « Chine, puis-je te poser une question ? » « Bien sur que tu peux. » Répliqua Chine. Russie resta silencieux un moment. « De quelle couleur est la neige ? » « Blanche bien sur. » Russie ria. Il le regarda avec un sourire moqueur et un peu triste. « Si naïf. » Un silence. « Vois-tu, la neige est rouge en Russie. » Chine le regarda sans rien dire. Russie continua. « La neige y sera toujours rouge. » Chine le fixa un long moment. Puis il tourna les talons. « La neige n'aura jamais cette couleur que pour ceux qui souhaite la voir ainsi. » Il partit sans se retourner. Russie se laissa choir au sol. Comme une poupée de chiffon que l'on aurait laissé tomber. Il savait que les mots de Chine étaient justes. Mais il savait aussi qu'ils ne changeraient rien. Il savait que la neige serait toujours rouge chez lui.
| The Star killed the Cat._ |
- Disclaimer:
× Librement inspiré de "The Crooked Man". J'adore cette comptine anglaise. (comme j'adore les recits de la Mère l'Oye et tout les contes en général.) En revanche, je tiens à préciser que la véritable comptine ne se finit pas ainsi. × Personnages : UK & US.
- Spoiler:
There was...« Angleterre, Angleterre ! Raconte-moi une histoire ! » Un sourire innocent. Un sourire heureux. Un sourire si simple et pourtant aussi doux qu'un soleil d'été. There was a crooked man, who walked on a crooked path.« Et si je te racontais l'histoire de Crooked Man ? » Ce sourire, c'était son trésor. Il ferait tout pour le préserver. Juste pour pouvoir continuer à l'admirer. The crooked man who walk on a crooked path found a crooked pound.« Crooked Man ? » De grand yeux interrogateurs. Des iris d'un bleu si clair que l'on se croirait capable d'y plonger. The crooked man buying a crooked cat with the crooked pound he has found.« Il y avait un homme tordu, qui marchait sur un chemin tordu. » Ces yeux-là, il aurait voulu s'y noyer à jamais si seulement c'était possible. The crooked cat caught a little mouse, who was crooked too.« Un homme tordu ? Et il ne souffre pas ? » Toutes ces questions le désarmait totalement devant leurs naïvetés si tendre. The crooked man buying a crooked house, and stayed here with the crooked cat.« Pourquoi souffrirait-il ? » Mais voila, chaque rêve à sa fin. But the crooked house was haunted by a mad ghost with a crooked mind.« L'Amérique ne restera pas sous le joug des Royaumes-Unis. » Il voulait qu'il reste là, avec lui. Il ne voulait pas qu'il s'en aille, surtout pas. * Alors empêche-le* lui souffla une petite voix. One day, the crooked man found the crooked cat's head who sleep in his blood.« L'homme tordu, c'est moi. » Pourquoi cette guerre stupide ? Pourquoi s'entêtait-il à vouloir le garder à ses cotés ? The crooked man was scared by the mad ghost with a crooked mind. Afraid by the Death.« Je déclare ce jour comme le premier de l'indépendance des États-Unis d'Amérique ! » C'était déjà fini. tout s'était terminé si vite... The day after, the crooked man was dead by the same way of the crooked cat...« Angleterre, Angleterre ! » « Quoi ? » « Tu te souviens de l'histoire de Crooked Man ? » « Oui et alors ? » « Alors tu ne m'as jamais raconté la fin ! » Même sourire joyeux, mêmes yeux étincelants, mêmes questions un peu naïves. Il n'as pas changé. Il ne changera jamais. Un soupir. « Il y avait un homme tordu, qui marchait sur un chemin tordu... » The crooked man wasn't crooked anymore.
Dernière édition par Kiku Honda / Japon le Dim 13 Juin - 18:56, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Jeu 10 Déc - 21:24 | |
| et t'ose dire médiocre sur la chatbox!
Sérieusement, j'ai beaucoup aimé et les deux drabbles.
Le premier est vraiment joli et je le trouve presque poétique dans sa construction. Je ne sais pas trop comment expliquer mais je l'aime beaucoup. (et pas seulement parce que c'est du Russie et Chine). J'aime beaucoup les courts textes qui vont directement au vif du sujet.
J'aime beaucoup le deuxième aussi surtout par rapport à la comptine que j'aime beaucoup. C'est vraiment très sympa aussi.
enfin, écris encore Kiku, je suis pour *3* |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Ven 11 Déc - 18:37 | |
| Moi aussi je suis pour! :)
C'est joli comme tout et super bien écrit! Le premier est magnifique...A dire vrai j'ai bien visualisé la scène et c'était presque magique. Le deuxième est adorable...Un côté un peu triste quand on repense à cette guerre d'indépendance...Mais vraiment adorable. :D |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Ven 11 Déc - 20:27 | |
| C'est excellent, génial. Si tu oses reprononcer le mot "médiocre".... |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Lun 25 Jan - 19:44 | |
| Désolée pour les remerciements tardifs. Promis Arthur, je ne le dirais plus. |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Mer 24 Fév - 15:38 | |
| KYAAAAAA tes drabbles sont géniales et ton histoire de notes, c'est trop mignon! je veux la suiiiiiiiiiiiiiiite!!! |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Sam 13 Mar - 20:46 | |
| Concernant la partie 2 de Résidence Consonance... J'ai oublié le manuscrit chez quelqu'un. Je la posterais quand je l'aurais récupéré.
x Histoire née d'une idée qui me trottait dans la tête depuis un moment. A ne pas prendre au serieux et à voir comme une histoire de vie, tout simplement.
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BANGBang ? Comment ça Bang ? Une présence dans le dos, un grand bruit suivit d'une lumière éclatante. Puis un mal de crâne lancinant. « Oooh ! Pas trop mal. »Cette voix extasiée, ce n'est pas la mienne. A moitié assommé, je me retourne. Un homme. Grand. Cheveux sombres et courts en bataille. Fines lunettes noires. Regard rieur. Sourire béat. Marteau à la main. Marteau ? Il m'a... Frappé ? Avec ça ?! Il m'a frappé de toutes ses forces et je n'arrive même pas à réagir, je suis comme figé par ces yeux clairs et ce sourire franc. J'en ai oublié la douleur qui me cingle la tête, la colère qui devrait m'animer et la douce lumière d'or qui flotte au-dessus de moi. Qui nous éclaire tout deux dans cette ruelle sombre. J'oublie tout. Jusqu'à ce que la lumière disparaisse. Enfermée à l'intérieur d'une petite fiole. J'observe ce petit scintillement qui semble battre comme un cœur, coincé dans sa prison de verre. Et la main glisse la fiole dans un sac. La rue retombe dans son obscurité habituelle, à présent uniquement éclairée par la pauvre lumière blafarde des lampadaires. Lumière fausse qui me rend malade. « Magnifique. Merci, grâce à toi je n'aurais pas gâché ma soirée. »Sa voix me tire de force. Et je me souviens. La marteau, l'agression, la migraine à venir. J'étais censé m'énerver. C'est ce que je fais. Malgré moi. « Mais ? Mais, mais... Mais !! Vous êtes malade ! Ça vous prends souvent de frapper des inconnus en pleine rue ? Vous vouliez me tuer ?! » « Oh, mais même si j'avais voulu, tu ne serais pas mort voyons. Je voulais simplement voir ton étoile. »Mon quoi... ? Ce type est-il vraiment sain d'esprit ? Surement. Il parle même avec tellement de naturel et de neutralité que j'ai du mal à douter de lui. Je reste quand même méfiant, sait-on jamais... « Très bel éclat. Qui es-tu ? Un artiste peut-être ? » « Mais c'est à moi de vous demander qui vous êtes !! » « Tu es honnête. Je n'ai même pas besoin de regarder ton étoile pour le remarquer. »Je rêve ou il ne m'écoute pas du tout ? « Mon... Étoile ? » « Oui oui ! Après tout, je suis un scientifique. N'est-il pas normal que je m'intéresse à ce qui fait le cœur et l'âme ? »Tellement de jovialité dans sa voix. Quand il parle, il a l'air d'un enfant malgré sa trentaine bien visible. Bizarrement, j'arrive à saisir à peu prés ce qu'il veut dire. « Il n'empêche que vous m'avez assommé. » « Ça ? C'est un marteau que j'ai inventé, je suis en train de déposer le brevet. Je n'ai toujours pas réussie à gommer ce, heu... léger défaut. »LÉGER défaut ? « Mais alors vous m'avez vraiment frappé avec un marteau aussi gros ?! » « Hum. Ça ne fait pas mal non ? » « ...Non... Mais ça fait quand même un sacré choc. » « Comme tu as une très belle étoile, tu ne seras pas facilement blessé. » « ...Vous m'avez volé mon étoile. »Non, je ne rentre pas dans son délire ! Enfin... J'ai l'impression qu'il m'y entraine sans même que je ne m'en rende compte. « Je te l'ai emprunté, nuance. » « C'est du vol. » « C'est pour la science. »J'ai déjà compris que je n'aurais jamais le dernier mot. « Pourquoi faites-vous ça Professeur ? »Il a un sourire amusé et s'éloigne. « Suis-moi »Pas besoin de me le dire deux fois, je suis déjà sur ses pas. * « Tiens, celui-là » « Hein ? » « A trois, on y va. » « Quoi ? Mais où ? »Il ne m'attends même pas et se jette sur un sombre inconnu en blouson noir. Son marteau disproportionné s'abat net sur le crâne du pauvre gars qui tombe par terre comme une masse. Un pauvre fragment d'un noir gluant, tout cabossé, roule au sol. « Pitoyable ! Minable ! Regarde un peu cette horreur ! » « C'est... Son étoile ? »Je me baisse pour ramasser le pauvre astre souillé. Dans mon dos, j'entends le bruit mat et sourd du marteau qui s'abat sans relâche. « Oui, cet homme est un être méprisable. » Je n'arrive pas à déterminer s'il est amusé ou consterné. Frustrant. Mais je commence à comprendre. Je crois. Je me retourne et le professeur continu de frapper l'homme à terre. Il semble inconscient. La scène devrait me révolter. Et pourtant. « Et si vous arrêtiez ? »Je me baisse vers le corps. « Il m'agace. Et son étoile est immonde. » « Ce n'est pas sa faute. » « Elle est corrompue. » « Il saigne. » « Oui, toute recherche s'accompagne d'un sacrifice. » « vous allez le tuer. » « Penses-tu ! » « ...C'est un crime. »Il s'arrête de frapper. Il a un air tellement sur de lui. Et toujours aussi naturel. On dirait qu'il fait semblant d'avoir des émotions. Il a l'air si maladroit pour les contrôler que la théorie serait presque probable. « Un crime ? Ce mot ne fait pas partit de mon vocabulaire. »D'un geste rageur, il donne un ultime coup de pied dans l'estomac du malheureux et s'éloigne déjà, indiffèrent. C'est un homme étrange. Combien de fois me suis-je dit cela ? Je lâche la petite étoile noire qui tombe piteusement et je le rejoins. Encore. Je ne pense même pas à jeter un dernier regard sur l'inconnu qui gît dans son sang. Il a de longues jambes. Il marche vite. « Vous cherchez une étoile spéciale. »A peine une interrogation. Son sourire de gosse revient à vitesse grand V. Il s'assoit sur une marche de la rue pavée. J'ai toujours vécu dans cette ville mais je viens à peine d'en remarquer le nombre incalculable de ruelles labyrinthiques et sinueuses. Des ruelles tout en vieux pavés polis par le temps et les pas qui les ont foulés. De ruelles toutes en pente, avec nombre d'anciens escaliers de pierre et de maisons bancales. « Ah, les voilà. »Je suis sorti de mes rêveries. Son sac ouvert sur ses genoux dévoile tout un tas de fioles, de toutes tailles, de toutes formes. La lumière des étoiles enfermées à l'intérieur se disperse dans l'air de la nuit. Il sort des carnets et des feuilles en pagaille, griffonnés d'une écriture fine et nerveuse. « Moi, j'arrive à voir qui tu es grâce à ton étoile. Et une étoile vois-tu, c'est comme une pierre précieuse. »Ses notes tombées en vrac sur le sol me font plus penser à d'indéchiffrables runes désordonnées plutôt qu'à un langage scientifique clair et concis. « Comme pour les fameux 4C d'un diamant - Clarté, couleur, carat, coupe – les éléments positifs d'une personne se divise en quatre catégories. La pureté, le rêve, la volonté et le bonheur. Le bonheur est l'élément qui fait durer une étoile. Malheureusement, il existe une théorie comme quoi si le niveau de 4C est trop élevé, il y a très vite un déficit de bonheur. Comme un feu d'artifice qui aurait brulé trop vite. Tu comprends ? »...Pas vraiment non. Mais quelle importance après tout. « Et mon étoile ? » « La tienne ? Hummm.... »En silence, il fouille le sac et en sort la fiole concernée. Il la lève au-dessus de sa tête pour laisser passer les rayons de la lune à travers. « Sa lumière est vive. Sa clarté est importante aussi. C'est une étoile de belle taille, pure et brillante. Mais c'est un exemple qui ne rentre pas dans la catégorie que je viens de citer. » « ...Ah bon ? »Je me rends compte que je souris, malgré ma déception. Je crois que j'aurais bien aimé faire partie de ce genre spécial d'étoile. Celles que cherche le Professeur. * « Et lui, vous en pensez quoi ?Je lui désigne l'homme assit en bas d'un des escaliers. La fumée de sa cigarette parvient jusqu'à notre petite cachette du coin de la rue. « Il a l'air bizarre. » « C'est bien, tu commences à comprendre. »A peine à-t-il finit sa phrase qu'il se jette sur la nouvelle cible, tout marteau dehors. Il l'abaisse et... Ah, l'autre à réussit à esquiver juste à temps. Jolis réflexes. Il est tellement surprit qu'il en a fait tomber sa cigarette le pauvre. « Vas-y ! » « Oui oui ! »A mon tour, je me jette sur l'homme pour l'immobiliser. Il proteste. Normal. Mais trop tard. L'outil s'abaisse à nouveau vers lui et il tombe inconscient. « W-wahooo... Super !! »Elle est grande. Elle flotte à peine plus haut que nos têtes. Sa lumière est plus agressive que toutes celles que j'ai déjà put voir jusqu'à présent. Et je ne remarque même pas sa forme trop déstructurée. On dirait qu'elle est faite d'un amalgame de petits rectangle disposés un peu n'importe comment. Pourquoi le Professeur ne bouge-t-il pas ? Elle va s'échapper s'il ne l'attrape pas. « Professeur ! Vite ! » « ... »Il n'a vraiment pas l'air convaincu. Oh, cet air irrité, c'est le même que pour l'homme à la petite étoile noire. Il soupire d'agacement. « Celle-là ne convient pas du tout. » « Ah ?! Pourquoi ? » « Regarde. » « Hé ? »Il tend le bras et quand ses doigts gantés de noir effleure l'astre, quelques-uns des petits rectangles tombent. Elle s'effrite. Il récupère quelques fragments dans le creux de sa main. Il les écrase. « Elle est fragile et sa clarté est très faible. C'est comme un pain de sucre... »Les fragments sont en trains de devenir poussière. « ...Pleins d'impuretés. »La poussière tombe au sol et il l'écrase du pied. Acte cruel. « Elle doit être composée d'une espèce de drogue. C'est une étoile faussement jolie. »Ça y est. Sa voix perd ce minuscule ton de mélancolie pour retrouver son désintérêt. Il se détourne. Et moi je ne peux pas m'empêcher de continuer à admirer cette chose brillante. « De la drogue ? Elle est belle pourtant. » « Et oui, de l'ersatz d'étoile... ! »Dans mon dos, un bruit familier. Celui du marteau qui s'abat sans discontinuer. ...Pas encore.... « Arrêtez, ça ne sert à rien. »Mais bon sang, comment est-ce que j'arrive à rester si indiffèrent devant ses actes ? Je lui attrape les bras pour le stopper. « Je n'ai pas de temps à perdre avec ces étoiles pourries ! »Encore cette histoire... Cette fois, c'est moi qui soupire. Paradoxal le type. Un sifflement strident retentit et se rapproche de nous. Des bruits de cavalcades aussi. « Zut, la police, Courez ! »Et je m'exécute. Juste avant d'enjamber l'inconscient pour fuir, je remarque la mine boudeuse de mon « complice ». Il est frustré de devoir arrêter de frapper l'autre jusqu'à la mort ? Qu'importe. A présent, nous courrons. Le sifflet retentit longtemps derrière nous. La voix du policier nous hurle de nous arrêter. Il parle dans le vide. C'est la première fois de ma vie que je cours aussi vite. Et c'est la première fois de ma vie que je m'amuse autant. J'en ris même. Et même si je ne vois pas son visage à lui, je l'entends rire aussi. *
Je crois que nous l'avons semé. Je commence à ralentir petit à petit. Mis à part le bruit de notre course, il n'y a plus aucuns sons. Le silence. « Une seconde. »Il m'agrippe le bras et je m'arrête. Je suis hors d'haleine. Il y a de petits nuages de fumée blanche qui se forment à chacune de nos expirations. « Oui ? » « Je dois partir maintenant. »Il me lâche le bras, mais c'est uniquement pour mieux me serrer la main. Avec force et vigueur. « Merci beaucoup. Tu as été ma seule bonne étoile aujourd'hui. »Sous cette lumière blafarde des lampadaires, je remarque qu'un des carreaux de ses lunettes est fendu. Il m'adresse un sourire satisfait. Je ne sais pas si c'est la fatigue de la course ou la soudaineté de cette annonce mais je ne réagis pas assez vite pour lui serrer aussi la main. « Ciao~~~ » fut son dernier mot. Il monte les marches en m'adressant un signe de la main et disparaît dans l'obscurité. Mon étoile... J'aurais du lui demander d'en sortir une autre pour moi. ***
Quelques jours plus tard... BOUM !!Quoiquéquiya ??! Le bruit assourdissant me réveille en sursaut et je bondis de mon lit. Une explosion ? Premier réflexe : courir vers ma fenêtre et ouvrir les volets. Première réaction : Souffle coupé. « !!! »Elle est... Énorme ! Elle emplit le ciel comme un soleil, on se croirait en plein jour. Sa lumière est est si pure et vivace. Je vois des gens sortant en pyjamas dans la rue en observant d'un air médusé l'objet dans le ciel. Un pluie d'or semble en tomber pour recouvrir la ville. Certains se demandent s'ils rêvent debout. Moi je sais que c'est la réalité. Je suis en admiration devant ce spectacle. « Professeur... Vite,,, ! »Je crois que je suis en train de prier. Au fond de moi, j'implore. Vite, vite Professeur. C'est celle-là, l'étoile que vous cherchez tant. Dépêchez-vous ou elle va vous échapper. « Mais ? »Elle s'éloigne. De plus en plus vite. La ville retrouve son drap de nuit bleutée. « Elle est partie. »* Le lendemain, la une du journal titrait « Météorite ou O.V.N.I, ? » J'ai trouvé dans le bas de la page un article sur la mort du Professeur. « Le criminel était un drogué qui s'est acharné sur la victime. Il criait « C'est ma façon de vous remercier pour la dernière fois ! ». Ce serait, d'après les autorités, une preuve évidente qu'ils se connaissaient. »C'est donc ce gars... Celui de l'autre nuit. Je soupire. Il l'a frappé trop longtemps. Et voilà le résultat. « Il lui a prit une espèce de marteau et l'a violemment frappé à la tête avec. »« …! »Je lis une nouvelle fois l'article sur le fameux météore. « Ah, d'accord... »Cette étoile immense... J'ai compris. Je me sens idiot de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il y un petit fragment d'or qui tourne autours de moi comme un satellite depuis hier soir. Il tombe dans ma main. « C'est vous Professeur. »Et lorsque j'ai regardé dans cette étoile, j'ai vu surgir dans un gigantesque kaléidoscope le souvenir de cette nuit passée à ses cotés. ★
Dernière édition par Kiku Honda / Japon le Dim 14 Mar - 14:25, édité 1 fois |
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Ludwig / Allemagne Admin L'amour et la haine sont des parents consanguins
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Sam 13 Mar - 22:04 | |
| Magnifique histoire. Je pense qu'il faudra que je la re-relise pour comprendre tout le sens caché de la fin, mais nul doute qu'il sort de ce texte un charme reposant. Je ne sais pas véritablement commenter tu l'auras remarqué, mais je tenais à te remercier de nous faire partager un tel texte. |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 14 Mar - 12:21 | |
| C'est vraiment superbe et la fin est vraiment à couper le souffle. Je ne sais pas si elle est sensée être aussi mélancolique mais elle m'a vraiment émue. Non seulement à cause de la mort du professeur, mais aussi parce que ce qu'il avait toujours eu ce qu'il cherchait et ça sans le savoir... Enfin.. je ne suis pas très douée avec les mots et exprimer ce que je ressens... |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 14 Mar - 12:40 | |
| C'est juste magnifique *o* |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 14 Mar - 12:58 | |
| Une fable mélancolique tout simplement. Un texte reposant avec un certain côté burlesque presque malsain (l'écho de tous ces "BOUM" dans les lignes). Pour moi, cela avait un côté un peu Tintin, ce n'est certainement pas une critique juste ce que cela m'évoquait : un "monsieur tout le monde" (ou madame) qui croise la route d'un doux dingue et se retrouve embarqué dans son délire.
Concernant les différences dans la manière de décrire tout au long du texte, ce dont tu me parlais et qui te tracassais, cela ne se ressent pas à la lecture. Pas de gros choc, rien. Par contre j'ai repéré au moins une petite faute dans le texte mais vu l'heure à laquelle tu l'as tapé, c'est compréhensible ;) |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Lun 15 Mar - 19:45 | |
| Merci pour vos commentaires. Je ne pense pas qu'il y ai vraiment de fin cachée dans cette histoire. Certes, on peut effectivement le voir comme ça mais le but premier n'est pas de se casser la tête à la lecture à chercher une quelconque explication mais plutôt à se laisser rêver juste le temps du récit. C'est juste un petit conte moderne sortit d'une idée un peu bizarre.
(Roderich > Faute éliminée sans pitié) |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 13 Juin - 18:05 | |
| Un cadeau pour Roderich qui se languissait de ce thème. Drabble sur Lancelot et Arthur. Hetalia et les légendes arthuriennes donc. C'est la première fois que j'écris sur ce genre de thème alors j'espère que ça donne un résultat assez lisible. Un titre ? Il n'y en a pas. Mais si je devais en donner un... : Adieux- Spoiler:
Silence. Lourd. Sans vraiment d'âme. Il n'hésite pas. Il n'a jamais hésité.
Cette décision est la sienne et rien ne pourra l'inciter à se retourner. Ni querelles, ni mots doux. Si le ciel avait décidé de lui montrer ne serait-ce qu'un semblant de compassion, il serait gris et vide de nuage. Comme son cœur. Un cœur que seule la vacuité connaissait. Un cœur qui ne pouvait battre que pour une seule personne. Une personne qui n'était pas là. Ou qui n'avait pas voulut être là plutôt.
Mais le ciel n'était pas compatissant. Le soleil rayonnait. Un peu trop d'ailleurs.
Et toujours ce silence.
Sa main jouait avec le pommeau de son épée. Il n'était plus chevalier à présent. Abandonnées, les courses à brides abattues pour sauver sa dame. Abandonnés, les affrontements pour le Saint Graal. Abandonnés, ces moments passés avec ceux qu'il aimait.
« Vas-tu vraiment partir ? »
...Non. Cette voix dans son dos n'était pas celle qu'il espérait tant entendre. Ce n'était pas pour cette voix qu'il avait juré de se retourner. Ce n'était pas pour cette voix qu'il...
« Elle veut te voir. »
Il fixait les moutons d'écumes qui dansaient par centaines en bas de la falaise. L'air iodé lui emplissait les poumons.
« Elle ne veut pas que tu partes. »
Oh, la Dame capricieuse. Comme elle était cruelle. C'était justement pour elle qu'il partait. Si seulement elle était venue en personne pour lui prouver à quel point elle ne pouvait se passer de sa présence, pour lui hurler son nom à travers la brise marine, à ce moment-là, il se serait retourné. Et sa résolution se serait effondrée.
On vint à ses cotés. Les deux hommes fixaient l'horizon. Ce spectacle était ridiculement douloureux. Il serrait l'âme. Il emprisonnait tout les souvenirs d'antan à l'intérieur d'une vieille clepsydre cassée. Les secondes et les minutes s'égrenaient. Lentement. Paisiblement. Lancelot leva les yeux. Un oiseau avait capté son attention. Haut dans le ciel. Pourra-t-il un jour se poser pour reposer ses ailes en ces terres ?
« Sir Arthur, vous qui portez le même nom que mon roi... »
« Il n'est plus ton roi à présent. »
Qu'importe l'ironie, qu'importe les échardes plantées par la véracité de simples évidences.
« Vous qui portez le même nom que mon roi, ma décision vous parait-elle juste ? »
Le preux chevalier pouvait aussi se montrer cruel. Arthur n'était que nation. Il ne pouvait aller à l'encontre des choix et des désirs de ceux à travers qui il existait. Il ne pouvait répondre. Il ne pouvait donner son avis. Car bien sur que non, il ne trouvait pas ça juste. Il ne voulait pas que Lancelot parte. Exactement comme il ne voulait pas que Guenièvre souffre. Comme il ne voulait pas que le roi Arthur avec qui il partageait le nom, ne se détruise lui-même par la perte d'un ami, par la perte d'un amour. Arthur voulait que Lancelot reste, il voulait retrouver ces jours disparus. Mais il ne pouvait même pas en exprimer le souhait. Et même s'il le pouvait...
« Peu importe, tu as déjà fais ton choix. »
« Oui. »
« Il n'y a qu'elle... »
« Il n'y a qu'elle. »
« Mais elle n'est pas venue. »
« Alors je partirais. »
Ce ton trop désinvolte pour être honnête... Je ne veux plus l'entendre. As-tu versé des larmes Lancelot ? As-tu senti ta gorge te serrer ? Cette posture fière que tu as maintenant, cette impression de force que tu dégages, sont-elles réelles ?
Il allait être l'heure du départ. Un écho plaintif se fraya un chemin entre les rafales. Ailleurs, loin, une autre Dame laissait son chagrin s'exprimer. Arthur ne savait quoi penser. S'il avait pu intervenir, aurait-il pu changer les choses ? ...Non. Surement que non. C'était leur destin, à eux trois, de finir déchirés ainsi. La nation ne pouvait rien faire contre le destin. Peut-être pouvait-elle seulement se faire comprendre et soulager, par autre chose que des mots sonnant trop vides.
Une étreinte, une seule, sans tendresse particulier, ni brève ni longue, à peine partagée. Jamais il n'avait vu Lancelot pleurer, alors il ne pleurerait pas non plus.
Le contact rompu, Arthur s'éloigna, fixant un point invisible droit devant lui.
« Votre légende... Sois assuré que je la ferais vivre à jamais. Personne n'oublieras l'histoire du Roi Arthur. Personne n'oubliera la beauté de Guenièvre. Personne n'oubliera la noblesse de Lancelot. »
Un léger sourire s'étala sur les lèvres du chevalier. Il aurait préféré qu'on l'oubli pour toujours.
« Ici reposera Lancelot du Lac, fils du roi Ban de Benoïc et vainqueur de la Douloureuse Garde »
Dernière édition par Kiku Honda / Japon le Mar 15 Juin - 19:33, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 13 Juin - 18:15 | |
| J'ai envie de crier...
Ton texte, il est superbe.
J'ai envie de crier de joie parce que tu as eu la gentillesse de me le faire.
J'ai envie de crier de Terreur parce que non, ça peut pas se finir ainsi
J'ai envie de crier pour éviter de pleurer...
C'est magnifique, un parfum de fin du monde et de poésie, on retrouve l'ambiance de Fionavar, pour ce qui est de décrire la relation du triangle amoureux et les dialogues...les dialogues c'est une merveille, c'est tout. Des phrases que l'on coupe parce qu'on ne veut pas les entendre, mais les hommes sont cruels et se répètent, alors on entend les mots quand même...
Là je ne sais pas du tout comment te remercier, j'ai vogué dans une Bretagne imaginaire pendant quelques instants, à écoute le bruit des vagues se confondre avec les adieux de Lancelot. Ton texte est génial, une fenêtre vers un monde qui se brise, où jamais rien ne sera plus pareil.
Merci encore, mille merci....
Je sais vraiment pas quoi dire d'autre, en tout cas je suis touchée qu'une telle merveille ait été écrire pour moi.
Je pleure presque, parce que j'essaye de me retenir. |
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Elizaveta / Hongrie Királynője Serpenyő
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 13 Juin - 18:44 | |
| ...........Bon bah moi, j'ai pleuré. Même si les légendes Arthuriennes et moi, ça fait plutôt deux. Mais ton texte est atrocement touchant. |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Dim 13 Juin - 20:46 | |
| Je sais pas si le fait que j'ai terminé la trilogie de Fionavar y a quelques heure à peine y est pour quelque chose, mais en tout cas ton texte me touche d'autant plus que je repense à la relation de ces trois là dans ces bouquins. C'est superbe Et j'ai tout relu du début, sans Reflet d'Acide en arrière fond, promis |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Mar 15 Juin - 19:38 | |
| C'te honte, je viens à peine de voir ton commentaire Gilbo /MUR/ - Citation :
Et j'ai tout relu du début, sans Reflet d'Acide en arrière fond, promis Mais j'espère bien. Sinon, attention à tes fesses.J'avoue, je me suis inspiré de Fionavar pour la relation Lancelot/Guenievre/Arthur.Merci sinon. <3 |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Mar 19 Oct - 20:08 | |
| - Memorandum:
▬ Autriche / Tatsumi (feat Descendants des Ténèbres) (Hurt/comfort, possible léger humour - souvenirs, passé & famille) → Pour Roderich ▬ Turquie / ChibiEgypte / ChibiGrece (fluff - enfance & amitié) → Pour Roderich ▬ France (Angst - sujet surprise) → Pour Kenneth ▬ Danemark / Japon (Fluff - chamailleries & amitié) → Pour Danny ▬ USA / Blutch, Chesterfield & Stark ou Stillman {Feat les Tuniques Bleues} (Humour - guerre de Sécession) ▬ Wales / Perceval {feat Kaamelott} (humour, possible léger angst) ▬ Japon / Amaterasu {Feat Okami}, Japon / Kusuriugi {Feat Mononoke Bakeneko} & Japon / Ginko {Feat Mushishi} (Fluff, hurt/confort, mystère) ▬ UK / Japan parce que ça serait pas mal d'écrire sur mon OTP un jour... (Hurt/confort, fluff - souvenirs, possible intervention d'Humains) ▬ USA / Japon (angst, hurt-confort - post-WW2) ▬ USA / UK (Hurt/confort, fluff, tranche de vie - Oh ! Susanna !) ▬ ...et d'autres.
Parce que si je ne note pas ça quelque part, je vais tout oublier. |
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Kiku Honda / Japon Kami des Autoroutes
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Lun 31 Jan - 22:32 | |
| Une déesse biélorusse est descendue sur terre en cette journée de fête du papier bulle ( et je deconne pasEn fait de déesse biélorusse, c'est plutôt Miru qui a eu l'inspiration divine et la gentilesse de m'écrire un drabble. Comme elle n'est plus sur le forum, mais que vos avis comptent beaucoup pour elle, elle m'a demandé de le poster ici et de lui transmettre vos critiques. Le texte tourne autour de l'Unité 731 pendant la WW2. Officiellement, il s'agissait d'une unité militaire japonaise chargée de la recherche bacteriologique pour la prevention des épidemies. En réalité, elle servait à utiliser des prisonniers coréens, chinois et russes pour des experiences comme des vivisections sans anesthesie ou l'etude de maladies comme la peste ou le cholera pour mettre au point des armes bacteriologiques. « THE FINAL DECISION WE ALL MUST TAKE. »- Spoiler:
« Ouvre les yeux Kiku ! »
Alfred secoua le corps stoïque du brun, qui plantait ses yeux francs dans le regard insurgé d’un Alfred à bout de nerf, à bout de tout. Et ces yeux sombres, vides, sévères, qui pesait sur lui le fit vaciller. Il en lâcha les épaules bien plus fortes qu’elles n’en avaient l’air du japonais et se recula de quelque pas.
« Ca fait plus de soixante ans ! Ouvre les yeux bon sang ! Il faudra bien le reconnaître. - Il ne s’est rien passé. » La voix était froide, implacable. Il n’y avait rien, il y avait que dalle. Une coquille vide, une nation en plein déni. Le brun n’était rien, ne voulait rien être, pas maintenant.
« Tu ne peux plus fuir ça ! Tout le monde a avoué ses torts. Même Francis a réussi à l’accepter et à apprendre de ça. »
Et c’était dans ce regard là que l’américain compris soudainement toute la puissance de Kiku, qu’il comprit qu’il y avait encore en lui des traces de ce passé incertain, dont les preuves n’en étaient pas. Il ne restait plus rien de ces événements, il n’y avait que lui pour juger, et il refusait de l’admettre. Quelle fierté nipponne venait autant le foutre dans un pareil déni. Mais pour ça, pour ça, des excuses ne seraient pas suffisante n’est-ce pas ? C’était des milliers d’innocents, sacrifiés à but purement expérimental. Il n’y avait rien derrière cet acte, sinon l’ordre d’un grand frère aveuglé. Et aucun des deux pour vouloir enfin ouvrir les yeux. Ces pupilles glaciales et cruelles, qui trahissaient le nippon plus que n’importe quel mot, n’importe quelle parole. Regrettait-il seulement son acte ?
« Parce que toi Alfred, tu es irréprochable ? » Non, bien sûr que non. L’Amérique avait ses secrets, les plus horribles, les plus cachés, mais elle se considérait toujours comme grande héroïne de la seconde guerre mondiale, impeccable et exemplaire. « Tu crois que tout projet MKULTRA vaut bien mieux que le mien ? » De quoi abattre le blond un peu plus, de le faire trembler. Et pourtant, il en fallait énormément pour faire ployer l’Amérique.
« Est-ce que tu le reconnais ça ? Est-ce que tu reconnais tes erreurs ? » Dans Kiku, dans sa voix, la rancœur d’une seule erreur, une seule erreur aux conséquences désastreuses pour le monde, transpercait encore. Il ne lui pardonnerait jamais cet ultime affront.
« Je n’ai eu droit qu’à une faible vengeance, comparé aux morts que tu as créé. Qu’est-ce que c’était, que ces quatre cent mille personnes ? » Méconnaissable. Il était méconnaissable. Sa voix ne tremblait pas, il n’y avait rien. Que dalle. Que dalle. Pas un regret, pas un remord. De l’orgueil désabusé.
« Mais nous avons tous répondus de nos actes ! » Pas à ses yeux, pas suffisamment. Pourquoi le japonais aurait dû être le seul à prendre sur lui les torts de cette guerre ? Personne n’avait répondu de rien. Tout le monde avait gardé ses secrets, tout le monde avait enjolivé la réalité. Francis avait avoué ? Laissez le rire, on ne mettait en avant que sa petite résistance misérable, sans compter les millions de collaborateurs. Sa silhouette frêle recula de quelque pas avant de définitivement tourner les talons et partir sans rien répondre de plus.
Il n’avait rien à dire, il n’avait rien à avouer. On n’avait pas le droit de le brusquer. Mais quand serait-il enfin prêt à avouer qu’il n’était qu’un monstre horrible ? Quand serait-il prêt à admettre qu’il était bien responsable de ces morts, de ces tortures, de ce vice scientifique malsain qui s’était emparé de lui, alors qu’il restait inébranlable devant les vivisections, alors qu’on commandait de plonger ce pauvre enfant dans la centrifugeuse et qu’il se permettait de l’appeler maruta. Quand serait-il prêt à voir qu’il était resté de marbre devant la chair pourrissante et vivante de ces prisonniers ? Quand pourrait-il accepter qu’il y ait bien au fond de lui, quelque part, une partie de lui qui s’en était foutue. C’était tellement plus simple de rester une victime.
Critiques fortement appréciées donc. Et n'oubliez pas que ce n'est pas à moi que vous vous adressez. °° |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| Mar 1 Fév - 13:58 | |
| C'est affreux et si joliment écrit à la fois, j'ai beaucoup apprécié. On glisse dans l'horreur, on la devine entre les lignes sans pour autant tomber le dans mélodrame ou le gore.
C'est donc une réussite, comme si souvent ♥
Merci à toi de l'avoir transmis Kiku :3 |
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Ludwig / Allemagne Admin L'amour et la haine sont des parents consanguins
| Sujet: Re: Plumes d'encres| Mar 1 Fév - 21:48 | |
| C'est difficile de commenter un tel texte.
C'est froid. Non pas qu'il n'y ait pas d'émotion, mais on sent que le moindre mot a été choisi pour frapper. Que ce soit dans les paroles des personnages que la narration. Pas de mots superflus, pas de retombée dans une description pouvant sombrer dans le gore. Juste deux images à la fin, un constat amer avec des chiffres glacials. C'est tranchant, ça met mal à l'aise.
Je ne sais pas quoi dire de plus. Mais merci à toi d'avoir transmis le texte, et bravo à Miru d'avoir écrit sur un tel sujet. |
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| Sujet: Re: Plumes d'encres| | |
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