| | |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: Re: Mes Textes Mar 5 Oct - 21:39 | |
| Merci Kiku, on verra bien pour l'oiseau... merci en tout cas d'avoir lu et commenté, ça me fait plaisir |
| | |
Kenneth O'Murphy/Irlande Co-adminReal men wear Kilts
| Sujet: Re: Mes Textes Mar 5 Oct - 22:02 | |
| Je serais bien en peine de faire un commentaire constructif. Je voudrais rejoindre l'avis de Kiku, mais je n'ai sans doute pas assez de connaissance du sujet pour me le permettre. J'ai ressenti des émotions fortes à cette lecture, mais il reste cependant des points obscurs. Je ne sais pas ce à quoi équivalent les oiseaux. Oh, mais je ne demande pas explication, ça briserait sans doute tout le charme et aucune ne me satisferait je pense. Leur signification, c'est du ressort de chacun, à mon humble avis.
Je me suis juste quelque peu retrouvée dans ce texte, et cela m'a fait un choc. Plus encore parce qu'il est écrit dans un style que j'aime beaucoup.
|
| | |
Hermann/Germania Lapin Crétin. Plus lapin que crétin. Quoique.
| Sujet: Re: Mes Textes Mer 6 Oct - 12:05 | |
| J'sais pas quoi en dire. Non non, loin de moi l'idée de dire que c'est mal ou tout ça, c'est juste... Que j'ai pas de mots. Parce que ça semble superflu, les mots. Point. Et je préfère me taire que de dire des banalités qui n'auraient pas de sens au vu du texte. |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Mer 6 Oct - 17:47 | |
| Kenneth: franchement, si les oiseaux devaient avoir une signification précise bien concrète et se rapporter à quelque chose de réel par comparaison, il n'y aurait eu absolument aucun intérêt à écrire ce texte. Les oiseaux sont les oiseaux, voilà tout
Merci d'avoir lu, et merci Eli |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 31 Oct - 16:33 | |
| Un texte en cadeau pour Suède, qui me l'a demandé après que je lui ai raconté l'anecdote. J'espère que tu ne trouveras pas cela trop raté Contexte: Après 14-18, la croix rouge suédoise apporta son aide à l'Autriche. Le pays, pour remercier la Suède, lui remit le vêtement d'un roi suédois tué pendant la guerre de 30 ans, que les Autrichiens avaient gardé comme trophée à Vienne. - Spoiler:
Dans la ville endormie, seules les statues semblaient avoir encore assez de vie pour pleurer. Mais qui donc va demander des larmes à un cheval de pierre ? Les fontaines bouillonnaient encore leurs eaux croupies, mais les blessures, elles, s’étaient taries de leur sang. On pansait les plaies et on fermait les yeux. L’homme solitaire leva la tête vers le ciel, le soleil lui brûla la rétine. Des points noirs dansèrent dans son champ de vision, se mêlant aux nuages. Il ne voulait pas regarder les pierres, il n’était pas encore prêt à cela. Cette ville, ce n’était pas la sienne. Les enfants, qui peu à peu sortaient des maisons pour s’approcher, ne lui appartenaient pas.
Mais il était venu les aider…
C’était un fait, une vérité qu’on ne pouvait plus effacer. La guerre s’en allait, tout comme l’année : 1918. L’homme voulait tuer le nouveau siècle : trop de meurtres, trop de haine. Mais il ne pouvait pas. Une petite fille avança, il la connaissait : il était déjà venu la voir, les bras chargés de cartons. Des cartons dans lesquels les gens de son pays à lui, avaient glissés des petites aides et des bouts de cœurs. Des femmes veuves et des enfants orphelins, voilà à qui appartenaient tous ces yeux posés sur lui. Parce que les balles des fusils ne pardonnent pas.
Ils formaient à présent une haie humaine pour le guider, avec de longs regards tristes qui ne pouvaient plus voir. Et lui, lui il avançait, le vent de Suède naissant de ses pas, apportant son souffle de neige et son parfum de solitude. Il marchait tandis que tout au bout de ce chemin d’âme, se montrait l’Autre.
Alors seulement le parfum de Vienne lui emplit les narines. Une odeur de valse, de robes de dentelles, de notes de musique, de peinture fraîche et de tourbier. Partout cette fragrance de mort, l’odeur du plomb dans le fusil, celle de la boue, celle du sang, de la peau brûlée et des flammes. Cela suintait des murs, cela suintait des hommes.
Berwald crut tout d’abord que Roderich tenait contre lui la masse informe d’un nouveau né. Il fit quelques pas, bras tendus pour le prendre. Ce n’était pas un bébé. Et les yeux de l’homme rencontrèrent les siens dans une tranquillité désespérée qui le stoppa brutalement. Il se souvint d’un autre ciel au dessus de sa tête, dans la fumée et le fracas des batailles. Il se souvint de la Guerre de Trente ans, des hennissements fous d’un cheval et du bruit du fusil qui tua son roi.
Les yeux glacés d’un jeune homme et les pleurs d’une femme là bas, si loin dans son pays, car même une reine verse des larmes. Il y eut le cadavre d’un roi nu, parce que les Autrichiens décidèrent de tout lui voler : dignité comme vêtements. Il fallait bien la nourrir, cette Sauvagerie qui animait leur pays, comme un grand chien affamé, toujours affamé et qui hurle, qui hurle, mord et meurt. Un chien qui détestait les autres autant qu’il se détestait lui-même. Dieu toute cette haine…
A présent, la Guerre de Trente ans s’en était allée avec les siècles. Et les hommes s’entretuaient toujours. Doucement, Berwald reprit le manteau de cuir des mains de Roderich. Ce vêtement que portait le roi de Suède alors qu’il se faisait tuer par les troupes autrichiennes. Ce vêtement qu’on lui avait enlevé dans le déshonneur, pour le rapporter à Vienne… à présent il retournerait dans son pays ? L’Autriche n’avait jamais eu pour habitude de rendre ce qu’elle avait pris par la force, et pourtant c’était là un cadeau que lui faisait Roderich Edlestein. Un cadeau né d’une guerre, pour aider à en soigner une autre… Parce que Suède l’avait aidé avec la Croix Rouge, alors que rien ne l’y obligeait.
Alors Berwald puisa dans toute l’humanité qu’il lui restait, la force pour embrasser le front de ce petit frère. Il n’y eu ni mots, ni merci. Il n’y eut pas d’étreintes et plus de regards. Peu importe le sentiment dans lequel ils se quittèrent, ce n’est pas comme si ce qu’éprouvait une Nation pouvait jamais avoir de l’importance…
Et bientôt ils trouveraient d’autres raisons encore de se haïr à défaut de s’aimer…
|
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 31 Oct - 19:33 | |
| De une, encore merci. De deux... Allons-y pour la litote, je ne le trouve pas raté du tout. Je suis toujours aussi fan de ta façon d'écrire, l'ambiance, toussa, ça convient tellement bien... Henw. Le monde a besoin de plus de Suède/Autriche :3 Merci *Suède est content* |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Mer 3 Nov - 15:39 | |
| Merci Berwald, tu le sais déjà mais je suis tout à fait d'accord avec toi Un texte d'anniversaire pour Arthur, à propos de son personnage. Oui je suis désolée, je suis très en retard. J'espère que ça te plaira quand même, ainsi qu'à d'autres éventuels lecteurs... Cauchemars - Spoiler:
Il marchait, le dos droit et la tête levée. Et chaque rire qu’il entendait lui écorchait les oreilles… Alors, pour se donner du courage, il levait la main pour caresser le pelage blanc de l’animal. Cela faisait encore plus rire les voix derrière lui, car on ne le voyait effleurer que du vide. Bien sûr… Il n’y avait que lui pour sentir la chaleur de la licorne. Et ça faisait mal… Combien de siècles avait-il donc combattu quolibets et plaisanteries devant ce que les autres personnes ne pouvaient comprendre ? Trop, bien trop… Il avait d’abord été petit garçon boudeur et triste, avec le seul murmure des fées pour compagnie. C’est jolie une fée, mais ça remplace pas un ami. Et puis ça sait juste raconter des histoires, pas essuyer des larmes. Lui il aimait pas la solitude, mais il connaissait que ça…
Il y avait un autre enfant de l’autre côté de la mer. De temps en temps, ils se rencontraient. Cela finissait toujours dans les larmes. Parce qu’il était jeune, parce qu’il parvenait pas à se contrôler et que le rire amusé de l’autre, lorsqu’il lui parlait de créatures magiques, ben il le supportait pas. L’autre était plus grand que lui, il faisait des efforts, il jouait parfois à être une fée lui-même, mais ça suffisait pas. Au final, l’enfant se mettait en colère, sentait quelque chose se déchirer dans sa poitrine et partait en courant pour pleurer. C’est dur d’être incompris… Pourtant, il aurait bien voulu le partager, son petit monde.
Tu le partageras, mon petit, nous te créerons plus qu’un ami : un roi
Ainsi parlèrent les fées alors que se nommait l’île d’Avalon. L’Âge des hommes s’avança, les premiers chevaliers revêtirent leurs armures et prirent leurs épées. Il y eut du sang et des combats, il y eu des passions et des sortilèges, il y eut la mort et il y eut la vie, car ainsi sont les cadeaux des fées : à double tranchant. Du viol et de l’adultère, naquit un bébé. Il le vit grandir sans père, sans mère, comme lui-même avait du le faire. Il le vit subir brimade et solitude et alors seulement, il lui parla.
Ainsi Arthur rencontra Arthur, par la grâce des fées…
Une forte amitié se tressa entre les deux garçons alors qu’ils échangèrent enfance et serments
« Reste avec moi et je te ferais roi ! »
« Reste avec moi et je te ferais pays ! »
L’un comme l’autre tinrent leurs promesses. Et Arthur n’eut plus peur désormais des rires d’autrui et de la violence des autres pays. Qu’importe, après tout ? Il avait des Légendes pour les combattre, car l’épée avait été retirée de la pierre, car l’Angleterre se construisait au fil de ses contes.
Mais les fées lui avaient parlé d’histoire et non de fin heureuse… Alors Arthur souffrit. Il saigna pour l’autre Arthur, pour Lancelot et pour Guenièvre, il saigna pour leur amour et compris que les passions ne peuvent être dites ou révélées. Alors son cœur à lui, jamais il ne l’écouterait… Et chacun des autres chevaliers lui arracha un bout d’âme également : il y eut Perceval et sa trop grande innocence qui ne l’empêchait pas pour autant de tuer. Une autre leçon dans l’âme du pays : rien ne peut pardonner le meurtre. Il y eu sir Bohort, prêt à mourir de la main d’un frère qui le haïssait… Ce courage là, jamais Arthur ne l’aurait. Ses frères d’autres terres, peut être qu’il les aimait, mais pas au point de se laisser tuer. Il s’élèverait et frapperait le premier…
Un homme, fruit de l’inceste et du péché, vint lui murmurer quelques mots à l’oreille. Mordred lui raconta toutes les déceptions qu’il avait causé à son père le roi. Et qu’est-ce que le pays aurait-il pu répondre à cela, lui qui avait également tant déçu le sien ? Alors s’avança le dernier des chevaliers avec ses boucles blondes et ses grands yeux tristes. Lui aussi parla de son père, son père qu’il admirait tant mais qui l’écrasait également de son ombre. Galaad pleurait, parce que c’était un enfant ayant grandit trop vite, et parce qu’il était fait de trop de tristesse et pas assez d’amour. Son père l’aimait, mais ça, le jeune chevalier ne le savait pas. Il avait été conçu pour réussir, là où Lancelot avait échoué. N’était-ce pas également le cas d’Arthur, avec Germania qui ne pouvait plus avancer ? Il ne savait pas, il ne savait plus… il était encore trop petit pour comprendre, il voulait pas. Il voulait pas être comme Galaad.
Vint les dernières batailles : Mordred tua son roi et Arthur tua son fils. Que faut-il dire de plus ? Lui, il avait perdu tous ses mots. Les contes et légendes faisaient bien plus souffrir que la réalité, ils n’apportaient rien, absolument rien.
Le pays voulut oublier.
Il aurait pu, sans le présent de Galaad. On avait trouvé le Graal, on l’avait trouvé pour lui, pour Arthur. Et cela, nul autre pays ne l’aurait. Parce qu’un chevalier décida de mourir pour cette cause… Alors Arthur porterait en ses rêves le sang et la mort tout autant que la magie. Il porterait la puissance, cette puissance que l’Allemagne lui jalouserait. Et contre les Aryens, contre les Ténèbres, contre les bombes, il protégerait le sang du Christ et la vie. Parce qu’il était Arthur, parce que sa foi était celle de Galaad, son courage celui de Lancelot, son innocence celle de Perceval, son amour celui de Guenièvre et sa tristesse, sa tristesse était les larmes de Mordred. Il connaissait ses forces et ses blessures aussi bien qu’il avait connu ces dames, rois et chevaliers. Qu’il souffre, qu’il souffre donc, mais cela ne le fera point faiblir ! Jamais, non jamais… Que sa fierté l’empoisonne, peu importe ! Il était là, debout lorsque tous les autres s’agenouillaient. La nuit tombait sur l’Europe ? Qu’à cela ne tienne, Arthur la chevaucherait. Il n’était pas que le Seigneur des Rêves, non… car sa licorne, sa jument blanche se teintait de ténèbres la nuit venue.
Et nul n’osait plus se moquer de cette cavale invisible, ils ne la sentaient trop, que trop…
Craignez Arthur et sa jument…
Sa Jument de Nuit…
Night Mare….
|
| | |
Ludwig / Allemagne Admin L'amour et la haine sont des parents consanguins
| Sujet: Re: Mes Textes Mer 3 Nov - 16:26 | |
| Je ne saurais pas dire exactement ce que j'ai ressenti en lisant ce texte, mais... çà fait juste plaisir de lire un récit de cette trempe (de toute façon, lire un des textes est toujours un plaisir). Je ne trouve pas du tout mes mots (comme toujours), alors que ce texte mériterait un commentaire construit.
Mais je tenais tout de même à dire que ce texte m'a agréablement plu, touché. (Et qu'il veut mieux que je le relise à tête reposé ce soir, peut-être que là je saurais rédiger quelque chose de convenable). |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Jeu 4 Nov - 12:18 | |
| Enorme.
Sérieusement, énorme. J'avais jamais pensé à la relation Arthur/Arthur, et dès le début, j'étais touchée... Quelque chose dans ton style colle parfaitement avec le début de l'histoire... Et la suite, je suis un peu trop crevée pour pouvoir avoir une lecture attentive tout du long (et je suis pas une super connaisseuse de l'histoire de la table ronde) mais franchement, j'ai beaucoup aimé.
|
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Jeu 4 Nov - 18:57 | |
| ... C'est trop magnifique. Je ne suis pas sûre d'avoir de mots assez puissants pour te remercier. On dit que ce sont les actions qui compte, alors dis toi que je vais l'imprimer et le coller quelque part où je pourrais le lire très souvent. Perfection. Si j'avais les capacités, je le traduirais bien volontiers. |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Jeu 4 Nov - 19:10 | |
| Ludwig, Berwald, merci beaucoup. Merci de commenter alors qu'apparemment, vous saviez pas trop comment l'écrire, ça me touche.
Arthur> ...La perfection? Si seulement... Je suis heureuse qu'il te plaise, je suis heureuse que tu aies envie de le relire peut être encore une fois ou deux. Je ne sais offrir qu'une chose: des mots. Alors je suis maladroite, idiote et peut être pleins d'autres choses encore, mais lorsque mes mots touchent les gens, je suis heureuse un petit peu. Si tu as envie de traduire ce texte, tu as le droit. Tu risques juste de me haïr pour mes tournures de phrases, effectivement.
Sur ce, j'arrête de dire des bêtises, même si c'est plus facile à dire qu'à faire, et je vous remercie tous encore beaucoup, encore une fois.
Vous écrire des textes est une belle chose, je suis heureuse de vous voir lire et ressentir. Faire des paragraphes d'histoires de ce genre, c'est ma manière maladroite de vous dire que je tiens à vous. Sinon je n'écrirais pas.
Bref, merci. Sur ce, je vais me pendre. |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Mer 1 Déc - 14:47 | |
| Un texte en cadeau pour Mayday une de mes élèves d'Histoire, préférée, à propos du printemps des peuples de 1848. Qu'es-ce que c'est que cette bête là? En gros, des révoltes éclatent dans presque tous les pays d'Europe à partir de 1848 et les barricades fleurissent dans les capitales. C'est la naissance de sentiments patriotiques pour l'Italie et l'Allemagne, qui elle cherche à s'unifier et se construire. Inutile de dire que l'Autriche et la Prusse utilisèrent la force pour lui enlever cette idée de la tête... Parmi les révoltes les plus célèbres, on note celle de Prague. Ces révolutions ont pour la plupart, toutes été réprimées, mais ne sont pas restées sans conséquences, notamment pour l'Allemagne, qui aboutit au traité de Francfort et lus tard, à l'unification de 1871. C'est également l'occasion d'abandonner des systèmes politiques, comme le système Metternich en Autriche.... Voilà pour le petit rappel grosso modo, historique. A noter que la France, elle, n'en est pas à sa première révolte en 1848. - Spoiler:
Où donc était parti l’hiver ? Il avait suffit d’un matin pour l’oublier, il avait suffit d’un soleil pour ne plus y penser. Les rues perdaient leur parfum de froid, ne restait alors que l’odeur du sang et les cris de silence. Il faisait grand jour, et tant de lumière se déversait sur les pavés …. Lentement, Gilbert se leva de son fauteuil et ferma une à une, chacune des grandes fenêtres du salon. Que le bruit cesse… Là haut, la chambre de son petit frère était vide, il savait ce que cela signifiait. En Autriche aussi, les chambres du grand manoir se désertaient. Roderich avait fait tirer les rideaux et refusé que l’on allume la moindre lampe. Il restait là, dans l’obscurité. Et lorsque les premières notes d’un chant lui vinrent en tête, il leva les bras et se boucha les oreilles. Gilbert le faisait également, à des centaines de kilomètres de là. Les deux pays se voulaient sourds, aveugles. Ils voulaient que l’hiver revienne, mais l’hiver était mort…
Dans les prairies à peine vertes du monde, des mains effleuraient la tige de fleurs presque écloses. Il y avait autant de fleurs dans les bras d’Elizaveta, que de larmes sur ses joues. Feliciano ne comprenait pas vraiment son chagrin, mais il lui souriait et l’aidait à en cueillir toujours plus. Pour lui aussi il fit un petit bouquet, heureux d’emporter un morceau de printemps. Il savait que ces fleurs, Elizaveta allait les offrir à Roderich, il savait également qu’il allait devoir faire de même. D’habitude, ce genre de cadeau fait plaisir, mais aujourd’hui tout serait différent. Et Helenka aussi allait lui en donner. Elle était là, un peu plus loin qu’eux. Des fleurs la couronnaient, des fleurs se glissaient dans ses cheveux, dans ses vêtements… Elle avait des bras trop petits, trop minces pour porter tout ce qu’elle avait cueilli. Des couleurs, tant de couleurs face à l’or pâle et fatigué de ses cheveux. Des couleurs comme des petits bouts d’espoir… Alors pourquoi des lèvres trop serrées pour sourire ? Le petit garçon non plus n’était pas heureux. Il cueillait ses fleurs maladroitement et ne parlait pas. Il les avait accompagné, avec ses grands yeux tristes. Feliciano lui avait pris la main pour l’aider à marcher… Les autres l’appelaient Reich, alors il faisait de même. Et le soleil brillait, brillait….
Ils rentrèrent au manoir Habsbourg. Reich les abandonna pour prendre la direction de sa propre maison. Personne n’osait parler. Ce fut Helenka qui, la première, tendit ses fleurs à Roderich. Feliciano, lui, voulait savoir pourquoi le feu brûlait dans la cheminée alors qu’il faisait si beau dehors… Il ne comprit que lorsque Roderich jeta le bouquet dans la cheminée, le regard dur. Il fit de même pour celui d’Elizaveta, alors les deux femmes partirent, les yeux vides et le cœur en sang. L’Italien resta seul face à l’autre homme. Il serra ses pauvres fleurs contre lui et pleura. Alors il devait en être ainsi ? Ses bouts de printemps, il les jeta à la figure de l’Autrichien avant de partir en courant.
Dehors, dans la lumière de l’après-midi, un homme restait seul sur les barricades. Il y avait un peu de ciel dans ses yeux mais aussi beaucoup trop de tristesse. Reich alla s’asseoir à côté de lui, étalant les fleurs sur ses genoux.
« C’est dangereux, ici… »
« - Je ne veux pas rentrer »
« -Ton frère va s’inquiéter, non ? »
« -Il va brûler mes fleurs, je veux pas… Elles sont jolies, vous trouvez pas ? Mais je sais pas comment elles s’appellent… »
« -Des fleurs sans noms pour un enfant qui n’en a pas non plus, oui c’est logique. »
Il y eut un silence. Francis posa une main sur la tête du garçon et soupira. Tous deux pouvaient sentir le goût de la mort envahir leurs bouches.
« C’est dangereux pour vous aussi, monsieur. Vous devriez partir. »
« -Tu as raison »
« - Monsieur…. »
« -Oui ? »
« -Vous oubliez vos fleurs… »
« - C’est vrai, merci… »
« - Pourquoi vous pleurez ? »
« -….. Parce que je suis tombé par terre »
« - Ca doit être la faute à Voltaire, alors. »
« -Tu as raison …. Et le nez dans le ruisseau ? »
« - Je ne sais pas…. Il faudrait demander au chanteur »
Mais le chanteur, le gamin de Paris, est mort il y a déjà beaucoup de printemps, lui qui n’en possédait pas tant. Francis osa sourire à Reich, il leva la main dans un au revoir et s’éloigna. Alors l’enfant partit lui aussi, pour enfin affronter son frère. Les flammes engloutirent tout ce qu’il avait cueilli.
Autant de fleurs dans les flammes qu’il y avait de fleurs de sang sur les chemises des jeunes gens. Ils criaient de toutes leurs forces, et les voix perçaient le ciel mais à quoi bon ? Et les gens pleurent et souffrent malgré le soleil dans le ciel. Alors les nations regardent par la fenêtre : « A quoi sert le printemps ?
Vash connaît la réponse, lui. Alors il la murmure dans l’oreille de Lili. Les Edelweiss qu’il serre contre lui, il ne les a pas jeté, il n’a laissé personne les lui enlever. Ce ne sont pas les plus beaux, du sang tâche leur blanche mais ça ne fait rien. Lui au moins, il a réussi…
« C’est avec le printemps que l’on fait venir l’été… »
Car rien ne reste sans conséquences. Surtout pas, oh surtout pas pour le printemps 1848
… |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 5 Déc - 21:43 | |
| Hum, hum. *éclaircissement de la voie pour cacher son embarras, god qu'est ce que c'est dur de faire un commentaire*
Bon, je vais passer le traditionnel "J'aime, j'adore, je surkeephe sa mémé épouse moi s'il te plait" (quelle façon subtile de le caser quand même, muahaha). ... En fait, non, c'est encore plus dur de commencer un commentaire autrement, alors je vais dire que j'ai adoré, d'une part parce que j'aime toujours autant ton style, riche, imagé à souhait, d'autre part parce que je ne me lasse jamais de lire quelque chose d'historique sur cette époque et cette région. Et puis évidemment, pour être plus particulier à ce texte là... J'aime beaucoup la façon dont tout plein de couleurs sont rappelées, entre les cheveux d'or, les champs, le feu... alors que finalement, l'ambiance du texte repose plus sur le noir de la pièce, le blanc des fleurs et le rouge du sang. En plus, j'ai toujours trouvé particulièrement excellente la façon dont tu arrivais à nous livrer des enfants toujours... enfin, enfantins quoi, sans que ça vire dans le kikoolol, au contraire. J'ai jamais aimé Chibitalia autant que là : )
Après, j'avoue que je suis aussi une très grande fan de (ton) Gilbert... Juste là, je pense certainement que c'est parce que bon je suis un peu une cruche en histoire, j'ai pas forcément bien saisi son apparition... Enfin bon, bref. S'il te plait, continue à écrire 8D |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 5 Déc - 21:55 | |
| Merci mon grand et bien sûr que je t'épouse: on a un empire à fonder et un monde à conquérir. Effectivement, je voulais un style très visuel pour ce texte, avec les couleurs et les ambiances, comme tu as pu le remarquer. Dans ma tête, cela faisait plus une suite de tableaux qu'une suite de mots d'ailleurs et c'est la première fois que cela se montre de façon aussi prononcée (autrement dit: j'en ai chié *sort*) Pour Gilbert, hé bien c'est bien simple: c'est le pays "dominant", avec l'Autriche, qui s'est pris la plupart de ces révolutions dans la figure de la part des régions qu'il contrôlait. Et notamment de la part de l'Allemagne. Le Printemps des Peuples, c'est le début de sentiment "national", comme l'on dit. Le sentiment d'appartenir à un pays, à une culture. Cela apparaît en Italie (coupée en deux, qui n'a jamais vraiment connut l'Unification), d'où le fait que j'ai évité de le faire trop enfantin aussi, en fait pour Chibitalia je voulais vraiment donner un sentiment de "prise de conscience". Mais surtout, cela apparaît en "Allemagne", bien qu'on ne puisse pas encore parler d'Allemagne à l'état pur, raison pour laquelle j'utilise le mot "Reich", "Empire". Hors, cela a été très mal vécu par la Prusse et l'Autriche, qui ont justement empêché un Empereur de s'installer et ont réprimé les révoltes très violemment. l'Allemagne devra encore attendre quelques années avant de véritablement exister. D'où la présence de Gilbert, j'espère t'avoir assez éclairée :) Pour Francis, je l'ai mis parce que la France ne connaît que ça, des révolutions, au XVIIIe (une fois qu'elle a commencé, elle ne s'arrête plus en fait XD). J'évoque Gavroche, des Misérables, mais la révolution auquel il a pris part dans de 1820, donc antérieure. Voilà pour la culture générale :p Et Suisse, hé bien il a réussi à renverser son gouvernement comme il le souhaitait, en 1848, raison pour laquelle il garde ses fleurs et, pour une fois, est le seul à être optimiste. Merci d'avoir lu, merci d'avoir commenté, surtout si tu n'étais pas à l'aise. Merci beaucoup |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 5 Déc - 22:11 | |
| *s'éclaircit la gorge aussi, mais ça c'est parce qu'elle a la crève donc oui forcément c'est pas très glamour* Comme j'avais pu te le dire l'autre jour, j'aime vraiment comment tu utilises les images, ça fait quelque chose de plus... poignant? Enfin c'est beaucoup plus vif (vivace, vivant, qu'en sais-je ._.) dans mon esprit ce qui fait que l'émotion transparaît mieux. Et j'aime beaucoup Chibitalia et Elizaveta là dedans, un peu de douceur dans ce monde de révolutionnaires 8D. - Citation :
- Pour lui aussi il fit un petit bouquet, heureux d’emporter un morceau de printemps.
Ma phwase pwéféwée. Merci ♥ |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Dim 5 Déc - 22:16 | |
| - Mayday Strauß a écrit:
Ma phwase pwéféwée. Tu as une patate chaude dans la bouche? Merci Mayday, contente que cela t'ait plu et ait pu répondre à tes attentes. - Mayday Strauß a écrit:
- un peu de douceur dans ce monde de révolutionnaires 8D.
*cri du coeur* Je.... Je ne suis pas un Révolutionnaire, je suis un Etre humain! oui il se fait tard... |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Lun 13 Déc - 17:04 | |
| Un drabble pour Arthur, je n'ai pas pu le relier à Hetalia mais sachez qu'il évoque deux personnages historiques de la Révolution Française: Saint Just et Robespierre. Le drabble se passe au moment de leur "arrestation", lorsqu'on empêche Robespierre de parler, l'accusant (à raison), de la mort de Danton. Ah ceux qui liront, je vous en remercie d'avance et espère que cela vous plaira Eux qui furent et qui seront- Spoiler:
Il n’y a plus rien à dire, plus rien à penser. C’est son monde qui s’écroule, celui qu’il avait voulu espérer. Maximilien referme la bouche, non il n’a pas de sang dans la gorge, et surtout pas celui d’un ami. Qu’elles parlent donc, les voix. Qu’elles hurlent, il les entend et il en mourra, c’est certain. Ses jambes vacillent, il va tomber. Rien pour le soutenir, comment donc avait fait Danton pour supporter cela ? Maximilien relève la tête dans une fierté illusoire. Il n’a pas la dignité de son ami et le sait : il n’est que Robespierre le trop souvent malade, le trop souvent triste. On l’appelle « l’Incorruptible », mais il ne fait bien que tomber. Il n’est même pas émouvant comme Desmoulins. Desmoulins l’enfant gâté aux métaphores trop riches. Verser des larmes de sang, hein ? Oh Camille, tu n’as toujours été qu’un petit pleurnichard… Le bruit ne cesse pas, il enfle et gonfle pour l’acculer derrière on ne savait quel mur de honte. Lui qui ne voulait qu’ aider la Révolution… Messieurs, chaque guerre se fait autant avec des idées, qu’avec des armes. Et ce n’est pas les trahisons et corruptions, qui peuvent accoucher d’une République… On part solitaire au combat et parfois….parfois, on en revient pas. Maximilien se rend alors compte qu’il a trop vécu pour encore apprécier les hommes. Aigri, vieilli, que lui restait-il ? Des idées qu’il n’avait pas été capable de hurler et des personnes qu’il n’avait plus envie d’aimer. Maximilien Robespierre était un meurtrier, il ne ressentait aucune émotion. Oui, le peuple aimait bien clamer cela. Mais son problème n’avait jamais été de ne rien sentir, non au contraire : il agonisait de trop souffrir. Oh hélas, combien de fois son front s’était-il courbé sous la fièvre et le chagrin ? On croit que ça va passer, ça ne passe pas. Les peurs ne se combattent jamais, elles se subissent. C’est comme les mots… La France n’aime pas les mots, la France n’aime pas les idéaux. La France aime la perfection, il ne faut pas d’ambiguïté : Bien ou Mal, on ne peut se situer entre les deux. Les criminels, on les tue sans clémence. On allait le tuer puisqu’il fallait qu’il soit coupable de ses pensées ainsi que de ses propres plaies.
Alors vint le silence. Personne ne le remarquait vraiment, à travers les cris, les crachats et les poings levés, mais quelqu’un se taisait. Saint Just ne manquait ni de mots, ni de voix. Mais à quoi bon, il ne parlerait pas. Son visage était peut être un peu plus pâle que d’habitude et ses doigts tremblaient. A vingt-six ans, on est encore qu’un enfant. Il plia le papier de son discours et s’avança le déposer sur la tribune. Le jeune homme tituba mais ne tomba point. Il repensa à toutes les lignes qu’il avait noirci en se prédisant une mort prochaine. Pas de surprises, juste un peu de fatalité. Oh bien sûr qu’il aurait pu fuir, se détacher de Maximilien. Cela aurait sauvé sa vie. Hélas Saint Just était aussi orgueilleux qu’il était jeune : mieux vaut être un héros mort, qu’un homme sans idéal ni conviction. Alors il marcherait, avec sa peur de la guillotine et sa peur de l’Après. Il marcherait comme il marchait à présent : avec son silence pour seul vêtement. Et pour Robespierre, oh pour Robespierre il donnerait son sourire d’enfant. Le bras de Maximilien s’accrocha au sien. Ainsi soit-il, mais la vertu n’est pas qu’un nom : il respirait son parfum, en cet instant. Celui de son ami. Et que dirait-il, à cet homme qui l’avait accueilli, lui le petit campagnard n’ayant même pas eu la chance d’aller dans un lycée parisien ?
Robespierre se souvenait-il encore de leur première rencontre ? L’homme l’avait reçu dans son bureau, sans même daigner lui offrir un siège ou lui proposer un café. Et Saint Just, les yeux brillants, était resté debout à l’écouter. Il ne remarqua aucune des impolitesses, buvant chaque mot de son aîné. Ils furent amis, mais jamais le cadet ne pu enlever toutes les tristesses du plus grand. Alors, brandissant l’étendard de leur idéal commun, il se baignait lui aussi les mains de sang. La douleur de Robespierre, Saint Just ne pouvait la comprendre entièrement, mais cela ne l’empêchera pas de la porter. Cet homme était son Dieu, son père. Il ne pouvait y avoir de vie sans lui, car alors qui donc le prendrait par la main pour le guider ?
Très bien, qu’il en soit ainsi : la guillotine ne les séparerait que pour quelques minutes tout au plus. Juste le temps d’un « Adieu », juste le temps d’un cri et après… Après c’en était fini de la douleur, des larmes et des sanglots. Plus de longues veillées à la recherche de mots sans sens pour un discours sans cœur… Maximilien regarda Saint Just du haut de toutes les années pouvant les séparer.
Enfant, bientôt tu n’entendras plus toutes ces personnes incapable de comprendre. Leurs ricanements, tu les oublieras, eu qui sont incapable de faire quoi que ce soit… Qu’ils restent à leur bêtise, ici il n’y a plus rien à sauver.
Pas même toi, jeune Saint Just. Pas même toi, pas même moi…..
Il le regarda et décida qu’il ne pouvait y avoir de tête plus honorable que cela. Alors Maximilien Robespierre sourit, prêt à être traité de monstre pendant les siècles à venir. Les mots et les injures n’avaient plus d’importance, il y aurait toujours quelques personnes pour y opposer leur silence de colère, acceptant de toucher un peu de leur vérité à eux. Eux qui ne furent pas des monstres, mais seulement des hommes. Car il faut bien être du genre humain, pour trahir et aimer…. Et il faut être humain pour mourir, parce que vous savez? Les monstres sont comme les idées: immortels.
|
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Lun 13 Déc - 18:46 | |
| Je n'arrive pas m'exprimer correctement devant cette petite beauté
Sache simplement que j'adore ♥ |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Lun 13 Déc - 20:01 | |
| Merci Francis, j'espère juste que ça plaira aussi à ta soeur, maintenant XD
Mais merci d'avoir lu ^^ |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Mar 14 Déc - 12:57 | |
| *__________________________*
Stunning. Tout s'enchaîne à la perfection, logiquement, sans sensiblerie mais avec une forte dose d'émotions.. Brillant et sage. On dirait que tu as connu les personnages tant ils semblent réels et..rah. Mon commentaire semble tellement médiocre. On dit que ce sont les actes qui comptent alors si ça peut te rassurer je vais le lire, le relire et le rererelire. Des zillions de fois. Je suis ravie, comment te remercier ? *_* |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Mar 14 Déc - 15:16 | |
| Je prends le café avec eux tous les matins, Arthur, tu savais pas? D'ailleurs Saint Just te passe le bonjour... Merci en tout cas, n'hésite pas à me le redemander si tu as envie d'autres textes. Merci d'avoir lu, merci d'avoir apprécié Sache que j'ai souffert comme c'est pas permis pour l'écrire, à essayer de trouver des sources plus ou moins fiables XD - Citation :
- comment te remercier ? *_*
en m'oubliant pas à la gare :P |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Jeu 16 Déc - 11:29 | |
| J'vais répéter ce qu'a dit Arthur, mais je suis encore sur le cul, tout est tellement réel, je me prosterne devant ta capacité à faire passer tant d'émotions avec court comme celui là. |
| | |
Elizaveta / Hongrie Királynője Serpenyő
| Sujet: Re: Mes Textes Jeu 6 Jan - 20:44 | |
| J'suis à la bourre, je sais, je sais, mais j'ai tout lu. Je vais pas faire de commentaires, pour dire quoi ? Tout à été dit, et je vais pas te jeter d'autres fleurs (tu les brûlerais, méchaaaaant) /sort/. Tu sais ce que je pense. |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Lun 10 Jan - 20:34 | |
| Merci pour les commentaires! Début des drabbles de Noël. Oui je suis lente... Un petit Roderich/Elizaveta pour Eli - Spoiler:
Pourquoi tu te lèves, pourquoi tu te lèves encore une fois ? N’en as-tu pas assez de mes cris, de mes coups et de ma rage ? Des gammes tristes du piano, des portes qui claquent et de tout ça… Demande-moi la lune, je la déposerai à ta porte. Demande-moi des batailles, des combats et ma propre terre, ma propre peau se souillera de sang pour toi. Mais tu restes silencieuse et je ne sais qui sont ces gens tout autour de toi… Ils ont tes yeux, tes rêves et ta peine. Tu les appelles « mon peuple », moi je refuse de les regarder. Ils ne comprennent pas, ils ne comprennent pas que chaque matin, si telle est ta volonté, j’irai déposer la tête d’un dieu à tes pieds. Demande-moi de chuter pour te garder et mille plaies s’ouvriront en moi. Mais cruelle, indifférente, tu te lèves pour tes révoltes et je n’existe pas. A cent autres hommes tu donnes ton âme et le meilleur de toi. Aux soldats sacrifiés que j’ai beau tuer à chaque matin de chaque guerre, tu offres ta voix, tu offres ta tendresse mais eux… Eux ils ne sont pas moi, ils sont juste Hongrois !
Pourtant souviens-toi, hier encore j’étais ton roi…
Pourquoi je fais ça, pourquoi je fais ça ? Et pourtant tu le sais, je suis encore à toi… Mais pour l’amour de ce qui me hante, laisse moi me lever, laisse moi t’affronter. Mon âme est à moi, mon cœur est dans tes bras. Offre-moi ton or, tes palais, tes bijoux… Tu sais très bien que le seul collier dont je veuille, est celui gravé à coup de Liberté. Je suis colère et plaines sauvages, je suis les sabots des chevaux et le vent menaçant. Toi tu es l’Ouragan, toi tu es bien plus puissant… Tu me veux docile, tu me veux amante mais je ne le serais pas. J’accepte tes baisers, j’accepte tes cadeaux insensés. J’accepte tes questions, ta jalousie, ta solitude et tes peurs. Je suis ta femme, un peu de ton cœur, un peu de ton corps…
Alors laisse-moi mon âme, ma fierté et mes révoltes. Laisse-moi mes envies de ciel bleu et de monde sans mur plutôt que de mur sans monde. Par pitié, laisse-moi tout ça, et je t’aimerai plus fort encore…
|
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes Lun 10 Jan - 21:00 | |
| *Abruzzi's brain is loading, please wait a few hours*
C'est infiniment beau et mélancolique. L'incompréhension, la jalousie de Roderich qui n'a définitivement pas compris qu'une femme, c'est comme un oiseau, et qu'il ne sert à rien de l'enfermer. Ca fait presque mal de la voir désespérer au point d'envier la relation qu'Eli partage avec son peuple, une relation qu'il connait bien lui même. Cette incompréhension me touche. Je surinterprête peut-être, mais finalement, quand je vois Roderich jalouser ces être humains, j'ai l'impression qu'il se décharge de sa responsabilité de nation. Qu'il méprise ce lien qui fait parti de leur nature même et qu'au fond, il aurait aimé qu'Eli ne soit qu'une simple immortelle qu'il aurait gardé auprès de lui. De l'autre coté, la plainte d'Eli est déchirante. Elle semble encore aimer Roderich, pour autant elle refuse de se prêter au même jeu.
La première personne est très bien rendue et le texte n'en est que plus déchirant. JE. SUIS. FAN ♥
*brain dead* |
| | |
| Sujet: Re: Mes Textes | |
| |
| | | |
Page 7 sur 8 | Aller à la page : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|