Qu'es-tu exactement ?
Identité ;

Nom : Aksoum Prénom : Yemguzanech Nation Représentée : Ethiopie Age Humain : Ses papiers "humains" prétendent qu'elle a 26 ans, mais elle aime à jouer sur son âge, se faisant tour à tour passer pour une adolescente puis une adulte. Sexe : Féminin Date de Naissance : 28 Mai Rang Personnalisé : Berceau de l'humanité et du café

Au delà de la chair
Le Toi nation, le Toi humain ;

Caractère

Ethiopie. Une des plus anciennes nations africaines. Le lieu où l'Humanité serait née. Un des premiers grands empires africains. Une terre polymorphe, présentant pas moins de six climats différents. Un pays ayant subi guerres, famines et maladies...

Avec tout cela, il serait aisé de prendre Yemguzanech pour une Nation ne se préoccupant que de sa grandeur passée, volontiers condescendante envers les Nations plus jeunes qu'elle, dotée d'un caractère qui ferait peur à une girouette, d'un goût pour la religion à faire hésiter Vatican et d'une obsession pour le café rivalisant celle d'Angleterre pour le thé. Heureusement pour le reste du monde, ce n'est pas le cas. Ou peut-être que si ?

Yemguzanech a élevé l'innocence et l'amabilité au rang d'art. Elle a toujours un mot aimable et un sourire pour ceux avec qui elle traite, toujours un geste délicat pour ses interlocuteurs, et ne manque jamais de nier lorsqu'on l'accuse de faire entraîner ses troupes à l'étranger. La guerre contre Erythrée ? Une tentative de garder la Nation dans son sein, oui, mais Ethiopie comptait lui donner son indépendance sitôt qu'Erythrée aurait la maturité nécessaire, chose dont de toute évidence elle manque grandement. Le déni est indéniablement son arme favorite, suivi de prés par la diplomatie. Après tout, Ethiopie est une nation inoffensive : la preuve, elle est menacée par Somalie, qui prétend qu'Ogaden et Haud doivent lui revenir !

La Nation n'a pourtant rien d'inoffensif. Dissimulé sous ses instincts de politicienne et diplomate se trouve son véritable caractère, qui ne ressemble en rien à la femme souriante qui ne manque jamais d'offrir du café à ses interlocuteurs. Ethiopie est vieille, a longtemps dominé sa région, et n'a été soumise que par Ancienne Egypte. Italie a beau prétendre le contraire, il ne l'a jamais vaincue. Elle a juste eu un moment de faiblesse, sans plus. Orgueilleuse, Yemguzanech ? Vous n'imaginez pas à quel point. Sans oublier son (très) mauvais caractère et son côté pratique qui tient plus du calcul et de l'indifférence envers les conséquences de ses actions - aussi longtemps qu'elles ne la concernent pas, s'entend. Et puis vraiment, qui peut croire qu'elle n'a pas été influencée par les actions du Derg, et les coups d'états, plus nombreux sûrement qu'il n'y paraît ? Après tout, il serait si simple de glisser un peu de poison dans le café... juste de quoi affaiblir les imbéciles qui s'opposent à elle et à la reconstruction de son empire...

Heureusement, Ethiopie se soucie trop de sa réputation et de la stabilité de son état pour passer à l'acte. Malheureusement, elle est patiente, rancunière, et persuadée que la Corne de l'Afrique lui revient de droit. Un jour, elle reprendra sa place. Yemguzanech n'en doute pas une seconde.

Physique

Yemguzanech apparaît au premier abord comme une femme charmante qui ne saurait être décrite comme une beauté fatale. Jolie, mais sans plus. Agréablement formée, mais sans excès. Ni petite, ni grande - une taille intermédiaire, sans plus. Elle se fond dans la masse, sans jamais complètement disparaître. En cela peut-être, la Nation a une apparence extraordinaire. Elle a fait de sa joliesse une part intégrante de son être, au point qu'il soit difficile de l'imaginer autrement que comme la femme souriante et maternelle, toujours vêtue d'une robe de coton aux nuances solaires.

Peu de choses chez elle rappellent D'm't et Aksoum. Les formes arrogantes, dignes d'une déesse de la fertilité, ont laissé place à une silhouette moyennement développée, plus fragile qu'il n'y paraît. Ethiopie ne s'est pas complètement remise de la seconde guerre italo-éthiopienne, et les conflits qui suivirent n'ont pas vraiment aidés. Dissimulées aux regards, ses côtes saillent, et de multiples cicatrices adornent son dos, son torse et ses membres. Certaines plaies, d'ailleurs, ne se sont toujours pas refermées.

Le visage de la Nation, néammoins, semble immuable. A la manière de son peuple qui semble ne jamais vraiment vieillir, Yemguzanech peut aussi aisément se faire passer pour une jeune femme que pour une trentenaire. Son visage ovale au haut front et ses cheveux noirs et ondulés deviennent autant de masques. Expression souriante et confiante, cheveux détachés ou en couettes basses, et elle devient une adolescente semblable à toutes les filles de son âge. Visage sévère et chignon, et elle passe pour une femme sûre d'elle et inabordable. Seuls ses yeux sont immuables; noirs et calmes, ils ne révèlent rien des réelles pensées d'Ethiopie. C'est d'ailleurs probablement une bonne chose. Il est des secrets qu'il vaut mieux ne pas dévoiler.

car tu as toi-même tracé le chemin
C'est ton Histoire ;

31 Mars 1930 - 3 Avril 1930 : Bataille d'Anchem, mort de la Nigisse Negest Zewditou, couronnement du Negusse Negest Hailé Sélassié 1er.

Yemguzanech détestait le calme du palais. Personne ne se préoccupait d'elle, ces temps-ci. Ils ne se souciaient que de la dispute entre Nigisse Negest Zewditou et Ras Tafari Mekonnen. La Nation ne comprenait pas. Leur querelle posait problème, pas le contraire. Mais les humains ne comprenaient pas lorsqu'elle essayait de leur expliquer. Nigisse Negest disait que Yemguzanech ne pouvait pas saisir toutes les subtilités de la situation, que le Diable parlait par sa bouche, et que le régent-héritier voulait la mort de l'empire. Tafari Mekonnen disait qu'elle prêchait la paix parce que l'Impératrice était une femme, comme elle, et qu'elle ne percevait pas la gravité de la situation parce que lui, le régent-héritier, avait agi pour la protéger. Ils disaient qu'elle ne comprenait pas la situation, elle, la personnification de la nation éthiopienne !

A chaque fois, la Nation avait serré les dents, sourit poliment, et pris congé avec une élégante révérence. Errant à travers le palais, elle se répétait que les humains qui la gouvernaient voulaient bien faire, et que leur stupidité n'était pas de leur fait. Leur vie était juste trop brève pour qu'ils puissent saisir les conséquences à long terme de leurs actes. De plus, ils avaient raison sur quelques points. Le Ras Tafari Mekonnen voulait bel et bien changer l'empire, même si il ne voulait pas la mort de celui-ci. Et Yemguzanech appréciait bel et bien Zewditou. Sa ferveur religieuse ne prêtait pas vraiment à conséquences : l'impératrice se contentait de prier ( beaucoup ), de jeûner ( probablement trop souvent ) et de faire construire des églises. Il était difficile de la condamner pour ça, d'autant plus que c'était un peu de la faute de la Nation : elle avait toujours été très portée sur la religion.

Mais le statu-quo avait changé, depuis quelques mois, et Ethiopie partageait l'anxiété de ses gens. Gpugsa Wellé, l'époux de l'impératrice, était dans la province de Bégemeder avec des troupes et s'était mis en tête de renverser le régent. Et le régent ne se laissait pas faire. En ce moment-même, ils se battaient à Anchem, et le Ras gagnait. Et elle, elle était bloquée au palais, incapable d'observer les évènements autrement qu'à distance, juste parce que Nigisse Negest lui avait demandé de rester à ses côtés et qu'elle n'avait pas le coeur de l'abandonner. Franchement. Elle devenait molle et gentille, à force de rester ici. A l'époque d'Aksoum, elle se serait trouvé sur le champ de bataille, se délectant du sang et calculant les chances de succès de chacun de ses prétendants, Yémen, Erythrée, et les autres à ses côtés pendant qu'elle leur expliquait les dangers de la guerre civile.

Guerre civile qu'elle subissait en ce moment, même si les humains utilisaient d'autres termes plus polis sous prétexte que c'était un conflit à échelle réduite. Elle soupira, et s'aventura jusqu'à la chambre de l'impératrice. Zewditou reposait dans une baignoire, égrenant son chapelet. Elle ne sortirait probablement pas de sa torpeur religieuse avant un moment; la fièvre avait tendance à encore accentuer sa foi. La baignoire était probablement remplie d'eau bénite, d'ailleurs. Nigisse Negest semblait croire que se baigner dedans la guérirait. La Nation en doutait. Tout le monde pouvait voir qu'elle n'en avait plus pour longtemps.

Et la bataille venait de finir, sur une victoire indéniable du régent et la mort de Gpugsa Wellé. Prévisible, Ras Tafari Mekonnen avait des armes modernes. On avait beau vanter la tradition, les boucliers ne servaient pas à grand chose quand on se faisait canarder par des avions. Même si les-dits avions n'étaient que des Potez 25 ( Ras Tafari se croyait peut-être discret, mais elle était sa Nation. Elle ne pouvait pas se permettre de manquer un truc aussi gros que la naissance de son aviation militaire. Même si elle appréciait moyennement que la-dite aviation fasse ses débuts face à ses gens. C'était juste de mauvais goût. Et le Ras aurait pu s'abstenir de faire appel à des pilotes français. Il venait juste d'envoyer un énorme message de faiblesse au reste du monde. Crétin. ), les boucliers n'étaient simplement pas assez solides. Il faudrait voir à améliorer l'infanterie. Elle pouvait déjà imaginer cet ingrat d'Egypte en train d'attaquer ses frontières. Ou pire, ce crétin d'Italie. Il n'avait probablement pas retenu la leçon de 1887, ni celle de 1896. Imbécile.

Dissimulée aux regards, Yemguzanech observa le retour du Ras triomphant, notant vaguement qu'il se tenait plus droit qu'avant. Sa victoire semblait l'avoir conforté dans son bon droit, et apparaîtrait probablement comme un signe du Seigneur à ses supporters. Elle les entendait déjà, acclamant le Ras et murmurant dans les tavernes que Negus Tafari avait été marqué comme le prochain Negusse Negest. Sans blague. Il n'attendrait probablement pas que le cadavre de l'Impératrice soit froid pour se faire couronner.

Trois jours plus tard, seule face à son nouveau maître, Ethiopie grimaçait derrière son masque souriant. Elle avait eu raison. Ras Tafari Mekonnen, désormais Negusse Negest Hailé Sélassié 1er, s'était fait adouber "Hailé Sélassié Ier, Roi des Rois d'Éthiopie, Seigneur des Seigneurs, Lion conquérant de la tribu de Juda, Lumière du Monde, élu de Dieu" le lendemain de la mort de Nigisse Negest Zewditou. Le cadavre n'avait bel et bien pas eu le temps de refroidir ( ou, au minimum, de commencer à sentir ).

_ ... créer une Constitution. Ce sera probablement un développement des plus agréables, n'est-ce pas ?

Dieu tout-puissant, Allah, Yahvé, puissances de la nature et tous les autres dieux qui pullulaient entre ses flancs. Une Constitution. Il voulait faire d'elle un second Francis, ou quoi ? Cette fois, le soupir de la Nation fut audible.

_ Vous savez aussi bien que moi que je ne peux influencer vos décisions. Mais je m'interroge. Vous vous êtes renommé "Pouvoir de la Trinité". Comptez-vous donc remettre ma diversité religieuse en cause ?

Un sourire amusé, presque condescendant. Un instant, la Nation s'imagina, arrachant ce sourire avec ses dents, exposant la trachée avec les ongles, crevant les yeux. Elle se contint. Il lui était toujours difficile de passer d'un souverain à l'autre, mais celui-là au moins lui était familier. Il régnait officieusement sur elle depuis l'arrivée au pouvoir de Zewditou. Il faudrait juste qu'elle s'habitue à ce qu'il soit son maître officiel.

_ Non. Mais quoi de mieux que le Pouvoir de la Trinité pour régner sur la reine du monde ?

Flatteur. Le sourire de Yemguzanech se fit légèrement plus sincère. Elle pouvait faire avec.

derrière l'écran, un humain
Et toi ? Qui es-tu ? ;

Pseudo : Puce.
Avatar : Création de Loish trouvée sur DeviantArt
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Remarques ? Validé par le maître italien (on efface pas!!!)